Archive pour le Tag 'sert'

L’écosystème sert l’intox

 

Le patron de l’Agence France-Presse déplore, dans une tribune au « Monde », l’arrêt du fact-checking sur les réseaux sociaux de Meta : ce processus de vérification de l’information fondé sur des techniques journalistiques « n’a jamais prétendu être la solution à la désinformation, mais il est le socle de la riposte. »

 

Arrêter le fact-checking [au sens d’une vérification par des journalistes tiers d’une information déjà publiée] par temps de désinformation massive, c’est un peu comme démanteler la caserne de pompiers de Los Angeles par temps de grand feu : rien ne dit que la caserne aurait suffi à contenir l’incendie, mais c’est à coup sûr se priver d’un outil de riposte précieux et éprouvé.C’est pourtant la décision qu’a prise Meta, aux Etats-Unis d’abord, comme prélude possible d’un arrêt partout dans le monde. Premier réseau de fact-checking au monde, constitué en grande part grâce au soutien financier de Meta, avec 150 journalistes qui s’y consacrent à plein temps dans une trentaine de pays en 26 langues, l’Agence France-Presse (AFP) est concernée au premier chef par cette volte-face.

F1: À quoi sert Alpine chez Renault ?

F1: À quoi sert Alpine chez Renault  ?

 

Faute de résultats, la question de la présence de Renault en formule 1 s’était posée dans le passé.. Compte tenu des résultats assez désastreux d’Alpine, filiale de Renault, la problématique est à nouveau d’actualité. Un grand groupe international comme Renault ne peut se permettre d’accumuler les performances  de bas de tableau. Une situation qui dessert la marque quand au contraire la formule 1 a surtout pour objectif de montrer le dynamisme et l’innovation.

Dans l’écurie Alpine on considère cependant que des progrès sont régulièrement réalisés. Ce qui est exact mais la question n’est pas de faire des progrès mais d’avancer aussi vite que les autres et même davantage pour gagner. Non seulement l’Alpine n’est pas rapide mais en plus elle n’est pas fiable.
Après trois Grands Prix, Pierre Gasly et Esteban Ocon n’ont toujours pas marqué le moindre point, ne se hissant jamais au-dessus de la 13e place. Seules Williams et Sauber affichent, elles aussi, un zéro pointé, mais ces écuries n’ont pas les moyens humains et financiers d’un puissant constructeur automobile mondial comme Renault. Difficile à avaler quand on investit près de 200 millions d’euros chaque année pour s’offrir une vitrine mondiale censée vanter l’excellence de son savoir-faire.

Pas étonnant si les grandes marques françaises ont toujours eu des difficultés à imposer ensuite leur véhicule rapide de luxe sur le marché.

 

Une inflation qui remet en cause le partage de la richesse

Une inflation qui remet en cause le partage de la richesse

Le niveau d’inflation constatée en France pourrait relancer le débat sur le partage de la richesse et notamment des superprofits. En effet d’un côté, les consommateurs sont affrontés à une augmentation générale des prix alors que de l’autre leur pouvoir d’achat ne suit pas ( en moyenne le pouvoir d’achat aura sans doute augmenté de l’ordre de 4 % quand la hausse officielle des prix, elle, est de 5% mais de 1% en réalité. ) .

Jusque-là le pouvoir a freiné des quatre fers pour mettre sur la table la question de l’éventuelle taxation des supers bénéfices car l’inflation qui handicape les ménages en général profite à certaines entreprises pour des raisons essentiellement spéculatives. Discrètement, ces entreprises profitent du climat inflationniste général pour ajouter quelques points de hausse qui viennent gonfler les profits sans vraies raisons économiques. Ces entreprises joue un rôle négatif en profitant d’abord de l’inflation, en alimentant ensuite.

La question de la montée de l’inflation va forcément être très discutée d’autant que la taxation n’est pas forcément le meilleur moyen de la gérer. En effet une nouvelle fiscalité ira se noyer dans le trou du budget général de l’État.

Fondamentalement ce qui est en cause, c’est le partage de la richesse produite entre profits, investissements et rémunérations.

L’inflation est portée par l’envolée des prix de l’alimentation (Plus 20 % sur deux ans) et un rebond des prix de l’énergie ((Le litre du carburant a atteint presque deux euros).

L’inflation sert en fait d’outil extraordinaire d’anti redistribution.

Société-A quoi sert Charles III, le roi du Royaume-Uni ? A rien !

Société-A quoi sert Charles III, le roi du Royaume-Uni ? A rien !


À quoi sert le Roi du Royaume-Uni s’interroge le « Journal du Dimanche », la réponse est pourtant claire : à rien sinon à dépenser en folklore l’argent du contribuable surtout britannique ( 100 millions pour couronnement et autant chaque année !).

