Archive pour le Tag 'social démocrate'

« Un candidat social-démocrate à la présidentielle » ?

« Un  candidat social-démocrate à la présidentielle » ? 

Face à une extrême droite dominante et une gauche fragmentée en Europe, Jean-Christophe Cambadélis plaide pour une refondation du Parti socialiste et l’émergence d’un candidat social-démocrate . ( dans La Tribune)

Le monde s’est installé dans le national-populisme, nouveau visage de l’extrême droite, et les États-Unis viennent, avec le président Donald Trump, de lui donner un nouveau souffle. « Le nationalisme, c’est la guerre », prévenait François Mitterrand le 17 janvier 1995. En effet, la combinaison de celui-ci et des protectionnismes agressifs reproduit les engrenages que nous avions connus avant la Seconde Guerre mondiale. Dans le même temps, nous sommes face à une offensive contre l’État de droit, le droit international, mais aussi l’État social et les défis écologiques.

La vague est planétaire : elle donne des gouvernements illibéraux s’attaquant à toutes les avancées progressistes. La fusion entre ces gouvernements et le capitalisme numérique menace la démocratie, dénoncée comme un modèle faible et sans résultat. La xénophobie a fait son retour, tout à la fois contre l’immigration, accusée de vouloir remplacer ou métisser les identités, et contre les Juifs, dénoncés comme collectivement responsables, parce que Juifs, du gouvernement d’extrême droite israélienne. Nous sommes instruits par l’Histoire de ce que donne ce type de conjoncture.

L’Europe, qui a tant profité des dividendes de la paix, est tout à coup sidérée et comprend qu’elle est maintenant seule. Le cessez-le-feu en Ukraine voulu par l’administration américaine aux conditions de Poutine ne peut, à terme, que « surexciter l’agresseur », comme le disait déjà le général de Gaulle en 1961. L’Europe est pourtant le seul continent, la seule puissance capable, si elle en prend conscience, de dépasser les égoïsmes nationaux, de faire face et de défendre les acquis de son modèle, enfant des Lumières et de l’État de droit, qui s’est imposé au monde, et de maîtriser les défis qui assaillent l’humanité.

Elle peut, elle doit prendre à bras-le-corps sa défense, sa spécificité numérique, son projet écologique ou sa protection sociale face à la précarité de masse. Les Européens ont toutes les ressources nécessaires pour être à la hauteur des défis de l’Histoire. Il ne manque qu’une volonté. Il n’est pas trop tard, même si partout sur notre continent l’extrême droite est au pouvoir ou en passe de l’être, même si, il y a peu, les extrêmes droites du continent ont manifesté leur allégeance au trumpisme.

La France sera bientôt confrontée à ce défi malheureux, et c’est à elle qu’il revient de dire non au cours des événements. Pourtant, nul n’ignore que l’extrême droite est devenue la référence du paysage médiatique et a envahi les urnes de notre pays. Les droites classiques ont été largement contaminées par son idéologie de la préférence nationale, cheval de Troie d’un gouvernement autoritaire.

Dans un sursaut auquel on ne croyait plus lors de la dramatique dissolution, le front républicain a pu stopper la marche au pouvoir de l’extrême droite. Il n’est pas certain qu’il en sera de même lors de la présidentielle à venir. Personne ne peut croire que les Français se réuniront contre l’extrême droite sur des solutions d’extrême gauche portées par un populisme de gauche. Le désordre en toute chose comme réponse aux désordres de la nation ne saurait être la solution.

La rupture dans le Nouveau Front populaire vient d’être publiquement actée par son leader. Le Parti socialiste va tenir son congrès. Son enjeu ne peut être celui d’un replâtrage du cartel des gauches obsolètes, ni celui de la défense d’une continuité du programme de rupture du ­Nouveau Front populaire sans ceux qui l’ont conçu.

