Archive pour le Tag 'sociales'

Législatives et Attal : Aussi surtout un programme de dépenses sociales

Législatives et Attal : Aussi surtout un programme de dépenses sociales

 

Les programmes des principales grandes formations concurrentes et prétendantes au pouvoir à l’occasion des législatives ont ceci en commun qu’elles sont surtout centrés sur des dépenses sociales. Certes cela correspond souvent à des demandes légitimes. Le seul problème c’est qu’elles ne sont pas financées et qu’elles se traduiront par un endettement supplémentaire qui pourrait d’ailleurs conduire à une crise financière. Gabriel Attal a promis samedi 15 juin plusieurs mesures en faveur du pouvoir d’achat en cas de victoire du camp présidentiel aux élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, où l’extrême droite est donnée favorite.

 

Le programme Attal est aussi comme les autres programmes en forme auberge espagnole et dégage un parfum de précipitation:

Il confirme une baisse des factures d’électricité de 15% « dès l’hiver prochain », ce qui représentera pour chaque Français, « 200 euros de moins » sur leur facture, « grâce à la réforme du marché européen de l’électricité que nous avons obtenue ».

Le chef du gouvernement envisage aussi « des achats groupés » de fournitures scolaires pour en baisser le prix jusqu’à 15%.
Les supermarchés pourront ainsi proposer des « packs » de fournitures dont les prix baissés seront issus de négociations entre l’Etat et des fournisseurs. »
Gabriel Attal propose aussi de travailler à la mise en place d’une complémentaire santé « publique » à 1 euro par jour pour ceux qui ne sont pas couverts par une mutuelle.

Face à la hausse des prix des contrats des complémentaires santé, certains dirigeants de mutuelles et experts évoquent l’idée de contrats moins complets et moins coûteux.

Le Premier ministre promet également d’exonérer de frais de notaire, jusqu’à 250.000 euros, les primo-accédants à la propriété de la classe moyenne.

« Pour les Français de classes moyennes qui souhaitent accéder pour la première fois à la propriété, nous exonérerons les frais de notaires en cas d’achat d’un logement jusqu’à 250.000 euros », détaille-t-il.

Les « frais de notaire » comportent à la fois les émoluments des notaires mais aussi un impôt, les droits de mutation à titre onéreux (DMTO), qui finance les collectivités.

Gabriel Attal envisage aussi d’augmenter le montant de la prime dite « Macron », versée par les entreprises à leurs salariés jusqu’à 10.000 euros, au lieu de 6.000 actuellement, « sans charge ni impôt ».

« Pour continuer à rémunérer le travail, nous permettrons aux entreprises d’augmenter jusqu’à 10.000 euros par an, sans charge ni impôt, le montant de la prime de pouvoir d’achat qu’elles ont versé l’an passé à 6 millions de salariés », affirme le Premier ministre.

La prime de partage de la valeur (PPV) remplace depuis juillet 2022 la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat mise en place en 2019, appelée « prime Macron ».

Mais cette nouvelle prime n’a plus la cote depuis la fin sa défiscalisation. Les versements de cette PPV par les entreprises ont diminué de plus de moitié au premier trimestre 2024, par rapport à la même période de l’an passé, après la fin de sa défiscalisation, selon l’Insee.

Gabriel Attal souhaite une taxe sur les rachats d’actions qui financera un « fonds de rénovation énergétique » pour les classes « moyennes et populaires ».

Ce fonds permettra de rénover 300.000 logements supplémentaires d’ici 2027.

Attal et législatives: Aussi surtout un programme de dépenses sociales

Attal et  législatives: Aussi surtout  un programme de dépenses sociales

 

Les programmes des principales grandes formations concurrentes et prétendantes au pouvoir à l’occasion des législatives ont ceci en commun qu’elles sont surtout centrés sur des dépenses sociales. Certes cela correspond souvent  à des demandes légitimes. Le seul problème c’est qu’elles ne sont pas financées et qu’elles se traduiront par un endettement supplémentaire qui pourrait d’ailleurs conduire à une crise financière. Gabriel Attal a promis samedi 15 juin plusieurs mesures en faveur du pouvoir d’achat en cas de victoire du camp présidentiel aux élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, où l’extrême droite est donnée favorite.

 

Le programme Attal est aussi comme les autres programmes en forme auberge espagnole et dégage un parfum de précipitation: 

Il confirme une baisse des factures d’électricité de 15% « dès l’hiver prochain », ce qui représentera pour chaque Français, « 200 euros de moins » sur leur facture, « grâce à la réforme du marché européen de l’électricité que nous avons obtenue ».

Le chef du gouvernement envisage aussi « des achats groupés » de fournitures scolaires pour en baisser le prix jusqu’à 15%.

Les supermarchés pourront ainsi proposer des « packs » de fournitures dont les prix baissés seront issus de négociations entre l’Etat et des fournisseurs. »

Gabriel Attal propose aussi de travailler à la mise en place d’une complémentaire santé « publique » à 1 euro par jour pour ceux qui ne sont pas couverts par une mutuelle.

Face à la hausse des prix des contrats des complémentaires santé, certains dirigeants de mutuelles et experts évoquent l’idée de contrats moins complets et moins coûteux.

Le Premier ministre promet également d’exonérer de frais de notaire, jusqu’à 250.000 euros, les primo-accédants à la propriété de la classe moyenne.

« Pour les Français de classes moyennes qui souhaitent accéder pour la première fois à la propriété, nous exonérerons les frais de notaires en cas d’achat d’un logement jusqu’à 250.000 euros », détaille-t-il.

Les « frais de notaire » comportent à la fois les émoluments des notaires mais aussi un impôt, les droits de mutation à titre onéreux (DMTO), qui finance les collectivités.

Gabriel Attal envisage aussi d’augmenter le montant de la prime dite « Macron », versée par les entreprises à leurs salariés jusqu’à 10.000 euros, au lieu de 6.000 actuellement, « sans charge ni impôt ».

