Archive pour le Tag 'Service'

Page 10 sur 14

Un micro service national de quelques jours

Un micro service national de quelques jours

 

Dans sa campagne électorale macro avait annoncé une mesure révolutionnaire : une sorte de rétablissement du service national obligatoire et même le service à caractère militaire. L’ambition était grande il s’agissait de mobiliser environ 800 000 jeunes par an  sur une période de trois à six mois non seulement dans une optique de brassage social mais aussi de rappel des grandes valeurs qui fondent la république. On avait même envisagé que ce service redevienne obligatoire. Au lieu de cela le grand projet de Macron finit  en eau de boudin avec seulement environ 2000 jeunes qui seront mobilisés en 2019, non t pas dans le cas d’un service militaire mais civil et surtout pas obligatoire. Un service qui sera ni national ni obligatoire ni universel et encore moins militaire. Une sorte de colonie de vacances sur une période de quelques jours (autour de 10 jours)  pour rappeler quelques valeurs civiques, s’adonner à que quelques exercices y compris sans doute de pâte à modeler. Un service caricatural qui démontre le décalage entre les grandes annonces sociétales du pouvoir en place et les réalités des réformes. Certes le service national à lui seul n’aurait pu combler les déficiences civiques de ceux qui vivent en dehors des règles républicaines. Mais il pouvait  contribuer avec l’école, avec la formation permanente, avec les familles, avec l’entourage à réinsérer le concept de citoyenneté républicaine chez des jeunes marginaux devenus sauvageons voir délinquants. Le rapport des inspections générales à tuer d’entrée le concept. En cause notamment aussi l’impossibilité de l’internat faute de locaux disponibles (l’armée a déjà vendu nombre de casernes et autres locaux). Un argument très spécieux dans la mesure où dans les dernières années du service obligatoire nombre d’appelés rentraient directement chez eux chaque soir. Il ne manque pas d’équipements sportifs insuffisamment utilisés qui pourraient servir à la formation des appelés. Sur le plan stratégique,  maintenant la professionnalisation d’une grande partie de l’armée est sans doute nécessaire compte tenu de la sophistication des outils de défense. Ceci étant,  la principale menace n’est sans doute plus, ou en tout cas moins, la guerre conventionnelle entre deux pays mais vraisemblablement le développement du terrorisme. Pour preuve 10 000 militaires assurent dans la rue des missions de sûreté qui  pourrait parfaitement être confiées  à des appelés. Pour résumer le rapport des inspections générales soulignait  surtout les contraintes de cet éventuel service national. « Les positions exprimées à ce jour sur le service universel d’un mois font ressortir d’importantes réserves tenant à la fois au caractère obligatoire de ce service, à l’importance des moyens matériels et humains à mobiliser pour accueillir et encadrer toute une classe d’âge, pendant plusieurs semaines, aux doutes exprimés sur la possibilité d’entretenir un résultat significatif, en un mois, au regard des objectifs affichés », avait conclu le rapport. Aujourd’hui c’est l’enterrement officiel. En effet, à partir de dimanche, et pour une dizaine de jours, 2.000 jeunes de 16 ans vont expérimenter cette promesse de campagne d’Emmanuel Macron, répartis dans treize départements et encadrés par 450 adultes. Invitée dimanche d’Europe 1, l’ancienne secrétaire d’État Juliette Méadel, membre du groupe de travail sur le SNU l’assure : « l’idée n’est pas de refaire un service militaire ».  Le projet de SNU, cher au chef de l’État, a été conçu dans un contexte de menace terroriste et de montée de la radicalisation chez une partie de la jeunesse, rappelle-t-elle, évoquant « une jeunesse qui a perdu le sens de la République ». « On se demandait : ‘pourquoi des jeunes Français partent à l’étranger s’engager dans le djihad ? Qu’est ce qu’on a raté ?’ ». Et pour répondre à cette préoccupation l’ancienne secrétaire d’État propose de faire passer une sorte de brevet de secourisme pendant cette sorte de colonie de vacances ! Cette fois on atteint plus le degré zéro de la politique mais des températures polaires !

Coût du service public : comment trouver un meilleur équilibre entre accessibilité, efficacité et coût

  • Coût du service public : comment trouver un meilleur équilibre entre accessibilité, efficacité et coût

La question posée dans le cadre du grand débat était : « Comment faire évoluer le lien entre impôts, dépenses et services publics pour mieux répondre aux besoins des Français ? »

