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La question des déserts médicaux et l’accès aux soins

La question des déserts médicaux et l’accès aux soins

par Laurent Mériade, Université Clermont Auvergne (UCA); Corinne Rochette, Université Clermont Auvergne (UCA); Éric Langlois, Université Clermont Auvergne (UCA) et Milhan Chaze Ingénieur de recherche en géographie


En France, l’accessibilité aux soins et les difficultés qu’elle présente pour les citoyens sont tous les jours un peu plus au centre du débat public.
Les initiatives locales ou nationales destinées à l’améliorer sont nombreuses. Encore très récemment, une proposition de loi contre les déserts médicaux déposée à l’Assemblée nationale suggérait par exemple de contraindre l’installation des médecins dans des territoires sous dotés : cette dernière serait soumise, pour les médecins et les chirurgiens-dentistes, à une autorisation délivrée par les Agences régionales de santé (ARS).

L’accessibilité aux soins est, de manière générale, évaluée par l’adéquation spatiale entre l’offre et la demande de soins. Mais si, pour mesurer cette adéquation, l’offre de soins dans les territoires est relativement bien connue (notamment grâce à une bonne connaissance de la densité de médecins généralistes ou spécialistes et des temps d’accès des patients à ces praticiens), la demande de soins est souvent simplement estimée d’après le nombre potentiel de patients d’un territoire et leur âge.

Or ces deux données préjugent assez peu de leurs besoins effectifs de soins ou de leurs contraintes de déplacement (logistiques, familiales, professionnelles…). Dès lors, dans des territoires qualifiés de « sous dotés », l’accès aux soins est très variable : il n’est pas systématiquement difficile… tout comme dans des territoires suffisamment dotés, il n’est pas automatiquement plus aisé.
Il convient donc de dépasser une lecture simplificatrice liant uniquement densité des ressources médicales et accessibilité.

Pour rendre compte des difficultés réelles d’accès aux soins, une lecture véritablement centrée sur le patient est préférable. C’est ce que permet l’étude du parcours de soins, qui renvoie aux soins (soins hospitaliers et de ville) et aux services de santé connexes (pharmacie, radiologie, laboratoire) nécessaires à la prise en charge d’une pathologie. Il a l’avantage de fournir une description détaillée des besoins en soins, de questionner leur articulation et d’inclure la dimension spatiale indissociable de la notion de parcours.

Les principales mesures des difficultés d’accès aux soins utilisées en France reposent essentiellement sur des indicateurs de densité médicale et de temps d’accès au professionnel de santé le plus proche.

Ces mesures ont l’avantage de fournir une information synthétique et claire. Cependant, elle présente des limites importantes : les données de densité fournissent un chiffre global, pour le territoire dans son ensemble, mais elles ne restituent pas la variabilité de l’accès aux soins sur ce territoire. En effet, le fait qu’un patient se trouve à moins de 10 minutes d’un médecin généraliste ne préjuge pas de sa capacité et possibilité réelle à accéder à cette ressource médicale.

Pour dépasser ces limites, la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) et l’IRDES (Institut de recherche et documentation en économie de la santé) ont développé l’indicateur d’accessibilité aux soins : l’accessibilité potentielle localisée (APL).
Cet indicateur prend en considération la disponibilité des médecins généralistes libéraux sur un « bassin de vie », défini par l’Insee comme le plus petit territoire au sein duquel les habitants ont accès aux équipements et services les plus courants. La France métropolitaine est ainsi constituée de 2 739 bassins de vie comprenant chacun en moyenne 23 300 habitants.

L’APL intègre une estimation de l’activité des médecins ainsi que des besoins en matière de santé définis notamment en fonction de l’âge de la population locale. Il est donc plus précis que les indicateurs de densité médicale ou de temps d’accès au médecin le plus proche. L’APL est exprimée en nombre d’ETP (équivalents temps plein) de médecins présents sur un bassin de vie, et peut être convertie en un temps moyen d’accès à ces médecins (exprimé en minutes).

