défense France: Six semaines seulement de réserve en munitions d’artillerie César
Seulement six semaines , le temps que pourrait tenir l’artillerie française dans une guerre de haute intensité. Alors que les canons tonnent en Ukraine et que l’hypothèse d’un affrontement majeur n’est plus taboue. Les députés Matthieu Bloch (UDR, Doubs) et Jean-Louis Thiériot (Droite républicaine, Seine-et-Marne) affirment que la France « ne dispose pas de réserves suffisantes pour soutenir durablement un effort d’artillerie intensif. À l’heure actuelle, les stocks permettent de tenir quelques semaines, au mieux. »
Le format actuel est donc jugé inadapté à un affrontement contre un ennemi aux capacités comparables. Le rapport cite notamment le cas emblématique du canon Caesar, pièce montée sur camion capable de frapper à 40 km avec une grande précision. La France en possède actuellement 76 exemplaires, un chiffre considéré comme très insuffisant. En effet, selon les rapporteurs, il en faudrait au moins 215 pour répondre aux besoins d’un conflit majeur.
Pour remédier à cette vulnérabilité, le rapport formule plusieurs recommandations : augmentation des effectifs et du parc d’artillerie, modernisation des équipements avec des systèmes plus mobiles et précis, et soutien renforcé à la recherche et au développement, notamment dans les domaines des munitions guidées et de l’intégration des drones dans la chaîne de tir.