De fait, dans certaines parties du territoire, ce lien paraît de plus en plus ténu voire inexistant, en tout cas très de plus en plus éloigné. Dans nombre de villages, il y a déjà longtemps qu’il n’existe pratiquement plus de services publics et le dernier qui semblait devoir résister, à savoir la Poste, disparaît aussi. En cause évidemment,  un  aménagement du territoire qui privilégie l’hyper concentration autour de quelques centres et qui conduit le reste à la désertification.  . La mode aujourd’hui est à la métropolisation, c’est à dire à la sururbanisation (qui constitue pourtant une  aberration environnementale) tandis que certaines  petites villes, des villages s’appauvrissent, des villes moyennes stagnent ou régressent. L’élément le plus significatif de cette désertification c’est la raréfaction de l’emploi. Du coup,  les populations sont contraintes de rechercher des embauches de plus en plus loin de leur domicile (20, 30, 50 kms). Jusqu’au  jour où elles décident de quitter leur zone d’habitat pour  rejoindre des zones plus riches en emplois et en services. Pour preuve de cette désertification : la baisse dramatique de la valeur du patrimoine immobilier. Par manque de populations,  les services rétrécissent comme peau de chagrin. Le cœur de la problématique de la désertification, c’est la disparition de l’emploi qui génère mécaniquement la fermeture des commerces et des services. La réactivation des villes moyennes, des  zones rurales défavorisées passe d’abord par une  analyse fine des réalités et de leur évolution sur longue période (emploi, PIB,  population, services etc.) ; aussi  par une prise en compte des  typologies différenciées des zones dont l’approche globale masque les disparités. Au-delà,  il convient d’agir sur les  leviers susceptibles d’abord de fixer la population active existante et d’encourager la création d’emplois. Bien entendu une  commune ne peut, à elle seule, inverser ces tendances lourdes même si elle peut intervenir utilement dans le champ actuel  de sa  responsabilité. Beaucoup de communes se préoccupent de leur développement pour autant l’environnement défavorable limite leur action (fiscalité, réglementation, transport, équipements et services). En fonction de certains scénarios économiques, sociaux et démographiques, en 2040-2050,  certains villages se transformeront en zones pour retraités voire même disparaîtront (d’autant qu’à cette date un  Français sur trois aura plus de 60 ans). L’activité économique interagit sur la qualité et le niveau des services et réciproquement. Si localement on se préoccupe légitimement des équipements et des services publics, par contre le soutien à l’emploi et à l’économie locale en particulier est plus déficient. Or en fonction du rythme de destruction  des emplois locaux, ce devrait être aussi une priorité. Encore une  fois compte tenu de la mode de la « métropolisation » ‘ pas spécifique à la France, il y a fort à parier qu’on pourra attendre encore longtemps des mesures significatives pour le développement rural des zones défavorisées. On ne saurait se limiter  à quelques dispositions certes utiles mais très insuffisantes (couverture internet, bureau de poste, quelques services …peut-être). . Parallèlement on doit aussi s’interroger sur le concept même de service public, son coût, son fonctionnement et son financement ; en effet, si le rythme de suppression des  services s’accélère, c’est notamment pour des raisons socio-économiques évoquées précédemment mais aussi à cause d’un coût que la collectivité a du mal à assumer. Ce coût explique largement que le pays détienne le double record du monde de prélèvement obligatoire et de dépenses publiques par rapport au PIB. Un record qui porte atteinte à la compétitivité donc aussi à l’emploi. Dans son acception un peu générale, la tendance est forte d’assimiler service public, secteur  public voire statut des personnels. Trois notions pourtant à distinguer. La première découle du champ régalien de l’État (ou plus généralement des collectivités)  lequel mériterait sans doute d’être mieux défini, sans doute plus restreint et en même temps mieux assumé.  Certaines tâches doivent être toujours être assumés par l’État directement mais sans nécessairement gérer directement la logistique. La deuxième confusion concernant le service public vise le statut des personnels. Si on peut comprendre par exemple  que les infirmières ou ASH soient fonctionnaires, c’est plus discutable pour les jardiniers, les menuisiers, et autres comptables. Le problème c’est qu’on résume souvent la problématique des conditions de travail par exemple du personnel des hôpitaux à celle des infirmières. La troisième dimension du service public est liée à la structure juridique qui l’effectue. Or rien n’indique que l’intérêt général doive être exclusivement assumé par le secteur public. De nombreuses fonctions d’intérêt général sont en effet exercées notamment  par voie de délégation à des organisations parapubliques ou privées (santé, transport, formation etc.) Du coup, l’amalgame des trois définitions conduit souvent en fait à masquer une défense corporatiste et coûteuse du service public qui au total porte atteinte à la qualité, à l’accessibilité et à la compétitivité de ce service. Faute de cela non seulement tout service public disparaîtra des petites communes mais nombre de fonctions d’intérêt général vont aussi s’étioler dans les petites et moyennes villes (les hôpitaux par exemple).  La problématique n’est pas simple, le service public pour certaines de ses activités constitue un atout indiscutable pour le progrès social mais aussi économique, il n’en demeure pas un  boulet financier qui hypothèque son avenir. Avant d’envisager cette réforme du service public, il sera nécessaire au préalable de procéder à une évaluation qualitative et quantitative des contenus, du fonctionnement et du coût. L’évaluation qualitative est indispensable car ce n’est par la même chose par exemple en terme d’accessibilité d’avoir la possibilité d’obtenir un rendez vous au bout de 15  jours ou au bout de 5 mois chez un cardiologue ou un ophtalmologue. Autre exemple, Ce n’est pas non plu la même chose de disposer en permanence de la 4G en téléphonie mobile et de recevoir des SMS le lendemain de leur émission dans le zones blanches ou mal couvertes. Enfin, le traitement est différent quand il suffit de  faire 500 m pour retirer 100 euros à la Poste ou faire 40 kms.

 

France:un service national ratatiné

France:un service national ratatiné

 

Le service national universel (SNU), était une promesse de Macron. Mais ce dernier en raison des contraintes budgétaires notamment est bien incapable de la tenir. Du coup, on envisage un service ratatiné, qui ne sera même pas militaire, d’un mois. Un service qui pourrait éventuellement devenir obligatoire. Il pourrait être suivi d’un service volontaire de trois mois mais toujours pas militaire mais d’intérêt général. En fait une sorte de colonie de vacances pour un public très “Dès l’an prochain en 2020, l’ensemble des départements français participeront au service national universel et (…) on pourrait accueillir autour de 40.000 jeunes”, a déclaré Gabriel Attal, secrétaire d’État auprès du ministre de l’éducation nationale sur France 3. “On va mettre les moyens pour que ce soit possible”, a-t-il ajouté. Le secrétaire d’Etat a salué un “vrai engouement” autour de cette phase de préfiguration, précisant que les candidatures continuaient d’affluer alors même que l’objectif des 3.000 volontaires dans les 13 départements pilotes a déjà été atteint, avec “autant de garçons que de filles». Appelé à devenir obligatoire à terme, le SNU devrait comporter une première phase “de cohésion” d’une durée d’un mois maximum dont une quinzaine de jours en hébergement collectif et une “période d’engagement” prenant la forme d’une mission d’intérêt général. La seconde phase, d’”engagement volontaire”, permettra la poursuite de cette mission pendant au moins trois mois auprès d’associations, de collectivités ou de services publics, par exemple auprès de l’armée, la police ou les services des pompiers par exemple. Gabriel Attal a confirmé que “les jeunes qui feront la phase de cohésion du service national universel auront une prise en charge du code de la route” et précisé qu’une éventuelle intégration du permis de conduire pendant le SNU faisait “partie des sujets sur lesquels on travaille (…) dans le cadre du grand débat” (au moins une mesure qui serait utile et qu’il était d’ailleurs à l’époque du service militaire obligatoire).