L’APL a été au départ principalement calculée pour les médecins généralistes libéraux, elle est maintenant également déterminée pour chacun des autres professionnels de santé de premier recours : infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, chirurgiens-dentistes, gynécologues, ophtalmologues, pédiatres, psychiatres et sages-femmes.
Déserts médicaux : les chiffres « statiques »

Les « déserts médicaux » constituent sans doute l’expression la plus visible, dans le débat public, des différents modes de calcul de l’APL. L’APL permet en effet de calculer, pour chaque bassin de vie, un nombre moyen de consultations annuelles accessibles (potentielles) pour chaque habitant en tenant compte notamment du nombre d’ETP de médecins présents sur le bassin de vie, du temps moyen d’accès et du recours moyen au service de ces médecins par les patients.

Pour qu’un bassin de vie soit qualifié de désert médical (ou « territoire sous dense » en offre de santé), la DREES retient un seuil minimum de 2,5 consultations accessibles par an et par habitant.
Selon une estimation récente de la DREES, 9 % de la population française réside dans des territoires « sous denses », soit environ 6 millions de personnes. Mais il existe des disparités importantes selon les régions : 29 % de la population de la Guyane ou 25 % de celle de la Martinique vivent dans un désert médical, 16 % des habitants du Val-de-Loire, 15 % de la population corse contre seulement 4 % des habitants de Hauts-de-France et 3 % de ceux de la Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Mesurer l’accessibilité aux soins à partir des ETP de professionnels de santé ou du temps d’accès à ces professionnels renseigne de manière assez exhaustive sur l’offre de soins présente sur un bassin de vie. En revanche, cela nous informe assez peu sur la demande de soins qui, elle, dépend des besoins réels des patients.

Dans deux articles récents, nous démontrons qu’aux côtés du calcul de l’APL, l’analyse fine des parcours de soins des patients contribue à mieux appréhender la demande réelle de soins. Nos travaux nuancent alors le découpage assez binaire de la carte de France en territoires « sous denses » d’un côté et « suffisamment denses » de l’autre.

Dans un premier article de recherche, nous avons identifié le rôle du parcours de soins en montrant en quoi il peut être révélateur de l’accentuation ou de la réduction des difficultés d’accès aux soins en proposant une lecture territorialisée de ce parcours et une première catégorisation des situations.
Les principales caractéristiques de ce parcours (types de soins, localisation des professionnels de santé, nombre de déplacements à effectuer, modes de déplacements accessibles) nous renseignent sur des contraintes complémentaires d’accessibilité aux soins auxquelles sont confrontés les patients.

Dans un deuxième article de recherche, à partir d’une méthodologie de cartographie géographique, nous avons croisé les données mobilisées pour le calcul de l’APL (densité médicale, activité des médecins et temps d’accès à ces professionnels) avec les données relatives aux parcours de soins d’une cohorte de 1800 patientes prises en charge pour un cancer du sein dans un établissement spécialisé de l’ex-région Auvergne.

Cette approche dynamise et enrichit l’analyse de l’accessibilité aux soins en démontrant notamment que les difficultés d’accès ne sont pas systématiquement concentrées dans des déserts médicaux plutôt situés en zones excentrées ou rurales.

Elle permet d’identifier quatre principales catégories de parcours de soins, pouvant apparaître dans des territoires « sous denses » en offre de santé comme dans des bassins de vie suffisamment « denses » :
• Les parcours de soins aisés : dans les aires urbaines des grandes agglomérations et des petites villes proches, marquées par un accès aisé à l’ensemble des services de soins (classe 2).
• L’accessibilité aux hôpitaux : dans les aires urbaines des villes moyennes qui abritent un centre hospitalier pouvant prendre ponctuellement le relais de l’établissement spécialisé de la région (classe 1).
• L’accessibilité aux professionnels de santé : dans les territoires ruraux où la distance et/ou la fréquence des déplacements rendent malaisée l’accessibilité aux services hospitaliers, mais où l’accès aux services de proximité est bon (classe 3).
• Les parcours éloignés : dans les territoires ruraux ou périurbains où, selon les cas, la distance, la fréquence des déplacements ou la faiblesse des moyens de déplacement peuvent rendre malaisée l’accessibilité à l’ensemble des services de soins (classe 4).

