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Des solutions pour l’hôpital et les déserts médicaux

Des solutions pour l’hôpital et  les déserts médicaux

 

Un collectif de jeunes médecins, de sensibilité de gauche, dont Florian Porta Bonete, médecin psychiatre hospitalier à Bordeaux, entend dans une tribune au « Monde » défendre « beaucoup de suite dans peu d’idées » sur le terrain social et de l’hôpital.

 

Tribune

 

.Les sondages se suivent et se ressemblent : la santé est aujourd’hui parmi les premières préoccupations des Français. Jadis marginale dans le débat public, elle s’est soudainement placée sur le devant de la scène politique, à l’occasion d’un virus venant bouleverser nos existences. Jamais le concept de biopolitique cher à Michel Foucault n’avait trouvé aussi brûlante actualité.

Mais, au-delà de la seule question du Covid-19, c’est bien l’ensemble de notre système de santé qui va devoir être repensé. Nous, jeunes médecins, de sensibilité de gauche, voulons que le camp social porte une parole forte à ce sujet. Avoir beaucoup de suite dans peu d’idées est notre maxime : voici celles qui nous semblent incontournables à l’approche des prochaines élections présidentielle et législatives.


Tout d’abord, la lutte contre les déserts médicaux. Nous regrettons l’absence d’anticipation politique du manque criant de médecins qui nous touche. En plus de l’augmentation des capacités de formation, il faut encourager davantage l’installation en zones sous-dotées (développement de l’exercice collectif en maisons de santé, offres de pratique salariée…).

Mais, entre ces mesures incitatives et une coercition trop brutale, d’autres pistes doivent être envisagées. On pourrait, par exemple, attribuer la possibilité pour les nouveaux médecins de faire des dépassements d’honoraires, préférentiellement à ceux ayant exercé suffisamment longtemps, et sans dépassement, en zone sous-dotée. Ou encore instaurer une année après l’internat avec exercice fléché dans des centres hospitaliers, couvrant ainsi l’ensemble du territoire.

Il faudrait aussi développer un partage des activités de recherche et d’enseignement des CHU urbains avec l’ensemble des pôles de soins du pays, pour rendre ces derniers plus attractifs. Ces propositions ne sont que des pistes, et doivent être discutées avec l’ensemble des acteurs du système de santé.

 

Elles sont dans la lignée d’initiatives innovantes, qui naissent déjà ça et là, comme la création de premières années de médecine dans les villes moyennes, avec pour objectif de changer structurellement le profil des étudiants admis dans les études médicales, moins issus des grandes métropoles et possiblement plus enclins à s’installer sur tout le territoire. Le constat est donc clair et partagé, tout le champ des possibles mérite maintenant d’être exploré, sans dogmatisme !

Un changement de paradigme

Se battre, ensuite, contre les inégalités sociales de santé. Nous ne pouvons accepter que certains de nos concitoyens soient privés de soins pour motif financier. Il faut aller, évidemment, vers de meilleures prises en charge des soins dentaires et d’optique, qui cristallisent bien des freins à l’accès aux soins. Mais il faut aussi être attentif aux dépassements d’honoraires médicaux : ceux-ci doivent être davantage limités.

PRIX DU CARBURANT: L’EXÉCUTIF A LE CHOIX ENTRE DE MAUVAISES SOLUTIONS

PRIX DU CARBURANT: L’EXÉCUTIF A LE CHOIX ENTRE DE MAUVAISES SOLUTIONS

La problématique u prix du carburant prend de l’ampleur en raison d’un niveau de prix qui va rapidement atteindre des records, soit autour de deux euros le litre d’abord pour le 98 ensuite pour le 95 mais aussi pour le gazole. Les médias rendent compte des solutions étudiées par le gouvernement. En réalité l’exécutif a le choix entre seulement deux mauvaises solutions. La première consiste à baisser les taxes ce qui priverait l’ État d’une manne fiscale considérable. La seconde solution consiste à cibler l’avantage sur les moins favorisés.

Comme déjà indiqué la solution consistant à baisser les taxes serait nuisible aux recettes fiscales de l’État puisque le carburant est composé de 60 % d’impôts. La seconde raison est plus politique. En effet ce serait un mauvais signal adressé aux écolos dont nombreux deux partis y compris celui du gouvernement se disputent les suffrages. Pour les écolos ,la voiture c’est l’ennemi et réduire la fiscalité constitueraient une forme d’encouragement au pollueur automobile.

La seconde solution aurait la préférence du gouvernement à savoir la distribution de chèques. D’une part cette redistribution est médiatiquement plus visible qu’une réduction de quelques centimes de la fiscalité. Politiquement, cela marque l’intérêt de l’exécutif vis-à-vis des couches sociales défavorisées. Se pose cependant le difficile problème du seuil à retenir. Beaucoup qui se trouveront  au-dessus de ce seuil risquent  de manifester leur mécontentement. Le gouvernement est particulièrement attentif au réveil d’un mouvement type gilet jaune.

On pourrait évidemment comme pour le gaz et l’électricité prévoir un bouclier mais qui n’est qu’un report des taxes à plus tard après les présidentielles.

Il convient aussi de prendre en compte les incidences économiques. Jusque-là en effet la France est parvenue à refaire son retard de croissance due notamment à la crise sanitaire. Mais cette dynamique pourrait bien être affectée par une baisse du pouvoir d’achat provoquée par la hausse du carburant mais aussi du fioul et plus généralement des autres énergies.

Pécresse a des solutions pour Paris et Hidalgo pour la France !!!

Pécresse a des solutions pour Paris et Hidalgo pour la France  !!!

 

 

Il est assez curieux que face aux problèmes récurrents de drogue à Paris Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France se penche particulièrement sur la situation de Paris. Anne Hidalgo, maire de Paris décale aussi son centre d’intérêt géographiques avec ses solutions pour la France. Bref dans d’autres champs géographiques que les leurs les politiques ont des solutions.

Valérie Pécresse ferait peut-être mieux de se préoccuper des banlieues, de leurs problèmes de sécurité et de drogue. Anne Hidalgo de son côté ferait mieux de traiter les questions spécifiques à Paris comme par exemple le problème du développement de la consommation de crack.

La présidente de la région Ile-de-France (Libres, ex-LR) et candidate à la présidentielle de 2022 Valérie Pécresse a demandé lundi 27 septembre sur BFMTV l’ouverture d’un «centre de désintoxication» pour lutter contre le phénomène de consommation de crack à Paris. «Il faut une réponse qui ne soit pas que sécuritaire, qui ne soit pas que de déplacer les problèmes, il faut une réponse sanitaire: il faut ouvrir un centre de désintoxication», a-t-elle plaidé.

 

Environnement : un traitement trop marginal par les médias est un manque de solutions concrètes

Environnement : un traitement trop marginal par les médias est un manque de solutions concrètes

 

Selon une enquête réalisée dans le cadre des Assises du journalisme, une majorité de citoyens rejette le catastrophisme et souhaite que la question environnementale soit davantage traitée, au contraire de la crise sanitaire dont ils sont rassasiés. Ils veulent aussi des solutions concrètes.

 

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La problématique environnementale est encore insuffisamment évoquée dans les médias et demeure surtout une préoccupation un sondage Viavoice .

Jérôme Bouvier, le président de l’association Journalisme et Citoyenneté, qui organise les Assises internationales du journalisme cette semaine, résume ici les résultats d’un sondage Viavoice commandé pour cet événement par Le Journal du Dimanche, France Médias Monde, France Télévisions et Radio France (voir la méthodologie en fin d’article).

