Archive pour le Tag 'Sivens'

Le grand projet de Sivens enterré, enfin !

Le grand projet de Sivens enterré, enfin !

 

Il aura fallu du temps, beaucoup de tergiversations, aussi un mort, pour qu’enfin le projet d’irrigation de Sivens soit définitivement enterré. Il était destiné à favoriser des productions agricoles de haute valeur ajoutée comme les semences de maïs. Des semences utilisées  ensuite dans toutes la France ‘(et ailleurs) y compris dans des régions où le climat est complètement inadapté pour cette catégorie de céréales ; du coup on assèche toutes les nappes avec des forages de plusieurs centaines de mètres de profondeur. Un véritable non-sens économique et environnemental. Le projet de Siemens supposait  de défricher 34 hectares et les opposants ont tenté d’empêcher la destruction de 13 hectares de «zones humides» (bois et prairies), véritable réservoir de biodiversité qui abritait 94 espèces protégées (libellules, grenouilles, chauve-souris, etc.). Les opposants  contestaient  le coût environnemental et financier très élevé (8,4 millions d’euros d’investissement et 300.000 euros annuels pour le fonctionnement). Ils faisaient valoir que la retenue d’eau ne bénéficierait  qu’à un faible nombre d’agriculteurs (19 selon eux, 40 selon les experts et 81 selon le département). Les experts mandatés par Ségolène Royal ont quant à eux estimés que le projet était surdimensionné été privilégié «sans réelle analyse des solutions alternatives possibles». Evoquant un «coût d’investissement élevé», ils évoquent aussi «un risque financier important» si le dossier est maintenu en l’état.  Les préfets du Tarn et du Tarn-et-Garonne ont donc enfin publié jeudi un arrêté qui entérine l’abandon du projet initial de barrage à Sivens. Le nouveau projet à l’étude comprend une retenue d’eau deux fois plus petite.  L’arrêté date du 24 décembre, et il abroge l’autorisation de construction de grand barrage de Sivens. Le chantier avait mobilisé de nombreux écologistes et des riverains, qui le considéraient disproportionné et dangereux pour l’environnement. La mobilisation avait finalement payé puisque le 6 mars, l’Etat avait annoncé que le projet n’était plus d’actualité. Puis, le 11 décembre, le conseil départemental du Tarn avait accepté la proposition de l’Etat : 3,4 millions d’euros pour compenser l’abandon du projet initial. Avec les arrêtés publiés cette semaine, l’accord est donc entériné. Reste le projet « Sivens light » qui doit encore être débattu. Il prévoit de construire un barrage, au même endroit, mais deux fois plus petit. Les zadistes, installés depuis plusieurs années sur le chantier, dénoncent également ce nouveau projet. En octobre 2014, le jeune écologiste Rémi Fraisse était tué dans des affrontements avec la police. Sa mort avait marqué un véritable tournant dans la lutte contre le chantier.

Valls: « L’ordre républicain  » à Sivens , nouveau coup de menton !

Valls: « L’ordre républicain  » à Sivens , nouveau coup de menton !