On pourrait alors s’interroger sur l’engouement des Anglais et même du monde entier parfois sur cet événement. En réalité, il s’agit d’entretenir un folklore qui relève de la nostalgie du de l’ancien régime . Et de ce point de vue , avec toutes les péripéties que connaît la famille royale, il y a matière à soutenir l’intérêt de cette saga de parasites, sortes de vedettes de série de télé réalité

En démocratie ,le roi ne sert strictement à rien en Grande-Bretagne et pas davantage à l’intérieur du Commonwealth. D’ailleurs progressivement les pays suppriment cette fonction inutile.

Le roi est aussi le chef de l’Église, mais son rôle est, une nouvelle fois, très symbolique. Les archevêques et évêques sont nommés par le monarque sur recommandation du Premier ministre et d’une commission ecclésiastique. Le vrai chef spirituel de l’Église d’Angleterre est l’archevêque de Canterbury. Charles III n’est toutefois pas que roi du Royaume-Uni : il est aussi officiellement roi du Canada, d’Australie, de Nouvelle-Zélande, de Jamaïque… et de onze autres pays, qu’on appelle les royaumes du Commonwealth. Ce sont des pays tous indépendants, mais tous des royaumes, avec le même chef d’État donc. Il est donc seize fois chef d’État sur le papier mais complètement obsolète au plan démocratique et politique.

Certains rétorqueront que parfois les régimes démocratiques ne sont guère plus efficaces que sous les anciens régimes. En outre dans des pays comme en France, le système présidentiel est tellement poussé à l’extrême que le président en exercice arrive à se persuader qu’il a une légitimité quasi royale. Et de ce point de vue, Macron est sans doute l’exemple plus caricatural de ce que peut être un régime démocratique complètement tordu.
Macron a été élu en fait avec 16 % des inscrits et n’est plus soutenue que par 20 à 25 % de la population. Ce qui n’affecte en rien sa conviction qu’il dispose de la légitimité démocratique !

A quoi sert Charles III, le roi du Royaume-Uni ? A rien !

A quoi sert Charles III, le roi du Royaume-Uni ? A rien !


À quoi sert le Roi du Royaume-Uni s’interroge le « Journal du Dimanche », la réponse est pourtant claire : à rien sinon à dépenser en folklore l’argent du contribuable surtout britannique ( 100 millions pour couronnement et autant chaque année !).

On pourrait alors s’interroger sur l’engouement des Anglais et même du monde entier parfois sur cet événement. En réalité, il s’agit d’entretenir un folklore qui relève de la nostalgie du de l’ancien régime . Et de ce point de vue , avec toutes les péripéties que connaît la famille royale, il y a matière à soutenir l’intérêt de cette saga de parasites, sortes de vedettes de série de télé réalité

En démocratie ,le roi ne sert strictement à rien en Grande-Bretagne et pas davantage à l’intérieur du Commonwealth. D’ailleurs progressivement les pays suppriment cette fonction inutile.

Le roi est aussi le chef de l’Église, mais son rôle est, une nouvelle fois, très symbolique. Les archevêques et évêques sont nommés par le monarque sur recommandation du Premier ministre et d’une commission ecclésiastique. Le vrai chef spirituel de l’Église d’Angleterre est l’archevêque de Canterbury. Charles III n’est toutefois pas que roi du Royaume-Uni : il est aussi officiellement roi du Canada, d’Australie, de Nouvelle-Zélande, de Jamaïque… et de onze autres pays, qu’on appelle les royaumes du Commonwealth. Ce sont des pays tous indépendants, mais tous des royaumes, avec le même chef d’État donc. Il est donc seize fois chef d’État sur le papier mais complètement obsolète au plan démocratique et politique.

Certains rétorqueront que parfois les régimes démocratiques ne sont guère plus efficaces que sous les anciens régimes. En outre dans des pays comme en France, le système présidentiel est tellement poussé à l’extrême que le président en exercice arrive à se persuader qu’il a une légitimité quasi royale. Et de ce point de vue, Macron est sans doute l’exemple plus caricatural de ce que peut être un régime démocratique complètement tordu.
Macron a été élu en fait avec 16 % des inscrits et n’est plus soutenue que par 20 à 25 % de la population. Ce qui n’affecte en rien sa conviction qu’il dispose de la légitimité démocratique !

Couronnement Charles III–A quoi sert le roi du Royaume-Uni ? A rien !

Couronnement Charles III–A quoi sert le roi du Royaume-Uni ? A rien !


À quoi sert le Roi du Royaume-Uni s’interroge le « Journal du Dimanche », la réponse est pourtant claire : à rien sinon à dépenser en folklore l’argent du contribuable surtout britannique ( 100 millions pour couronnement et autant chaque année !).

On pourrait alors s’interroger sur l’engouement des Anglais et même du monde entier parfois sur cet événement. En réalité, il s’agit d’entretenir un folklore qui relève de la nostalgie du de l’ancien régime . Et de ce point de vue , avec toutes les péripéties que connaît la famille royale, il y a matière à soutenir l’intérêt de cette saga de parasites, sortes de vedettes de série de télé réalité

En démocratie ,le roi ne sert strictement à rien en Grande-Bretagne et pas davantage à l’intérieur du Commonwealth. D’ailleurs progressivement les pays suppriment cette fonction inutile.

