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Adhésion de la Moldavie à l’Union européenne : scrutin serré

Adhésion de la Moldavie à l’Union européenne : scrutin serré

 

Après le dépouillement d’environ 90% des bulletins, il semble que 53% des Moldaves ont voté «non» dimanche lors d’un référendum au principe de l’adhésion à l’Union européenne (UE). La tendance pourrait toutefois s’inverser alors que de nombreux votes restaient à compter à l’étranger, où vit une importante diaspora.

D’une certaine manière il s’agit d’un revers pour la présidente de la Moldavie qui milite  pour l’adhésion à l’union européenne mais qui doit affronter dans son pays les forces pro-russes

 

 

France : baisse des gaz à effet de serre

France : baisse des gaz à effet de serre

« Tous les secteurs baissent : l’énergie grâce à l’augmentation de la production de l’hydroélectricité et grâce au nucléaire, mais également les transports qui étaient le domaine dans lequel on avait le plus de mal », s’est félicité le ministre de l’écologie.

 

Dans le détail par secteurs, c’est l’énergie qui participe le plus à la décarbonation, « avec un recul des émissions de 16,8%, soit -2 Mt CO2e, en raison de l’accélération de la production d’électricité décarbonée », selon le ministère.

Les bâtiments (-7,1%) et l’industrie (-5,6%) s’inscrivent également en recul, portés d’une part par la baisse des émissions du chauffage (-7,8%) en raison « d’un trimestre au global plus doux que l’an passé et de la poursuite des comportements de sobriété » et d’autre part par les efforts de secteurs comme l’agroalimentaire (-9,3%) ou la construction (-7,6%).

Les transports, premier secteur émetteur, restent sur une baisse moindre (-3%) mais conforme à celle déjà observée l’an dernier, « avec à la fois une diminution pour le transport routier (-3,1%) portée par la baisse observée des émissions associées aux véhicules diesel et le transport aérien français (-2,8%) ».

Emission gaz à effet de serre, chute de 5,8%

Emission  gaz à effet de serre, chute de 5,8%

Le  Premier ministre a annoncé, mercredi 22 mai, en personne, les chiffres en baisse  fournis par le Citepa, l’organisme qui établit chaque année un inventaire national des émissions de gaz à effet de serre et polluants atmosphériques. 

« Nous avons eu (…) les chiffres définitifs des émissions de CO2 en 2023. Elles ont en réalité baissé en France de 5,8% », s’est félicité le Premier ministre. Ce recul survient après un repli de 2,7% sur l’ensemble de l’année 2022. Le Citepa avait évalué en mars la baisse en 2023 à 4,8% sur la base de données préliminaires. « Nous n’avons de leçons à recevoir de personne en matière d’efficacité écologique et environnementale », a ajouté Gabriel Attal, alors que la liste de la majorité est talonnée par celle du Parti socialiste menée par Raphaël Glucksmann.

Cette baisse reste en deçà des objectifs fixés par Paris. La France ambitionne de réduire ses émissions de 50% (-55% en net) d’ici à 2030 pour se conformer aux engagements du plan climat de l’Union européenne et d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.

Des tomates « bio » en serre chauffée toute l’année

Des tomates « bio » en serre chauffée toute l’année

Il est de nouveau possible, depuis cet hiver, d’acheter toute l’année des tomates bio qui poussent sous des serres chauffées. Et cela crispe les puristes de l’agriculture biologique. ( sans parler des gastronomes) ( dans l’Opinion)

 

Il existe un règlement européen de 2018 qui fixe les règles de l’agriculture bio pour l’UE, pas très précis. Il dit que l’agriculture biologique doit respecter les cycles naturels des plantes. En 2019, la France avait décidé que durant la période hivernale, entre le 21 décembre et le 30 avril, il était interdit de commercialiser des « légumes ratatouilles » bio issus de serres chauffées. Décision cassée en juillet 2023 par le Conseil d’Etat : on peut acheter des tomates bio issues de serres chauffées toute l’année.

Une partie des producteurs bio trouvent cela aberrant.

Leurs arguments s’entendent : Ils font valoir que la dépense d’énergie des de serres chauffée est absurde et antiécologique. Et pour eux, les tomates c’est un légume d’été. Aucune raison de les manger en hiver. C’est rationnel.

Avec des arguments tout aussi rationnels. D’abord, les consommateurs ne sont pas tous des puristes de la saisonnalité. Des tomates bio, on en trouve l’hiver en France… venues de serres chauffées en d’Espagne, au Maroc, aux Pays-Bas… Pas concernées par l’interdiction de vente. Elles peuvent être très bonnes, tout est dans le choix de la variété. Donc : autant produire les tomates bio ici plutôt que de les importer. C’est économe en transport.

