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GUERRE EN UKRAINE: Retournement de situation à BAKHMOUT

GUERRE EN UKRAINE: Retournement de situation à BAKHMOUT

Jusque-là les forces de Wagner et de l’armée russe entouraient les dernières forces ukrainiennes à Bakhmout, centre des combats depuis des mois dans l’est de l’Ukraine. Aujourd’hui ce sont les forces ukrainiennes qui prennent en étau les forces militaires russes. Et le chef de Wagner lui-même avoue presque la défaite de la Russie. En tout cas il déclare « Il est improbable que Bakhmout soit complètement prise demain ou après-demain ».

L’Ukraine avait affirmé mardi avoir repris 20 km2 dans la périphérie de Bakhmout, tout en reconnaissant que les forces russes continuaient à progresser dans la ville-même, détruite par des mois de combats.

La bataille pour cette ville du Donbass est la plus sanglante et la plus longue depuis le début de l’invasion russe le 24 février 2022.

Les observateurs doutent de la portée stratégique de la conquête de Bakhmout pour la Russie, mais elle permettrait à Moscou d’afficher une victoire après plusieurs revers humiliants.

Sur place, le groupe Wagner est épaulé par l’armée régulière russe, bien qu’Evguéni Prigojine accuse régulièrement la hiérarchie militaire de ne pas donner suffisamment de munitions à ses hommes pour pouvoir conquérir la ville. En fait, il pourrait bien s’agir d’une excuse pour n’avoir pas réussi à conquérir la ville comme promis

Crise de l’eau- La situation hydrogéologique de la France ( BRGM)

Crise de l’eau- La situation hydrogéologique de la France ( BRGM)

Après plusieurs semaines sans pluie efficace, les précipitations de mars ont engendré des épisodes de recharge sur les secteurs les plus arrosés, notamment à l’ouest du territoire. Cependant ces pluies ont eu peu d’impact sur l’état des nappes. La situation demeure peu satisfaisante sur une grande partie du pays : 75% des niveaux des nappes restent sous les normales mensuelles (58% en mars 2022) avec de nombreux secteurs affichant des niveaux bas à très bas.

A partir d’avril, les épisodes de recharge devraient rester ponctuels et peu intenses, sauf événements pluviométriques exceptionnels. Pour les prochains mois, la recharge 2022-2023 déficitaire risque d’impacter l’ensemble des nappes. De nombreux secteurs présentent un risque avéré de sécheresse durant la période estivale. L’incertitude demeure cependant élevée sur certaines nappes, des pluies abondantes durant le printemps pourraient permettre de soutenir les niveaux voire de retrouver des niveaux satisfaisants.

La période de recharge 2022-2023 a été marquée par une succession d’épisodes de recharge et de périodes sèches. Les tendances se sont lentement inversées au cours de l’automne 2022. Ce constat s’explique par une faible infiltration des pluies en profondeur, du fait de sols très secs et d’une végétation active tardivement. En décembre 2022 et janvier 2023, la recharge était active avec des niveaux globalement en hausse. La fin de l’hiver 2022-2023 a été marqué par un fort déficit de pluies efficaces et février 2023 a été caractérisé par des niveaux en baisse.

En mars, le cumul de précipitations a été excédentaire sur une grande partie du territoire. Cependant l’impact sur les nappes est hétérogène : 41% des points d’observation sont en hausse, 32% sont stables mais 27% restent en baisse. Les pluies ont d’abord permis d’humidifier les sols secs puis ont permis à la végétation de sortir de sa dormance avant de réussir à s’infiltrer en profondeur.

Sur les nappes réactives, les précipitations ont eu un impact sur les secteurs les plus arrosés. Les niveaux sont ainsi en hausse sur les nappes du socle du sud du Massif armoricain et du nord et de l’ouest du Massif central, sur les nappes des calcaires jurassiques et crétacés du Berry, de Vendée, du Périgord et des Causses du Quercy, sur la nappe du Plio-Quaternaire aquitain et sur les nappes alluviales de la Garonne, de la Dordogne et de leurs principaux affluents. Ailleurs, les pluies infiltrées en profondeur ont été insuffisantes pour compenser la vidange vers les exutoires naturels et les niveaux sont stables ou restent en baisse.

Concernant, pour les nappes inertielles du Bassin parisien et de l’Artois, la période de recharge a débuté en décembre-janvier et semblait se terminer courant février. Les pluies de mars ont permis à la recharge de se poursuivre sur la nappe de la craie du bassin Artois-Picardie, de la Champagne et de Touraine. Les niveaux se sont également stabilisés sur les nappes inertielles du centre du Bassin parisien. Cependant, la recharge enregistrée depuis l’automne 2022 reste très faible voire même inexistante sur certains piézomètres du centre et du sud du Bassin parisien.

Concernant les nappes inertielles du couloir Rhône-Saône, la recharge s’est mise en place en novembre 2022. Elle a été très peu intense et semblerait s’être arrêtée précocement, entre février et mars. Ainsi, les niveaux de mars sont stables ou en baisse.

Les déficits pluviométriques enregistrés sur l’année hydrologique 2021-2022 et la forte sollicitation des eaux souterraines durant le printemps et l’été 2022 ont engendré un étiage sévère sur une majorité des nappes. La situation durant l’automne et l’hiver 2022-2023 n’a que peu évolué, la recharge ayant été peu active. Seul le mois de janvier a enregistré une nette amélioration de l’état des nappes, avant une forte dégradation courant février. Les pluies infiltrées en profondeur durant le mois de mars n’ont pas été suffisantes pour engendrer une amélioration franche.

Les épisodes de recharge de l’automne et de l’hiver 2022-2023 restent très insuffisants pour compenser les déficits accumulés cette dernière année hydrologique. En conséquence, l’ensemble des nappes affichent des niveaux sous les normales et 75% des points d’observation sont modérément bas à très bas. La situation en fin d’hiver est plus déficitaire que l’année dernière (58% des niveaux sous les normales en mars 2022).

Le risque « très fort » de sécheresse traduit une situation actuelle préoccupante, avec des niveaux modérément bas à très bas en mars, et présage d’un printemps et d’un été probablement tendus. En absence de pluies très excédentaires durant le printemps et l’été, des restrictions d’eau souterraine seront vraisemblablement prises en 2023.

Les secteurs à risque « fort » abritent des nappes dont les niveaux sont proches à sous les normales mensuelles en mars. Les niveaux de cet été dépendront essentiellement des pluies de ces prochaines semaines. Une pluviométrie abondante pourrait garantir des niveaux suffisamment hauts pour éviter des restrictions d’eau.

