Archive pour le Tag 'Service'

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Service des urgences ou service gériatrique de l’hôpital ?

Service des urgences ou service gériatrique de l’hôpital ?

 

La crise des urgences ne pourra se résoudre par de simples mesures quantitatives, observe dans une tribune au « Monde » l’ancien directeur des affaires sociales Jean-Philippe Gallat. Il appelle à une « réflexion profonde » sur l’évolution des pratiques, et notamment l’accueil des personnes âgées.

 

Notons aussi que certaines maisons de retraite fautent de suivi médical et de manque de personnel préfèrent  se débarrasser des malades âgés vers le service des urgences hospitaliers NDLR

 

La nouvelle crise des urgences, qui a obligé nombre de services à fermer leurs portes cet été, est le symptôme d’une détresse de notre système de santé qu’on aurait tort d’imputer aux seules questions démographiques. Elle est aussi la conséquence d’un bouleversement profond des pratiques médicales depuis trente ans. Pour s’en convaincre, il suffit de se rappeler que la récente « mission flash » du docteur Braun succède à une série d’alertes décrivant déjà les mêmes constats – le rapport Steg en 1993 ou le rapport Grall en 2015 –, alors que la démographie médicale n’était pas si basse, voire s’avérait florissante.

En trente ans, les urgences sont devenues les points focaux de l’ensemble du dispositif de soins, censés répondre à toutes les demandes. La population qui s’adresse à ces services peut se scinder en trois groupes : les personnes présentant une urgence vitale, celles relevant de la médecine générale ou sociale, et celles qui nécessitent une prise en charge en gérontologie.

Au fil des décennies, les urgences sont devenues le principal service gériatrique de l’hôpital, et leur activité a changé de nature. La gériatrie est une médecine lente qui nécessite beaucoup de temps d’observation et de contacts avec les familles et les structures médico-sociales d’aval, souvent éloignées de l’hôpital et ce, pour finalement assez peu d’actes techniques.

Cette évolution entraîne deux conséquences. D’une part, l’efficacité des services d’urgence s’en trouve obérée, car les capacités humaines et techniques sont vite saturées par cette médecine du temps long. D’autre part, les personnels soignants, qui ont choisi les urgences pour d’autres pratiques, ne retrouvent plus les satisfactions de leur vocation initiale.

Un des fondements de la gérontologie classique repose sur la courbe dite de Jean-Pierre Bouchon théorisée dès 1984 (1 + 3 ou comment tenter d’être efficace en gériatrie. Rev Prat Méd Gén 1984 ; 34 : 888) : à partir d’un certain âge, le vieillissement – très variable d’un individu à l’autre – diminue les capacités de faire face à ce qu’on peut appeler un effort physique ou intellectuel habituel, selon une courbe descendante inéluctable. Des maladies ou événements intercurrents (comme une déshydratation passagère) viennent soit abaisser le seuil soit augmenter la pente de cette courbe, et c’est toute la merveille de la médecine que de pallier leurs conséquences pour retrouver une courbe de vieillissement antérieure ou proche. Mais si tout événement ne doit pas être rapporté au seul vieillissement, celui-ci reste cependant inéluctable.

Les technologies au service des objectifs environnementaux et sociétaux

Les technologies au service des objectifs environnementaux et sociétaux 

 

Stéphanie Chrétien et Jean-Marc Lazard, dirigeants d’entreprises d’investissement et de technologie, suggèrent aux entreprises, dans une tribune au « Monde », d’utiliser des méthodes standardisées pour mesurer, auditer et certifier de façon objective et identique leurs impacts environnementaux et sociétaux.

 

La technologie ne peut plus se contenter de répondre aux seuls objectifs de rentabilité, de productivité ou d’automatisation. Elle doit permettre aux organisations de s’engager durablement pour répondre aux crises actuelles de tout ordre, économiques, sanitaires, environnementales et sociétales et à la défiance de leurs parties prenantes.

Mais cette « tech for good » est-elle un concept à la mode ou une tendance de fond ? Si on en juge par les discours des étudiants de grandes écoles – HEC, AgroParisTech… –, la technologie doit se mettre au service du bien commun. Plus question pour eux de rejoindre des entreprises ou des organismes publics sans garantie préalable de leur engagement avéré pour réduire les impacts environnementaux et sociétaux négatifs de leurs produits et services.

