Politique- Macron confirme son immobilisme
À l’occasion d’un discours tenu hier à Bornes les Mimosas, on attendait que le président s’explique sur cette « initiative politique majeure » qu’il a annoncée. En fait, Macron n’a rien dit sans doute simplement parce qu’ils ne sait pas lui-même de quoi sera faite cette fameuse initiative. Une nouvelle preuve de sa paralysie . Ce qui caractérise la politique globale de Macron ces derniers mois, c’est surtout sa discrétion et surtout son immobilisme. Macron on est tellement conscient qu’il a annoncé une « grande initiative politique » pour la rentrée ; en réalité une simple rencontre avec les chefs des partis politiques et qui pourrait faire pchitt comme la nouvelle majorité qu’il avait souhaitée avec les Républicains. On aura évidemment remarqué d’abord que lors de la très forte mobilisation contre la réforme des retraites, Macron à chaque grande manifestation a choisi de s’éloigner voire de partir à l’étranger. Finalement, il s’est assez peu exprimé sur cette grande mobilisation laissant à la première ministre bien isolée le soin de boucher les trous de la contestation( avec quelques vaines concertations). Après quelques semaines, La réforme est déjà obsolète et il faut reprendre l’ouvrage et sans doute faire sauter le verrou idiot de la mesure d’âge qui bloque toute évolution. C’est-à-dire ne prendre en compte que la durée de cotisation modulée en fonction de la pénibilité et de la situation des femmes. Même discrétion de Macron lors de la crise des quartiers et du putsch au Niger.
À peine fini, le mouvement de protestation contre la réforme des retraites a débouché sur la crise très violente des quartiers. Pas seulement des quartiers connus mais dans la plupart des agglomérations françaises moyennes et même petites. Là aussi Macron s’est surtout caractérisé par son grand mutisme. Il aura fallu des semaines et des semaines pour qu’il dise quelques mots sur les facteurs explicatifs de cette explosion.
Même aujourd’hui, il minimise encore les causes renvoyant aux parents la seule responsabilité comme si la société et l’État notamment l’école pouvaient se dispenser d’une analyse de leur faillite.
Au plan international, après les bavardages inutiles et particulièrement longs et ridicules de Macron avec Poutine, c’est aussi la grande discrétion en particulier à propos de la faiblesse des moyens fournis par la France. Quant aux perspectives de négociations entre les parties, elles sont renvoyées aux calendes grecques et le rôle de Macron également.
Autre échec assez dramatique aussi, celui de la force Barkhane rejetée dans des différents pays du Sahel : Mali, Burkina et maintenant Niger. Pas seulement un échec militaire d’une force complètement sous dimensionnée par rapport aux enjeux mais surtout un échec de la politique diplomatique et de développement. On continue la bonne vieille politique de développement entre institutions officielles de sorte que nombre de financements se perdent dans les sables ou dans les poches alors qu’il faudrait une politique de développement fondé sur des contrats précis et suivis . Une politique de développement via des contrats concrets et régulièrement évalués.
Une nouvelle fois, on aura observé une ou deux interventions très dures du président de la république , puis progressivement une modération de ses propos pour enfin maintenant constater le grand silence face à la complexité de la situation au Niger, au Sahel et dans la sous région.
Bref, on ne peut qu’acter le fait que désormais le président se réfugie depuis sa dernière élection dans l’immobilisme.