Classement de Shanghai : la France toujours mal classée
Ce classement, distingue depuis 2003 les 500 meilleurs établissements d’enseignement supérieur du monde. Pour cette édition 2019, elle publie le classement de 1 000 universités. Le top 10 est identique à l’an dernier, avec 8 universités américaines et 2 britanniques occupant le haut du classement.
Harvard est en tête pour la dix-septième année consécutive, devançant sa compatriote Stanford. L’université britannique Cambridge conserve la troisième place du podium. On trouve ensuite les américaines MIT (4e), Berkeley (5e) et Princeton (6e).
Comme en 2018, seules quatre universités non américaines atteignent le top 20 : les britanniques Cambridge, Oxford (7e place) et University College de Londres (15e, + 2 places), tandis que l’Institut fédéral de technologie de Zurich pointe à la 19e place (inchangé).
Le classement de Shanghai prend en compte six critères, dont le nombre de Nobel et médailles Fields parmi les étudiants diplômés et professeurs, le nombre de chercheurs les plus cités dans leur discipline, ou encore le nombre de publications dans les revues Science et Nature. Si le cabinet présente ce classement comme « le plus fiable », ces critères sont dénoncés par de nombreux responsables européens comme un biais dommageable pour leurs établissements.
Alain Sarfati, président de l’université Paris-Sud, qui se distingue comme la première université française du classement 2019 de Shanghai explique son classement sur France info
Est-ce un motif de fierté d’être la première université française de ce classement ? Qu’est-ce que ça vous apporte d’être bien classé ?
Alain Sarfati : C’est un sentiment de fierté bien sûr. Mais il faut prendre tout ça avec beaucoup de recul. Les classements se basent sur un certain nombre de critères qui sont plus ou moins pertinents. Le classement de Shanghai s’appuie sur des données qui sont relativement objectives. Il est plutôt pertinent sur le domaine de la recherche. Il n’a pas vocation à juger la qualité d’une université sur l’ensemble de ses missions, mais sur l’avancée des connaissances, qui est quand même un des points les plus importants pour les universités.
Il y aura des choses à redire, mais en tout cas il y a une certaine pertinence et une cohérence dans ce classement d’une année sur l’autre. Ça nous apporte une visibilité. Qu’on soit d’accord avec les critères ou pas, c’est un classement qui est vu et ausculté par beaucoup de monde.
Lorsqu’il s’agit de choisir une université, les étudiants regardent-ils ce genre de classement ?
Les étudiants internationaux, oui très certainement. Pour les Français, je pense que ça commence à se faire, parce que c’est la force des médias de communiquer sur tel ou tel type de données. En l’occurrence le classement de Shanghai est un classement qui est vu. Je pense que pour les étudiants internationaux et en premier lieu les Chinois, être dans une université bien classée, ça ouvre des portes, ne serait-ce qu’en termes de bourses.
Faut-il se battre pour grimper dans ce classement ? Ou est-ce que la domination anglo-saxonne est inéluctable ?
Je crois qu’il est important de ne pas faire des classements un outil pour notre stratégie. La stratégie de l’université doit se baser sur des éléments au-delà du classement, parce qu’un classement se base sur un certain nombre de critères, et ce ne sont pas forcément les bons. Il faut avoir du recul.
Maintenant il faut regarder ça de façon attentive, ne pas se pénaliser, et il faut que la France apparaisse dans les radars internationaux. Mais si un classement a une trop grande visibilité et qu’il est très clairement basé sur des critères qui ne sont pas les bons, il faudra se battre pour faire évoluer les choses.
Paris-Sud fait partie du regroupement d’établissements d’enseignement supérieur Paris-Saclay. Ces rapprochements sont-ils de nature à favoriser votre poids à l’international ?
Très clairement. Ce regroupement à Saclay n’est pas fait uniquement pour ça, comme parfois je l’entends. Il y a beaucoup d’autres objectifs qui sont bien plus importants. Mais effectivement la transformation de Paris-Sud en Paris-Saclay doit avoir comme conséquence de grimper dans différents classements, et en particulier dans le classement de Shanghai.