 

 Lorsde la 14e édition des Assises du journalisme,)du 29 septembre au 2 octobre, des dizaines de débats avec des journalistes, experts et personnalités sont prévus. La thématique : urgence climatique et responsabilités journalistiques. « On avait lancé ce sujet, il y a deux ans et demi, mais le Covid a bouleversé nos plans, se souvient Jérôme Bouvier.

 

Covid-19 : le traitement est jugé excessif et anxiogène 

Interrogés sur la façon dont la pandémie a été traitée par les médias, les Français placent les adjectifs suivants en tête : excessive (45%), anxiogène (45%), catastrophiste (33%). Suivent les mots émotionnelle et mensongère, avant qu’arrivent, enfin, des notions plus positives, notamment utile et concrète. « C’est un des grands enseignements, qu’on observait déjà l’an passé mais il a augmenté au fur et à mesure que l’épidémie a été maîtrisée : les Français ont de plus en plus jugé le traitement catastrophiste avec une hausse de 5 points en un an. »

Covid-19 : la télé en tête

Pour s’informer sur le Covid, les Français ont privilégié les journaux télévisés (56%, – 5 points par rapport à octobre 2020), devant les chaînes d’info en continu (34%, – 1 point), les titres de presse écrite – en papier ou en numérique (30%, moins 2 points). Les journaux radios (29%, – 2 points), les médias numériques (24%, – 3 points) et les réseaux sociaux proposés par la communauté (11%, – 9 points, la plus grosse chute) suivent.  

Covid-19 : une information trop aanxiogène

40%, dans une autre question, pensent que le travail des journalistes a alimenté la peur de la pandémie, 34% que cette peur a été utilisée pour faire de l’audience et seulement 14% que les médias les ont aidés à maîtriser et à combattre cette peur.

Ainsi 60% des Français estiment que la place accordée à la pandémie par les médias a été trop importante (même score qu’il y a un an). Cette proportion est plus importante chez les 25-65 ans que chez les moins de 24 ans et les plus de 65 ans. 

Changement climatique : une insuffisance de traitement

A contrario 53% trouvent que la question du changement climatique et de l’environnement n’est pas assez présente dans les médias. Ce chiffre est en hausse de 5 points par rapport à février 2020, signe de la prise en compte du sujet par les Français. 30% pensent que la place accordée est la bonne et 13% qu’elle est trop importante.

Climat : le traitement est jugé anxiogène et catastrophiste

Pour qualifier son traitement, les adjectifs anxiogène (35%), catastrophiste (33%), moralisante (25%) arrivent en tête.

61% se disent tout à fait ou plutôt suffisamment informés sur ce sujet. « Mais si l’on regarde dans le détail, il y a 50% des Français qui répondent seulement ‘Oui, plutôt’ ; la couverture de ce sujet est donc perfectible », décryptent Adrien Broche et Stewart Chau, de l’institut Viavoice.

 Climat et Covid : les Français veulent des solutions

« Pour rendre compte de ces deux crises différentes, les Français ont un même souhait : ils veulent en priorité un traitement positif, constructif, qui leur apporte des solutions, à la fois dans les actions au quotidien mais aussi dans leur compréhension du sujet via le fact-checking, détaillent Adrien Broche et Stewart Chau, de l’institut Viavoice. Les médias doivent aussi se positionner en partenaires de l’action. »

Ce constat est partagé par le climatologue Christophe Cassou, directeur de recherche au CNRS : « Il n’y a pas besoin de passer par le catastrophisme pour informer sur la crise climatique parce que le factuel est déjà assez alarmant. » « On ne peut plus seulement traiter les phénomènes climatiques avec des images impressionnantes en disant à chaque fois ‘waouh, c’est inédit’, poursuit-il. Parce que tout ça s’inscrit dans une continuité. »

Coauteur du rapport du Giec publié le 9 août, il juge que les médias s’en sont « plutôt bien emparés sur le moment » : « Mais, très vite, on est passé à autre chose alors qu’il faut une stratégie à long terme ; et que la question du climat ne soit pas cantonnée à la rubrique environnement des médias. Les journalistes qui traitent de politique ou d’économie notamment doivent traiter de la question climatique. »

Les Français sont assez durs avec les journalistes, puisque 35% seulement pensent que les journalistes sont suffisamment outillés, que leur culture scientifique est suffisante pour répondre à la nécessité de fournir des informations vérifiées et fiables scientifiquement.

Concernant les experts, une grande majorité pensent qu’ils ont été utiles pour comprendre la situation de la pandémie et ses enjeux. Il en est de même concernant la question climatique. 

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Environnement : un traitement trop marginal par les médias et un manque de solutions concrètes

Environnement : un traitement trop marginal par les médias et un manque de solutions concrètes

 

Selon une enquête réalisée dans le cadre des Assises du journalisme, une majorité de citoyens rejette le catastrophisme et souhaite que la question environnementale soit davantage traitée, au contraire de la crise sanitaire dont ils sont rassasiés. Ils veulent aussi des solutions concrètes.

 

La problématique environnementale est encore insuffisamment évoquée dans les médias et demeure surtout une préoccupation un sondage Viavoice .

Jérôme Bouvier, le président de l’association Journalisme et Citoyenneté, qui organise les Assises internationales du journalisme cette semaine, résume ici les résultats d’un sondage Viavoice commandé pour cet événement par Le Journal du Dimanche, France Médias Monde, France Télévisions et Radio France

 

Lors de la 14e édition des Assises du journalisme,)du 29 septembre au 2 octobre, des dizaines de débats avec des journalistes, experts et personnalités sont prévus. La thématique : urgence climatique et responsabilités journalistiques. « On avait lancé ce sujet, il y a deux ans et demi, mais le Covid a bouleversé nos plans, se souvient Jérôme Bouvier.

Interrogés sur la façon dont la pandémie a été traitée par les médias, les Français placent les adjectifs suivants en tête : excessive (45%), anxiogène (45%), catastrophiste (33%). Suivent les mots émotionnelle et mensongère, avant qu’arrivent, enfin, des notions plus positives, notamment utile et concrète. « C’est un des grands enseignements, qu’on observait déjà l’an passé mais il a augmenté au fur et à mesure que l’épidémie a été maîtrisée : les Français ont de plus en plus jugé le traitement catastrophiste avec une hausse de 5 points en un an. »

Pour s’informer sur le Covid, les Français ont privilégié les journaux télévisés (56%, – 5 points par rapport à octobre 2020), devant les chaînes d’info en continu (34%, – 1 point), les titres de presse écrite – en papier ou en numérique (30%, moins 2 points). Les journaux radios (29%, – 2 points), les médias numériques (24%, – 3 points) et les réseaux sociaux proposés par la communauté (11%, – 9 points, la plus grosse chute) suivent.

Covid-19 : une information trop anxiogène

40%, dans une autre question, pensent que le travail des journalistes a alimenté la peur de la pandémie, 34% que cette peur a été utilisée pour faire de l’audience et seulement 14% que les médias les ont aidés à maîtriser et à combattre cette peur.

Ainsi 60% des Français estiment que la place accordée à la pandémie par les médias a été trop importante (même score qu’il y a un an). Cette proportion est plus importante chez les 25-65 ans que chez les moins de 24 ans et les plus de 65 ans.

A contrario 53% trouvent que la question du changement climatique et de l’environnement n’est pas assez présente dans les médias. Ce chiffre est en hausse de 5 points par rapport à février 2020, signe de la prise en compte du sujet par les Français. 30% pensent que la place accordée est la bonne et 13% qu’elle est trop importante.

Climat : le traitement est jugé anxiogène et catastrophiste

Pour qualifier son traitement, les adjectifs anxiogène (35%), catastrophiste (33%), moralisante (25%) arrivent en tête.