« Pour continuer à rémunérer le travail, nous permettrons aux entreprises d’augmenter jusqu’à 10.000 euros par an, sans charge ni impôt, le montant de la prime de pouvoir d’achat qu’elles ont versé l’an passé à 6 millions de salariés », affirme le Premier ministre.

La prime de partage de la valeur (PPV) remplace depuis juillet 2022 la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat mise en place en 2019, appelée « prime Macron ».

Mais cette nouvelle prime n’a plus la cote depuis la fin sa défiscalisation. Les versements de cette PPV par les entreprises ont diminué de plus de moitié au premier trimestre 2024, par rapport à la même période de l’an passé, après la fin de sa défiscalisation, selon l’Insee.

Gabriel Attal souhaite une taxe sur les rachats d’actions qui financera un « fonds de rénovation énergétique » pour les classes « moyennes et populaires ».

Ce fonds permettra de rénover 300.000 logements supplémentaires d’ici 2027.

 

Attal législatives: Aussi surtout un programme de dépenses sociales

Attal législatives: Aussi surtout  un programme de dépenses sociales

 

Les programmes des principales grandes formations concurrentes et prétendantes au pouvoir à l’occasion des législatives ont ceci en commun qu’elles sont surtout centrés sur des dépenses sociales. Certes cela correspond souvent  à des demandes légitimes. Le seul problème c’est qu’elles ne sont pas financées et qu’elles se traduiront par un endettement supplémentaire qui pourrait d’ailleurs conduire à une crise financière. Gabriel Attal a promis samedi 15 juin plusieurs mesures en faveur du pouvoir d’achat en cas de victoire du camp présidentiel aux élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, où l’extrême droite est donnée favorite.

 

Le programme Attal est aussi comme les autres programmes en forme auberge espagnole et dégage un parfum de précipitation: 

Il confirme une baisse des factures d’électricité de 15% « dès l’hiver prochain », ce qui représentera pour chaque Français, « 200 euros de moins » sur leur facture, « grâce à la réforme du marché européen de l’électricité que nous avons obtenue ».

Le chef du gouvernement envisage aussi « des achats groupés » de fournitures scolaires pour en baisser le prix jusqu’à 15%.

Les supermarchés pourront ainsi proposer des « packs » de fournitures dont les prix baissés seront issus de négociations entre l’Etat et des fournisseurs. »

Gabriel Attal propose aussi de travailler à la mise en place d’une complémentaire santé « publique » à 1 euro par jour pour ceux qui ne sont pas couverts par une mutuelle.

Face à la hausse des prix des contrats des complémentaires santé, certains dirigeants de mutuelles et experts évoquent l’idée de contrats moins complets et moins coûteux.

Le Premier ministre promet également d’exonérer de frais de notaire, jusqu’à 250.000 euros, les primo-accédants à la propriété de la classe moyenne.

« Pour les Français de classes moyennes qui souhaitent accéder pour la première fois à la propriété, nous exonérerons les frais de notaires en cas d’achat d’un logement jusqu’à 250.000 euros », détaille-t-il.

Les « frais de notaire » comportent à la fois les émoluments des notaires mais aussi un impôt, les droits de mutation à titre onéreux (DMTO), qui finance les collectivités.

Gabriel Attal envisage aussi d’augmenter le montant de la prime dite « Macron », versée par les entreprises à leurs salariés jusqu’à 10.000 euros, au lieu de 6.000 actuellement, « sans charge ni impôt ».

« Pour continuer à rémunérer le travail, nous permettrons aux entreprises d’augmenter jusqu’à 10.000 euros par an, sans charge ni impôt, le montant de la prime de pouvoir d’achat qu’elles ont versé l’an passé à 6 millions de salariés », affirme le Premier ministre.

La prime de partage de la valeur (PPV) remplace depuis juillet 2022 la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat mise en place en 2019, appelée « prime Macron ».

Mais cette nouvelle prime n’a plus la cote depuis la fin sa défiscalisation. Les versements de cette PPV par les entreprises ont diminué de plus de moitié au premier trimestre 2024, par rapport à la même période de l’an passé, après la fin de sa défiscalisation, selon l’Insee.

Gabriel Attal souhaite une taxe sur les rachats d’actions qui financera un « fonds de rénovation énergétique » pour les classes « moyennes et populaires ».

Ce fonds permettra de rénover 300.000 logements supplémentaires d’ici 2027.

 

Consommation–le discount recherché par toutes les couches sociales

Consommation–le discount recherché par toutes les couches sociales

Selon Havas Commerce, On constate en France comme ailleurs un appétit croissant des consommateurs pour le discount
« Faites des prix bas, les pauvres en ont besoin et les riches en raffolent. » Sans doute le signe de la pression sur les salaires en pouvoir d’achat réel y compris pour les plus hautes catégories sociales.

 

Selon l’étude 85 % des répondants veulent consommer davantage de produit discount à l’avenir

 

 

Paradoxalement, ce ne sont pas les Français qui sont les plus accros aux enseignes de type Lidl, Action, Aldi ou Primark. Lorsqu’on les interroge sur leur perception du pouvoir d’achat, les consommateurs dans l’Hexagone sont pourtant ceux qui assurent avoir ressenti la baisse la plus importante depuis 12 mois.

Avec 82% des Français qui fréquentent le discount, le pays fait partie des moins gros clients de ce type d’enseignes. Sans doute parce que la France dispose depuis longtemps de très grandes surfaces faisant du prix l’argument commercial central

Il faut en outre décorréler le succès du discount de l’analyse sociale. La percée de ce type d’enseignes depuis quelques années est avant tout la conséquence d’une offre qui s’est étoffé avec l’arrivée de nombreuses enseignes internationales, principalement d’Europe du nord comme les Pays-Bas.