Le risque « faible » concerne les nappes enregistrant actuellement des niveaux relativement satisfaisants. L’incertitude sur l’absence de sécheresse reste toutefois élevée. Dans le cas d’un printemps et d’un été 2023 à l’image de 2022, avec une absence de pluies, des températures élevées et une forte demande en eau, ces nappes pourraient connaître une baisse importante de leur niveau.

Aucune nappe n’affiche des niveaux supérieurs aux normales en mars, permettant de garantir des niveaux satisfaisants jusqu’à l’automne. .

Société–Situation des tirailleurs sénégalais : une honte pour la république

Société–Situation des tirailleurs sénégalais : une honte pour la république


Les anciens tirailleurs Sénégalais privés de leur retraite militaire constitue une véritable honte pour la république. Les tirailleurs sénégalais qui recrutaient dans toute l’Afrique ont en effet servi le plus souvent de chair à canon lors de la dernière guerre ( et encore davantage lors de la première). Souvent même ils ont été incorporés de force et pendant des dizaines et des dizaines d’années la France s’ est refusée à leur attribuer la retraite qu’ils méritaient notamment aux motifs qu’ils n’habitaient plus en France.

Plus tard, Ces hommes ont combattu pour la France notamment en Indochine et en Algérie mais ont toujours été privés de leur retraite La France a été condamnée par les autorités européennes. Et ce n’est que maintenant alors qu’il ne reste pratiquement plus de soldats africains potentiellement bénéficiaires que l’allocation va être versée même si les intéressés retournent dans leur pays.

Ces hommes, ayant combattu pour la France notamment en Indochine et en Algérie, ont pu retourner au Sénégal en continuant à bénéficier de leur allocation minimum vieillesse de 950 euros par mois. Le gouvernement français leur a accordé une mesure dérogatoire pour leur permettre de terminer leurs retraites dans leur pays d’origine. Une aide exceptionnelle a également financé leur déménagement, leur vol retour et leur réinstallation.

Après un départ à l’aube, les neuf tirailleurs, portant d’élégants costumes ou des tenues traditionnelles en arborant fièrement leurs médailles militaires, ont rencontré le président sénégalais Macky Sall au palais présidentiel. Samedi, ils assisteront à une réception organisée à l’ambassade de France.

Situation des tirailleurs sénégalais : une honte pour la république

Situation des tirailleurs sénégalais : une honte pour la république

Les anciens tirailleurs Sénégalais privés de leur retraite militaire constitue une véritable honte pour la république. Les tirailleurs sénégalais qui recrutaient dans toute l’Afrique ont en effet servi le plus souvent de chair à canon lors de la dernière guerre ( et encore davantage lors de la première). Souvent même ils ont été incorporés de force et pendant des dizaines et des dizaines d’années la France est refusée à leur attribuer la retraite qu’ils méritaient notamment aux motifs qu’il n’habitait plus en France. Plus tard, Ces hommes ont combattu pour la France notamment en Indochine et en Algérie mais ont toujours été privés de leur retraite La France a été condamnée par les autorités européennes. Et ce n’est que maintenant alors qu’il ne reste pratiquement plus de soldats africains potentiellement bénéficiaires que l’allocation va être versée même si les intéressés retournent dans leur pays.

Ces hommes, ayant combattu pour la France notamment en Indochine et en Algérie, ont pu retourner au Sénégal en continuant à bénéficier de leur allocation minimum vieillesse de 950 euros par mois. Le gouvernement français leur a accordé une mesure dérogatoire pour leur permettre de terminer leurs retraites dans leur pays d’origine. Une aide exceptionnelle a également financé leur déménagement, leur vol retour et leur réinstallation.

Après un départ à l’aube, les neuf tirailleurs, portant d’élégants costumes ou des tenues traditionnelles en arborant fièrement leurs médailles militaires, ont rencontré le président sénégalais Macky Sall au palais présidentiel. Samedi, ils assisteront à une réception organisée à l’ambassade de France.

Sécheresse- La situation hydrogéologique de la France

Sécheresse- La situation hydrogéologique de la France ( BRGM)

Après plusieurs semaines sans pluie efficace, les précipitations de mars ont engendré des épisodes de recharge sur les secteurs les plus arrosés, notamment à l’ouest du territoire. Cependant ces pluies ont eu peu d’impact sur l’état des nappes. La situation demeure peu satisfaisante sur une grande partie du pays : 75% des niveaux des nappes restent sous les normales mensuelles (58% en mars 2022) avec de nombreux secteurs affichant des niveaux bas à très bas.

A partir d’avril, les épisodes de recharge devraient rester ponctuels et peu intenses, sauf événements pluviométriques exceptionnels. Pour les prochains mois, la recharge 2022-2023 déficitaire risque d’impacter l’ensemble des nappes. De nombreux secteurs présentent un risque avéré de sécheresse durant la période estivale. L’incertitude demeure cependant élevée sur certaines nappes, des pluies abondantes durant le printemps pourraient permettre de soutenir les niveaux voire de retrouver des niveaux satisfaisants.

La période de recharge 2022-2023 a été marquée par une succession d’épisodes de recharge et de périodes sèches. Les tendances se sont lentement inversées au cours de l’automne 2022. Ce constat s’explique par une faible infiltration des pluies en profondeur, du fait de sols très secs et d’une végétation active tardivement. En décembre 2022 et janvier 2023, la recharge était active avec des niveaux globalement en hausse. La fin de l’hiver 2022-2023 a été marqué par un fort déficit de pluies efficaces et février 2023 a été caractérisé par des niveaux en baisse.

En mars, le cumul de précipitations a été excédentaire sur une grande partie du territoire. Cependant l’impact sur les nappes est hétérogène : 41% des points d’observation sont en hausse, 32% sont stables mais 27% restent en baisse. Les pluies ont d’abord permis d’humidifier les sols secs puis ont permis à la végétation de sortir de sa dormance avant de réussir à s’infiltrer en profondeur.

Sur les nappes réactives, les précipitations ont eu un impact sur les secteurs les plus arrosés. Les niveaux sont ainsi en hausse sur les nappes du socle du sud du Massif armoricain et du nord et de l’ouest du Massif central, sur les nappes des calcaires jurassiques et crétacés du Berry, de Vendée, du Périgord et des Causses du Quercy, sur la nappe du Plio-Quaternaire aquitain et sur les nappes alluviales de la Garonne, de la Dordogne et de leurs principaux affluents. Ailleurs, les pluies infiltrées en profondeur ont été insuffisantes pour compenser la vidange vers les exutoires naturels et les niveaux sont stables ou restent en baisse.