Nouveau coup de menton de Valls , le Clémenceau d’opérette fait un rappel à l’ordre républicain à propos de Sivens qui doit vête évacué « rapidement ». d’abord on se demande pourquoi il ne la pas fait plus rapidement puisque des décisions de justice ont été prises dans ce sens. Ensuite pourquoi maintenant  cette précipitation du conseil général du Tarn qui n’aura plus de légitimité dans 15 jours avec les élections départementales. Enfin pourquoi ainsi recherche rl’  affrontement sur un projet visiblement surdimensionné et qui doit trouver uen équilibre entre protection de l’environnement et irrigation des terres agricoles. Cette attitude provocatrice de Valls est le meilleur moyen de raviver les tensions voire de provoquer des incidents graves et de ce point de vue ces déclarations ronflantes sont particulièrement irresponsables. N’oublions pas qu’il y a déjà eu un mort.  Le Premier ministre, Manuel Valls, a estimé jeudi que « l’ordre républicain doit s’imposer » à Sivens pour « garantir un débat démocratique serein » et qu’ »il faudra très vite évacuer les lieux » où les pro-barrage maintiennent depuis samedi un blocus de la ZAD.   »Dans notre vie démocratique, il n’y a pas de place pour la violence, il faut que les choix soient respectés par tout le monde, et je peux vous assurer que, là-bas comme ailleurs, l’ordre républicain sera garanti », a ajouté Manuel Valls, en marge d’une visite en Haute-Vienne dans le cadre des prochaines élections départementales. Le Conseil général du Tarn doit se réunir vendredi pour examiner des solutions de remplacement au barrage controversé  de Sivens, et « aura à choisir un projet utile pour le Tarn, pour la région, pour les agriculteurs », a rappelé le Premier ministre.   »Il faut qu’il y ait de l’apaisement. Aujourd’hui, les forces de l’ordre, les gendarmes, que je veux saluer, ont joué pleinement leur rôle, l’apaisement. Mais ça ne peut pas se faire dans la violence, et sous la pression! Le ministre de l’Intérieur a eu raison d’interdire cette manifestation« , a-t-il lancé, en référence aux rassemblements qui auraient dû s’organiser, ce vendredi, à Albi, et qui ont été officiellement interdits. « Il faudra très vite évacuer les lieux, il ne peut pas en être autrement, l’ordre républicain doit s’imposer, c’est le seul moyen de garantir un débat démocratique serein », a poursuivi le chef du gouvernement. Interrogé sur la perspective d’une évacuation à brève échéance, il a répondu: « Vous verrez bien! Laissons d’abord le Conseil général s’exprimer demain (vendredi), c’est ça aussi la démocratie, c’est le respect des élus, des décisions qui sont prises par les élus et par l’Etat ». Comme évoqué par le Premier ministre, le préfet du Tarn a signé jeudi après-midi un arrêté interdisant « toute manifestation ou rassemblement ayant pour objet le projet de construction d’un barrage sur le site de Sivens », vendredi à Albi, a-t-on appris auprès de la préfecture.  L’interdiction a été décidée « en raison de la concomitance de deux manifestations aux objets opposés » qui « risque de conduire à une confrontation violente entre manifestants », précise l’arrêté du préfet Thierry Gentilhomme.  Un peu plus tôt dans l’après-midi le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait déclaré: « J’ai donné instruction au préfet » que les manifestations ne soient pas autorisées, « compte tenu des risques graves auxquels s’exposeraient les manifestants, pour leur intégrité physique » et en raison « du climat de violence ».

Manifs interdites à Sivens : qui provoque ?

Manifs interdites à  Sivens : qui provoque ?

 

Les manifs à Sivens ont été interdites, motif : éviter les affrontements. Des risques d’ affrontements dus à la décision aujourd’hui du conseil général du Tarn sur le projet. Pourtant on se demande pourquoi le gouvernement demande à un conseil général ( majorité PS) qui n’a plus qu’une quinzaine de jours à vivre de décider dans l’urgence. D’une certaine manière ,il s’agit d’uen provocation à la veille d’élections départementales que le PS va perdre.une occasion pour Valls aussi de monter ses muscles et de clamer encore et encore « son autorité ». Si par malheur il devait y avoir des affrontements graves, le gouvernement porterait uen gave responsabilité pour avoir instrumentalié ce conflit local. Le préfet du Tarn a suivi la demande de Bernard Cazeneuve et a interdit « toute manifestation » vendredi. Des affrontements ont éclaté entre agriculteurs et zadistes à la veille d’un débat au Conseil général à Albi sur des projets alternatifs au barrage. La FNSEA appelle “au calme”.  A la veille d’une importante réunion sur l’avenir du barrage de Sivens (Tarn), les choses s’enveniment. Depuis trois jours, les agriculteurs bloquent l’entrée à la Zone à défendre de Sivens (Zad) et sont entrés sur le site ce jeudi. Des affrontements ont éclaté avec les militants opposés au projet, les zadistes. Ces derniers manifestent devant le Conseil général du Tarn ce jeudi après-midi.   Ce face-à-face est décrit par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve comme une « situation d’extrême tension« . Il a appelé « solennellement à l’apaisement et à la responsabilité de chacun« . Il a demandé au préfet du Tarn d’interdire la manifestation prévue vendredi à Albi. Dans un communiqué, le ministre a rappelé que ce site a été le théâtre d’un drame l’année dernière : « La France garde en mémoire les conséquences dramatiques des manifestations du mois d’octobre 2014, qui avaient conduit au décès tragique de Rémi Fraisse. Rien ne saurait justifier de nouveaux déferlements de violence susceptibles de conduire à de nouveaux drames« .  Dans la soirée, le préfet du Tarn a annoncé qu’il interdisait « toute manifestation ou rassemblement ayant pour objet le projet de construction d’un barrage sur le site de Sivens« . L’interdiction a été décidée « en raison de la concomitance de deux manifestations aux objets opposés » qui « risque de conduire à une confrontation violente entre manifestants« , a expliqué Thierry Gentilhomme.

