Archive pour le Tag 'situation'

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Étoiles de David : un couple moldave en situation irrégulière notamment responsable

Étoiles de David : un couple moldave en situation irrégulière notamment responsable


Deux auteurs, un couple Moldave en situation irrégulière, ont été interpellés le 27 octobre pour avoir dessiné 15 étoiles à l’aide de pochoir dans le 10e arrondissent de Paris.

Dans le 10e arrondissement de Paris, dans la nuit du 26 au 27 octobre vers 2h du matin, un riverain, Jean, a aperçu depuis sa fenêtre un couple, un homme et une femme, dessiner des étoiles de David sur les murs. Quinze au total, taguées au pochoir et à l’encre bleue.

Le riverain dit avoir trouvé « ça vraiment honteux, lâche et intolérable ».

Ayant « halluciné », il a pris son téléphone pour prendre « quelques clichés », puis « entre temps » appeler la police du 10e arrondissement de Paris « qui est intervenue très rapidement, 5 minutes après ».

Après l’appel de cet homme, la police a arrêté ce couple moldave. En situation irrégulière, ils ont été placés dans un centre de rétention administrative afin d’être reconduits dans leur pays, d’après des informations communiquées par une source proche du dossier à BFMTV. Le couple était inconnu de la justice et a assuré avoir commis cette infraction sur la commande d’un tiers.

Ils ont été placés en rétention administrative pour ces tags, une dégradation aggravée ar le fait qu’elle a été commise en raison de l’origine ou de la religion. Mais la procédure judiciaire a fait l’objet d’un classement en raison de leur expulsion du territoire.

D’autres ont été retrouvées sur des bâtiments n’ayant aucun lien avec la religion, notamment à Paris. D’après une source proche de l’enquête, un autre couple, non identifié à ce stade, est recherché. Le parquet de Seine-Saint-Denis a ouvert 2 enquêtes.

BFMTV

Immobilier: La situation du logement en France en 2023 ( INSEE)

Immobilier: La situation du logement en France en 2023 ( INSEE)

La croissance nombre de logements se tasse depuis 2007 . Au 1er janvier 2023, la France compte 37,8 millions de logements hors Mayotte , soit 13,4 millions de logements supplémentaires depuis 1983 et 3,4 millions depuis 2013. Depuis le début des années 1980, le parc de logements en France hors Mayotte s’est accru de 1,1 % par an en moyenne. Le taux de croissance du parc a peu évolué sur l’ensemble de la période : il est toutefois un peu moins élevé depuis 2007, et particulièrement sur les cinq dernières années (+0,9 % par an en moyenne, figure 2). Ce ralentissement est notamment porté par le parc en France métropolitaine. Dans le territoire composé des départements et régions d’outre-mer (DOM) hors Mayotte, le parc de logements augmente plus rapidement qu’en France métropolitaine (+2,4 % par an en moyenne depuis 1983). Cependant, l’augmentation du nombre de logements s’atténue depuis 2007, comme en France métropolitaine.

En 2023, en France hors Mayotte, comme en France métropolitaine, sur 100 logements, 82 sont des résidences principales, 10 sont des résidences secondaires ou logements occasionnels, et 8 sont vacants. Cette répartition diffère dans les DOM avec en particulier davantage de logements vacants (81 résidences principales, 6 résidences secondaires ou logements occasionnels et 13 logements vacants).

En France métropolitaine, la part des résidences principales a diminué entre 1983 et 1990, passant de 82,5 % à 82,1 %, puis a augmenté jusqu’en 2006, passant de 82,1 % à 83,9 %, avant de diminuer de nouveau depuis. Elle baisse également dans les DOM hors Mayotte depuis 2007, passant de 86,3 % à 81,3 %. Ces évolutions s’expliquent par une croissance un peu moins soutenue du nombre de résidences principales par rapport à l’ensemble du parc.

La part des résidences secondaires et des logements occasionnels augmente depuis le début des années 2010 en France métropolitaine, passant de 9,5 % en 2011 à 9,9 % en 2023, ainsi que, plus fortement encore, depuis la fin des années 2000 dans les DOM, passant de 3,6 % en 2007 à 6,3 % en 2023. Le nombre de résidences secondaires et de logements occasionnels augmente en effet davantage que l’ensemble du parc sur ces périodes.

En France métropolitaine, la part des logements vacants est en hausse depuis 2007, passant de 6,4 % à 8,1 % en 2018, et se stabilise depuis. Dans les DOM hors Mayotte, la part des logements vacants augmente également depuis 2007, passant de 10,1 % à 12,3 % en 2023. La vacance peut provenir d’une inadéquation de l’offre avec la demande en matière de taille, localisation, prix, par exemple, ou correspondre à des logements en mauvais état. Il peut aussi s’agir de logements inoccupés, sans être pour autant immédiatement habitables. Ils peuvent être proposés à la vente ou à la location, en attente d’occupation ou de règlement de succession, ou encore sans affectation précise (logements à réhabiliter, par exemple). La vacance peut être aussi la conséquence du départ en maison de retraite de personnes âgées, sans que le logement soit mis en vente ou en location.

En 2023, l’habitat individuel représente 55,1 % des logements en France hors Mayotte, soit un demi-point de moins qu’en 1983. Deux tiers des logements ultramarins sont des logements individuels, une proportion nettement plus élevée qu’en France métropolitaine. Ce type d’habitat est majoritaire parmi les résidences principales comme parmi les résidences secondaires ou logements occasionnels. Il est néanmoins en net recul depuis 1983 dans les DOM (77,6 %, contre 66,1 % en 2023) et légèrement depuis 2007 en France métropolitaine (55,3 %, contre 54,8 % en 2023).

En 2023, 57,2 % des ménages sont propriétaires de leur résidence principale en France hors Mayotte (figure 3). Cette part a augmenté entre 1983 et 1990, passant de 51,2 % à 54,9 %, s’est ensuite stabilisée jusqu’en 1997, avant d’augmenter à nouveau de façon continue jusqu’en 2014 (57,8 %). Cependant, depuis 2014, elle diminue très légèrement.

La part des ménages locataires de leur résidence principale se maintient aux environs de 40 % depuis 1983. En 2023, les logements détenus par des bailleurs publics représentent 17,6 % du parc de résidences principales, ceux détenus par des bailleurs privés, 22,6 %. La part des bailleurs publics est stable depuis le début des années 2000, alors qu’elle avait nettement augmenté entre 1983 et 1997. Enfin, la proportion des ménages logés gratuitement a baissé de façon continue depuis 1983, pour atteindre 2,6 % en 2023 contre 8,2 % quarante ans plus tôt.

En 2023, les ménages locataires sont plus nombreux en proportion dans les DOM hors Mayotte (43,2 %) qu’en France métropolitaine (40,2 %), tout comme les ménages logés gratuitement (5,7 %, contre 2,5 % en France métropolitaine). À l’inverse, les ménages propriétaires sont moins nombreux (51,1 %, contre 57,3 % en France métropolitaine), notamment les propriétaires accédants (14,7 %, contre 20,4 % en France métropolitaine). En 1983, le constat était inverse, les ménages locataires étaient moins nombreux dans les DOM hors Mayotte qu’en France métropolitaine, et les ménages propriétaires plus nombreux.

En France métropolitaine, la part de logements dans les unités urbaines hors Paris est plus importante qu’en 1983.

Depuis le début des années 1980, la répartition du parc de logements en France métropolitaine selon la taille de l’unité urbaine a évolué sous l’effet de deux phénomènes. D’une part, la croissance du parc a évolué de façon hétérogène sur le territoire. D’autre part, sa répartition s’est également modifiée avec le phénomène d’extension urbaine, par l’apparition de nouvelles unités urbaines ou l’agrandissement d’unités urbaines déjà existantes.

En 2023, 32,2 % des résidences principales se situent dans une commune urbaine de moins de 100 000 habitants et 31,8 % dans une commune urbaine de plus de 100 000 habitants hors Paris (figure 4). Ces proportions ont légèrement augmenté depuis 1983 (29,7 % dans une commune de moins de 100 000 habitants et 29,3 % dans une commune de plus de 100 000 habitants) au détriment de l’unité urbaine de Paris et des communes hors unité urbaine.