Concernant, pour les nappes inertielles du Bassin parisien et de l’Artois, la période de recharge a débuté en décembre-janvier et semblait se terminer courant février. Les pluies de mars ont permis à la recharge de se poursuivre sur la nappe de la craie du bassin Artois-Picardie, de la Champagne et de Touraine. Les niveaux se sont également stabilisés sur les nappes inertielles du centre du Bassin parisien. Cependant, la recharge enregistrée depuis l’automne 2022 reste très faible voire même inexistante sur certains piézomètres du centre et du sud du Bassin parisien.

Concernant les nappes inertielles du couloir Rhône-Saône, la recharge s’est mise en place en novembre 2022. Elle a été très peu intense et semblerait s’être arrêtée précocement, entre février et mars. Ainsi, les niveaux de mars sont stables ou en baisse.

Les déficits pluviométriques enregistrés sur l’année hydrologique 2021-2022 et la forte sollicitation des eaux souterraines durant le printemps et l’été 2022 ont engendré un étiage sévère sur une majorité des nappes. La situation durant l’automne et l’hiver 2022-2023 n’a que peu évolué, la recharge ayant été peu active. Seul le mois de janvier a enregistré une nette amélioration de l’état des nappes, avant une forte dégradation courant février. Les pluies infiltrées en profondeur durant le mois de mars n’ont pas été suffisantes pour engendrer une amélioration franche.

Les épisodes de recharge de l’automne et de l’hiver 2022-2023 restent très insuffisants pour compenser les déficits accumulés cette dernière année hydrologique. En conséquence, l’ensemble des nappes affichent des niveaux sous les normales et 75% des points d’observation sont modérément bas à très bas. La situation en fin d’hiver est plus déficitaire que l’année dernière (58% des niveaux sous les normales en mars 2022).

Le risque « très fort » de sécheresse traduit une situation actuelle préoccupante, avec des niveaux modérément bas à très bas en mars, et présage d’un printemps et d’un été probablement tendus. En absence de pluies très excédentaires durant le printemps et l’été, des restrictions d’eau souterraine seront vraisemblablement prises en 2023.

Les secteurs à risque « fort » abritent des nappes dont les niveaux sont proches à sous les normales mensuelles en mars. Les niveaux de cet été dépendront essentiellement des pluies de ces prochaines semaines. Une pluviométrie abondante pourrait garantir des niveaux suffisamment hauts pour éviter des restrictions d’eau.

Le risque « faible » concerne les nappes enregistrant actuellement des niveaux relativement satisfaisants. L’incertitude sur l’absence de sécheresse reste toutefois élevée. Dans le cas d’un printemps et d’un été 2023 à l’image de 2022, avec une absence de pluies, des températures élevées et une forte demande en eau, ces nappes pourraient connaître une baisse importante de leur niveau.

Aucune nappe n’affiche des niveaux supérieurs aux normales en mars, permettant de garantir des niveaux satisfaisants jusqu’à l’automne. Le risque « très faible » n’est donc pas représenté sur la carte.

Inflation : 40 % des jeunes en situation de pauvreté

Inflation : 40 % des jeunes en situation de pauvreté

Une étude Elabe révèle que la précarité des 18-26 ans s’est accentuée. Au cours des douze derniers mois, un quart d’entre eux ont même renoncé à se soigner.

Les jeunes se sentent de plus en plus précaires, et de plus en plus exclus : c’est le constat de la dernière étude Elabe* pour la fondation FDJ, qui met en parallèle les difficultés financières et le sentiment d’exclusion sociale des jeunes de 18 à 26 ans. Révélée par Le Figaro, celle-ci révèle notamment que quatre personnes sondées sur dix – 41% – doivent se serrer la ceinture pour boucler leurs fins de mois. «Le mouvement de précarisation de la jeunesse que nous constations est confirmé par l’étude réalisée par Elabe», commente Isabelle Delaplace, déléguée générale de la Fondation FDJ.

Dans le détail, un quart des personnes interrogées indiquent avoir été plusieurs fois à découvert ces douze derniers mois, «en moyenne le 17 du mois». Signe d’une «situation financière sous pression», près de la moitié – 48% – des jeunes ont «des difficultés à payer de la nourriture», et 34% «leurs transports». Face à une équation financière délicate, les renoncements se multiplient : la moitié des jeunes sondés ont fait une croix sur l’achat de nouveaux vêtements ou sur une sortie culturelle. Certains se sont même privés de dépenses essentielles : un tiers a abandonné l’idée de se chauffer convenablement, 37% «ont renoncé à manger à leur faim» et un quart a même tiré un trait sur des soins médicaux, souligne l’étude.

En outre, les jeunes se sentent isolés : 47% d’entre eux «jugent que leur vie sociale est réduite ou inexistante», et les trois quarts «déclarent s’être sentis seuls ces 12 derniers mois, dont 27% à plusieurs reprises». La jeunesse est, parallèlement, en manque de considération, révèle le document de synthèse. 72% des jeunes ont le sentiment que les responsables politiques ne les comprennent pas et 70% considèrent que leurs opinions ne sont pas suffisamment écoutées.

*Étude Elabe réalisée en ligne pour la fondation FDJ, du 7 au 14 mars 2023, sur un échantillon de 1000 individus représentatifs de la population résidente de France métropolitaine âgée de 18 à 26 ans. La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, catégorie d’agglomération et région de résidence.

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Énergie : près de 40% des Français en situation crise financière

Énergie : près de 40% des Français en situation crise financière


Selon une étude réalisée par Intrum raportée par la Tribune, 38 % des répondants anticipent le fait qu’ils n’auront pas les ressources suffisantes pour honorer au moins une facture énergétique dans les mois à venir.

Avec un taux d’inflation de 5,8 % en 2022 selon la Banque de France, la hausse des prix n’a jamais été aussi élevée en France depuis les années 1970. Une conjoncture qui pèse lourdement sur le moral des Français. Selon la 10ème édition 2022 de l’étude sur les dépenses et les habitudes de Français et des Européens (ECPR) réalisée chaque année par Intrum, spécialiste du crédit management, 81% des Français affirment que la hausse des prix a fortement impacté les finances de leur ménage. Et si 16% indiquent qu’ils n’en ont pas encore subi les conséquences, ils s’attendent à ce que cela soit le cas dans les mois à venir.

Des difficultés qui se matérialisent particulièrement au moment de régler leurs factures. Ainsi, au cours des 12 derniers mois, 17% des consommateurs interrogés n’ont pas honoré le paiement d’une facture. Pour 41 % d’entre eux, la raison principale est le manque de moyens. Par ailleurs, 30 % confient qu’ils seront contraints de prioriser le règlement de certaines factures au détriment d’autres jugées moins prioritaires, pour faire face aux dépenses essentielles de leur ménage. Enfin, 38 % des répondants anticipent le fait qu’ils n’auront pas les ressources suffisantes pour honorer au moins une facture énergétique dans les mois à venir. 35% indiquent également qu’ils vont solliciter leurs créanciers pour obtenir un échelonnement de leurs paiements, ou avoir recours à un délai supplémentaire.