Pour la jeune génération, la technologie doit être utilisée à des fins de durabilité et non de rentabilité et d’exploitation de notre capital environnemental fini. Ainsi 76 % des étudiants interrogés en 2020 dans le cadre du baromètre « Talents : ce qu’ils attendent de leur emploi » (IPSOS, Boston Consulting Group et Conférence des grandes écoles) confiaient être en quête d’un métier faisant sens à leurs yeux, et 62 % se disaient prêts à refuser un poste dans une entreprise sans engagement social et environnemental.

Des comportements que la crise sanitaire et le réchauffement climatique n’ont fait qu’accentuer. Aujourd’hui, tout un pan de la jeune génération attend des entreprises qu’elles produisent des solutions et des technologies au service du bien commun. En exploitant d’immenses quantités de données complexes dans des affaires comme celle des « Panama Papers », les lanceurs d’alerte et journalistes sont, sans doute, les pionniers de ce mouvement.

En mettant à disposition l’information en simultanée partout dans le monde, ils ont fait du numérique une technologie œuvrant pour la transparence. Puis, avec le développement de nouvelles technologies comme les objets connectés ou la réalité virtuelle, d’autres applications sont venues se greffer.

La tech s’est mise au service de la santé, avec la possibilité d’identifier des tumeurs métastatiques de cancer, d’accéder par visio à des consultations dans les zones enclavées, de partager le dossier médical ou encore de suivre à distance des personnes dépendantes. Ces technologies permettent aussi de répondre aux problématiques de réduction des discriminations et des inégalités ou de l’inclusion des personnes handicapées.

La sobriété au service de la santé

La sobriété au service de la santé

Par Pierre Vladimir Ennezat, Médecin des hôpitaux, Groupes hospitaliers universitaires Henri Mondor AP-HP, Créteil ( La Tribune)

 « Notre confort de vie basé sur une utilisation massive de l’énergie fait le lit des maladies de notre civilisation ».

 

 

La prestigieuse revue américaine d’épidémiologie American Journal of Epidemiology publiait, en 2007 les bénéfices du blocus économique imposé par les Etats-Unis sur la santé des Cubains (doi: 10.1093/aje/kwm226). La conséquence la plus visible de l’embargo contre Cuba était la quasi-disparition des automobiles dans les rues de La Havane tout comme celle des bouteilles de Coca-Cola !

Entre 1980 et 2005, la proportion de sujets physiquement actifs augmentait de 30 à près de 70%, la prévalence de l’obésité déclinait de moitié. Les décès attribuables au diabète, à la maladie coronaire et aux AVC diminuaient de 51, 35 et 20% respectivement. La mortalité toute cause était réduite de près de 20%. Cette étude est passée inaperçue alors que ces gains thérapeutiques pourraient être enviés par de nombreux fabricants de médicaments. D’ailleurs l’accès aux médicaments était également restreint durant cette période de restriction imposée à Cuba.

Notre confort de vie basé sur une utilisation massive de l’énergie fait donc le lit des maladies de notre civilisation. Ces pathologies chroniques effectivement inondent notre système de soins. Les multiples solutions détaillées par Fred Vargas dans son ouvrage L’Humanité en péril, virons de bord, toute ! pourraient être enfin expérimentées afin d’anticiper les prochaines crises qui pourraient s’avérer durables et largement plus douloureuses. Des chercheurs du département d’épidémiologie et de nutrition de l’université d’Havard (doi: 10.1001/jama.292.12.1490) estiment par exemple que la correction de l’inactivité physique combinée à la lutte contre la malbouffe et à l’arrêt du tabac est capable de réduire la survenue de maladies coronaires, de cancers du colon et de diabète de plus de 70%. La pollution atmosphérique est également un puissant facteur de risque de maladies cardiovasculaires et respiratoires.

Par conséquent, la crise de l’approvisionnement énergétique, pourrait être une opportunité pour une utilisation accrue de la marche ou de la bicyclette et ce, au mieux, sans assistance électrique pour les courtes distances. Le stress très pathogène lié aux embouteillages serait ainsi supprimé. Les pouvoirs publics doivent bien sûr investir massivement dans les transports publics pour desservir les lieux d’habitation de façon régulière, fréquente et sécurisée sur tout le territoire.

Cette réduction de la consommation d’énergie pourrait également être imposée au secteur du tourisme afin de réduire les conséquences écologiques dévastatrices des paquebots de croisières, véritables villes flottantes, pouvant rejeter dans l’atmosphère et ce, en propulsion ou même dans les ports, l’équivalent de plusieurs centaines de milliers de véhicules pour répondre aux besoins de la climatisation, des casinos, cuisines, ascenseurs ou piscines.

