Vaccin ARN : essai contre le virus du sida
Le but du vaccin ARN testé est de stimuler la production d’un certain type d’anticorps (bnAb), capables d’agir contre les très nombreux variants en circulation du VIH, le virus provoquant la maladie du sida. Des recherches sont aussi en cours vis-à-vis des cancers.
Les premières doses d’un vaccin contre le virus du sida utilisant la technologie de l’ARN messager ont été administrées chez des humains, ont annoncé jeudi 27 janvier l’entreprise américaine de biotechnologie Moderna et l’organisation International AIDS Vaccine Initiative . Cet essai, dit de phase 1, sera réalisé aux Etats-Unis sur 56 adultes en bonne santé et séronégatifs.
Malgré quatre décennies de recherche, les scientifiques n’ont toujours pas réussi à mettre au point un vaccin contre cette maladie qui tue chaque année des centaines de milliers de personnes. Mais les récents succès de la technologie de l’ARN messager, ayant permis le développement en un temps record de vaccins contre le Covid-19, dont celui de Moderna, a suscité des espoirs.
Pour Palma Rocchi,Directrice de recherche à l’Inserm, c’est dans le domaine de la lutte contre le cancer que l’on dispose du plus grand recul sur les vaccins ARNm. Cela fait déjà une vingtaine d’années que les gens travaillent sur la vaccination avec l’ARN messager dans le cancer mais la technologie a été mise en lumière avec le Covid, ce qui va inciter les pouvoirs publics et les Big Pharma à investir dans la technologie. C’est actuellement administré à des gens dans le cadre d’essai clinique mais il n’y a pas encore d’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM). Cela représente un espoir important pour les traitements anti cancer car c’est une technologie particulièrement intéressante pour faire avancer la prise en charge de cette maladie.