Fonctionnaires et Service public : quelle réforme ? (G. Bessay, expert en prospective)

Fonctionnaires et Service public : quelle réforme ? (G. Bessay, expert en prospective)

La question est posée dans le cadre du grand débat voulu par le président de la république mais elle  n’est pas forcément d’une grande clarté et paraît surtout avoir été dictée par le mécontentement d’une partie de la population représentée par les gilets jaunes. Des gilets jaunes qui contestent l’augmentation de la fiscalité qui finance des services publics plutôt en régression dans les zones périphériques. D’où la question officielle posée par le gouvernement : « Comment faire évoluer le lien entre impôts, dépenses et services publics pour mieux répondre aux besoins des Français ? »

De fait, dans certaines parties du territoire, ce lien paraît de plus en plus ténu voire inexistant, en tout cas très de plus en plus éloigné. Dans nombre de villages, il y a déjà longtemps qu’il n’existe pratiquement plus de services publics et le dernier qui semblait devoir résister, à savoir la Poste, disparaît aussi. En cause évidemment,  un  aménagement du territoire qui privilégie l’hyper concentration autour de quelques centres et qui conduit le reste à la désertification.  . La mode aujourd’hui est à la métropolisation, c’est à dire à la sururbanisation (qui constitue pourtant une  aberration environnementale) tandis que certaines  petites villes, des villages s’appauvrissent, des villes moyennes stagnent ou régressent. L’élément le plus significatif de cette désertification c’est la raréfaction de l’emploi. Du coup,  les populations sont contraintes de rechercher des embauches de plus en plus loin de leur domicile (20, 30, 50 kms). Jusqu’au  jour où elles décident de quitter leur zone d’habitat pour  rejoindre des zones plus riches en emplois et en services. Pour preuve de cette désertification : la baisse dramatique de la valeur du patrimoine immobilier. Par manque de populations,  les services rétrécissent comme peau de chagrin. Le cœur de la problématique de la désertification, c’est la disparition de l’emploi qui génère mécaniquement la fermeture des commerces et des services. La réactivation des villes moyennes, des  zones rurales défavorisées passe d’abord par une  analyse fine des réalités et de leur évolution sur longue période (emploi, PIB,  population, services etc.) ; aussi  par une prise en compte des  typologies différenciées des zones dont l’approche globale masque les disparités. Au-delà,  il convient d’agir sur les  leviers susceptibles d’abord de fixer la population active existante et d’encourager la création d’emplois. Bien entendu une  commune ne peut, à elle seule, inverser ces tendances lourdes même si elle peut intervenir utilement dans le champ actuel  de sa  responsabilité. Beaucoup de communes se préoccupent de leur développement pour autant l’environnement défavorable limite leur action (fiscalité, réglementation, transport, équipements et services). En fonction de certains scénarios économiques, sociaux et démographiques, en 2040-2050,  certains villages se transformeront en zones pour retraités voire même disparaîtront (d’autant qu’à cette date un  Français sur trois aura plus de 60 ans). L’activité économique interagit sur la qualité et le niveau des services et réciproquement. Si localement on se préoccupe légitimement des équipements et des services publics, par contre le soutien à l’emploi et à l’économie locale en particulier est plus déficient. Or en fonction du rythme de destruction  des emplois locaux, ce devrait être aussi une priorité. Encore une  fois compte tenu de la mode de la « métropolisation » ‘ pas spécifique à la France, il y a fort à parier qu’on pourra attendre encore longtemps des mesures significatives pour le développement rural des zones défavorisées. On ne saurait se limiter  à quelques dispositions certes utiles mais très insuffisantes (couverture internet, bureau de poste, quelques services …peut-être). . Parallèlement on doit aussi s’interroger sur le concept même de service public, son coût, son fonctionnement et son financement ; en effet, si le rythme de suppression des  services s’accélère, c’est notamment pour des raisons socio-économiques évoquées précédemment mais aussi à cause d’un coût que la collectivité a du mal à assumer. Ce coût explique largement que le pays détienne le double record du monde de prélèvement obligatoire et de dépenses publiques par rapport au PIB. Un record qui porte atteinte à la compétitivité donc aussi à l’emploi. Dans son acception un peu générale, la tendance est forte d’assimiler service public, secteur  public voire statut des personnels. Trois notions pourtant à distinguer. La première découle du champ régalien de l’État (ou plus généralement des collectivités)  lequel mériterait sans doute d’être mieux défini, sans doute plus restreint et en même temps mieux assumé.  Certaines tâches doivent être toujours être assumés par l’État directement mais sans nécessairement gérer directement la logistique. La deuxième confusion concernant le service public vise le statut des personnels. Si on peut comprendre par exemple  que les infirmières ou ASH soient fonctionnaires, c’est plus discutable pour les jardiniers, les menuisiers, et autres comptables. Le problème c’est qu’on résume souvent la problématique des conditions de travail par exemple du personnel des hôpitaux à celle des infirmières. La troisième dimension du service public est liée à la structure juridique qui l’effectue. Or rien n’indique que l’intérêt général doive être exclusivement assumé par le secteur public. De nombreuses fonctions d’intérêt général sont en effet exercées notamment  par voie de délégation à des organisations parapubliques ou privées (santé, transport, formation etc.) Du coup, l’amalgame des trois définitions conduit souvent en fait à masquer une défense corporatiste et coûteuse du service public qui au total porte atteinte à la qualité, à l’accessibilité et à la compétitivité de ce service. Faute de cela non seulement tout service public disparaîtra des petites communes mais nombre de fonctions d’intérêt général vont aussi s’étioler dans les petites et moyennes villes (les hôpitaux par exemple).  La problématique n’est pas simple, le service public pour certaines de ses activités constitue un atout indiscutable pour le progrès social mais aussi économique, il n’en demeure pas un  boulet financier qui hypothèque son avenir. Avant d’envisager cette réforme du service public, il sera nécessaire au préalable de procéder à une évaluation qualitative et quantitative des contenus, du fonctionnement et du coût. L’évaluation qualitative est indispensable car ce n’est par la même chose par exemple en terme d’accessibilité d’avoir la possibilité d’obtenir un rendez vous au bout de 15  jours ou au bout de 5 mois chez un cardiologue ou un ophtalmologue. Autre exemple, Ce n’est pas non plu la même chose de disposer en permanence de la 4G en téléphonie mobile et de recevoir des SMS le lendemain de leur émission dans le zones blanches ou mal couvertes. Enfin, le traitement est différent quand il suffit de  faire 500 m pour retirer 100 euros à la Poste ou faire 40 kms.