Les bas revenus sont loin d’être les seuls clients de l’enseigne. Comme le révèle Havas Commerce, les personnes interrogées qui gagnent plus de 3800 euros par mois représentent 14% des clients de ce type d’enseigne. En élargissant à ceux qui gagnent plus de 2700 euros, on frôle même le tiers de l’ensemble des clients (31%).

Les Lidl et autre Action sont considérés de qualité équivalente par 68% des Français et aussi innovantes, voire davantage que les enseignes traditionnelles par 92% des consommateurs.

*Enquête réalisée en mars 2024 auprès d’un échantillon de 9 033 individus représentatifs de la population des pays (France, Allemagne, Espagne, Portugal, Italie, Belgique, Royaume-Uni, États-Unis, Autriche, Suisse et Brésil) âgés de 16 ans et plus. L’échantillon était constitué selon la méthode des quotas, sur la base de critères tels que le sexe, l’âge, la catégorie socioprofessionnelle, et région de résidence.

Baisser retraites et prestations sociales ?

 

Baisser retraites et prestations sociales ?

Certains experts et certains membres de la majorité proposent pour faire face à l’ampleur du déficit budgétaire de baisser les retraites et les prestations sociales. Officiellement on ne parle pas de baisse mais on se réfère à la remise en cause du système d’indexation sur l’inflation. Ce qui en clair signifie baisse des retraites des prestations  et sociales par rapport à la hausse des prix.

Évidemment ce ne serait pas la première fois et c’est plus facile que de s’attaquer à des réformes structurelles précises et équitables. Un peu comme si on décidait une sorte de dévaluation générale. Ou encore quand on décide une augmentation globale de la fiscalité. Et de conclure que mécaniquement tout cela rapporterait plusieurs milliards. Un vrai calcul de coin de table car les mesures générales n’ont pas les mêmes conséquences financières selon les catégories sociales. Par exemple pour les plus démunis les conséquences immédiates sont à une diminution de la consommation et donc de la croissance. L’effet est beaucoup moindre pour les catégories aisées. Conclusion les bénéfices financiers pour le budget sont à prendre avec des pincettes.

Dans la majorité, plusieurs députés poussent l’idée d’un « arrangement » avec les mécanismes d’indexation sur l’inflation qui s’appliquent traditionnellement aux retraites, aux prestations sociales et au barème de l’impôt sur le revenu. Alors que le gouvernement doit trouver plus de 20 milliards d’euros d’économies à inscrire dans le budget 2025, ce genre de tour de passe-passe budgétaire avec le niveau des prix peut apparaître comme une manière simple pour le gouvernement de rééquilibrer les comptes. 

Conditions sociales femmes de ménage : La grande gueule de la ministre Aurore Bergé ne changera rien !

Conditions sociales femmes de ménage : La grande gueule de la ministre Aurore Bergé ne changera rien !

Aurore Bergé une des grandes gueules de la majorité excelle dans l’exercice qui consiste surtout à parler, à crier mais sans agir. C’est ainsi qu’elle vient de découvrir les tristes conditions de travail des femmes de ménage contraintes de se réveiller dans leur banlieue vers quatre heures du matin pour aller nettoyer les bureaux notamment. Et de proposer la journée continue ! Une mesure prise depuis longtemps quand c’est possible car certaines femmes de ménage ( et-ou hommes) sont aussi contraintes de revenir travailler le soir.

La journée continue n’est possible qu’en fonction de l’accessibilité des locaux et de la nature de l’activité.

Un papier de Libé revient sur cette question:

S’enflammer pour des problèmes que l’on redécouvre à intervalles réguliers ? En macronie, c’est presque ce qu’on sait faire de mieux. Dimanche 10 septembre, on a entendu une pointure du mouvement présidentiel, Aurore Bergé, se lancer dans un vibrant plaidoyer pour l’amélioration des conditions de travail des femmes de ménage. Car elle «voit bien, en tant que ministre des Familles et des Solidarités», combien les métiers dont on a tant vanté l’utilité au plus fort de la crise du Covid-19 sont à la fois majoritairement exercés par des femmes et «à des niveaux de rémunération qui ne sont pas suffisants». Ce qui n’a rien d’une nouveauté : ça a été parfaitement documenté en mars 2021, à la suite de l’épiphanie présidentielle qui avait vu Emmanuel Macron remercier quelque 5 millions de travailleurs de «la deuxième ligne» lors d’une allocution télévisée. Elle voit bien aussi, la ministre, combien il est anormal qu’«on demande à ces femmes de se lever souvent à 4h30 du matin pour venir dans nos bureaux les nettoyer à 6 heures du matin».

Forte de ces constats, Aurore Bergé pense qu’«on peut dire très clairement aux entreprises qui bénéficient du soutien de l’Etat […] qu’elles peuvent très concrètement changer la donne, par exemple en créant des journées continues.

Or la vraie question est celle de la passation des marché de nettoyage qui imposent ensuite des horaires et des cadences infernales.

Economies budgétaires: Les dépenses sociales dans le viseur

Economies budgétaires: Les dépenses sociales dans le viseur


L’administration suggère au gouvernement de faire quelques économies en particulier dans le domaine social et de relever les taxes sur l’énergie. Des économies toutefois loin des enjeux du trou du budget et de l’immense dette qui atteint et même dépasse maintenant 3000 milliards d’euros soit 113 % du PIB.

Parmi les douze domaines d’action publique étudiés par l’Inspection générale des finances pour préparer les prochains budgets, les dépenses fiscales liées à la transition écologique figurent en bonne place.
Le gouvernement réfléchit ainsi à aligner progressivement, « entre 2024 et 2030, les tarifs réduits d’accise sur les énergies dont bénéficient plusieurs secteurs économiques sur le tarif normal du gazole ». Les tarifs réduits dont bénéficient les acteurs du BTP, de l’agriculture et du transport de marchandises devraient ainsi disparaître, avec une « première marche » dès le budget 2024, a précisé le ministère de l’Economie lors d’un briefing à la presse.

