Une serveuse agressée pour avoir servi de l’alcool
Le terrorisme sociétal maintenant avec cette agression ; La serveuse d’un bar du centre de Nice (Alpes-Maritimes) a été violemment agressée par deux hommes lundi midi, au premier jour du mois du ramadan, parce qu’elle servait de l’alcool, selon une information de Nice-Matin. Des agresseurs sans doute fondamentalistes qui se trompent de siècle, de pays et de cibles. Des fondamentalistes qui mériteraient à l’évidence d’être exclus d’un pays démocratique dont il bafoue les valeurs républicaines. Il se trompe de pays, de civilisations et font preuve par ailleurs d’une la lâcheté lamentable en s’attaquant à une femme. De quoi en plus alimenter est racisme latent avec de tels actes barbares. Cette jeune femme qui souffre d’un hématome important à l’arcade sourcilière, a porté plainte, tout comme le propriétaire de l’établissement situé rue Lamartine. Ce dernier a également porté plainte pour menaces : les mêmes suspects avaient déjà tenté, trois jours auparavant, de le dissuader de vendre des boissons alcoolisées pendant le mois de jeûne. Les images vidéo enregistrées par le bar montrent clairement les deux hommes, dont l’un serait un étranger en situation irrégulière, en train de menacer longuement la serveuse, avant de partir puis de revenir pour la gifler à l’intérieur du bar. La victime elle-même musulmane suit le ramadan. « Ce n’est pas parce que je sers de l’alcool que je n’accomplis pas mon devoir. Si je le fais, c’est parce que je suis serveuse, a-t-elle confié à l’Obs. En Tunisie, j’exerçais le même métier et je n’ai jamais eu le moindre problème. Je ne pensais pas qu’en France, pays de libertés, je puisse être agressée pour ça. » En octobre 2014, dans le même quartier, trois hommes, dont le responsable d’un établissement halal baptisé La Nosra, fermé depuis par les services de la préfecture, s’en étaient pris à un boulanger à qui ils reprochaient de vendre des sandwiches au jambon et de ne pas être « un bon musulman ». Ils avaient été condamnés à six mois de prison avec sursis en janvier 2015.
(Avec le Parisien)