Certains producteurs bio expliquent que c’est aussi la condition pour qu’ils puissent faire vivre l’agriculture biologique et qu’elle soit plus accessible pour tous.

Cela s’entend aussi : des récoltes toute l’année, ce sont des revenus meilleurs, donc des fermes plus solides et attrayantes. C’est un des critères de la durabilité ! Cela fait baisser le coût des tomates bio. Ces agriculteurs disent qu’il y a un paradoxe dans la filière à vouloir plus de bio… Mais à le réserver à une petite élite qui peut le payer.

La serre, c’est LE moyen d’avoir des fruits et des légumes sans pesticides, parce qu’on maîtrise l’environnement. Vous le voyez le paradoxe ? Ça semble moins naturel, parce que les fruits poussent à l’abri… Ça peut émettre du carbone si on chauffe… Mais pour la biodiversité, c’est la meilleure solution. J’aime cette histoire de serre chauffée : elle dit toute la complexité des choix agricoles et elle dit, surtout, que la solution parfaite n’existe pas. Ceux qui essaient de la vendre au consommateur lui vendent souvent du vent.

Pollution–recul des gaz à effet de serre en France

Pollution–recul des gaz à effet de serre en France

Enfin une bonne nouvelle avec le nouveau recul des Gaz à effet de serre en France. Un recul toutefois à relativiser car il dépend d’une industrie en partie liquidée, du nucléaire et du bâtiment en pleine crise. Avec une baisse de 4,6% sur sur les neuf premiers mois de 2023, les émissions de gaz à effet de serre (GES) ont reculé en France grâce aux secteurs de l’industrie, de l’énergie et des bâtiments. L’Hexagone compte réduire ses émissions de 50% en 2030.

Trois secteurs participent le plus à cette baisse : l’industrie (-9,3%), la production d’énergie (-9,4%) et les bâtiments (-7,5%).

Plusieurs explications à ces résultats. Le secteur industriel est « fortement impacté par la crise énergétique en 2023 », souligne le Citepa dans un communiqué. Pour la production d’énergie, le repli des GES résulte notamment de la progression des moyens de production électrique décarbonés, notamment les centrales nucléaires (+11,4% liée à la remise en service progressive de centrales) et hydroélectriques, couplée à une baisse de la production des centrales thermiques (-23%), souligne le Citepa. Et pour les GES provenant du secteur du bâtiment, la baisse des émissions liées au chauffage, déjà observée en 2022, s’est poursuivie en 2023, malgré un hiver légèrement plus rigoureux :

Pour les transports, le rebond post-Covid du transport routier (+12% en 2021, +2% en 2022) a laissé la place à un léger recul (-2,7%) sur les neuf premiers mois de 2023, avec une baisse notable sur septembre (-10%). En revanche, le transport aérien continue de voir ses émissions augmenter : +21% pour les vols domestiques sur les neuf premiers mois, et +27% pour les vols internationaux.

La France a annoncé vouloir réduire ses émissions GES de 50% (-55% en « net », si l’on inclut les puits de carbone que sont sols et forêts même s’ils absorbent de moins en moins de Co2) en 2030 par rapport au niveau de 1990, conformément aux engagements européens, ce qui implique de doubler le rythme de baisse des émissions.

Européennes 2024: un scrutin serré

Européennes 2024: un scrutin serré

Selon un sondage réalisé par l’institut Elabe pour l’Opinion. Le décryptage de Bernard Sananès dans l’Opinion

Quels sont les principaux enseignements de ce sondage à un an des européennes ?

Bernard Sananès, président de l’institut de sondages Elabe : Le match s’annonce serré, comme il l’avait été en 2019 entre le Rassemblement national et la liste de la majorité présidentielle. C’est le premier sondage que nous réalisons. Nous le réalisons pour l’Opinion à un an, quasiment, du scrutin.

Et on voit bien que dans les deux hypothèses testées, le Rassemblement national serait devant la liste de la majorité présidentielle : 27 % contre 26 % dans l’hypothèse d’une liste commune avec la gauche Nupes.

26 % contre 22,5 % dans l’hypothèse d’une liste divisée à gauche. On voit bien que ce match s’annonce serré et s’annonce d’autant plus serré que ça dépendra de la campagne.

Est-ce qu’on va avoir une campagne qui va être très nationalisée comme ça peut être le cas parce qu’on va être dans un scrutin quasiment à la mi-mandat du quinquennat d’Emmanuel Macron ?

