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Risque de conflit social : sur le pouvoir d’achat ou la réforme des retraites ?

Risque de conflit social : sur le pouvoir d’achat ou la réforme des retraites ?

Par Rémi Bourguignon est, chercheur et enseignant à l’IAE Paris Est, Université Paris Est-Créteil estime les tensions plus probables sur le pouvoir d’achat sur la réforme des retraites (interview la tribune).


Les Français se moquent-ils d’un passage de l’âge de départ à la retraite à 65 ans ?

Rémi Bourguignon – Non, mais cela fait tellement longtemps que l’exécutif en parle que finalement, les Français s’y préparent. Il y a une forme de fatalisme, de lassitude, de fatigue sur ce dossier. Et puis la réforme qui va être présentée en janvier par Emmanuel Macron revient à un format assez classique, que les Français connaissent : le décalage de l’âge. Le président a abandonné son grand projet de réforme par points, avec un passage à un système universel de retraite… qui était, au final, bien plus anxiogène. On revient à une réforme paramétrique. Que les syndicats se préparent à combattre cette réforme, est attendu. Mais je ne suis pas sûr qu’ils emporteront avec eux l’adhésion des Français, comme en 2010 par exemple. Les bastions habituels se mobiliseront, notamment les régimes spéciaux. Mais pour le reste, les Français ont la tête occupée à autre chose : maintenir leur pouvoir d’achat. Et, pour ce faire, c’est bien dans les entreprises que les bras de fer vont s’exercer, pour obtenir des hausses de salaires.

On l’a constaté en 2022, il y a eu une hausse des conflits sociaux autour des rémunérations. Il n’y a aucune raison qu’en 2023 cela change, car l’inflation va rester élevée selon les économistes. Surtout, depuis les ordonnances Macron de 2018, la négociation se fait au niveau des entreprises. Il est probable que les salariés des grands groupes s’en sortent mieux, et obtiennent des revalorisations, mais pour les autres, les marges de manœuvre risquent d’être faibles… et donc alimenter la grogne, nourrir du ressentiment.

Les syndicats vont devoir se positionner…
Oui, et d’autant plus que cette année 2023 va être très dense en élections professionnelles. Il va y avoir dans de nombreuses entreprises, les votes pour le renouvellement des CSE, les comités sociaux et économiques. C’est une conséquence directe de la loi de 2018 d’ailleurs. Ils doivent être renouvelés au maximum 4 ans après. Nous y sommes. Le législateur ne l’a pas forcément anticipé, mais là, où auparavant, il y avait des élections professionnelles au fil de l’eau dans le secteur privé, elles vont être organisées quasiment toutes en même temps. Ce qui va générer de la concurrence entre les centrales, des bras de fer. Ce calendrier risque d’accroitre les tensions intersyndicales, et de polariser les différences. De tendre encore le climat social global. Surtout, si les syndicats sont trop occupés à se faire réélire sans obtenir des avancées – de pouvoir d’achat -, les Français les mettront en minorité. Ils s’en détourneront, en se disant, que décidément, « ils ne servent à rien ».

Surtout dans un contexte, où les syndicats se font doubler par des collectifs…
Effectivement ! Les Gilets jaunes restent un véritable traumatisme pour la CGT. Et on l’a vu récemment avec le conflit des contrôleurs à la SNCF, il a échappé aux centrales habituelles… Il est né sur les réseaux sociaux, les contrôleurs ont exprimé leur ras le bol et se sont organisés pour mener des actions. Au final, ils l’ont emporté et ça a payé. De fait, ces expériences mettent en difficulté les organisations classiques. Elles se sentent – à raison – menacées. Le risque de se faire déborder peut donc les amener à vouloir montrer les muscles, alors qu’en d’autres temps, elles auraient plus facilement négocié avec la direction. Auparavant, les organisations auraient évité une grève en période de Noël etc.

Ne croyez-vous pas un mouvement coordonné de grande ampleur ?
Non, on le voit bien : chacun se mobilise pour sa « paroisse ». La CGT a essayé de lancer un mouvement général de grève quand il y a eu le conflit dans les raffineries Total, en octobre dernier, en embarquant la SNCF, ou la RATP. Cela n’a pas pris. On revient de plus en plus au contraire à une approche catégorielle. Les travailleurs se mobilisent métier par métier. Il n’y a pas de solidarité globale. Le rêve de la grève générale de la CGT aura bien dû mal à prendre. Ce qui est plus facile à gérer pour le gouvernement. Ce dernier reste d’ailleurs fidèle à lui-même : c’est, dans l’ entreprise, dans la branche que les problèmes doivent se régler. Pour lui, l’action politique n’a pas à négocier. Le gouvernement amène les syndicats à fournir un avis. Mais au final, c’est bien lui qui tranche.

L’année 2023 va aussi être marquée par le congrès de la CGT..
Oui, mais la succession de Philippe Martinez n’est pas claire. La CGT est en crise depuis longtemps, et n’a pas tranché en termes de lignes à tenir. Ce qui conduit plusieurs candidats à se déclarer. La CGT est tiraillée entre les durs, les radicaux, et ceux qui sont ouverts à la négociation. Avec ce passage de mandat de Philippe Martinez, elle risque de se trouver encore plus affaiblie qu’auparavant. Quant à la CFDT, elle reste assez discrète. Elle va essayer de limiter les dégâts de l’inflation, mais elle ne sera pas en capacité d’obtenir beaucoup d’avancées. Elle n’est pas très écoutée par le gouvernement, y compris sur le sujet des retraites. L’année 2023 prévoit d’être difficile pour ces organisations.

Social-Régime des retraites : un déficit très évolutif

Social-Régime des retraites : un déficit très évolutif !

On ne peut nier la crise démographique et les conséquences financière sur le régime de retraite. Reste que les prévisions demeurent très évolutives. En fonction des intentions du pouvoir en place le COR fait varier ses prévisions. Par exemple dans son rapport 2016, le COR prévoyait un retour à l’équilibre du système des retraites pour le milieu des années 2020, mais dans l’édition 2017, il affirme que l’équilibre ne devrait pas être atteint avant le début des années 2040. Subitement aussi en 2019, le comité d’orientation des retraites souligne que le régime enregistrera un déficit de l’ordre de 10 milliards en 2025.En 2022, le comité des retraites accentue encore son pessimisme. On ne sait plus si un véritable équilibre sera trouvé en 2030, 2050 voir plus tard.

Mais le rapport de septembre 2022 est « marqué par de nouvelles hypothèses (…) plus défavorables sur le long terme ». Le COR a notamment revu à la baisse son principal indicateur économique : les « gains de productivité » du travail sont désormais compris dans une fourchette de 0,7% à 1,6% par an, contre 1% à 1,8% précédemment.

Autre source de pessimisme : alors que le gouvernement table sur « une baisse à 5% en 2027″, le COR envisage toujours une « cible » de 7% à long terme. Même en le ramenant à 4,5%, « le déficit serait moindre » mais ne disparaîtrait pas. Ce qui explique en partie le maintien d’un « besoin de financement » à « l’horizon 2070″ dans quatre des huit scénarios envisagés.