61% se disent tout à fait ou plutôt suffisamment informés sur ce sujet. « Mais si l’on regarde dans le détail, il y a 50% des Français qui répondent seulement ‘Oui, plutôt’ ; la couverture de ce sujet est donc perfectible », décryptent Adrien Broche et Stewart Chau, de l’institut Viavoice.

 Climat : les Français veulent des solutions

« Pour rendre compte de ces deux crises différentes, les Français ont un même souhait : ils veulent en priorité un traitement positif, constructif, qui leur apporte des solutions, à la fois dans les actions au quotidien mais aussi dans leur compréhension du sujet via le fact-checking, détaillent Adrien Broche et Stewart Chau, de l’institut Viavoice. Les médias doivent aussi se positionner en partenaires de l’action. »

Ce constat est partagé par le climatologue Christophe Cassou, directeur de recherche au CNRS : « Il n’y a pas besoin de passer par le catastrophisme pour informer sur la crise climatique parce que le factuel est déjà assez alarmant. » « On ne peut plus seulement traiter les phénomènes climatiques avec des images impressionnantes en disant à chaque fois ‘waouh, c’est inédit’, poursuit-il. Parce que tout ça s’inscrit dans une continuité. »

Coauteur du rapport du Giec publié le 9 août, il juge que les médias s’en sont « plutôt bien emparés sur le moment » : « Mais, très vite, on est passé à autre chose alors qu’il faut une stratégie à long terme ; et que la question du climat ne soit pas cantonnée à la rubrique environnement des médias. Les journalistes qui traitent de politique ou d’économie notamment doivent traiter de la question climatique. »

Les Français sont assez durs avec les journalistes, puisque 35% seulement pensent que les journalistes sont suffisamment outillés, que leur culture scientifique est suffisante pour répondre à la nécessité de fournir des informations vérifiées et fiables scientifiquement.

Concernant les experts, une grande majorité pensent qu’ils ont été utiles pour comprendre la situation de la pandémie et ses enjeux. Il en est de même concernant la question climatique. Par

Dépendance: Quelles solutions ?

Dépendance:  Quelles solutions? 

« A l’heure où l’on ne peut plus étendre de manière infinie nos recettes fiscales ou notre dette pour répondre aux défis de la solidarité, il faut bien imaginer des solutions nouvelles »(Tribune des députés agir ensemble dans le Monde)

Le 8 juin 2020, quelques semaines après la fondation d’« Agir ensemble », notre groupe portait un amendement qui allait donner naissance à la cinquième branche de la Sécurité sociale : celle de la dépendance. Pour la première fois depuis 1945, un nouveau risque était reconnu et devait être couvert pour protéger les Français.

Cette évolution devenait indispensable du fait de l’apparition de nouvelles maladies aux plus grands âges de la vie, mais surtout de l’évolution démographique. Avec l’arrivée progressive de la génération du baby-boom à l’âge de la dépendance, le nombre de seniors concernés va quasiment doubler dans les quinze prochaines années. Ce choc concerna directement plus de deux millions de personnes et impactera surtout leurs familles d’un point de vue humain, matériel et financier.

Si l’on veut éviter une catastrophe sanitaire où bon nombre de personnes âgées dépendantes risquent de périr à domicile dans la solitude et l’insalubrité, il faut agir. Maintenant. Il faut d’abord changer de modèle. Plutôt que de construire de nouveaux Ehpad qui ne serviraient que pour une génération, il nous semble préférable de maintenir les seniors le plus longtemps possible à domicile.

Filière. C’est toute une filière économique et sanitaire à développer. Certes, des dispositifs existent déjà : portage des repas, soins infirmiers et paramédicaux, aides ménagères, adaptation du domicile etc. Ils sont souvent assez performants. Mais ils ne sont pas tous adaptés aux grandes pathologies, ni en lien avec la médecine de ville ou les plateaux techniques des centres hospitaliers. Au-delà de la nécessité de combler les « trous dans la raquette », il sera surtout impératif de définir des guichets uniques capables de mettre au point l’ensemble du dispositif en évitant aux familles de réaliser un parcours du combattant. Enfin, il faudra définir, une fois le système personnalisé mis en place, une autorité capable de le gérer et de le coordonner au quotidien.

« Pourquoi ne pas solliciter les jeunes retraités, sur la base bien entendu du volontariat, afin de devenir bénévoles pour l’encadrement des enfants en périscolaire à midi et après la classe ? »

Une fois cette étape franchie, il faudra en assurer le financement, c’est-à-dire « trouver » au minimum dix milliards d’euros. Et c’est là que tous les gouvernements depuis quinze ans ont échoué. En effet, il ne semble pas possible de financer cette cinquième branche comme les autres, sur la base de cotisations assises sur les salaires, tant nous cherchons au contraire à baisser ces charges pour restaurer la compétitivité du travail en France. Impossible également, sur le plan moral, de financer cette dépense annuelle de fonctionnement par une dette supplémentaire laissée à nos enfants. Enfin, difficile d’augmenter les impôts de dix milliards dans un contexte où la conjoncture est plus que fragilisée par la crise de la Covid.

Faut-il en conclure que ce financement est impossible ? Nous ne le pensons pas. Encore faut-il s’autoriser à raisonner hors des cadres classiques, à inventer, à innover. C’est ce que le groupe « Agir ensemble » propose aujourd’hui en suggérant d’explorer la troisième partie de notre devise républicaine : la fraternité.

Ainsi, pourquoi ne pas solliciter les jeunes retraités, sur la base bien entendu du volontariat, afin de devenir bénévoles pour l’encadrement des enfants en périscolaire à midi et après la classe ? Ces jeunes seniors en bonne santé se substitueraient ainsi, après une courte formation, à la plupart des animateurs salariés et assureraient l’encadrement et les activités des enfants en fonction de leurs disponibilités, un ou deux jours par semaine.

Un tel engagement aurait immédiatement trois effets : 1. Il créerait une véritable solidarité intergénérationnelle en entretenant des contacts entre les jeunes et les seniors bénévoles, qui retrouveraient ainsi un rôle social ; 2. Il rendrait le périscolaire quasi gratuit, dégageant un pouvoir d’achat supplémentaire de plusieurs centaines d’euros par an pour les familles ; 3. Il permettrait de transférer environ dix milliards d’euros que consacrent les collectivités locales et la CAF au financement du périscolaire vers le financement de la dépendance, et cela sans augmenter d’un euro les impôts et la dette. Les animateurs salariés du périscolaire se verraient alors proposer une réembauche pour s’occuper des seniors dépendants à domicile.

Au-delà se nouerait un véritable pacte intergénérationnel : les jeunes retraités donnant du temps libre pour garder les enfants des actifs et leur épargner des dépenses, bénéficieraient en retour de la prise en charge de la dépendance dans la dernière partie de leur vie et peut-être aussi, dans un réseau de solidarité de proximité, de la bienveillance de ces mêmes familles pour les aider en cas de besoin.

Nous avons conscience du caractère iconoclaste de cette proposition mais nous sommes convaincus, sur la base notamment d’exemples locaux d’engagements bénévoles, qu’elle peut marcher. A l’heure où l’on ne peut plus étendre de manière infinie nos recettes fiscales ou notre dette pour répondre aux défis de la solidarité, il faut bien imaginer des solutions nouvelles. Faire appel à la fraternité, au réengagement citoyen au service du collectif, à un véritable pacte intergénérationnel, n’est ni un rêve naïf ni un discours populiste, cela nous semble au contraire être la voie d’un projet de société qui peut nous unir autour de ce qui nous relie tous : l’Humain.