Le roi est aussi le chef de l’Église, mais son rôle est, une nouvelle fois, très symbolique. Les archevêques et évêques sont nommés par le monarque sur recommandation du Premier ministre et d’une commission ecclésiastique. Le vrai chef spirituel de l’Église d’Angleterre est l’archevêque de Canterbury. Charles III n’est toutefois pas que roi du Royaume-Uni : il est aussi officiellement roi du Canada, d’Australie, de Nouvelle-Zélande, de Jamaïque… et de onze autres pays, qu’on appelle les royaumes du Commonwealth. Ce sont des pays tous indépendants, mais tous des royaumes, avec le même chef d’État donc. Il est donc seize fois chef d’État sur le papier mais complètement obsolète au plan démocratique et politique.

Certains rétorqueront que parfois les régimes démocratiques ne sont guère plus efficaces que sous les anciens régimes. En outre dans des pays comme en France, le système présidentiel est tellement poussé à l’extrême que le président en exercice arrive à se persuader qu’il a une légitimité quasi royale. Et de ce point de vue, Macron est sans doute l’exemple plus caricatural de ce que peut être un régime démocratique complètement tordu.
Macron a été élu en fait avec 16 % des inscrits et n’est plus soutenue que par 20 à 25 % de la population. Ce qui n’affecte en rien sa conviction qu’il dispose de la légitimité démocratique !

A quoi sert le roi du Royaume-Uni ? A rien !

A quoi sert le roi du Royaume-Uni ? A rien !


À quoi sert le Roi du Royaume-Uni s’interroge le « journal du Dimanche », la réponse est pourtant claire : à rien sinon à dépenser en folklore l’argent du contribuable surtout britannique.

On pourrait alors s’interroger sur l’engouement des Anglais et même du monde entier parfois sur cet événement. En réalité, il s’agit d’entretenir un folklore qui relève de la nostalgie du temps passé. Et de ce point de vue ,avec toutes les péripéties que connaît la famille royale, il y a matière à soutenir l’intérêt de cette saga de parasites, sortes de vedettes de série de télé réalité

En démocratie ,le roi ne sert strictement à rien en Grande-Bretagne et pas davantage à l’intérieur du Commonwealth. D’ailleurs progressivement les pays suppriment cette fonction inutile.

Le roi est aussi le chef de l’Église, mais son rôle est, une nouvelle fois, très symbolique. Les archevêques et évêques sont nommés par le monarque sur recommandation du Premier ministre et d’une commission ecclésiastique. Le vrai chef spirituel de l’Église d’Angleterre est l’archevêque de Canterbury. Charles III n’est toutefois pas que roi du Royaume-Uni : il est aussi officiellement roi du Canada, d’Australie, de Nouvelle-Zélande, de Jamaïque… et de onze autres pays, qu’on appelle les royaumes du Commonwealth. Ce sont des pays tous indépendants, mais tous des royaumes, avec le même chef d’État donc. Il est donc seize fois chef d’État sur le papier mais complètement obsolète au plan démocratique et politique.

Certains rétorqueront que parfois les régimes démocratiques ne sont guère plus efficaces que sous les anciens régimes. En outre dans des pays comme en France, le système présidentiel est tellement poussé à l’extrême que le président en exercice arrive à se persuader qu’il a une légitimité quasi royale. Et de ce point de vue, Macron est sans doute l’exemple plus caricatural de ce que peut être un régime démocratique complètement tordu.
Macron a été élu en fait avec 16 % des inscrits et n’est plus soutenue que par 20 à 25 % de la population. Ce qui n’affecte en rien sa conviction qu’il dispose de la légitimité démocratique !

Un premier Conseil de planification écologique qui ne sert à rien

Un premier Conseil de planification écologique qui ne sert à rien

Le président de la république pour faire semblant de prendre en charge la problématique écologique a encore créé un « machin » intitulé « conseil de planification écologique » réuni pour la première fois jeudi. En fait ce conseil de planification fait double l’emploi avec l’organisme de planification officiel dirigé par Bayrou.

La réalité, c’est que ce conseil de planification écologique se résume à une réunion des principaux ministres concernés ; une sorte de conseil des ministres réduit. Et pour preuve, aucune orientation, aucune mesure n’a été annoncée. L’objectif était de « faire un point d’étape sur les travaux en cours dans l’énergie, les transports, l’industrie, l’agriculture, la biodiversité et le bâtiment », selon le gouvernement. Les onze ministres concernés se sont donc retrouvés à l’Elysée autour du président et de la Première ministre, Elisabeth Borne.

Ces derniers voulaient s’assurer qu’ils sont bien alignés sur les actions qui permettront d’atteindre l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici à 2030, fixé par Bruxelles . Il s’agissait « de faire le point sur les mesures concrètes déjà engagées, qui commencent à donner des résultats, ainsi que sur celles qui seront lancées dans les prochains mois », selon Matignon.