Carte des parcours de soins en cancérologie du sein (ex région Auvergne et départements limitrophes). Les distances sont à vol d’oiseau, du domicile des patientes aux services médicaux (pharmacie, médecin généraliste, centre hospitalier disposant d’un service de cancérologie, CLCC Jean-Perrin). MC, UMR Territoires (2019), Fourni par l’auteur
Quelles perspectives pour l’amélioration de la prise en charge ?
En intégrant les difficultés vécues par les patients, le croisement de données spatiales sur l’offre de soins avec celles provenant du parcours de soins permet une lecture plus dynamique de leur accès effectif aux soins.

Il en résulte une modification de la réalité de terrain au sein des territoires. Ainsi, dans l’exemple auvergnat étudié, l’accessibilité aux services de soins dans les Combrailles ou le Livradois peut être malaisée malgré la relative proximité de Clermont-Ferrand.
Cela pousse à nuancer l’efficacité de certaines solutions mises en œuvre pour réduire ces difficultés : aides financières ou contraintes à l’installation de médecins, exercice en maisons de santé, contrats de praticien territorial de médecine générale, télémédecine, téléconsultation… Ces solutions devraient intégrer une lecture du parcours du patient.
En effet, d’une part, les quatre catégories de parcours de soins identifiés dans notre étude montrent combien l’accessibilité peut être diffuse dans les territoires qu’ils soient « denses » ou « sous denses », et combien celle-ci est dépendante de caractéristiques médicales et socio-économiques des patients.

Cette constatation renforce l’idée que les territoires de santé ne peuvent pas être appréhendés d’une manière principalement comptable, trop abstraite. Il est nécessaire de les aborder comme des espaces vécus où besoins et offre de soins s’agencent à partir des caractéristiques du territoire et de sa patientèle.

D’autre part, ces résultats suggèrent d’associer aux nombreuses mesures politiques ou managériales appliquées la gestion des parcours de soins. Ce qui est déjà réalisé, de manière très étendue, dans de nombreux pays développés. Ce sont par exemple le cas avec les infirmières pivots au Canada ou les case managers – gestionnaires de cas – aux États-Unis, en Suisse ou encore au Royaume-Uni.
Pour cela, en France, il y a probablement à penser la place que peuvent occuper certains professionnels de santé, situés au plus près de ces parcours, tels que les infirmier•e•s en pratiques avancées exerçant en maisons de santé, hôpitaux ou établissements médico-sociaux.

Des mesures pour améliorer l’accès aux soins

Des mesures pour améliorer l’accès aux soins

 

De nombreuses mesures peuvent être prises pour pallier les difficultés grandissantes d’accès aux soins en France, estime Madjid Si Hocine, médecin hospitalier, dans une tribune au « Monde ». Il cite la transformation du rôle des urgences, la réorganisation de la permanence des soins, ou la revalorisation des métiers de l’accompagnement. Reste la grande insuffisance structurelle du manque général de personnel soignant particulièrement de médecins qui ne pourra pas être réglé avant une dizaine d’années au moins. 

Des mesures pour améliorer l’accès aux soins

Au début de ce siècle, il n’y avait pas besoin de « médecin traitant » : on trouvait sans peine un médecin généraliste appelé « médecin de famille » qui réalisait des visites à domicile, notamment pour les plus âgés – comme les kinésithérapeutes d’ailleurs. Le système de santé français était considéré comme le meilleur au monde en termes d’accessibilité. Nous sommes désormais proches du vingtième rang (The Lancet2017).

Entre-temps intervinrent les trente-cinq heures, les départs à la retraite non compensés par un numerus clausus malthusien, et l’ouragan du Covid-19. Cela conduisit à une situation impensable : des déserts médicaux y compris dans Paris, des lits fermés faute d’infirmières, des urgences dans une situation anarchique forcées parfois de fermer après s’être battues tant d’années pour un accueil inconditionnel.

Les perspectives d’amélioration sont maigres, le plan Ségur ayant prouvé que la revalorisation n’était pas tout et que les médecins étrangers ne suffiraient pas. L’intérim devient une carrière. Difficile de ne pas céder au défaitisme ; pourtant, si le système ne pourra pas être entièrement bouleversé, des suggestions peuvent être faites pour remédier à cette situation.