L’inquiétude plus prononcée chez ces derniers que chez leurs voisins européens peut également s’expliquer, selon lui, par leur culture financière. En d’autres termes : « la façon dont les consommateurs vont comprendre, gérer, programmer leurs affaires financières et la gestion du ménage. Ces connaissances leur permettent de prendre les bonnes décisions financières et d’éviter les emprunts superflus », explique-t-il, précisant que « la pandémie a eu un impact favorable sur le développement de la culture financière en France ». 49% des répondants français ont néanmoins affirmé que les inquiétudes liées à l’inflation et/ou aux taux d’intérêt plus élevés du fait du resserrement monétaire de la Banque centrale européenne, les ont encouragées à développer leurs connaissances des principaux termes financiers, contre 53% à l’échelle européenne.

Selon une étude Allianz « Argent, culture financière et risques à l’ère digitale » menée dans 10 pays en Europe et publiée aujourd’hui, la France fait figure de mauvaise élève en matière de culture financière.

L’Autriche, l’Allemagne et la Suisse occupent la tête du classement.

Près d’une décennie après que la crise financière mondiale a souligné l’importance d’avoir, a minima, des bases de culture financière, les Européens semblent avoir peu progressé en termes de connaissances financières et de capacité à prendre des décisions financières avisées.

Une étude Allianz « Argent, culture financière et risques à l’ère digitale » montre de quelle façon la culture financière améliore la capacité des particuliers à prendre des décisions financières. Alors qu’il semble évident que les personnes disposant d’une meilleure compréhension des concepts financiers seraient capables de prendre de meilleures décisions relatives aux produits d’épargne, d’investissement et de financement, cela n’avait pas encore été vérifié. Les résultats montrent que les personnes possédant une bonne maîtrise des concepts financiers et des risques sont deux fois plus enclines à prendre de meilleures décisions financières que celles qui n’en possèdent pas.

Selon les résultats de cette étude européenne « Argent, culture financière et risques à l’ère digitale », la France se positionne à la dernière place du classement derrière le Portugal et l’Italie. Un peu moins de la moitié des personnes interrogées en France ont répondu correctement aux deux questions de culture financière portant sur les principes d’inflation et de taux d’intérêt et seulement 9% d’entre eux ont été en mesure d’identifier les bonnes réponses aux trois questions portant sur les concepts relatifs aux risques financiers.

Si les Français sont dans l’ensemble relativement conscients des risques financiers liés au vieillissement (ainsi 62% d’entre eux ont identifié le produit financier les protégeant le mieux contre le risque de longévité), les concepts financiers tels que la relation entre risque et rendement, la diversification des risques ou encore le risque de liquidité, ne sont maîtrisés que par une faible proportion des participants à l’étude. Seuls 6% des participants français ont ainsi répondu correctement aux trois scénarios et un quart d’entre eux n’ont été en mesure d’identifier une seule bonne réponse.

Cet insuffisance de connaissances financières comporte un risque grave car en cette période de consumérisme relativement importante avec un accès à des moyens de paiement différés, à de multitudes de comptes bancaires permettant souvent des découverts autorisés, en cumulant les crédits à la consommation, cela peut entraîner assez facilement une forme d’endettement importante .

Iran : colère contre la dictature et la situation économique

Iran :  colère contre la dictature et la situation économique

 

 

Afin de mieux comprendre la portée de cette nouvelle explosion de colère, franceinfo a interrogé l’historien Jonathan Piron, spécialiste de l’Iran et chercheur associé au Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (Grips).

 De grandes manifestations ont déjà secoué l’Iran fin 2017 et plus récemment en 2020, avec des motifs principalement économiques. La mort de Mahsa Amini ( Provoquée par la police parce que l’intéressé portait mal le voile !) peut-elle pousser davantage les Iraniens dans les rues ?

Jonathan Piron : Les événements étant en cours, il est encore très difficile de savoir si cela va s’apparenter à un véritable soulèvement dans l’ensemble du pays. Mais il y a du neuf par rapport aux précédents mouvements protestataires. Cette mobilisation semble vraiment toucher différentes catégories de la population, dans une expression de rage et de colère qui n’est pas seulement dirigée contre une politique qui est mise en place par le régime iranien, par exemple la hausse des prix des carburants…

Ici, c’est vraiment l’expression d’un manque, d’une vraie colère contre les symboles même du régime de la République islamique, que sont notamment la question du port du voile et les instruments de répression et de contrôle. Ces derniers existent évidemment depuis les origines de la République islamique, mais ils ont été vraiment réactivés depuis l’accession au pouvoir du président Ebrahim Raïssi, en août 2021.

Quels milieux manifestent d’habitude en Iran ? Retrouve-t-on les mêmes profils que lors des derniers mouvements populaires ?

Tout dépend des logiques protestataires. En 2020, à Téhéran, c’étaient tous ceux qui dépendaient de l’économie informelle, sans protection face à la montée des prix de l’essence. En 2021, dans le sud du pays, c’étaient surtout les agriculteurs qui se mobilisaient pour réclamer un meilleur partage de l’eau. Souvent, le régime essaye de mettre un couvercle sur les protestations, en aidant certains groupes et pas d’autres. Cette fois-ci, ce n’est pas le cas.

Les Iraniens sont épuisés par des années de sanctions, par la pandémie, et par la crise économique qui s’aggrave depuis le retrait américain [de l'accord sur le nucléaire iranien en 2018] et les nouvelles sanctions. La classe moyenne se rapproche de la classe précaire, et ça va être difficile pour le régime de les opposer l’une à l’autre.

La colère populaire est très visible sur les réseaux sociaux en Iran, malgré la censure. Comment cela fonctionne-t-il ?

A part Instagram, qui reste menacé, la plupart des réseaux sociaux comme Facebook, YouTube, Twitter sont interdits en Iran. Ce qui relève d’une grande hypocrisie quand on sait que les grands responsables du régime, dont l’ayatollah Ali Khamenei, communiquent régulièrement sur Twitter. Mais la population y a tout de même accès en utilisant des moyens de contournement, comme des VPN [un logiciel qui permet de naviguer sur internet de manière anonyme]. Le partage d’information se fait principalement sur WhatsApp et Telegram, où les vidéos des manifestations se propagent pour l’instant.

