Marseille-Guérini : « Si je parlais, certains ne seraient plus ministres »
(INTERVIEW JDD)
Sans vos déboires judiciaires, vous auriez été le candidat incontesté de la gauche à Marseille. Vous en êtes devenu le pestiféré. Avez-vous l’intention de vous venger?
Que tous se rassurent, je n’ai pas de haine. J’ai beaucoup réfléchi avec un ancien prieur des dominicains. Il m’a appris que la haine est inutile. En revanche, je n’oublie rien. Mais je comprends l’inquiétude de ceux qui m’accablent, notamment au Parti socialiste. Car ils n’ont pas de leçon d’éthique à me donner. Si je parlais, certains ne seraient plus ministres…
Cela sonne comme une menace. Si vous avez des éléments, pourquoi ne pas les livrer?
Je ne suis pas audible pour l’instant. Mon dossier est instruit à charge et les médias l’instrumentalisent. J’ai le sentiment d’avoir déjà été condamné. Le moment venu, je donnerai « ma part de vérité », sans doute dans un livre. Tout ce que j’avancerai sera alors étayé par des preuves.
Votre immunité parlementaire est suspendue, vous êtes convoqué par le juge. Cela pose tout de même quelques « interdits », non?
Je suis convoqué dans une dizaine de jours, et quelles que soient les explications que j’apporterai, je crois que le juge veut me mettre en examen au terme d’une garde à vue, pour une affaire de licenciement abusif… Mais je sais que je suis innocent et que je n’ai jamais touché un centime.