Ou est-ce qu’on restera sur des enjeux européens qui, on le sait, passionnent moins l’électorat et qui mobilisent moins les électorats d’opposition ?

Qu’en est-il pour la majorité présidentielle qui semble résister à l’usure du pouvoir ?
La majorité présidentielle résiste plutôt bien. Elle pourrait approcher voire dépasser le score qu’elle a obtenu en 2019. La liste de la majorité présidentielle avait obtenu 22,4 % des suffrages.

C’est à mettre en regard d’éléments qui sont mis au crédit d’Emmanuel Macron dans d’autres enquêtes et notamment, bien sûr, sa dimension et sa stature internationales.

On voit également que la liste de la majorité présidentielle mordrait encore sur la liste de droite. Ce qui va d’ailleurs poser un problème pour Les Républicains, crédités de 8 à 9 % dans notre enquête. Finalement, quelle ligne européenne vont porter Les Républicains ?

On sait que leur électorat va être tenté, pour partie, par un vote Rassemblement national, la partie de l’électorat LR qui est contre l’Europe. Mais qu’une autre partie de l’électorat, plutôt centre droit, peut être séduite par le discours pro-européen très engagé du président de la République.

Donc pour LR, l’enjeu sera de trouver un positionnement dans cette campagne européenne.

Quel score pourrait espérer la gauche selon qu’elle se présente groupée ou désunie ?
Pour la Nupes, ce choix tactique s’annonce très important. Unie, la Nupes pourrait espérer, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, rivaliser avec les premières places, et espérer faire jeu égal pour s’approcher du score du Rassemblement national ou de la majorité présidentielle.

Mais, divisée, elle totaliserait beaucoup plus de suffrages. Les trois ou quatre listes de gauche dépasseraient, si on les totalise, dans notre enquête d’intentions de vote Elabe pour l’Opinion, le cap des 30 %.

Pourquoi ? Parce qu’il y a une partie de l’électorat, que ce soit Europe Ecologie-Les Verts ou que ce soit l’électorat socialiste, social démocrate, qui ne voudrait pas, dans ce scrutin européen, voter pour une liste unique de la Nupes.

On le sait, le discours européen, les positionnements européens divisent à gauche. C’est un choix tactique qui va avoir beaucoup d’importance, évidemment, au-delà du débat politique.

SONDAGE MACRON ET LE PEN: Un duel serré pas joué d’avance

SONDAGE   MACRON ET LE PEN: Un duel serré pas joué d’avance 

Le président sortant Emmanuel Macron est crédité de 52% des intentions de vote au second tour – en 2017, il l’avait emporté avec 66,10% des voix.
 Vers un duel plus serré qu’il y a cinq ans? Emmanuel Macron remporterait le match retour qui l’opposera à Marine Le Pen lors du second tour de l’élection présidentielle, programmé le dimanche 24 avril: selon notre sondage Elabe pour BFMTV et L’Express avec notre partenaire SFR, le président sortant obtiendrait 52% des suffrages contre 48% pour la candidate du Rassemblement national.

Le président-candidat gagne un petit point par rapport à notre précédente enquête, publiée vendredi, dans laquelle il était crédité de 51% des voix contre 49% pour Marine Le Pen.

 Toutefois, ce nouveau face-à-face entre les deux candidats ne devrait pas avoir les mêmes contours que celui qui a eu lieu il y a cinq ans. En 2017, au second tour, Emmanuel Macron avait largement reproté ce duel avec 66,1% des voix contre 33,9% pour Marine Le Pen.

A peine les résultats tombés, les autres candidats du premier tour ont lancé majoritairement soit un appel à voter Emmanuel Macron, soit à faire barrage à l’extrême-droite. Valérie Pecresse, Yannick Jadot, Anne Hidalgo et même Fabien Roussel se sont positionnés en faveur du président sortant. Même Jean-Luc Mélenchon, critiqué en 2017 pour son positionnement, a répété à « ne pas donner une seule voix à Marine Le Pen ». Seuls Eric Zemmour et Nicolas Dupont-Aignan se sont prononcés pour la candidate du RN.

Dans le détail, selon notre sondage Elabe, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon devraient se partager presque à parts égales entre Emmanuel Macron (35%), Marine Le Pen (34%) et l’abstention (31%). Quasi-égalité aussi chez les soutiens de Valérie Pécresse, partagés à 44% pour Emmanuel Macron et 40% pour Marine Le Pen. Une large partie des électeurs d’Eric Zemmour (86%) devraient se tourner vers la candidate d’extrême droite.