« Beaucoup de choses ont été engagées. Dans les transports par exemple, avec l’électrification des voitures, le covoiturage ou le plan vélo. Il faudra poursuivre avec des décisions sur les infrastructures, notamment ferroviaires, pour assurer le report modal de la voiture », selon ce conseiller, évoquant aussi les 5 milliards d’euros débloqués pour la décarbonation des 50 plus grands sites industriels français , annoncés par le président en novembre.

La loi sur les énergies renouvelables vient de franchir une étape décisive et celle sur le nucléaire avance, en attendant la loi de programmation pluriannuelle de l’énergie qui doit être présentée en juin. « Des mesures sur la gestion de l’eau , l’agriculture et la rénovation des bâtiments, ainsi que la loi sur l’industrie verte vont aussi jalonner le semestre », souligne le même conseiller. La question des financements a aussi été évoquée. Les premiers arbitrages d’Elisabeth Borne sont attendus fin février-début mars, avant un nouveau Conseil fin mars.

Alors que les attentes sont élevées sur la transition écologique, la réunion de jeudi n’a été suivie d’aucune communication officielle. Aucune nouvelle mesure n’a été annoncée. Le chef de l’Etat avait annoncé ce Conseil de planification écologique, le premier du genre, dans une vidéo façon youtubeur la semaine dernière, prenant manifestement ses ministres de court – et contraignant certains à bousculer leur agenda. Il avait alors promis aux internautes de leur en présenter les conclusions sous le même format.

A noter que les émissions de CO2 en France n’ont reculé que de 0,3 % sur les trois premiers trimestres 2022 soit loin des objectifs en raison notamment des incohérences en matière de politique énergétique.

« Nous devons faire beaucoup plus qu’avant, les Français attendent qu’on accélère », insiste un ministre. Lors de la présidentielle, Emmanuel Macron s’était engagé à « aller deux fois plus vite » pour faire baisser les émissions au cours de son second mandat, soit un objectif à atteindre de -4 % par an. Mais la France est « loin d’être sur la bonne trajectoire », pointe la coordinatrice des programmes chez Réseau Action Climat, Anne Bringault.

Mélenchon sert la soupe à Poutine (Jadot)

Mélenchon sert la soupe à Poutine (Jadot)

Jadot , le candidat écolo, accuse Mélenchon de servir la soupe à Poutine.«Son non-alignement, c’est se laver les mains de ce qui se passe en Ukraine (.) ce non-alignement-là, c’est une capitulation», a fustigé Yannick Jadot«Etre non-aligné entre les victimes ukrainiennes et la barbarie russe, c’est choisir la barbarie russe», a poursuivi celui donné deuxième à gauche derrière Jean-Luc Mélenchon dans les sondages. Hostile à l’envoi d’armes occidentales à l’Ukraine et favorable à des négociations dans le cadre de l’OSCE, Jean-Luc Mélenchon s’est exprimé en faveur d’une position de «non-alignement» entre Russie et Etats-Unis.

Yannick Jadot avait déjà accusé jeudi soir le candidat d’extrême droite Eric Zemmour de «servir la soupe» à Vladimir Poutine et de porter une Europe «de Pétain Hitler à Montoire», symbole de la collaboration. Il s’était aussitôt attiré les foudres d’Eric Zemmour. Yannick Jadot a également plaidé vendredi pour un embargo sur le importations de gaz et de pétrole russe, et une «grande politique européenne de la défense», autour d’une «union franco-allemande au cœur de l’Europe». «Si on n’a pas d’agenda politique puissant, qui s’appuie aussi sur une industrie d’armement européenne, on aura toujours quelque chose qui n’aura ni efficacité, ni signal politique fort», a-t-il dit.

Poutine se sert de la Biélorussie

Poutine se sert de la Biélorussie

 

Un papier explique que Poutine se sert de la Biélorussie Pour deux raisons. D’une part, il tente indirectement de déstabiliser l’union européenne et au-delà le camp occidental, d’autre part il défend la dictature biélorusse pour protéger la sienne.

La tactique russe est éprouvée. Les principaux incendies ont été la guerre en Géorgie en 2008, l’annexion de la Crimée et l’intervention au Donbass pour déstabiliser l’Ukraine en 2014, et la participation militaire aux offensives de Bachar Al-Assad pour écraser les populations civiles en Syrie et les pousser à fuir vers l’Europe. La dramatique crise de 2015-2016 a convaincu le Kremlin que la menace des migrations venant du Moyen-Orient lui fournissait une arme de choix, particulièrement dans une Europe sous le choc d’attaques terroristes, comme la France le 13 novembre 2015.

Depuis septembre 2021, le Kremlin soutient l’opération spéciale « migrants » déclenchée par Alexandre Loukachenko. Le dictateur biélorusse orchestre l’arrivée à Minsk de milliers de Syriens, de Kurdes d’Irak, de Yéménites, pour les pousser ensuite vers la frontière de l’Union européenne, en Lituanie et en Pologne. L’instrumentalisation de personnes fuyant l’insécurité, pour en faire le combustible d’un foyer d’insécurité en Europe, est d’une perversité inouïe. Le but est de diviser les Européens et de les engager à discuter avec Minsk.