Pour moi, ces images ont une certaine force parce qu’elles ont un impact dans les mentalités. Elles montrent justement des personnes se rassembler, brûler leur voile en public, se couper les cheveux… Ça entraîne la mise en place d’un nouveau répertoire de contestation, ça montre qu’on peut le faire. Il y a une espèce de chape de plomb qui se brise avec la transmission de ces images.

Quel schéma le régime pourrait-il suivre face à cette contestation populaire ?

Pour le moment, il y a une forme d’attentisme, même si la répression a déjà été très violente par endroits. Ce sont d’abord les villes, les centres urbains et les campus universitaires qui sont en train de bouger. Surtout dans le Kurdistan, qui est la région d’origine de Mahsa Amini.

« Habituellement, le régime coupe internet afin d’étouffer la mobilisation. Cela peut durer un ou plusieurs jours, le temps que le pouvoir agisse sans que les images des violences ne circulent et ne nourrissent la colère de la population. »

 

Il s’agit vraiment de tirer le rideau sur la manière dont le régime va réprimer les Iraniens et finalement éteindre toute velléité de protestation.

Situation Politique–déjà vers un troisième tour social ?

Situation Politique–déjà vers un troisième tour social ?

L’environnement économique, la situation sociale pourraient nourrir un troisième tour après l’élection présidentielle. L’heureux élu de l’élection ne pourra pas faire l’impasse sur le climat de détestation qui le concerne qu’il s’agisse de Macron ou de Le Pen.

De toute manière, ce candidat sera mal élu c’est-à-dire de manière assez minoritaire puisque de l’ordre de 40 % d’électeurs potentiels auront refusé de participer à cet exercice qui leur paraît vain.

Le motif du réveil sera sans doute davantage social que politique car la plupart des Français en tout cas une majorité (près de 70 %) ne croient pas que cette élection puisse changer de manière éducative la situation en France.

Le motif central pourrait être cette inflation de l’ordre de 5 % en France, de 7,5% dans l’union européenne. Certes des augmentations vont être consenties mais elles seront loin de permettre une réévaluation correcte des revenus.

Le réveil social pourrait venir aussi du monde étudiant qui en ce moment manifeste à la fois contre Le Pen mais aussi contre Macron.

L’objectif : mobiliser massivement les étudiants à la veille des manifestations prévues dans toute la France ce samedi « contre l’extrême droite et ses idées ». Et exprimer une indignation plus large contre le duel du second tour entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron . « On est dans la rue pour faire barrage à l’extrême droite, confirme un étudiant lyonnais du secrétariat fédéral du syndicat Solidaires. Mais on ne veut pas non plus du programme d’Emmanuel Macron : on ne veut pas de la retraite à 65 ans, on ne veut pas des lois racistes et anti-immigration prévues… »

 Une mobilisation contre « l’aberration de de devoir faire un choix entre le président qui a mis en place Parcoursup, qui veut augmenter les frais d’inscription à la fac, qui a mis en place la loi asile immigration, qui est le responsable de répressions du mouvement social, qui veut allonger l’âge de départ à la retraite… et l’extrême droite », abonde Victor Mendez, président de l’Unef Nanterre.

Les deux syndicats étudiants ne veulent pas se prononcer sur une consigne de vote. D’autant qu’ils pointent la responsabilité des gouvernements précédents dans les scores de l’extrême droite. «

Marchés financiers : la correction amplifiée par la situation de l’Ukraine

Marchés financiers : la correction amplifiée par la situation de l’Ukraine

D’une certaine manière,  la situation géo politique de l’Ukraine est instrumentalisée pour justifier l’amplification de la correction déjà largement en cours depuis le début de l’année sur les marchés financiers. Certes,  il existe des risques notamment concernant un nouveau renchérissement de l’énergie et des matières premières si en particulier des mesures économiques sont prises à l’égard de la Russie. Plus généralement les tensions avec la Russie pourraient bien alimenter l’inflation.
Pour autant le mouvement baissier qui a commencé au début de l’année correspond à un rééquilibrage entre les valeurs boursières et les résultats des entreprises. Des valeurs financières dont les cours se sont envolés de manière un peu irresponsable au grand bénéfice des spéculateurs

Lundi sur les marchés à  Paris, le CAC 40 a plongé de 2,27 % à 6 852,20 points. Il a ainsi aligné une troisième séance de baisse d’affilée, après avoir déjà cédé 1,27 % vendredi et 0,41 % jeudi. Les autres places boursières ont également chuté: Londres a perdu 1,70 %, Francfort 2,02 %, Madrid 2,67 % et Milan 2,04 %.

En Russie, l’indice RTS, après avoir plongé de plus de 5 % dans la matinée, a terminé en baisse de 3 %. Depuis le début de l’année, la Bourse de Moscou a déjà lâché plus de 10 %. Wall Street, qui avait fortement accusé le coup vendredi, limitait la casse. En séance, le Dow Jones reculait de 1,8 %, le S&P 500 de 0,15 % tandis que le Nasdaq progressait de 0,60 %.

La crainte d’une invasion imminente de l’Ukraine par la Russie a fait grimper la tension en flèche sur les marchés. La volatilité a fait un bond en avant: l’indice Vix, appelé l’indice de la peur, s’est envolé de près de 50 % en quelques jours.

Cancel culture et intolérance à Sciences Po: Des étudiants dénoncent la situation de terrorisme intellectuel

Cancel culture et intolérance à Sciences Po: Des étudiants dénoncent la situation de terrorisme intellectuel

Cette tribune a été rédigée par les étudiants suivants: Arthur Alemany (IEP d’Aix-en-Provence), Édouard Bina (IEP de Lyon), Quentin Coton (IEP de Paris et responsable UNI Sciences Po), Maël Dalgliesh (IEP de Paris), Louis Ehr (IEP de Strasbourg), Lou-Anna Roul (IEP de Bordeaux), Axel Roulliaux (IEP de Bordeaux), Merlin Santoro (IEP de Strasbourg).

Nous, étudiants de tous les instituts d’études politiques de France, déplorons la censure, officielle et officieuse, omniprésente dans nos établissements, de la part d’étudiants, d’associations, de professeurs et de l’administration. En outre, nous souhaitons, à notre échelle, alerter sur les dangers de la «cancel culture». Loin d’être un phénomène purement anglo-saxon cantonné aux murs des campus américains, l’esprit communautaire exacerbé de cette enclave intellectuelle hors du monde entend tout régenter.

 

L’objectif ici n’est pas de nous poser en victimes mais bien d’alerter nos concitoyens et nos dirigeants sur les dérives des IEP français qui, ne l’oublions pas, ont vocation à former nos futures élites intellectuelles, politiques et économiques. Les dérives que nous observons actuellement dans l’enceinte des Sciences Po de France s’étendront bientôt à l’ensemble de la vie publique. Ceux qui s’érigent en apprentis censeurs seront demain journalistes, députés, écrivains,«intellectuels», professeurs des universités ; en somme, ils auront la mainmise sur toutes les structures du pouvoir, sur les esprits.