On peut évoquer également l’énergie utilisée pour séjourner dans des hôtels-clubs dans lesquels l’eau potable coule en abondance dans des régions affectées par le stress hydrique et où les deux tiers de la nourriture passent dans les ordures alors que le tiers de l’humanité risque de revivre des famines. C’est aussi un effort de réflexion qui devrait être imposé aux stations de sport d’hiver devenues des usines d’altitude utilisant notamment des dizaines de dameuses de 9 à 12 tonnes, puissantes de 600 chevaux, sillonnant chaque nuit les domaines skiables afin de satisfaire les désirs des touristes.

Pour atteindre ces usines de montagne, c’est aussi des centaines de milliers de véhicules particuliers qui s’agglutinent chaque week-end d’hiver dans les vallées devenues inhabitables en raison des pics de pollution et des nuisances sonores. De même, les villes parfois récompensées avec les labels « fleuries », « vertes» ou « propres » n’améliorent probablement pas la santé des riverains et surtout de leurs employés équipés comme des fantassins de casques et de moteurs bruyants et polluants pour pousser nos feuilles d’automne ou divers déchets alors que le balai d’antan le faisait silencieusement et plus sainement.

L’État doit également remettre sur la table le problème des marchandises transportées par les millions de poids lourds qui embouteillent nos routes chaque année, qui souvent ne font que traverser l’Hexagone et consomment plus de 30 litres de gazole aux 100 kilomètres. Ou encore, il est affligeant de constater toujours l’existence de réfrigérateurs ou congélateurs sans portes dans les commerces. C’est donc un profond remaniement de nos habitudes énergivores aussi bien au niveau individuel que collectif jusqu’à l’échelle des décisions politiques nationales et locales qui est nécessaire pour affronter les restrictions futures et éviter de remettre en service les centrales à charbon qui aggraveront la pollution aux particules fines.

A l’instar de l’exemple cubain bien involontaire, la sobriété énergétique associée à une augmentation de l’activité physique et à une réduction de la pollution, pourrait améliorer l’état de santé psychique et physique de la population, et de facto, celui des services d’urgences et des soignants.

Service militaire obligatoire dès 2023……En Lettonie

 Service militaire obligatoire dès 2023……En Lettonie

 

Le contexte géopolitique amène évidemment à s’interroger sur les effectifs militaires. Ainsi par exemple en Ukraine,  on a décidé une mobilisation de tous les citoyens. Le problème notamment c’est que la plupart de ses citoyens ne disposaient  d’aucune formation militaire. Du coup, le manque d’efficacité de l’armée et les pertes humaines sont considérables.

Dans les pays baltes pour l’instant la Lettonie, qui comme la France avait abandonné le service militaire obligatoire, a décidé de le rétablir des 2023. En France pour des raisons essentiellement bassement politiciennes on a abandonné totalement le service militaire pour le remplacer par un ersatz de service qui n’a rien de national et encore moins de militaire.

Le problème c’est qu’en cas de conflit significatif,  inévitablement la remobilisation sera nécessaire et on va se heurter au manque d’expérience de la plupart des appelés

C’est pourquoi la Lettonie a décidé la restauration du service militaire obligatoire dans un contexte de tensions croissantes avec la Russie voisine et de guerre en Ukraine. «Le système militaire actuel de la Lettonie a atteint ses limites. En même temps, nous n’avons aucune raison de penser que la Russie va changer de comportement», a expliqué le ministre de la défense de la Lettonie, Artis Pabriks,  à la presse.

Selon Artis Pabriks, le service militaire obligatoire, qui ne concernera que les hommes, sera rétabli en 2023. Gatis Priede, membre de la Garde nationale, a salué cette décision, la «meilleure nouvelle» qui, selon lui, aurait dû être prise au moment de l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014. «C’est la bonne chose à faire: former davantage de réservistes pour notre armée et pour la force globale de l’Otan, qui fait encore cruellement défaut dans la région de l’Europe du Nord et de la Baltique», a-t-il déclaré à l’AFP.

 

La monnaie numérique au service du développement

La monnaie numérique au service du développement

Agustin Carstens

Directeur général de la Banque des règlements internationaux

La reine Maxima des Pays-Bas

mandataire spéciale du secrétaire général des Nations-unies pour l’inclusion financière au service du développement

 

La reine des Pays-Bas et le directeur de la Banque des règlements internationaux recommandent, dans une chronique au « Monde », aux banques centrales de faire du numérique l’outil d’inclusion financière des plus pauvres.

 

Chronique.

Les banques centrales du monde entier débattent de la question d’émettre ou non leurs propres monnaies numériques (MNBC). Celles-ci doivent être conçues et mises en œuvre de façon à garantir aux personnes « non bancarisées » un accès aux services financiers essentiels.