D’autres scénarios explorent un avenir plus favorable, le meilleur donnant un système à l’équilibre autour des années 2030. Et si les règles qui régissent les retraites ne changent pas, sur la base d’un accroissement de productivité de 1,6% le « trou » ne devrait être comblé qu’ »au milieu des années 2050″.

De quoi conforter l’idée qu’il faut imposer une réforme paramétrique ( qui porte sur les critère et les modalités pour bénéficier de la retraites ). Trois leviers sont privilégiés pour assurer la pérennité financière des systèmes de retraites : l’âge de départ à la retraite, le niveau des pensions et les cotisations. Ce qui est curieux ce sont ces changements d’évaluation. Pas tellement étonnant finalement car le comité d’orientation est une sorte de cénacle de chapeaux à plumes et non un organisme scientifique indépendant. Dans les prévisions du comité d’orientation des retraites un seul élément est indiscutable savoir le déséquilibre démographique avec plus en plus de retraités est proportionnellement de moins en moins de cotisants. Pour sur le reste, tout dépend d’une part de la croissance ( donc du nombre de cotisants ) , du niveau des retraites et des modalités de financement.

Depuis des années, le niveau des retraites baisse du fait de la désindexation. Une autre solution envisagée est le report de la réelle de la retraite soit par exemple en allongeant les annuités, soit en décalant l’âge, soit en créant ce qu’on appelle un âge pivot qui revient à repousser l’âge d’une retraite entière. Ce que propose justement le Medef.

En reprenant à son compte le concept de l’âge pivot, le Medef demande tout simplement de reporter l’âge effectif de la retraite. En effet l’âge pivot était un artifice pour allonger la durée de cotisation qui pourrait ainsi passer de 62 ans à 63 ou 64 pour une retraite pleine. L’âge légal demeurerait à 62 ans mais ceux qui la prendraient à cet âge-là subirait une baisse de pension. Une proposition d’ordre budgétaire qu’on peut comprendre sinon admettre en l’état des perspectives financières financiers mais qui va complètement à l’encontre du concept de retraite à points; la retraite à points doit en effet autoriser les retraités à prendre leur retraite à l’âge qu’ils souhaitent parenthèse (avec un minimum). Le Medef sent sans doute que la réforme des retraites à caractère universel à plus en plus de plomb dans l’aile. Ce qui est en question c’est de savoir si elle s’appliquera en 2025, 2035 ….ou 2070 avec la clause grand-père ( âge moyen d’ entrée au travail 23 ans plus 45 ans de cotisations). Le Medef souhaite des mesures budgétaires immédiates et tout simplement un report de l’âge pour une retraite entière . Le Medef conteste d’ailleurs que des mesures budgétaires n’aient pas été prises préalablement à la grande forme envisagée par le gouvernement. “On ne peut pas faire une réforme qui se veut la mère de toutes les réformes (…) en l’asseyant sur un régime qui n’est pas équilibré”, a-t-il dit en conférence de presse. “Il faut une réforme d’équilibre avant de faire une réforme d’équité.”

Selon le Conseil d’orientation des retraites (COR), si rien n’est fait, le déficit du régime des retraites sera compris en 2025 entre 7,9 à 17,2 milliards d’euros, en fonction de la méthode et du scénario de croissance retenus. On peut s’étonner que ce conseil d’orientation ce soir autant trompé dans ses évaluations à moins qu’il ne confonde son rôle comme un service du pouvoir ( ce qu’il est en réalité puisqu’il dépend du Premier ministre) et son rôle d’observatoire économique et statistique indépendant. En clair, le conseil d’orientation des retraites ne sert pas à grand-chose.

Tweeter: Elon Musk lance le réseau social payant

Tweeter: Elon Musk lance le réseau social payant

Le libertarien Elon Musk n’aura pas attendu longtemps pour illustrer les limites de la conception de sa liberté. En effet, le capitaliste après avoir acheté le réseau Twitter a décidé de le rendre payant avec pour commencer un abonnement de huit euros… pour « certifier » le compte.

En réalité, le milliardaire s’est lancé de façon un peu aventurière dans le rachat de Twitter pour un prix invraisemblable de 44 milliards qui pourrait bien déstabiliser le groupe de l’exhibitionniste chef d’entreprise.

En fait Twitter ne produit pas grand-chose ( comme Facebook et autres). Ce sont les abonnés qui produisent l’information et les lecteurs qui rendent possible la rentrée d’énormes ressources publicitaires. Le problème c’est que ces réseaux sont en perte de vitesse surtout les plus anciens. Du coup, les recettes publicitaires se tassent sérieusement. Sous des motifs démocratiques, le milliardaire impose donc le paiement de l’utilisation de Twitter d’après uen info du Figaro.

«Le système actuel des seigneurs et des paysans, avec ceux qui ont la coche bleue et ceux qui ne l’ont pas, c’est des conneries. Pouvoir au peuple! Blue pour 8 dollars par mois», a déclaré le patron de Tesla et SpaceX, qui a racheté Twitter jeudi. Il envisage donc de fondre ensemble Twitter Blue – un abonnement à 5 dollars par mois pour un mode de lecture plus confortable et des outils d’édition – et la possibilité donnée aux comptes éligibles de faire vérifier et certifier leur identité.

Actuellement, seuls certains profils peuvent demander ce gage d’authenticité en forme de coche bleue, notamment les gouvernements, les entreprises, les médias, les personnalités politiques, culturelles ou sportives, etc. Ils peuvent perdre leur badge s’ils ne respectent pas les règles de la plateforme. Dès vendredi, Elon Musk a demandé à des ingénieurs de travailler sans relâche sur cette refonte du système. Il a précisé que les abonnés auraient d’autres avantages: leurs tweets apparaîtront en priorité, ils pourront poster des vidéos et messages audio plus longs, et seront exposés à «deux fois moins de publicité». Le prix de l’abonnement sera ajusté en fonction des pays. «Cela apportera aussi des revenus à Twitter pour récompenser les créateurs de contenus», a-t-il conclu.
L’homme le plus riche au monde a répété depuis le début du processus de rachat mouvementé qu’il s’était lancé dans cette opération par intérêt pour cette «place publique» essentielle à la démocratie, et pour «aider l’humanité». Il a indiqué que la rentabilité n’était pas sa priorité. Mais Twitter est un réseau dont les revenus proviennent à 90% de la publicité et qui n’a jamais été très rentable comparé à ses voisins californiens Meta (Facebook, Instagram) et Google (YouTube).

Diversifier les revenus semble donc nécessaire. D’après le site spécialisé The Verge, Elon Musk a d’abord envisagé de passer le prix de l’abonnement à 20 dollars par mois. «Vingt dollars par mois pour garder mon badge bleu ? Qu’ils aillent se faire voir, ils devraient plutôt me payer. Si c’est mis en place, je me casse», a tweeté lundi l’auteur à succès Stephen King. Elon Musk lui avait répondu en suggérant huit dollars mensuels – sans réponse apparente de l’écrivain. L’idée même de devoir payer pour faire certifier son compte a suscité de nombreuses critiques. «Faire appel aux utilisateurs de Twitter pour gagner plus d’argent est peut-être la bonne stratégie, mais ce n’est pas la vérification qu’il faut rendre payante», a commenté Jasmine Enberg, analyste de Insider Intelligence. «La certification est censée assurer l’authenticité des comptes et des conversations sur la plateforme, ce n’est pas un outil premium pour améliorer l’expérience des utilisateurs qui y ont accès», a-t-elle ajouté.