Olivier Becht (député du Haut-Rhin), Pierre-Yves Bournazel (député de Paris), Annie Chapelier (députée du Gard), Paul Christophe (député du Nord), M’jid El Guerrab (député des Français de l’étranger), Christophe Euzet (député de l’Hérault), Thomas Gassilloud (député du Rhône), Antoine Herth (député du Bas-Rhin), Dimitri Houbron (député du Nord), Philippe Huppé (député de l’Hérault), Loïc Kervran (député du Cher), Aina Kuric (députée de la Marne), Luc Lamirault (député d’Eure-et-Loir), Lise Magnier (députée de la Marne), Jean-Charles Larsonneur (député du Finistère), Patricia Lemoine (députée de Seine-et-Marne), Valérie Petit (députée du Nord), Benoît Potterie (député du Pas-de-Calais), Maina Sage (députée de Polynésie).

Endettement : les solutions de Mélenchon

Endettement : les solutions de Mélenchon

 

Dans une longue tribune, Mélenchon explique ses solutions pour la dette. On notera toutefois qu’au-delà des arguments politiques, la solution proposée paraît un peu simpliste.

 

« La BCE pourrait transformer ces titres en « dette perpétuelle » ou en dettes à très longs termes ou les suspendre définitivement. » Déclare Mélenchon. Les  hypothèses évoquées par Mélenchon sont très larges autant que vagues et font  l’impasse sur le faite que la crédibilité de la banque pourrait être très affectée. En clair le système financier autour de l’euro pourrait s’écrouler et l’union économique européenne avec.

 

La tribune de Mélenchon

 

Madame Lagarde devrait aller au Louvre. Elle ferait un saut jusqu’à la stèle où est gravée le Code d’Hammurabi. D’accord, ce n’est pas un un texte tendre. « oeil pour oeil dent pour dent » c’est sévère ! Mais le même réalisme cruel s’exprime d’une autre façon à propos des dettes. Le cas traité est celui du débiteur confronté à une inondation ou à une catastrophe. Le souverain de l’an 1750 avant notre ère dit que ce débiteur « ne rendra pas de blé au créancier, trempera dans l’eau sa tablette, et ne donnera pas l’intérêt de cette année ». Tremper dans l’eau votre tablette, madame Lagarde ! Effacez les dettes publiques détenues par la BCE. Car sinon comme le débiteur inondé, le moment sera vite venu ou faute de pouvoir payer, le débiteur vous infligera sa banqueroute totale. Effacez ! Nous en avons besoin aujourd’hui pour sortir de la crise créée par la pandémie et restaurer la capacité d’action de l’État.

 

Destruction du système social ?

Car cette crise a ajouté de la dette à la dette, non pour financer l’avenir mais pour tenter de sauver le présent. En vain. Les dettes publiques atteindront bientôt le niveau qu’elles avaient à la fin de la seconde guerre mondiale. Et les dettes privées ont d’ores et déjà atteint des niveaux inconnus jusque-là dans l’histoire. D’abord sidérés, les amis de l’austérité sans fin se ressaisissent. Pour les uns, il faudra payer, quoi qu’il en coûte, car ne pas payer ses dettes, c’est pécher. Dette est un mot sacré pour eux. Et payer quoi qu’il en coute un acte de foi.

Pour les autres, c’est autre chose. Voilà l’occasion rêvée de continuer leur destruction du système social sous prétexte du manque d’argent. Le Fonds monétaire international (FMI) et la Commission européenne ont déjà commencé leur danse du scalp. Ici, les retraites, là les services publics, la grande braderie pourra bientôt recommencer sous prétexte de dette. Tous ces sacrifices seraient complètement inutiles. Même avec 10 milliards par an d’excédent budgétaire on arriverait à rien. Il faudrait 270 ans pour solder la dette ! Compter sur le retour magique de la « croissance » est tout aussi illusoire. Avec 1,5 points de croissance par an entièrement affectés à rembourser, nous viendrons à bout de notre dette en 248 ans. Bref, payer cette dette, c’est obliger plusieurs générations de français à se sacrifier pour un fétiche.

 

« Nous libérer du boulet de la dette »

Nous répétons pourtant depuis plus de dix ans que de telles dettes ne se remboursent pas. Ou alors seulement par la dévaluation, l’hyper-inflation ou la guerre. Qui en veut ? Mais les gouvernements libéraux ont-ils encore une capacité à penser librement les leçons de l’histoire ? Sont-ils capables de s’arracher à leur dogme pour penser la réalité ? Que faire donc ? J’ai présenté à l’assemblée nationale un projet de résolution sur ce thème. En vain. Le 6 mai 2020, nous avons déjà été nombreux – responsables des principaux partis d’opposition d’Europe – à affirmer qu’il fallait nous « libérer du boulet de la dette » [1].

Oui on peut se libérer de ce fardeau ! Pour cela, il existe un moyen simple, radical et puissant : nous servir de la Banque centrale européenne et de son pouvoir absolu sur la monnaie qu’elle édite. Une banque centrale est un créancier particulier, insensible aux pertes, jamais à court d’argent. Depuis plus de trente ans désormais, les monétaristes ont pourtant tout fait pour soustraire ce pouvoir à la délibération collective et démocratique. Et pourtant elle peut tout. Il faut qu’elle agisse avant qu’il soit trop tard !

Car la crise de 2008 et la pandémie ont eu un effet inattendu pour les monétaristes et les néolibéraux : la BCE a dû intervenir sans cesse pour contenir les taux d’intérêts, sauver les banques et permettre aux États d’emprunter à des taux raisonnables. Du coup elle a fini par accumuler près de 25 % de la dette publique des États de la zone euro. Et cela alors même qu’elle n’a pas le droit de fournir directement les États ! C’est le comble : elle a fait des achats massifs de titres de dette publique à des acteurs financiers privés. Quelle usine à gaz coûteuse pour tous ! Ces titres, conservés dans son bilan ne lui servent à rien. Mais les États doivent quand même les rembourser à leur échéance, soit en s’endettant davantage soit en prélevant des impôts.

 

Annulation des dettes publiques

 

Notre solution est simple : annuler ces titres de dettes publiques. Il n’en coûtera pas un euro a qui que ce soit. Personne ne serait spolié par cette solution. Rien ne s’y oppose. Ni en droit, ni dans les faits. Car une annulation n’est pas un financement monétaire et ne tombe pas sous le coup de l’article 123 du Traité de fonctionnement de l’Union qui le proscrit. L’article 32.4 du protocole annexé au traité européen permet même explicitement à la BCE de compenser les pertes des banques centrales nationales – qui porteront l’annulation – en recourant à la création monétaire.

La BCE pourrait transformer ces titres en « dette perpétuelle » ou en dettes à très longs termes ou les suspendre définitivement. La formule importe peu. Ce qui compte c’est l’effort dont tout le monde sera soulagé. Les sommes dégagées par l’annulation permettraient aux États d’investir pour la bifurcation écologique et le progrès humain.

 

Car ils ne le font pas, même lorsqu’ils peuvent emprunter à taux négatifs, comme depuis 2015. Dans les cinq années qui ont précédé la pandémie, la dette publique moyenne des pays de la zone euro a même été réduite de 91 à 84 % du PIB, entraînant dans sa chute l’investissement public qui n’a même pas retrouvé son niveau de 2008 ! Et ce ne sont pas les squelettiques plans de relance établis au niveau européen – moins de 3 % du PIB européen étalés sur plusieurs années – qui changeront la donne.

