Archive pour le Tag 'silence !'

Covid: Le silence face à la remontée de l’épidémie

Covid: Le silence face à la remontée de l’épidémie

 

Déjà affronté de nombreux problèmes, le gouvernement met un voile pudique sur la remontée inquiétante de l’épidémie liée au Covid.

Cependant les chiffres en progression exponentielle justifieraient une politique sanitaire autrement plus substantielle. Dans la réalité, il ne demeure pratiquement plus aucune contrainte sanitaire.
Or on enregistre vendredi 8 juillet 2022 : encore 140 997 cas en 24 heures , 150.017 morts au total, +74 morts supplémentaires.
Mécaniquement le nombre d’hospitalisations progresse également dans des hôpitaux déjà en crise structurelle. De ce point de vue la situation pourrait être catastrophique dès l’automne.

La circulation du Covid continue donc de s’intensifier en France, et les cas de réinfections d’augmenter. Au 12 juin, 12 % des cas confirmés étaient considérés comme des possibles cas de réinfection, indique ce vendredi Santé publique France. Entre le 2 mars 2021 et le 12 juin 2022, les réinfections possibles ne représentaient que 4,1 % de l’ensemble des cas confirmés de Covid-19.

Sous variants BA.4 et BA.4, relâchement total des gestes barrières, manque de prévention… Les raisons de cette explosion de cas sont multiples: « Pour expliquer cette situation, il y a ce relâchement total des mesures barrières avalisé par les autorités de santé publique, confirme Yves Buisson, épidémiologiste et membre de l’Académie de médecine. Depuis le mois de mars, on a commencé à lever les mesures barrières, ce qui a été ressenti comme l’annonce de la fin de la pandémie alors que ces annonces ont été diffusées au moment où le virus continuait de circuler (…) Ensuite, les variants BA.4 et BA.5, plus contagieux, ont remplacé le variant BA.2 qui sévissait depuis deux mois et qui entretenait la situation épidémique. »

Mais c’est bien la situation de l’hôpital qui génère le plus d’appréhension face à cette 7e vague : « Il faut éviter un afflux de formes sévères dans des services hospitaliers qui, on le sait, sont au bout du rouleau, regrette Yves Buisson. Ils sont vraiment dans une phase critique. Il faut le répéter. C’est une phase critique. »

Politique: « entendre le silence des urnes « 

Politique: « entendre le silence des urnes »

Il ne suffit plus de culpabiliser les abstentionnistes ou de moraliser les électeurs à l’aide de bons sentiments civiques, mais bien de revoir en profondeur nos règles du jeu démocratique, estime dans une tribune au « Monde », Dorian Dreuil, politiste qui énumère quelques pistes.

Par Dorian Dreuil(expert associé à la Fondation Jean-Jaurès )

 

Minuit, à l’heure de la démocratie. Le véritable enseignement de l’élection présidentielle 2022 et d’un second tour de tous les records est que la démocratie de l’abstention est à son apogée depuis 1969. Ce scrutin présidentiel de 2022 prolonge la recomposition du paysage politique amorcée en 2017. La tectonique des plaques électorales continue de bouger pour ne former, non pas trois blocs comme on a souvent eu tendance à le dire, mais quatre avec le bloc abstentionniste composé des 28 % du corps électoral, en rupture avec les urnes.

Au second tour, la participation électorale est en chute libre et l’abstention pour l’élection-phare de notre vie politique s’installe si bien que le phénomène finit par ne plus étonner personne. Là réside le danger démocratique car l’enjeu, cette fois-ci, est de ne pas s’y habituer. Nous aurions tort, à nouveau, de ne pas entendre le silence des urnes, il ne dit qu’une chose : le quinquennat qui vient doit être celui du progrès démocratique.

 

Il ne suffit plus de culpabiliser celles et ceux qui se détournent des urnes ou de moraliser les électeurs à l’aide de bons sentiments civiques, mais bien de revoir en profondeur nos règles du jeu démocratique. Les cinq prochaines années doivent sonner le tocsin d’une réconciliation avec la démocratie au regard de deux ruptures majeures. La première, celle du changement de regard vis-à-vis du vote en lui-même et du déroulement des scrutins. La seconde est le changement de rapport au temps démocratique de la Ve République, il ne suffit plus de se donner rendez-vous tous les cinq ans pour choisir entre tout ou rien.

La mesure magique tant recherchée n’existe pas, tant le mal est profond, il faut appuyer sur tous les boutons de l’ensemble du parcours du votant, de l’organisation du scrutin présidentiel à son déroulement ou encore aux modalités de vote. Le système d’inscription sur les listes électorales est aujourd’hui d’un autre temps.

Le manque de communication sur les dates limites pour s’inscrire sur les listes, l’absence d’automatisation du changement des informations électorales en cas de déménagement conduit plusieurs millions de citoyens à mal s’inscrire dans un bureau de vote loin de chez eux. Ce qui n’est pas sans effet sur l’abstention, notamment chez les plus jeunes, dans une société qui encourage toujours plus à la mobilité.

La durée du scrutin aussi, qui laisse à penser que la sacralité d’un rendez-vous électoral tient entre 8 heures et 20 heures d’un dimanche de printemps. Près de chez nous, on vote plus souvent durant deux jours et parfois plus, car le temps du vote doit être celui d’une fête et au cœur des discussions entre amis, en famille. Enfin, les modalités sont à questionner. Si la tentation du vote en ligne est forte, elle soulève interrogations et inquiétudes.

Covid : le silence assourdissant de Macron !

Covid : le silence assourdissant de Macron !

 

Cette semaine ou la semaine prochaine, Macron pourrait parler ; Il recule car il ne sait pas quoi annoncer. Un silence assourdissant celui qui a remplacé l’action par le verbe souvenait contradictoire. Pour annoncer un vrai confinement général ? Tout dépendra des chiffres et Macron préfère attendre encore une bonne semaine. Après le serrage de vis déjà survenu le 18 mars, improprement qualifié de confinement, Emmanuel Macron pourrait bien être amené à prendre d’autres mesures. Les hypothèses sont, comme toujours, très nombreuses. Le pragmatisme semble toutefois être la valeur cardinale que le sommet de l’État s’est assignée, quelles que soient les nouvelles mesures de restriction à prendre. Idem du côté des membres du gouvernement. « Pas de tabou », insiste-t-on dans l’entourage du président.