Pour les sondés, Emmanuel Macron incarne celui qui est le plus capable d’obtenir une majorité à l’Assemblée nationale (61% contre 31% pour Marine Le Pen). Idem quand il s’agit de savoir qui des deux candidats qui représenterait le mieux la France à l’étranger ou celui qui a le plus la capacité à gérer les crises. A l’inverse, Marine Le Pen apparaît comme celle qui veut vraiment changer els choses (56% contre 35% pour Emmanuel Macron) ou encore celle qui comprend le mieux les gens.

Enquête réalisée par internet le 10 avril 2022 sur un échantillon de 1509 personnes représentatif des résidents de France métropolitaine âgés de 18 ans et plus, dont 1 446 inscrits sur les listes électorales. La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération.

Présidentielle : un deuxième tour plus serré que prévu

Présidentielle : un deuxième tour plus serré que prévu

 

Si Emmanuel Macron reste largement en tête des intentions de votes au premier tour (28%), l’écart se réduit de sept points au second tour entre le président sortant et Marine Le Pen, donnés respectivement à 52,5% et 47,5%, selon un sondage Elabe pour BFMTV et l’Express.

En cause, des résultats d’une politique assez contradictoire de Macron sans parler de certaines affaires qui remontent comme l’affaire McKinsey
.Une somme astronomique, 1 milliard d’euros. Un cabinet de conseil américain. Des accusations d’optimisation fiscale. Des soupçons de collusion. Un «scandale d’État», selon les mots des opposants d’Emmanuel Macron. À dix jours du premier tour de l’élection présidentielle, le candidat redoute l’impact de la polémique sur son image.Et le score au second tour ne paraît pas aussi assuré que précédemment.

 

 

 

Sondage Présidentielle 2022 : duel serré entre Le Pen et Pécresse

Sondage Présidentielle 2022 : duel serré entre Le Pen et Pécresse

 

Selon le sondage Ipsos – Sopra Steria pour franceinfo et Le Parisien/Aujourd’hui en France publié vendredi 7 janvier ,  le chef de l’État recueille près de 26% des intentions de vote, contre 17% pour Marine Le Pen, placée en deuxième position. Ces valeurs sont quasiment identiques au dernier il y a un mois.

Marine Le Pen gagne un point en un mois (17%) alors qu’Eric Zemmour en perd deux (12%). La candidate du Rassemblement national devance d’ailleurs légèrement la candidate Les Républicains, Valérie Pécresse (16%), qui reste stable. La deuxième place pour accéder au second tour de la présidentielle reste ainsi très disputée et très incertaine.

Un peu moins de la majorité de l’électorat de la candidate du RN (47%) croit en son élection au second tour. C’est un peu plus (54%) pour l’électorat de Valérie Pécresse alors que 88% de l’électorat d’Emmanuel Macron croit en sa réélection. 

 À gauche, Christiane Taubira ne perce pas dans les sondages, avec 3% d’intentions de vote au premier tour. Même score de 3 % pour Anne Hidalgo. Yannick Jadot est à 8 %.

Jean-Luc Mélenchon reste  stable dans les deux cas (9%). Le leader de La France insoumise gagne d’ailleurs un point par rapport à la dernière enquête il y a un mois. La même stabilité est retrouvée pour le communiste Fabien Roussel (2%), Arnaud Montebourg (1%), Nathalie Arthaud soutenue par Lutte Ouvrière (1%) et Philippe Poutou Nouveau parti anticapitaliste (1.%)

Le parti communiste chinois serre la vis au géants de la tech

Le parti communiste chinois serre la vis au géants de la tech

Après avoir assommé Ali Baba et marginalisé son patron, Pékin a lancé une enquête sur son champion de la mobilité Didi Chuxing, coupable d’avoir introduit la société à Wall Street sans l’aval du parti communiste. Comme pour Ali Baba cela pourrait se traduire par d’énormes amende fiscales susceptibles de menacer les équilibres financiers de la société et par la mise à l’écart de la direction. De ce point de vue, cela porte atteint à la crédibilité de l’internationalisation des grands de la tech chinoise. Une reprise en main par le parti communiste qui prend peur de la puissance de société qui pourrait s’affranchir de la tutelle de la dictature.

La non pris en compte de l’effet de serre du numérique

La non pris en compte de l’effet de serre du numérique

En France, les émissions de gaz à effet de serre du numérique ont été multipliées par trois en dix ans et devraient continuer à croître. Il est possible de construire un numérique vert et responsable, expliquent vingt-cinq experts dans une tribune au « Monde ».Tribune. Le 8 mars, l’Assemblée nationale entamera l’examen du projet de loi Climat et résilience. En dépit des nombreuses propositions formulées par la convention citoyenne pour le climat, le texte porté par le gouvernement fait totalement l’impasse sur les enjeux du numérique.