Grand débat Service public : comment trouver un meilleur équilibre entre accessibilité, efficacité et coût

  • Grand débat Service public : comment trouver un meilleur équilibre entre accessibilité, efficacité et coût

La question posée dans le cadre du grand débat voulu par le président de la république n’est pas forcément d’une grande clarté et paraît surtout avoir été dictée par le mécontentement d’une partie de la population représentée par les gilets jaunes. Des gilets jaunes qui contestent l’augmentation de la fiscalité qui finance des services publics plutôt en régression dans les zones périphériques. D’où la question officielle posée par le gouvernement : « Comment faire évoluer le lien entre impôts, dépenses et services publics pour mieux répondre aux besoins des Français ? »

De fait, dans certaines parties du territoire, ce lien paraît de plus en plus ténu voire inexistant, en tout cas très de plus en plus éloigné. Dans nombre de villages, il y a déjà longtemps qu’il n’existe pratiquement plus de services publics et le dernier qui semblait devoir résister, à savoir la poste, disparaît aussi. En cause évidemment,  un  aménagement du territoire qui privilégie l’hyper concentration autour de quelques centres et qui conduit le reste à la désertification.  . La mode aujourd’hui est à la métropolisation, c’est à dire à la sururbanisation (qui constitue pourtant une  aberration environnementale) tandis que certaines  petites villes, des villages s’appauvrissent, des villes moyennes stagnent ou régressent. L’élément le plus significatif de cette désertification c’est la raréfaction de l’emploi. Du coup,  les populations sont contraintes de rechercher des embauches de plus en plus loin de leur domicile (20, 30, 50 kms). Jusqu’au  jour où elles décident de quitter leur zone d’habitat pour  rejoindre des zones plus riches en emplois et en services. Pour preuve de cette désertification : la baisse dramatique de la valeur du patrimoine immobilier. Par manque de populations,  les services rétrécissent comme peau de chagrin. Le cœur de la problématique de la désertification, c’est la disparition de l’emploi qui génère mécaniquement la fermeture des commerces et des services. La réactivation des villes moyennes, des  zones rurales défavorisées passe d’abord par une  analyse fine des réalités et de leur évolution sur longue période (emploi, PIB,  population, services etc.) ; aussi  par une prise en compte des  typologies différenciées des zones dont l’approche globale masque les disparités. Au-delà,  il convient d’agir sur les  leviers susceptibles d’abord de fixer la population active existante et d’encourager la création d’emplois. Bien entendu une  commune ne peut, à elle seule, inverser ces tendances lourdes même si elle peut intervenir utilement dans le champ actuel  de sa  responsabilité. Beaucoup de communes se préoccupent de leur développement pour autant l’environnement défavorable limite leur action (fiscalité, réglementation, transport, équipements et services). En fonction de certains scénarios économiques, sociaux et démographiques, en 2040-2050,  certains villages se transformeront en zones pour retraités voire même disparaîtront (d’autant qu’à cette date un  Français sur trois aura plus de 60 ans). L’activité économique interagit sur la qualité et le niveau des services et réciproquement. Si localement on se préoccupe légitimement des équipements et des services publics, par contre le soutien à l’emploi et à l’économie locale en particulier est plus déficient. Or en fonction du rythme de destruction  des emplois locaux, ce devrait être aussi une priorité. Encore une  fois compte tenu de la mode de la « métropolisation » ‘ pas spécifique à la France, il y a fort à parier qu’on pourra attendre encore longtemps des mesures significatives pour le développement rural des zones défavorisées. On ne saurait se limiter  à quelques dispositions certes utiles mais très insuffisantes (couverture internet, bureau de poste, quelques services …peut-être. Parallèlement on doit aussi s’interroger sur le concept même de service public, son coût, son fonctionnement et son financement ; en effet, si le rythme de suppression des  services s’accélère, c’est notamment pour des raisons socio-économiques évoquées précédemment mais aussi à cause d’un coût que la collectivité a du mal à assumer. Ce coût explique largement que le pays détienne le double record du monde de prélèvement obligatoire et de dépenses publiques par rapport au PIB. Un record qui porte atteinte à la compétitivité donc aussi à l’emploi. Dans son acception un peu générale, la tendance est forte d’assimiler service public, secteur  public voire statut des personnels. Trois notions pourtant à distinguer. La première découle du champ régalien de l’État (ou plus généralement des collectivités)  lequel mériterait sans doute d’être mieux défini, sans doute plus restreint et en même temps mieux assumé.  Certaines tâches doivent être toujours être assumés par l’État directement mais sans nécessairement gérer directement la logistique. La deuxième confusion concernant le service public vise le statut des personnels. Si on peut comprendre par exemple  que les infirmières ou ASH soient fonctionnaires, c’est plus discutable pour les jardiniers, les menuisiers, et autres comptables. Le problème c’est qu’on résume souvent la problématique des conditions de travail par exemple du personnel des hôpitaux à celle des infirmières. La troisième dimension du service public est liée à la structure juridique qui l’effectue. Or rien n’indique que l’intérêt général doive être exclusivement assumé par le secteur public. De nombreuses fonctions d’intérêt général sont en effet exercées notamment  par voie de délégation à des organisations parapubliques ou privées (santé, transport, formation etc.) Du coup, l’amalgame des trois définitions conduit souvent en fait à masquer une défense corporatiste et coûteuse du service public qui au total porte atteint à la qualité, à l’accessibilité et à la compétitivité de ce service. Faute de cela non seulement tout service public disparaîtra des petites communes mais nombre de fonctions d’intérêt général vont aussi s’étioler dans les petites et moyennes villes (les hôpitaux par exemple).  La problématique n’est pas simple, le service public pour certaines de ses activités constitue un atout indiscutable pour le progrès social mais aussi économique, il n’en demeure pas un  boulet financier qui hypothèque son avenir. Avant d’envisager cette réforme du service public, il sera nécessaire au préalable de procéder à une évaluation qualitative et quantitative des contenus, du fonctionnement et du coût. L’évaluation qualitative est indispensable car ce n’est par la même chose par exemple en terme d’accessibilité d’avoir la possibilité d’obtenir un rendez vous au bout de 15  jours ou au bout de 5 mois chez un cardiologue ou un ophtalmologue. Autre exemple, Ce n’est pas non plu la même chose de disposer en permanence de la 4G en téléphonie mobile et de recevoir des SMS le lendemain de leur émission dans le zones blanches ou mal couvertes. Enfin, le traitement est différent quand il suffit de  faire 500 m pour retirer 100 euros à la poste ou faire 40 kms.

