SNCF : Brétigny : une fissure du rail
Pour résumer un défaut d’entretien : une fissure du rail qui a provoqué ensuite la rupture de boulon de l’éclisse en cause ; Pas vraiment une surprise pur la profession et les techniciens car depuis longtemps la surveillance et l’entretien sont délaissés (visites plus réduites, plus espacées, ralentissement des trains au lieu de faire les réfections etc.).La conséquence aussi de l’environnement financier très dégradé du rail, de la politique des transports et de la dilution de responsabilités entre RFF et la SNCF. Un rapport du Bureau d’enquêtes sur les accidents terrestres (BEA-TT) a mis en évidence vendredi le rôle joué par la fissure d’un rail ainsi qu’une défaillance de la maintenance dans le déraillement de Brétigny-sur-Orge (Essonne), qui a fait sept morts le 12 juillet dernier. La SNCF et Réseau Ferré de France (RFF) avaient déjà mis en évidence le fait qu’une éclisse, une pièce métallique permettant de relier deux rails, avait anormalement pivotée et agit comme un tremplin, entraînant le déraillement du train. Mais les entreprises ne s’expliquaient pas comment cette éclisse fixée par quatre boulons avait pu se détacher. Le rapport d’étape du BEA-TT a permis de mettre en cause une fissure, vieille de plusieurs mois, dans le rail. Celle-ci aurait provoqué le désassemblage de trois boulons et fait supporter le poids du passage des trains sur un quatrième boulon, qui aurait cédé et libéré l’éclisse lors de l’accident de Brétigny, ajoute le texte. Les présidents de la SNCF et de Réseau Ferré de France avaient admis la responsabilité de principe des entreprises dès le lendemain du drame et le rapport confirme un manque d’attention dans la maintenance du système de boulonnage. « Il y a, globalement, au sein de la SNCF une moindre attention faite aux anomalies de boulons », a déclaré Claude Azam, directeur du BEA-TT, lors d’une conférence de presse.