Suivre ce chemin sera tout à la fois un drame pour le pays, la marginalisation pour la gauche et le moyen le plus sûr de dégager la route à l’extrême droite. Il faut une nouvelle direction au PS. L’urgence est de définir un nouveau dessein, un nouveau programme pour rassembler la France et bâtir une candidature sociale-démocrate, seule capable de faire échec à la préférence nationale qui menace la France et à la fausse radicalité qui pervertit et handicape la gauche.

Un premier ministre de gauche…. mais social-démocrate

Un  premier ministre de gauche…. mais social-démocrate

On comprend évidemment que les représentants de la droite républicaine soient ressortis particulièrement déçus de leur entretien avec le président de la république. En effet ce dernier à demi-mot leur a laissé entendre qu’il pourrait nommer un responsable de gauche comme premier ministre et en plus en leur demandant leur soutien.

D’où la colère de Laurent Wauquiez qui ne veut surtout pas faire du en même temps et préserver ses chances pour 2027 en évitant de se mouiller.

De toute manière par déduction,  il ne reste plus que le camp de gauche pour trouver un premier ministre. Le rassemblement national s’est mis à l’écart et observe avec l’objectif d’un un échec du gouvernement et surtout les prochaines élections. La droite classique vient de signifier une fin de non-recevoir au président.

Le nouveau Front populaire est maintenant mis en jeu par son incapacité à envisager la moindre majorité. Reste donc la gauche. Mais sans doute pas n’importe laquelle mais vraisemblablement un social démocrate qui par ailleurs aura l’expérience des responsabilités au plus haut niveau. Il n’est en effet pas question de prendre un socialiste qui défendrait encore le programme du NFP irresponsable  et inspiré par les insoumis.

Selon les informations de BFMTV, Emmanuel Macron a tenté de convaincre les représentants de la droite – Bruno Retailleau, Annie Genevard et Laurent Wauquiez – de se rallier à une coalition gouvernementale qui pourrait être dirigé par un social-démocrate qui devra surtout éviter une motion de censure à défaut de rassembler vraiment.

Vers un premier ministre de gauche mais social-démocrate

Vers un premier ministre de gauche mais social-démocrate

On comprend évidemment que les représentants de la droite républicaine soient ressortis particulièrement déçus de leur entretien avec le président de la république. En effet ce dernier à demi-mot leur a laissé entendre qu’il pourrait nommer un responsable de gauche comme premier ministre et en plus en leur demandant leur soutien.

D’où la colère de Laurent Wauquiez qui ne veut surtout pas faire du en même temps et préserver ses chances pour 2027 en évitant de se mouiller.

De toute manière par déduction,  il ne reste plus que le camp de gauche pour trouver un premier ministre. Le rassemblement national s’est mis à l’écart et observe avec l’objectif d’un un échec du gouvernement et surtout les prochaines élections. La droite classique vient de signifier une fin de non-recevoir au président.

Le nouveau Front populaire est maintenant mis en jeu par son incapacité à envisager la moindre majorité. Reste donc la gauche. Mais sans doute pas n’importe laquelle mais vraisemblablement un social démocrate qui par ailleurs aura l’expérience des responsabilités au plus haut niveau. Il n’est en effet pas question de prendre un socialiste qui défendrait encore le programme du NFP irresponsable  et inspiré par les insoumis.

Selon les informations de BFMTV, Emmanuel Macron a tenté de convaincre les représentants de la droite – Bruno Retailleau, Annie Genevard et Laurent Wauquiez – de se rallier à une coalition gouvernementale qui pourrait être dirigé par un social-démocrate qui devra surtout éviter une motion de censure à défaut de rassembler vraiment.

Macron et Berger ( CFDT): La vision monarchique contre la vision social-démocrate

Macron et Berger ( CFDT): La vision monarchique contre la vision social-démocrate

La CFDT est parvenue à devenir le premier syndicat de France grâce à sa persévérance ; sa conviction était que le dialogue valait mieux que l’affrontement systématique.