En 2023, 77,0 % des résidences secondaires et des logements occasionnels sont situés dans une commune hors unité urbaine ou dans une unité urbaine de moins de 100 000 habitants. Cette proportion a globalement diminué par rapport à 1983, où elle atteignait 83,4 %. Par ailleurs, en 2023, seules 52,3 % des résidences principales se situent dans une commune hors unité urbaine ou dans une unité urbaine de moins de 100 000 habitants. La proportion des résidences secondaires et des logements occasionnels dans les communes hors unité urbaine a nettement baissé par rapport au début des années 1980, passant de 51,8 % en 1983 à 37,1 % en 2023, alors qu’elle s’est accrue dans les unités urbaines de moins de 100 000 habitants, de 31,6 % à 39,9 %. Ces deux tendances inverses s’expliquent par une évolution plus faible du nombre de résidences secondaires et de logements occasionnels dans les communes hors unité urbaine par rapport aux autres communes, et par l’intégration de communes hors unité urbaine dans l’espace urbain.

La majorité des logements vacants (58,7 %) se situent dans une commune hors unité urbaine ou dans une unité urbaine de moins de 100 000 habitants. L’évolution de la part de logements vacants est différenciée selon le type de commune. La proportion des logements vacants hors unité urbaine s’est réduite par rapport au début des années 1980, passant de 29,9 % en 1983 à 23,9 % en 2023, tout comme au sein de l’unité urbaine de Paris, passant de 16,3 % à 13,3 %. Au contraire, la part des logements vacants dans les unités urbaines de moins de 100 000 habitants a augmenté, passant de 28,9 % en 1983 à 34,8 % en 2023.

Enfin, l’habitat individuel est d’autant plus fréquent que la taille de l’unité urbaine à laquelle appartient la commune est petite, et ce pour toutes les catégories de logements (résidence principale ou autre).

La situation du logement en France en 2023 ( INSEE)

La situation du logement en France en 2023 ( INSEE)

La croissance nombre de logements se tasse depuis 2007 . Au 1er janvier 2023, la France compte 37,8 millions de logements hors Mayotte , soit 13,4 millions de logements supplémentaires depuis 1983 et 3,4 millions depuis 2013. Depuis le début des années 1980, le parc de logements en France hors Mayotte s’est accru de 1,1 % par an en moyenne. Le taux de croissance du parc a peu évolué sur l’ensemble de la période : il est toutefois un peu moins élevé depuis 2007, et particulièrement sur les cinq dernières années (+0,9 % par an en moyenne, figure 2). Ce ralentissement est notamment porté par le parc en France métropolitaine. Dans le territoire composé des départements et régions d’outre-mer (DOM) hors Mayotte, le parc de logements augmente plus rapidement qu’en France métropolitaine (+2,4 % par an en moyenne depuis 1983). Cependant, l’augmentation du nombre de logements s’atténue depuis 2007, comme en France métropolitaine.

En 2023, en France hors Mayotte, comme en France métropolitaine, sur 100 logements, 82 sont des résidences principales, 10 sont des résidences secondaires ou logements occasionnels, et 8 sont vacants. Cette répartition diffère dans les DOM avec en particulier davantage de logements vacants (81 résidences principales, 6 résidences secondaires ou logements occasionnels et 13 logements vacants).

En France métropolitaine, la part des résidences principales a diminué entre 1983 et 1990, passant de 82,5 % à 82,1 %, puis a augmenté jusqu’en 2006, passant de 82,1 % à 83,9 %, avant de diminuer de nouveau depuis. Elle baisse également dans les DOM hors Mayotte depuis 2007, passant de 86,3 % à 81,3 %. Ces évolutions s’expliquent par une croissance un peu moins soutenue du nombre de résidences principales par rapport à l’ensemble du parc.

La part des résidences secondaires et des logements occasionnels augmente depuis le début des années 2010 en France métropolitaine, passant de 9,5 % en 2011 à 9,9 % en 2023, ainsi que, plus fortement encore, depuis la fin des années 2000 dans les DOM, passant de 3,6 % en 2007 à 6,3 % en 2023. Le nombre de résidences secondaires et de logements occasionnels augmente en effet davantage que l’ensemble du parc sur ces périodes.

En France métropolitaine, la part des logements vacants est en hausse depuis 2007, passant de 6,4 % à 8,1 % en 2018, et se stabilise depuis. Dans les DOM hors Mayotte, la part des logements vacants augmente également depuis 2007, passant de 10,1 % à 12,3 % en 2023. La vacance peut provenir d’une inadéquation de l’offre avec la demande en matière de taille, localisation, prix, par exemple, ou correspondre à des logements en mauvais état. Il peut aussi s’agir de logements inoccupés, sans être pour autant immédiatement habitables. Ils peuvent être proposés à la vente ou à la location, en attente d’occupation ou de règlement de succession, ou encore sans affectation précise (logements à réhabiliter, par exemple). La vacance peut être aussi la conséquence du départ en maison de retraite de personnes âgées, sans que le logement soit mis en vente ou en location.

En 2023, l’habitat individuel représente 55,1 % des logements en France hors Mayotte, soit un demi-point de moins qu’en 1983. Deux tiers des logements ultramarins sont des logements individuels, une proportion nettement plus élevée qu’en France métropolitaine. Ce type d’habitat est majoritaire parmi les résidences principales comme parmi les résidences secondaires ou logements occasionnels. Il est néanmoins en net recul depuis 1983 dans les DOM (77,6 %, contre 66,1 % en 2023) et légèrement depuis 2007 en France métropolitaine (55,3 %, contre 54,8 % en 2023).

En 2023, 57,2 % des ménages sont propriétaires de leur résidence principale en France hors Mayotte (figure 3). Cette part a augmenté entre 1983 et 1990, passant de 51,2 % à 54,9 %, s’est ensuite stabilisée jusqu’en 1997, avant d’augmenter à nouveau de façon continue jusqu’en 2014 (57,8 %). Cependant, depuis 2014, elle diminue très légèrement.

La part des ménages locataires de leur résidence principale se maintient aux environs de 40 % depuis 1983. En 2023, les logements détenus par des bailleurs publics représentent 17,6 % du parc de résidences principales, ceux détenus par des bailleurs privés, 22,6 %. La part des bailleurs publics est stable depuis le début des années 2000, alors qu’elle avait nettement augmenté entre 1983 et 1997. Enfin, la proportion des ménages logés gratuitement a baissé de façon continue depuis 1983, pour atteindre 2,6 % en 2023 contre 8,2 % quarante ans plus tôt.

En 2023, les ménages locataires sont plus nombreux en proportion dans les DOM hors Mayotte (43,2 %) qu’en France métropolitaine (40,2 %), tout comme les ménages logés gratuitement (5,7 %, contre 2,5 % en France métropolitaine). À l’inverse, les ménages propriétaires sont moins nombreux (51,1 %, contre 57,3 % en France métropolitaine), notamment les propriétaires accédants (14,7 %, contre 20,4 % en France métropolitaine). En 1983, le constat était inverse, les ménages locataires étaient moins nombreux dans les DOM hors Mayotte qu’en France métropolitaine, et les ménages propriétaires plus nombreux.

En France métropolitaine, la part de logements dans les unités urbaines hors Paris est plus importante qu’en 1983.

Depuis le début des années 1980, la répartition du parc de logements en France métropolitaine selon la taille de l’unité urbaine a évolué sous l’effet de deux phénomènes. D’une part, la croissance du parc a évolué de façon hétérogène sur le territoire. D’autre part, sa répartition s’est également modifiée avec le phénomène d’extension urbaine, par l’apparition de nouvelles unités urbaines ou l’agrandissement d’unités urbaines déjà existantes.

En 2023, 32,2 % des résidences principales se situent dans une commune urbaine de moins de 100 000 habitants et 31,8 % dans une commune urbaine de plus de 100 000 habitants hors Paris (figure 4). Ces proportions ont légèrement augmenté depuis 1983 (29,7 % dans une commune de moins de 100 000 habitants et 29,3 % dans une commune de plus de 100 000 habitants) au détriment de l’unité urbaine de Paris et des communes hors unité urbaine.

En 2023, 77,0 % des résidences secondaires et des logements occasionnels sont situés dans une commune hors unité urbaine ou dans une unité urbaine de moins de 100 000 habitants. Cette proportion a globalement diminué par rapport à 1983, où elle atteignait 83,4 %. Par ailleurs, en 2023, seules 52,3 % des résidences principales se situent dans une commune hors unité urbaine ou dans une unité urbaine de moins de 100 000 habitants. La proportion des résidences secondaires et des logements occasionnels dans les communes hors unité urbaine a nettement baissé par rapport au début des années 1980, passant de 51,8 % en 1983 à 37,1 % en 2023, alors qu’elle s’est accrue dans les unités urbaines de moins de 100 000 habitants, de 31,6 % à 39,9 %. Ces deux tendances inverses s’expliquent par une évolution plus faible du nombre de résidences secondaires et de logements occasionnels dans les communes hors unité urbaine par rapport aux autres communes, et par l’intégration de communes hors unité urbaine dans l’espace urbain.

