« L’opération Sentinelle revue mais pas supprimée, pourquoi ?
L’opération Sentinelle qui a succédé à Vigipirate mobilise 10 000 militaires à l’intérieur du territoire soit environ 10 % des effectifs de l’armée de terre. Une opération qui n’est pas forcément contestée mais dont on regrette qu’elle soit assurée par des militaires qui seraient plus utiles ailleurs. La présence la mobilisation des militaires pour effectuer des opérations de police affaiblit en effet de façon considérable le potentiel d’une armée à bout de souffle engagée sur plusieurs théâtres d’opérations extérieures. Certes après l’attentat de Nice le ministre de l’intérieur a entrouvert la porte à une armée de réservistes « pour ceux qui le veulent ». Or pour soulager à la fois l’armée mais aussi des forces de police, elles aussi épuisées, il serait utile de rouvrir rapidement le débat sur le service militaire obligatoire précisément pour assurer cette présence dans les rues et autres espaces publics. On se souvient que c’est la démagogie qui avait prévalu en 1997 lorsque la décision a été prise de supprimer le service militaire obligatoire. Son rétablissement serait par ailleurs de nature à manifester un acte d’adhésion active à la république. Évidemment il faudra peut-être encore attendre plusieurs attentats pour que ce débat soit rouvert. En attendant le ministre de l’intérieur avait annoncé allégement du dispositif sentinelle pour le faire passer de 10 000 à 7000. Mais c’était avant les attentats de Nice ! Jusqu’à présent, 10.000 hommes étaient mobilisés pour assurer cette opération Sentinelle. Mais compte tenu de la fatigue des effectifs militaires, ce nombre va être ramené à 7.000 unités. « Nous sommes toujours en présence de menaces et de risques. Il faut assurer la sécurité des Français et les forces armées y contribuent. D’ailleurs, cette présence est reconnue par les Français ».