Le procès politique latent qui menace en permanence tout étudiant, professeur ou association s’éloignant de la droite ligne progressiste tacite annonce l’extinction de l’esprit critique. Nombre d’exemples relayés publiquement le démontrent: professeurs accusés d’islamophobie l’an passé, lynchage d’associations comme l’UNI, Le Cercle Mauriac, Le Printemps Républicain ou encore les tentatives d’ostracisme des fondateurs des associations Génération Z ou RN. Ce ne sont pas seulement les étudiants, professeurs, ou associations de droite qui sont visés, mais bien tous ceux qui refusent de se plier à la doxa. Quiconque refuse de se soumettre aux dogmes établis décolonialistes, pro-LGBT, et anti-sexistes se voit insulté et conspué.

Ce progressisme dévoyé et la connivence des acteurs institutionnels qui le choient sont alimentés par les plus grands maux de notre époque: la peur d’être rejeté et la paresse intellectuelle d’une part, la mégalomanie et la victimisation d’autre part. Ce besoin qu’ont les nouveaux censeurs de détenir la vérité, et de justifier leurs échecs personnels par des oppressions présumées du «système», vient légitimer qu’on inflige une correction sociale, voire physique, aux mauvais.

Pour démontrer la connivence que nous dénonçons, il nous faut préciser le procédé classique du camp du «progrès» lorsqu’un intervenant jugé dissident est invité à s’exprimer dans nos murs: une myriade d’associations s’insurgent et alertent l’administration du «danger» imminent de cette intrusion. Notons qu’on trouve à la tête de ces dernières des individus qui se cooptent, d’une homogénéité idéologique sans pareil et qui s’arrogent le droit de parler au nom de toute la communauté estudiantine de nos IEP. Ce petit monde terrorise nos administrations et les enjoint à annuler les conférences sous peine d’opprobre public.

Nos directions, terrifiées et obsédées par l’image publique de leurs établissements respectifs, cèdent souvent, affichant sans aucune honte leur refus de recevoir des pseudo-fascistes dans leurs instituts. Plus subtile, la condescendance inhérente à cette communauté, où les pairs épousent l’onanisme intellectuel, rejette plus volontiers encore ceux qui ne sont pas de leur monde (comprenez ceux qui ne sont pas des urbains bourgeois cosmopolites): Jean Lassalle, incarnation et défenseur du monde rural, député de la Nation, s’est vu injurié publiquement par la direction de Sciences Po Bordeaux.

«Nos camarades viennent nous adresser en aparté leurs encouragements une fois que nous avons pris position et essuyé les crachats»Tribune collective d’étudiants des IEP

Les administrations des IEP refusent de recevoir des individus ne partageant pas les «valeurs» des instituts. Pourtant, ceux-ci ne devraient pas oublier que les valeurs cardinales de leurs établissements sont la réflexion, le débat et la liberté d’expression. Nous rappelons à ce titre que les IEP sont des établissements publics en partie financés par l’État. Le contribuable sera heureux d’apprendre que la majorité de la population n’est pas conforme aux valeurs qu’il finance. Les associations et étudiants qui osent tenir un discours souverainiste, patriote, traditionaliste, sont voués aux gémonies: messages d’insultes, menaces et ostracisme.

Mais, le réel danger est celui de l’autocensure. Chaque attaque ad hominem, chaque accusation calomnieuse, au-delà de la satisfaction qu’elles génèrent en nos opposants, sont autant d’avertissements à l’élève qui oserait émettre une réserve, une nuance. Nos camarades viennent nous adresser en aparté leurs encouragements sur le fond ou la forme une fois que nous avons pris position et essuyé les crachats. Combien aimeraient nous soutenir publiquement, mais ne le peuvent, car on ne dialogue pas avec des «racistes, sexistes, transphobes, LGBT-phobes, islamophobes, homophobes, xénophobes». L’emploi de ces qualificatifs diffamatoires se résume souvent sous l’étiquette de «fasciste».

«Un climat de surveillance généralisée qui pousse au mutisme de tout individu en désaccord»Tribune collective d’étudiants des IEP

Le climat aujourd’hui installé dans les différents instituts d’études politiques est mortifère. Il nous dirige irrémédiablement vers la systématisation du discours progressiste et l’annihilation de toute pensée contraire. Aujourd’hui, il reste enfermé entre nos murs, demain, il sera étendu à l’ensemble du débat public. Nous demandons tout d’abord aux administrations des différents IEP de faire preuve de courage et de cesser de céder aux intimidations des radicaux totalitaires. La place prépondérante prise par les associations féministes et LGBT ces dernières années dans les IEP fait régner un climat de surveillance généralisée qui pousse au mutisme de tout individu en désaccord avec leurs thèses extrémistes pour ne pas se faire taxer à tout va de machistes ou homophobes.

L’attitude sectaire et extrémiste de ces associations de gauche, pseudo-apolitiques, suivies par la foule docile des autres associations sportives ou culturelles, fait régner une aura délétère au sein de la vie étudiante des IEP, et au sein des associations elles-mêmes, dont les membres réfractaires aux idéaux progressistes radicaux sont vite évincés. Traumatisés d’être des «blancs cisgenres hétérosexuels» et donc «privilégiés» et «dominateurs», les professeurs et membres des directions des IEP tracent une voie royale pour les associations LGBT et féministes par besoin de repentance, voire de masochisme.

«Nous croyons au droit à l’offense, au droit de déranger les esprits, à la contradiction, au débat»Tribune collective d’étudiants des IEP

L’existence des associations de sensibilité de droite et le respect de leur bon fonctionnement nous semblent essentiels à la pluralité au sein des IEP. De plus, ceux-ci permettent de rompre quelque peu le microcosme déconnecté de la réalité que les IEP représentent. Le jour où les étudiants des IEP comprendront que les associations de droite ou aux positions hétérodoxes n’ont qu’une seule hâte – pouvoir produire et fournir aux étudiants un œil différent et éclairé, promouvant le débat sur des sujets et thèmes d’actualité – l’ensemble de la communauté de nos établissements respectifs se verra grandie d’un principe essentiel à la démocratie: la contradiction.