Le paysage syndical français est caractérisé par deux lignes idéologiques très différentes. Une ligne qui se veut révolutionnaire avec des intensions politiques au-delà des objectifs syndicaux et une ligne réformiste qui fait de l’indépendance syndicale et de la satisfaction des revendications les objectifs centraux. D’un côté la CGT, Sud, des syndicats enseignants etc. de l’autre la CFDT, L’unsa , la CGC etc.

Depuis maintenant plusieurs années la CFDT est apparue comme le partenaire privilégié des gouvernements successifs pour négocier sur les grands enjeux sociaux. Les syndicats à caractère révolutionnaire préférant jouer le rôle de contestataire dans la rue.

Avec Macron, le contexte a changé depuis 2017. L’actuel président de la république ne veut s’encombrer d’aucune médiation contrainte qu’il s’agisse de partis politiques, du Parlement et a fortiori des syndicats. Pour lui, le dialogue se limite à une forme de concertation simplifiée lorsque les orientations sont déjà définies. Par ailleurs sociologiquement Macron n’a guère d’affinité avec les syndicats. Le président de la république est plus proche d’une vision monarchique que d’une vision démocratique.

Chaque fois qu’il le peut, Macron tente de contourner les institutions et les organisations représentatives en créant de pseudos conseils avec des citoyens choisis au hasard qui évidemment sans formation initiale et sans expérience se font facilement manœuvrer par les experts.

On a vu par exemple ce que donnait le « grand débat » après le mouvement des gilets jaunes : surtout du bavardage sans aucune conclusion et même sans comptes-rendus! L’occasion surtout de montrer aux caméras le monologue insupportable de Macron face à un public et des experts plus ou moins endormis.

Sur le plan du dialogue, la France se caractérise par une pratique superficielle et désuète. Du coup comme le dialogue présente assez peu d’enjeu, le syndicalisme est loin de recruter les meilleurs. Le faible niveau du débat favorise plutôt les plus braillards.

Au sein des entreprises globalement la situation n’est guère meilleure mais il faut bien convenir qu’elle est aussi à l’image de ce qui se passe au sein même de conseil d’administration davantage organes d’enregistrement que lieux de véritables délibérations.

Sur la réforme des retraites, il est probable que Macro risque d’éprouver les pires difficultés à faire avaler sa réforme un peu bâclée qui fait notamment abstraction des inégalités, des conditions de travail et de vie. Pourtant la CFDT est favorable à une réforme mais à condition de prendre en compte les inégalités sociales.

Macron : social démocrate ou libéral ? (Erwan Le Noan)

 » Macron : social démocrate ou libéral ? (Erwan Le Noan)

Dans une interview à la  La Tribune a interrogé Erwan Le Noan, Associé d’un cabinet de conseil, membre du conseil scientifique de la Fondation pour l’innovation politique s’interroge sur la vraie  nature de  Macron, socail démocrate ou libéral. Deux typologies politiques que précisément Macron veut dépasser.

 

 

LA TRIBUNE.- Emmanuel Macron est devenu président de la République, est-ce le résultat de cette « France des opportunités » que vous décrivez dans votre livre ?

ERWAN LE NOAN.- Créer son propre mouvement politique et réussir, en à peine un an, à devenir à 39 ans le plus jeune président d’une puissance comme la France est une réelle performance électorale.

Mais je serais plus modéré à certains égards sur la signification de cette prouesse. D’abord il a bénéficié d’un contexte politique particulier qui a connu plusieurs rebondissements : la mise en examen du candidat des Républicains, le choix du candidat du Parti socialiste qui a profité au candidat d’extrême gauche, et l’affrontement au second tour avec la candidate du Front national. Ensuite, il faut constater qu’il n’a obtenu au premier tour que 24 % des suffrages exprimés, ce qui n’est pas un score très élevé pour un futur président. Sa base électorale est donc faible. Il va devoir la consolider aux élections législatives.

Je serais également plus modéré sur le message volontariste qu’il défend : Emmanuel Macron n’a jamais, pendant cette campagne, fait de constat clair sur ce qui a échoué. Il n’a pas désigné clairement les défaillances de l’Etat Providence. Il dit vouloir le rénover, mais il risque de l’aménager plutôt que de procéder à un changement réel.