 

 

Une solution à portée de main

 

Je n’aborde pas ici les autres aspects que pour ma part je juge indispensable au redéploiement d’une finance productive et innovante en Europe. Je n’évoque donc pas la nécessité d’un pôle public financier ni le changement de statut de la banque centrale que je crois indispensable. Ni la politique fiscale qui s’imposerait. Ils sont nécessaires pour sortir durablement les États de la main des marchés financiers. Je m’efforce de montrer qu’une solution raisonnable est à portée de main pour éviter le naufrage humain et social que représente le maintien de la politique actuelle.

Ce circuit pourrait aussi être une solution pour solder les dettes privées insolvables accumulées par de nombreuses petites entreprises pendant la crise. Face à une vision sacrificielle de la monnaie gérée par des idéologues, je crois au contraire à un bien-être collectif maîtrisé. Pour cela il nous faut des investissements utiles pour réaliser la bifurcation écologique et sociale de l’appareil productif et des normes de la consommation. C’est ce dont ont besoin avant tout nos peuples après quatre décennies de politique restrictive. L’annulation indolore des dettes que nous nous devons à nous-mêmes via notre banque centrale ouvrirait un nouveau cycle d’investissement urgent en nous libérant du poids du passé et d’un futur enchainé au remboursement sans fin.

Dette : les solutions de Mélenchon

Dette : les solutions de Mélenchon

 

Dans une longue tribune Mélenchon explique ses solutions pour la dette. On notera toutefois qu’au-delà des arguments politiques, la solution proposée paraît un peu simpliste.

 

« La BCE pourrait transformer ces titres en « dette perpétuelle » ou en dettes à très longs termes ou les suspendre définitivement. » Déclare Mélenchon. D’abord les hypothèses sont très larges autant que vagues et font  l’impasse sur le faite que la crédibilité de la banque pourrait être très affectée. En clair le système financier autour de l’euro pourrait s’écrouler.

 

La tribune de Mélenchon

 

M. Adame Lagarde devrait aller au Louvre. Elle ferait un saut jusqu’à la stèle où est gravée le Code d’Hammurabi. D’accord, ce n’est pas un un texte tendre. « oeil pour oeil dent pour dent » c’est sévère ! Mais le même réalisme cruel s’exprime d’une autre façon à propos des dettes. Le cas traité est celui du débiteur confronté à une inondation ou à une catastrophe. Le souverain de l’an 1750 avant notre ère dit que ce débiteur « ne rendra pas de blé au créancier, trempera dans l’eau sa tablette, et ne donnera pas l’intérêt de cette année ». Tremper dans l’eau votre tablette, madame Lagarde ! Effacez les dettes publiques détenues par la BCE. Car sinon comme le débiteur inondé, le moment sera vite venu ou faute de pouvoir payer, le débiteur vous infligera sa banqueroute totale. Effacez ! Nous en avons besoin aujourd’hui pour sortir de la crise créée par la pandémie et restaurer la capacité d’action de l’État.

Destruction du système social ?

Car cette crise a ajouté de la dette à la dette, non pour financer l’avenir mais pour tenter de sauver le présent. En vain. Les dettes publiques atteindront bientôt le niveau qu’elles avaient à la fin de la seconde guerre mondiale. Et les dettes privées ont d’ores et déjà atteint des niveaux inconnus jusque-là dans l’histoire. D’abord sidérés, les amis de l’austérité sans fin se ressaisissent. Pour les uns, il faudra payer, quoi qu’il en coûte, car ne pas payer ses dettes, c’est pécher. Dette est un mot sacré pour eux. Et payer quoi qu’il en coute un acte de foi.

Pour les autres, c’est autre chose. Voilà l’occasion rêvée de continuer leur destruction du système social sous prétexte du manque d’argent. Le Fonds monétaire international (FMI) et la Commission européenne ont déjà commencé leur danse du scalp. Ici, les retraites, là les services publics, la grande braderie pourra bientôt recommencer sous prétexte de dette. Tous ces sacrifices seraient complètement inutiles. Même avec 10 milliards par an d’excédent budgétaire on arriverait à rien. Il faudrait 270 ans pour solder la dette ! Compter sur le retour magique de la « croissance » est tout aussi illusoire. Avec 1,5 points de croissance par an entièrement affectés à rembourser, nous viendrons à bout de notre dette en 248 ans. Bref, payer cette dette, c’est obliger plusieurs générations de français à se sacrifier pour un fétiche.

« Nous libérer du boulet de la dette »

Nous répétons pourtant depuis plus de dix ans que de telles dettes ne se remboursent pas. Ou alors seulement par la dévaluation, l’hyper-inflation ou la guerre. Qui en veut ? Mais les gouvernements libéraux ont-ils encore une capacité à penser librement les leçons de l’histoire ? Sont-ils capables de s’arracher à leur dogme pour penser la réalité ? Que faire donc ? J’ai présenté à l’assemblée nationale un projet de résolution sur ce thème. En vain. Le 6 mai 2020, nous avons déjà été nombreux – responsables des principaux partis d’opposition d’Europe – à affirmer qu’il fallait nous « libérer du boulet de la dette » [1].

Oui on peut se libérer de ce fardeau ! Pour cela, il existe un moyen simple, radical et puissant : nous servir de la Banque centrale européenne et de son pouvoir absolu sur la monnaie qu’elle édite. Une banque centrale est un créancier particulier, insensible aux pertes, jamais à court d’argent. Depuis plus de trente ans désormais, les monétaristes ont pourtant tout fait pour soustraire ce pouvoir à la délibération collective et démocratique. Et pourtant elle peut tout. Il faut qu’elle agisse avant qu’il soit trop tard !

Car la crise de 2008 et la pandémie ont eu un effet inattendu pour les monétaristes et les néolibéraux : la BCE a dû intervenir sans cesse pour contenir les taux d’intérêts, sauver les banques et permettre aux États d’emprunter à des taux raisonnables. Du coup elle a fini par accumuler près de 25 % de la dette publique des États de la zone euro. Et cela alors même qu’elle n’a pas le droit de fournir directement les États ! C’est le comble : elle a fait des achats massifs de titres de dette publique à des acteurs financiers privés. Quelle usine à gaz coûteuse pour tous ! Ces titres, conservés dans son bilan ne lui servent à rien. Mais les États doivent quand même les rembourser à leur échéance, soit en s’endettant davantage soit en prélevant des impôts.

Annulation des dettes publiques

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Notre solution est simple : annuler ces titres de dettes publiques. Il n’en coûtera pas un euro a qui que ce soit. Personne ne serait spolié par cette solution. Rien ne s’y oppose. Ni en droit, ni dans les faits. Car une annulation n’est pas un financement monétaire et ne tombe pas sous le coup de l’article 123 du Traité de fonctionnement de l’Union qui le proscrit. L’article 32.4 du protocole annexé au traité européen permet même explicitement à la BCE de compenser les pertes des banques centrales nationales – qui porteront l’annulation – en recourant à la création monétaire.

La BCE pourrait transformer ces titres en « dette perpétuelle » ou en dettes à très longs termes ou les suspendre définitivement. La formule importe peu. Ce qui compte c’est l’effort dont tout le monde sera soulagé. Les sommes dégagées par l’annulation permettraient aux États d’investir pour la bifurcation écologique et le progrès humain.

Car ils ne le font pas, même lorsqu’ils peuvent emprunter à taux négatifs, comme depuis 2015. Dans les cinq années qui ont précédé la pandémie, la dette publique moyenne des pays de la zone euro a même été réduite de 91 à 84 % du PIB, entraînant dans sa chute l’investissement public qui n’a même pas retrouvé son niveau de 2008 ! Et ce ne sont pas les squelettiques plans de relance établis au niveau européen – moins de 3 % du PIB européen étalés sur plusieurs années – qui changeront la donne.