Ceci est d’autant plus inquiétant que la présidente de la commission spéciale chargée de l’examen du texte [et députée LRM d’Ille-et-Vilaine], Laurence Maillart-Méhaignerie, a confirmé récemment que les amendements qui ne présentent pas de lien direct avec les dispositions soumises par le gouvernement seront jugés irrecevables. La question du numérique ne pourra même pas être débattue au Parlement ! Il est pourtant possible de construire un numérique vert et responsable, sans en brider le potentiel.

Nous le savons désormais, le numérique n’est pas virtuel. D’après les études de Green IT et du ShiftProject, le numérique est à l’origine d’environ 4 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) au niveau mondial. En France, l’empreinte GES du numérique a été multipliée par trois en dix ans et devrait continuer à croître.

 

La fabrication des terminaux concentre 80 % du bilan environnemental du numérique en France, toujours selon une étude de Green IT. En moyenne, nous changeons de smartphone tous les deux ans. La priorité est donc de faire porter de nouvelles obligations sur les constructeurs pour allonger la durée de vie des terminaux. Cela peut se faire par la lutte contre l’obsolescence programmée, tant matérielle avec le passage de la garantie légale de conformité de deux à cinq ans, que logicielle en imposant là aussi des mises à jour pendant au moins cinq ans.Pour limiter la production de matériel neuf, il nous faut structurer les filières de la réparation, du reconditionnement et du réemploi, en imposant aux fabricants l’obligation de détachement des pièces. Nous pouvons aussi orienter la demande en instaurant un « chèque réparation », sur le modèle du « coup de pouce vélo » (50 euros pour faire réparer son vélo), pour l’entretien ou la remise en état d’appareils : changement de batterie ou d’écran, reformatage, etc.

 

L’amélioration de la performance environnementale doit aussi passer par une meilleure gestion de la consommation électrique des services numériques. Certaines fonctionnalités associées au modèle d’affaire de la publicité en ligne et de l’économie de l’attention telles que l’« autoplay » [lecture automatique] ou l’« infinite scrolling » [défilement infini], particulièrement dispendieuses, doivent être abandonnées. 

La guerre des métaux rares ( institut Michel Serre )

La guerre des métaux rares ( institut Michel Serre )

 

Dans son livre « La guerre des métaux rares. La face cachée de la transition énergétique et numérique », Guillaume Pitron présente les coulisses de la transition énergétique. Et selon lui, elle ne serait pas si durable que cela. Entretien.

 

. Pouvez-vous nous expliquer votre thèse ?

 

Guillaume Pitron : Pour la même production d’énergie, les technologies utilisées aujourd’hui consomment davantage de ressources que les technologies précédentes. Plus nous irons vers les technologies vertes, plus nous aurons besoin de ressources. La transition énergétique veut prôner la sobriété, mais nécessite l’inverse pour être rendue possible. En clair : elle nécessite davantage de ressources et c’est un paradoxe. Nous sommes dans un système de gaspillage, il faut rationaliser les ressources. On sait recycler les métaux rares, mais cela coûte trop cher, car ils sont souvent sous forme d’alliages, des « composites », donc on ne le fait pas. On préfère les jeter lorsqu’ils sont usagés, plutôt que de payer un peu plus cher nos biens technologiques. Aujourd’hui, on ne recycle que 1 % des terres rares, mais c’est bien 100 % de tous les métaux rares qu’il faut recycler. Toutefois, même si l’on recyclait l’ensemble des métaux utilisés aujourd’hui, il faudrait toujours aller en chercher plus, c’est inévitable. Nos besoins augmentent de 5 % par an, la production est multipliée par deux tous les 15 ans. Il faut également lutter contre l’obsolescence programmée, substituer les métaux énergivores et faire de l’éco-conception.

ETI : La Chine produit 95% des terres rares et a le quasimonopole sur d’autres métaux rares. Elle impose des quotas et des embargos. Aura-t-on assez de métaux pour assurer la transition énergétique ?