Des dépenses sociales seraient aussi dans le viseur notamment indemnités journalières (IJ) versées par l’Assurance maladie, « Ces conclusions constituent une base de réflexion pour enrichir les travaux de programmation budgétaire, en association avec le Parlement », insiste l’administration qui laisse le pouvoir de décision au gouvernement. Encore heureux ! Bref, des propositions de l’administration qui ne sont pas à la hauteur des enjeux et une administration pas vraiment décidée à réduire son train de vie.

Politique-Les manifs sociales interdites mais les manifs festives comme Teknival tolérées !

Politique-Les manifs sociales interdites mais les manifs festives comme Teknival tolérées !


Inutile de tourner autour du pot les autorités politiques et administratives montrent davantage de tolérance pour les festivals de musique interdits que pour les manifs contre Macron. Ainsi l’argument central de l’administration de considérer qu’on ne peut interdire les festivals sauvages en raison du nombre! Comme s’il n’était pas possible en amont d’empêcher le montage des installations techniques.

Ainsi les habitants jusqu’à au moins 55 à 10 km à la ronde vont bénéficier du bruit infernal de ce festival teknival qui mélange enfer sonore, dérive sécuritaire et drogue.

Une situation surréaliste qui prouve bien la puissance totale des pouvoirs publics ou même leur complicité.

Les arrêtés d’interdictions pris par la préfecture de l’Indre n’ont pas dissuadé les festivaliers de se rendre en masse dans l’Indre. Ce jeudi, environ entre 15.000 et 20.000 teufeurs ont convergé vers Villegongis, petit village d’une centaine d’habitants situé à une quinzaine de kilomètres au nord de Châteauroux, pour participer au Teknival, selon la préfecture qui en attend 30.000.

Dès mercredi, la préfecture de l’Indre avait pris un arrêté afin d’interdire « l’installation illégale de tout rassemblement festif à caratère musical non déclaré » jusqu’à lundi 6 heures. Un second arrêté interdit la « circulation aux véhicules transportant du matériel de sonorisation ou de production d’électricité ».

Ces arrêtés n’ont pas empêché les premiers véhicules d’arriver dans la nuit de mercredi à jeudi. « La circulation a commencé à être dense à 1 heure du matin », a expliqué sur BFMTV Jean-Marc Sevault, le maire de Villegongis.

« Les habitants ont été surpris de voir autant de véhicules. Ils se sont bien doutés qu’il s’agissait d’un spectacle illicite. »

Selon Jean-Marc Seuvault, le Teknival se tiendra sur des terres agricoles appartenant à une personne habitant Châteauroux et qui n’avait pas été informée de la tenue de l’événement.

Même si des arrêts interdisant le rassemblement ont été pris, le préfet a déclaré que les forces de l’ordre n’interviendraient pas pour empêcher la tenue du festival.

« L’idée n’est pas d’empêcher ce rassemblement de 30.000 personnes parce que cela mobiliserait des moyens de sécurité considérables, mais de le sécuriser au maximum », a-t-il lancé lors d’un point presse !!!

Les manifs sociales interdites mais les manifs festives comme Teknival tolérées !

Les manifs sociales interdites mais les manifs festives comme Teknival tolérées !


Inutile de tourner autour du pot les autorités politiques et administratives montrent davantage de tolérance pour les festivals de musique interdits que pour les manifs contre Macron. Ainsi l’argument central de l’administration de considérer qu’on ne peut interdire les festivals sauvages en raison du nombre! Comme s’il n’était pas possible en amont d’empêcher le montage des installations techniques.

Ainsi les habitants jusqu’à au moins 55 à 10 km à la ronde vont bénéficier du bruit infernal de ce festival teknival qui mélange enfer sonore, dérive sécuritaire et drogue.

Une situation surréaliste qui prouve bien la puissance totale des pouvoirs publics ou même leur complicité.

Les arrêtés d’interdictions pris par la préfecture de l’Indre n’ont pas dissuadé les festivaliers de se rendre en masse dans l’Indre. Ce jeudi, environ entre 15.000 et 20.000 teufeurs ont convergé vers Villegongis, petit village d’une centaine d’habitants situé à une quinzaine de kilomètres au nord de Châteauroux, pour participer au Teknival, selon la préfecture qui en attend 30.000.

Dès mercredi, la préfecture de l’Indre avait pris un arrêté afin d’interdire « l’installation illégale de tout rassemblement festif à caratère musical non déclaré » jusqu’à lundi 6 heures. Un second arrêté interdit la « circulation aux véhicules transportant du matériel de sonorisation ou de production d’électricité ».

Ces arrêtés n’ont pas empêché les premiers véhicules d’arriver dans la nuit de mercredi à jeudi. « La circulation a commencé à être dense à 1 heure du matin », a expliqué sur BFMTV Jean-Marc Sevault, le maire de Villegongis.

« Les habitants ont été surpris de voir autant de véhicules. Ils se sont bien doutés qu’il s’agissait d’un spectacle illicite. »

Selon Jean-Marc Seuvault, le Teknival se tiendra sur des terres agricoles appartenant à une personne habitant Châteauroux et qui n’avait pas été informée de la tenue de l’événement.

Même si des arrêts interdisant le rassemblement ont été pris, le préfet a déclaré que les forces de l’ordre n’interviendraient pas pour empêcher la tenue du festival.

« L’idée n’est pas d’empêcher ce rassemblement de 30.000 personnes parce que cela mobiliserait des moyens de sécurité considérables, mais de le sécuriser au maximum », a-t-il lancé lors d’un point presse !!!

Mobilisations Sociales : quelles suites ?