D’abord, les urgences ne peuvent plus et ne doivent plus être la porte d’entrée des hôpitaux. Cette organisation représente un coût important en examens pas toujours utiles, sauf pour la logique de « tri » à laquelle sont contraints les urgentistes sous pression. Il existe des expériences réussies d’adressage des patients (via des plates-formes de soumission d’avis, des lignes dédiées…), simples d’usage tant pour les médecins que pour les usagers.

Le spectacle de l’échouage mortifère des patients sur des brancards n’est pas tolérable : il faut ouvrir des lits de médecine polyvalente mais aussi mieux « faire tourner les lits », l’objectif n’étant pas de faire baisser à tout prix la durée moyenne de séjour à l’hôpital (DMS), devenue une obsession absurde, mais d’accélérer le passage vers les structures moins onéreuses.

Dépendance-Aides et soins à domicile: insuffisants (Cour des comptes)

Dépendance-Aides et soins  à domicile: insuffisants  (Cour des comptes)

 

Selon l’état des pathologies, les personnes âgées peuvent avoir le choix entre le maintien à domicile ou les EHPAD. Le coût du maintien à domicile est moitié moins que celui dans un EHPAD. Le problème est que l’offre d’aide et de soins est notoirement insuffisant.

« Le virage domiciliaire » souvent annoncé par les pouvoirs publics reste « peu abouti », a constaté la Cour des comptes dans un rapport sur les soins à domicile publié lundi.

Depuis 2005, de grands plans nationaux ont « sensiblement » augmenté l’offre de soins permettant le maintien à domicile des personnes âgées mais elle reste faible.

Il existe 2125 structures de soins à domicile en France, pouvant s’occuper de 126.600 personnes. Cela représente 20 places pour 1000 personnes âgées de 75 ans et plus, contre 102 places en Ehpad, selon la Cour des comptes.

Cette offre de places devra s’adapter pour « répondre au choc démographique lié au vieillissement de la population », tout en tenant compte des coûts publics respectifs des différentes modalités de soins, a relevé l’institution de la rue Cambon.

En conservant les pratiques actuelles, environ 108.000 places supplémentaires en Ehpad seront nécessaires à horizon 2030, selon une estimation de la Drees (direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques). Il faudrait créer en parallèle environ 25.000 places en services de soins infirmiers à domicile, a estimé la Cour des comptes. Le vieillissement de la population entraînera également un fort accroissement des besoins en personnels pour les services de soins à domicile et les services d’aides à domicile. Il faudrait recruter environ 82.000 équivalents temps plein d’ici à 2030, alors que ces métiers souffrent d’un « manque d’attractivité » lié à la « pénibilité au travail », pointe la Cour des comptes.

Par ailleurs, le choc démographique ne sera « pas homogène » sur l’ensemble du territoire, ce qui plaide pour « une programmation et une régulation fines, au moins au niveau des départements », selon l’institution. Elle recommande de développer des outils pour mieux connaître les besoins et les coûts liés aux soins.

Aides et soins à domicile: insuffisant (Cour des comptes)

Aides et soins  à domicile: insuffisant (Cour des comptes)

 

Selon l’état des pathologies, les personnes âgées peuvent avoir le choix entre le maintien à domicile ou les EHPAD. Le coût du maintien à domicile est moitié moins que celui dans un EHPAD. Le problème est que l’offre d’aide et de soins est notoirement insuffisant.

« Le virage domiciliaire » souvent annoncé par les pouvoirs publics reste « peu abouti », a constaté la Cour des comptes dans un rapport sur les soins à domicile publié lundi.

Depuis 2005, de grands plans nationaux ont « sensiblement » augmenté l’offre de soins permettant le maintien à domicile des personnes âgées mais elle reste faible.

Il existe 2125 structures de soins à domicile en France, pouvant s’occuper de 126.600 personnes. Cela représente 20 places pour 1000 personnes âgées de 75 ans et plus, contre 102 places en Ehpad, selon la Cour des comptes.

Cette offre de places devra s’adapter pour « répondre au choc démographique lié au vieillissement de la population », tout en tenant compte des coûts publics respectifs des différentes modalités de soins, a relevé l’institution de la rue Cambon.