 

Le régime russe tient à bout de bras Alexandre Loukachenko dans ses entreprises criminelles : manipulation électorale, répression avec usage de la torture, assassinats, détournement, en mai 2021, d’un avion Ryanair assurant la liaison Athènes-Vilnius pour capturer un dissident biélorusse en exil.

Alexandre Loukachenko est un homme obsédé par sa survie personnelle. Il a été rejeté par les électeurs biélorusses et n’est plus président. Il fait usage du monopole de la violence illégitime et capture les ressources du pays. Sans le soutien de la Russie, il aurait dû fuir Minsk et l’ire populaire à la fin de l’été 2020. Tout comme, en 2012, Assad n’aurait pas pu se maintenir à Damas sans le soutien indéfectible de Moscou. Loukachenko est l’agent provocateur du Kremlin, aussi délicat à manier qu’un baril de poudre. Un homme acculé, prêt à toutes les extrémités. Et pourtant, Vladimir Poutine a choisi d’utiliser Loukachenko tant que ce dernier s’accroche au pouvoir. Ils se tiennent l’un l’autre.

Le chef russe défend son camarade biélorusse, car il craint la chute du « dernier dictateur d’Europe », qui lui sert à la fois de bouclier et de fer de lance. Le pouvoir poutinien se trouve dans une situation difficile en Russie même ; il fait face à une crise économique et sociale durable, à des accusations de corruption et à la montée du mécontentement populaire. Il a recours à la force – répression brutale, saisie de biens, interventions armées – car il manque de moyens non violents d’influence et de puissance. Même le chantage au pétrole et au gaz ne fonctionne pas, car la Russie a grand besoin de vendre ses hydrocarbures à son principal acheteur, l’Europe. Le 13 novembre, Vladimir Poutine a personnellement démenti les propos d’Alexandre Loukachenko qui menaçait de bloquer le transit du gaz russe par la Biélorussie contre de nouvelles sanctions européennes. Celles-ci ont été votées le 15 novembre.

Environnement et COP 26 : ça ne sert à rien ! (Arthus Bertrand)

Environnement et COP 26 : ça ne sert à rien ! (Arthus Bertrand)

Le réalisateur écologiste Yann Arthus-Bertrand exprime son scepticisme quant à l’efficacité des sommets. de la COP. sur France Info.

Est-ce qu’il y a des raisons d’espérer des avancées sur le climat, comme le disait Emmanuel Macron ce dimanche ?

Yann Arthus-Bertrand : Vous savez, j’ai assisté à la première COP à Rio en 1992 et chaque année on dit que ça va être la plus importante. Sincèrement, les COP ne servent à rien du tout à part médiatiser les catastrophes et ce qu’on doit faire. Les hommes politiques sont dirigés par les électeurs, tant qu’on n’aura pas nous, tous ensemble, envie de bouger, ils ne pourront pas bouger.

Il n’y a donc rien à espérer de cette COP ?

Si. Il y a à espérer des décisions, mais toutes les décisions qu’on va prendre n’auront des effets que dans 20 ans. Le climat qu’on a eu pendant 10 000 ans, sur lequel s’est assis notre civilisation, est parti à jamais, il ne reviendra jamais, c’est ce que disent tous les scientifiques. Je trouve que les discours des hommes politiques ne sont pas à la mesure des catastrophes annoncées. Toutes ces grandes COP, c’est comme des réunions de copropriétaires où chacun tire la couverture vers soi mais en fin de compte, personne n’a envie de décroissance ou du moins de croissance sans carbone – ce qui est extrêmement compliquée. Donc tout le monde va signer des traités en revenant pour montrer à ses électeurs qu’on a fait quelque chose mais sur le fond, ça fait quand même 20 ou 30 ans qu’on ne fait rien.

Quand j’ai fait mon film Home, je croyais qu’on allait changer, il y avait Al Gore qui était arrivé et qui a eu le prix Nobel, on consommait 90  millions de barils de pétrole par jour. Aujourd’hui on en consomme 100 millions. Toutes les énergies renouvelables qu’on a mises en place se sont additionnées à cela. Ce qui veut dire qu’on est complètement incohérent. On fait exactement le contraire de ce qu’on doit faire. Quand il y a la marche pour le climat à Paris, on est 40 000, quand il y a la marche contre le pass sanitaire il y a 200 000 personnes qui vont manifester en France et quand il y a la coupe du monde on va être 2 millions dans les rues. Quand on sera 2 millions à marcher dans la rue, non pas pour le climat, mais pour notre vie, pour la vie de nos enfants, nos petits-enfants, peut-être qu’à ce moment-là le monde changera.

La solution vient des citoyens et de nos actes du quotidien ?