La majorité des logements vacants (58,7 %) se situent dans une commune hors unité urbaine ou dans une unité urbaine de moins de 100 000 habitants. L’évolution de la part de logements vacants est différenciée selon le type de commune. La proportion des logements vacants hors unité urbaine s’est réduite par rapport au début des années 1980, passant de 29,9 % en 1983 à 23,9 % en 2023, tout comme au sein de l’unité urbaine de Paris, passant de 16,3 % à 13,3 %. Au contraire, la part des logements vacants dans les unités urbaines de moins de 100 000 habitants a augmenté, passant de 28,9 % en 1983 à 34,8 % en 2023.

Enfin, l’habitat individuel est d’autant plus fréquent que la taille de l’unité urbaine à laquelle appartient la commune est petite, et ce pour toutes les catégories de logements (résidence principale ou autre).

Economie: La France est dans une situation délicate

Economie: La France est dans une situation délicate, Pierre Boyer (économiste à Polytechnique)

Pierre Boyer est professeur d’économie à l’école Polytechnique et directeur adjoint de l’institut des politiques publiques évoque dans une interview à la Tribune la fragilité de la situation économique en France et regrette le caractère court-termistes des mesures prises par le gouvernement.

Au moment de la présentation du budget 2024 fin septembre, le gouvernement a répété son mantra d’éviter toute hausse de la fiscalité. Pourtant, l’Etat s’apprête à augmenter les taxes sur le gazole non routier des agriculteurs, des entreprises du BTP. Les taxes sur le gaz devraient également augmenter l’année prochaine. Existe-t-il un risque d’embrasement social ?

PIERRE BOYER- La France est dans une situation inflammable. Les décideurs publics ont en tête ce risque d’embrasement. Ils prennent des mesures court-termistes pour permettre de passer ces moments difficiles. L’indexation du barème de l’impôt sur le revenu va clairement dans ce sens. Beaucoup de contribuables des classes moyennes peuvent potentiellement basculer dans l’impôt sur le revenu sans cette indexation. Ce qui pourrait générer du mécontentement. La dernière enquête du Conseil des prélèvements obligatoires montre que trois Français sur quatre pensent que le niveau général des impôts est trop élevé en France. Avec l’inflation, l’Etat doit prendre des mesures pour limiter ce choc sur les plus modestes.

Sur le budget, il y a un enjeu clair sur la qualité de la dépense. La lutte contre le gaspillage de l’argent public peut avoir un effet vertueux sur les marges de manœuvre budgétaires et dans le même temps assurer aux Français que chaque euro collecté est utilisé à bon escient. Cela permet de mieux expliquer le niveau élevé des prélèvements obligatoires qui correspond à des besoins dans la santé, l’éducation, la défense, la transition écologique et à la fin il est possible que cela favorise le consentement à l’impôt des citoyens.

Le thème du ras-le-bol fiscal est régulièrement évoqué dans les débats. Dans le cadre vos missions au Conseil des prélèvements obligatoires, vous travaillez sur le baromètre de la perception des impôts. Beaucoup de Français expriment parfois leur mécontentement à l’égard des prélèvements. Pourtant, les citoyens dans leur immense majorité acceptent de payer leurs impôts. Comment expliquez-vous ce paradoxe ?

L’observation des révoltes fiscales récentes et débats houleux autour des questions fiscales suggèrent que les Français sont fâchés avec leurs impôts. Ce n’est cependant pas aussi simple. Il y a une acceptation de payer des impôts dans une société démocratique. C’est ce que l’on appelle le civisme fiscal et les Français pensent très majoritairement que payer ses impôts est un acte citoyen.

Les gens sont donc d’accord avec le principe de l’impôt mais ne sont pas forcément satisfaits du système fiscal actuel. Un citoyen peut par exemple penser que le système fiscal est profondément injuste car il ne redistribue pas assez des plus aisés vers les plus modestes. Et inversement, certains contribuables vont penser qu’il est trop redistributif. Aujourd’hui les Français payent donc leurs impôts même s’ils sont mécontents du système actuel.

La résistance à l’impôt s’explique-t-elle par une méfiance à l’égard des institutions ?

Dans la littérature académique, les déterminants du consentement à l’impôt reposent sur la perception de justice du système, la confiance dans les institutions qui dépensent l’argent public et le bon usage de la dépense publique. La connaissance du système et les caractères socio-démographiques (âge, revenu, géographie) sont également des déterminants. Si les gens ont plus de confiance dans les institutions qui dépensent l’argent public, le consentement sera plus élevé.

Comment faire pour améliorer le consentement à l’impôt ?

Il est difficile d’apporter à ce stade une réponse précise. D’après nos premiers résultats, il semble que l’Etat peut améliorer le consentement à l’impôt en expliquant les contrôles rigoureux qui sont appliqués sur les dépenses d’argent public. C’est une question importante pour les finances publiques et les décideurs. En cas de crise budgétaire, le ministre des Finances peut être amené à devoir demander à ses équipes quelles sont les options possibles pour que des hausses nécessaires soient acceptées. Pour l’instant, on n’a pas de réponse claire à ces questions.

Plusieurs commentateurs ont expliqué que la révolte des gilets jaunes était partie d’une hausse de la taxe sur les carburants. A l’époque, beaucoup ont été surpris par l’ampleur de la contestation. Avec le recul, comment expliquez-vous un tel mécontentement alors que les prix des carburants ces deux dernières années ont sans doute plus augmenté qu’à l’hiver 2018 ?

La hausse des prix des carburants a joué un rôle dans la mobilisation des gilets jaunes. Mais la baisse de la limitation de vitesse sur les routes secondaires décidée a pu également contribuer à ce mouvement. Un de mes articles avec des collègues de l’École polytechnique a montré que les questions de mobilité étaient très importantes pour comprendre ce mouvement. Ce qui est moins évoqué est que les prix à la pompe changent au cours d’une même journée. Il est donc difficile de déterminer précisément le prix payé par un individu lorsqu’il est passé à la pompe et faire le lien avec son mécontentement.

Avec la guerre en Ukraine et le retour de l’inflation, le sentiment d’injustice fiscale chez les Français est particulièrement sensible. Ce sentiment d’injustice est-il justifié selon vous ? Pour quelles raisons ?

On connaît les déterminants de l’opinion des gens sur ce qui est juste ou injuste en matière d’impôt. Le contexte peut également jouer un rôle. Les résultats à venir de la nouvelle vague du baromètre réalisé par le Conseil des prélèvements obligatoires pourront nous éclairer sur l’évolution du sentiment d’injustice.

Politique-Sondage situation du pays : Près de 80 % pessimistes

Politique-Sondage situation du pays : Près de 80 % pessimistes

D’après un sondage La Tribune et CCI France Près de 80 % des Français sont pessimistes sur la situation économique et sociale du pays

Pour Bernard Sananes le patron d’Elabe , 78%, soit 8 sur dix, affirment que la France ne va pas bien, dont 25% pas bien du tout; cette vision sombre sur la France d’aujourd’hui est nourrie par le sentiment très largement partagé d’un pays en déclin (61% des Français) . Seuls 8% dont 16% des cadres estiment que le pays est en progrès ce qui conforte l’idée d’un pays à deux vitesses. Encore plus symptomatique, plus on monte à droite de l’échiquier, plus on est nombreux à penser que la France est en déclin : c’est le cas de 82% des électeurs de Valérie Pécresse, et de 80% de ceux de Marine Le Pen (92% de ceux d’Eric Zemmour). Ils ne sont que 34% à le penser chez les sympathisants de Macron, contre 67% chez Mélenchon.

Sur le plan politique, 53% des électeurs de Macron jugent que la France ne va pas bien, contre plus de 75% dans les autres électorats, souligne Bernard Sananes.
En clair, les Français sont des sceptiques, ils doutent, mais ils comprennent la stratégie d’action du président de la République : 54% pensent que la situation va s’améliorer pour la réindustrialisation, la formation aux métiers de demain (67%), renforcer l’attractivité de la France (57%) et l’adapter aux défis de l’environnement (55%). En plein débat sur l’industrie verte, dont le projet de loi de Bruno Le Maire et de Roland Lescure est en cours d’adoption, et sur la planification écologique, les Français voient bien le chemin qu’on leur propose, mais ils doutent encore de la capacité à atteindre les objectifs fixés.

A 76%, les Français jugent que les entreprises ne seront pas à la hauteur des attentes sur la hausse des salaires, face à une inflation de près de 10% en deux ans… Même scepticisme à propos du versement de primes (62%) ou de l’amélioration des conditions de travail (62%). Enfin, après l’adoption de la réforme des retraites, qui commencera à s’appliquer au 1er septembre, 73% des Français ne croient pas en la réelle volonté des entreprises d’améliorer le taux d’emploi des seniors.