Mobilisations Sociales : quelles suites ?

par
Michel Wieviorka
Sociologue, membre Centre d’analyse et d’intervention sociologiques (CADIS, EHSS-CNRS), Auteurs historiques The Conversation France

La réforme des retraites voulue par le président Macron, pour faire sens, aurait dû venir à l’issue d’une co-production avec les partenaires sociaux de transformations relatives au travail. Après, et non avant. Une large consultation du gouvernement avec les acteurs concernés par le travail aurait certainement autorisé une présentation plus convaincante d’une loi sur les retraites. La place, le sens, le contenu du travail, ce qu’il signifie du point de vue collectif, comme pour chaque individu, appelaient en amont attention et profondeur de vue. Le pouvoir l’a compris trop tard : Emmanuel Macron proposant a posteriori une vaste réflexion sur la question du travail.

Et maintenant ?

La contestation, même si elle a pu trouver un espace au sein d’entreprises ou de certains secteurs comme l’Éducation nationale n’a été qu’accessoirement l’occasion d’un conflit direct du mouvement syndical avec les directions d’entreprise.

Déjà avec les « gilets jaunes », apparus en novembre 2018, la protestation sociale se jouait en dehors des lieux de travail, avec même indifférence ou hostilité vis-à-vis des syndicats. Avec le refus de la loi de réformes des retraites, il y a bien eu ici et là action sur ces lieux. Mais pour contribuer à l’arrêt du pays et de fait à un début de paralysie dans le pétrole, le ramassage des ordures ménagères ou les transports publics, plus que pour s’affirmer face aux employeurs. Le patronat s’est montré peu loquace, et absent dans le débat sur la loi de réforme, à laquelle il était plutôt favorable ; il ne s’est guère mis en avant.

Or c’est là où l’on travaille que se jouent les relations qui confèrent son sens à l’action syndicale. Il y a là un paradoxe. Il a fallu les accords de Grenelle, en 1968, pour que le droit à la section syndicale d’entreprise, revendication-phare de la CFDT, soit acquis, puis entériné par la loi en décembre 1968.

Or lorsque le président Emmanuel Macron veut bien concéder un rôle au syndicalisme, c’est à ce seul niveau de l’entreprise, et de plus en l’y affaiblissant, on l’a vu avec les ordonnances du 22 septembre 2017 réduisant le nombre de représentants du personnel. Ainsi, une conquête des syndicats est devenue l’horizon où les enferme un chef de l’État qui proscrit pour eux tout rôle d’interlocuteur national, y compris en disqualifiant les branches professionnelles.

Pendant un siècle et demi, le travail a été pensé sous deux angles, celui de l’émancipation et de la créativité, et celui de l’aliénation et de l’exploitation. Il a été au fondement de rapports dits de production, que l’action syndicale et politique de gauche mettait en cause sur un mode réformiste ou révolutionnaire. C’est en tant que travailleurs que se dressaient des acteurs porteurs de projets allant jusqu’à en appeler à l’accès au pouvoir d’État au moins en partie d’en bas, depuis l’usine, ou les bureaux, pour tenter de s’élever au niveau politique et institutionnel et à celui de l’État.

Associé à l’injustice, à des privations de droits, au manque ou à la perte de sens, à des atteintes à l’intégrité physique et morale des ouvriers, le travail dans le passé a fondé des logiques de résistance et de reconnaissance, alimenté des contre-projets, des utopies, l’appel ardent à un autre monde. L’acteur se définissait comme un travailleur concerné aussi bien par des enjeux modestes que par la contestation de l’organisation sociale et politique, et de la division du travail ; par des demandes limitées mais aussi des visées relatives à l’investissement, à la formation, ou à la culture. Le bon syndicaliste était celui qui savait passer des unes aux autres.

Le travail a été indissociable de projets de renversement de la domination, de rejet de l’aliénation, de refus de l’exploitation et d’accès au pouvoir, et la figure du travailleur a pu incarner les mythes liés à ces projets. Puis d’immenses transformations ont marqué l’entrée dans une ère post-industrielle, de communication.

Féminisme, débats éthiques portant sur la procréation ou sur la fin de vie : des conflits inédits ou renouvelés mettent directement en jeu la personne singulière, dans son intimité, ses relations interpersonnelles, sexuelles, familiales, et dans ce qui touche à la vie et à la mort. Le travail est concerné, qu’il s’agisse par exemple de l’égalité des femmes et des hommes, ou de questions de harcèlement.

Environnement, changement climatique : d’autres sujets percutent la sphère professionnelle quand il s’agit par exemple de produire sans polluer.

La place du travail en est relativisée, il cesse d’accompagner des visées historiques ou politiques. Arrêtons d’en parler comme dans le passé, et d’y voir l’identité de ceux qui seraient le sel de la terre : c’est fini. Mais sans accepter tout ce qui l’évacue et conduit à parler de « fin du travail » comme dans le livre de Jeremy Rifkin qui porte ce titre (1996).

Parler du travail, c’est savoir que les « travailleurs » veulent du temps libre, en vacances, durant la retraite, c’est évoquer sa pénibilité, les injustices et les inégalités qu’il accompagne, les rémunérations insuffisantes qui le rétribuent.

Ce peut aussi consister à demander l’élargissement du cadre du dialogue social, malmené avec le président Macron, à œuvrer pour plus de droits sociaux. Ne plus rêver d’une société des travailleurs, qui parviendraient en tant que tels au pouvoir, au contrôle de la production, de l’accumulation, et des orientations principales de la vie collective ne devrait pas empêcher de revendiquer une participation au pouvoir et à la décision, au niveau de l’entreprise comme à celui de la vie générale du pays.

Trois voies se dessinent

Les grandes centrales syndicales annoncent en mai 2023 des dizaines de milliers de nouveaux adhérents.

Il y a là un point essentiel. Si les travailleurs en tant que tels désirent obtenir des avancées sociales, il leur faut effectivement se mobiliser par le bas, sur le terrain, là où se jouent les relations de travail et où, sans qu’on puisse comparer l’action contemporaine aux espoirs passés du mouvement ouvrier, au temps de sa splendeur, des changements considérables peuvent résulter de leur engagement.