Social-Réforme des retraites: non au report de l’âge de départ

Social-Réforme des retraites: non au report de l’âge de départ ! ( CFDT)

Laurent Berger, le secrétaire général du premier syndicat de France réitère sa position en disant non au report de l’âge de départ. Un positionnement qui ne facilitera pas la réforme des retraites tellement voulue par Macron comme symbole de sa politique.

Il faut rappeler que la CFDT a toujours été favorable à une véritable réforme des retraites avec un système universel plus juste. Mais la CFDT veut qu’on prenne surtout en compte la durée de cotisation et les inégalités des conditions de travail.

Macron, lui ,cherche surtout un totem sur l’âge qui puisse surtout satisfaire les  » Républicains », eux aussi complètement aveuglés par la seule mesure d’âge.

Le patron du premier syndicat de France ne veut donc pas d’une mesure d’âge pour réformer les retraites. Il juge le climat social ambiant très inquiétant.
Emmanuel Macron a proposé, mercredi dernier, aux partenaires sociaux de ne pas relever l’âge légal de départ en retraite à 65 ans, comme il l’a promis durant sa campagne, mais à 64 ans, en contrepartie d’une hausse de la durée de cotisation pour bénéficier d’une pension à taux plein. Une ouverture à laquelle, dans un entretien au Figaro, Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, répond par la négative. Il explique pourquoi.

LE FIGARO. – Emmanuel Macron propose de ne pas repousser l’âge légal jusqu’à 65 ans si vous acceptez de relever la durée de cotisation pour pouvoir bénéficier d’une retraite à taux plein. Que lui répondez-vous?
Laurent BERGER. – D’aucuns ont parlé d’une main tendue du président, mais ce n’en est pas une. En faisant cette proposition, il privilégie le compromis politique au compromis social, en s’adressant plus aux députés LR et centristes qu’aux partenaires sociaux. Avec cette proposition, Emm

Social-Journée d’action CGT du 27 octobre: un énorme fiasco

Social-Journée d’action CGT du 27 octobre: un énorme fiasco

Après le relatif échec de la journée de mobilisation CGT du 18 octobre, il fallait s’attendre cette fois un énorme fiasco concernant la nouvelle journée décidée seule par la CGT.C’est à peine si les médias mentionnent cette journée qui en faitn’a mobilisé que 15 000 personnes dans toute la France !

Un échec lamentable qui hypothèque par ailleurs les suites alors que paradoxalement les difficultés sociales s’amplifient face à l’inflation. En cause évidemment une stratégie complètement suicidaire de la CGT.

Contrairement à la journée du 18 octobre, FO, Solidaires et la FSU n’étaient pas de la partie. La CGT espère que ces organisations la rejoindront pour une autre journée de mobilisation déjà annoncée pour le 10 novembre.

Après le succès mitigé de la mobilisation du 18 octobre, la CGT organise adonc organisé une nouvelle journée d’action en faveur des salaires en pleines vacances scolaires et en l’absence de participation d’autres syndicats.

La CGT semble s’inscrire dans une espèce de fuite en avant en multipliant des journées d’action qu’elle décide seule comme si l’objectif était surtout interne pour régler la question de l’arbitrage entre les réalistes et les gauchistes en vue du congrès CGT qui doit désigner le remplaçant de Martinez.

La CGT ne semble pas tenir compte du faite que la grève précédente du 18 octobre n’a nullement provoquée d’élargissement de la mobilisation. Au contraire on assiste chez Total et les autres pétroliers à une reprise discrète et même honteuse. Il n’y aura pas d’autres négociations d’autant que l’opinion publique après la révélation des salaires du secteur se montre très dubitative pour ne pas dire plus.

Chez EDF très prudemment un accord avec les organisations syndicales a été signé pour la revalorisation des salaires.

L’échec de la stratégie syndicale de la CGT ne doit cependant pas dissimuler le fait que la question du pouvoir d’achat demeure centrale face à une inflation galopante par ailleurs très sous-estimée notamment dans l’alimentation et pour certains services. Officiellement l’inflation et de 6 % environ et de 10 % pour l’alimentation. La réalité sans doute c’est que cette inflation est plus proche de 10 % pour l’ensemble et de 20 % dans l’alimentation.

Globalement, les augmentations de salaires vont tourner autour de 3 % en 2022, la perte de pouvoir d’achat sera donc de 3 %. Une situation qui va surtout peser de manière dramatique pour les plus défavorisés.

La conjoncture économique complexe du fait notamment de la crise de l’énergie et de l’environnement géo politique commanderait une action concertée de la totalité des syndicats pour entreprendre des négociations avec le patronat en fonction des réalités des branches et des entreprises.

Social-L’urgence de la revalorisation du pouvoir d’achat

Social-L’urgence de la revalorisation du pouvoir d’achat

D’une manière générale, les Français ne sont guère familiers des questions économiques et financières. Comment en mathématiques ils sont souvent les derniers en matière de connaissances de ces matières pourtant essentielles. Jusqu’à l’été en effet peu ont été sensibilisés à propos de la problématique de l’inflation.

Pourtant il fallait s’attendre à des formes de dévalorisation du pouvoir d’achat après l’arrosage général d’argent gratuit pendant la crise sanitaire. Des milliards et des milliards ont ainsi été déversés dans l’économie. Certains étaient nécessaires pour faire face d’abord aux questions sanitaires ensuite pour soutenir des secteurs en difficulté notamment ceux qui avaient été contraints de stopper leurs activités. Le problème c’est que l’ensemble de l’économie a bénéficié sans distinction de cet argent gratuit ( argent sans intérêt voir avec intérêt négatif) notamment pour spéculer sur les marchés financiers; les gouvernements se sont aussi largement servis au-delà même des dépenses liées aux conséquences de la crise sanitaire.

Pour parler simplement les banques centrales y compris la banque centrale européenne ont fait tourner la planche à billets. Du coup, la masse monétaire est devenue très excessive en rapport à la valeur de la richesse. Il fallait donc un rattrapage qui s’effectue aujourd’hui par l’inflation. De fait en Europe par exemple la monnaie se trouve dévaluée par rapport au dollar qui constitue la référence pour les échanges commerciaux internationaux et donc pour les importations dont la France est tellement friande( la balance commerciale de la France va accuser un doublement de son déficit de leurs 250 milliards cette année).

La prise de conscience de la gravité de l’inflation a surtout été massive lorsque les Français se sont rendus compte que l’élévation du prix moyen du panier dans les grandes surfaces. Une augmentation non pas de 11 % comme l’indique l’INSEE mais plus proche de 20 %. Nombre d’opérateurs économiques ont bénéficié de la politique monétaire accommodante et nombre de ces opérateurs maintenant profitent de l’inflation pour discrètement augmenter la facture y compris dans la grande distribution. Le phénomène est général. Certes il y a des raisons objectives à augmenter les prix compte tenu de l’augmentation des conditions de production mais beaucoup en profitent pour en rajouter sur la facture.