Pour trois Français sur quatre, ces entreprises doivent contribuer davantage au financement de la transition écologique, devant l’Etat (60%), les entreprises en général (37%), les particuliers les plus aisés (24%) et les particuliers en général (17%).

La justice sociale est considérée comme la clef de la réussite de la transition écologique. 65% des Français sont prêts à faire des changements importants dans leur mode de vie, à condition qu’ils soient partagés de façon juste entre tous les membres de la société. Et, à 42%, qu’on leur demande leur avis, car ils aimeraient avoir leur mot à dire sur cette transition qui nous concerne tous, plutôt que l’on impose une planification d’en haut.

Sondage situation de la France: Près de 80 % pessimistes

Sondage situation de la France: Près de 80 % pessimistes

D’après un sondage La Tribune et CCI France Près de 80 % des Français sont pessimistes sur la situation économique et sociale du pays

Pour Bernard Sananes le patron d’Elabe , 78%, 8 sur dix, affirment que la France ne va pas bien, dont 25% pas bien du tout; cette vision sombre sur la France d’aujourd’hui est nourrie par le sentiment très largement partagé d’un pays en déclin (61% des Français) . Seuls 8% dont 16% des cadres estiment que le pays est en progrès ce qui conforte l’idée d’un pays à deux vitesses. Encore plus symptomatique, plus on monte à droite de l’échiquier, plus on est nombreux à penser que la France est en déclin : c’est le cas de 82% des électeurs de Valérie Pécresse, et de 80% de ceux de Marine Le Pen (92% de ceux d’Eric Zemmour). Ils ne sont que 34% à le penser chez les sympathisants de Macron, contre 67% chez Mélenchon.

Sur le plan politique, 53% des électeurs de Macron jugent que la France ne va pas bien, contre plus de 75% dans les autres électorats, souligne Bernard Sananes.
En clair, les Français sont des sceptiques, ils doutent, mais ils comprennent la stratégie d’action du président de la République : 54% pensent que la situation va s’améliorer pour la réindustrialisation, la formation aux métiers de demain (67%), renforcer l’attractivité de la France (57%) et l’adapter aux défis de l’environnement (55%). En plein débat sur l’industrie verte, dont le projet de loi de Bruno Le Maire et de Roland Lescure est en cours d’adoption, et sur la planification écologique, les Français voient bien le chemin qu’on leur propose, mais ils doutent encore de la capacité à atteindre les objectifs fixés.

A 76%, les Français jugent que les entreprises ne seront pas à la hauteur des attentes sur la hausse des salaires, face à une inflation de près de 10% en deux ans… Même scepticisme à propos du versement de primes (62%) ou de l’amélioration des conditions de travail (62%). Enfin, après l’adoption de la réforme des retraites, qui commencera à s’appliquer au 1er septembre, 73% des Français ne croient pas en la réelle volonté des entreprises d’améliorer le taux d’emploi des seniors.

Pour trois Français sur quatre, ces entreprises doivent contribuer davantage au financement de la transition écologique, devant l’Etat (60%), les entreprises en général (37%), les particuliers les plus aisés (24%) et les particuliers en général (17%).

La justice sociale est considérée comme la clef de la réussite de la transition écologique. 65% des Français sont prêts à faire des changements importants dans leur mode de vie, à condition qu’ils soient partagés de façon juste entre tous les membres de la société. Et, à 42%, qu’on leur demande leur avis, car ils aimeraient avoir leur mot à dire sur cette transition qui nous concerne tous, plutôt que l’on impose une planification d’en haut.

La lucidité d ‘ Alain Touraine sur mai 68 et la situation politique

La lucidité d ‘ Alain Touraine sur mai 68 et la gauche

par
Michel Wieviorka
Sociologue, membre Centre d’analyse et d’intervention sociologiques (CADIS, EHSS-CNRS), Auteurs historiques The Conversation France

Alain Touraine est décédé dans la nuit de jeudi 8 à vendredi 9 juin 2023. En 2018, il s’entretenait avec Michel Wieviorka pour The Conversation France en amont de la célébration des 50 ans de Mai 68 à la Fondation de la Maison des Sciences de l’Homme.

Michel Wieviorka : cinquante ans après Mai 68 et avec le recul du temps, maintenez-vous vos analyses de l’époque, telles qu’elles apparaissent notamment dans votre livre Le communisme utopique ? Et que reste-t-il de Mai 68 aujourd’hui

Alain Touraine : Cinquante ans après, on a tout le dossier en main et on ne peut pas penser qu’il va se passer des choses qui nous amèneraient à réviser nos opinions.

À l’époque, après les barricades du Quartier Latin, rue Gay-Lussac par exemple, l’impact de la jeunesse est resté considérable. Et le jugement porté par les notables, y compris par les intellectuels, est demeuré dominé par les mêmes incompréhensions.

Cinquante ans après, je peux vous dire que j’ai le sentiment d’être considéré par certains comme un type dangereux et pas sérieux à cause de mes analyses de l’époque sur le mouvement étudiant.

J’ajoute, ce qui d’ailleurs est moins inquiétant, que l’impact politique de Mai 68 est resté nul. Son influence intellectuelle a été négative ; en revanche, en matière sociale et culturelle elle a été et demeure extrêmement importante.

Il me semble que cinquante-quatre ans après, j’aurais probablement le même jugement sur Berkeley, qui fut en fait le point de départ, en 1964, de ce dont nous parlons. J’ai écrit un livre sur les mouvements étudiants dans les universités américaines, et je note que leur impact a été encore beaucoup plus fort par la suite à cause du festival de Woodstock en 1969, et de la contre-culture des années 1960.

Il y a eu aussi un 68 américain important, en particulier à l’université de Cornell et surtout à celle de Columbia, où notre ami Immanuel Wallerstein a joué un rôle considérable, ce qui l’a même obligé à s’exiler à Toronto, au Canada.

Ayant été professeur à Berkeley après cette période, j’ai constaté qu’au sein du groupe des sociologues, la moitié des professeurs étaient partis vers le département de sciences politiques. Mais aussi que l’effet proprement politique a été nul, comme en France. Le Parti démocrate américain n’a pas été plus affecté par tout ce qui se passait que le Parti socialiste français

Je ne me prononce pas sur le côté allemand car j’ai peu suivi l’opinion de ce pays. Mais je note qu’en Allemagne, le souvenir de ce mouvement a rapidement été écrasé par l’image de la bande à Baader et du terrorisme – un phénomène qui a néanmoins eu un équivalent américain avec les weathermen et aussi en France, et plus encore en Italie.

Toujours est-il que ces mouvements étudiants ont formé un phénomène qui mérite d’être jugé par son écho mondial, qui fut énorme. Et pas seulement en Allemagne, en Italie, en France, et même au Mexique, que je laisserai pourtant de côté ici, car ce qui s’y est passé est pour l’essentiel très différent.

Plus tard, j’ai écrit Un nouveau paradigme, où j’explique que les mouvements dits sociaux se sont déplacés du social vers le culturel. C’est un phénomène majeur qui a été largement confirmé plus récemment. Je pense au Printemps arabe, ou encore aux étudiants chiliens de 2011. C’était déjà vrai en 1968, en France, et en 1964 à Berkeley.

Si l’on veut introduire une perspective historique, il faut dire de l’histoire du monde occidental qu’elle a connu le siècle du politique, qui fut celui des révolutions : 1688-1789 ; puis le siècle du mouvement proprement social, le mouvement ouvrier, au XIXe siècle ; puis le siècle du culturel, qui d’une certaine manière commença un peu avant la Première Guerre mondiale, avec Dada et le surréalisme, se poursuivit avec l’aspect intellectuel du mouvement soviétique, puis prend son réel essor avec les mouvements étudiants.

Ces mouvements étudiants ont véritablement marqué l’entrée du monde dans une ère dominée par des enjeux qu’on peut appeler culturels.


M. W : Vous avez dit que l’impact de 68 avait été positif dans l’opinion, vous citez le cœur de Paris. Mais il y a aussi des gens qui ont vécu Mai 68 de loin, comme quelque chose de terrible.

A. T. : C’est vrai, mais à cela, je réponds tout de suite en disant que l’interprétation insurrectionnelle ou révolutionnaire de Mai 68 ne tient pas debout.

Pour des raisons qui ne sont pas forcément positives, car c’est un mouvement qui n’a jamais eu aucune unité. S’il y a un contresens majeur sur 68, commis souvent par les soixante-huitards eux-mêmes, c’est cette idée de l’unité de 68. Pour quiconque a un minimum d’information, le plus important fut l’incompréhension et l’hostilité fondamentale entre la CGT et le mouvement étudiant.