Selon la Banque mondiale, 1,7 milliard d’adultes dans le monde n’ont pas accès aux services du secteur financier formel et doivent recourir à des solutions de rechange, souvent à un coût ou à un risque important. Cette exclusion financière aggrave la pauvreté et la fragilité face aux difficultés de la vie, limite les chances, étouffe l’espoir d’un avenir meilleur.
Les gens ont besoin d’un moyen rapide, sûr et bon marché de transférer de l’argent. A ce jour, les banques centrales ont largement répondu à ce besoin en fournissant la forme la plus inclusive de monnaie dont nous disposons actuellement : l’argent liquide. Mais la seule utilisation de l’argent liquide exclut les personnes non bancarisées du système financier formel et des services financiers, en particulier du crédit.

Or le paysage des paiements est en train de changer, en raison de l’adoption généralisée des technologies numériques et mobiles, une tendance accélérée par la pandémie de Covid-19. Il est donc impératif d’atténuer l’écart numérique grandissant d’accès aux services financiers.

Les services traditionnels ont des coûts et des exigences potentiellement prohibitifs, tels que les frais de transaction, les soldes de compte minimum ou les preuves d’identification formelle. Par ailleurs, certains groupes sociaux ont un faible niveau de confiance dans les paiements numériques, ou sont peu équipés de smartphones.

Les MNBC, par leur nature même, contiennent les avantages uniques d’une monnaie de banque centrale – la sécurité, la finalité, la liquidité et l’intégrité. Elles peuvent contourner de nombreux intérêts commerciaux acquis qui se sont créés autour des systèmes de paiement, et qui ont contribué à leurs coûts élevés pour les utilisateurs. Elles peuvent également réduire les risques de crédit et de liquidité inhérents à d’autres formes de monnaie numérique. Une MNBC a le potentiel de mettre à niveau et de connecter des systèmes de paiement – à la fois au niveau national et au-delà des frontières. Cela pourrait inciter les pays dont les infrastructures financières sont limitées à passer directement à une MNBC, offrant ainsi à chacun la possibilité de se connecter à un système de paiement inclusif, sûr et efficace.

Élection :Ces fonctionnaires qui se croient propriétaires du service public

Élection :Ces fonctionnaires qui se croient propriétaires  du service public

 

Sans état d’âme et sans interrogations juridiques, la présidente de l’université de Nantes appelle étudiants et enseignants à voter contre Le Pen.

Ou  la dérive de services publics dont certains fonctionnaires se pensent prioritaires et qui explique aussi sans doute l’écroulement du niveau de l’enseignement en France.( Voir le dernier classement des universités où la France quasiment absente des filières scientifiques et technologiques).

 

«Je vous appelle solennellement à voter le 24 avril pour faire barrage à l’extrême droite et donc au Rassemblement National». Dans un mail daté de ce mercredi 13 avril, la présidente de l’université de Nantes, Carine Bernault, a appelé étudiants et enseignants à voter contre Marine Le Pen, qui affrontera Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle dans dix jours.

Soulignant que son message est «inhabituel», mais qu’elle le juge «indispensable au regard des enjeux attachés à ce vote», celle qui préside l’université de Nantes depuis le mois de janvier dernier conclut : «Quel que soit le résultat le 24 avril, vous pouvez compter sur mon engagement pour défendre nos valeurs».

Ce mail a rapidement circulé sur Twitter, où il a suscité l’indignation de certains internautes et hommes politiques de droite. «Ce message [...] est une faute grave qui doit avoir pour conséquence une exclusion», a ainsi écrit Sébastien Pilard, porte-parole de Reconquête. Axel Casenave, responsable des Jeunes Républicains de Loire-Atlantique, a tweeté : «Les dérives politiques des présidents d’université se poursuivent. [...] Où est le devoir de réserve ? Où est le respect des opinions des étudiants ?»

«La prise de position de la présidente de l’université de Nantes, en violation des règles de neutralité qu’impose sa fonction, est une faute lourde. Les étudiants ont raison de s’en scandaliser. 

Le manque de reconnaissance des métiers de service

Le manque de reconnaissance des métiers de service 

 

Dans une tribune au « Monde », les chercheurs Julien Cayla et Jean-Baptiste Suquet appellent entreprises et politiques à s’intéresser de près à la construction et à la valorisation des identités professionnelles des métiers « au contact du client ». ( Le Monde)

 

Tribune. 