Société- Islamogauchistes : silence les vieux cons blancs !

Société- Islamogauchistes : silence les vieux cons  blancs !

C ‘est en substance ce que dit ce professeur agrégé dans un courrier des lecteurs au Monde  qui conclut de manière autoritaire par :

« J’espère ne plus avoir à rencontrer ce genre de textes – inintéressants, de mauvaise foi, et politiquement hautement problématiques - »

Une curieuse conception de la démocratie et l’aveu du caractère autoritaire voir totalitaire du courant Islamogauchiste et de l’intéressée. Sans parler du caractère un peu primaire de l’argumentation de l’ agrégée.

Tribune

 

« Dans un journal (LeMonde) que je lis justement pour sa capacité à garder un équilibre dans les sources d’information et les sujets abordés.

« Cette alliance entre des universitaires âgés et dépassés, qui sentent leur pouvoir leur échapper, et des politiques qui voient dans ces accusations une opportunité de réélection met en danger ce qui est pour moi un des fondements de notre société : une recherche libre et indépendante », estime Kenza Jernite, professeure agrégée, en réaction à une tribune publiée dans « Le Monde » du 22 février.

Je vous écris parce que je suis scandalisée par votre choix de publier la tribune intitulée « Le problème n’est pas tant l’« islamo-gauchisme » que le dévoiement militant de l’enseignement et de la recherche », parue dans le journal daté du 22 février 2021. Cette tribune est un exemple lamentable de manipulation du langage, de l’information et des idées.

Je n’ai pas l’habitude de prendre la plume pour m’exprimer sur des questions d’actualité et de politique contemporaine, mais ce qu’il se passe en ce moment autour de l’université est extrêmement grave, et vos choix éditoriaux plus que légers participent selon moi à la mise en danger d’une institution déjà extrêmement fragilisée.Cette alliance entre des universitaires âgés et dépassés, qui sentent leur pouvoir leur échapper, et des politiques qui voient dans ces accusations une opportunité de réélection, met en danger ce qui est pour moi un des fondements de notre société : une recherche libre et indépendante, à laquelle on laisse l’espace de poser des questions, même lorsqu’elles vont à l’encontre de l’agenda politique du moment. C’est ainsi que fonctionne une démocratie, et il serait bon de le rappeler.

En leur donnant la parole, à plusieurs reprises – vous aviez déjà publié leur première tribune, tout aussi problématique – vous contribuez à laisser penser au grand public qu’il y a un problème à l’université auquel il serait bon de s’intéresser. Il y a effectivement des problèmes à l’université, et ailleurs – qui n’attendent que vous.

J’espère ne plus avoir à rencontrer ce genre de textes – inintéressants, de mauvaise foi, et politiquement hautement problématiques – dans un journal que je lis justement pour sa capacité à garder un équilibre dans les sources d’information et les sujets abordés.

Islamogauchistes : silence les vieux cons blancs !

Islamogauchistes : silence les vieux cons  blancs !

‘est en substance ce que dit ce professeur agrégé dans un courrier des lecteurs au onde qui conclut de manière autoritaire par :

« J’espère ne plus avoir à rencontrer ce genre de textes – inintéressants, de mauvaise foi, et politiquement hautement problématiques - »

Une curieuse conception de la démocratie et l’aveu du caractère autoritaire voir totalitaire du courant Islamogauchiste et de l’intéressée. Sans parler du caractère un peu primaire de l’argumentation de l’ agrégée.

Tribune

 

« Dans un journal (LeMonde) que je lis justement pour sa capacité à garder un équilibre dans les sources d’information et les sujets abordés.

« Cette alliance entre des universitaires âgés et dépassés, qui sentent leur pouvoir leur échapper, et des politiques qui voient dans ces accusations une opportunité de réélection met en danger ce qui est pour moi un des fondements de notre société : une recherche libre et indépendante », estime Kenza Jernite, professeure agrégée, en réaction à une tribune publiée dans « Le Monde » du 22 février.

Je vous écris parce que je suis scandalisée par votre choix de publier la tribune intitulée « Le problème n’est pas tant l’« islamo-gauchisme » que le dévoiement militant de l’enseignement et de la recherche », parue dans le journal daté du 22 février 2021. Cette tribune est un exemple lamentable de manipulation du langage, de l’information et des idées.

Je n’ai pas l’habitude de prendre la plume pour m’exprimer sur des questions d’actualité et de politique contemporaine, mais ce qu’il se passe en ce moment autour de l’université est extrêmement grave, et vos choix éditoriaux plus que légers participent selon moi à la mise en danger d’une institution déjà extrêmement fragilisée. 

Cette alliance entre des universitaires âgés et dépassés, qui sentent leur pouvoir leur échapper, et des politiques qui voient dans ces accusations une opportunité de réélection, met en danger ce qui est pour moi un des fondements de notre société : une recherche libre et indépendante, à laquelle on laisse l’espace de poser des questions, même lorsqu’elles vont à l’encontre de l’agenda politique du moment. C’est ainsi que fonctionne une démocratie, et il serait bon de le rappeler.

En leur donnant la parole, à plusieurs reprises – vous aviez déjà publié leur première tribune, tout aussi problématique – vous contribuez à laisser penser au grand public qu’il y a un problème à l’université auquel il serait bon de s’intéresser. Il y a effectivement des problèmes à l’université, et ailleurs – qui n’attendent que vous.

J’espère ne plus avoir à rencontrer ce genre de textes – inintéressants, de mauvaise foi, et politiquement hautement problématiques – dans un journal que je lis justement pour sa capacité à garder un équilibre dans les sources d’information et les sujets abordés.

Terrorisme islamique : le silence complice des intellectuels ?

Terrorisme islamique : le silence complice des intellectuels ?

 

Il est évident que le combat contre l’islamisme radical manque curieusement de grandes voix d’intellectuels. Certes dans une période aussi complexe il est parfois difficile de faire émerger des personnalités capables d’appréhender des problématiques intégrant des dimensions sociétales, mais aussi social et économique. L’intellectuel généraliste se fait de plus en plus rare et la pensée est atomisée dans les différents champs spécialisés.