En fait, trois voies principales dessinent aujourd’hui un avenir possible pour la poursuite du mouvement. La première est politique, et vaine vu la déliquescence de la vie parlementaire et partisane* ; elle ne peut qu’osciller entre radicalité sans perspective – c’est plutôt le cas avec la France Insoumise – et combinaisons politiciennes peu glorieuses, du type de celles ayant échoué entre le pouvoir et les Républicains pour le vote de la loi de réforme des retraites.

La deuxième est celle d’une violence plus ou moins étrangère à l’action syndicale : elle substitue au débat sur le fond des polémiques relatives à ses responsables et acteurs, policiers et black blocs notamment.

La troisième est sociale, syndicale. La lutte sur les retraites s’est jouée à un niveau national, dans l’attente d’un traitement politique de la demande d’abandon du passage de 62 à 64 ans de l’âge légal de la retraite.

La mobilisation pourrait se prolonger durablement, avec des résultats peut-être moins visibles, car plus diversifiés, mais peut-être bien plus encore durables et importants en exigeant que s’élargisse et se transforme le paysage du travail au sein des entreprises privées comme du secteur public.

Conditions de travail, de son organisation, qui pourrait devenir bien plus participative, cogestion, prise en charge de thèmes sociétaux forts : l’espace des améliorations possibles est immense.

Le syndicalisme pourrait trouver là de quoi poursuivre sa relance, et à partir de là, mener des combats généraux. Le pouvoir politique y trouverait une certaine crédibilité dans l’opinion, la fin d’une séquence où il est apparu brutal et sourd. Une telle évolution ne réglerait évidemment pas tous les problèmes, qu’il s’agisse de l’engagement, notamment des jeunes, sur des enjeux d’une autre nature, hors travail, ou des carences d’une gauche qui ne peut assurer le traitement politique du social. Mais elle serait une contribution décisive à la relance générale de la vie démocratique.

Le moment est venu pour les secteurs réformistes du syndicalisme de faire valoir d’importantes exigences pour modifier en profondeur, de bas en haut, et d’abord en bas, le système social français, et pour accentuer la dynamique qu’a mise en branle la contestation de la loi de réforme des retraites. Cette voie offre d’autres alternatives au système politique actuel ou à la tentation d’une radicalité plus ou moins violente.

Réformes sociales : pourquoi une étatisation du débat ?

Réformes sociales : pourquoi une étatisation du débat ?

La plupart des deux partenaires en opposition sur la réforme des retraites à savoir le gouvernement et les organisations syndicales tombent dans le piège de l’étatisation du débat. Or dans le domaine social, l’État a rarement fait preuve de son efficacité et ce terrain n’est pas de sa responsabilité quand il ne met pas en cause l’intérêt général. Il n’est pas normal que les organisations patronales et les organisations syndicales ne se soient pas saisies en priorité de la problématique du travail sous tous ses aspects. Ce n’est pas au gouvernement qui n’y connaît rien de gérer seule cette question. Il faut arrêter la folie de Macron de vouloir lui-même procéder aux réformes du champ social. Il n’en a ni la légitimité, ni la connaissance. Les réformes sociales (qui touchent aussi au plan économique la plupart du temps) doivent en priorité être débattue entre partenaires sociaux. Ce n’est qu’ensuite que le politique doit prendre le relais s’il y a lieu de légiférer.

Il serait temps que le Medef et les organisations syndicales de salariés tirent la sonnette d’alarme pour rappeler au chef de l’État son rôle et ses limites. Macron est en effet en train de transformer la démocratie française en autocratie où il se prend à la fois pour le syndicaliste en chef, pour le patron de toutes les entreprises, pour les organisations intermédiaires, pour le Parlement, pour le gouvernement et pour le monarque.

De ce point de vue, il y a sans doute une erreur du Medef à adopter une position qui consiste à faire le dos rond en acceptant finalement le transfert de responsabilité sociale sur le gouvernement.

Ce Medef doit aussi changer sa culture trop souvent réactionnaire et bien loin de ce qui se pratique en matière de négociation sociale dans les pays du Nord de l’Europe et en particulier en Allemagne. Le Medef et autres organisations patronales avec les syndicats doivent cogérer le débat sur les questions socioéconomiques.

Et les syndicats de salariés de leur côté ne doivent pas tomber dans le piège de la politisation de la problématique sociale. Il ne faut pas se tourner systématiquement vers les partis politiques, le Parlement, le gouvernement ou le chef de l’État. Il faut se retourner vers les chefs d’entreprises au niveau national et au plan local selon la nature des questions.

Les partenaires sociaux doivent aussi faire leur révolution culturelle et en quelque sorte se dépolitiser à tout point de vue.

France: Le fléau de la drogue partout en France et dans toutes les couches sociales

France: Le fléau de la drogue partout en France et dans toutes les couches sociales

La drogue est devenue un véritable business qui ne touche plus seulement les grandes agglomérations mais également les villes moyennes et même les zones rurales. Le business de la drogue représenterait autour de 250 milliards au plan mondial d’après l’ONU. En France,l’enjeu de ce business dépasserait 4 milliards et occuperait l’équivalent de 20 000 emplois à plein temps .L’une des conséquences est la montée de la violence sous différentes formes notamment avec 700 morts par an sur la route. On compterait jusqu’à 4 à 5000 « boutiques » de drogue en France dans les quartiers sensibles où les trafiquants font désormais la loi

Ce montant mirifique est celui des revenus générés par le trafic de stupéfiants à l’échelle de la planète selon l’Office des Nations Unis contre la Drogue et le Crime. Ce n’est bien sûr qu’une estimation, mais elle reflète le poids économique du business de la drogue. Celui-ci est supérieur au PIB de la Finlande (236 milliards) ou de la Colombie (237 milliards). 243 milliards d’euros, c’est davantage que le coût des catastrophes naturelles qui ont ravagé la planète en 2021, entre la tempête Ida sur l’Est des Etats-Unis, la vague de froid au Texas et les inondations en Belgique et en Allemagne. L’assureur Swiss Ré l’estime à 220 milliards d’euros.