Le pouvoir n’a même pas été capable de mettre en place une étude sur cette problématique de l’inflation pour mieux connaître ces facteurs explicatifs. Sans doute parce que ce pouvoir être lié au pouvoir financier.

Les économistes distingués ( souvent très proche du pouvoir et rémunéré par celui-ci) ont régulièrement expliqué qu’il fallait craindre la spirale salaires-prix. Davantage par philosophie libérale que par démonstration scientifique. La conséquence de la régression du pouvoir d’achat sera une récession grave et durable. Depuis des années le pouvoir d’achat des salaires et pensions est bloqué en euros constants. Avec ce pic exceptionnel d’inflation, la situation devient intenable notamment pour les couches moyennes et défavorisées.

L’urgence d’une réflexion collective sur la revalorisation des revenus est indiscutable non seulement pour sauver le pouvoir d’achat mais pour éviter une crise économique voire financière. De ce point de vue, le choix délibéré de choisir la lutte contre l’inflation au détriment de la défense du pouvoir d’achat constitue un suicide économique

Les enjeux sociaux et politiques de la crise

Carburant : Les enjeux sociaux et politiques de la crise

La réquisition sans doute un peu tardive par le gouvernement vise évidemment d’abord à faire face au manque de carburant dans une grande partie de la France. Mais il y a en dessous aussi des enjeux sociaux , syndicaux et politiques ( Sans parler des enjeux économiques alors que la France est un quasi récession depuis l’automne)

Côté enjeux politiques, on voit difficilement la grève se terminer chez Total avant la manifestation contre la vie chère de Mélenchon et la grève générale de la CGT mardi.. Du coup, le gouvernement craint la contamination.

Notons que la confédération CGT, elle, n’a pas appelé à rejoindre cette manifestation organisée par Mélenchon. Les autres confédérations non plus afin d’éviter des confusions de rôles entre politiques et syndicats.

Il est probable cependant que des membres de la fédération CGT des industries chimiques notamment des responsables de Total seront présents à cette manifestation. Une fédération traditionnellement radicale par rapport à la confédération et longtemps proche du parti communiste.

Concernant la grève générale de la CGT mardi retrouvera comme d’habitude les syndicats gauchistes

Dans cette affaire de carburant se joue également une concurrence entre syndicats réformistes et syndicats révolutionnaires en tout cas très radicaux et/ou très corporatistes.

Enfin il faut prendre en compte le fait de la proximité du congrès de la CGT qui va procéder au remplacement de Martinez et dans la coulisse l’affrontement de la ligne réaliste face
à la ligne plus radicale comme la fédération CGT ds industries chimiques qui couvre l’activité carburant.

La Première ministre a justifié cette différence de traitement entre Total et Esso par le fait qu’un accord majoritaire, signé par la CFE-CGC et la CFDT, avait été trouvé sur les salaires chez Esso-ExxonMobil. « Une partie des organisations, malgré cet accord, veut poursuivre le mouvement et continuer le blocage, nous ne pouvons pas l’accepter », a souligné la cheffe du gouvernement.
« Le dialogue social, c’est avancer, dès lors qu’une majorité s’est dégagée. Ce ne sont pas des accords a minima. Les annonces de la direction sont significatives. Dès lors, j’ai demandé aux préfets d’engager, comme le permet la loi, la procédure de réquisition des personnels indispensables au fonctionnement des dépôts de cette entreprise », a-t-elle ajouté.

La première ministre aura doute la même analyse après l’accord passé le 14 octobre 1022 entre Total, la CFDT et la CGC ( majoritaires chez Total).
Le gouvernement souhaite donc laisser sa chance à la négociation, « A défaut, le gouvernement agira là-encore pour débloquer la situation », a-t-elle toutefois prévenu.

Il y a de toute évidence une politisation du climat social d’une part par la CGT, d’autre part par le parti de Mélenchon. Une politisation facilité par l’absence de stratégie du gouvernement non seulement vis-à-vis de la crise du carburant mais surtout vis-à-vis de l’inflation qui grignote le pouvoir d’achat.

Jusque-là le gouvernement a refusé de taxe sur les superprofits réalisés surtout dans le pétrole par la spéculation. Mais parallèlement il n’a pas su non plus impulser une négociation entre partenaires sociaux pour favoriser le rattrapage de salaires sur l’inflation.

Il y a donc une certaine légitimité à revendiquer chez les salariés. Avec cependant des risques de chienlit dans le pays du faite de l’instrumentalisation par l’ultra gauche de la problématique sociale, transformée en problématique politique. La responsabilité en incombe au gouvernement, au patronat et à l’ultra gauche.

Le social abandonné par la gauche ?

Le social abandonné par la gauche ?

 

 

La gauche est souvent plus mobilisée sur les questions sociétales que sur les problématiques sociales, déplore Philippe Bernard, éditorialiste au « Monde », dans sa chronique.

 

Existe-t-il un danger politique plus grand pour la France que l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir ? Or comment l’empêcher si les électeurs des classes populaires continuent de se tourner de plus en plus vers les Le Pen – 17 % des ouvriers en 1988, 39 % en 2017 et 42 % en 2022 au premier tour de la présidentielle ? Ces questions se posent au pouvoir en place et renvoient à la condescendance, voire au mépris, qu’a souvent manifesté Emmanuel Macron. Le grand mérite du député La France insoumise de la Somme, François Ruffin, est d’oser affirmer qu’elles concernent en premier lieu et de façon vitale la gauche.

La force de son petit livre Je vous écris du front de la Somme (Les Liens qui libèrent, 144 pages, 10 euros) est de reposer sur une réalité vécue : la petite musique des « Je ne peux pas voter pour la gauche, je suis pour le travail » et la hargne répétée contre « ceux qui “ne se lèvent pas le matin (…), touchent des aides” pendant que “nous, on n’a droit à rien” », entendues lors de porte-à-porte dans sa circonscription, entre Amiens et Abbeville.

A partir d’un double constat – le succès de Jean-Luc Mélenchon chez les bourgeois de centre-ville et parmi les habitants de banlieue issus de l’immigration, et son échec face à Marine Le Pen dans les zones pavillonnaires et rurales –, l’élu de la Somme appelle à réconcilier ces deux électorats, condition sine qua non des victoires passées et futures de la gauche et d’un affaiblissement de l’extrême droite. La gauche, devenue aux yeux de bien des électeurs le « camp des assistés », doit, dit-il, redevenir celui du travail justement rémunéré et de la fierté qu’il procure.

Dérobée par l’extrême droite à l’instar de la laïcité ou du patriotisme, la « valeur travail » – également mise en avant par Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste français – doit être défendue et reliée à l’impératif de la lutte contre le changement climatique, elle-même pourvoyeuse d’emplois et d’espoir collectif. Sous le « parfum d’abandon » de la France des périphéries que ressent François Ruffin, sous sa plaidoirie en faveur de droits sociaux universels « sans obligation de misère », se devine la critique d’une gauche plus mobilisée sur les questions sociétales que sociales, plus encline à magnifier les particularismes que l’universalisme.