 

Mais la principale raison de ce silence prend le prétexte de l’islamophobie  pour  refuser l’engagement contre l’idéologie islamique. C’est le cas de la plupart des personnalités de sensibilités de gauche mais pas seulement. Même dans l’espace politique, le sujet n’est traité qu’avec des pincettes. Certains implicitement servent même la cause du communautarisme. Voir à cet égard le choix de la très gauchiste UNEF de se faire représenter à l’Assemblée nationale par une femme voilée.

 

 On objectera qu’il ne s’agit pas du même objet, dans un cas il s’agit d’islamisme violent et dans l’autre d’islamisme remettant en cause la laïcité. Reste que le second aspect nourrit le premier. La classe politique est pour le moins peu à l’aise ou pire parfois complice. Pour preuve , ce discours tellement attendu de Macron depuis deux ans sur la question. Le sujet sera d’ailleurs victime d’un traitement biaisé puisqu’on passe du sujet de l’islamisme à celui du séparatisme. Un concept complètement incompréhensible pour éviter les dimensions qui heurtent les principes républicains.

 

L’avocat de Charlie hebdo, lundi 28 septembre au micro de franceinfo, trois jours après une attaque au hachoir devant les anciens locaux de l’hebdomadaire, lance un double appel aux intellectuels et aux politiques pour sortir du silence et obtenir une réaction des politiques. « Il est temps de réagir, il faut que les intellectuels se réarment et il faut que les politiques passent du discours aux actes », a réclamé l’avocat de Charlie Hebdo Richard Malka lundi 28 septembre au micro de franceinfo, trois jours après une attaque au hachoir devant les anciens locaux de l’hebdomadaire satirique à Paris. « Face à cette sauvagerie, soit on réaffirme notre détermination et c’est la seule chose qui nous protègera et qui les dissuadera, soit l’autre choix, c’est l’obscurantisme », a-t-il clamé.

« ‘Charlie Hebdo’ on se retrouve manifestement encore une fois en première ligne parce que ce terroriste cherchait ‘Charlie Hebdo’, mais on est complètement dépassés par ces enjeux-là, c’est bien plus grand que nous. C’est notre mode de vie qui est en jeu », a défendu l’avocat, depuis le tribunal de Paris où se tient le procès des attentats de janvier 2015 qui visaient déjà, notamment, l’hebdomadaire.

Ce terrorisme islamiste « tue des noirs, il tue des blancs, il tue des femmes, il tue des hommes, il tue tout le monde. Qui caricature la religion ? Nous, ou eux ? Qui blasphème contre la vie elle-même en ôtant celle des innocents. insiste  Richard Malka.

Le silence européen sur Hongkong

Le silence européen sur  Hongkong

un éditorial du Monde souligne le trop grand silence et la tolérance européenne vis-à-vis de l’agressivité chinoise non seulement à Hong Kong ni ailleurs.

 

« Pékin bafoue ses engagements internationaux en enterrant le principe « un pays, deux systèmes », qui garantissait aux habitants de Hongkong la liberté d’expression et un système judiciaire indépendant jusqu’à 2047. Pour l’Europe, dont le chef de la diplomatie, Josep Borrell, affirme régulièrement qu’elle doit « apprendre à parler le langage de la puissance » pour défendre « ses valeurs et ses intérêts », c’est un véritable défi : ce sont bien ces mêmes valeurs qui sont ici piétinées.

Mais, au lieu de la fermeté qui s’impose, c’est la faiblesse de la réaction de Bruxelles qui frappe. Washington s’est dit prêt à s’opposer à l’exportation d’armes et de technologies sensibles vers Hongkong et à révoquer le statut commercial spécial du territoire. Le Canada a suspendu son traité d’extradition. Le Royaume-Uni a promis d’ouvrir la voie à la citoyenneté britannique à près de trois millions de Hongkongais. Pris au piège de leur interdépendance asymétrique avec la Chine sur le plan économique, les Vingt-Sept condamnent, eux, l’initiative de Pékin du bout des lèvres.

Certains Etats membres ont, ces dernières années, cédé aux sirènes de Pékin en acceptant des partenariats économiques. Moins vulnérable, l’Allemagne, qui a pris le 1er juillet la présidence tournante de l’UE, peine pourtant à dépasser une relation économique patiemment tissée avec la Chine depuis quinze ans, qui permet à Berlin d’échanger plus de 200 milliards d’euros de biens et de services par an. La chancelière Angela Merkel, qui sait que le socle de l’économie allemande repose sur l’excédent de sa balance commerciale, brille par son silence sur Hongkong – comme l’Elysée, d’ailleurs –, craignant d’altérer sa relation avec Pékin au moment où il faut relancer la machine en sortant de la pandémie.

La Chine de Xi Jinping s’est désinhibée

Il ne s’agit pas pour l’UE d’entrer dans une confrontation avec la Chine, ni de faire cause commune avec les Etats-Unis dans leur volonté de régler leur différend avec Pékin par un unilatéralisme qui s’est révélé jusqu’à présent peu efficace. Mais, si les Vingt-Sept savent à peu près ce qu’ils ne sont pas prêts à faire, ils doivent s’accorder sur ce qu’ils veulent réellement entreprendre pour se faire entendre.

L’illusion selon laquelle la Chine resterait une puissance du statu quo a fait long feu. Avec la pandémie, les masques sont tombés. La Chine de Xi Jinping s’est désinhibée, multipliant les démonstrations de force tous azimuts, usant d’une rhétorique agressive pour appuyer sa politique et discréditer le modèle européen, justifiant la définition de « rivale systémique » adoptée par Bruxelles en 2019.

La brutalité de la mainmise de Pékin sur Hongkong constitue un crash test pour la « Commission géopolitique » chère à sa présidente, Ursula von der Leyen. L’Europe pourrait au minimum proposer d’accueillir les Hongkongais désireux de fuir le régime autoritaire de Pékin. Si elle veut être un acteur mondial et se faire respecter, l’UE n’a d’autre choix que celui d’élever la voix face à la Chine et de se mettre d’accord sur une série de mesures communes et crédibles.

