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Incendie Rouen : 112 communes sinistrées

Incendie Rouen : 112 communes sinistrées

 

Alors que le préfet continue de banaliser la situation de la catastrophe de l’usine de Rouen dans le même temps un arrêté a été publié pour considérer que les exploitations agricoles de 112 communes du département étaient sinistrées. En clair, les produits agricoles et certains produits d’élevage sont  interdits à la commercialisation. Le problème, c’est qu’on ne sait pas exactement quelle est la nature des produits qui ont été brûlés et les conséquences sanitaires que cela peut entraîner non seulement sur les cultures mais aussi sur les hommes. Notons que la contamination pourrait avoir concerné d’autres territoires puisque le nuage a notamment traversé la Belgique ! En général malheureusement la contamination par de telles catastrophes ne s’arrête pas strictement aux limites géographiques définies administrativement.

 

Le lait, les œufs, le miel, les poissons d’élevages ainsi que les productions végétales et les aliments pour animaux sont concernés par cette interdiction. Les produits végétaux qui n’ont pas été récoltés avant le jeudi 26 septembre – le jour de l’incendie – ne doivent pas l’être, indique un communiqué de la préfecture. Quant aux récoltes qui ont potentiellement été exposées aux suies ou aux fumées, elles doivent être consignées.

 

« Les parcelles concernées sont les parcelles agricoles situées sur les communes (…) sur lesquelles des retombées de suies de fumées consécutives à l’incendie de l’usine Lubrizol ont été identifiées », précise le document, qui évoque « une suspicion de contamination liée à ces retombées. » La préfecture précise que « le non-respect » de ces mesures « est passible de sanctions », précise le communiqué.

 

Voici la liste 112 communes, par ordre alphabétique : Argueil, Beaubec-la-Rosière, Beaussault, Beauvoir-en-Lyons, Bierville, Bihorel, Blainville-Crevon, Bois-Guibert, Bois-Guillaume, Bois-Héroule, Boissay, Bosc-Bérenger, Bosc-Bordel, Bosc-Edeline, Bosc-Guérard-Saint-Adrien, Bosc-le-Hard, Bosc-Mesnil, Bosc-Roger-sur-Buchy, Bouelles, Bradiancourt, Brémontier-Merval, Buchy, Cailly, Catenay, Claville-Motteville, Compainville, Conteville, Cottévrard,Criquiers, Critot, Dampierre-en-Bray, Déville-lès-Rouen, Doudeauville, Elbeuf-sur-Andelle, Ernemont-sur-Buchy, Esclavelles, Esteville, Estouville-Ecalles, Flamets-Frétils, Fontaine-en-Bray, Fontaine-le-Bourg, Fontaine-sous-Préaux, Forges-les-Eaux, Fry, Gaillefontaine, Gancourt-Saint-Etienne, Grainville-sur-Ry, graval, Grumesnil, Hancourt, Handricourt, Haussez, héronchelles, Hodeng-Hodenger, Houppeville, Illois, Isneauville, La Bellière, La Chapelle-Saint-Ouen, La Ferté-Saint-Samson, La Hallotière, La Rue-Saint-Pierre, La Vieux-Rue, Le Héon, Le Mesnil-Lieubray, Le Thil-Riberpré, Longmesnil, Longuerue, Massy, Mathonville, Maucomble, Mauquenchy, Ménerval, Mésangueville, Mesnil-Maugier, Mont-Saint-Aignan, Montérolier, Mogny-la-Pommeray, Nesle-Hodeng, Neubosc, Neuville-Ferrières, Nolléval, Notre-Dame-de-Bondeville, Pierreval, Pommereux, Préaux, Quincampoix, Rébets, Rocquemont, Roncherolles-en-Bray, Ronchois, Rouen, Rouvray-Catillon, Saint-Aignan-sur-Cailly, Saint-Georges-sur-Fontaine, Saint-Germain-des-Essourts, Saint-Germain-sous-Cailly, Saint-Martin-du-Vivier, Saint-Martin-Osmonville, Saint-Michel-d’Halescourt, Saint-Saëns, Saint-Saire, Sainte-Croix-sur-Buchy, Sainte-Geneviève, Saumont-la-Poterie, Serqueux, Servaville-Salmonville, Sigy-en-Bray, Sommery, Vieux-Manoir et Yquebeuf.

Sécheresse: la FNSEA compte seulement 14 000 entreprises sinistrées !

Sécheresse: la FNSEA compte seulement 14 000 entreprises sinistrées !

 

 

De manière un peu irresponsable, la FNSEA estime à seulement 80 millions les dégâts de la sécheresse pour le secteur agricole quand sans doute les dégâts atteignent des centaines de millions.  Seulement 14 000 exploitations seraient concernées sur les 450 000 du pays. Une évaluation tout à fait fantaisiste et dangereuse. En effet, les conséquences de la sécheresse dépassent et de très loin les 80 millions évoqués. Il faudra d’ailleurs attendre la fin de la saison pour faire un bilan autrement plus pertinent. Attendre par exemple l’ensilage des maigres productions de maïs qui vont affecter la production de viande. Une viande produite déjà depuis plusieurs mois avec du fourrage puisque les prés sont complètement grillés. La même problématique se pose pour les producteurs de lait dont les coûts vont également croître. Il faudra aussi attendre les vendanges pour bien apprécier les pertes de productions affectées en début d’année par le gel et plus tard grillé par des températures excessives. En apparence,  les producteurs de céréales s’en sont bien sortis avec de bons rendements. Le problème c’est que les rendements ont été excellents dans le monde entier en particulier dans les pays de l’Est. De ce fait, les cours s’écroulent et les retombées financières de ce phénomène affecteront fortement le résultat des les entreprises. La conséquence immédiate de tout cela sera de nouvelles faillites d’exploitations.

Le nombre de chefs d’exploitation agricole s’est réduit à 448 500 (-1%) en 2018. En 2017, il s’élevait encore à 453 000, et en 2016 à 462 000, a précisé la MSA, le régime de sécurité sociale des agriculteurs (santé, retraite, emploi). y a dix ans, en 2008, la France comptait encore 514 000 agriculteurs. Le pays « perd entre 1,5% et 2% de chefs d’exploitation par an », a indiqué un responsable de la MSA, selon lequel cette érosion est « assez régulière ».

Par paresse autant sans doute que par manque de courage politique, la FNSEA pour justifier le dommage à 80 millions se fonde sur l’assureur agricole Groupama qui ne prend en compte que les sinistres déclarés.

Ce premier bilan devrait être très inférieur à l’estimation finale, les agriculteurs étant couverts sur ce sujet jusqu’en octobre. D’autres assureurs agricoles, majeurs comme le Crédit agricole, n’ont pas encore dévoilé leurs chiffres. Avec la multiplication des aléas météorologiques, liés notamment au changement climatique, les coûts d’indemnisation vont crescendo depuis plusieurs années.

En juillet, la Fédération française de l’assurance avait chiffré entre 700 et 900 millions d’euros le coût annuel de tels épisodes de sécheresse, lors des quatre dernières années. Pour aider les agriculteurs à passer le cap cette année, le ministère de l’Agriculture avait demandé fin juillet à Bruxelles d’anticiper le versement d’une partie des aides européennes, à mi-octobre. Soit l’équivalent d’un milliard d’euros d’avance. Un coup de pouce pour soulager un peu les trésoreries des éleveurs, mises à mal par plusieurs saisons de manque d’eau.




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