De fait, comment espérer détourner les électeurs populaires du vote Le Pen lorsque certains, à gauche, dépensent l’essentiel de leur énergie dans des polémiques qui les hérissent, attisent l’anxiété et les peurs sans proposer de solution et exacerbent inutilement les clivages ? Avec sa défense des burkinis dans les piscines, le maire (EELV) de Grenoble, Eric Piolle, n’a probablement fait que conforter les préjugés sur une supposée complaisance de la gauche à l’égard de l’islam radical.

ESG : La question du reporting social

ESG  : La question du reporting  social

 

Pour l’instant, en  matière d’ESG on en reste surtout au discours il manque évidemment des données objectives pour permettre de transformer les situations.

Depuis le Pacte Vert dévoilé le 11 décembre 2019, l’Union européenne porte une ambition forte : faire de l’Europe le premier continent neutre en carbone à horizon 2050. Le développement de la finance durable et de son évaluation via la remontée de données constitue l’un des principaux leviers stratégiques pour atteindre cet objectif. Par Jérémie Joos, Associé KPMG, Head of ESG Reporting ( dans la Tribune).

 

Dans le sillage de la taxonomie durable européenne, les députés européens et les gouvernements de l’Union sont parvenus à un accord avec la Commission sur la Directive concernant le Reporting Social et Environnemental des entreprises (CSRD). Ce texte, qui devrait être voté dans les prochains jours au Parlement européen, obligera les entreprises à rendre compte de leur performance ESG. Ces dernières sont donc appelées à jouer un rôle moteur dans la transition environnementale et sociale.

Pour y parvenir et ainsi faire évoluer leur approche de la création de valeur, elles devront optimiser la collecte et la structuration des données figurant dans leur reporting extra-financier.

 

Avec l’instauration des obligations de publication financière et extra-financière revues par les commissaires aux comptes et par les organismes tiers indépendants, le niveau d’exigence se trouve considérablement relevé. Autrement dit, la collecte de données ESG de qualité devient cruciale. Pour ce faire, elles pourront s’appuyer sur des acteurs susceptibles de les accompagner dans ce travail d’accès à une information précise et fiable. Et ce, en fonction de leur situation spécifique.

Les entreprises cotées ou d’intérêt public sont d’ores et déjà soumises à la taxonomie durable européenne. De ce fait, elles s’inscrivent dans une logique de précision et d’expression de leur performance extra-financière traduite en termes financiers. Le travail est déjà en cours dans les grands groupes émetteurs sur les marchés financiers pour progresser sur ce sujet. Pour ces entreprises, les efforts devront porter sur l’intégration des critères techniques environnementaux dans les processus financiers (investissements notamment) et sur la question des droits humains. Sur ce dernier point, la mesure de l’impact social suppose une information tout au long de la chaîne de valeur particulièrement complexe à obtenir.

La situation est nettement différente du côté des entreprises qui ne sont pas encore soumises à la taxonomie durable européenne, en particulier les ETI les filiales européennes de groupes côtés hors UE. Ces dernières vont devoir conduire un travail d’anticipation préalable de qualification des données nécessaires, puis de collecte et de structuration. Celui-ci induit une maîtrise de la donnée afin de garantir des reportings à la hauteur de l’enjeu, notamment dans l’optique de normaliser le dialogue avec leurs investisseurs.

D’ailleurs, de l’autre côté du spectre, les investisseurs (banques, assurances, Gestion d’Actifs) doivent eux aussi structurer la collecte des données tout au long de leurs processus et des données émises par leurs clients ou participations.

 

La CSRD va nécessiter une transformation particulièrement structurante pour les acteurs financiers. Par exemple pour les banques, le financement des clients est en enjeu majeur car elles investissent dans de nombreux actifs non-alignés sur les critères de la Taxonomie européenne. Ces dernières vont donc devoir accompagner leurs clients dans leur transition environnementale pour réduire leurs expositions au scope 3* et garantir l’atteinte de leurs propres objectifs ESG. Les interactions avec les entreprises seront donc cruciales car elles ont besoin de collecter des données extra-financières fiables.

Par ailleurs, différentes normes sectorielles de l’EFRAG seront publiées au printemps 2022 pour compléter le projet de normes « communes ». Trois normes sectorielles concerneront le secteur financier et préciseront les indicateurs ESG à publier par les assurances, les banques et les acteurs de marchés de capitaux. Celles-ci viendront se cumuler à différents autres règlements s’appliquant déjà aux acteurs comme le SFDR, MIFID 2, ou encore les piliers 2 et piliers 3 pour les banques. Dans ce contexte, des données extra-financières de « qualité comptable » seront indispensables pour piloter la stratégie de transition.

 

De manière générale, la taxonomie durable européenne et la CSRD font peser sur les entreprises un effort de mise à niveau réglementaire significatif. Pour autant, celles qui fourniront des données fiables sur leur impact feront la différence aussi bien auprès des investisseurs, des consommateurs, que de leurs collaborateurs.

En effet, ces différentes parties prenantes s’avèrent être particulièrement attentives à la décarbonation de l’économie et réticentes à frayer avec des entreprises qui n’engagent pas les transitions nécessaires. Face à ces attentes, les sociétés qui travaillent à rendre leur impact minimal ont ainsi tout à gagner : la capacité de lever des fonds rapidement, élargir leur clientèle et engager leurs équipes. En un mot, les entreprises doivent intégrer de façon concrète les problématiques ESG dans leur prise de décision. Comme maintes fois répété : l’entreprise de demain sera responsable ou ne sera pas.

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(*) Émissions indirectes liées au reste de la chaîne de valeur : pour les banques, il s’agit notamment pour partie des financements accordées aux clients, qui représentent la plus grande part des émissions.

Pour la révolte du travail social

 Pour la révolte du  travail social 

Jean-Louis Laville et Anne Salmon appellent le travail social à l’indiscipline, afin que les personnes accompagnées participent à la réflexion sur les actions menées.

 

Le travail social ? « Le contraire d’un long fleuve tranquille, un champ de bataille, un monde désordonné », assure Marcel Jaeger, professeur émérite au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) dans la préface de l’ouvrage Pour un travail social indiscipliné. De fait, cet essai de Jean-Louis Laville, sociologue et économiste au CNAM, et d’Anne Salmon, philosophe et sociologue au CNAM, nous présente un secteur d’activité vibrant, traversé par d’intenses réflexions et débats sur ce qui doit définir ses actions.(le Monde)

Une question centrale résume cette introspection : « Quelles pratiques, quelles méthodes, quelles théories peuvent entrer en dialogue fructueux pour avancer vers des interventions au sein desquelles un ensemble élargi d’acteurs – personnes accompagnées, praticiens spécialistes du travail social, chercheurs en sciences sociales – réfléchissent et agissent effectivement de concert ? »

C’est cette problématique de l’association des acteurs en présence qui est à la source de l’ouvrage, et tout particulièrement celle de l’implication des publics bénéficiaires dans la conception des actions sociales. Car, les auteurs le rappellent, nous sommes à un moment charnière, caractérisé par « une forte demande de participation et de prise en compte des savoirs expérientiels » et où « les publics aspirent plus que jamais à être reconnus comme des citoyens, des sujets pensants et agissants ». L’ouvrage questionne donc le passage du « agir sur » au « agir avec les publics ».

Pour ce faire, M. Laville et Mme Salmon engagent une démarche épistémologique et proposent aux lecteurs de remonter le temps, pour saisir comment différents courants de pensée ont structuré les modalités d’action du travail social jusqu’à nos jours. Ce « travail critique » s’intéresse notamment à la philosophie de Platon et à la métaphysique classique inaugurée par Descartes (1596-1650).

Les théories élitistes de la connaissance y trouvent leur origine. Le savoir est perçu comme immuable, fruit de la théorie et non de la pratique, et ne peut être délivré par « l’homme ordinaire ». Le sociologue Emile Durkheim (1858-1917) « ne dit pas autre chose », soulignent les auteurs, qui le citent : « La vie sociale doit s’expliquer non par la conception que s’en font ceux qui y participent, mais par des causes profondes qui échappent à la conscience. » Un héritage culturel qui invite à ne pas intégrer les personnes accompagnées à la réflexion sur l’action sociale.

Impossible, sur de telles bases, de « construire des interventions de type participatif ». Pour autant, l’essai met en lumière plusieurs évolutions jugées favorables. Des courants de pensée, tout d’abord, qui invitent à « délaiss[er] la science en surplomb pour lui préférer une science en action » et à procéder à une « émancipation » face aux modèles en place. L’objectif étant de développer « une intervention sociale indisciplinée se défiant des orthodoxies ».

Social-Une réforme des retraites inutile financièrement ?

Social-Une réforme des retraites inutile financièrement ?

Une hausse de dix points du taux d’emploi des 55-64 ans permettrait « d’équilibrer les comptes » du système de retraites d’ici 2032, sans toucher à l’âge légal ni à la durée de cotisation, selon une étude d’économistes publiée jeudi. Pour le gouvernement, la réforme des retraites va au-delà du seul équilibre comptable mais vise à financer d’autres chantiers sociaux. Elle est « indispensable » et « nous la ferons parce qu’il nous faut financer de grandes priorités », « notamment la question de l’autonomie, de la dépendance », a affirmé mercredi la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire. ( article de la Tribune)

« C’est une réforme que nous faisons pour dégager des marges de manoeuvre pour financer le progrès social dans notre pays et un meilleur accompagnement de nos concitoyens », a insisté Olivia Grégoire.

« L’objectif de la réforme des retraites dépasse le seul sujet des retraites , il y a derrière la volonté de ce gouvernement de financer les réformes à venir du prochain quinquennat (…), parmi lesquels la réforme de la dépendance, mais plus largement la réforme de la santé, et d’autres à venir », a poursuivi la porte-parole.  « Nous refusons de (les) financer par une augmentation d’impôts et nous refusons de (les) financer en laissant la dette aux générations à venir », a-t-elle ajouté.

« Ces choix se traduiront dans la réforme des retraites avec le double objectif, qui est fixé par le président de la République au gouvernement, à la fois la poursuite de l’objectif du plein emploi et en même temps la nécessité pour nous tous de travailler un petit peu plus longtemps de façon progressive », a précisé la porte-parole.

Augmenter le taux d’emploi des séniors

Ce rappel de l’objectif de la réforme intervient alors que de nombreuses études estiment que la réforme n’est pas nécessaire pour le seul financement du système des retraites. Pas plus tard que mercredi, une étude de l’économiste Jean-Hervé Lorenzi et de sa chaire « Transition démographiques, transition économique », rattachée à Sciences Po, assure que l’ équilibre les comptes » du système de retraites d’ici à 2032, sans toucher à l’âge légal ni à la durée de cotisation, serait possible avec une hausse de dix points du taux d’emploi des 55-64 ans.

65 ans avec Macron ou 60 ans avec Mélenchon? Ce débat « n’a pas lieu d’être », affirment-ils.

D’après leurs calculs, « l’équilibre pourrait être atteint » en conservant « les mesures d’âge actuelles » – âge légal de départ à 62 ans et durée de cotisation portée à 43 ans d’ici 2035. Pour combler un déficit estimé à 5 milliards d’euros en 2032, mais aussi et surtout les 30 milliards payés par l’Etat pour les régimes spéciaux et les retraites des fonctionnaires, il suffirait d’augmenter le taux d’emploi des seniors « de dix points », de 56% à 66%.

Augmenter les dépenses de formation professionnelle

Ce qui supposerait d’une part de réduire de moitié le chômage des 55-64 ans, soit 325.000 emplois supplémentaires, notamment en « doublant les dépenses de formation professionnelle » pour cette tranche d’âge.

Il faudrait d’autre part en inciter 500.000 autres à reporter leur départ en retraite, là aussi en doublant la surcote existante (de 1,25% à 2,5% par trimestre au-delà d’une carrière complète), « tout en maintenant le système de décote actuel » (1,25% par trimestre manquant). Le gain financier serait même suffisant pour « rétablir les critères de pénibilité supprimés en 2017″ et offrir un départ anticipé à 60 ans aux salariés ayant porté des charges lourdes, subi des postures pénibles, des vibrations mécaniques ou exposés à des produits chimiques.

Il resterait même assez de marge pour « augmenter la pension minimale à 1.100 euros pour une carrière complète ».

Social: Une réforme des retraites inutile financièrement

Une réforme des retraites inutile financièrement

Une hausse de dix points du taux d’emploi des 55-64 ans permettrait « d’équilibrer les comptes » du système de retraites d’ici 2032, sans toucher à l’âge légal ni à la durée de cotisation, selon une étude d’économistes publiée jeudi. Pour le gouvernement, la réforme des retraites va au-delà du seul équilibre comptable mais vise à financer d’autres chantiers sociaux. Elle est « indispensable » et « nous la ferons parce qu’il nous faut financer de grandes priorités », « notamment la question de l’autonomie, de la dépendance », a affirmé mercredi la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire. ( article de la Tribune)

« C’est une réforme que nous faisons pour dégager des marges de manoeuvre pour financer le progrès social dans notre pays et un meilleur accompagnement de nos concitoyens », a insisté Olivia Grégoire.

« L’objectif de la réforme des retraites dépasse le seul sujet des retraites , il y a derrière la volonté de ce gouvernement de financer les réformes à venir du prochain quinquennat (…), parmi lesquels la réforme de la dépendance, mais plus largement la réforme de la santé, et d’autres à venir », a poursuivi la porte-parole.  « Nous refusons de (les) financer par une augmentation d’impôts et nous refusons de (les) financer en laissant la dette aux générations à venir », a-t-elle ajouté.

« Ces choix se traduiront dans la réforme des retraites avec le double objectif, qui est fixé par le président de la République au gouvernement, à la fois la poursuite de l’objectif du plein emploi et en même temps la nécessité pour nous tous de travailler un petit peu plus longtemps de façon progressive », a précisé la porte-parole.

Augmenter le taux d’emploi des séniors

Ce rappel de l’objectif de la réforme intervient alors que de nombreuses études estiment que la réforme n’est pas nécessaire pour le seul financement du système des retraites. Pas plus tard que mercredi, une étude de l’économiste Jean-Hervé Lorenzi et de sa chaire « Transition démographiques, transition économique », rattachée à Sciences Po, assure que l’ équilibre les comptes » du système de retraites d’ici à 2032, sans toucher à l’âge légal ni à la durée de cotisation, serait possible avec une hausse de dix points du taux d’emploi des 55-64 ans.

