Retraites : un simulateur complètement bidon !
Il fallait s’y attendre le simulateur de retraites du gouvernement est complètement bidon. Il n’affiche que quelques cas type et surtout pas le montant des retraites en fonction des situations réelles. Et pour cause, les fondamentaux de la réforme ne sont pas encore connus. Pour preuve on a même pas intégré l’âge pivot de 64 ans par exemple. Cette annonce de simulateur en place semble relever du gag. En effet, comment pourrait-on procéder à des évaluations des futures retraites sans connaître au préalable les principes et les paramètres du nouveau système. Évidemment, on va se contenter pendant longtemps de cas type complètement théoriques qui ne correspondent à aucune réalité. De ce point de vue, sémantiquement le dispositif envisagé mérite bien le nom de simulateur. Observons que le projet dit universel doit être adressé à l’assemblée nationale qui décidera en dernier ressort et que la discussion va durer six mois voire davantage. Personne n’est en capacité de fournir les données nécessaires de cadrage pour permettre à chaque retraité d’avoir une idée de la future pension. Dès lors , cette annonce de premier simulateur dès mercredi constitue évidemment une arnaque méthodologique et un outil de propagande idéologique. Un premier simulateur officiel, intitulé « Suis-je concerné par la réforme ? », est donc mis en ligne depuis mercredi 18 décembre.
Cet outil est , dans sa version initiale, un comparateur plutôt qu’un véritable simulateur. Il « permettra de vérifier si on est ou non concerné par la réforme« , précise Matignon à franceinfo. On pourra aussi »voir des exemples des montants de retraite qui peuvent être attendus pour les générations qui feront toute leur carrière dans le système universel, et voir la réparti
tion entre la retraite calculée selon les règles actuelles et la retraite du système universel pour tous ceux qui auront une partie de carrière dans les deux systèmes« .
Ce « prototype de simulateur » sera enrichi à partir du 22 janvier 2020, jour de l’examen du projet par le Conseil des ministres, »avec environ 150 situations individuelles« et « sera rapidement complété pour atteindre 300 situations individuelles« , ajoute Matignon. Un »simulateur individuel exhaustif sur les données personnelles de carrière de chaque Français sera disponible dans les six mois qui suivront l’adoption de la loi par le Parlement ».
Dans un entretien au Parisien, dimanche, Edouard Philippe affirme que ce simulateur est « en train d’être construit ». « Ce n’est pas facile« , car « il faut que toutes les hypothèses, toutes les données soient stabilisées« , précise le Premier ministre. Dès lors, on se demande pourquoi devant tant d’incertitudes, on affiche la prétention de calculer ce qui est pour le moment incalculable.