En conservant les pratiques actuelles, environ 108.000 places supplémentaires en Ehpad seront nécessaires à horizon 2030, selon une estimation de la Drees (direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques). Il faudrait créer en parallèle environ 25.000 places en services de soins infirmiers à domicile, a estimé la Cour des comptes. Le vieillissement de la population entraînera également un fort accroissement des besoins en personnels pour les services de soins à domicile et les services d’aides à domicile. Il faudrait recruter environ 82.000 équivalents temps plein d’ici à 2030, alors que ces métiers souffrent d’un « manque d’attractivité » lié à la « pénibilité au travail », pointe la Cour des comptes.

Par ailleurs, le choc démographique ne sera « pas homogène » sur l’ensemble du territoire, ce qui plaide pour « une programmation et une régulation fines, au moins au niveau des départements », selon l’institution. Elle recommande de développer des outils pour mieux connaître les besoins et les coûts liés aux soins.

Covid: Davantage d’hospitalisations mais moins de soins critiques

Covid: Davantage d’hospitalisations mais moins de soins critiques

 

Toujours un chiffre impressionnant de contaminations, en moyenne de près de 300 000 par jour qui mécaniquement provoquent une hausse des hospitalisations. Par contre le nombre de malades en soins critiques se tasse. La preuve sans doute que le variant omicron est moins dangereux que le variant delta.

Le nombre de patients atteints du Covid hospitalisés en soins critiques est resté stable, lundi 17 janvier, par rapport à sept jours auparavant, avec un nombre de nouveaux cas dépistés toujours élevé sur une semaine, selon les chiffres officiels. Les services de soins critiques, qui accueillent les cas les plus graves, comptaient lundi 3 913 malades du Covid (dont 355 nouvelles admissions), contre 3 852 la veille et l’avant-veille et 3 904 le lundi précédent.

Le nombre total de malades hospitalisés atteint 25 776, dont 2 815 ont été admis en 24 heures. Le lundi précédent, 22 749 personnes étaient hospitalisées. Le nombre quotidien de nouveaux cas de contamination recensés s’élève à 102 144, contre 278 129 la veille. En moyenne, sur les sept derniers jours, on recense 295 630 cas quotidiens, contre 268 185 le lundi précédent. Ce calcul permet de lisser les écarts observés d’un jour à l’autre, souvent artificiellement créés par des problèmes de collecte de données. Ce direct est désormais terminée.

Covid soins intensifs France 9 janvier 2022 : 3821 malades concernés et saturation

Covid soins intensifs France 9 janvier 2022 : 3821 malades concernés et saturation

En France samedi plus de 3821 malades du Covid-19 suivis en soins critiques – nombre d’hôpitaux sont au bord de la saturation. Le nombre de nouveaux patients dans ces services est de 243. Au total, 21.721 personnes sont hospitalisées sur un diagnostic de Covid-19, avec 1485 nouvelles hospitalisations en 24 heures. Vendredi, les hôpitaux comptaient 21.605 patients et le 1er janvier 18.811. Pour  les admissions en soins critiques, il y a  1995 malades admis en une semaine (1942 vendredi, et 1934 jeudi).

Hôpitaux : de plus en plus de tensions en soins intensifs

Hôpitaux : de plus en plus de tensions en soins intensifs

 

Alors que la moyenne des contaminée ne cesse d’augmenter de manière quasi exponentielle, la saturation est proche dans les services de soins intensifs.

La pression continue de monter sur les services de soins critiques qui comptent 3.299 patients contre 3.282 samedi, avec 93 nouvelles admissions. Même poussée en termes d’hospitalisations avec 16.365 personnes actuellement hospitalisées contre 16.162 la veille, soit 506 nouvelles admissions. Le nombre de décès depuis le début de l’épidémie atteint 122.642, soit 96 de plus que la veille.

Covid France 21 décembre 2021 : plus de 3 000 patients en soins intensifs

Covid France 21 décembre 2021 : plus de 3 000 patients en soins intensifs

Situation de plus en plus critique dans les hôpitaux Ce lundi 20 décembre 2021, Santé publique France fait état de 15 075 nouveaux cas positifs au coronavirus recensés pendant les dernières 24 heures, contre 12 036 cas lundi dernier.