Une image est restée gravée dans mon esprit. Le dimanche de la grande manifestation « millionnaire » – un million de participants – le 13 mai, qui a traversé Paris, en remontant vers le Luxembourg, d’un côté la CGT disait : « Les autocars sont par là » et de l’autre côté Cohn-Bendit et d’autres disaient : « sit-in au Luxembourg, par-là » en montrant la direction opposée. C’était la séparation, l’hostilité, les étudiants communistes ne bougeant pas, avec aussi des pénétrations mutuelles des étudiants et des gauchistes.

Pour parler en termes plus concrets encore de ce « mouvement de mai », il faut voir ce qu’il y avait dans ce qu’on appelait l’extrême gauche : certes, les communistes, mais aussi les groupuscules gauchistes, et Nanterre. Ces trois courants étaient hostiles les uns aux autres.

Dans une sorte d’éclatement de l’univers trotskiste de cette époque-là, un certain nombre d’intellectuels de haut niveau ont parlé de façon prudente, modérée, je pense, à ceux qui ont écrit La brèche : Morin, Castoriadis et Lefort (1968), dont le livre fut assez différent du mien.

Du côté communiste, c’était de l’hostilité franche.

Tout cela n’a eu aucune unité. De plus, les trois nuits des barricades ont eu des personnalités complètement différentes, elles n’ont pas été structurées, organisées de façon unifiée, pas même celle qui a été la plus forte, c’est-à-dire la deuxième, pendant laquelle il y a même eu un moment d’inquiétude quand les manifestants se sont déplacés rive droite et près de la Bourse. Mais il n’y a jamais eu un ensemble d’acteurs ou un organisme central jouant le rôle d’unification.

Un monde de représentations, d’images et d’imaginaires
M. W. : Il n’y a pas eu d’impact politique, à vous suivre, tout simplement parce que ce n’était pas un mouvement politique ?

A. T. : En 68, il n’y a pas eu de processus politique, on était dans un monde de représentations, d’images, d’imaginaires. D’où l’extrême importance des expressions graphiques, notamment à Nanterre, dans le grand couloir de la faculté. Soixante-huit n’a jamais été un mouvement politique, en tant que mouvement. À la fin, certains ont tenté d’organiser une action politique dans le stade de Charléty. Pierre Mendès-France en fut la personnalité principale ; mais avec une certaine maladresse et cette tentative n’aboutit à rien. On passe en quarante-huit heures de Charléty à la manifestation gaulliste des Champs-Élysées.

Le mouvement n’acquit pas l’ombre d’une représentation politique. Comme à Berlin, comme aux États-Unis.

Toute idée d’une forte extrême gauche, d’un danger révolutionnaire, doit être écartée. Ce qui le prouve, c’est qu’à Paris, il n’y a pas eu de morts. S’il y eut à Lyon un commissaire de police tué, cette ville ne fut pas le centre du mouvement.

Un personnage mérite d’être remarqué dans cette période : le préfet de police de Paris, Maurice Grimaud, qui s’est révélé être un homme extraordinaire. Son intelligence, sa compréhension de la situation ont permis qu’il ne se produise rien de dramatique.

Et la période qui suivra, qu’on a appelée les « années de plomb » en Italie, en Allemagne, et aussi en France, celle du terrorisme d’extrême gauche, correspond à la décomposition du mouvement.

Autrement dit, Mai 68 ne fut pas un mouvement politique ; il fait partie des mouvements culturels les plus importants, ceux qui nous montrent que l’imaginaire, l’art, les représentations sont aussi importants que les actes proprement politiques.

L’unité était dans l’imaginaire et dans la culture, pas dans un projet politique […]

M. W. : Vous écartez l’idée d’un impact politique, vous insistez sur la subjectivité des acteurs : cela a-t-il laissé une trace ?

A.T. : Ceux qui disent : « Mais cela n’a rien donné » commettent un contresens majeur dont je pense qu’il est devenu indéfendable. Parmi les thèmes qui sont entrés de manière différente dans les pays qui ont été marqués par 68, il y en a deux qui se sont durablement imposés : premièrement, les problèmes de la personnalité, de la sexualité et, deuxièmement, les problèmes ex-coloniaux, postcoloniaux, mondiaux. L’impact principal du mouvement ne fut pas un renouveau du mouvement ouvrier, car on peut dire que ce mouvement était affaibli depuis 1947, depuis la rupture entre les socialistes et les communistes […]

La disparition du politique
M. W. : Diriez-vous que les années qui suivent 68 sont des années de congélation, de disparition ?

A.T. : Je vais le dire plus brutalement.

Je pense que les années qui suivent, pas immédiatement car on reste dans les Trente Glorieuses, dans la reconstruction de l’Europe entière, mais un peu après, peuvent être tenues en France pour un double échec de l’entrée dans l’avenir. Échec sur la droite et échec sur la gauche. Giscard a fait des efforts plus importants qu’on ne le reconnaît aujourd’hui. Cela a échoué pour des raisons assez fortement liées à son tempérament, à son allure, il y a eu un rejet de la personnalité de Giscard. C’était le faux aristocrate qui n’arrive pas à devenir populaire.

Dans le cas de Mitterrand, c’est une tentative de reconstitution du Front populaire alors que dès 1968 on voit que cela n’est plus possible et que l’Europe est coupée en deux depuis 1947. En 1981, il y a un contresens. Ce contresens réussit à François Mitterrand, mais sa seconde mandature, après le départ de Michel Rocard, se termine dans l’affairisme, ce qui est le pire qu’on puisse imaginer après 68 […]

M. W. : Si on prend l’époque actuelle, on peut avoir le sentiment, à vous suivre, que le politique et le social disparaissent de notre horizon et que le culturel le remplit.

A. T. : En termes beaucoup plus violents, je dirai que nous venons de vivre deux années, 2016 et 2017, où le politique a disparu. Il n’y a plus de politique. La désindustrialisation a mis en danger la démocratie aux États-Unis et en Angleterre, et le Front national a représenté une forte menace en France. Il n’y a eu ni débat ni idées en France. Il n’y a plus de politique nulle part, ni en Espagne, ni en Italie, ni en Allemagne, ni en Amérique du Sud. Il n’y a plus de politico-social. Et, en France, Emmanuel Macron a fait triompher une gestion avant tout politique et institutionnelle, non sociale.

C’est le culturel, l’imaginaire, qui remplit notre existence. Mais aussi l’écologie, qui est spectaculairement non politique et non sociale. Dont la force vient des travaux scientifiques, et dont la faiblesse vient malheureusement des partis écologistes.

*L’intégralité de cet entretien est à retrouver dans le nouveau numéro de la revue Socio, paru le 13 mars 2018. Son lancement officiel a eu lieu le 21 mars à la bibliothèque-laboratoire de la FMSH, à Paris, en présence d’Alain Geismar, Edgar Morin, Alain Touraine, Omar Guendel, de Daniel Cohn-Bendit et Michel Wieviorka.

GUERRE EN UKRAINE: Retournement de situation à BAKHMOUT

GUERRE EN UKRAINE: Retournement de situation à BAKHMOUT

Jusque-là les forces de Wagner et de l’armée russe entouraient les dernières forces ukrainiennes à Bakhmout, centre des combats depuis des mois dans l’est de l’Ukraine. Aujourd’hui ce sont les forces ukrainiennes qui prennent en étau les forces militaires russes. Et le chef de Wagner lui-même avoue presque la défaite de la Russie. En tout cas il déclare « Il est improbable que Bakhmout soit complètement prise demain ou après-demain ».

L’Ukraine avait affirmé mardi avoir repris 20 km2 dans la périphérie de Bakhmout, tout en reconnaissant que les forces russes continuaient à progresser dans la ville-même, détruite par des mois de combats.

La bataille pour cette ville du Donbass est la plus sanglante et la plus longue depuis le début de l’invasion russe le 24 février 2022.

Les observateurs doutent de la portée stratégique de la conquête de Bakhmout pour la Russie, mais elle permettrait à Moscou d’afficher une victoire après plusieurs revers humiliants.