C’est nous qui élisons les politiques, c’est nous qui décidons, avec des décisions comme la taxe carbone dont on n’a pas voulu, tout le monde était dans la rue, on a arrêté. Il faut qu’on soit assez courageux pour accepter des décisions qui ne vont pas nous faire plaisir mais qui sont là pour sauver la planète. Le prix du carburant qui monte c’est une très bonne chose pour l’environnement malheureusement. Maintenant il y a des compensations à faire pour les gens qui n’ont pas assez les moyens. Mais il faut que le pétrole soit beaucoup plus cher parce que ce carbone est en train de nous tuer, de tuer nos vies. Les scientifiques parlent de la sixième extinction, ça veut dire la fin de la vie sur Terre. C’est dramatique et on est incapables de réagir. Bien sûr qu’il faut des COP, bien sûr qu’il faut des Greta mais malheureusement ça va être beaucoup plus compliqué qu’on ne le pense.

Est-ce que vous allez vous rendre à cette COP26 ?

Oui, j’ai la chance que Sting ait fait la voix de Legacy, le film qu’on vient de réaliser, on a une projection avec le prince Charles et sa famille et une projection pour la COP. J’en suis ravi parce que c’est un film – c’est assez courageux de le faire – où on dit que les COP ne servent à rien.

COP 26 : ça ne sert à rien ! (Arthus Bertrand)

COP 26 : ça ne sert à rien ! (Arthus Bertrand)

Le réalisateur écologiste Yann Arthus-Bertrand exprime son scepticisme quant à l’efficacité des sommets. de la COP. sur France Info.

Est-ce qu’il y a des raisons d’espérer des avancées sur le climat, comme le disait Emmanuel Macron ce dimanche ?

Yann Arthus-Bertrand : Vous savez, j’ai assisté à la première COP à Rio en 1992 et chaque année on dit que ça va être la plus importante. Sincèrement, les COP ne servent à rien du tout à part médiatiser les catastrophes et ce qu’on doit faire. Les hommes politiques sont dirigés par les électeurs, tant qu’on n’aura pas nous, tous ensemble, envie de bouger, ils ne pourront pas bouger.

Il n’y a donc rien à espérer de cette COP ?

Si. Il y a à espérer des décisions, mais toutes les décisions qu’on va prendre n’auront des effets que dans 20 ans. Le climat qu’on a eu pendant 10 000 ans, sur lequel s’est assis notre civilisation, est parti à jamais, il ne reviendra jamais, c’est ce que disent tous les scientifiques. Je trouve que les discours des hommes politiques ne sont pas à la mesure des catastrophes annoncées. Toutes ces grandes COP, c’est comme des réunions de copropriétaires où chacun tire la couverture vers soi mais en fin de compte, personne n’a envie de décroissance ou du moins de croissance sans carbone – ce qui est extrêmement compliquée. Donc tout le monde va signer des traités en revenant pour montrer à ses électeurs qu’on a fait quelque chose mais sur le fond, ça fait quand même 20 ou 30 ans qu’on ne fait rien.

Quand j’ai fait mon film Home, je croyais qu’on allait changer, il y avait Al Gore qui était arrivé et qui a eu le prix Nobel, on consommait 90  millions de barils de pétrole par jour. Aujourd’hui on en consomme 100 millions. Toutes les énergies renouvelables qu’on a mises en place se sont additionnées à cela. Ce qui veut dire qu’on est complètement incohérent. On fait exactement le contraire de ce qu’on doit faire. Quand il y a la marche pour le climat à Paris, on est 40 000, quand il y a la marche contre le pass sanitaire il y a 200 000 personnes qui vont manifester en France et quand il y a la coupe du monde on va être 2 millions dans les rues. Quand on sera 2 millions à marcher dans la rue, non pas pour le climat, mais pour notre vie, pour la vie de nos enfants, nos petits-enfants, peut-être qu’à ce moment-là le monde changera.

La solution vient des citoyens et de nos actes du quotidien ?

C’est nous qui élisons les politiques, c’est nous qui décidons, avec des décisions comme la taxe carbone dont on n’a pas voulu, tout le monde était dans la rue, on a arrêté. Il faut qu’on soit assez courageux pour accepter des décisions qui ne vont pas nous faire plaisir mais qui sont là pour sauver la planète. Le prix du carburant qui monte c’est une très bonne chose pour l’environnement malheureusement. Maintenant il y a des compensations à faire pour les gens qui n’ont pas assez les moyens. Mais il faut que le pétrole soit beaucoup plus cher parce que ce carbone est en train de nous tuer, de tuer nos vies. Les scientifiques parlent de la sixième extinction, ça veut dire la fin de la vie sur Terre. C’est dramatique et on est incapables de réagir. Bien sûr qu’il faut des COP, bien sûr qu’il faut des Greta mais malheureusement ça va être beaucoup plus compliqué qu’on ne le pense.

Est-ce que vous allez vous rendre à cette COP26 ?

Oui, j’ai la chance que Sting ait fait la voix de Legacy, le film qu’on vient de réaliser, on a une projection avec le prince Charles et sa famille et une projection pour la COP. J’en suis ravi parce que c’est un film – c’est assez courageux de le faire – où on dit que les COP ne servent à rien.

Un comité de mission qui ne sert pas grand chose

Un comité de mission qui ne sert pas grand chose

 

 

La loi relative à la croissance et à la transformation des entreprises a créé un comité distinct du CA et consacré exclusivement au suivi de la mission de l’entreprise. Or le doublement des instances n’a jamais vraiment fonctionné, explique, dans sa chronique, Pierre-Yves Gomez, professeur à l’EM Lyon. (Les Echos)

 

« Il serait heureux que le toilettage de la loi Pacte qui s’annonce permette de redéfinir la place du comité de mission. Plutôt qu’une instance supplémentaire, il s’agirait d’en faire un comité du CA, au même titre que les comités d’audit ou de nomination. »

La loi Pacte (plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) de 2019 a institué un comité indépendant chargé d’évaluer les engagements pris par l’entreprise qui choisit le statut de société à mission. Le pouvoir de ce comité reste néanmoins flou, chaque entreprise pouvant le composer à sa guise en respectant la seule obligation d’intégrer au moins un membre de son personnel. Cette ambiguïté est assez typique de la manière dont les réformes de fond sont conçues en France en matière de gouvernance d’entreprise.

Il existe en effet deux voies pour faire évoluer celle-ci.

La première consiste à renforcer la responsabilité des structures existantes, et en premier lieu celle du conseil d’administration (CA).

La seconde conduit à multiplier les instances de gouvernance pour confier à chacune d’elles une partie des responsabilités de l’entreprise à l’égard de son écosystème.

La première voie a été utilisée par les lois successives sur la parité hommes-femmes qui ont défini un quota minimal de 40 % de membres de l’un ou de l’autre sexe dans les CA des entreprises de plus de 250 salariés.

 

La seconde voie a été privilégiée par la loi Pacte, qui a donc créé un comité distinct du CA et consacré exclusivement au suivi de la mission de l’entreprise.

Cette manière de procéder par empilement de lieux de pouvoir avait déjà été adoptée par les lois Auroux de 1983. Celles-ci avaient cherché à réévaluer le pouvoir du comité d’entreprise pour en faire un lieu de décision attentif au travail, contrebalançant le CA supposé orienter les stratégies au nom des intérêts du capital. Sur la même question, les Allemands ont choisi, eux, la première voie en instaurant, depuis 1976, la parité entre les travailleurs et les actionnaires au cœur de leurs conseils.

 » Commission nationale de débat public » : un machin qui ne sert à rien !

 » Commission nationale de débat public » : un machin qui ne sert à rien !

S’il y a une commission qui ne sert vraiment rien c’est le cas de la commission nationale de débat public qui comme son nom l’indique contient un objet social complètement flou qui fait double emploi avec nombre d’autres institutions en particulier le conseil économique social environnemental. Une espèce de machin qui permet à une ancienne politique socialiste d’exister avec une dizaine de personnes pour traiter des thèmes qui ressemblent à un inventaire à la Prévert sans lien entre et surtout sans compétence particulière de ceux qui ont à prendre position. . Ce genre de commission nationale encombre le débat, le l’opacifie et d’une certaine manière le détourne. Ce ne sont pas les explications de la présidente Chantal Jouanneau, ancienne Ministre socialiste, qui peuvent convaincre que des débats bâclés et sans pertinence peuvent être utile à la démocratie.

 

LA TRIBUNE – La commission nationale du débat public que vous présidez vient de rendre son avis définitif sur un dossier au long cours, celui de la liaison routière entre Fos-sur-Mer et Salon-de-Provence, avec des décisions assez tranchées prises par l’Etat, notamment sur l’abandon d’un recours à une infrastructure autoroutière sur la totalité de l’itinéraire. Ce débat a duré 5 mois, réunissant beaucoup d’acteurs économiques.

CHANTAL JOUANNO - Cela a été un débat intéressant. Nous l’avons entamé avec des acteurs qui ne comprenaient pas l’utilité du débat. Nous l’avons fini avec un projet qui comprend un phasage, des engagements et un calendrier. Le débat a donc été utile pour clarifier le projet. Et les acteurs locaux en ressortent satisfaits, avec des solutions qui conviennent aux différentes parties prenantes. Il demeure néanmoins des points d’urgence et des points d’alerte. Le comité de suivi sera notamment chargé de faire en sorte que ce projet se développe en intégrant la multimodalité, en développant différents types de transports. D’autre part, trois phases sont prévues pour le contournement de Fos. Il est important que ce point ne dénature pas le projet global, en clair qu’il ne le « saucissonne » pas.

Deux garants ont été nommés afin notamment de « veiller à la « qualité de l’information et à la participation du public ». Cela « sécurise » la suite de la concertation ?