 

Éric Dupond-Moretti doit apprendre à » souffrir en silence »

Éric Dupond-Moretti  doit apprendre à » souffrir en silence »

C’est la recommandation du président de l’Assemblée nationale à  Dupond Moretti le nouveau ministre de la justice, un peu bousculé leur de sa présentation au Parlement. Régulièrement interrompu, Dupond Moretti a demandé si  les interruption étaient  prise en compte dans son temps de parole. Réponse non sans malice du président de l’Assemblée nationale : « oui, on souffre en silence ». Une remarque quand même sans doute un peu perfide qui peut constituer une sorte de recommandation. L’assemblée nationale n’est pas en effet un tribunal ou la  parole est strictement limitée voire interdite . Au Parlement tous les élus sont conviés au débat en plus parfois assez contradictoire mais aussi confus. Pour retomber dans ses chaussures, Dupond Moretti a souhaité ce contradictoire. Il ne sera sans doute pas déçu, surtout compte tenu de sa personnalité un peu bouillante qui sera mise à l’épreuve dans le chaudron parlementaire. Cela d’autant plus que même au sein de la majorité se manifeste un certain mécontentement quant au processus d’élaboration et de décision législatif qui fait trop de place au gouvernement.

Le grand silence des économistes

Le grand silence des  économistes

. Par Jean-François Ponsot, Professeur des universités, chercheur à Pacte, Université Grenoble Alpes s’interrogent sur les facteurs explicatifs du grand silence des économistes en tout cas sur leurs interrogations et leurs contradictions.(the conversation)

 

 

« Les économistes sont à nouveau au pied du mur. Déjà en 2008, la crise financière globale les avait amenés à s’interroger sur la répétition des crises économiques dans l’histoire : « Pourquoi les crises reviennent-elles à intervalles réguliers, ruinant tous les succès des années de prospérité, un peu comme la grippe saisonnière ou plutôt comme la peste ou le choléra ? » s’interrogeait Paul Krugman, professeur d’économie au MIT et lauréat d’un « prix Nobel ».

 

Si cette question résonne intimement avec l’actualité, elle paraît quelque peu dépassée. D’abord parce qu’avec la crise liée au Covid-19, c’est la double peine : on a à la fois crise économique et pandémie majeure ! La peste et le choléra ! Ensuite parce que les leçons de la crise économique de 2008 n’ont malheureusement pas été tirées. Malgré les discours appelant à un monde nouveau, aucune inflexion majeure n’a été engagée vers un nouveau modèle économique débarrassé d’un régime de croissance générateur d’inégalités et d’exploitation humaine, et aux effets dévastateurs pour la survie de la planète.

Le confinement a au moins une vertu, celle de nous amener à nouveau à nous interroger sur les crises économiques. Il nous oblige « à nous réinventer », pour paraphraser la déclaration du président de la République Emmanuel Macron dans son allocution télévisée du 13 avril 2020.

Ainsi le confinement a-t-il produit une formidable effervescence des débats économiques sur la toile et dans les médias. Les économistes ne semblent pourtant pas à leur aise dans ce mouvement d’introspection collective, aussi soudain que prolifique. Habitués à détenir le monopole du commentaire à chaud et de la prophétie économique, ils observent ou participent aux débats avec une certaine prise de distance et parfois un zeste de perplexité.

Face à la crise, leur agilité intellectuelle et leur propension à alimenter le débat public semblent prises en défaut, mises en quarantaine, en comparaison des chercheurs des autres disciplines des sciences humaines et sociales.

Comment expliquer cet embarras des économistes à entrer de plain-pied dans le travail de réflexion collective ? Quelles solutions ont-ils à proposer ? La science économique est-elle en mesure d’apporter des solutions pour, dans un premier temps, empêcher l’effondrement total, et à plus long terme relever les défis économiques, sociaux et environnementaux du XXIe siècle ?

Aucun expert ne peut rien prédire

La confusion des économistes s’explique d’abord par le caractère inédit de cette crise par rapport à celles 1929 ou de 2008.

Les économistes avaient jusque-là pour habitude de distinguer les crises liées à l’offre de celles liées à la demande. Or ici, on a un télescopage entre un choc d’offre (dû au confinement et à la rupture brutale des chaînes de valeur globalisées) et un choc de demande (en raison de l’effondrement des revenus, de la multiplication des défauts de paiements et des anticipations pessimistes).

Les économistes sont pris au dépourvu d’autant plus que cette fois, c’est la planète entière qui est impactée : il n’y pas de « découplage » entre les différentes parties du monde, aucune zone de repli n’est à portée de vue. L’incertitude radicale, au sens de l’économiste anglais John Maynard Keynes, est totale : aucun expert ne peut réellement prédire quel sera le climat des affaires dans les prochains mois.

Une autre explication se trouve dans le caractère très particulier du statut de l’économiste lorsque son époque est confrontée à une grave crise. Un rapide détour épistémologique permet de se poser la question des effets de la crise sur le renouvellement de la pensée de la discipline. La théorie économique a son propre rythme de changement, et ce rythme s’inscrit dans un temps long. Cela peut sembler contre-intuitif, mais la crise n’entraîne pas la destruction immédiate de la pensée économique dominante, en dépit de ses errements passés.

Les réorientations sont lentes et tortueuses. Car les économistes ont du mal à changer de vision du monde et à se débarrasser des vieilles lunes. Donnons un exemple. L’hypothèse d’efficience des marchés financiers, développée par l’économiste américain Eugene Francis Fama dans les années 1960, constitue encore aujourd’hui le socle des cours d’économie financière, en dépit des crises financières à répétition et du fait que les traders eux-mêmes s’en sont détachés depuis la crise boursière américaine… de 1987.

L’inertie d’une pensée dominante pourtant sérieusement éprouvée s’explique aussi par la sociologie des économistes influents et des conseillers du prince. En Allemagne, pays où les thèses austéritaires ont la vie dure, les économistes influents sont des hommes, âgés, issus de think tanks plutôt que du milieu académique, avec deux fois plus de conservateurs que de progressistes.