 

Le secteur des services n’a jamais représenté autant d’emplois en France (76,1 % du total en 2018, selon l’enquête « Emploi » de l’Insee). Pourtant, médias et politiques français prêtent plus attention aux fermetures d’usines qu’au secteur des services, plaçant tous leurs espoirs dans le renouveau industriel européen pour tirer la croissance. C’est regrettable, et même dangereux. Car malgré le regain d’intérêt pour les métiers « de première ligne » au moment de la pandémie, une véritable crise des métiers de service se profile à l’horizon. Difficultés de recrutement, manque de valorisation, violence des rapports sociaux : il est temps que politiques et décideurs réagissent.

Le symptôme le plus évident est celui du recrutement. Des secteurs comme l’hôtellerie, la restauration, l’éducation nationale ou la santé sont plombés par la désaffection de leurs salariés. Simple problème de recrutement, gros coup de fatigue d’employés trop sollicités ou insuffisance des salaires, dans un nombre limité de secteurs, les fameux « métiers essentiels » ? Ces éléments de diagnostic sont justes, mais un peu courts. Pour apporter des réponses à cette crise des services, il va falloir repenser l’expérience des travailleurs de ce secteur. Au-delà des chiffres de l’emploi et de la rémunération, une lecture des mutations à l’œuvre, concentrée sur l’expérience du travailleur de service et le sens donné au métier, permet de dégager trois fronts sur lesquels se joue la crise des services.

Le premier front porte sur le sens du travail relationnel et de la reconnaissance que les employés en tirent. Dans beaucoup de métiers de service (hôtellerie et restauration, tourisme, commerce), le travail implique de longues heures à interagir avec des clients ou des usagers. Ces activités, qui consistent à se mettre « au service de », sont socialement moins valorisées. Quel sens, quelle reconnaissance y trouver aujourd’hui, dans un contexte d’automatisation ? L’introduction croissante des chatbots et autres caisses automatiques tend à rendre invisibles les employés de service et remet en cause la valeur de leur contribution et de ce qu’elle a de typiquement humain.

Le deuxième front est celui du pouvoir. La pandémie a radicalisé les comportements des clients, révélant le meilleur (des clients plus compréhensifs) comme le pire (des clients rétifs aux contraintes sanitaires, mais aussi un sentiment que « tout est dû »). Un pic émotionnel a été atteint en juillet 2021, lorsqu’un employé d’une boutique de téléphonie mobile a été poignardé par un client. Dans les métiers de service à faible statut, la question de la soumission au client roi n’est pas nouvelle, et les employés peinent à faire respecter une limite légitime aux comportements des clients. Le soutien des employeurs, qui ont du mal à concilier protection des employés et satisfaction des clients, fait souvent défaut.

 

Russie : le droit au service de la dictature

Russie : le droit au service de la dictature

 

La juriste Ariane Vidal-Naquet montre, dans une tribune au « Monde », comment Vladimir Poutine s’ingénie à utiliser la Constitution pour la mettre au service de la ligne qu’il défend.

 

Tribune.

 

La Constitution de la Fédération de Russie a été adoptée par référendum en 1993, après la dissolution de l’URSS. Modifiée à plusieurs reprises, elle a fait l’objet d’une profonde révision en 2020. Cette dernière, initiée par l’actuel président, a permis la constitutionnalisation du projet politique de Vladimir Poutine, c’est-à-dire son inscription dans la Constitution. Ce projet trouve dans l’actualité une résonance tragique, illustrant à la fois la puissance et l’impuissance constitutionnelles.

 

La révision de 2020 a modifié plus d’une quarantaine d’articles de la Constitution. Elle a modifié ceux relatifs à la structure de la Fédération russe, avec l’introduction d’un nouvel article 67, qui se réfère « à la continuité dans le développement de l’Etat russe » et « reconnaît l’unité étatique historiquement établie ». Cette unité trouve un écho dans le long article de Vladimir Poutine « Sur l’unité historique des Russes et des Ukrainiens », publié sur le site du Kremlin le 12 juillet 2021, ainsi que dans le discours du 21 février, qui justifie ainsi la reconnaissance des républiques autoproclamées de Louhansk et de Donetsk. Ce même article 67 précise également que la Russie « garantit la défense de la vérité historique » et que « la dénégation de la signification de l’héroïsme du peuple lors de la défense de la patrie n’est pas admise ». C’est sur le fondement de ces dispositions, qui écrivent et imposent l’histoire officielle de la Russie, que la Cour suprême a prononcé la dissolution de l’association Memorial, le 28 décembre 2021.