Une solution à portée de main

Je n’aborde pas ici les autres aspects que pour ma part je juge indispensable au redéploiement d’une finance productive et innovante en Europe. Je n’évoque donc pas la nécessité d’un pôle public financier ni le changement de statut de la banque centrale que je crois indispensable. Ni la politique fiscale qui s’imposerait. Ils sont nécessaires pour sortir durablement les États de la main des marchés financiers. Je m’efforce de montrer qu’une solution raisonnable est à portée de main pour éviter le naufrage humain et social que représente le maintien de la politique actuelle.

Ce circuit pourrait aussi être une solution pour solder les dettes privées insolvables accumulées par de nombreuses petites entreprises pendant la crise. Face à une vision sacrificielle de la monnaie gérée par des idéologues, je crois au contraire à un bien-être collectif maîtrisé. Pour cela il nous faut des investissements utiles pour réaliser la bifurcation écologique et sociale de l’appareil productif et des normes de la consommation. C’est ce dont ont besoin avant tout nos peuples après quatre décennies de politique restrictive. L’annulation indolore des dettes que nous nous devons à nous-mêmes via notre banque centrale ouvrirait un nouveau cycle d’investissement urgent en nous libérant du poids du passé et d’un futur enchainé au remboursement sans fin.

Inventer de nouvelles solutions pour l’emploi

Inventer de nouvelles solutions pour l’emploi

Les consultantes en ressources humaines Marie Bouny et Marine Roussannes détaillent, dans une tribune au « Monde », les alternatives aux plans sociaux qui se profilent massivement à l’horizon des entreprises.

Tribune. Après l’activité partielle, le chômage de masse ? Pour éviter le recours au plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) – autrement dit aux licenciements –, les entreprises disposent aujourd’hui de nombreux outils qui permettent de répondre à des crises conjoncturelles ou à des évolutions structurelles. Choisir les dispositifs adaptés à chaque situation suppose de s’appuyer sur un dialogue social fort et transparent. Tous les acteurs de l’entreprise ont à y gagner.

Actuellement, les entreprises des secteurs les plus exposés à la crise ont placé la quasi-totalité de leurs salariés en activité partielle. Une respiration artificielle qui ne peut être que temporaire. Comment les entreprises vont-elles survivre au choc de son arrêt ?

La reprise d’activité sera réduite dans certains secteurs, et les entreprises qui n’avaient pas su se réorganiser au cours des dernières années auront du mal à retrouver leur niveau de performance antérieur. Pour d’autres, une partie des difficultés conjoncturelles pourraient devenir structurelles.

Solution de facilité

Certains observateurs craignent une multiplication des PSE, qui accroîtrait un chômage déjà en hausse de 10 % depuis le début de la crise. Cela semble être la solution de facilité : les entreprises savent qu’elles peuvent l’imposer, même sans signature d’un accord, et atteindre leurs objectifs de réorganisation dans un délai précis. Mais c’est aussi le choix le plus radical, car il implique des départs contraints, et aussi le plus onéreux pour les entreprises.

D’autres dispositifs peuvent être mobilisés, comme l’accord de performance collective (APC) et l’activité partielle de longue durée (APLD)

Face à une crise inédite, l’Etat a su prendre ses responsabilités. En 2020, le coût de l’activité partielle pour l’Etat et l’Unédic devrait atteindre 29 milliards d’euros, selon l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Le « quoi qu’il en coûte » est un lourd investissement que la collectivité devra assumer tôt ou tard. Les entreprises doivent aussi jouer leur rôle. Certaines prennent conscience que le PSE n’est pas la seule solution. En accroissant son chômage, le pays ne pourra pas se redresser et les entreprises en pâtiront inévitablement. Et quand la croissance reviendra, les compétences perdues manqueront.

Lire la chronique : Dominique Méda : « Territoire zéro chômeur : pour la généralisation d’un dispositif d’utilité sociale »

Beaucoup d’autres outils existent et peuvent être combinés pour répondre à des enjeux souvent multiples dans une même entreprise.

Pour éviter les départs contraints du PSE, on peut bien sûr choisir des dispositifs de départs volontaires, comme le plan de départs volontaires (PDV) ou la rupture conventionnelle collective (RCC) créée récemment. Ou encore, si le calendrier le permet, la gestion des emplois et des parcours professionnels (GEPP), qui favorise les mobilités et les reconversions professionnelles.

 » Des solutions propres et rentables pour une croissance économique qualitative « ?

 »  Des solutions propres et rentables pour une croissance économique qualitative « ?

A l’initiative  de Bertrand Piccard, président de la Fondation Solar Impulse, douze patrons d’entreprise s’engagent, dans une tribune au « Monde », à mettre en œuvre des actions très concrètes pour assurer une relance propre de l’économie mondiale.

Tribune. La crise due au Covid-19 n’est pas terminée. Beaucoup de gens en souffrent encore et déjà des voix s’élèvent pour revenir « à la normale ». Mais qu’est-ce que cela signifie, après tout ? Avant la crise, la situation était-elle « normale » ? Notre société était fragilisée, pas suffisamment durable et socialement inéquitable. Déjà affectée par des changements climatiques, elle a été terrassée par la pandémie en cours. Est-ce vraiment cette société-là que nous voulons retrouver ?

Si la crise est censée déboucher sur un monde nouveau, à quoi ce monde ressemblera-t-il ? Partout fleurissent des tribunes, des analyses, et des opinions sur ces questions essentielles ; un peu comme s’il suffisait de souhaiter le changement pour qu’il se réalise.

Nous, la Fondation Solar Impulse et les entreprises qui la soutiennent, n’appelons pas simplement de nos vœux un monde meilleur, nous nous engageons auprès de vous à le mettre en œuvre par des actions très concrètes.

Les partenaires de la Fondation Solar Impulse représentent plus d’un million d’emplois dans le monde et une part significative de l’économie mondiale. Nos activités permettent aux gens de se nourrir, se vêtir, se chauffer, se déplacer, de vivre des expériences, de s’épanouir et d’entreprendre ; nous fabriquons du matériel de santé, des produits du quotidien et des biens de luxe, des matières premières et des pneus ; nous gérons des produits financiers, construisons des infrastructures ; nous fournissons de l’énergie et en assurons une utilisation efficiente.

 

En tant que grands acteurs économiques et industriels mondiaux, nous avons pleinement conscience de notre rôle dans la société. C’est pourquoi nous allons tout mettre en œuvre pour bâtir un monde meilleur après cette crise. Un monde à la fois plus propre, plus durable, plus juste, plus efficient, plus respectueux de la biodiversité et du climat… 

Malgré la crise qui nous frappe comme des milliers d’entreprises, nous nous engageons à respecter nos objectifs environnementaux et à promouvoir une alimentation accessible et durable, des énergies renouvelables et des produits issus de circuits responsables, à réduire nos émissions de gaz à effet de serre, à soutenir les processus d’économie circulaire et l’utilisation efficiente des ressources.

Comment ? Grâce aux technologies durables qui se développent partout dans le monde et que la Fondation Solar Impulse sélectionne, soutient et promeut depuis plusieurs années à travers son défi des 1 000 solutions. Il en existe en effet des milliers, dans les domaines de l’eau, de l’énergie, des infrastructures, de la mobilité, des processus industriels et de la production « agricole.