La victoire en trompe-l’œil des hérétiques

Une autre erreur à ne pas commettre serait de croire que la crise économique favoriserait inévitablement l’émergence d’un nouveau paradigme fondé sur des théories hétérodoxes, restées dans l’ombre et sur le point de connaître leur heure de gloire. Certains se réjouissent un peu vite de voir à quelle vitesse des thèses économiques marginalisées, voire iconoclastes, se sont récemment retrouvées au cœur de l’agora économique.

La Banque d’Angleterre assume désormais sans complexe le fonctionnement de la planche à billets alors que les économistes qui préconisaient ce type de politique étaient assimilés à des hérétiques il y a peu ! Que dire par ailleurs du succès de la modern monetary theory ?

L’approche, qui préconise une monétisation systématique de la dette publique et l’intervention de l’État en tant qu’employeur en dernier ressort, était jusqu’à peu déconsidérée dans les milieux académiques ; elle est aujourd’hui au cœur des réflexions économiques du parti démocrate dans la campagne présidentielle américaine, mais sera-t-elle encore en vogue l’an prochain ?

En réalité, l’hétérodoxie n’accouche pas d’une nouvelle orthodoxie à la faveur de la crise. La diffusion des thèses nouvelles est avant tout le résultat d’une convergence de diagnostics et de propositions entre des économistes hétérodoxes et des économistes orthodoxes « dissidents » et influents qui ont infléchi leurs positions.

Ces derniers remettent en cause les travaux de l’analyse dominante – celle que l’on retrouve dans les manuels d’économie – ou envisagent de relâcher les hypothèses de base des modèles canoniques, sans toutefois basculer dans l’hétérodoxie. En ce sens, le retour en grâce de la politique budgétaire et de l’interventionnisme étatique doit plus à l’entreprise de rénovation critique de la macroéconomie standard (engagée dans les années 2010 par les économistes Olivier Blanchard, Paul Krugman, Joseph Stiglitz ou Laurence Summers) qu’à la généralisation des programmes de recherche post-keynésiens ou institutionnalistes.

L’économiste contraint au retrait

L’épisode de la grande dépression des années 1930 confirme que la gravité de la crise a été l’occasion pour de nouvelles idées de s’imposer, mais que la relation n’est ni immédiate, ni simple. La politique du New Deal du président des États-Unis Franklin Delano Roosevelt n’est en rien redevable aux idées révolutionnaires de Keynes de l’époque. C’est plus le pragmatisme inspiré et audacieux de Roosevelt qui l’a engagé sur la voie de politiques innovantes et en rupture avec les codes de son époque. La « révolution keynésienne » n’a produit ses effets sur les politiques économiques qu’après la Seconde Guerre mondiale.

Avec la crise économique, on assiste ainsi à une revanche du politique. La science économique, encore prisonnière du dogme ancien et pas encore mûre pour faire émerger un nouveau paradigme consensuel, n’est plus en mesure de fournir une expertise crédible et solide au décideur politique.

Dans la « guerre » actuelle contre le Covid-19, l’économiste est contraint au retrait. Mis en quarantaine, il va alors chercher à combler son retard d’une guerre. Pendant ce temps, le policy maker, lui, agit comme jamais. Son action politique de réponse à la crise l’emporte alors sur toute forme de dogme, il n’y a pas application d’un cadre théorique préconçu.

Quand il y a deux ans, Emmanuel Macron s’adresse à une soignante du centre hospitalier universitaire (CHU) de Rouen, il justifie l’austérité budgétaire appliquée au secteur hospitalier en déclarant qu’il n’y a « pas d’argent magique ». « Si la dette frôle les 100 % du PIB, ce sont nos enfants qui vont payer » déclare-t-il devant les caméras. Confronté aujourd’hui à une crise économique et sanitaire sans précédent, il explique désormais que tous les moyens seront mis en œuvre pour juguler le Covid-19. C’est l’avènement du « quoi qu’il en coûte », et peu importe si la dette publique dépasse les 115 % à la fin de l’année 2020.

Un processus de reconstruction

Reste à savoir s’il s’agit là d’un revirement lié aux circonstances exceptionnelles de la pandémie ou d’une nouvelle doctrine destinée à bâtir les fondations d’une nouvelle société.

Au cœur des moments de crise, les discours sur la catharsis ressurgissent souvent mais ne conduisent pas nécessairement à une véritable rupture avec l’ancien monde. Dans un premier temps, la crise est perçue comme étant la solution : une opportunité à saisir nous projetant « dans le monde d’après, écrasant tous les dogmes, tous les préconçus idéologiques », pour citer l’économiste Olivier Passet. Mais au final, il n’en reste souvent rien.

Se contenter de sauver l’ancien monde sans s’engager dans la construction du futur à travers un « nouveau paradigme », tel que le propose un peu tardivement mais judicieusement l’ancien directeur général du Fonds monétaire international Dominique Strauss-Kahn, serait une erreur fatale.

La sortie de crise ne peut être assimilée à un simple processus de relance économique pour revenir au business as usual. Comme le rappelle le professeur d’économie à l’université de Boston Perry Mehrling, il ne s’agit pas d’un « simple retour au statu quo, mais d’un processus de reconstruction analogue à celui de l’après-guerre ».

Nul doute que les économistes, une fois sortis de la quarantaine et guéris du Covid-19, auront leur mot à dire dans l’édification d’un nouveau système de pensée au cœur duquel seront replacés l’homme et les considérations sociales et écologiques.

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Par Jean-François Ponsot, Professeur des universités, chercheur à Pacte, Université Grenoble Alpes.

La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.