 

Sivens : l’enlisement

Sivens : l’enlisement ?

Un gros pari pris par Ségolène Royal avec sa décision de ne rien décider. Quelque chose qui ressemble à Notre Dames des landes (dont le principe a été réaffirmé hier par Valls). Le gouvernement court un grand danger en ne tranchant pas clairement et rapidement : transformer  Sivens en symbole d’impuissance totale du pouvoir et de révolte. Bref une sorte d’enlisement comme à Notre Dame des landes où le pouvoir ne veut pas reculer par principe mais qui hésite à réaliser le projet par peur de la protestation et de son effet tache d’huile.  La ministre de l’Écologie s’est exprimée au terme de la réunion organisée mardi soir au ministère. Elle affirme qu’ »un ouvrage sera fait », et appelle à l’évacuation du site du chantier du barrage de Sivens. Pour Ségolène Royal, une « solution pérenne » doit émerger rapidement ; elle veut retenir que les parties concernées semblent chercher une solution, un compromis.  La réunion aura duré environ deux heures et demie mardi au ministère de l’Écologie, autour de la question du barrage de Sivens qui provoque la polémique depuis plusieurs jours. Vers 20h30, la ministre Ségolène Royal s’est présentée devant la presse, sans véritable annonce faute de compromis, mais avec quelques affirmations après avoir entendu les arguments des acteurs engagés dans le dossier. La principale d’entre elles se veut catégorique : « Il y aura une solution, un ouvrage qui sera fait« . Mais la ministre l’admet, « il faut encore que les choses mûrissent pour une solution pérenne » même s’il faut dit-elle « être au clair » avant la fin de l’année. Enfin, Ségolène Royal en profite pour appeler les occupants du chantier du futur barrage à évacuer. Il y a dix jours, Rémi Fraisse, jeune manifestant écologiste, y avait été tué lors de violents heurts avec les gendarmes.

 

Sivens – procédure d’utilité publique : une fumisterie démocratique (Mamère)

Sivens – procédure d’utilité publique : une fumisterie démocratique (Mamère)

 

 

C’est en substance ce que dit Mamère à propos de l’enquête publique. Qui n’a de publique que le nom  puisque pratiquement elle est  très peu connue des citoyens et biaisée par des expertises bidon de lobbys. (En outre il n’est pas nécessaire d’en tenir compte !). Mais  en réalité Mamère devrait aller plus loin car c’est toute la démocratie locale qui doit mise en cause. Car nombre de barons locaux une fois élus se lancent dans des projets pharaoniques sans mandat réel et sans étude financière sérieuse. Des projets qui expliquent largement la situation financière de nombre de collectivités locales.  Pour que le scénario du barrage de Sivens, qu’il considère comme « une aberration écologique et un fiasco politique », ne se répète pas, le député écologiste veut donc  revoir la procédure administrative préalable aux travaux d’aménagement. Noël Mamère n’en démord pas. Le barrage de Sivens « est une aberration écologique et un fiasco politique ». Le député écologiste estime qu’il « ne relève pas d’une politique générale qui a été voulue par le gouvernement ». « Ce n’est pas un barrage pour tous mais un barrage pour certains : les maïsiculteurs, la FNSEA, les bétonneurs. Le conseil général n’était rien d’autre que la boîte aux lettres de ces groupes de pression », déplore-t-il.    »Je ne suis pas convaincu que Sivens soit légal, continue-t-il, pointant « un vice originel ». « Les experts sont les mêmes qui ont construit le barrage. Il s’agit d’une société d’économie mixte qui s’appelle la compagnie d’aménagement des coteaux de Gascogne », assure-t-il. Aussi, pour permettre aux propositions alternatives d’être étudiées, Noël Mamère annonce que le groupe écologiste à l’Assemblée nationale va « présenter une réforme en profondeur de la procédure d’utilité publique ». « Car elle est complètement bloquée, la démocratie ne fonctionne pas », assure-t-il, prenant l’exemple de l’Allemagne.  « À Stuttgart, un projet de gare a été vivement combattu. Le Land a décidé de mettre tout sur la table. Ça s’est conclu par un référendum local qui a décidé à une courte majorité que la gare se ferait. Il y a eu un vrai débat démocratique », explique-t-il.

