Archive pour le Tag 'sérieuse'

RSA: une politique sérieuse ?

RSA: une politique sérieuse ?

Par
Jean-Claude Barbier

sociologue CNRS au Centre d’économie de la Sorbonne /Paris 1 Panthéon Sorbonne dans le Monde

La querelle sur l’activité obligatoire des allocataires des minima sociaux date d’avant le RMI de 1988, ancêtre du RSA, rappelle dans une tribune au « Monde » le sociologue Jean-Claude Barbier.Publié hier à 15h00
Quelles sont les différentes options qui pourraient tracer les pistes d’une possible réforme du revenu de solidarité active (RSA), voulue par le gouvernement ? Elles sont au nombre de quatre et sont bien antérieures à la réforme envisagée aujourd’hui. Il y a d’abord ce que l’on peut qualifier de « méthode Raymond Barre ». Elle remonte à l’époque où l’ancien premier ministre de Valéry Giscard d’Estaing et candidat à l’élection présidentielle de 1988 demandait l’assistance « absolue » uniquement pour les vieillards et les personnes handicapées ne pouvant pas du tout travailler.

Puis il y a la « méthode Nixon », étendue par Clinton en 1996 : obliger pour une allocation de misère – pas même un emploi – à travailler dans les parcs publics. Elle a été surnommée « workfare ». Ensuite, l’insertion, originalité française, la « méthode Jean-Michel Belorgey » (du nom du député socialiste auteur et pilote de la loi revenu minimum d’insertion (RMI) promulguée le 1er décembre 1988), qui combine allocation et accompagnement effectif des personnes par les travailleurs sociaux.

Laissons de côté l’actuelle tentation démagogique qui agite aujourd’hui les députés Renaissance et LR comme elle agita Clinton, et intéressons-nous à la quatrième solution, celle de la « dignité humaine » (Menschenwürde), principe constitutionnel allemand. La Cour de Karlsruhe a en effet exigé en 2019 du gouvernement fédéral qu’il respecte le minimum d’existence (digne) fixé par la Constitution en euros, applicable même après d’éventuelles diminutions pour sanctions.

Si un gouvernement français prenait vraiment les choses au sérieux, il devrait d’abord rompre avec « l’esprit de radinerie » qui marque l’assistance aux pauvres depuis son invention en Angleterre élisabéthaine au XVIe siècle. Jamais depuis cette époque les gouvernements n’ont accordé un financement suffisant pour aider les personnes pauvres à sortir de la misère.

Si en effet les sommes dépensées paraissent énormes, elles ne représentent, y compris l’indemnisation du chômage, que 8 % des dépenses de protection sociale, contre 80 % pour la santé et les retraites. Près des deux tiers de ceux et celles qui perçoivent les minima sociaux sont en dessous du seuil de pauvreté en France (y compris les enfants).

Alstom : Mitsubishi une piste sérieuse

Alstom : Mitsubishi une piste sérieuse

Cette fois c’est une piste sérieuse car Mitsubishi propose simplement de monter au capital sans démantèlement d’Alstom.  Le dossier Alstom est donc loin d’être refermé. Alors que la bataille entre General Electric et Siemens n’est pas terminée, le groupe japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI) proposerait d’entrer au capital d’Alstom, pour créer « un partenariat industriel et commercial sur le modèle Renault-Nissan », mais « ne veut pas racheter la branche énergie » du groupe français, affirme Le Figaro jeudi 12 juin sur son site. MHI « prépare une alternative à l’offre de General Electric, qui offre de racheter la branche énergie d’Alstom pour 12,5 milliards d’euros », écrit le quotidien.  »Selon nos informations, le groupe nippon ne va pas proposer une acquisition de l’activité énergie d’Alstom, mais une alliance avec le groupe français, sur le modèle Renault-Nissan », poursuit le quotidien. « Ce partenariat, qui sera proposé d’ici lundi à Alstom, se concrétiserait par une prise de participation minoritaire de Mitsubishi dans la branche power d’Alstom (hors grid), voire d’une participation au capital du groupe », selon Le Figaro. « Mais il n’est pas question de racheter toute la part de Bouygues (29%), qui souhaite sortir », ajoute-t-il. Toujours selon Le Figaro, « Siemens proposera à Alstom de lui racheter ses turbines à gaz, et de lui céder ses activités ferroviaires ». Mais « il s’agit de deux options détachables du reste », ajoute le journal, citant un proche du dossier.  »En cas de refus du groupe français, Mitsubishi maintiendra sa proposition », affirme encore le journal. L’allemand Siemens a relancé mercredi la bataille pour le rachat du pôle énergie d’Alstom, en annonçant s’être allié au japonais Mitsubishi en vue d’une éventuelle offre commune, afin de contrecarrer General Electric (GE). Officiellement les géants nippon et allemand n’ont encore avancé aucune offre chiffrée, mais le quotidien japonais Nikkei, bible des milieux d’affaires de l’archipel, a affirmé qu’ils proposaient 7,25 milliards d’euros.

 




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