 

Sondage popularité Macron: nouvelle chute de 4 points passée sous silence dans de nombreux médias

Sondage popularité Macron: nouvelle chute de 4 points passée sous silence dans de nombreux médias

 

Sans doute pour ne pas désespérer l’opinion publique vis-à-vis de la crédibilité des réformes en cours notamment de celles des retraites, la plupart des médias ont snobé la  nouvelle chute de 4 points de Macron  dans le  dernier baromètre Ipsos de décembre  publié par Le Point . Édouard Philippe et Emmanuel Macron perdent tous les deux 4 points. Pourtant les médias  avaient largement repris le sondage bidon du JDD du mois dernier qui annonçait une remontée de 1 point de Macron. Une remontée pour le moins suspecte mais qu’on comprend mieux quand on sait que le JDD de Bolloré est l’un  des meilleurs supports de propagande de Macron. Le rédacteur en chef de ce journal ne se prive pas de se déclarer officiellement macroniste et d’intervenir publiquement à ce titre.. Le dernier sondage en date montre cependant une chute de Macron

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Les grèves ont bien  un impact direct sur la popularité des deux têtes de l’exécutif, telle qu’elle a été mesurée par Ipsos pour Le Point le week-end du 14-15 décembre. Le président de la République et le Premier ministre perdent chacun 4  % d’opinons favorables – et 7 et 6  % depuis septembre. La baisse est marquée autant chez les actifs que chez les retraités. Plus préoccupant, elle touche des populations qui sont, naturellement, proches de l’exécutif. La chute est forte chez les habitants des grandes villes notamment à Paris. A noter une perte   de 12 points chez les bacs+2 et plus. C’est le cœur de l’électorat macroniste qui est en train de s’éroder sous le choc de la réalité : une réforme illisible, anxiogène et portée un ministre qui a dû démissionner pour avoir menti sur ses liens avec les assurances et ses revenus.

 

Edouard Philippe : de la gauche au parti républicain, l’évolution d’un technocrate

 

Edouard Philippe : de la gauche au parti républicain, l’évolution d’un technocrate

 

 

Comme la plupart des technocrates Édouard Philippe aborde les enjeux majeurs de manière superficielle, globale et théorique. Certes comme Macron, il donne l’impression d’être intelligent et de posséder ses dossiers. La vérité c’est qu’il a complètement sous-estimé les conséquences de sa réforme et son entêtement correspond surtout à la posture politique qui pourrait lui donner un jour l’occasion de prétendre à la responsabilité de président de la république. De ce point de vue, avant toute décision gouvernementale, avant toute orientation législative il serait urgent de faire évaluer la fameuse réforme avec toutes ses exceptions et ses modifications par la Cour des Comptes. Il se pourrait en effet que la fameuse retraite à point soit plus coûteuse que l’ancienne même si cette dernière mérite d’être progressivement ajustée pour des raisons d’équité et d’équilibre financier. Édouard Philippe illustre parfaitement la dérive droitière d’une partie de la technocratie française. Certes, Édouard Philippe aime à rappeler que son grand-père était communiste mais rapidement E.  Philippe  a sans doute senti qu’une carrière politique n’était pas assurée  à  gauche. Alors qu’il était encore étudiant à l’institut d’études politiques de Paris et à l’ENA, il a  milité dans les années 90 au  parti socialiste, un passage au demeurant rapide avant de rejoindre les thèses de plus en plus libérales à de la droite. Un libéralisme d’autant plus dogmatique qu’il n’a pratiquement jamais travaillé dans le privé sinon comme lobbyiste. Il doit surtout sa carrière politique pour avoir été choisi par Alain Juppé comme membre du cabinet de ce dernier au ministère de l’écologie à partir de 2007. On pourrait citer nombre d’exemples de ces politiciens de carrière qui commencent  à gauche voire  à l’extrême gauche , qui flirtent ensuite avec la social-démocratie pour virer carrément à droite. Cohn-Bendit par exemple l’ancien révolutionnaire de 68,  devenu adepte de l’ultra libéralisme de Macron en est sans doute l’exemple le plus significatif. Même chose pour Romain Goupil,  le leader lycéen de 68. Avec l’âge, les bons dîners en ville, le patrimoine qui s’arrondit comme le ventre, les convictions s’amollissent !  Mais on pourrait citer nombre d’anciens responsables  du parti socialiste , anciens trotskistes ou maoïstes,  révolutionnaires de papier dans leur jeunesse qui ont ensuite nagé dans les eaux troubles du parti socialiste avant de rejoindre la droite puis  Macron. La vérité, c’est que le Premier ministre- comme nombre des professionnels de la politique -n’entretient qu’un rapport très approximatif avec les réalités économiques et sociales. En outre, il ne peut justifier d’aucun  passé professionnel qui légitime ses connaissances et ses orientations. Ce type de personnalité a besoin de se relégitimer en permanence en rajoutant du libéralisme au libéralisme. Un exercice d’autant plus facile qu’il n’en  mesure pas les conséquences. Dernier exemple en date, évidemment le report idiot et général de la retraite à 64 ans. Une réforme bête et inefficace. Si effectivement les Français doivent travailler davantage pour retrouver la compétitivité qui manque cruellement à l’économie ce n’est pas en retardant l’âge de la retraite 62 à 64 ans mais en augmentant la durée de travail annuelle des actifs puisque la France a la durée la plus faible de l’Europe ( ne parlons pas du monde). Aussi en  améliorant le rapport entre actifs et inactifs. La France est encore là le pays qui détient le record de personnes inactives comparées à ceux qui travaillent. Bref, Édouard Philippe est bien le fils spirituel de Juppé, un exemple de cette élite qui a transformé le mandat politique en métier, qui ne connaît rien aux réalités pour n’avoir pratiquement jamais travaillé dans le monde de la production et qui sans doute comme son mentor finira vraisemblablement au conseil constitutionnel et dans les pages oubliées de l’histoire .

 

Gilet jaune : Marine Lepen ramasse la mise grâce à son silence

Gilet jaune : Marine Lepen ramasse la mise grâce à son silence

 

Benoît H mon attaque durement Jean-Luc Mélenchon et le rend  responsable de la récupération politique des gilets jaunes par le rassemblement national. Certes ne peut nier certaines ambiguïtés que partagent les mouvements d’extrême gauche comme extrême droite. Pour autant on ne saurait rendre Mélenchon seul coupable du bénéfice par le  rassemblement national du mécontentement en cours.  Benoît Hamon s’en prend en effet  directement à Jean-Luc Mélenchon dans un long entretien accordé au Point, samedi 12 janvier. L’ancien député, fondateur de Génération·s, dénonce notamment les prises de parole du leader de La France insoumise sur les médias. « On ne peut pas laisser passer ce qu’il dit à l’égard des journalistes, car cela laisse se développer une violence contre eux. Une violence qui n’est pas que verbale… » Mais il dénonce aussi une « tentation du pouvoir personnel » chez les dirigeants « insoumis ». « Moi je ne suis pas dans une stratégie qui considère que ce mouvement [des "gilets jaunes"] est insurrectionnel et qu’il doit me porter au pouvoir en lieu et place de celui qui l’occupe en ce moment, pointe-t-il. C’est peut-être ce qu’espèrent Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen ou Nicolas Dupont-Aignan, mais pas moi. » On sent évidemment dans les propos de Benoît Hamon une certaine amertume car son mouvement ne parvient pas réellement à émerger dans l’opinion publique. Témoin les résultats de la dernière enquête pour les européennes :

