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Alstom: une solution made in France

Alstom: une solution made in France

Alstom ne sera pas dépecé, il y aura des co-entreprises avec GE, l’Etat entre au capital finalemenet sans doute la meilleure solution. En même temps Montebourg sauve sa peau. Si Alstom avait été bradé le peu de crédit qui lui restait serait parti en fumée. Jeffrey Immelt, le patron de General Electric (GE), a tout fait pour répondre aux exigences demandées par le gouvernement. C’est donc sans surprise qu’Arnaud Montebourg a confirmée vendredi après-midi, à l’occasion d’un point presse, le choix du gouvernement en faveur de GE. L’offre « très sérieuse », selon le ministre de l’Economie, de Siemens-Mitsubishi n’a donc pas été retenue. Rien n’est toutefois encore officiel : le conseil d’administration d’Alstom devrait suivre l’avis de l’Etat d’ici lundi soir, date de l’expiration de l’offre déposée par GE. Lors de sa conférence de presse, Arnaud Montebourg a détaillé les « conditions » imposées par l’Etat au conglomérat canado-américain. Elles doivent permettre d’assurer la « vigilance patriotique » de la France, a insisté le ministre. Trois coentreprises franco-américaines vont naître de l’alliance General Electric-Alstom, leurs sièges sociaux seront localisés en France, au moins 1.000 emplois seront créés en France et GE cédera à Alstom son activité de signalisation. Des pénalités financières sont prévues en cas de non-respect de ces critères. Par ailleurs, l’Etat français aura un droit de veto dans une coentreprise créée autour de la branche des turbines à vapeur, liée au secteur nucléaire. « Il y aura une Golden chair, c’est-à-dire une action spécifique accordant à l’Etat des privilèges de souveraineté et ainsi un droit de veto », a détaillé le ministre de l’Economie vendredi. Le directeur général de cette coentreprise sera français et 50% des administrateurs seront approuvés par l’Etat.  La dernière offre de rachat de GE, déposée par Jeffrey Immelt jeudi soir, listait déjà ces mêmes conditions. Seule une annonce n’était pas encore confirmée : l’entrée de l’Etat dans le capital d’Alstom à hauteur de 20%, rachetant les parts qu’avait le groupe Bouygues. Cet investissement pourrait être réalisé par la Banque publique d’investissement (BPI) ou directement par l’Agence des participations de l’Etat. « L’Etat assure les garanties de solidité et pérennité de cette alliance », a expliqué Arnaud Montebourg pour qui la gestion de ce dossier aura été « une victoire pour Alstom et une victoire politique pour la France ». Avant de conclure son allocution : « Alstom pourra être désendetté, renforcé, contrôlé et épaulé par l’Etat. »

 




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