Sur place, le groupe Wagner est épaulé par l’armée régulière russe, bien qu’Evguéni Prigojine accuse régulièrement la hiérarchie militaire de ne pas donner suffisamment de munitions à ses hommes pour pouvoir conquérir la ville. En fait, il pourrait bien s’agir d’une excuse pour n’avoir pas réussi à conquérir la ville comme promis

Crise de l’eau- La situation hydrogéologique de la France ( BRGM)

Crise de l’eau- La situation hydrogéologique de la France ( BRGM)

Après plusieurs semaines sans pluie efficace, les précipitations de mars ont engendré des épisodes de recharge sur les secteurs les plus arrosés, notamment à l’ouest du territoire. Cependant ces pluies ont eu peu d’impact sur l’état des nappes. La situation demeure peu satisfaisante sur une grande partie du pays : 75% des niveaux des nappes restent sous les normales mensuelles (58% en mars 2022) avec de nombreux secteurs affichant des niveaux bas à très bas.

A partir d’avril, les épisodes de recharge devraient rester ponctuels et peu intenses, sauf événements pluviométriques exceptionnels. Pour les prochains mois, la recharge 2022-2023 déficitaire risque d’impacter l’ensemble des nappes. De nombreux secteurs présentent un risque avéré de sécheresse durant la période estivale. L’incertitude demeure cependant élevée sur certaines nappes, des pluies abondantes durant le printemps pourraient permettre de soutenir les niveaux voire de retrouver des niveaux satisfaisants.

La période de recharge 2022-2023 a été marquée par une succession d’épisodes de recharge et de périodes sèches. Les tendances se sont lentement inversées au cours de l’automne 2022. Ce constat s’explique par une faible infiltration des pluies en profondeur, du fait de sols très secs et d’une végétation active tardivement. En décembre 2022 et janvier 2023, la recharge était active avec des niveaux globalement en hausse. La fin de l’hiver 2022-2023 a été marqué par un fort déficit de pluies efficaces et février 2023 a été caractérisé par des niveaux en baisse.

En mars, le cumul de précipitations a été excédentaire sur une grande partie du territoire. Cependant l’impact sur les nappes est hétérogène : 41% des points d’observation sont en hausse, 32% sont stables mais 27% restent en baisse. Les pluies ont d’abord permis d’humidifier les sols secs puis ont permis à la végétation de sortir de sa dormance avant de réussir à s’infiltrer en profondeur.

Sur les nappes réactives, les précipitations ont eu un impact sur les secteurs les plus arrosés. Les niveaux sont ainsi en hausse sur les nappes du socle du sud du Massif armoricain et du nord et de l’ouest du Massif central, sur les nappes des calcaires jurassiques et crétacés du Berry, de Vendée, du Périgord et des Causses du Quercy, sur la nappe du Plio-Quaternaire aquitain et sur les nappes alluviales de la Garonne, de la Dordogne et de leurs principaux affluents. Ailleurs, les pluies infiltrées en profondeur ont été insuffisantes pour compenser la vidange vers les exutoires naturels et les niveaux sont stables ou restent en baisse.

Concernant, pour les nappes inertielles du Bassin parisien et de l’Artois, la période de recharge a débuté en décembre-janvier et semblait se terminer courant février. Les pluies de mars ont permis à la recharge de se poursuivre sur la nappe de la craie du bassin Artois-Picardie, de la Champagne et de Touraine. Les niveaux se sont également stabilisés sur les nappes inertielles du centre du Bassin parisien. Cependant, la recharge enregistrée depuis l’automne 2022 reste très faible voire même inexistante sur certains piézomètres du centre et du sud du Bassin parisien.

Concernant les nappes inertielles du couloir Rhône-Saône, la recharge s’est mise en place en novembre 2022. Elle a été très peu intense et semblerait s’être arrêtée précocement, entre février et mars. Ainsi, les niveaux de mars sont stables ou en baisse.

Les déficits pluviométriques enregistrés sur l’année hydrologique 2021-2022 et la forte sollicitation des eaux souterraines durant le printemps et l’été 2022 ont engendré un étiage sévère sur une majorité des nappes. La situation durant l’automne et l’hiver 2022-2023 n’a que peu évolué, la recharge ayant été peu active. Seul le mois de janvier a enregistré une nette amélioration de l’état des nappes, avant une forte dégradation courant février. Les pluies infiltrées en profondeur durant le mois de mars n’ont pas été suffisantes pour engendrer une amélioration franche.

Les épisodes de recharge de l’automne et de l’hiver 2022-2023 restent très insuffisants pour compenser les déficits accumulés cette dernière année hydrologique. En conséquence, l’ensemble des nappes affichent des niveaux sous les normales et 75% des points d’observation sont modérément bas à très bas. La situation en fin d’hiver est plus déficitaire que l’année dernière (58% des niveaux sous les normales en mars 2022).

Le risque « très fort » de sécheresse traduit une situation actuelle préoccupante, avec des niveaux modérément bas à très bas en mars, et présage d’un printemps et d’un été probablement tendus. En absence de pluies très excédentaires durant le printemps et l’été, des restrictions d’eau souterraine seront vraisemblablement prises en 2023.

Les secteurs à risque « fort » abritent des nappes dont les niveaux sont proches à sous les normales mensuelles en mars. Les niveaux de cet été dépendront essentiellement des pluies de ces prochaines semaines. Une pluviométrie abondante pourrait garantir des niveaux suffisamment hauts pour éviter des restrictions d’eau.

Le risque « faible » concerne les nappes enregistrant actuellement des niveaux relativement satisfaisants. L’incertitude sur l’absence de sécheresse reste toutefois élevée. Dans le cas d’un printemps et d’un été 2023 à l’image de 2022, avec une absence de pluies, des températures élevées et une forte demande en eau, ces nappes pourraient connaître une baisse importante de leur niveau.

Aucune nappe n’affiche des niveaux supérieurs aux normales en mars, permettant de garantir des niveaux satisfaisants jusqu’à l’automne. .

Société–Situation des tirailleurs sénégalais : une honte pour la république

Société–Situation des tirailleurs sénégalais : une honte pour la république


Les anciens tirailleurs Sénégalais privés de leur retraite militaire constitue une véritable honte pour la république. Les tirailleurs sénégalais qui recrutaient dans toute l’Afrique ont en effet servi le plus souvent de chair à canon lors de la dernière guerre ( et encore davantage lors de la première). Souvent même ils ont été incorporés de force et pendant des dizaines et des dizaines d’années la France s’ est refusée à leur attribuer la retraite qu’ils méritaient notamment aux motifs qu’ils n’habitaient plus en France.

Plus tard, Ces hommes ont combattu pour la France notamment en Indochine et en Algérie mais ont toujours été privés de leur retraite La France a été condamnée par les autorités européennes. Et ce n’est que maintenant alors qu’il ne reste pratiquement plus de soldats africains potentiellement bénéficiaires que l’allocation va être versée même si les intéressés retournent dans leur pays.

Ces hommes, ayant combattu pour la France notamment en Indochine et en Algérie, ont pu retourner au Sénégal en continuant à bénéficier de leur allocation minimum vieillesse de 950 euros par mois. Le gouvernement français leur a accordé une mesure dérogatoire pour leur permettre de terminer leurs retraites dans leur pays d’origine. Une aide exceptionnelle a également financé leur déménagement, leur vol retour et leur réinstallation.

Après un départ à l’aube, les neuf tirailleurs, portant d’élégants costumes ou des tenues traditionnelles en arborant fièrement leurs médailles militaires, ont rencontré le président sénégalais Macky Sall au palais présidentiel. Samedi, ils assisteront à une réception organisée à l’ambassade de France.

Situation des tirailleurs sénégalais : une honte pour la république

Situation des tirailleurs sénégalais : une honte pour la république

Les anciens tirailleurs Sénégalais privés de leur retraite militaire constitue une véritable honte pour la république. Les tirailleurs sénégalais qui recrutaient dans toute l’Afrique ont en effet servi le plus souvent de chair à canon lors de la dernière guerre ( et encore davantage lors de la première). Souvent même ils ont été incorporés de force et pendant des dizaines et des dizaines d’années la France est refusée à leur attribuer la retraite qu’ils méritaient notamment aux motifs qu’il n’habitait plus en France. Plus tard, Ces hommes ont combattu pour la France notamment en Indochine et en Algérie mais ont toujours été privés de leur retraite La France a été condamnée par les autorités européennes. Et ce n’est que maintenant alors qu’il ne reste pratiquement plus de soldats africains potentiellement bénéficiaires que l’allocation va être versée même si les intéressés retournent dans leur pays.

Ces hommes, ayant combattu pour la France notamment en Indochine et en Algérie, ont pu retourner au Sénégal en continuant à bénéficier de leur allocation minimum vieillesse de 950 euros par mois. Le gouvernement français leur a accordé une mesure dérogatoire pour leur permettre de terminer leurs retraites dans leur pays d’origine. Une aide exceptionnelle a également financé leur déménagement, leur vol retour et leur réinstallation.