G.P : C’est vraiment une question qu’il faut se poser. Il faut souligner un véritable paradoxe : nous sommes dans un monde d’énergies renouvelables qui nécessite des matières premières non renouvelables pour être exploitées. D’un côté, certains observateurs disent que nous aurons toujours assez de métaux. Selon eux, le progrès technologique est une course permanente entre l’épuisement des ressources et le fait que l’on utilise les ressources de manière toujours plus efficiente. Après tout, cela fait 40 ans que la fin des réserves de pétrole est repoussée. Pour retarder ces échéances, nous développons de nouvelles technologies qui permettent d’aller chercher le pétrole toujours plus profondément. C’est la même chose pour les métaux. Certains disent que ces métaux sont présents partout dans les océans et dans l’espace et qu’il suffit d’aller les chercher. Une autre école dit que le problème n’est pas tant géologique que technologique. À force d’aller toujours plus loin, nous arrivons à un plafond. Sans compter les impacts sur les écosystèmes que cela peut provoquer. Compte-tenu de notre rythme de consommation, il y a des pénuries de métaux annoncées à court ou moyen terme. De nouvelles technologies vont bien sûr apparaître et de nouveaux gisements vont être découverts. Mais il faudra toujours utiliser davantage d’énergie pour aller les chercher. Les limites de l’extraction minière ne sont pas quantitatives, mais énergétiques. Entre les deux positions, il faut savoir jusqu’où nous sommes prêts à aller pour un modèle dit durable et à base d’énergies renouvelables, mais reposant sur l’extraction de minerais non renouvelables. Personnellement, je suis inquiet.

 

Vous qualifiez de la France de « géant minier en sommeil », prônez-vous le retour de mines en France ?

 

Je pense qu’il faut assumer une part de ce fardeau. Il est trop facile de délocaliser la pollution et laisser d’autres pays extraire des minerais sans lesquels nous ne pourrions pas parler de transition énergétique en France. Il faut que nous assumions une partie de ce fardeau, à parts égales de notre PIB par exemple. Ce serait une position juste. Il faut que le grand public prenne réellement conscience du coût réel de la transition énergétique en termes d’extraction minière. Nous pourrions alors accepter de dépenser un peu plus d’argent pour un téléphone propre avec des minerais exploités dans une mine un peu plus responsable qu’une autre. Cela permettrait à ce type de marché d’émerger, et permettrait de modifier le reste du marché. Dans ces conditions, on peut imaginer que si la Chine voulait continuer à vendre des métaux à l’Occident, elle devrait davantage prendre en compte cette nouvelle exigence.

 

ETI : Beaucoup d’entreprises ne semblent pas se soucier de leur approvisionnement en métaux rares. Comment l’expliquez-vous ?

G.P : En 2010, la Chine a mené un embargo sur les terres rares contre le Japon. De grands groupes français ne savaient pas ce qu’étaient les terres rares à l’époque, car ils achètent des composants qui sont assemblés pour faire des produits finis. La chaîne logistique entre le minerai et l’industriel final comprend au moins une quinzaine d’intermédiaires. Celle-ci peut donner l’illusion d’une abondance. L’industriel est déresponsabilisé et le risque de manquer de métaux est transféré à ses fournisseurs. Mais il est tout le temps exposé en réalité.

 

ETI : Les véhicules du futur demanderont-ils moins de métaux ?

 

G.P : Il y aura toujours des métaux dans les véhicules. Les technologies qui permettent de propulser les véhicules utiliseront toutes des métaux rares. En plus, il y a de plus en plus de technologies embarquées. Les voitures autonomes qui arrivent bientôt sur le marché sont bourrées de radars et produisent une multitude de données numériques. Demain, la voiture sera un cocktail de technologies vertes et numériques. Même si l’on change la propulsion, il y aura toujours des caméras à l’avant et à l’arrière, des ordinateurs de bord. Derrière, les infrastructures pour traiter les données vont se multiplier, nécessitant notamment des supercalculateurs et des data centers. De nombreux problèmes environnementaux se posent en Chine pour l’extraction des terres rares. Des problèmes similaires se posent d’ores et déjà en Amérique latine, en particulier du fait de l’extraction du lithium, dans les soussols des déserts de sel boliviens, chiliens et argentins. Le lithium n’est pas considéré comme rare, mais sa production mondiale, dopée par la forte croissance du marché des voitures électriques, va exploser dans les prochaines années. La pollution concerne tous les pays producteurs, à l’image, par exemple, de la République démocratique du Congo, qui satisfait plus de la moitié des besoins de la planète en cobalt. L’extraction de cette ressource, indispensable à la fabrication de nombreux types de batteries lithium-ion utilisées dans les véhicules électriques, s’opère dans des conditions moyenâgeuses. Cent mille mineurs équipés de pelles et de pioches transpercent la terre toute l’année pour se procurer le minerai

5G : des effets de serre ( HCC)

5G : des effets de serre  ( HCC)

Selon le Haut Conseil pour le Climat.,le déploiement de ce débit ultra-rapide risque d’augmenter la consommation en électricité et pire encore, l’empreinte carbone. Ils recommandent au gouvernement une évaluation avant d’attribuer les prochaines fréquences pour la 5G, un nouvel argument pour les élus écologistes qui réclament un moratoire.