La nomination de garants est très récente. C’est une disposition nouvelle qui est possible depuis 2016. Les garants vont veiller à ce que tout se déroule de façon fluide, complète et à ce que le public soit tenu au courant des évolutions. Ils vont également faire des recommandations, créer des espaces d’expression. Ils rendront également, chaque année, un bilan de ce qui a été fait ou pas. Puis à la fin de la concertation, ils rédigeront un bilan complet qui sera versé au dossier d’enquête publique.

Quelle est désormais le rôle de la commission nationale ?

Notre rôle se poursuit jusqu’à l’enquête publique. Nous avons un rôle important d’alerte, de vigilance. Nous garantissons que la suite de la concertation se poursuive bien et qu’elle ne se réduise pas à un nombre limité de personnes. Nous sommes une véritable vigie.

Le débat public s’intéresse aussi à des sujets plus globaux, moins « territoriaux », qui peuvent diviser ?

Nous avons 125 dossiers en cours. Nous allons ouvrir le débat sur le parc éolien en Méditerranée ainsi que le parc éolien à Oléron. En Nouvelle-Aquitaine, nous allons ouvrir le débat sur le projet de parc photovoltaïque (baptisé Horizéo, prévu pour occuper 10km2 NDLR). Nous allons également travailler sur le Plan national de prévention des déchets. Dès que les projets prennent une dimension industrielle, cela fait réagir. Et nous avons un grand nombre de projets industriels, notamment sur les usines de batteries, sur celles de fabrication de médicaments ou de rénovation des incinérateurs. Le sujet du parc éolien en Méditerranée est à la fois intéressant et complexe, intéressant parce que la zone d’études est monumentale. Complexe, parce que la zone d’études est monumentale…

À quoi sert la religion selon Peter Sloterdijk

À quoi sert la religion selon Peter Sloterdijk

A quoi sert la religion ? D’où vient notre besoin de textes religieux ? Dans un essai exigeant, le philosophe allemand explore les rouages du théâtre de la parole divine.

 

Livre (Analyse du monde).

 

La gravitation condamne les humains à la Terre, et seul demeure le regard pour sonder le silence qui les toise, là-haut. Selon le dernier essai de Peter Sloterdijk, publié chez Payot, « faire parler le ciel » serait ainsi le propre de l’homme. Du moins de l’individu occidental qui, depuis l’Antiquité, a détaché d’ici-bas un ciel des idées et a peuplé l’Olympe de « créatures de l’antigravitation » : les dieux. Nous progressons tirés par cette conscience que « quelque chose » nous dépasse, signe vers une direction à suivre.

 

Cette direction, c’est le verbe qui, depuis toujours, s’est attaché à la décrypter : le lien entre le divin et le langage remonte aux plus anciennes sources écrites connues, rappelle le philosophe allemand, dont l’œuvre, commencée en 1983 avec Critique de la raison cynique et marquée par la trilogie Sphères, au tournant des années 2000, s’impose comme l’une des plus importantes de notre époque.

C’est donc de « théopoésie » qu’il nous parle – son traducteur, Olivier Mannoni, nous prévient toutefois que le français rend mal l’allemand « Dichtung », qui décrit l’idée de création au sens large. « Que serions-nous donc sans le secours de ce qui n’existe pas ? » : c’est en passant par ces mots de Paul Valéry que l’ancien recteur de la Hochschule für Gestaltung de Karlsruhe résume l’enjeu vital de la théopoésie.

De la Grèce à l’Egypte antique, du Moyen Age chrétien à l’islam, il parcourt les civilisations en s’efforçant de montrer comment elles ont navigué avec la boussole de la parole sacrée. Lire Sloterdijk n’est pas de tout repos : sa prose, volontiers nébuleuse, qui aime affirmer sans toujours démontrer, est parfois agaçante – peut-être cet effet est-il amplifié par la construction baroque du livre, dont la première partie est issue d’une conférence.

Mais elle garde la fraîcheur de quelques fulgurances, en particulier lorsque Peter Sloterdijk s’attaque à notre modernité occidentale. Il convoque le second principe de la thermodynamique pour évoquer les monarchies de droit divin qui ont, si longtemps, joué le rôle de « retardement de l’entropie », en maintenant en vie des dieux jusqu’à un siècle des Lumières qui viendra hâter leur crépuscule.

Mais avant l’entropie, la thermodynamique est gouvernée par une première loi, la conservation de l’énergie : où est donc passée la théopoésie dans notre époque si les dieux n’y sont plus ? En nous tous, répond Sloterdijk, pour qui la modernité entérine la société comme « hyperobjet émergent ». Désormais, l’épiphanie divine a laissé place à la « sociophanie », et son théologien s’appelle sociologue. Le philosophe en tire deux « propositions » – tout en se félicitant d’être le premier à les formuler ainsi. La religion, désormais attachée à l’individu, est devenue libre, donc « renvoyée à l’inutilité sociale ». Et, désormais, elle se retrouve en concurrence avec l’art et la philosophie pour nous aider à interpréter l’existence. Car nous n’en aurons jamais fini avec son mystère et ses effrayants hasards.

12



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol