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Pour un numérique social et sobre

Pour un numérique social et sobre

 

Il est urgent de penser un numérique sobre et de garantir une alternative humaine au numérique pour tous les services publics, plaident, dans une tribune au « Monde », dix représentants des collectivités territoriales membres du collectif Belle Alliance.

 

Une tribune qui mérite intérêt car elle rappelle la nécessité d’un numérique au service du citoyen et qui prenne en compte la sobriété. Aussi la réalité du développement du numérique dans la société. Sans parler d’un risque majeur, non évoqué ici, celui de la grande panne qui détruirait et-ou   détournerait les données notamment sensibles. Un sujet volontairement ignoré par les néo modernistes qui ont tellement peur d’être ringards NDLR

 

D’ici à la fin de l’année, l’Etat souhaite atteindre 100 % de la dématérialisation des services publics. Cet objectif se heurte à une réalité, chiffrée dans le rapport « Dématérialisation des services publics : trois ans après, où en est-on ? » publié en février par le Défenseur des droits : environ 13 millions de personnes en France sont touchées par l’illectronisme, essentiellement les seniors et les plus précaires.

Plus nombreux encore sont ceux qui restent démunis face aux démarches administratives en ligne, par manque d’équipement informatique, d’accès à des réseaux de qualité, d’accompagnement ou de clés de compréhension.

Selon le même rapport, 15 % des Français n’ont toujours pas un accès Internet à leur domicile, et ce chiffre s’élève à 25 % pour les bénéficiaires des minima sociaux, selon un récent rapport du Défenseur des droits. La crise sanitaire et le distanciel généralisé qu’elle a entraîné ont été un véritable révélateur des inégalités entre les citoyens. La fermeture des guichets d’accueil physique a marqué une rupture dans la continuité de l’accès aux droits : la hausse des réclamations adressées au Défenseur des droits concernant les droits des usagers aux services publics le démontre.

Face à cette urgence et dans une configuration inédite, dix associations représentant les collectivités territoriales et leurs groupements, réunies en un collectif dénommé Belle Alliance, ont présenté le manifeste « Pour réussir la transformation numérique responsable dans les territoires ».

Les élus locaux le réclament, car c’est indispensable pour ceux qui restent les plus éloignés des nouvelles technologies : il est urgent de penser un numérique sobre et de garantir une alternative humaine au numérique pour tous les services publics, de sanctuariser des espaces physiques d’accueil, de rétablir les plates-formes téléphoniques. La dématérialisation se fait au service du citoyen dès lors qu’elle est raisonnée.

Pour un numérique social et responsable au service des citoyens, et non l’inverse, les services publics de proximité doivent en outre permettre un accompagnement des personnes aux usages numériques, porté par des agents publics formés. C’est l’un des prérequis pour fonder la confiance des citoyens envers le numérique.

Mais il faut aussi renforcer l’indispensable protection des données et la cybersécurité, associer les citoyens et la société civile aux questions éthiques, sociétales et économiques posées par ces technologies. Enfin, il convient de définir clairement les conditions de définition et de protection de l’« identité numérique », essentielles dans le déploiement des dispositifs France Connect et Mon espace santé, notamment.

L’absentéisme : un mal social et sociétal

L’absentéisme : un mal social et sociétal 

Selon une étude d’un cabinet spécialisé reprise par Le  Figaro,  l’absentéisme serait en hausse du fait en particulier de la dégradation du climat social ambiant. D’autres facteurs explicatifs sont à prendre en compte. Il y a assez souvent un manque de capacité managériale avec des structures et un mode de commandement encore trop rigide. Parallèlement, on constate un moindre attachement des salariés à leur entreprise. La société des loisirs est passée par là, une tendance nettement accentuée avec les 35 heures. Cette augmentation de l’absentéisme est assez corrélée à la détérioration du climat social et politique. Notons aussi que le travail n’est pas assez  rémunéré et considéré dans certaines professions.  le coût de cette absentéisme représenterait de leurs 100 milliards par an. D’après l’étude annuelle du cabinet Gras Savoye Willis Towers Watson, spécialiste en ressources humaines le taux d’absentéisme au travail dans le privé a en effet augmenté de 3,6% entre 2017 et 2018 et plus largement de 16% depuis 2014 pour atteindre aujourd’hui à 3,73%. Ainsi, sur 100 salariés dans une entreprise, près de quatre sont absents chaque jour, note Julien Vignoli, directeur général délégué du cabinet auteur de l’étude. Le nombre de travailleurs à se porter malade au moins une fois dans l’année a lui aussi progressé, de 8% en quatre ans. L’étude porte sur 546 entreprises françaises, pour un panel de plus de 250.000 salariés. Les congés maternité et paternité, sabbatiques, ou encore les absences injustifiées en sont exclus.

Les travaux sur le sujet, qu’ils soient ou non du même cabinet, se suivent et se ressemblent. L’an passé, un baromètre de Ayming faisait part du même climat. Deux grandes raisons à cela, outre les causes majoritaires comme la maladie, note Julien Vignoli. «Il y a d’une part, au sens large, l’engagement dans l’entreprise, les valeurs partagées dans celle-ci, le management, et d’autre part la situation personnelles des salariés». Ainsi, les difficultés managériales, organisationnelles, relationnelles ou encore la surcharge de travail peuvent mener à une forme de découragement des salariés. Par ailleurs, ces derniers se sentent moins liés à l’entreprise qu’avant et plus enclins à s’absenter.

Le directeur général délégué du cabinet détaille le second point en expliquant que le nombre croissant de familles monoparentales mène par exemple à une hausse du nombre d’absence au travail. Il explique que «l’aide aux personnes dépendantes motive également les absences car les salariés n’ont pas d’autres moyens pour venir en support». À cet égard, «le vieillissement de la population est un facteur qui reste explicatif de l’absentéisme», analyse-t-il, car les salariés doivent de plus en plus s’occuper de leurs parents âgés.

Ainsi, à travers ces premiers constats, il est possible de dresser le portrait-robot du salarié le plus souvent absent au travail. Le taux d’absentéisme des femmes est légèrement plus élevé que celui des hommes, en raison très largement des arrêts maladie liés aux grossesses, mais aussi car elles sont plus nombreuses à être à la tête d’une famille monoparentale. Côté catégorie d’âge, les plus de 50 ans sont les plus absents (5,5%) et les non-cadres (5%) le sont plus que les cadres (1,9%). À noter que les jeunes salariés (-30 ans) sont les bons élèves sur le sujet et ont un taux d’absentéisme inférieur à 2%.

En affinant le portrait-robot, on apprend que les professions les plus visées par l’absentéisme sont celles du domaine de la santé, du transport ainsi que du commerce et des services, avec de fortes croissances de taux sur les quatre années concernées. «Pour la santé, toujours dans le secteur privé, nous parlons d’établissements ou la majorité des salariés sont des femmes, où les phénomènes décrits précédemment peuvent jouer, reprend Julien Vignoli. Ajoutons à cela le stress et l’investissement professionnel et humain très fort dans ce secteur, et l’absentéisme y est fort». Il cite en guise d’exemple la situation actuelle des urgences, en crise depuis plus de cinq mois.

, les absences les plus fréquentes sont celles qui durent moins d’une semaine mais ce sont celles qui impactent le moins l’économie, contrairement aux absences de plus de six mois (5% des absences totales). En résumé, reprenant tous ces facteurs, Julien Vignoli met en lien l’absentéisme et le mal-être social qui frappe la France depuis plusieurs mois. Éloignement, crise aux urgences, retraités, de nombreux thèmes peuvent être ramenés à cela.

. Selon le gouvernement, le coût pour la collectivité des arrêts maladie augmente de 4% par an en moyenne.

Pour faire face à cela, l’exécutif avait missionné l’an passé trois experts afin qu’ils rendent différentes préconisations. Parmi leurs propositions, l’instauration d’un jour de carence obligatoire pour tous en cas d’arrêt maladie (comme c’est déjà le cas dans la fonction publique) avec interdiction pour les entreprises de le compenser, meilleure prise en charge des salariés ou encore hausse du télétravail et du temps partiel. Des négociations allant dans ce sens doivent s’ouvrir avec les partenaires sociaux.




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