 

 RN / Rassemblement National 24%

 Liste LREM / MoDEM • 19%

 Liste FI / France Insoumise • 11,5% 

Liste LR / Les Républicains • 8% Liste Gilets Jaunes  8% 

Liste DLF / Debout La France 7%

 Liste PS / Parti Socialiste 7% Liste EELV / Europe Ecologie Les Verts 6,5%

 Liste NPA  2,5%

 Liste Génération-S  3% 

Liste Résistons !  • 3% 

Liste UDI 2,5% 

Liste PC / Parti Communiste 2% Liste Patriotes 1% Liste UPR • 1%

En faite, Benoît Hamon  ne ferait pas mieux que les autres listes gauchistes. La vérité c’est surtout que le rassemblement national progresse quand Marine Le Pen ne parle pas. D’une certaine manière,  c’est presque mécanique plus la leader d’extrême droite s’exprime et plus le mouvement diminue en audience. L’inverse est également vrai. En gros,  la majorité de ceux qui se retrouvent dans le rassemblement national ont en commun d’adhérer à un parti d’opposition mais il ne soutienne pas la personnalité de Marine Le Pen considérée à la fois comme inconsistante et irresponsable. Ce qui pose un redoutable problème au RN pour les présidentielles.

 

Nucléaire : mieux que la langue de bois, le silence de Rugy

Nucléaire : mieux que la langue de bois, le silence de Rugy

 

On s’attendait évidemment à la langue de bois de la part de François de Rugy, un praticien de l’exercice. Le nouveau ministre de l’environnement doit en effet se prononcer sur l’inextricable dossier du nucléaire. On le voit mal se mettre en contradiction avec Macron ; du coup il n’a pas choisi la langue de bois mais le silence. Ce n’est pas avant fin octobre qu’il envisage de s’exprimer. Pas étonnant puisque Édouard Philippe annonce la réduction du nucléaire pour l’électricité à 50 % en 2035 tandis qu’EDF indique l’échéance de 2050. Il faudra donc dès trésors  de dialectique approximative pour que François de Rugy réussisse à faire une impossible synthèse. En attendant le silence fera office de politique et pour meubler il faudra s’habituer aux banalités d’usage du carriériste de Rugy  “Nous serons en mesure de la présenter (les orientations de l’énergie NDLR) à la fin du mois d’octobre”, a-t-il déclaré sur France Inter. “On aura la programmation pluriannuelle de l’énergie, c’est-à-dire le déroulé (…), la part de chaque énergie, le développement des énergies renouvelables que nous voulons faire.” L’ex-président de l’Assemblée, à qui Nicolas Hulot a remis ses dossiers mardi, s’est notamment refusé à donner la moindre précision sur l’échéance à laquelle l’Etat compte ramener à 50% la part du nucléaire, contre environ 75% aujourd’hui; dans la production d’électricité. L’an dernier, l’exécutif a fait une croix sur l’objectif de 2025, qui figure dans la loi de transition énergétique votée en 2015, sous François Hollande. Le Premier ministre, Edouard Philippe, a parlé mercredi d’un “horizon 2035”, sans plus de précisions. Alors candidat à la primaire de 2017 organisée à gauche, François de Rugy plaidait dans son programme pour le respect de la date de 2025 et pour la “disparition à l’horizon 2040 de toute production d’électricité nucléaire” ainsi que pour “la fermeture des centrales nucléaires à 40 ans et leur substitution par des énergies renouvelables et des économies d’énergie. Le problème c’est que macro soutient la prolongation de la durée de vie des centrales pour une vingtaine d’années et qu’il souhaite le développement des nouvelles centrales EPR.

Hulot : affaibli politiquement sort quand même de son silence

Hulot : affaibli politiquement sort quand même de son silence

 

 

Nicolas Hulot a sans doute voulu montré qu’il était encore ministre de l’environnement en accordant une interview au Figaro. Pour dire beaucoup de banalités et relativiser le développement de la politique nucléaire. Très affaibli par ses différentes affaires, la découverte de son busines de l’écologie qui lui a parmi d’accumuler une  fortune, par des dissimulations de patrimoine et par des accusations d’agression contre les femmes Hulot faisait profil bas depuis des semaines. Pour se sortir de cette sale passe, il a besoin de l’appui du gouvernement et de Macron (de la justice aussi). Il ne peut donc prendre le contrepied de la politique de ce gouvernement. Du coup, il phantasme un peu en considérant que la fermeture éventuelle de Fessenheim sera le début du processus.  En espérant l’annonce d’autres fermetures mais sans remettre e cause son renoncement au mix énergétique reporté à 30 ou 40 ans. Il se met à douter de la mise en service de Flamanville et très timidement conteste l’urgence de nouveaux réacteurs nucléaires dont la création a été annoncée par Macron. Bref, il slalome entre ses convictions et les contradictions de la politique nucléaire du gouvernemenet. Il prend aussi de Lecornu  son secrétaire d’Etat, ambitieux et opportuniste,  qui  mange actuellement uen partie de son portefeuille ministériel. “Je souhaite qu’il y ait dans ce quinquennat une programmation des prochaines fermetures, la PPE (ndlr, programmation pluriannuelle de l’énergie) nous dira précisément quand et comment, ne préemptons pas le débat. Fessenheim doit être le début de quelque chose, d’un mouvement irréversible”, déclare-t-il au journal. Il se refuse à donner un calendrier à l’objectif de ramener de 75% à 50% la part du nucléaire dans la production d’électricité, après l’abandon de l’échéance initiale de 2025. “On va débattre du tempo, s’entendre sur un calendrier qui ne soit pas utopique mais exigeant”, dit-il. La Programmation pluriannuelle de l’énergie doit donner lieu à un débat public, envisagé dès ce trimestre, ainsi qu’à une version initiale prévue avant la fin du mois de juin. Face aux propos d’Emmanuel Macron, qui avait estimé en février qu’il n’y avait “pas de tabou sur le sujet” de possibles ouvertures de réacteurs supplémentaires, Nicolas Hulot estime pour sa part: “Ce n’est pas l’urgence. Attendons aussi de voir ce qui se passe pour l’EPR de Flamanville. Sans avoir de préjugés, je note que la démonstration probante des promesses données n’est pas faite.” Le ministre promet qu’il se rendra à la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), qui doit être démantelée, et sur le site du projet contesté d’enfouissement nucléaire de Bure (Meuse), contre lequel il a un temps milité. Hulot parle aussi de son  secrétaire d’Etat, l’ambitieux et opportuniste Lecornu mange actuellement uen partie de son portefeuille ministériel.  Seul le secrétaire d’Etat à la Transition écologique Sébastien Lecornu s’y est pour le moment rendu, et a annoncé mercredi la tenue d’un nouveau débat sur l’avenir des déchets nucléaires. “Il est un formidable défricheur de dossiers et j’en ai besoin! Cela ne veut pas dire que je me dédouane, ni que je me défausse sur lui”, déclare Nicolas Hulot, qui appelle à débattre du sujet dans un cadre “apaisé, sans tabou”. Le ministre de la Transition assure en outre qu’EDF est “prête à faire cette révolution culturelle” vers les énergies renouvelables. “EDF doit aller dans le sens de l’histoire, mais il n’est pas question de lui faire brûler les étapes”, ajoute-t-il. Autant dire que Hulot ménage sérieusement EDF et son programme nucléaire.