Voilà, selon les derniers calculs de l’Insee, le montant qu’ont dépensé les Français en 2020 pour s’approvisionner en cannabis, cocaïne, héroïne, crack et autres produits stupéfiants. Faut-il y voir un effet des longs mois de confinement ? C’est en tout cas 7% de plus que l’année précédente et surtout deux fois davantage qu’en 2009 (2,08 milliards). À titre de comparaison, les achats de livres n’ont pesé, la même année, que 3,75 milliards dans le budget des consommateurs.

Entre les importateurs, les grossistes, les logisticiens, les revendeurs, les « choufs » (guetteurs) et les « nourrices » (ceux qui cachent les produits chez eux), le marché de la came fait travailler beaucoup de monde en France. « Un nombre important d’intermédiaires dont le trafic de drogue n’est pas la principale source de revenus », précise l’Insee qui évalue cette activité à 21 000 équivalents temps plein. Soit 0,08% de la main d’oeuvre nationale. Mais sans déclaration à l’Ursaff, ni charges sociales.
3275 points de deal

En décembre 2020, le ministère de l’Intérieur dénombrait 4000 supermarchés de la drogue, ou « fours » dans le jargon des trafiquants. Un chiffre que l’action des forces de l’ordre aurait permis de ramener à 3275 un an plus tard. La géographie, elle, ne change pas. Les points de deal se concentrent dans les zones géographiques les plus densément peuplées, au coeur des métropoles régionales à forte population étudiante et dans les départements périurbains ou situés à proximité des grandes agglomérations.
900 000
C’est le nombre de personnes qui, chaque jour en France, vapotent, fument ou mangent du cannabis, sous l’une ou l’autre de ses différentes formes – herbe, résine ou huile. Selon l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives, le nombre d’amateurs réguliers, s’adonnant en moyenne dix fois par mois à leur goût du cannabis, s’élèverait à 1,4 million. Les adeptes plus occasionnels seraient, eux, 5 millions. Près de la moitié des adultes y aurait déjà goûté. Ces chiffres placent l’Hexagone en tête du classement européen des pays consommateurs, devant le Danemark et l’Espagne.

La crise climatique tolère encore moins les inégalités sociales

La crise climatique tolère encore moins les inégalités sociales

 

Loin d’être un simple « buzz », la polémique sur les jets privés est révélatrice d’un nouveau rapport aux inégalités sociales, estime Stéphane Foucart, journaliste au « Monde », dans sa chronique.

 

Quelle que soit la méthode comptable, il faut bien le reconnaître : le poids climatique des déplacements en jet privé de quelques personnes fortunées est minuscule, négligeable. Selon les estimations du ministère des transports, il ne comptait en 2019 que pour moins de 0,1 % des émissions de gaz à effet de serre de la France. Interdire ce mode de transport ne changerait rien ou presque au bilan climatique national et aurait pour seul effet de contrarier inutilement une petite minorité de personnalités, tout en fragilisant une centaine de milliers d’emplois directs ou indirects, et en détruisant une activité qui représente, selon la filière, un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 29 milliards d’euros.

Dépassionner la conversation, fixer les ordres de grandeur, mettre des chiffres sur les problèmes : c’est avec l’apparence d’une approche rationnelle de la question que la ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a dans un premier temps balayé d’un revers de main la polémique. Les jets privés sont « clairement un problème très limité en termes d’impact climatique, a-t-elle dit, le 30 août, sur France Inter. Que les écologistes en fassent un combat montre à quel point ils sont à côté de la plaque. »

Quelques jours plus tard, réagissant à la polémique ouverte par les propos de l’entraîneur du PSG Christophe Galtier – ironisant sur les chars à voile que les joueurs du club pourraient utiliser en remplacement de leur transport en avions privés –, Mme Pannier-Runacher ajustait son discours à l’ampleur du tollé, estimant cette fois que « la réponse du PSG n’est pas à la mesure » de la question climatique, et appelant le club « à se saisir très sérieusement de ce sujet ».

Pourquoi un tel revirement ? Dans un premier temps, la polémique pouvait être comprise comme une instrumentalisation de la crise climatique, par les écologistes, destinée à stigmatiser le faste du train de vie des plus fortunés. Mais dans un second temps, le fait qu’un footballeur aussi adulé que Kylian Mbappé soit également la cible de l’indignation populaire – alors que les sportifs de haut niveau échappent à peu près toujours aux critiques sur leurs rémunérations – a dissipé ce malentendu.

Ce qui peut sembler un truisme augure peut-être, en réalité, d’un bouleversement profond de perception des inégalités sociales. Elles ne sont plus seulement définies par la distribution de la richesse dans la société, mais aussi par le pouvoir de destruction de l’environnement mécaniquement associé à cette richesse. Or il y a une grande différence entre ces deux façons d’envisager les inégalités socio-économiques. D’un côté, il n’existe aucune limite à la quantité de richesses produites et distribuables ; de l’autre il n’existe qu’un stock limité de carbone à émettre pour éviter de détruire un bien commun, à savoir le climat terrestre.

Chine : Des conséquences sociales néfastes de la politique de défense de l’environnement

Chine : Des conséquences sociales néfastes de la politique de défense de l’environnement

par Sébastien Lechevalierdirecteur d’études à l’EHESS, chercheur à la Maison franco-japonaise de Tokyo (UMIFRE 19) et au Canon Institute for Global Studies

Dans les villes chinoises les plus polluées, le renforcement de la réglementation environnementale a accru l’écart de revenu entre travailleurs qualifiés et non qualifiés, observe Sébastien Lechevalier dans sa chronique.

 

La Chine est, avec les Etats-Unis, l’un des deux pays qui contribuent le plus à la crise environnementale, par sa croissance économique. Pour autant, elle n’est pas restée inactive en termes de lutte contre la pollution : depuis 1987 et la loi de contrôle et de prévention de la pollution de l’air, le gouvernement chinois n’a cessé de renforcer sa réglementation environnementale.