 

Barrage Sivens : « erreur d’appréciation » ! (Royal)

Barrage Sivens : « erreur d’appréciation » !  (Royal)

C’est presqu’un euphémisme pur ce barrage   de 230 mètres, un volume de 1,5 million de m3 et une surface de 42 hectares  Le coût du projet de barrage a été évalué à 8,49 millions d’euros par le conseil général du Tarn, avec un coût de gestion annuelle de 300 000 d’euro Un barrage qui pose donc de nombreuses questions d’abord sur son dimensionnement puisqu’en fait il n’aurait pas bénéficié à 80 agriculteurs mais à une trentaine. Ensuite parce qu’il prouve que les élus locaux sont sous influence des lobbys locaux (producteurs de maïs en particulier). Auusi parce qu’il met en cause le caractère très virtuelle de la consultation démocratique. En fait nombre de projets décidés par de élus locaux ne sont pas justifiés et participent du gâchis financier grâce aux financements croisés des communes, des agglomérations de communes, du département, de la région et de l’Etat. En tout cela est bien entendu financé par la contribuable. Comme le dit Ségolène ces pour le moins une erreur d’appréciation !   La décision de construire le barrage contesté de Sivens dans le Tarn, où les opposants organisent dans l’après-midi une marche de recueillement en mémoire de Rémi Fraisse, a relevé d’une « erreur d’appréciation« , a en effet estimé dimanche la ministre de l’Écologie Ségolène Royal. « Il y a eu manifestement une erreur d’appréciation », a déclaré la ministre lors du Grand Rendez-vous Le Monde/i Télé/Europe 1, au lendemain de manifestations en hommage à Rémi Fraisse qui ont dégénéré à Nantes et Toulouse (une dizaine de blessés et une trentaine d’interpellations). « La durée de la réalisation, d’obtention d’autorisations, des délais, est beaucoup trop longue sur ce type d’équipement, ce qui fait qu’au moment où les travaux commencent, souvent les ouvrages sont périmés« , a-t-elle expliqué. « Aujourd’hui, une décision de construction d’un ouvrage tel que celui-ci ne serait plus possible« , a assuré la ministre.

Sivens- Manif à Toulouse et Nantes : Valls dérape encore

Sivens-  Manif à Toulouse et Nantes : Valls dérape encore

 

 

 

La violence des manifestations de Toulouse et de Nantes méritent évidemment d’être condamnées mais cette fois encore Valls fait dans la provocation comme s’il recherchait encore et toujours un moyen d’ afficher son autoritarisme ridicule. En déclarant que ces manifestations étaient une insulte à la moire de Rémi Fraisse, militant écologiste mort sur le barrage de Sivens, Valls s’est encore déconsidéré ; Il devait condamner les exactions mais ne pas instrumentaliser la mort d’ un homme dont il est en partie responsable.  Des affrontements entre des manifestants et la police ont  donc eu lieu samedi à Nantes et à Toulouse après des rassemblements à la mémoire de Rémi Fraisse, militant écologiste mort sur le site du projet de barrage de Sivens (Tarn). Lors d’une allocution, Bernard Cazeneuve a « appelé au calme » pour les manifestations à venir. Il a indiqué que 21 personnes avaient été interpellées à Nantes et 13 à Toulouse. Le ministre de l’Intérieur a jugé que les groupes à l’origine de ces affrontements n’étaient pas des « manifestants« , mais des « casseurs« . Bernard Cazeneuve a affirmé que « tous ceux qui sont à l’origine » de ces débordements « pourront être rattrapés par ces actes« . Un peu plus tôt dans le journal de 20h de TF1, le ministre avait condamné des « exactions » et des « débordements inacceptables« . Manuel Valls a quant à lui parlé de « déchaînements de violence délibérée« , citant dans un communiqué,  »des actes graves de dégradations de biens publics et privés, des incendies volontaires et des jets de projectiles dangereux« . Le Premier ministre a estimé : « Ces comportements anti-démocratiques bafouent le droit légitime des manifestants pacifiques de s’exprimer sur le territoire national et sont une insulte à la mémoire de Rémi Fraisse« . Le collectif des opposants au barrage de Sivens se désolidarise des manifestants « violents« . Le porte-parole des opposants Ben Lefetey condamne les casseurs des groupes « venus pour en découdre« .

 

Sivens : les limites de l’autoritarisme de Valls

Sivens : les limites de l’autoritarisme de Valls

 

De coups de menton, en coups de menton Valls tente de se fabriquer une posture à la Clemenceau ; mais de l’autorité à l’autoritarisme, il n’y a qu’un pas  franchi par Valls.  Du coup ce discours peut légitimer des excès. De   toute façon même si certains écologistes ne sont pas des enfants de chœur rien ne pouvait justifier la mort d’un homme lors des manifestations contre le barrage de Sivens. Le dispositif policier était notoirement surdimensionné et de point de vue les risques de bavure étaient grands. Paradoxe Valls veut être homme de l’autorité au moment même ou le gouvernement n’en a pratiquement plus même sur sa majorité et au sein même du PS. Il est même vraisemblable que Valls ne pourra durer jusque 2017 tellement les résultats dans tous les domaines sont catastrophiques (encore aujourd’hui même la baisse de consommation). Finalement Valls tente  de chausser les bottes de Sarkozy en faisant du verbiage autoritaire la principale stratégie de son action. Beaucoup de mots, des postures mais peu d’action en vérité.cet autoritarisme est aussi une certaine marque de dédain à l’égard de ceux qui s ‘opposent  à ses idées. Ce mépris, même habillé de l’intérêt supérieur du pays, pourrait contribuer à renforcer un climat délétère dans le pays ;   quand les résultats sont auusi médiocres sans doute faudrait-il manifester une peu de modestie et de décence.

Sivens: « djihadistes verts «pour la FNSEA !!! Irresponsable !

Sivens: « djihadistes verts «pour la FNSEA !!! Irresponsable !

Propos scandaleux de la part de la FNSEA qui compare les opposants au barrage de Sivens à des djihadistes. Certes certains manifestants ne sont pas des tendres mais ce ne sont pas des assassins  comme les djihadistes. La FNSEA est par ailleurs mal placée pour qualifier des manifestations excessives, elle qui soutient nombre de manifestations violentes. Il ne s’agit pas de stigmatiser les réactions  de certains agriculteurs affrontés eux-aussi à une crise mais de dénoncer les propos  d’un responsable injurieux,  irresponsable et démagogique. Ce n’est pas seulement un manque de décence de la part du président de la FNSEA mais une provocation ridicule. La FNSEA dénonce au sujet du barrage de Sivens, les « djihadistes verts » d’un mouvement « bien organisé ». Le président de la FNSEA, Xavier Beulin, a estimé aujourd’hui que l’opposition au barrage de Sivens (Tarn) avait généré « des djihadistes verts » et que ce qui est « présenté comme un mouvement pacifique est extrêmement bien organisé ». « L’équilibre démocratique est menacé aujourd’hui », a ajouté lors d’une rencontre avec la presse le responsable du syndicat agricole pour qui « quand une décision est prise, on l’exécute, sinon ce n’est plus une démocratie digne de ce nom ». La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles s’exprime alors dans un contexte de vives polémiques autour du projet, en raison de la mort d’un manifestant Rémi Fraisse dans la nuit de samedi à dimanche.

