Sondage : 54 % en désaccord avec les orientations du gouvernement
Finalement les orientations du gouvernement déclinées par le premier ministre à l’assemblée nationale n’auront guère convaincu que la France est réellement engagée dans la voie du redressement. En cause sans doute, un programme qui ménage la chèvre et le chou et reporte notamment à plus tard les mesures fiscales notamment sur la taxe d’habitation. Mais il faut souligner bien des contradictions chez les Français. Certains critiques comme l’insuffisance de mesures pour soutenir l’économie sont sans doute justifiées par contre d’autres traduisent l’immobilisme d’une partie de la population. Ajoutons qu’à l’insuffisance sur le fond s’ajoute au discours du président et du Premier ministre un manque de souffle évident (des discours appréciés par seulement 27 % des Français). Selon un sondage Odoxa avec Dentsu Consulting pour Le Figaro et Franceinfo, une majorité de Français désapprouvent d la direction donnée par le président dans son allocution devant le Congrès, réuni à Versailles lundi dernier, et par le premier ministre au Parlement, le lendemain, dans son discours de politique générale. Ils sont 54 % à juger que le cap fixé par le chef de l’État n’améliorera pas la situation de la France. «C’est loin de l’écho positif rendu par les médias, après l’épisode du Congrès et du discours de politique générale, commente Gaël Sliman, président d’Odoxa. Ce n’est pas un rejet total, mais on observe que les Français sont circonspects et qu’ils ne sont pas convaincus par les choix de l’exécutif.» Mais cet avis négatif ne concerne pas toutes les mesures que prévoit le chef du gouvernement. La réforme du bac et cigarettes suscitent une large adhésion. Plus précisément: six Français sur dix sont favorables à l’augmentation du prix du tabac. «C’est très intéressant pour le gouvernement, car c’est une mesure qui, au nom de la santé publique, permettra de renflouer les caisses de l’État», souligne Gaël Sliman. C’est un non franc, en revanche, sur l’augmentation de la CSG. Les deux tiers des sondés y sont opposés. Ce serait un signe de fragilité de l’exécutif, selon le directeur d’Odoxa. «La plus importante promesse du président est l’amélioration de l’économie. Or, sur ce point, les Français ne sont pas convaincus», conclut Gaël Sliman.