À noter que les chiffres des contaminations du lundi sont toujours artificiellement bas par rapport à la réalité, en raison de la fermeture des laboratoires le dimanche.

En moyenne sur sept jours, la France enregistre maintenant 52 885 cas par jour, en hausse de 8 % en une semaine.

Le taux d’incidence atteint désormais 536,6 cas pour 100 000 habitants en France. C’est la valeur la plus élevée enregistrée depuis le début de la pandémie.

À l’échelle départementale, le quart sud-est de l’Hexagone enregistre aujourd’hui les taux d’incidence les plus élevés. À titre d’exemple, dans la Drôme, il s’établit à 1 116 cas pour 100 000 habitants, la valeur la plus haute parmi tous les départements.

Le nombre de patients pris en charge dans les services de soins critiques repasse au-dessus du seuil des 3 000. Une barre symbolique qui n’avait pas été franchie depuis mai dernier. Par ailleurs, 15 075 nouveaux cas positifs ont été recensés ce lundi 20 décembre 2021, un total en hausse par rapport au 13 décembre.

À l’échelle départementale, le quart sud-est de l’Hexagone enregistre aujourd’hui les taux d’incidence les plus élevés. À titre d’exemple, dans la Drôme, il s’établit à 1 116 cas pour 100 000 habitants, la valeur la plus haute parmi tous les départements.

 

Covid-France : baisse des soins intensifs

Covid-France : baisse des soins intensifs

Le nombre de malades du Covid-19 en soins intensifs est repassé sous la barre des 2000 personnes ce mercredi. 1959 patients sont ainsi traités dans ces services – dont 119 depuis la veille – contre 2000 mardi. Au total, 9555 malades du Covid-19 sont hospitalisés en France (ils étaient 9739 la veille), dont 452 arrivés ces dernières 24 heures.

L’épidémie continue toutefois de sévir puisque 79 personnes sont mortes du virus à l’hôpital ce mercredi, selon les chiffres de Santé publique France, portant le bilan à 115.829 depuis le début de la pandémie. 9144 nouveaux cas ont également été détectés ce mercredi, contre 10.327 la veille et 12.828 mercredi dernier. Le taux d’incidence est, par ailleurs, retombé sous la barre des 100 cas pour 100.000 habitants pour la première fois depuis mi-juillet. Il s’élève désormais à 99,2.

Sur le front des vaccinations, 49.849.575 personnes ont reçu au moins une injection (soit 73,9% de la population totale) et 47.104.178 personnes ont désormais un schéma vaccinal complet (soit 69,9% de la population totale), depuis le début de la campagne vaccinale en France.

Alerte sur l’accès aux soins (Ordre des médecins)

Alerte sur l’accès aux soins (Ordre des médecins)

 

Le paradoxe du passe , c’est qu’il pourrait bien limiter l’accès aux soins de ceux qui n’en disposent pas. En effet devrait être obligatoire pour l’accès dans les hôpitaux et les cliniques sauf évidemment opposition du conseil constitutionnel. Cela d’autant plus que le site ameli.fr de la sécurité sociale (qui délivre les passes) est le plus souvent en dérangement ! Le  Conseil National de l’Ordre des médecins «s’inquiète vivement des conditions de mise en œuvre d’une telle disposition, qui ne doit pas priver les patients de soins alors même que les conséquences délétères de la crise en termes d’accès aux soins et de suivi des malades (…) sont largement documentées».

«L’Ordre des médecins attend la réponse du Conseil constitutionnel chargé (…) de garantir l’égal accès aux soins de tous les citoyens de notre pays», précise le communiqué.

COVID France : en dessous de la barre des 3000 soins intensifs

COVID France : en dessous de la barre des 3000 soins intensifs

Le nombre de malades du Covid-19 recensés dans les services de réanimation continue de reculer, passant sous la barre des 3000 personnes ce dimanche, selon les derniers chiffres de Santé publique France. Une première depuis le 24 janvier dernier.

2993 personnes se trouvent actuellement en soins critiques, contre 3028 malades samedi et 3104 vendredi. Ces services ont admis 43 nouveaux patients en raison du Covid-19 ces dernières 24 heures.