Dans un premier temps, les résultats de cette politique ont été très décevants. Par exemple, malgré les mesures prises pendant le 10e plan quinquennal (2001-2005), les émissions de dioxyde de soufre ont continué à augmenter fortement pour atteindre un pic en 2005-2006.

La principale raison est que l’implémentation des politiques environnementales au niveau local était biaisée en faveur du développement économique, sur lequel était indexée la carrière des fonctionnaires chargés de la mise en œuvre des mesures antipollution (Ming Qin, Lin-feng Fan, Jing Li et Yi-fei Li, « The Income Distribution Effects of Environmental Regulation in China. The Case of Binding SO2 Reduction Targets »Journal of Asian Economics no 73, avril 2021).

C’est pourquoi le gouvernement a introduit une nouvelle approche dans le cadre du 11plan (2006-2010), en fixant des objectifs contraignants de baisse de 10 % d’ici à 2010 pour l’émission totale des principaux polluants. Dans ce cadre, les autorités locales devaient signer des contrats d’engagements et le pouvoir central pouvait bloquer de nouveaux projets en cas de non-respects des objectifs. Cette nouvelle politique a rencontré un succès manifeste dans le cas du dioxyde de soufre, avec une baisse de plus de 14 % des émissions entre 2005 et 2010.

Sur cette période, la croissance économique n’a pas été affectée de façon majeure, dans la mesure où la Chine a bénéficié alors à plein de son adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Mais il n’en est pas de même de l’impact social, comme le montre cette étude portant sur la période 2002-2007.

Les quatre auteurs comparent ainsi les données des périodes antérieure et postérieure à la mise en œuvre des politiques de lutte contre la pollution, afin d’analyser leur impact sur l’évolution des salaires de différents types de travailleurs. Ils confirment ainsi l’hétérogénéité des effets des politiques antipollution : l’arrêt ou la diminution des activités les plus polluantes débouchent sur des licenciements et ont un impact négatif sur les salaires des travailleurs non qualifiés des régions et des villes du centre et de l’est de la Chine où elles se concentrent, ce qui contribue à augmenter mécaniquement les inégalités entre travailleurs qualifiés et non qualifiés.

Le Pen: Le soutien de nouvelles couches sociales

 

 Le Pen: Le soutien de nouvelles couches sociales

 

La candidature d’Eric Zemmour n’a pas constitué un handicap insurmontable pour la tête de liste du Rassemblement national, qui a progressé de près de deux points par rapport à son score de 2017, analyse le politiste Florent Gougou, dans une tribune au « Monde »

 

Tribune.

 

 Ce n’est plus une surprise. Pour la deuxième fois consécutive, Marine Le Pen participera au second tour de l’élection présidentielle. Pour la troisième fois sur les cinq dernières présidentielles, la droite radicale [terme consacré dans le champ des sciences sociales] sera en situation d’accéder à l’Elysée. Le 21 avril 2002, la sidération dominait. Le 23 avril 2017, la banalité se profilait. Le 10 avril 2022, l’ordinaire s’est imposé.

Les contours d’un nouveau monde politique se dessinent. Pour la deuxième fois consécutive, Marine Le Pen retrouvera Emmanuel Macron au second tour. L’opposition entre « mondialistes » et « nationaux », pour reprendre les termes de la candidate du Rassemblement national (RN), entre « progressistes » et « nationalistes », pour reprendre les termes du président de la République sortant, semble être devenue la principale ligne d’affrontement dans la vie politique française au niveau national. Imposer ce nouveau dualisme était un objectif assumé (et partagé) par les deux protagonistes depuis 2017. Les résultats du premier tour ont brutalement rappelé aux forces de gauche, une nouvelle fois écartées du second tour, qu’ils sont en passe d’y parvenir.

Avec plus de 23 % des suffrages, Marine Le Pen réalise la meilleure performance d’une candidature de droite radicale à l’élection présidentielle, progressant de près de 2 points par rapport à son score de 2017. Surtout, en ajoutant les quelque 7 % rassemblés par Eric Zemmour (Reconquête !), les forces de droite radicale franchissent les 30 %, seuil qu’elles n’avaient jamais atteint en France, tous types de scrutins confondus. Le premier tour de la présidentielle de 2022 constitue un nouveau point haut dans la dynamique ouverte depuis les européennes de 2014, quand les listes Front national avaient, pour la première fois, dépassé la barre des 20 %.

La dynamique de la droite radicale s’appuie sur trois mouvements principaux, qui indiquent une forme de complémentarité entre la candidature de Marine Le Pen et celle d’Eric Zemmour. Premier mouvement, l’accentuation de la domination de Marine Le Pen dans ses fiefs ouvriers situés dans le nord et dans l’est du pays. En 2017, l’Aisne, le Pas-de-Calais et la Haute-Marne étaient les trois départements les plus favorables à Marine Le Pen ; en 2022, elle progresse encore dans ces départements pour atteindre respectivement 39,3 % (+ 3,6 points), 38,7 % (+ 4,4) et 36,6 % (+ 3,4). Deuxième mouvement, des transferts significatifs de la fraction rurale de l’électorat Fillon de 2017, notamment dans l’ouest du pays. Dans la Sarthe, en Mayenne et en Vendée, où François Fillon avait systématiquement obtenu plus de 25 % en 2017 et où Valérie Pécresse s’effondre autour de 5 %, Marine Le Pen progresse respectivement de 6,9 points (27,7 %), de 5,5 points (22,4 %) et de 4,7 points (23,2 %), tandis qu’Eric Zemmour y obtient entre 5 et 6 %. Troisième mouvement, l’attraction Zemmour au sein de la fraction aisée de la droite classique. La dynamique est particulièrement évidente dans le 16e arrondissement de Paris, où le candidat de Reconquête ! obtient 17,5 %, alors que Marine Le Pen y reste marginalisée à 5,8 %.

 

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