Car Emmanuel Macron a en réalité une vision davantage social-démocrate que libérale. Il dit vouloir insuffler plus de libéralisme mais son modèle est celui des pays d’Europe du nord, le « modèle scandinave », qui a ses limites. Je ne suis pas nécessairement convaincu par la réussite de ce modèle là en France.

Parmi les premières mesures qu’Emmanuel Macron va prendre, il y a « la moralisation de la vie politique ». Une telle mesure peut-elle entraîner un changement du paysage politique ?

C’est en tous les cas symbolique de la refondation nécessaire d’un système politique bloqué. Le fait même que nous ayons un président âgé de 39 ans est un signal fort. Le fonctionnement des partis doit changer. C’est une nécessité pour Les Républicains, et aussi pour le Parti socialiste dont nombre d’élus pourraient rejoindre En Marche! En outre, la fin du cumul des mandats va participer à ce renouvellement d’élus à l’Assemblée nationale dont beaucoup sont présents dans la vie politique depuis 30 ans ! Nombre d’entre eux ont dit qu’ils se retiraient ou n’allaient garder qu’un mandat de maire.

Une partie des électeurs rejette la vision du monde du nouveau président, en particulier à l’égard de l’Europe et de la mondialisation. Comment Emmanuel Macron peut-il les convaincre ?

En effet, si on comptabilise le nombre des abstentionnistes, des bulletins blancs ou nuls et les voix de Marine Le Pen, Emmanuel Macron n’attire que 43,6% des inscrits, soit 20,75 millions d’électeurs. Comme certains sondages évaluent à près de 60 % les électeurs qui ont voté en sa faveur pour faire barrage au Front national, on peut considérer qu’à peine 9 millions d’électeurs adhèrent au projet, soit 19% des inscrits. Le nouveau président va donc devoir encore convaincre une majorité de Françaises et de Français. Si durant la campagne, il a défendu la nécessité d’imposer au pays des réformes, il n’a pas fourni suffisamment de détails pour se faire une véritable idée de leur contenu. En France, les gens se méfient des réformes qui les concernent car ils y voient souvent une attaque préjudiciable à leur statut actuel. Il est vrai que généralement les réformes produisent des effets négatifs immédiats tandis que les effets positifs mettent un certain temps à apparaître. Le nouveau président doit donc convaincre les Français qu’elles sont des opportunités pour les individus. C’est ce qu’il semble vouloir faire notamment pour le marché du travail, l’éducation et la formation continue. Ce qui rend d’ailleurs la gestion du calendrier des réformes délicate pour lui.

Il compte sur les entreprises pour relancer l’économie, et donc la création d’emplois. Ce qu’il propose vous semble-t-il aller dans le bon sens?

Sur ce point, il reprend des idées qui étaient souvent également contenues dans le programme de François Fillon, notamment la décentralisation des relations qui régissent les employeurs et les employés au niveau des entreprises. Il faut passer d’un modèle vertical à un modèle horizontal. Cela va dans le bon sens. Mais là encore, il faudra attendre de connaître tous les détails de cette réforme. Or cela dépendra étroitement de la composition de la majorité parlementaire qui va soutenir Emmanuel Macron. Sera-t-elle suffisamment libérale pour en finir avec la logique actuelle ? Sera-t-il au contraire contraint par sa Gauche, soit au sein d’En Marche! soit en dehors ? Car le risque est double : d’abord que cette réforme du marché du travail soit trop timide pour produire de réels effets, et ensuite que cette décentralisation soit accompagnée par un Etat paternaliste qui décidera à la place des entreprises de ce qui est bon pour elles.

(*) Erwan Le Noan « La France des opportunités. Toutes les bonnes nouvelles que l’on ne vous dit pas », éditions Les Belles Lettres/Manitoba, 214 pages, 21 euros.




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