Nous croyons au droit à l’offense, au droit de déranger les esprits, à la contradiction, au débat. Nous souhaitons que les instituts d’études politiques, et l’université française plus largement, cessent d’être aussi déconnectés des réalités protéiformes de la France et des Français. Comme disait Mitterrand à Rennes en 1988: «Nous ne sommes pas les bons, ils ne sont pas les méchants même s’ils considèrent qu’ils sont les bons et nous les méchants». Nous demandons à Madame la Ministre Frédérique Vidal et au gouvernement de Monsieur le Premier ministre Jean Castex de prendre des mesures fortes pour permettre à nos IEP et à l’ensemble du monde universitaire de redevenir les espaces de débat et d’émulation intellectuelle qu’ils furent un temps.

Covid Guadeloupe : une situation socio-économique surtout dégradée

Covid  Guadeloupe : une situation socio-économique surtout dégradée

Selon le géographe Laurent CHALARD, le fort taux de chômage et les limites des services publics de l’archipel figurent parmi les causes de cette crise.

 

- Sur fond de crise sanitaire, la colère des habitants de la Guadeloupe s’exprime. Qu’est-ce qui en est à l’origine ?

Laurent CHALARD. -

 

 L’obligation vaccinale pour les soignants, énième mesure coercitive mise en place par l’État central en Guadeloupe face à la crise sanitaire du Covid-19 constitue la petite goutte qui a fait déborder le vase, à l’origine du mouvement de contestation des derniers jours dans ce territoire de la France périphérique qui connaît une situation socio-économique particulièrement dégradée sur le modèle de ce qui s’est passé en Guyane en 2017, même si les motifs de mécontentement ne sont pas totalement identiques.

En effet, après plusieurs décennies de départementalisation, le niveau de vie de la Guadeloupe demeure sensiblement inférieur à la France métropolitaine et les secteurs d’activité dominants connaissent une crise certaine. D’un côté, l’agriculture et l’agro-alimentaire (cultures de la banane, de la canne à sucre et leurs dérivés) déclinent au fur et à mesure du temps, se maintenant principalement grâce aux subventions de l’État et de l’Union européenne, la production n’étant pas concurrentielle sur le marché mondial. D’un autre côté, le tourisme (et son corollaire le BTP) qui se portait plutôt bien avant la crise sanitaire, la fréquentation étant en hausse, est touché de plein fouet par les mesures internationales de limitation des déplacements, la clientèle étrangère, en particulier nord-américaine, n’étant plus au rendez-vous.

L’emploi public est le principal employeur départemental avec le tourisme.

En conséquence, du fait de l’absence de diversification du tissu économique, l’industrie étant marginale (7 % de la population active travaille dans le secteur en 2018 selon l’Insee, mais essentiellement dans l’agro-alimentaire), l’emploi public est le principal employeur départemental avec le tourisme. Il s’est consécutivement développé un système économique pervers, les revenus issus de l’emploi public ou du tourisme alimentant une consommation de produits importés aux prix élevés, étant donné l’éloignement des grands pôles fournisseurs, sans développement d’une production endogène, l’argent n’étant pas réinvesti localement. D’une certaine manière, la Guadeloupe fait penser aux pays rentiers du Moyen-Orient, à la différence que la rente n’est pas liée aux hydrocarbures mais à l’emploi public.

Cette situation entraîne une interrogation sur la remise en cause du modèle de développement de l’Outre-Mer français, qui n’apparaît pas soutenable à long terme, ce que nos dirigeants se doivent de prendre en compte.

Comment expliquer le fort tôt de chômage sur ce territoire ? Quelles en sont les conséquences ?

Le fort taux de chômage en Guadeloupe, de 21 % au sens du BIT en 2021 mais de 28,8 % selon les chiffres du recensement de l’Insee en 2018, plus fiables car reposant sur le déclaratif, s’explique simplement par le décalage entre le nombre d’emplois et le nombre d’actifs présents sur le territoire. En effet, le département n’offre que 126 201 emplois en 2018 alors que la population active est de 171 980 personnes, d’où un nombre de chômeurs conséquent, de près de 50 000 personnes. Le taux d’actifs occupés n’est d’ailleurs que de 50 % de la population contre près de 65 % en France métropolitaine. C’est essentiellement le produit d’une situation héritée, la légère progression de l’emploi entre 2008 et 2018 ayant été très largement insuffisante pour résorber le chômage de masse, malgré la baisse de la population active.

Il s’ensuit que l’émigration des Guadeloupéens vers la France métropolitaine, qui s’était tassée dans les années 1990, est repartie fortement à la hausse dans les années 2010, avec, par exemple, un déficit migratoire estimé par l’Insee à -1,1 % par an entre 2013 et 2018, retrouvant un taux constaté dans les années 1970. C’est le témoignage de l’ampleur de la dégradation de l’économie locale, les jeunes actifs n’ayant aucune perspective d’avenir. À l’arrivée, la population de la Guadeloupe a diminué depuis 2013 de près de 15 000 habitants, soit un déclin conséquent, mettant fin à des décennies de croissance. Or, rappelons qu’à l’échelle départementale en France, une perte de population est, en règle générale, synonyme d’un déclin économique marqué.

Comment expliquer que dans un territoire français le chômage et l’illettrisme culminent à 20%, quand les hôpitaux sont submergés et que les habitants subissent des coupures d’eau ?

Le faible niveau de qualification et d’instruction d’une partie de la population guadeloupéenne s’explique par deux principales raisons.

La première tient au profil d’émigration de l’archipel. En l’absence de grandes écoles et d’universités réputées, ce sont d’abord les jeunes les plus diplômés qui quittent le territoire, étant condamnés à poursuivre leurs études en France métropolitaine pour y trouver ensuite un emploi correspondant à leur niveau de qualification, comme ce que l’on constate dans la France périphérique. Ce processus sous-entend que les personnes les moins diplômées issues des familles les plus paupérisées, qui maîtrisent le moins bien la langue française, restent plus souvent sur place que les autres catégories de la population.

Si la Guadeloupe apparaît comme pauvre vue de métropole, par contre, pour les populations issues des États les moins argentés des Caraïbes, elle est perçue comme une oasis de richesse, d’où un mouvement d’immigration.

La seconde raison relève aussi de la question migratoire, mais cette fois-ci concerne l’immigration. Si la Guadeloupe apparaît comme pauvre vue de métropole, par contre, pour les populations issues des États les moins argentés des Caraïbes, elle est perçue comme une oasis de richesse, d’où un mouvement d’immigration depuis plusieurs décennies. En conséquence, la Guadeloupe abrite une communauté immigrée haïtienne arrivée récemment, constituée de plusieurs dizaines de milliers de personnes si l’on comprend leurs descendants, qui est mal insérée dans la société guadeloupéenne et dont le niveau éducatif et de maîtrise de la langue française est très bas.

Les services publics font-ils défaut ? Est-ce comparable avec la situation dans les territoires périphériques de la métropole ?