Actuellement 16.775 patients atteints du coronavirus sont accueillis dans les hôpitaux français, contre 16.847 samedi et 17.272 vendredi. 199 personnes ont été hospitalisées au cours des dernières 24 heures.

Entre samedi et dimanche, 44 personnes sont, par ailleurs, mortes du Covid-19 à l’hôpital.

Covid France : baisse du nombre d’hospitalisés en soins critiques en Île-de-France

Covid France : baisse du nombre d’hospitalisés en soins critiques en Île-de-France

 

L’ARS dénombrait très exactement 979 patients atteints du Covid-19 dans les services de réanimation, de soins intensifs et de soins continus, selon un bilan quotidien arrêté à 11 heures, contre 1 009 la veille.

Le seuil symbolique du millier de patients avait été franchi le 9 mars, au début de la troisième vague, qui avait culminé dans la région le 20 avril, avec 1 792 malades en « soins critiques ». Le niveau d’occupation de ces services reste toutefois bien au-delà du dernier point bas (542) atteint le 8 janvier. En ajoutant les malades admis dans d’autres secteurs (infectiologie, pneumologie, rééducation…), le nombre total de « patients Covid hospitalisés » en Ile-de-France (4 700) est en revanche redescendu au plancher du début. En province aussi la baisse est  continue.

Pour une mutation digitale du système de soins

Pour une mutation digitale du système de soins

 

Par Franck Le Ouay et le Pr Philippe Ravaud dans l’Opinion

 

 

 

La crise sanitaire a mis en lumière les fragilités de notre système de soins.

Les enjeux du nombre de médecins ou d’infirmiers dans certains territoires ou spécialités, le nombre de lits et les moyens du système de santé étaient connus, ils sont devenus incontournables. En affrontant la pandémie, notre système de soins s’est aussi confronté à de nouvelles problématiques : le besoin de faire remonter des statistiques sur les tests, de connaître la disponibilité en temps réel des lits de réanimation, de suivre à distance certaines pathologies, d’organiser en urgence une vaccination massive et ciblée

Des nouveaux besoins à traiter qui nécessitent de nouveaux outils. Cette pression sur le système de soins français ne va pas diminuer, notre démographie l’explique : le nombre de malades chroniques était de plus de 10 millions en 2017. En 2030, il atteindra 15 millions et le nombre de personnes de plus de 75 ans aura augmenté de 30 %.

Notre modèle de soins est en tension permanente et chaque année, l’épidémie de grippe ou de bronchiolite entraîne une crise hospitalière. Cette situation ne disparaîtra pas après la crise. Les moyens alloués au système de soins apparaissent insuffisants face à l’accroissement permanent des attentes et des besoins.

Au-delà des moyens, nous avons des problèmes d’efficience systémiques importants, qui n’ont, à ce jour, pas été traités par le progrès technologique, contrairement à d’autres activités comme les services financiers ou de mobilité.

Pour dépasser les difficultés liées à la pandémie, deux leviers se sont montrés très efficaces. D’une part, l’engagement puissant des équipes soignantes et de l’ensemble des acteurs hospitaliers. D’autre part, ce qui était technologiquement infaisable il y a quelques mois est devenu la règle en quelques semaines (recours à des services numériques de coordination, téléconsultation).

Notre système de soins ne peut continuer à demander l’impossible aux soignants. Seule une accélération très puissante de sa transition digitale lui permettra de progresser.

Le numérique est donc le seul moyen de préserver notre système de santé. Il permettra sa transformation profonde et l’amélioration de la qualité des soins.

Les exemples d’innovations développées en santé digitale par les start-up françaises sont nombreux. Le développement d’objets connectés améliore le suivi et la prévention des maladies. L’intelligence artificielle est peu à peu utilisée dans l’imagerie médicale pour aider aux diagnostics complexes, trouver le ou les traitements les mieux adaptés à chaque malade, suivre les évolutions de la maladie, détecter les rechutes…

L’action publique doit alors répondre à deux objectifs. D’une part, développer une règle d’évaluation de l’intérêt des dispositifs médicaux numériques. D’autre part, déployer un processus de financement volontariste de ces dispositifs

Ces innovations répondent aux enjeux qui sont devant nous : nombre de malades à prendre en charge, complexité des pathologies, exigence de qualité des soins partout sur le territoire. Faire émerger cette médecine préventive, personnalisée et prédictive nécessite un engagement fort de l’État.