 

La loi de révision consacre également la suprématie de la Constitution et sa primauté sur les actes internationaux et, en particulier, sur les arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme, entérinant la jurisprudence de la Cour constitutionnelle russe sur ce point. Elle contient également plusieurs dispositions relatives, par exemple, à la définition du mariage comme étant l’union d’un homme et d’une femme, ou encore à la lutte contre la corruption. Autant de dispositions qui, de manière préventive ou curative, permettent d’opposer la suprématie de la Constitution au droit de la Convention européenne des droits de l’homme et de conforter la non-exécution des arrêts prononcés par la Cour européenne contre la Russie. La décision de la Russie de se retirer du Conseil de l’Europe et son intention de dénoncer la Convention européenne des droits de l’homme s’inscrivent dans cette logique, même si elles ont été sans nul doute accélérées par la condamnation du Conseil de l’Europe à la suite de l’invasion de l’Ukraine.

Environnement Finistère : la centrale au gaz de Landivisiau mise en service

Environnement Finistère : la centrale au gaz de Landivisiau  mise en service !

Conséquence d’une politique énergétique incohérente, la France apprête à mettre en service la centrale au gaz de Landivisiau. Pas vraiment une orientation très environnementale mais il faut évidemment compenser le déficit de centrales nucléaires qui elles pourtant  ne produisent  pas de carbone.

La centrale électrique alimentée par le gaz de TotalEnergies à Landivisiau, dans le Finistère, contestée pendant dix ans par des associations écologistes, sera mise en service jeudi, a-t-on appris mercredi auprès du fournisseur alternatif d’énergie. «La mise en service commercial de la centrale de Landivisiau est prévue pour ce jeudi 31 mars», a indiqué à l’AFP le groupe. «La centrale est fonctionnelle depuis cet hiver où, durant et en parallèle aux derniers tests, elle a pu soutenir le réseau électrique breton», a précisé la même source.

Dépourvue de centrale nucléaire, la Bretagne ne produit qu’environ 10% à 15% du courant qui y est consommé et importe l’essentiel des régions voisines. Pour remédier à cette situation, un Pacte électrique breton conclu en 2010 prévoyait de nouvelles sources de production d’électricité, dont la centrale de Landivisiau, de 400 mégawatts, construite par Siemens. «La centrale est nécessaire pour sécuriser l’approvisionnement électrique de la péninsule bretonne», a réitéré mercredi TotalEnergies.

Nucléaire: Le réacteur EPR finlandais en service avec 12 ans de retard

Nucléaire: Le réacteur EPR  finlandais en service avec 12 ans de retard

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Le réacteur nucléaire finlandais EPR d’Olkiluoto-3 a été mis en service pour la première fois samedi, a annoncé l’exploitant de la centrale. La production d’électricité de l’EPR finlandais, construit par le consortium Areva-Siemens, débute douze ans après la date de mise en service prévue initialement.

Le réacteur fournira environ 14% de l’électricité de la Finlande avec 1650 mégawatts, a-t-il indiqué. Le réacteur Olkiluoto-3 va devenir l’un des plus puissants d’Europe. Deux autres réacteurs sont en service sur la côte ouest de la Finlande à Eurajoki.

Société-Pour la généralisation du Service national universel ?

Pour la  généralisation du Service national universel ?

Dans une tribune à l’Opinion, une centaine de maires dont ceux de Nice, Angers, Reims ou Ajaccio militent  pour une généralisation à l’ensemble de la France du Service national universel, dispositif lancé par Emmanuel Macron et porté par la secrétaire d’Etat, Sarah El Haïry

 

Une démarche intéressante mais qui fuit – Essentiellement pour des motivations politiciennes- le rétablissement du service militaire autrement plus adapté à l’enjeu sociétal et à la stratégie de défense ( comment expliquer par exemple qu’on ne peut envoyer que 5000 hommes au Sahel autrement !). Par ailleurs une tribune d’inspiration un peu trop macronienne qui devrait souligner l’échec quantitatif total du service national universel :quelques milliers effectivement concernés 700 à 800 000 candidats potentiels ! NDLR 

Tribune

Nous maires ayant accueilli des centres de Service national universel sur notre commune ou ayant à cœur de porter des politiques fortes d’éducation à la citoyenneté pour notre jeunesse, appelons de nos vœux à la généralisation du SNU sur l’ensemble du territoire.