Au niveau des services publics, aussi paradoxal que cela puisse paraître alors que les revenus de l’archipel dépendent en premier lieu de l’emploi public, ils sont loin d’être la hauteur, d’autant que l’État a eu, comme ailleurs en France, tendance à se désengager dans le domaine ces dernières années. Aujourd’hui, il existe deux principales défaillances en Guadeloupe : la santé et l’assainissement des eaux.

Concernant la santé, le département est l’un des principaux déserts médicaux français selon une étude de la Drees parue en 2020, avec la Guyane et la Martinique, ce qui est problématique dans un contexte de vieillissement de la population, qui n’a pas été anticipé par les autorités. Pendant longtemps, l’archipel s’est caractérisé par une structure par âge très jeune, donc il n’y avait pas de réels besoins de s’occuper des plus anciens. Or, aujourd’hui, dans un contexte de réduction de la fécondité, d’augmentation de l’espérance de vie et d’émigration des jeunes, le vieillissement s’accentue fortement. Les plus de 60 ans représentent 25,6 % de la population en 2018, soit une hausse de 40 % de leurs effectifs depuis 2008, alors que la population totale diminuait. Cette population âgée étant la plus susceptible d’avoir recours au système de santé, il apparaît donc logique que les hôpitaux aient du mal à s’adapter à cette nouvelle donne, la crise sanitaire mettant très facilement le système à bout.

Concernant l’assainissement et l’approvisionnement en eau potable, ce sont des services publics qui reposent sur des infrastructures lourdes (châteaux d’eau, stations d’épuration, canalisations…) qui nécessitent d’être entretenues régulièrement. Or, ces dernières n’ont pas toujours suivi la croissance démographique, qui a été intense par le passé, d’autant que certains quartiers d’habitat plus ou moins insalubre subsistent.

La situation des services publics en Guadeloupe est donc partiellement comparable à celle de la France périphérique métropolitaine. Cependant, touchant des territoires à l’histoire différente, la logique n’est pas la même. Dans la France périphérique métropolitaine, les services publics déclinent, tandis qu’en Guadeloupe ils n’ont jamais été à la hauteur des enjeux.

Situation Emploi : nette hausse des CDI

Situation  Emploi : nette hausse des  CDI

 

Avec la reprise économique, la situation de l’emploi continu de s’améliorer en particulier le nombre de CDI qui progressent de près de 14 % L’emploi se porte de mieux en mieux après un an et demi de crise. Au deuxième trimestre 2021, pas moins de 5 119 800 contrats de travail ont été signés dans le secteur privé (hors agriculture, intérim et particuliers employeurs), soit une hausse de 5,5 % par rapport au premier trimestre qui, déjà, affichait une augmentation de 3,9 %, selon une note du service statistique du ministère du Travail, la Dares.

Cette dynamique est largement portée par la progression des contrats les plus pérennes: les embauches en CDI ont augmenté davantage (+ 13,9 %) que celles en contrat à durée déterminée (+ 3,8 %). Cette hausse générale des recrutements en CDI se fait largement ressentir dans les établissements de moins de 10 salariés, dont les embauches connaissent un bond de 10,3 %. L’augmentation est plus mesurée dans les établissements de 10 à 49 personnes, avec une hausse de 6,3 % tout comme dans les structures de 50 salariés où, avec + 2,5 %, la tendance ralentit nettement.

Présidentielle 2022 : et une « Primaire populaire » à gauche pour compliquer encore la situation

Présidentielle 2022 : et une « Primaire populaire » pour compliquer encore la situation

 

En plus d’un candidat socialiste, de Mélenchon, d’un candidat écolo, on pourrait compter un candidat issu d’une primaire populaire . A un mois de la clôture des parrainages citoyens pour désigner un candidat commun à gauche pour la présidentielle, la « Primaire populaire » annonce 83 000 inscrits samedi 11 septembre, a assuré l’association samedi à Marseille.

La clôture des parrainages est prévue le 11 octobre, date à laquelle seront alors connus les cinq femmes et cinq hommes pré-sélectionnés par les citoyens inscrits sur la plateforme sécurisée Neovote « pour faire gagner l’écologie et la justice sociale en 2022″, a expliqué Samuel Grzybowsi, porte-parole de cette « Primaire populaire »

Deux mois après l’ouverture de ces parrainages citoyens, ce sont pour l’instant Christiane Taubira, ancienne ministre de la Justice sous la présidence Hollande, et François Ruffin, député des Insoumis qui mènent la danse. Ils devancent plusieurs des candidats déclarés à la présidentielle : Sandrine Rousseau (2e), Anne Hidalgo (4e) et Delphine Batho (5e) côté femmes, Eric Piolle (4e), Jean-Luc Mélenchon (5e) et Yannick Jadot (6e) côté hommes. Les autres candidats potentiels parrainés par les citoyens sont pour l’heure Clémentine Autain (3e), proche de Mélenchon, d’un côté, l’économiste Gaël Giraud (2e) et l’Eurodéputé Pierre Larrouturou (3e), chantre de la semaine de quatre jours, de l’autre. Ce dernier, fondateur de Nouvelle Donne, est le seul pour l’instant à s’être porté candidat à la présidentielle via cette « primaire populaire ». Sandrine Rousseau et Eric Piolle ont annoncé qu’ils y participeraient s’ils remportaient la primaire des écologistes. Jean-Luc Mélenchon a pour l’instant refusé de s’y engager.

20 % en situation de pauvreté

  • 20 % en situation de pauvreté
  • 20 % des personnes en France seraient en situation de pauvreté devant se contenter de 60 % du revenu médian, soit 1063 euros par mois pour une personne seule en 2018. L’Insee a publié ce mercredi d’autres indicateurs, prenant en compte des critères non monétaires, comme les difficultés matérielles ou les privations, pour objectiver la mesure du phénomène.
  • 13,6 % de la population est pauvre monétairement, 13,1 % l’est au sens de la privation matérielle et sociale: 21 % de la population est pauvre au sens d’au moins un de ces deux critères». Soit une personne sur cinq. Parmi les personnes en situation de privation matérielle et sociale, plus de 9 sur 10 déclarent une insuffisance de ressources, près de 4 sur 10 au moins un retard de paiement et les trois quarts une difficulté de logement.
    • 49 % des 16-29 ans et 39 % des 30-44 ans en situation de privation matérielle et sociale déclarent rencontrer des difficultés pour payer leur loyer ou leurs factures d’électricité.
    • : 68,4 % des personnes vivant dans un ménage dont la personne de référence est au chômage sont pauvres. Le type de ménage est aussi déterminant. Les familles monoparentales sont les plus touchées (41,7 %), devant les personnes en couple avec trois enfants ou plus (32,9 %) et les personnes seules (27,9 %).
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