Goldman N°1 du top 50: le sacre du silence

Goldman N°1 du top 50: le sacre du silence

 

 

Analyse  Guillaume Erner, sociologue et animateur sur France Culture, analyse le triomphe de Goldman dans le TOP 50 des personnalités. Catalogue du showbiz, audimat, jeux olympiques de la popularité, thermomètre des politiques ? C’est un peu tout ça mélangé ce  sondage sur les personnalités préférées des Français. Le pire,  c’est que la personnalité qui serait préférée est un chanteur particulièrement discret et qui ne souhaitait plus figurer dans ce palmarès d’auberge espagnole. Interview de Guillaume Emer :

En 30 ans de Top 50, on est passé du Commandant Cousteau et l’Abbé Pierre à Jean-Jacques Goldman et Omar Sy. Les ressorts de la popularité ont-ils changé?
Ce n’est pas comme cela que je poserais la réflexion. D’abord, Cousteau et l’Abbé Pierre avaient de par leur histoire une sorte de singularité difficilement remplaçable aujourd’hui. Cousteau et Nicolas Hulot, par exemple, ne sont pas interchangeables. Mais le plus étonnant et celui sur lequel il faut s’attarder, pour moi, est Jean-Jacques Goldman. Après tout, il a eu une vie de chanteur et on pourrait se dire pourquoi lui et pas un autre? Mais c’est au contraire un cas unique. Sur le plan médiatique, il existe par son absence. On en sait finalement peu sur lui. C’est ce qui contribue à le rendre populaire.

 

Il est l’illustration que la popularité n’est pas qu’une affaire de visibilité…
C’est vertigineux : il ne dit rien et les Français célèbrent justement en lui le fait qu’il ne veuille pas jouer le jeu. Goldman représente précisément un contre-jeu médiatique, suffisamment puissant pour que les gens pensent encore à lui alors qu’il fait tout pour qu’on l’oublie! C’est un beau pied de nez à notre époque. Goldman ne rentre dans aucune case : on ne l’entend quasiment jamais, il n’est pas sur les réseaux sociaux… Aux antipodes, il y a les efforts désespérés de certains pour exister médiatiquement, sans que cela ne créé forcément de la popularité.

 

Mais après tout, arrive-t-on à expliquer objectivement la popularité?
Disons qu’il n’est en fait pas uniquement question ici de popularité mais aussi d’agrément. Dans ce domaine, on parle de « forme mode ». La forme mode, ce sont des individus qui existent socialement de manière quasiment indépendante, au-delà de ce qu’ils sont – car quelqu’un peut être très aimé par les Français sans qu’il soit lui-même très aimable – ou de ce qu’ils ont fait objectivement. Pour moi, c’est un champ de recherche passionnant. L’Abbé Pierre, on comprend facilement pourquoi il est populaire. Goldman, c’est déjà plus compliqué… Jean Rochefort ou Jean d’Ormesson aussi, c’était cela d’une certaine façon. Tout le monde n’a pas forcément en tête un film de Rochefort ni a lu un livre de Jean d’Ormesson, mais ça ne les empêchait pas d’être aimé des Français.

 

Que peut nous dire également ce classement de notre société?
Ce qui me parait le plus frappant, c’est qu’il est avant tout question ici de personnalités non-clivantes. Comme si la popularité était à rechercher dans le consensuel alors qu’on pourrait croire que nous sommes au contraire dans une époque qui a tendance à provoquer des personnages clivants, notamment ceux qui seraient rompus « au buzz ». Nous sommes dans une société médiatique et narcissique qui place la célébrité en valeur suprême. La problématique de certains est de fabriquer de la notoriété. L’important n’est alors non pas d’être aimé mais d’exister.

 

Mais la « peopolisation » n’a pas forcément pris corps dans le Top 50.
Non, il n’y a pas de personnalités issues de la téléréalité, notamment. On peut faire la distinction entre notoriété exogène et notoriété endogène. La notoriété exogène, c’est par exemple Teddy Riner : il est très bon judoka et devient connu pour cela. D’autres au contraire, prenons Kim Kardashian, ont développé une notoriété telle qu’on ne se souvient pas pourquoi ils sont connus. C’est de la notoriété endogène et on ne la retrouve effectivement pas dans ce classement. Une explication : à l’heure de la « peopolisation », on peut être connu pour une ou deux caractéristiques. Ici, c’est un classement de personnalités qui ont, dans la représentation que les individus en ont, une plus forte densité. Entre eux et les Français, c’est à la fois une relation plus complexe et plus englobante.

 

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