65 ans avec Macron ou 60 ans avec Mélenchon? Ce débat « n’a pas lieu d’être », affirment-ils.

D’après leurs calculs, « l’équilibre pourrait être atteint » en conservant « les mesures d’âge actuelles » – âge légal de départ à 62 ans et durée de cotisation portée à 43 ans d’ici 2035. Pour combler un déficit estimé à 5 milliards d’euros en 2032, mais aussi et surtout les 30 milliards payés par l’Etat pour les régimes spéciaux et les retraites des fonctionnaires, il suffirait d’augmenter le taux d’emploi des seniors « de dix points », de 56% à 66%.

Augmenter les dépenses de formation professionnelle

Ce qui supposerait d’une part de réduire de moitié le chômage des 55-64 ans, soit 325.000 emplois supplémentaires, notamment en « doublant les dépenses de formation professionnelle » pour cette tranche d’âge.

Il faudrait d’autre part en inciter 500.000 autres à reporter leur départ en retraite, là aussi en doublant la surcote existante (de 1,25% à 2,5% par trimestre au-delà d’une carrière complète), « tout en maintenant le système de décote actuel » (1,25% par trimestre manquant). Le gain financier serait même suffisant pour « rétablir les critères de pénibilité supprimés en 2017″ et offrir un départ anticipé à 60 ans aux salariés ayant porté des charges lourdes, subi des postures pénibles, des vibrations mécaniques ou exposés à des produits chimiques.

Il resterait même assez de marge pour « augmenter la pension minimale à 1.100 euros pour une carrière complète ».

Social- Pour l’augmentation durable des revenus

Social- Pour l’augmentation durable des revenus

 

Laurent Cappelletti et Henri Savall, professeurs de gestion, plaident, dans une tribune au « Monde », pour des augmentations négociées « au plus près des réalités des entreprises » afin de stimuler la productivité, plutôt que des aides publiques à l’influence non durable sur le pouvoir d’achat.

Depuis presque cinquante ans et la fin des « trente glorieuses », le pouvoir d’achat, sous cette dénomination ou sous une autre, est au cœur des préoccupations des Français et donc des campagnes électorales pour la présidentielle. Ainsi, François Mitterrand a gagné en 1981 sur un programme de meilleure répartition des richesses, Jacques Chirac en 1995 sur la réduction de la fracture sociale, Nicolas Sarkozy en 2007 sur le « travailler plus pour gagner plus ». En 2017, la promesse d’Emmanuel Macron de supprimer la taxe d’habitation a pesé dans son élection.

Le sentiment d’insécurité économique, qu’il repose sur des faits ou des croyances, est profondément ancré depuis le premier choc pétrolier de 1973, qui fut, aussi, un choc sur les mentalités. Les Français sont passés d’une certaine certitude en la croissance de leur pouvoir d’achat à une incertitude certaine, en particulier dans les classes modestes et moyennes, les plus affectées par les crises. La crainte de ne pas finir les fins de mois doit être entendue, pour expliquer et rassurer lorsqu’elle repose sur des croyances (comme la crainte d’une explosion des prix lors du passage du franc à l’euro) et pour la traiter à la racine par des transformations réelles, lorsqu’elle résulte de faits établis.

Une hausse durable du pouvoir d’achat, c’est-à-dire non réversible pour les travailleurs, renvoie plus à une augmentation des revenus, à la fois satisfaisante pour les salariés et finançable par les chefs d’entreprise et par l’Etat employeur, qu’à une baisse artificielle des prix à coups de subventions et d’aides d’urgence.

Le plus efficace pour développer durablement ses revenus est d’abord d’avoir un travail, seul facteur actif de création de valeur. Et, ensuite, de négocier le partage de la valeur ainsi créée, avec l’Etat pour les fonctionnaires et avec les chefs d’entreprise pour les salariés du privé.

Les politiques publiques doivent donc favoriser les créations d’emplois, les leviers de la productivité du travail que sont l’apprentissage, la formation professionnelle et l’innovation, mais aussi la négociation salariale. Vont dans ce sens, par exemple, les plans nationaux de reconquête industrielle sur des secteurs porteurs (hydrogène, agroalimentaire, aéronautique, etc.), la pression mise sur les branches professionnelles pour négocier avec leurs syndicats des augmentations salariales supportables, la défiscalisation des primes d’intéressement aux résultats de l’entreprise, les aides financières aux entreprises qui mettent en place des systèmes ambitieux de participation aux résultats ou qui investissent dans l’apprentissage, la formation et l’innovation.

Social -Conséquences de l’inflation : l’austérité

Social -Conséquences de l’inflation : l’austérité

Pascale Coton, vice-présidente de la CFTC, Geoffroy Roux de Bézieux,  pésident du Medef, ainsi que l’économiste Patrick Artus et le politologue Jérôme Fourquet ont débattu dans le « Monde » des urgences économiques et sociales, jeudi 28 avril, à l’aube du second quinquennat d’Emmanuel Macron.

 

La syndicaliste, le patron, l’économiste et le politologue s’inquiètent des ravages de l’inflation et de son impact sur le pouvoir d’achat et les comptes publics.

Le paysage politique

Jérôme Fourquet : [L’élection présidentielle de] 2017 n’était pas un accident. Le paysage électoral se met tardivement en conformité avec la réalité économique, sociale et culturelle du pays, qui s’est profondément métamorphosé en quelques décennies. Le Parti socialiste et Les Républicains ne représentent plus que 6,5 % des suffrages exprimés. Un nouveau duopole s’installe, mettant aux prises La République en marche et le Rassemblement national. Il n’est pas aussi structurant et agrégateur que par le passé. Ainsi, la France mélenchoniste ne se reconnaît ni dans l’un ni dans l’autre.

En outre, ce duopole met en scène une société en millefeuille, avec un haut qui regarde le bas, et un bas qui regarde le haut : 74 % des cadres et des professions intellectuelles au second tour [de la présidentielle d’avril 2022] ont voté pour Emmanuel Macron, 65 % des ouvriers ont choisi Marine Le Pen. Cette situation est compliquée à gérer politiquement, socialement et économiquement, dans un contexte où les préoccupations autour du pouvoir d’achat sont très fortes.

Pascale Coton : La fracture entre ville et campagne que nous dénonçons depuis des années se reflète dans le résultat de l’élection. Emmanuel Macron réalise ses meilleurs scores dans les grandes villes, Marine Le Pen dans les campagnes, où les habitants éprouvent des difficultés pour aller travailler et sont souvent confrontés à une nette dégradation des services publics. On dit constamment au salarié qu’il y aura un déficit de la retraite, de la Sécurité sociale… Comment voulez-vous qu’il arrive à se projeter correctement et positivement avec ses enfants confrontés à une école abîmée ces dernières années, et une organisation du travail chamboulée ?

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Le vote RN progresse dans les territoires ruraux et périurbains

Geoffroy Roux de Bézieux : Paris a voté à 85 % pour Emmanuel Macron, Colombey-les-deux-Eglises, le village du général de Gaulle, a donné pour la première fois une majorité au Rassemblement national [avec 56,73 % des voix]. Le sous-jacent de cette situation est d’abord économique, avant d’être identitaire. Plus un territoire est désindustrialisé et en perte d’emploi, plus il vote pour les extrêmes. Il faut faire renaître une Datar [Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale] moderne, capable de penser l’aménagement du territoire et l’attractivité régionale. Le développement de la croissance économique dans des villes moyennes qui n’ont pas de spécificités est un sujet majeur.