En janvier 2018, le président de la République confirmait sa volonté de faire du Service national universel le socle d’un creuset républicain renouvelé. Aujourd’hui, malgré le contexte sanitaire, ce dispositif, porté par Sarah El Haïry, secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement, est sur les rails dans tous les départements : en 2022, 50 000 jeunes Françaises et Français de 15 à 17 ans prendront part aux séjours de cohésion du SNU et réaliseront une mission d’intérêt général. Loin du fantasme d’un rétablissement illusoire du service militaire, Emmanuel Macron a posé les jalons de ce qui sera demain un véritable rite de passage républicain qui favorise de vrais temps de brassage social et territorial.

Bien sûr, la mise en place du SNU à un coût. Mais ces dépenses (dont bénéficient principalement les associations locales, les foyers de jeunes travailleurs, les cuisines centrales de nos territoires…) sont en réalité un vrai investissement dans notre jeunesse et peuvent évitent les spirales d’échec de certains publics, que la solidarité nationale est alors appelée à assumer et à prendre en charge ensuite longtemps dans leur vie d’adulte. De par son caractère universel, car il devra concerner à terme chaque année les 700 000 jeunes Français qui constituent une classe d’âge, le Service national universel est une politique

Pour la généralisation du Service national universel ?

Pour la  généralisation du Service national universel ?

Dans une tribune à l’Opinion, une centaine de maires dont ceux de Nice, Angers, Reims ou Ajaccio militent  pour une généralisation à l’ensemble de la France du Service national universel, dispositif lancé par Emmanuel Macron et porté par la secrétaire d’Etat, Sarah El Haïry

 

Une démarche intéressante mais qui fuit – Essentiellement pour des motivations politiciennes- le rétablissement du service militaire autrement plus adapté à l’enjeu sociétal et à la stratégie de défense ( comment expliquer par exemple qu’on ne peut envoyer que 5000 hommes au Sahel autrement !). Par ailleurs une tribune d’inspiration un peu trop macronienne qui devrait souligner l’échec quantitatif total du service national universel :quelques milliers effectivement concernés 700 à 800 000 candidats potentiels ! NDLR 

Tribune

Nous maires ayant accueilli des centres de Service national universel sur notre commune ou ayant à cœur de porter des politiques fortes d’éducation à la citoyenneté pour notre jeunesse, appelons de nos vœux à la généralisation du SNU sur l’ensemble du territoire.

En janvier 2018, le président de la République confirmait sa volonté de faire du Service national universel le socle d’un creuset républicain renouvelé. Aujourd’hui, malgré le contexte sanitaire, ce dispositif, porté par Sarah El Haïry, secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement, est sur les rails dans tous les départements : en 2022, 50 000 jeunes Françaises et Français de 15 à 17 ans prendront part aux séjours de cohésion du SNU et réaliseront une mission d’intérêt général. Loin du fantasme d’un rétablissement illusoire du service militaire, Emmanuel Macron a posé les jalons de ce qui sera demain un véritable rite de passage républicain qui favorise de vrais temps de brassage social et territorial.

Bien sûr, la mise en place du SNU à un coût. Mais ces dépenses (dont bénéficient principalement les associations locales, les foyers de jeunes travailleurs, les cuisines centrales de nos territoires…) sont en réalité un vrai investissement dans notre jeunesse et peuvent évitent les spirales d’échec de certains publics, que la solidarité nationale est alors appelée à assumer et à prendre en charge ensuite longtemps dans leur vie d’adulte. De par son caractère universel, car il devra concerner à terme chaque année les 700 000 jeunes Français qui constituent une classe d’âge, le Service national universel est une politique

Société–Macron , un chef des armées qui n’a pas fait son service militaire !

Société–Macron , un chef des armées qui n’a pas fait son service militaire !

 

 

Florence Parly évidemment n’a pas fait son service militaire bien qu’elle soit en charge du ministère des armées et pas davantage Macron, chef suprême des armées.

 

Une situation qui en dit long sur la crédibilité de ceux qui gouvernent la France et sur leurs compétences également. Un rappel de la situation de Macron par rapport à son exemption de service militaire ( dans Libé)

 

Né en 1977, , Emmanuel Macron aurait pu faire son service national. Le service a effectivement été supprimé par la loi du 28 octobre 1997, qui dispose que «les jeunes hommes nés en 1979 sont exemptés de l’appel de préparation à la défense». Il n’est pas fait mention dans la loi de la classe d’âge née avant cette date. Pour autant, le journaliste spécialisé dans les questions de défense Jean-Dominique Merchet explique sur son blog qu’en fait, une minorité des hommes nés en 1977 (qui avaient 20 ans, donc, au moment de la loi supprimant le service) ont finalement effectué leur service:

«Emmanuel Macron appartient pourtant aux toutes dernières classes d’âge encore soumises à l’obligation de la conscription, puisque celle-ci a été suspendue, en 1996, pour «tous les Français nés après le 31 décembre 1978». En pratique, seule une poignée de jeunes nés en 1977 ont réellement été incorporés, à la fin de la période de transition vers l’armée professionnelle.»