 

Macron, qui n’a pas fait son service militaire, évoque des «scènes de guerre»

Macron, qui n’a pas fait son service militaire, évoque des «scènes de guerre»

Celui qui n’a pas fait son service militaire  hystérise  la sémantique en parlant de scènes de guerre. Dommage,  il ne connaisse rien aux affaires militaires. Les scènes de guerre sont en effet autre chose qu’une manif même qui dérape. On n’y fait pas la guerre avec des jets d’eau, des grenades lacrymogènes ou des grilles de protection d’arbres. Toujours évidemment cette caricature et cette dramatisation ; le gouvernement se ridiculise. Et d’accuser en plus les journalistes et même les élus pour leur complaisance Emmanuel Macron a en effet profité du conseil des ministres pour fustiger «certains élus ou relais d’opinion» qui ont pu «avoir une quelconque complaisance à l’égard de ces casseurs». Les mêmes qui, «en même temps souhaitent attirer des investisseurs étrangers dans leurs territoires», a souligné le chef de l’État, citant notamment «la bataille industrielle en termes d’emploi, la bataille du réinvestissement dans nos territoires, dans nos entreprises». Pour un peu les gilets jaunes seraient responsables de la guerre en Afghanistan, en Syrie ou dans les colonies palestiniennes. Il serait aussi responsable du tassement économique mondial. Benjamin rivaux les a bien accusés d’être une sorte de peste brune, pourquoi pas responsable de la peste tout court voir de la grippe aviaire.

Service national : 65% des Français pour

Service national : 65% des Français pour

 

65% des Français sont pour ce service le  service national universel » d’un mois. Un service au nom d’autant plus grandiloquent qu’il est réduit à pas grand-chose dans sa durée et son contenu. Pas sûr même que ce service comprenne une dimension militaire ! Curieux quand l’essentiel des armées est concentrée sur des tâches basiques de patrouilles sur le terrain en France comme à l’étranger. On ne sait pas non plus dans quelles conditions matérielles s’effectuera ce service qui pourra d’ailleurs être reporté.  Bref, le projet présidentiel ne ressemble plus à grand-chose d’autant qu’il ne faut pas contrarier les jeunes électeurs opposés très majoritairement à ce service. Près de deux tiers des Français (65%) se disent donc  favorables à l’instauration d’un service national universel (SNU) d’une durée d’un mois, selon un sondage Odoxa-Dentsu consulting pour Le Figaro et franceinfo publié vendredi. A l’inverse, 34% des personnes interrogées désapprouvent cette idée, lancée par Emmanuel Macron durant En ces temps d’insécurité, il n’est pas étonnant que les Français fassent confiance à l’armée pour assurer la sécurité et la lutte contre le terrorisme. Reste à savoir si ce travail de l’armée qui ressemble souvent à un rôle de police doit être assuré uniquement par des professionnels. Sa campagne présidentielle. L’exécutif a confirmé le mois dernier son intention de mettre en place un SNU, qui devrait être obligatoire pour tous les Français âgés de 16 ans, soit environ 750.000 personnes chaque année, à partir de 2019, l’objectif étant de favoriser le brassage des populations. Un bémol toutefois la dimension militaire ne sera pas généralisée !  L’opposition de gauche comme de droite qualifie pour sa part le futur dispositif de gadget au coût exorbitant.

Les banques au service du climat ?

Les banques au service du climat ?

 

 

Les banques au secours de l’environnement grâce aux placements financiers verts et à la lutte contre les placements qui détériore l’environnement. C’est l’espoir de Macron qui  a pressé vendredi les banques françaises d’appliquer dans leurs activités de gestion d’actifs un cadre défini par six grands fonds souverains visant à mieux intégrer le dérèglement climatique à leur politique d’investissement. On peut légitimement de se montrer  perplexe dans la mesure ou les dits fonds souverains ont surtout prospéré grâce au pétrole. Des  fonds d’Abou Dhabi, d’Arabie Saoudite, du Koweït, de Norvège, de Nouvelle-Zélande et du Qatar  Certes la reconversion de la manne pétrolière est en cours mais il faudra bien encore des dizaines d’années avant qu’elle de soit significative. La France veut être dans la protection de l’environnement via la régulation financière. Pourquoi pas mais il faudrait d’abord montrer l’exemple .Pour preuve les banques françaises ne sont pas partie prenantes.

Un micro Service plus ou moins obligatoire

Un micro  Service obligatoire

Finalement le lobby militaire aura eu raison de la promesse de Macron concernant le service universel. Ce lobby ne voulait surtout pas qu’on touche à son budget. Exit le service universel, civique voire militaire. On pourra même scinder le stage d’un mois en deux .Pour d’autre ce pourrait  être  3 mois sur la base du volontariat. Bref un service à la carte !  Plus question de service militaire, pas même de service civique mais un service national universel (SNU) Sans aucun contenu, ni civique, ni militaire, encore moins universel. Pour Macron, essentiel ces l’affichage et la com. Même sil devait être réduit à deux jours Macron se réjouirait de sa voir sa promesse mise en vigueur.  Ces éléments seront débattus lors de concertations qui s’ouvriront début juillet et s’achèveront fin octobre avant des arbitrages de l’exécutif fin 2018. “L’objectif reste un début de mise en oeuvre en 2019” et celle-ci sera pluriannuelle, “vu l’ampleur du sujet – on parle de 800.000 jeunes”, a-t-on déclaré à l’Elysée. Des reports sont envisagés jusqu’à l’âge de 18 ans. Cette période d’un mois devra permettre la transmission de savoirs en matière de sécurité civile, de défense, de connaissance des dispositifs d’engagements. Une seconde phase du SNU, volontaire et d’une durée de trois mois, aurait lieu plutôt entre les âges de 18 et 25 ans et s’appuierait sur les dispositifs existants, militaire et civils. “L’objectif est qu’à l’issue du quinquennat, 50% d’une classe d’âge puisse être dans un dispositif”, a-t-on ajouté. Donc un service pour uen moitié des intéressés !

Un Pacte pour un service public citoyen

Un Pacte pour un service public citoyen

 

. Par Paul Duan, président-fondateur de l’ONG Bayes Impact, ONG fondée aux Etats-Unis pour mettre les données et les algorithmes au service du « bien commun » veut redéfinir le concept de service public, article dans la Tribune.

« En ces temps de tension sociale continue, la narrative dominante est celle de l’effritement du service public et de la victoire de l’individualisme. Il n’y aurait plus que la Coupe du monde de football qui vient de débuter pour nous faire croire à la notion de collectif. Tous les éléments existent pourtant pour faire émerger une nouvelle génération de solutions citoyennes prêtes à être mises au service de l’intérêt général. Et s’il ne manquait qu’une chose pour les réunir ?