Après un départ à l’aube, les neuf tirailleurs, portant d’élégants costumes ou des tenues traditionnelles en arborant fièrement leurs médailles militaires, ont rencontré le président sénégalais Macky Sall au palais présidentiel. Samedi, ils assisteront à une réception organisée à l’ambassade de France.

Sécheresse- La situation hydrogéologique de la France

Sécheresse- La situation hydrogéologique de la France ( BRGM)

Après plusieurs semaines sans pluie efficace, les précipitations de mars ont engendré des épisodes de recharge sur les secteurs les plus arrosés, notamment à l’ouest du territoire. Cependant ces pluies ont eu peu d’impact sur l’état des nappes. La situation demeure peu satisfaisante sur une grande partie du pays : 75% des niveaux des nappes restent sous les normales mensuelles (58% en mars 2022) avec de nombreux secteurs affichant des niveaux bas à très bas.

A partir d’avril, les épisodes de recharge devraient rester ponctuels et peu intenses, sauf événements pluviométriques exceptionnels. Pour les prochains mois, la recharge 2022-2023 déficitaire risque d’impacter l’ensemble des nappes. De nombreux secteurs présentent un risque avéré de sécheresse durant la période estivale. L’incertitude demeure cependant élevée sur certaines nappes, des pluies abondantes durant le printemps pourraient permettre de soutenir les niveaux voire de retrouver des niveaux satisfaisants.

La période de recharge 2022-2023 a été marquée par une succession d’épisodes de recharge et de périodes sèches. Les tendances se sont lentement inversées au cours de l’automne 2022. Ce constat s’explique par une faible infiltration des pluies en profondeur, du fait de sols très secs et d’une végétation active tardivement. En décembre 2022 et janvier 2023, la recharge était active avec des niveaux globalement en hausse. La fin de l’hiver 2022-2023 a été marqué par un fort déficit de pluies efficaces et février 2023 a été caractérisé par des niveaux en baisse.

En mars, le cumul de précipitations a été excédentaire sur une grande partie du territoire. Cependant l’impact sur les nappes est hétérogène : 41% des points d’observation sont en hausse, 32% sont stables mais 27% restent en baisse. Les pluies ont d’abord permis d’humidifier les sols secs puis ont permis à la végétation de sortir de sa dormance avant de réussir à s’infiltrer en profondeur.

Sur les nappes réactives, les précipitations ont eu un impact sur les secteurs les plus arrosés. Les niveaux sont ainsi en hausse sur les nappes du socle du sud du Massif armoricain et du nord et de l’ouest du Massif central, sur les nappes des calcaires jurassiques et crétacés du Berry, de Vendée, du Périgord et des Causses du Quercy, sur la nappe du Plio-Quaternaire aquitain et sur les nappes alluviales de la Garonne, de la Dordogne et de leurs principaux affluents. Ailleurs, les pluies infiltrées en profondeur ont été insuffisantes pour compenser la vidange vers les exutoires naturels et les niveaux sont stables ou restent en baisse.

Concernant, pour les nappes inertielles du Bassin parisien et de l’Artois, la période de recharge a débuté en décembre-janvier et semblait se terminer courant février. Les pluies de mars ont permis à la recharge de se poursuivre sur la nappe de la craie du bassin Artois-Picardie, de la Champagne et de Touraine. Les niveaux se sont également stabilisés sur les nappes inertielles du centre du Bassin parisien. Cependant, la recharge enregistrée depuis l’automne 2022 reste très faible voire même inexistante sur certains piézomètres du centre et du sud du Bassin parisien.

Concernant les nappes inertielles du couloir Rhône-Saône, la recharge s’est mise en place en novembre 2022. Elle a été très peu intense et semblerait s’être arrêtée précocement, entre février et mars. Ainsi, les niveaux de mars sont stables ou en baisse.

Les déficits pluviométriques enregistrés sur l’année hydrologique 2021-2022 et la forte sollicitation des eaux souterraines durant le printemps et l’été 2022 ont engendré un étiage sévère sur une majorité des nappes. La situation durant l’automne et l’hiver 2022-2023 n’a que peu évolué, la recharge ayant été peu active. Seul le mois de janvier a enregistré une nette amélioration de l’état des nappes, avant une forte dégradation courant février. Les pluies infiltrées en profondeur durant le mois de mars n’ont pas été suffisantes pour engendrer une amélioration franche.

Les épisodes de recharge de l’automne et de l’hiver 2022-2023 restent très insuffisants pour compenser les déficits accumulés cette dernière année hydrologique. En conséquence, l’ensemble des nappes affichent des niveaux sous les normales et 75% des points d’observation sont modérément bas à très bas. La situation en fin d’hiver est plus déficitaire que l’année dernière (58% des niveaux sous les normales en mars 2022).

Le risque « très fort » de sécheresse traduit une situation actuelle préoccupante, avec des niveaux modérément bas à très bas en mars, et présage d’un printemps et d’un été probablement tendus. En absence de pluies très excédentaires durant le printemps et l’été, des restrictions d’eau souterraine seront vraisemblablement prises en 2023.

Les secteurs à risque « fort » abritent des nappes dont les niveaux sont proches à sous les normales mensuelles en mars. Les niveaux de cet été dépendront essentiellement des pluies de ces prochaines semaines. Une pluviométrie abondante pourrait garantir des niveaux suffisamment hauts pour éviter des restrictions d’eau.

Le risque « faible » concerne les nappes enregistrant actuellement des niveaux relativement satisfaisants. L’incertitude sur l’absence de sécheresse reste toutefois élevée. Dans le cas d’un printemps et d’un été 2023 à l’image de 2022, avec une absence de pluies, des températures élevées et une forte demande en eau, ces nappes pourraient connaître une baisse importante de leur niveau.

Aucune nappe n’affiche des niveaux supérieurs aux normales en mars, permettant de garantir des niveaux satisfaisants jusqu’à l’automne. Le risque « très faible » n’est donc pas représenté sur la carte.

Inflation : 40 % des jeunes en situation de pauvreté

Inflation : 40 % des jeunes en situation de pauvreté

Une étude Elabe révèle que la précarité des 18-26 ans s’est accentuée. Au cours des douze derniers mois, un quart d’entre eux ont même renoncé à se soigner.

Les jeunes se sentent de plus en plus précaires, et de plus en plus exclus : c’est le constat de la dernière étude Elabe* pour la fondation FDJ, qui met en parallèle les difficultés financières et le sentiment d’exclusion sociale des jeunes de 18 à 26 ans. Révélée par Le Figaro, celle-ci révèle notamment que quatre personnes sondées sur dix – 41% – doivent se serrer la ceinture pour boucler leurs fins de mois. «Le mouvement de précarisation de la jeunesse que nous constations est confirmé par l’étude réalisée par Elabe», commente Isabelle Delaplace, déléguée générale de la Fondation FDJ.

Dans le détail, un quart des personnes interrogées indiquent avoir été plusieurs fois à découvert ces douze derniers mois, «en moyenne le 17 du mois». Signe d’une «situation financière sous pression», près de la moitié – 48% – des jeunes ont «des difficultés à payer de la nourriture», et 34% «leurs transports». Face à une équation financière délicate, les renoncements se multiplient : la moitié des jeunes sondés ont fait une croix sur l’achat de nouveaux vêtements ou sur une sortie culturelle. Certains se sont même privés de dépenses essentielles : un tiers a abandonné l’idée de se chauffer convenablement, 37% «ont renoncé à manger à leur faim» et un quart a même tiré un trait sur des soins médicaux, souligne l’étude.

En outre, les jeunes se sentent isolés : 47% d’entre eux «jugent que leur vie sociale est réduite ou inexistante», et les trois quarts «déclarent s’être sentis seuls ces 12 derniers mois, dont 27% à plusieurs reprises». La jeunesse est, parallèlement, en manque de considération, révèle le document de synthèse. 72% des jeunes ont le sentiment que les responsables politiques ne les comprennent pas et 70% considèrent que leurs opinions ne sont pas suffisamment écoutées.

*Étude Elabe réalisée en ligne pour la fondation FDJ, du 7 au 14 mars 2023, sur un échantillon de 1000 individus représentatifs de la population résidente de France métropolitaine âgée de 18 à 26 ans. La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, catégorie d’agglomération et région de résidence.

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Énergie : près de 40% des Français en situation crise financière

Énergie : près de 40% des Français en situation crise financière


Selon une étude réalisée par Intrum raportée par la Tribune, 38 % des répondants anticipent le fait qu’ils n’auront pas les ressources suffisantes pour honorer au moins une facture énergétique dans les mois à venir.