Une analyse confirmée dans le livre de Béatrice Houchard Le Fait du prince: petits et grands caprices des présidents de la Ve République:

«Quant à Emmanuel Macron, né en 1977, il aurait pu faire son service militaire s’il avait vraiment insisté, mais il faisait partie de la dernière classe avant la mise en place de l’armée de métier, décidée dès 1995 par Jacques Chirac. Et il n’insista pas pour porter l’uniforme.»

Politique–Macron , un chef des armées qui n’a pas fait son service militaire

Politique–Macron , un chef des armées qui n’a pas fait son service militaire

 

 

Florence Parly évidemment n’a pas fait son service militaire bien qu’elle soit en charge du ministère des armées et pas davantage Macron, chef suprême des armées.

 

Une situation qui en dit long sur la crédibilité de ceux qui gouvernent la France et sur leurs compétences également. Un rappel de la situation de Macron par rapport à son exemption de service militaire ( dans Libé)

 

Né en 1977, , Emmanuel Macron aurait pu faire son service national. Le service a effectivement été supprimé par la loi du 28 octobre 1997, qui dispose que «les jeunes hommes nés en 1979 sont exemptés de l’appel de préparation à la défense». Il n’est pas fait mention dans la loi de la classe d’âge née avant cette date. Pour autant, le journaliste spécialisé dans les questions de défense Jean-Dominique Merchet explique sur son blog qu’en fait, une minorité des hommes nés en 1977 (qui avaient 20 ans, donc, au moment de la loi supprimant le service) ont finalement effectué leur service:

«Emmanuel Macron appartient pourtant aux toutes dernières classes d’âge encore soumises à l’obligation de la conscription, puisque celle-ci a été suspendue, en 1996, pour «tous les Français nés après le 31 décembre 1978». En pratique, seule une poignée de jeunes nés en 1977 ont réellement été incorporés, à la fin de la période de transition vers l’armée professionnelle.»

Une analyse confirmée dans le livre de Béatrice Houchard Le Fait du prince: petits et grands caprices des présidents de la Ve République:

«Quant à Emmanuel Macron, né en 1977, il aurait pu faire son service militaire s’il avait vraiment insisté, mais il faisait partie de la dernière classe avant la mise en place de l’armée de métier, décidée dès 1995 par Jacques Chirac. Et il n’insista pas pour porter l’uniforme.»

Macron : un chef des armées qui n’a pas fait son service militaire

Macron : un chef des armées qui n’a pas fait son service militaire

 

 

Florence Parly évidemment n’a pas fait son service militaire bien qu’elle soit en charge du ministère des armées et pas davantage Macron, chef suprême des armées.

 

Une situation qui en dit long sur la crédibilité de ceux qui gouvernent la France et sur leurs compétences également. Un rappel de la situation de Macron par rapport à son exemption de service militaire ( dans Libé)

 

Né en 1977, , Emmanuel Macron aurait pu faire son service national. Le service a effectivement été supprimé par la loi du 28 octobre 1997, qui dispose que «les jeunes hommes nés en 1979 sont exemptés de l’appel de préparation à la défense». Il n’est pas fait mention dans la loi de la classe d’âge née avant cette date. Pour autant, le journaliste spécialisé dans les questions de défense Jean-Dominique Merchet explique sur son blog qu’en fait, une minorité des hommes nés en 1977 (qui avaient 20 ans, donc, au moment de la loi supprimant le service) ont finalement effectué leur service:

«Emmanuel Macron appartient pourtant aux toutes dernières classes d’âge encore soumises à l’obligation de la conscription, puisque celle-ci a été suspendue, en 1996, pour «tous les Français nés après le 31 décembre 1978». En pratique, seule une poignée de jeunes nés en 1977 ont réellement été incorporés, à la fin de la période de transition vers l’armée professionnelle.»

Une analyse confirmée dans le livre de Béatrice Houchard Le Fait du prince: petits et grands caprices des présidents de la Ve République:

«Quant à Emmanuel Macron, né en 1977, il aurait pu faire son service militaire s’il avait vraiment insisté, mais il faisait partie de la dernière classe avant la mise en place de l’armée de métier, décidée dès 1995 par Jacques Chirac. Et il n’insista pas pour porter l’uniforme.»

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