Les nouvelles technologies offrent, de manière inédite, les moyens à tout citoyen d’agir à grande échelle et dans un laps de temps réduit. Elles rendent possible pour chacun d’innover au service de l’intérêt général, et de construire ensemble un monde de demain profitable à tous. Cependant, l’innovation technologique profite aujourd’hui majoritairement aux intérêts privés, et les innovations sociales – aussi prometteuses soient-elles peinent à atteindre une envergure à la hauteur des enjeux de société. Deux voies qui se connaissent mal : l’innovation privée et la conception traditionnelle du service public. Les géants du numérique exploitent avec succès ces opportunités pour répondre aux nouveaux besoins de la société. Ils font de l’innovation de rupture leur fonds de commerce. Le numérique transforme fondamentalement la société et ses équilibres, et les ramifications s’étendent à des domaines que l’on pensait réservés au domaine du service public. Pourtant, les récents scandales autour de l’utilisation faite par Facebook de nos données, ou l’exemple d’Intuit – l’éditeur de TurboTax, le principal service de déclaration fiscale américain – qui fait un important lobbying aux États-Unis pour éviter une simplification de l’impôt, montrent que, dans ces nouveaux équilibres, il reste important de garantir le respect des principes du service public.

Dans le même temps, le service public tel qu’on le connaît reste construit comme si l’État avait le monopole de l’intérêt général. Les réponses qu’il formule en s’ouvrant petit à petit à l’innovation sont une première étape nécessaire. C’est le cas en particulier du concept d’État-plateforme. Mais elles relèvent surtout de mesures techniques visant des gains d’efficience, plutôt que d’une vision nouvelle du rôle du service public dans la société d’aujourd’hui. En l’absence de cette vision, il perd toujours plus d’influence face aux intérêts privés.

Il est urgent de réagir, de proposer une réponse à la hauteur des enjeux. Bien que de nouveaux modèles et dispositifs encourageants se développent – comme les contrats à impact social ou les modèles économiques hybrides -, l’innovation sociale reste trop souvent l’affaire de compromis, soit en termes d’échelle, soit en termes d’impact. Car en s’efforçant d’inscrire leur action dans le respect des valeurs du service public, les innovateurs d’intérêt général se limitent volontairement en matière de modèle économique. Ils sont ainsi désavantagés dans le rapport de force avec l’innovation privée. Pour rééquilibrer le jeu, ils doivent pouvoir bénéficier d’une alliance avec l’État ou la collectivité. Le service public citoyen est une vision sociétale pour combiner les forces de l’innovation et celles du service public.

Toutefois, cela ne pourra se produire que si l’on fait évoluer la vision actuelle du service public et du rôle de l’État. Il est aujourd’hui mal équipé. Le cadre actuel est trop étroit et centré sur une vision verticale et descendante de son rôle. Il doit faire évoluer sa conception des services publics : d’unique créateur, il doit devenir le garant de ses valeurs.

En l’absence d’une vision sociétale de ce que doit être le service public dans le monde d’aujourd’hui, il est de plus en plus remis en cause par la concurrence des services proposés par les acteurs du numérique, car plus agiles, plus innovants, et souvent gratuits en apparence. Pourquoi se préoccuper de l’existence de Pôle emploi, lorsque l’on a LinkedIn, Indeed ou Leboncoin ? Parce que les intérêts privés ne permettent pas toujours de garantir l’intérêt général. Et parce qu’il existe une différence entre servir les besoins du plus grand nombre et ceux de tous. Le service public citoyen est une nouvelle voie qui combine les forces de l’innovation et celles de l’État dans le cadre d’une alliance inédite. Cette alliance doit lever les blocages qui empêchent l’intérêt général de profiter aussi facilement que les intérêts privés de l’innovation technologique. En d’autres termes, cette voie offre aux citoyens le moyen de répondre aux besoins de la société tout en garantissant le respect des valeurs et des principes – adaptés au monde numérique – du service public.

Wikipédia est une illustration de ce à quoi peut ressembler une innovation partie d’une initiative citoyenne pour servir ensuite à grande échelle. En mettant à profit les forces de la multitude pour créer des contenus de manière collaborative, tout en refusant de monétiser leurs contenus par la publicité afin de ne pas les biaiser, Wikipédia a créé de facto une nouvelle forme – certes perfectible – de service public de l’information. Demain, à travers le service public citoyen, nous, citoyens, pourrons tous contribuer à l’essor d’une nouvelle génération de services publics.

Le service public citoyen doit se réaliser dans le cadre d’un Pacte service public citoyen qui vient non pas en remplacement du cadre existant mais en complément. Ce Pacte doit permettre au service public de trouver un nouveau souffle. Les citoyens souhaitant innover au service de l’intérêt général peuvent ainsi s’allier à l’État en contrepartie d’engagements réciproques.

Les premiers offrent les garanties du respect des principes du service public. Le second met en retour à disposition ses infrastructures, ses données, son savoir-faire, ainsi que sa force de distribution et de financement.

Alors seulement, les services publics citoyens nés de cette alliance entre le citoyen et l’État pourront prendre une envergure à la hauteur de nos enjeux de société. Et faire que l’idée d’un monde numérique profitable à tous ne reste pas une image.

Le service public citoyen est une invitation à construire une nouvelle forme de service de l’intérêt général. Un service propre à répondre aux grands enjeux des transitions – numérique, écologique et sociale – d’aujourd’hui. Nous sommes partis de l’existant pour identifier les besoins, les opportunités, et apporter une proposition de réponse. La suite, nous vous invitons à l’écrire ensemble.

La Fondation Digital New Deal, think tank du numérique, s’attache à éclairer la société et à proposer aux décideurs des pistes concrètes pour faire face à la nouvelle donne technologique. À l’heure où Emmanuel Macron va accélérer la réforme de l’État avec la remise des propositions de la mission « Action publique 2022″, la Fondation publie un nouveau rapport sur « le service public citoyen ». Confié à Paul Duan, qui s’est fait remarquer il y a quelques années en proposant d’utiliser les technologies pour vaincre le chômage, ce qui a donné naissance à une expérimentation inédite, « Bob emploi », en partenariat avec Pôle emploi, ce document propose une approche nouvelle, de coopération entre l’État-plateforme et les citoyens utilisant la force apportée par le numérique. »

« Pognon dingue » : 500.000 euros pour un nouveau service de vaisselle à l’Elysée

« Pognon dingue » : 500.000 euros pour un nouveau service de vaisselle à l’Elysée

Le couple présidentiel a décidé de se doter d’un nouveau service de vaisselle, quelques mois après son arrivée à l’Élysée. Pour cela, les Macron ont passé commande auprès de la Manufacture nationale de Sèvres, située dans la ville éponyme des Hauts-de-Seine. . 900 assiettes de présentation et 300 assiettes à pain au total, selon le communiqué de la manufacture cité par Le Canard Enchaîné, qui s’est intéressé à l’affaire. Mais selon l’hebdomadaire, on est aux alentours de 500.000 euros, soit un montant dix fois supérieur. La facture est salée. D’après les calculs du Canardune assiette vaudrait ainsi entre 400 et 500 euros pièce selon le modèle. Le Canard Enchaîné note aussi que, si les texte officiels disposent que la manufacture de Sèvres attribue « gratuitement » ses productions pour « l’aménagement et l’office des résidences présidentielles », c’est in fine l’État qui passe à la caisse par le biais des subventions qu’il attribue à l’institution, qui représenteraient près de 60% de ses ressources.