La France, Macron et l’Afrique : la grande hypocrisie
Macron a rendu hommage aux héros africains de 1944 en Provence. C’était évidemment nécessaire mais bien insuffisant voir même assez hypocrite. On le sait, les Africains et les indigènes en général ont payé un lourd tribut aux guerres de 39 45 et surtout de 14-18. . Pire, la plupart de ceux qui ont été incorporés dans la Grande guerre de 14 18 l’ont été de force malheureusement ces soldats n’ont pas ensuite été récompensés puisqu’ils ont même été privés de leurs droits en matière de primes et de pension. La France a d’ailleurs été condamnée par les instances juridiques internationales pour cette discrimination. Ce n’est qu’à partir de 2007 que la situation a été régularisée. Autant dire que la plupart des Africains bénéficiaires était déjà morts. La seconde critique qu’on peut adresser à la France, c’est qu’elle s’est montrée bien incapable de contribuer au développement de l’Afrique en installant une situation de post colonisation avec la France Afrique en soutenant le plus souvent des chefs d’État corrompus et en favorisant seulement les investissements de multinationales françaises. Par contre, les politiques de développement bureaucratique ont rarement atteint le terrain. Souvent les fonds se sont perdus dans les sables des grandes superstructures de coopération et dans les poches des dirigeants africains sans parler des retours financiers pour assurer les campagnes électorales des présidents français. Bref, la politique française a été tellement inefficace que la place a été prise en Afrique par d’autres pays notamment par la Chine qui de façon encore plus scandaleuse que la France pille les ressources du continent. Certes les Africains eux-mêmes ont leur responsabilité dans le sous-développement du fait de l’instabilité politique, parfois des conflits aussi malheureusement de la concussion érigée en pratique générale. Pourtant la France avec notamment le soutien de l’Europe aurait pu décider depuis longtemps un véritable plan Marshall pour développer l’Afrique en même temps pour éviter la contamination par le radicalisme islamique et pour réguler l’immigration. Une nouvelle fois s’est contenté de mots vis-à-vis des africains “Nous n’oublierons jamais rien ni personne”, a-t-il dit en lançant un plaidoyer pour la cohabitation entre les Français et ceux sans lesquels la France n’aurait pas retrouvé sa place dans le monde après l’épisode de la collaboration avec les nazis.
Les 10 meilleures universités du monde (en 2019) :
Rang |
Etablissement |
1 |
Université d’Harvard |
2 |
Université de Stanford |
3 |
Université de Cambridge |
4 |
Massachusetts Institute of Technology |
5 |
Berkeley |
6 |
Université de Princeton |
7 |
Oxford |
8 |
Université Columbia |
9 |
California Institute of Technology |
10 |
Université de Chicago |
Le top 10 n’a pas évolué entre 2018 et 2019.
Les universités françaises dans le Top 200 (en 2019) :
Rang |
Etablissement |
37 |
Université Paris-Sud (Paris 11) |
44 |
Université Sorbonne Université |
79 |
Ecole Normale Supérieure (Paris) |
101-150 |
Aix-Marseille Université |
101-150 |
Université de Grenoble-Alpes |
101-150 |
Université de Strasbourg |
101-150 |
Université Paris Diderot (Paris 7) |
151-200 |
Université de Montpellier |
151-200 |
Université Paris Descartes (Paris 5) |
Les universités françaises dans le Top 200 (en 2018) :
Rang |
Etablissement |
36 |
Université Sorbonne Université |
42 |
Université Paris-Sud (Paris 11) |
64 |
Ecole Normale Supérieure (Paris) |
101-150 |
Aix-Marseille Université |
101-150 |
Université de Strasbourg |
101-150 |
Université Paris Diderot (Paris 7) |
151-200 |
Université Joseph Fourier (Grenoble 1) |
151-200 |
Université Paris Descartes (Paris 5) |
Les universités en tête du classement mondial les années précédentes :
Année |
Etablissement le mieux classé |
2018 |
Université d’Harvard |
2017 |
Université d’Harvard |
2016 |
Université d’Harvard |
2015 |
Université d’Harvard |
2014 |
Université d’Harvard |
2013 |
Université d’Harvard |
2012 |
Université d’Harvard |
2011 |
Université d’Harvard |
2010 |
Université d’Harvard |