L’action publique doit alors répondre à deux objectifs. D’une part, développer une règle d’évaluation de l’intérêt des dispositifs médicaux numériques. D’autre part, déployer un processus de financement volontariste de ces dispositifs. Le programme “DIGA” en Allemagne, qui pilote, évalue et finance la digitalisation des acteurs de santé, nous semble un exemple à suivre.

Il est impossible d’espérer développer la santé numérique sans qu’un modèle économique clairement défini n’existe.

Cet engagement doit également s’accompagner d’une réduction drastique des freins aux innovations dans les hôpitaux. Il faut aujourd’hui entre six mois et un an à un hôpital pour intégrer une innovation. Le Ségur de la Santé a permis de poser le socle d’une nouvelle politique publique de la e-santé. L’émergence de services dédiés à l’interopérabilité à grande échelle pour les innovations en santé doit également permettre de réduire ce temps d’intégration des innovations.

. L’ensemble de ces enjeux doit donc être pris à bras-le-corps par la puissance publique, du plus haut niveau jusqu’à son application concrète. Il est nécessaire de mettre l’ensemble des acteurs de la e-santé et ceux de la santé publique autour de la table pour définir un modèle économique des dispositifs médicaux numériques.

Si la crise sanitaire a montré nos faiblesses, elle est un signal d’alerte utile et un puissant levier de transformation. Pour faire face aux enjeux de la prochaine décennie, la digitalisation de notre système de santé est fondamentale. Les acteurs de la e-santé et les établissements de santé y sont prêts !

Franck Le Ouay est CEO de la plateforme de e-santé Lifen. Le Pr Philippe Ravaud est directeur du centre de recherche en épidémiologie à l’Inserm et chef de service du centre d’épidémiologie clinique de l’hôpital Hôtel-Dieu (AP-HP, Paris)

Covid France : 3760 en soins intensifs, légère hausse

Covid France : 3760 en soins intensifs, légère hausse

Le nombre de patients hospitalisés en soins critiques était en légère hausse ce lundi, s’élevant à 5630 personnes, dont 386 admises en 24 heures, contre 5585 la veille. Au total, les hôpitaux comptaient lundi 28.950 patients atteints du Covid-19, dont 1495 admis lors des dernières 24 heures.

311 personnes sont également mortes en 24 heures dans les hôpitaux français, portant le nombre de morts à 105.159 depuis le début de la pandémie. 3760 nouveaux cas de Covid-19 ont été détectés en 24 heures, selon les chiffres publiés ce lundi, contre 9888 la veille et 5952 lundi dernier. Le taux de positivité des tests s’élève à 7,6%.

Sur le front des vaccinations, 16.133.547 personnes ont reçu au moins une injection (soit 24,1 % de la population totale) .

Covid- France : encore 5581 en soins critiques

Covid- France : encore 5581 en soins critiques

 

 

La situation s’améliore un peu mais très lentement. Les services de soins critiques (qui rassemblent réanimation, soins intensifs et surveillance continue) comptaient samedi 5581 patients, dont 310 admis ces dernières 24 heures, contre 5675 la veille. Il y a sept jours, les services de réa comptaient 5958 patients Covid-19.

Depuis la mi-avril, le nombre de malades Covid-19 hospitalisés dans ces services a oscillé autour des 6000 patients. Un chiffre en-deçà du pic de la première vague en avril 2020 (autour de 7000) mais supérieur à celui de la deuxième vague à l’automne (4900).

Le total des patients Covid à l’hôpital a lui aussi continué à reculer, à 28.603 contre 28.930 la veille, avec 1246 nouvelles hospitalisations dans les dernières 24 heures contre 1433 le jour précédent. Samedi 24 avril, les hôpitaux accueillaient 30.100 malades.

195 malades du Covid sont morts à l’hôpital ces dernières 24 heures contre 271 la veille, portant le nombre total de décès à plus de 104.700 depuis le début de l’épidémie au printemps 2020.

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