 

Patrick Artus : Nous sommes revenus dans un monde de rareté. Nous avons un problème de ressources, d’énergie, de matières premières, de transport, de composants, et même d’emploi. A cela s’ajoutent les sanctions contre la Russie et la transition énergétique. La production mondiale de lithium doit être multipliée par 40 pour équiper nos véhicules électriques. Tout cela crée de l’inflation, comme à l’époque des années 1970-1990. Cela va conduire à une remontée des taux d’intérêt, qui imposera des contraintes budgétaires et donc la fin du « quoi qu’il en coûte ». Cela change complètement l’action publique.


Si nous avions aujourd’hui une parfaite indexation des salaires sur les prix et une parfaite indexation des prix sur les coûts des entreprises, nous nous dirigerions vers 20 % d’inflation. Celle que nous avons en Europe aujourd’hui, qui n’est pas loin de 8 %, n’est que l’effet mécanique des matières premières. Il n’y a eu aucun effet boule de neige. Le risque est donc devant nous.

Pour des politiques publiques à plus fort impact social

Pour des politiques publiques à plus fort impact social

L’avènement de la finance à impact pourrait laisser penser que la notion d’impact ne concerne que le secteur privé. Une idée reçue. En effet, les politiques publiques tendent de plus en plus à dépasser leur strict champ d’intervention en se souciant des répercussions de leurs actions, tant en matière sociale qu’environnementale. Si cette tendance est pour l’heure encore en train de se structurer, elle a déjà donné lieu à des initiatives concrètes et prometteuses.( « la Tribune, Mazars »)

« Depuis 2018 nous constatons une montée en puissance significative de la prise en compte de l’impact social et environnemental dans les politiques publiques, observe William Bottaro, Associé Santé et médico-social chez Mazars. Cette approche sociale, que l’on pourrait supposer très française, nous provient en réalité des pays anglo-saxons. Elle a d’abord infusé dans le secteur de l’économie sociale et solidaire, dès les années 2010, avant de s’étendre à d’autres segments du secteur public. » C’est initialement pour se différencier que les acteurs impliqués dans la mise en œuvre des politiques publiques ont souhaité améliorer leur impact social. Ce dernier s’est progressivement imposé comme un argument clé pour renforcer durablement la compétitivité et l’attractivité du secteur public, notamment en matière de recrutement. « Il s’agit d’un enjeu crucial et prioritaire pour l’ensemble des organisations publiques, et tout particulièrement pour les secteurs en forte tension, comme celui de la santé ou du social, qui peinent à recruter », illustre William Bottaro.

A cette quête de regain d’intérêt s’ajoute la pression grandissante de la société civile et des parties prenantes en faveur de comportements plus responsables, qui doivent dépasser le stade de l’engagement, insuffisant, et se traduire par des actes tangibles pour le grand public. « Il est important de garder à l’esprit que les politiques publiques fonctionnent grâce à des mécanismes de redistribution. Or les citoyens ont parfois du mal à voir les effets concrets de cette redistribution dans leur quotidien, à visualiser et matérialiser ce à quoi contribuent leurs impôts. Travailler à l’amélioration de l’impact social des politiques publiques, c’est aussi chercher à montrer comment celles-ci peuvent, par exemple, profiter à l’emploi local ou à la préservation environnementale d’un territoire », explique Jean-François Treille, Associé Secteur public chez Mazars.

Une politique publique à impact, c’est donc une politique publique dépassant son cœur de mission, comme garantir l’accès à des soins ou à une éducation de qualité, dans l’objectif de produire des effets positifs transversaux, au bénéfice de la société dans son ensemble. « Les pouvoirs publics ont donné une profonde impulsion à cette recherche d’impact social et environnemental, encore abstraite il y a quelques années. Aujourd’hui, les différents plans d’action en cours de déploiement à l’échelle nationale démontrent que les acteurs du secteur public ont largement dépassé le stade de l’intention louable et symbolique », analyse William Bottaro.

Parmi ces initiatives responsables figure notamment le Plan national pour des achats durables (Pnad) pour la période 2022-2025. Il stipule entre autres que, d’ici 2025, l’intégralité des contrats de la commande publique notifiés au cours de l’année auront pour obligation de comprendre au moins une considération environnementale, et 30 % des contrats au moins une considération sociale. « Des sujets d’intérêt général de plus en plus variés et complémentaires sont dorénavant intégrés dans la commande publique, comme l’égalité hommes-femmes, la lutte contre les discriminations, la concurrence sociale déloyale, le développement de l’apprentissage, le respect des exigences éthiques… Si nous ne pouvons que nous réjouir de ces évolutions, nécessaires, force est de constater que la marche à franchir pour atteindre l’objectif de 30 % reste particulièrement élevée. En 2019, seuls 12,5 % des contrats comportaient une considération sociale, quand l’objectif était alors de 25 % », souligne Jean-François Treille.

Autre initiative, cette fois collaborative : le contrat à impact social, dont l’ambition est de favoriser l’émergence de projets sociaux et environnementaux innovants. « Il s’agit de mettre en œuvre des projets vertueux financés par des acteurs privés ou publics, projets que l’Etat s’engage à rembourser si les objectifs fixés au démarrage sont atteints », précise William Bottaro. A ce jour, plusieurs appels à manifestation d’intérêt ont été lancés et des lauréats désignés.

Néanmoins, au-delà des actions évoquées, les deux experts s’accordent à dire que le véritable passage à échelle pour les dispositifs à impact nécessitera la mise en place de méthodologies et d’outils de mesure indispensables au suivi de la performance. « La maturité n’est évidemment pas la même pour tous les projets, ni pour tous les champs de l’action publique. Désormais, l’enjeu est d’instaurer un univers structuré, standardisé, comme cela existe déjà dans le secteur privé. Pour que l’essor soit réel et les progrès visibles du plus grand nombre, les impacts sociaux doivent pouvoir être suivis et pilotés, ce qui implique qu’ils puissent être mesurés », insiste Jean-François Treille.

A l’évidence le durcissement de la réglementation pourrait accélérer l’adoption de pratiques plus responsables, comme cela a pu, une fois de plus, s’observer dans le secteur privé. Une contrainte à laquelle les experts ne se déclarent pas forcément favorables, préférant faire valoir auprès des acteurs publics les avantages économiques à tirer des initiatives à impact ou encore les processus de labellisation. « Pour se transformer durablement, le secteur public doit adopter une démarche globale et holistique intégrant toute la valeur des projets, ce qui n’est pas encore le cas. A titre d’illustration, l’implantation d’un centre de santé sur un territoire constitue un atout, certes en termes d’accès aux soins, mais aussi pour l’emploi et les collectivités locales – donc l’école et les transports. Le défi est de parvenir à faire porter un nouveau regard sur ces projets à impact, car comprendre leur portée réelle permettrait d’encourager les investissements dont ils ont plus que jamais besoin », conclut William Bottaro.

 

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