EPR : première mise en service en Chine

EPR : première mise en service en Chine

La Chine a lancé la production d’électricité de son premier réacteur nucléaire français sur le site de Taishan, dans le sud-est du pays. Il montera en puissance jusque fin juillet et sera ensuite connecté au réseau électrique chinois. Ce « top départ » était attendu alors que l’autorité de sûreté nucléaire chinoise avait autorisé le chargement de l’uranium dans le réacteur, début avril. C’est une victoire pour les Chinois qui avaient été les derniers à lancer la construction de leur EPR, en 2008, un an après les français. Mais c’est surtout un coup dur pour EDF qui devait démarrer celui de Flamanville en premier. Mais les retards se sont accumulés en raion des normes plus contraignantes en France Le réacteur, qui devait être lancé fin 2018, pourrait encore avoir un an de retard et démarrer fin 2019. Les chinois lanceront, d’ici là, mi-2019, leur second EPR à Taishan.

La jeunesse contre service national universel obligatoire

La jeunesse contre  service national universel obligatoire

 

On se demande si Macron ne veut pas tuer cette promesse de service national « universel » en organisant une consultation avec les jeunes. L’Arlésienne semble avoir du plomb dans l’aile. Le gouvernement pourrait ainsi appuyer sur l’opposition sans surprise des organisations de jeunesse contre ce service pour enterrer définitivement l’idée.  Macron est tellement empêtré dans sa promesse de service national universel qu’i n’a pas trouvé d’autre solution que de consulter les jeunes qui évidemment en majorité ne sont pas favorable à cette contrainte. Officiellement, il s’agirait d’obtenir une meilleure adhésion au projet ; En réalité cette consultation permettrait de réduire au strict minimum le service dit universel à un mois voire m^me à rien du tout.  Pour ceux qui le veulent, une très petite minorité, une deuxième phase d’ »engagement volontaire au service du pays » d’une durée de trois à six mois, avant 25 ans, pourrait s’effectuer soit dans la sphère militaire, soit dans le civil (pour une majorité). En fait Bercy est contre la mesure à cause de son coût, le lobby militaire aussi car il ne veut pas qu’on ampute son budget. Une fois raboté à pas grand-chose, le SNU coûterait 1,6 milliard d’euros, un montant « raisonnable », estiment les auteurs, qui pointent toutefois plusieurs difficultés à surmonter : encadrement, nécessaire révision de la Constitution, mais aussi hébergement. Les internats scolaires risquent de ne pas suffire, il faudra donc investir quelque 1,75 milliard d’euros dans de nouvelles infrastructures, juge le rapport, qui exclut le recours aux casernes militaires. Les auteurs suggèrent ainsi de se donner du temps pour mettre en place le dispositif, qui débuterait mi-2019 par une phase pilote, avant d’être progressivement étendu à 700.000 jeunes d’ici 2026. A l’origine, le candidat Macron avait promis en mars 2017 de rétablir un « service militaire universel », obligatoire et d’une durée d’un mois. En février, le chef de l’État s’est finalement prononcé en faveur d’un service « obligatoire » d’une durée totale de « trois à six mois », en le recentrant sur un engagement plus civique que militaire, alors que les armées, déjà très mobilisés sur le front des opérations, redoutaient d’être fortement mises à contribution. On s’orienterait toutefois de nouveau vers un service national qui ne serait obligatoire qu’un seul mois. Mais m^me un service d’un mois est contesté par les organisations de jeunesses *  qui déclarent : »

« Ce projet souffre d’un premier décalage majeur entre d’un côté la volonté des jeunes qui, comme nous l’observons au quotidien, font le choix de s’engager de façon souple et diverse dans une recherche de sens comme d’épanouissement et, de l’autre, le cadre obligatoire, rigide et contraignant que le projet semble faire émerger. Rappelons que les principales formes d’engagement, militaires comme la garde nationale, ou civiles tels que le service civique et le bénévolat associatif, ne s’appuient pas sur un principe d’obligation. Au contraire, ils se caractérisent par leur flexibilité tout en s’inscrivant dans un cadre promouvant la diversité des formes d’engagement. »

* Animafac, Coexister, Fédération des associations générales étudiantes (Fage), Jets d’encre, Les Jeunes Écologistes, Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC), La Mutuelle des étudiants (LMDE), MAG Jeunes LGBT, Mouvement rural de jeunesse chrétienne (MRJC), Promotion et défense des étudiants (PDE), Syndicat général des lycéens (SGL), Union des démocrates et indépendants jeunes (UDI Jeunes), Union nationale des étudiants de France (Unef), Union nationale lycéenne (UNL), Union nationale lycéenne – syndicale et démocratique (UNL-SD)

Service national : pour justifier son recul, Macron va consulter les jeunes !

Service national : pour justifier son recul,  Macron va consulter les jeunes !