Ce rapport a cependant peu de chances de faire plier le gouvernement. Les premières fréquences ont été attribuées et les offres sont déjà sur le marché. Emmanuel Macron a récemment répété devant la Convention citoyenne pour le climat que la 5G était « indispensable au développement économique ».

L’accent est aussi mis sur les nouveaux smartphones compatibles : leur fabrication à l’étranger est responsable des trois quarts des émissions de gaz à effet de serre dûs à cette nouvelle technologie. Les experts suggèrent que soient mis sur le marché européen des appareils plus durables et réparables.

Enfin, le grand public devrait être incité à limiter certains usages comme visionner des vidéos en très haute définition sur un écran de smartphone : cela n’a aucun intérêt en terme de qualité, mais c’est très gourmand en énergie.

Européennes : score de plus en plus serré

Européennes : score de plus en plus serré

 

Européennes : score de plus en plus serré entre la république en marche et le rassemblement national entre parenthèses autour de 22 %. À noter la remontée des Républicains autour de 15 %. Les insoumis et les écolos sont au coude à coude, autour de 9 %. Une liste de gilet jaune recueillerait 2 %. Le Rassemblement national (22,5%) arriverait en tête des intentions de vote aux élections européennes, devant La République en Marche (21,5%) en légère baisse, selon un sondage Ifop/Fiducial diffusé jeudi.

A un mois du scrutin, le RN gagne 1,5 point en une semaine et LREM en perd 1. C’est la deuxième fois depuis mi-avril que le Rassemblement national passe en tête dans cette enquête de l’Ifop pour Paris Match CNews et Sud Radio. Un autre sondage de l’institut OpinionWay publié jeudi donne également le RN en tête (24%) avec 3 points d’avance sur LREM alliée au MoDem (21%).

Derrière le duo de tête, la liste Les Républicains est créditée de 15% (+1), si le scrutin avait lieu dimanche, selon l’enquête de l’Ifop. Toujours au-dessous de 10%, Europe Écologie Les Verts (9%, +1) et La France insoumise (8,5%, +0,5) ne parviennent pas à se départager. La liste PS/Place publique est stable à 5% sur une semaine, devant celle de Debout la France à 4,5% (+0,5). Générations (-1) et le PCF (=) sont au coude-à-coude à 3%. Une liste labellisée Gilets jaunes recueille 2% d’intentions de vote, l’UDI (-1,5%) et Les Patriotes (+0,5%) sont à 1,5%. Les autres listes à 1%.

L’indice de participation est à 40% (+1), en-dessous de la participation effective de 42,4% enregistrée en 2014, et 74% des électeurs interrogés se disent «sûrs de leur choix».

Enquête réalisée du 29 avril au 2 mai auprès de 1.404 personnes inscrites sur les listes électorales, selon la méthode des quotas. Marge d’erreur de 1,1 à 2,6 points. Les intentions de vote ne constituent pas une prévision de résultat. Elles donnent une indication des rapports de forces et des dynamiques au jour de la réalisation du sondage.

Brice Lalonde : «la priorité est la réduction des gaz à effet de serre.

Brice Lalonde : «la priorité est la réduction des gaz à effet de serre. 

Brice Lalonde, défend un mix énergétique ou le nucléaire à sa place (par parenthèse, il considère aussi dans une autre interview que le développement des éolienne en France va surtout profiter taux chinois).  Nouveau président de l’association Équilibre des énergies, il entend peser dans les débats de la PPE discutée dans les prochains mois. Interview de l’ancien ministre de l’Environnement. (Interview le Monde)

Vous avez succédé fin janvier à Serge Lepeltier à la présidence d’ Équilibre des énergies. Pourquoi avoir accepté de devenir le président de cette association ? 
En tant qu’ambassadeur français chargé des négociations internationales sur le changement climatique en 2007 et coordonnateur exécutif de la Conférence des Nations unies sur le développement durable Rio+20 de 2010 à 2012, j’ai été amené à travailler énormément avec les entreprises.
Le fait de collaborer avec les entreprises était formateur car elles sont beaucoup plus réactives, capables d’avoir une vision, un budget. J’ai organisé le premier Business and Climate summit en 2015 avant la COP21 justement dans l’idée que sans les entreprises nous arrivions à rien.
Avec elles, on peut réussir à rassurer et mettre dans le coup la sphère politique et les décideurs. Je pense, modestement, avoir réussi à amorcer la pompe du côté des entreprises. Aujourd’hui, j’ai accepté cette présidence car il me semble que les contours de la transition énergétique, un peu floue et contradictoire, doivent être précisés.
Il y a donc un vrai travail à faire avec les entreprises et c’est l’essence même d’ Équilibre des énergies.