 

Barrage de Sivens : nouvelle affaire type Notre Dame des landes

Barrage de Sivens : nouvelle affaire type Notre Dame des landes

 

Le barrage de Sivens est dans la lignée des projets surdimensionnés voire inutiles comme l’aéroport de Notre Dame des Landes (en fait qui est une vaste opération immobilière). Là auusi, peu de concertation (l’enquête publique a donné un avis défavorable ; Les élus sous influence des lobbys ont donné leur accord pour un barrage pour un ouvrage dont le coût est disproportionné par rapport à l’enjeu (il profiterait à une vingtaine d’agriculteurs).  Une expertise indépendante rédigée par deux ingénieurs des ponts, eaux et forêts, a été  remise lundi 27 octobre au ministère de l’écologie. Son contenu, très critique, a déjà été en grande partie dévoilé dimanche 26 octobre. Le rapport critique une évaluation « contestable » des besoins « réels » d’irrigation. Il évoque  « une surestimation du volume de substitution destiné à l’irrigation d’au moins 35 % ». Un surdimensionnement qui s’explique par une estimation des besoins établie « sur des données anciennes et forfaitaires ». « Le choix d’un barrage en travers de la vallée a été privilégié sans réelle analyse des solutions alternatives possibles », une situation d’autant « plus regrettable que le coût d’investissement rapporté au volume stocké est élevé », note également le rapport. Il qualifie en outre l’étude d’impact de « qualité très moyenne » et juge le financement du projet « fragile ». Le conseil général du Tarn souhaite créer une retenue d’eau artificielle d’une capacité de stockage de 1,5 million de mètres cubes sur le cours du Tescou, une petite rivière affluente du Tarn, sur la commune de Lisle-sur-Tarn. Objectif de cet aménagement : alimenter des agriculteurs en aval pour 70 % et soutenir le débit du Tescou en été pour 30 %. La hauteur maximale de la digue qui serait construite en travers de la rivière serait de 12,8 mètres et sa longueur de 315 mètres. La mise en eau est programmée pour l’hiver 2015-2016. Coût total du projet : 8,5 millions d’euros, un coût élevé, qui s’explique notamment par la création d’une nouvelle zone humide censée compenser la disparition des zones humides existantes. L’ouvrage doit faire disparaître 13 hectares de zones humides. « On y observe une quinzaine d’habitats différents », note le rapport d’expertise remis le 27 octobre au ministère de l’environnement. « Cette zone n’a pas les qualités requises pour faire partie du réseau Natura 2000, tempère-t-il aussitôt. Son niveau d’intérêt est départemental, mais il n’est nullement exceptionnel. »  Les opposants dénoncent un projet coûteux destiné, selon eux, à un petit nombre d’exploitants pratiquant une agriculture intensive. Ils estiment que la retenue d’eau bénéficierait à 19 exploitations agricoles, et non 81, comme le soutient la chambre d’agriculture du Tarn.

Sivens : le projet mis entre parenthèses

Sivens : le projet mis entre parenthèses

Une suspension provisoire qui ressemble à u enterrement du projet ; En faiat un projet surdimensionné à dit Ségolène Royal. Un projet en tout cas bien mal conduit en matière de concertation démocratique avec des élus sous influence. La ministre de l’Ecologie, qui a fait une déclaration à la presse dans la cour de l’Elysée après le Conseil des ministres, s’est notamment dite satisfaite de la décision du Conseil général du Tarn de suspendre provisoirement les travaux. Plus largement, elle a même expliqué que  »la décision de suspendre le projet est une bonne décision ». « C’est une décision sage qui va permettre de dégager des solutions », a-t-elle ajouté. Elle a également annoncé la tenue d’une réunion mardi prochain à son ministère. « C’est une réunion apaisée » sur ce dossier, destinée aussi à « clarifier les règles du jeu » pour les autres projets en France. Sa voix rejoint celle de François Rebsamen, mercredi matin. Le ministre du Travail a plaidé à titre « personnel » pour une « suspension » des travaux afin de « ramener le calme ». Toujours mercredi matin, Manuel Valls s’est fait plus flou. Il a répété que c’était « au Conseil général du Tarn » de décider de l’avenir des travaux à Sivens. « Tous les élus de gauche ou de droite sur la région, du Tarn, du Tarn-et-Garonne, de Midi-Pyrénées, les agriculteurs, je pense beaucoup d’habitants, sont favorables à ce type de projets », a déclaré le Premier ministre sur RTL. « Après il faut évidemment le redimensionner, il faut tirer les conséquences des préconisations des rapports, c’est aux élus de prendre ces décisions », a poursuivi le locataire de Matignon. Selon le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll, François Hollande a affirmé mercredi en Conseil des ministres qu’on ne pouvait « pas accepter les violences » lors de manifestations, comme celles commises lors des rassemblements contre le barrage de Sivens. « On ne peut pas accepter » de telles violences « dans une démocratie », a déclaré le Président en ouverture du conseil, après avoir également rappelé « la compassion à avoir » à l’égard de la famille de Rémi Fraisse. Le parquet de Toulouse a ouvert une information judiciaire contre X du chef de « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, faits commis par une personne dépositaire de l’autorité publique dans l’exercice de ses fonctions ». La cosaisine de deux juges d’instruction a été requise par le parquet. Maître d’ouvrage du projet, le président socialiste du Conseil général du Tarn a pour sa part annoncé mercredi qu’il envisageait de « suspendre les travaux » du projet controversé. « Je lui ai simplement indiqué que j’envisageais de suspendre les travaux, mais en aucun cas ‘sine die’. Il faut un temps de décence », explique Thierry Carcenac dans La Dépêche du Midi, relatant une conversation avec le chef des sénateurs écologistes, Jean-Vincent Placé. « Je pense aussi qu’il faut remettre les choses à plat », poursuit le président du Conseil général, qui précise que l’assemblée départementale « sera amenée à redébattre vendredi des préconisations des experts » mandatés par le gouvernement. Dans un rapport remis lundi, ces derniers ont jugé le projet surdimensionné et notamment critiqué l’étude d’impact réalisée.

Barrage de Sivens : un manque de décence d’après la presse

Barrage de Sivens : un manque de décence d’après la presse

 

 

Il y a pour le moins un manque de décence de la part du gouvernement qui a tardé à régir après le drame de Siens qui a occasionné la mort d’un manifestant. Ce que pense la presse. Trois jours après la mort du jeune écologiste Rémi Fraisse, la presse fustige en effet à la fois le trop long silence de l’exécutif et l’ »instrumentalisation » du drame par les Verts. Pour Cécile Cornudet dans Les Echos, le drame de Sivens témoigne d’ »une gauche bien malade » : « Un gouvernement perdant ses réflexes, des écologistes prêts à tout pour justifier a posteriori leur départ du gouvernement, la mort de Rémi Fraisse vient de jouer les révélateurs d’une gauche bien malade. Tout est sujet à polémiques, y compris la mort tragique d’un jeune homme de vingt et un ans ». Dans Le Républicain lorrainPhilippe Waucampt fait chorus. Au-delà de « l’embarras [...] si manifeste de l’Elysée et Matignon, l’éditorialiste dénonce l’attitude « des écolos d’EE-LV, dont on se demande s’ils ont un jour appartenu à la même majorité que les socialistes ». Même dénonciation de Dominique Quinio dans La Croix, qui juge qu’ »il est des manières de récupérer de tels événements qui frisent l’indécence ». De son côté La Voix du Nord s’en prend à l’attente de l’exécutif, sous la plume d’Hervé Favre :  »Aujourd’hui, à l’heure de l’information en continu sur les ondes et sur le Net, le silence officiel n’en est que plus assourdissant. »  Dans le Courrier Picard, Daniel Muraz va même jusqu’à remarquer que « tandis que le Président et son Premier ministre se déplacent aux obsèques du PDG de Total, ils ne semblent pas faire montre de la même compassion à l’égard du jeune Rémi Fraisse et de sa famille. » Une hypothèse est même avancée par Bruno Dive dans les colonnes de Sud-Ouest, qui trouve qu’en « ne s’exprimant qu’hier matin, après les vives protestations des Verts, ils (président et gouvernement) ont donné l’impression de réagir plus aux propos de Cécile Duflot qu’au décès de Rémi Fraisse ».

 




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