Politique: « Les solutions demain viendront des communes !!! »

Politique: « Les solutions demain viendront des communes !!! »

 

Un plaidoyer un peu excessif de Grégoire de Lasteyrie pour le transfert de responsabilité aux communes ( tribune dans l’Opinion). Certes, on peut convenir que le centralisme français constitue une sorte de carcan qui paralyse souvent l’initiative et le dynamisme. Pour autant, l’harmonisation des politiques au plan national est nécessaire pour notamment éviter le sur-urbanisme démentiel des grandes métropoles et la désertification du territoire ailleurs. Des discriminations  économiques, sociales et culturelles. On  doit sans doute donner de vraies responsabilités aux collectivités locales mais sans doute pas sur  tout. Surtout pas ce que réclame le maire de Palaiseau qui pense que tout peut être réglé à l’échelle communale. Une réflexion qui respire un peu trop la démagogie. On voit mal les grandes politiques sectorielles très stratégiques se décider  au seul plan local. En outre,  les communes n’ont vraiment pas- sauf exception- fait la preuve de leur efficacité et de leur compétence en matière de gestion. Disons plutôt que globalement, elles deviennent, elles aussi ,des superstructures incontrôlables avec les dépenses correspondantes !

« Certains d’entre nous se souviennent peut-être du livre de l’économiste britannique Ernst Friedrich Schumacher, Small is Beautiful. Il posait déjà en son temps – c’était le début des années 1970 – la question fondamentale des limites face à l’impératif de production tous azimuts. L’auteur plaidait alors pour une société à hauteur d’homme, une société de lien, une société sachant mettre de l’ordre dans sa maison intérieure, tout en trouvant les moyens pour répondre aux immenses défis qui allaient se présenter en termes de pollution, d’épuisement des ressources et de coexistence pacifique.

Quarante ans après, le diagnostic ne fait plus de doute, nous y sommes arrivés. Le monde d’aujourd’hui – notre monde – semble parfois hors de contrôle. Qu’il s’agisse des dérèglements climatiques, de la montée de la violence ou des nouvelles dérives sociétales, la question de l’efficacité du politique est posée.

Car si les problèmes auxquels nous sommes confrontés s’expriment de manière globale, il n’est pas sûr que le meilleur niveau de réponse soit nécessairement au niveau mondial ou supranational. Bien au contraire, j’ai la conviction que le niveau d’action le plus pertinent est avant tout au plus près du terrain, aux côtés de, et avec, celles et ceux qui vivent ces problèmes au quotidien.

« C’est dans la commune que réside la force des peuples libres », écrivait Alexis Tocqueville. Cette réalité est plus que jamais d’actualité. Car c’est bien ici – dans nos villes, dans nos bourgs et nos quartiers – qu’on innove, qu’on apprend à mieux comprendre la culture de l’autre, que l’on peut, si on le souhaite, créer des ponts et des passerelles. C’est ici, dans nos communes, que l’on peut esquisser les nouveaux contours de politiques publiques réactives et concertées. C’est ici que les décisions individuelles font boule de neige et finissent par devenir des montagnes. Ce que nous faisons notamment avec nos associations, nos conseils de quartier, nos amicales de locataires…

Concorde. C’est vrai notamment en matière de transition écologique, où nous pouvons initier de profonds changements de comportements et d’habitudes, en termes de mobilités alternatives, de consommation énergétique, d’alimentation durable et d’économie circulaire. Circuits courts, plan vélo, re-végétalisation de l’espace public, rénovation des bâtiments etc.… : autant d’exemples concrets où les maires peuvent obtenir de vrais résultats !

C’est vrai évidemment en matière éducative, où nous pouvons apporter des réponses concrètes face au risque d’échec scolaire et d’exclusion. C’est vrai aussi en termes de vivre-ensemble, au travers des associations et de tous les acteurs de la prévention, qui œuvrent chaque jour à la concorde et à l’entente mutuelle.

Pour nous autres maires, la politique est une réalité concrète et pratique. Nous savons bien que le pouvoir est d’abord une réciprocité et que l’acceptation du changement suppose de vrais espaces d’échange et de consultation. C’est en ce sens que nous avons la responsabilité d’aller au-delà de la simple gestion, et d’entrer pleinement dans une réflexion prospective appliquée au réel. Ce qui implique de favoriser tout particulièrement l’élaboration de nouveaux modèles, de nouveaux écosystèmes et de nouvelles manières de faire.

Dans notre société en désarroi, rétive aux mots d’ordre et aux impératifs catégoriques, l’heure n’est plus aux directives venues d’en haut. Il appartient aux citoyens de prendre leur destin en main, d’oser et d’entreprendre. Et c’est ainsi que les ruisseaux feront demain des grandes rivières !

Dans quelques semaines, nous aurons l’opportunité de choisir celles et ceux qui prendront en charge pendant six ans nos destinées communales. Ne nous y trompons pas : l’enjeu est tout sauf anodin. C’est en commençant par transformer nos villes grâce à des solutions locales, que petit à petit nous pourrons transformer notre monde et répondre aux enjeux majeurs de ce siècle. »

Grégoire de Lasteyrie est maire de Palaiseau.

 

« Les solutions demain viendront des communes !!! »

« Les solutions demain viendront des communes !!! »

 

Un plaidoyer un peu excessif de Grégoire de Lasteyrie pour le transfert de responsabilité aux communes ( tribune dans l’Opinion). Certes, on peut convenir que le centralisme français constitue une sorte de carcan qui paralyse souvent l’initiative et le dynamisme. Pour autant, l’harmonisation des politiques au plan national est nécessaire pour notamment éviter le sur-urbanisme démentiel des grandes métropoles et la désertification du territoire ailleurs. Des discriminations  économiques, sociales et culturelles. On  doit sans doute donner de vraies responsabilités aux collectivités locales mais sans doute pas sur  tout. Surtout pas ce que réclame le maire de Palaiseau qui pense que tout peut être réglé à l’échelle communale. Une réflexion qui respire un peu trop la démagogie. On voit mal les grandes politiques sectorielles très stratégiques se décider  au seul plan local. En outre,  les communes n’ont vraiment pas- sauf exception- fait la preuve de leur efficacité et de leur compétence en matière de gestion. Disons plutôt que globalement, elles deviennent, elles aussi ,des superstructures incontrôlables avec les défenses correspondantes

 

« Certains d’entre nous se souviennent peut-être du livre de l’économiste britannique Ernst Friedrich Schumacher, Small is Beautiful. Il posait déjà en son temps – c’était le début des années 1970 – la question fondamentale des limites face à l’impératif de production tous azimuts. L’auteur plaidait alors pour une société à hauteur d’homme, une société de lien, une société sachant mettre de l’ordre dans sa maison intérieure, tout en trouvant les moyens pour répondre aux immenses défis qui allaient se présenter en termes de pollution, d’épuisement des ressources et de coexistence pacifique.

Quarante ans après, le diagnostic ne fait plus de doute, nous y sommes arrivés. Le monde d’aujourd’hui – notre monde – semble parfois hors de contrôle. Qu’il s’agisse des dérèglements climatiques, de la montée de la violence ou des nouvelles dérives sociétales, la question de l’efficacité du politique est posée.

Car si les problèmes auxquels nous sommes confrontés s’expriment de manière globale, il n’est pas sûr que le meilleur niveau de réponse soit nécessairement au niveau mondial ou supranational. Bien au contraire, j’ai la conviction que le niveau d’action le plus pertinent est avant tout au plus près du terrain, aux côtés de, et avec, celles et ceux qui vivent ces problèmes au quotidien.