Qu’attendez-vous de la PPE, la fameuse Programmation pluriannuelle de l’énergie ? 
J’attends de cette PPE qu’elle serve et qu’elle soit simple. Nous sommes dans une société où le consommateur devient consomm’acteur. Nous avons les compteurs Linky, le digital et ce que certains appellent les 3D, la décentralisation, la décarbonation et la digitalisation.
Dans la vision idéale de ce que la transition énergétique doit apporter, les Français ont non seulement leur mot à dire mais aussi à mener. Actuellement, il me semble qu’il y a une très grande complexité, parfois excessive, dans laquelle les techniciens et les lobbys font leur délice.
Cela aboutit à des décisions qui sont, à mon avis, contraires à l’objectif de la loi. Je pense que si nous devons travailler sur la PPE, il faut simplifier et que le gouvernement nous dise que la priorité est la réduction des gaz à effet de serre. Si vous avez une priorité comme celle là, les autres objectifs s’ordonnent derrière elle. Pour l’heure, vous avez des objectifs qui sont contradictoires ou qui finissent par se contrecarrer. Cela me paraît dommageable.

Dans cette PPE, vous prônez donc un Équilibre des énergies ?! 

Oui, mais un équilibres des énergies décarbonées ! Ou en tout cas à des systèmes énergétiques qui contribuent à la décarbonation. On ne peut pas promouvoir le charbon, sinon il y a un déséquilibre !

La question climatique est au cœur du combat de votre association. C’est un travail de longue haleine. Le combat peut-il être gagné ? 
Nous avons une situation de départ qui est quand même plutôt favorable avec la France qui est un pays avec un système de consommation et de production d’énergie relativement décarboné. Il va falloir cependant travailler la question de nos importations.

Vous avez déclaré que, jeune, vous étiez anti-nucléaire et qu’aujourd’hui vous ne l’étiez plus. C’est à dire que vous êtes pro-nucléaire ? 
Je ne suis pas contre. En France, il y a une litanie anti-nucléaire qui interdit de penser. Si on n’est pas anti-nucléaire, il faut travailler à la transition, à la sécurité des centrales, à la relève, à l’ EPR…  On ne peut s’interdire de mettre les mains dans le cambouis. Le nucléaire a un avantage, c’est qu’il produit extrêmement peu de gaz à effet de serre. C’est par conséquent un atout important qu’il ne faut pas balayer d’un revers de la main.  Le nucléaire rentre d’autant plus naturellement dans le mix énergétique qu’il produit de l’électricité. Et la question de l’électricité est une question très importante puisqu’il semble qu’elle soit le vecteur principal de la transition énergétique.
Elle permet de faire le lien entre le bâtiment, la mobilité et la production décarbonée. Il faut que la PPE cesse clairement de mettre des bâtons dans les roues de l’électricité, je pense notamment au coefficient de conversion. Il faut que les énergies soient en compétition à niveau égal.

A vous écouter, vous allez vouloir peser dans les débats qui vont alimenter la PPE… 

Oui, naturellement. Nous allons essayer de peser sans négliger la dimension européenne. C’est essentiel. Quand vous discutez avec RTE, la question de l’intégration des énergies intermittentes dans le réseau électrique trouve une partie de sa réponse dans la dimension européenne.
À ce jour, il faut dire que la politique énergétique européenne reste relativement boiteuse car nous avons toujours cette difficulté entre l’Allemagne et la France qui ont des mix différents, des conceptions peu convergentes… 

L’Europe de l’énergie n’est donc pas efficace ? 
L’Europe de l’énergie a été surtout pour l’instant de voir comment on pouvait aider les pays baltes et l’Est de l’Europe à avoir du gaz et de l’électricité sans être forcément connectés à la Russie.

Revenons à la PPE. Allez-vous participer à des débats en tant que lobbyiste ? 
Oui, nous sommes des lobbyistes de la décarbonation ! La réalité du système énergétique français, c’est que le pétrole est la source d’énergie la plus importante. Et c’est elle qui est responsable de la majorité des émissions.
Donc, si vous travaillez sur la décarbonation, vous essayez de réduire la consommation de pétrole et d’autres combustions fossiles.

 

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