Avec un taux d’inflation de 5,8 % en 2022 selon la Banque de France, la hausse des prix n’a jamais été aussi élevée en France depuis les années 1970. Une conjoncture qui pèse lourdement sur le moral des Français. Selon la 10ème édition 2022 de l’étude sur les dépenses et les habitudes de Français et des Européens (ECPR) réalisée chaque année par Intrum, spécialiste du crédit management, 81% des Français affirment que la hausse des prix a fortement impacté les finances de leur ménage. Et si 16% indiquent qu’ils n’en ont pas encore subi les conséquences, ils s’attendent à ce que cela soit le cas dans les mois à venir.

Des difficultés qui se matérialisent particulièrement au moment de régler leurs factures. Ainsi, au cours des 12 derniers mois, 17% des consommateurs interrogés n’ont pas honoré le paiement d’une facture. Pour 41 % d’entre eux, la raison principale est le manque de moyens. Par ailleurs, 30 % confient qu’ils seront contraints de prioriser le règlement de certaines factures au détriment d’autres jugées moins prioritaires, pour faire face aux dépenses essentielles de leur ménage. Enfin, 38 % des répondants anticipent le fait qu’ils n’auront pas les ressources suffisantes pour honorer au moins une facture énergétique dans les mois à venir. 35% indiquent également qu’ils vont solliciter leurs créanciers pour obtenir un échelonnement de leurs paiements, ou avoir recours à un délai supplémentaire.

L’inquiétude plus prononcée chez ces derniers que chez leurs voisins européens peut également s’expliquer, selon lui, par leur culture financière. En d’autres termes : « la façon dont les consommateurs vont comprendre, gérer, programmer leurs affaires financières et la gestion du ménage. Ces connaissances leur permettent de prendre les bonnes décisions financières et d’éviter les emprunts superflus », explique-t-il, précisant que « la pandémie a eu un impact favorable sur le développement de la culture financière en France ». 49% des répondants français ont néanmoins affirmé que les inquiétudes liées à l’inflation et/ou aux taux d’intérêt plus élevés du fait du resserrement monétaire de la Banque centrale européenne, les ont encouragées à développer leurs connaissances des principaux termes financiers, contre 53% à l’échelle européenne.

Selon une étude Allianz « Argent, culture financière et risques à l’ère digitale » menée dans 10 pays en Europe et publiée aujourd’hui, la France fait figure de mauvaise élève en matière de culture financière.

L’Autriche, l’Allemagne et la Suisse occupent la tête du classement.

Près d’une décennie après que la crise financière mondiale a souligné l’importance d’avoir, a minima, des bases de culture financière, les Européens semblent avoir peu progressé en termes de connaissances financières et de capacité à prendre des décisions financières avisées.

Une étude Allianz « Argent, culture financière et risques à l’ère digitale » montre de quelle façon la culture financière améliore la capacité des particuliers à prendre des décisions financières. Alors qu’il semble évident que les personnes disposant d’une meilleure compréhension des concepts financiers seraient capables de prendre de meilleures décisions relatives aux produits d’épargne, d’investissement et de financement, cela n’avait pas encore été vérifié. Les résultats montrent que les personnes possédant une bonne maîtrise des concepts financiers et des risques sont deux fois plus enclines à prendre de meilleures décisions financières que celles qui n’en possèdent pas.

Selon les résultats de cette étude européenne « Argent, culture financière et risques à l’ère digitale », la France se positionne à la dernière place du classement derrière le Portugal et l’Italie. Un peu moins de la moitié des personnes interrogées en France ont répondu correctement aux deux questions de culture financière portant sur les principes d’inflation et de taux d’intérêt et seulement 9% d’entre eux ont été en mesure d’identifier les bonnes réponses aux trois questions portant sur les concepts relatifs aux risques financiers.

Si les Français sont dans l’ensemble relativement conscients des risques financiers liés au vieillissement (ainsi 62% d’entre eux ont identifié le produit financier les protégeant le mieux contre le risque de longévité), les concepts financiers tels que la relation entre risque et rendement, la diversification des risques ou encore le risque de liquidité, ne sont maîtrisés que par une faible proportion des participants à l’étude. Seuls 6% des participants français ont ainsi répondu correctement aux trois scénarios et un quart d’entre eux n’ont été en mesure d’identifier une seule bonne réponse.

Cet insuffisance de connaissances financières comporte un risque grave car en cette période de consumérisme relativement importante avec un accès à des moyens de paiement différés, à de multitudes de comptes bancaires permettant souvent des découverts autorisés, en cumulant les crédits à la consommation, cela peut entraîner assez facilement une forme d’endettement importante .

Iran : colère contre la dictature et la situation économique

Iran :  colère contre la dictature et la situation économique

 

 

Afin de mieux comprendre la portée de cette nouvelle explosion de colère, franceinfo a interrogé l’historien Jonathan Piron, spécialiste de l’Iran et chercheur associé au Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (Grips).

 De grandes manifestations ont déjà secoué l’Iran fin 2017 et plus récemment en 2020, avec des motifs principalement économiques. La mort de Mahsa Amini ( Provoquée par la police parce que l’intéressé portait mal le voile !) peut-elle pousser davantage les Iraniens dans les rues ?

Jonathan Piron : Les événements étant en cours, il est encore très difficile de savoir si cela va s’apparenter à un véritable soulèvement dans l’ensemble du pays. Mais il y a du neuf par rapport aux précédents mouvements protestataires. Cette mobilisation semble vraiment toucher différentes catégories de la population, dans une expression de rage et de colère qui n’est pas seulement dirigée contre une politique qui est mise en place par le régime iranien, par exemple la hausse des prix des carburants…

Ici, c’est vraiment l’expression d’un manque, d’une vraie colère contre les symboles même du régime de la République islamique, que sont notamment la question du port du voile et les instruments de répression et de contrôle. Ces derniers existent évidemment depuis les origines de la République islamique, mais ils ont été vraiment réactivés depuis l’accession au pouvoir du président Ebrahim Raïssi, en août 2021.

Quels milieux manifestent d’habitude en Iran ? Retrouve-t-on les mêmes profils que lors des derniers mouvements populaires ?

Tout dépend des logiques protestataires. En 2020, à Téhéran, c’étaient tous ceux qui dépendaient de l’économie informelle, sans protection face à la montée des prix de l’essence. En 2021, dans le sud du pays, c’étaient surtout les agriculteurs qui se mobilisaient pour réclamer un meilleur partage de l’eau. Souvent, le régime essaye de mettre un couvercle sur les protestations, en aidant certains groupes et pas d’autres. Cette fois-ci, ce n’est pas le cas.

Les Iraniens sont épuisés par des années de sanctions, par la pandémie, et par la crise économique qui s’aggrave depuis le retrait américain [de l'accord sur le nucléaire iranien en 2018] et les nouvelles sanctions. La classe moyenne se rapproche de la classe précaire, et ça va être difficile pour le régime de les opposer l’une à l’autre.

La colère populaire est très visible sur les réseaux sociaux en Iran, malgré la censure. Comment cela fonctionne-t-il ?

A part Instagram, qui reste menacé, la plupart des réseaux sociaux comme Facebook, YouTube, Twitter sont interdits en Iran. Ce qui relève d’une grande hypocrisie quand on sait que les grands responsables du régime, dont l’ayatollah Ali Khamenei, communiquent régulièrement sur Twitter. Mais la population y a tout de même accès en utilisant des moyens de contournement, comme des VPN [un logiciel qui permet de naviguer sur internet de manière anonyme]. Le partage d’information se fait principalement sur WhatsApp et Telegram, où les vidéos des manifestations se propagent pour l’instant.

Pour moi, ces images ont une certaine force parce qu’elles ont un impact dans les mentalités. Elles montrent justement des personnes se rassembler, brûler leur voile en public, se couper les cheveux… Ça entraîne la mise en place d’un nouveau répertoire de contestation, ça montre qu’on peut le faire. Il y a une espèce de chape de plomb qui se brise avec la transmission de ces images.

Quel schéma le régime pourrait-il suivre face à cette contestation populaire ?

Pour le moment, il y a une forme d’attentisme, même si la répression a déjà été très violente par endroits. Ce sont d’abord les villes, les centres urbains et les campus universitaires qui sont en train de bouger. Surtout dans le Kurdistan, qui est la région d’origine de Mahsa Amini.

« Habituellement, le régime coupe internet afin d’étouffer la mobilisation. Cela peut durer un ou plusieurs jours, le temps que le pouvoir agisse sans que les images des violences ne circulent et ne nourrissent la colère de la population. »

 

Il s’agit vraiment de tirer le rideau sur la manière dont le régime va réprimer les Iraniens et finalement éteindre toute velléité de protestation.

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