Macron est tellement empêtré dans sa promesse de service national universel qu’i n’a pas trouvé d’autre solution que de consulter les jeunes qui évidemment en majorité ne sont pas favorable à cette contrainte. Officiellement, il s’agirait d’obtenir une meilleure adhésion au projet ; En réalité cette consultation permettrait de réduire au strict minimum le service dit universel à un mois. Pour ceux qui le veulent, une très petite minorité, une deuxième phase d’ »engagement volontaire au service du pays » d’une durée de trois à six mois, avant 25 ans, pourrait s’effectuer soit dans la sphère militaire, soit dans le civil (pour une majorité). En fait Bercy est contre la mesure à cause de son coût, le lobby militaire aussi car il ne veut pas qu’on ampute son budget. Une fois raboté à pas grand-chose, le SNU coûterait 1,6 milliard d’euros, un montant « raisonnable », estiment les auteurs, qui pointent toutefois plusieurs difficultés à surmonter : encadrement, nécessaire révision de la Constitution, mais aussi hébergement. Les internats scolaires risquent de ne pas suffire, il faudra donc investir quelque 1,75 milliard d’euros dans de nouvelles infrastructures, juge le rapport, qui exclut le recours aux casernes militaires. Les auteurs suggèrent ainsi de se donner du temps pour mettre en place le dispositif, qui débuterait mi-2019 par une phase pilote, avant d’être progressivement étendu à 700.000 jeunes d’ici 2026. A l’origine, le candidat Macron avait promis en mars 2017 de rétablir un « service militaire universel », obligatoire et d’une durée d’un mois. En février, le chef de l’État s’est finalement prononcé en faveur d’un service « obligatoire » d’une durée totale de « trois à six mois », en le recentrant sur un engagement plus civique que militaire, alors que les armées, déjà très mobilisés sur le front des opérations, redoutaient d’être fortement mises à contribution. On s’orienterait toutefois de nouveau vers un service national qui ne serait obligatoire qu’un seul mois.

Appel des ONG pour un service universel à vocation civique

Appel des ONG pour un service universel à vocation civique

«  »Le groupe de travail mis en place par le président de la République sur le projet de service national universel (SNU) vient de rendre ses conclusions et le débat bat son plein. C’est l’occasion pour nous tous, acteurs associatifs et mouvements de jeunesse, de réaffirmer une conviction plus forte que jamais : un SNU sans développement massif du service civique n’aurait pas de sens! Pourquoi? Tout d’abord parce que le service civique et le projet de SNU ont pour grande partie les mêmes objectifs… En parlant du projet de SNU, Emmanuel Macron parle de ‘donner à notre jeunesse la possibilité de se réunir autour d’un enjeu commun en abattant toutes les barrières sociales’ et d’avoir ‘des grandes causes à défendre, des combats à mener dans les domaines social, environnemental, culturel…’. Ce sont ces mêmes objectifs qui ont prévalu à la création du service civique en 2010. Depuis huit ans maintenant, il permet justement aux jeunes engagés de se mobiliser sur des causes qui leur tiennent à cœur, et d’aller à la rencontre des autres, de se confronter à la diversité, renforçant ainsi la cohésion sociale dont notre pays a plus que jamais besoin. Ensuite parce que le Service Civique a fait la preuve de son efficacité en créant un espace d’engagement  qui s’adapte parfaitement aux envies d’implication des jeunes Français au service de l’intérêt général. Il permet par ailleurs aux associations, comme aux services publics, de pouvoir démultiplier leurs actions par la mobilisation de jeunes aux compétences variées sur une durée adaptée aux besoins du terrain (6-12 mois). Le taux de satisfaction des jeunes après leur service est proche des 100%. Et six mois après leur service, 70% des jeunes sont en emploi ou en formation, plus confiants dans leur avenir, ayant muri leur projet de vie, et se sentant mieux armés pour s’y lancer. Le service civique permet une véritable expérience pratique de la fraternité par le ‘faire ensemble’, il est aujourd’hui un pilier essentiel pour notre cohésion nationale. Il permet à des jeunes qui ne s’engageaient pas de le faire, il développe l’esprit de responsabilité et de citoyenneté, et permet à bon nombre d’entre eux, notamment dans nos quartiers populaires, de se sentir ‘appartenir à la communauté nationale’ pour la première fois… Enfin, parce qu’il serait étonnant pour un gouvernement pragmatique de vouloir développer un nouveau ‘service national’, sans développer ce service civique là, qui est reconnu comme l’une des politiques publiques les plus innovantes des dix dernières années. Le service civique étant par ailleurs inspiré de l’expérience précurseur d’associations de terrain, véritables ‘innovatrices sociales’ (ce qui explique en grande partie sa réussite), et qui fait aujourd’hui consensus : il en va de la cohérence et de l’efficience de nos politiques publiques. Or, il reste tant à faire pour rendre ce  service civique ‘accessible à tous’ comme le président Macron s’y est engagé pendant la campagne présidentielle… Alors que 67% des jeunes se déclarent intéressés pour s’engager en service civique, aujourd’hui seuls 15% des jeunes d’une classe d’âge ont la possibilité de le faire (150.000 missions proposées). Si les jeunes sont prêts à s’engager, encore faut-il que la société soit en capacité de leur proposer des missions adaptées, de qualité et en nombre suffisant. Le Conseil Economique Social et Environnemental (CESE) comme la Plateforme Inter-associative pour le Service Civique avaient d’ailleurs formulé des propositions concrètes pour réussir cette généralisation du service civique. Améliorer ensemble le Service Civique pour en faire pour tous une étape de mixité sociale et d’apprentissage du collectif, rendre cette expérience accessible à tous – y compris les jeunes peu ou pas qualifiés, les jeunes de nos quartiers prioritaires, les jeunes en situation de handicap, les jeunes réfugiés etc. – permettra d’en faire un véritable ‘creuset’ de notre République. Aussi, nous invitons le président de la République à confirmer, dans le cadre des annonces à venir sur un éventuel service national universel, son engagement à poursuivre le développement massif du service civique, pour qu’il devienne une étape naturelle du parcours de tous nos jeunes, connu de tous et vraiment accessible à terme aux quelques 500.000 jeunes qui souhaitent s’y engager chaque année. Il s’agit de l’avenir de notre jeunesse et de notre cohésion nationale. Une occasion unique de relever le défi de la société de l’engagement… »

Premiers signataires :

Adessadomicile, AFEV, les Apprentis d’Auteuil, Article 1, Ashoka, Association Asmae – Sœur Emmanuelle, Bibliothèque Sans Frontière, Coexister, Fédération des Centres sociaux et Socioculturels de France, CCSC, EMMAÜS France, Enquête, ESSEC (Centre Egalité des Chances), FAEMC Fédération Addiction, Fédération Française de Handball, Fédération Française de Volley, Fédération Léo Lagrange, Fédération nationale Profession sport et loisirs, Fondation pour la Nature et l’Homme, J’Accede, Kawaa, L’Arche en France, Make Sense, Réseau Môm’artre, Mouvement des Entrepreneurs Sociaux (Mouves), Résoville, Simon de Cyrène, Simplon.co, Singa, Union française des centres de vacances et de loisirs, Unis-Cité, Zup de Co… »

 

 

1...89101112...14



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol