France : déficit budgétaire 87 milliards soit 4.5% du PIB ; encore loin des critères européens
On est loin de critères de Maastricht, loin des 3% prévus en 2013 et encore plus loin de l’équilibre prévu dans me nouveau traité européen. Déficit budgétaire 2012 : 87,2 milliards d’euros, soit un peu plus que les 86,2 milliards prévus, annonce lundi Bercy en soulignant qu’il permet néanmoins de conforter « globalement » l’objectif de déficits publics ramenés à 4,5% du PIB. Dans un communiqué, les ministres de l’Economie et du Budget, Pierre Moscovici et Jérôme Cahuzac, indiquent que le décalage par rapport à la dernière loi de finances rectificative votée en décembre tient à « un repli plus marqué qu’attendu » des rentrées de TVA en fin d’année du fait de la stagnation de l’économie. Il n’est que partiellement compensé par les résultats meilleurs qu’escompté de l’impôt sur le revenu et de l’impôt sur les sociétés. Dans le même temps, les dépenses de l’Etat affichent une baisse de 300 millions d’euros par rapport à 2011, une première en France. « Ce résultat confirme ainsi les grandes lignes de la prévision de déficit public pour 2012 à 4,5 % du PIB (contre 5,2% en 2011), tout en constituant un léger aléa baissier », souligne Bercy. Le budget 2012 avait été voté par l’ancienne majorité sur la base d’un scénario de croissance de l’économie française 1,75% qui ne s’est pas confirmé et pas moins de trois lois de finances rectificatives (LFR)ont été votées en cours d’année, dont deux, la dernière en décembre, par le nouveau gouvernement socialiste. L’exercice 2012 a été marqué par deux éléments exceptionnels de taille, la dotation de la France au Mécanisme européen de solidarité (6,5 milliards d’euros) et sa participation à la recapitalisation de la banque franco-belge Dexia (2,6 milliards). La produit des recettes fiscales s’établit à 268,4 milliards d’euros, par rapport à une prévision de 270,1 milliards dans la dernière LFR, celui des recettes non fiscales à 14,1 milliards (14,0 milliards prévu) et le solde des comptes spéciaux s’inscrit à +1 milliards d’euros (0,6 milliard escompté).