« C’est dans la commune que réside la force des peuples libres », écrivait Alexis Tocqueville. Cette réalité est plus que jamais d’actualité. Car c’est bien ici – dans nos villes, dans nos bourgs et nos quartiers – qu’on innove, qu’on apprend à mieux comprendre la culture de l’autre, que l’on peut, si on le souhaite, créer des ponts et des passerelles. C’est ici, dans nos communes, que l’on peut esquisser les nouveaux contours de politiques publiques réactives et concertées. C’est ici que les décisions individuelles font boule de neige et finissent par devenir des montagnes. Ce que nous faisons notamment avec nos associations, nos conseils de quartier, nos amicales de locataires…

Concorde. C’est vrai notamment en matière de transition écologique, où nous pouvons initier de profonds changements de comportements et d’habitudes, en termes de mobilités alternatives, de consommation énergétique, d’alimentation durable et d’économie circulaire. Circuits courts, plan vélo, re-végétalisation de l’espace public, rénovation des bâtiments etc.… : autant d’exemples concrets où les maires peuvent obtenir de vrais résultats !

C’est vrai évidemment en matière éducative, où nous pouvons apporter des réponses concrètes face au risque d’échec scolaire et d’exclusion. C’est vrai aussi en termes de vivre-ensemble, au travers des associations et de tous les acteurs de la prévention, qui œuvrent chaque jour à la concorde et à l’entente mutuelle.

Pour nous autres maires, la politique est une réalité concrète et pratique. Nous savons bien que le pouvoir est d’abord une réciprocité et que l’acceptation du changement suppose de vrais espaces d’échange et de consultation. C’est en ce sens que nous avons la responsabilité d’aller au-delà de la simple gestion, et d’entrer pleinement dans une réflexion prospective appliquée au réel. Ce qui implique de favoriser tout particulièrement l’élaboration de nouveaux modèles, de nouveaux écosystèmes et de nouvelles manières de faire.

Dans notre société en désarroi, rétive aux mots d’ordre et aux impératifs catégoriques, l’heure n’est plus aux directives venues d’en haut. Il appartient aux citoyens de prendre leur destin en main, d’oser et d’entreprendre. Et c’est ainsi que les ruisseaux feront demain des grandes rivières !

Dans quelques semaines, nous aurons l’opportunité de choisir celles et ceux qui prendront en charge pendant six ans nos destinées communales. Ne nous y trompons pas : l’enjeu est tout sauf anodin. C’est en commençant par transformer nos villes grâce à des solutions locales, que petit à petit nous pourrons transformer notre monde et répondre aux enjeux majeurs de ce siècle. »

Grégoire de Lasteyrie est maire de Palaiseau.

 

Appétit de grands débats ou de solutions concrètes

Appétit de grands débats ou de solutions concrètes  

 

 

Le Premier ministre a tenu à souligner l’implication d’un certain nombre de Français dans le grand débat et considère que cet appétit des Français pour cette discussion est réconfortante. Mais comme les Français à hauteur de 62 % doutent que les conclusions de ce débat soient prises en compte par le gouvernement, le Premier ministre a prit soin d’ajouter qu’à l’issue de cette consultation, il conviendra de prendre des décisions. Les Français ont en effet l’habitude notamment lors des campagnes électorales, mais pas seulement, que les responsables politiques s’étalent en analyse et en promesses illusoires. Finalement confrontés aux réalités et aussi à la pression des lobbys, les responsables politiques se voient contraints de composer au point parfois de faire le contraire de ce qu’ils avaient promis. De ce point de vue la participation au grand débat témoigne du souhait des Français pour une modification profonde du système et une pratique qui ne se limite pas au dépôt d’un bulletin de vote dont par ailleurs il pourra n’être pas tenu compte lors de l’exercice du pouvoir. Les gilets jaunes dans leur majorité évoquent la proposition de référendum d’initiative citoyenne. Une proposition peut-être un peu simpliste dans la mesure où ce type d’outils ne peut guère être utilisé que quelquefois dans l’année au maximum et sur des champs bien circonscrits. L’exigence démocratique vient bien au-delà des référendums. Elle se nourrit d’une demande d’évaluation et de contrôle démocratique. En clair, les Français veulent être associés au pouvoir de manière permanente à tous les échelons du système politique mais aussi sans doute dans les entreprises et dans l’administration. Le monde a changé davantage en 50 ans que pendant des siècles et des millénaires et cette transformation s’est encore accélérée dans la période récente. La formation et l’information se sont largement diffusées et les Français ne veulent plus se contenter d’une démocratie de type néandertalien.

Déchets nucléaires : que de mauvaises solutions

Déchets nucléaires : que de mauvaises solutions

Chaque année, 2 kg de déchets par Français viennent s’ajouter au 1,5 million de mètres cubes déjà recensés en 2015. Pour 91% de leur volume, une solution a été trouvée. Mais les 9% restant, concentrent 99,8% de la radioactivité. . Le flou persiste en revanche pour les 9% de déchets restant, pour lesquels l’Andra (organisme de gestion des déchets) a justement la mission de trouver des solutions. Un premier groupe, représentant 5,8% du volume total, est constitué des déchets de faible activité à vie longue (FAVL) Mais ce qui concentre l’attention de l’agence comme de l’opinion publique, ce sont surtout les déchets de haute activité (HA) et de moyenne activité à vie longue (MA-VL) qui représentent 3,3% du volume de l’ensemble des déchets radioactifs, mais en concentrent 99,8% de la radioactivité. Après avoir été respectivement vitrifiés et compactés, ils sont aujourd’hui entreposés à La Hague, à Marcoule et à Cadarache, dans des conteneurs censés en garantir la stabilité pendant plusieurs dizaines de milliers d’années. Le site de La Hague, qui continue d’en accumuler environ 1.500 par an, doit régulièrement augmenter ses capacités d’entreposage. En 2000, ont  commencé les travaux pour installer un laboratoire d’études sur le stockage souterrain à Bure, en  Haute Marne. L’enfouissage est supposé  de contenir la contamination des lieux en dessous des seuils autorisés pendant le million d’années nécessaires à ce que la radioactivité s’estompe, et compatible avec tous les risques scientifiquement possibles (perte de contrôle institutionnel, météorite, inondation, etc.). Quant aux autres solutions, les points de vue sont très divergents surtout pour le stockage en surface.  . L a vraie solution : espérer qu’un jour on soit capable de trouver uen technologie qui élimine les déchets y compris les plus dangereux.

 

 

Air France-KLM : Anne Marie Coudert, une présidente intérimaire, la pire des solutions !

Air France-KLM : Anne Marie Coudert, une présidente intérimaire, la pire des solutions !

C’est la pire des solutions qui a été retenue pour Air France avec la nomination d’Anne Marie Coudert comme président intérimaire pendant deux ans en attendant un autre président. D’une certaine manière on institutionnalise l’instabilité dans une entreprise déjà aux prises de secousses sismiques économiques et sociales. Il faut vraiment n’avoir jamais mis les pieds dans une entreprise privée soumise à la concurrence pour avoir sortir ce concept de gouvernance provisoire. Quels engagements sérieux et surtout durables va pouvoir prendre cette direction tant sur le plan technique que social voire technologique ? En permanence les clients, fournisseurs, investisseurs et salariés pourront douter de la valeur de l’engagement. A moins évidemment de jouer le pourrissement t de la société qui doit pourtant revoir son organisation, son management et sa stratégie de négociation sociale. La tactique d’attente est particulièrement périlleuse pour une société dont la valorisation boursière a déjà perdu la moitié de sa valeur depuis le début de l’année.  Attendre un patron pour lancer la refondation sociale chez Air France serait une façon de mettre devant leurs responsabilités les organisations syndicales, et en particulier celle des pilotes, le SNPL, qui a soufflé sur les braises du conflit. Pour l’heure, l’intersyndicale n’a pas déposé de nouveau préavis. La tactique guide aussi la posture de l’État actionnaire: le gouvernement reste délibérément en retrait, renvoyant la recherche de solutions à la gouvernance de l’entreprise. Un entreprise qui doit revoir sa stratégie alliance avant que KLM n’ait des envie de partir, de conforter Transavia et Hop.

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