Ukraine: l’UE s’engage un peu plus
Réunis à Bruxelles pour un sommet de deux jours, les dirigeants européens ont une nouvelle fois condamné l’invasion russe de l’Ukraine et affirmé que les pays de l’Union européenne se « tenaient prêts » à prendre part à des engagements destinés à renforcer la capacité de Kyiv à se défendre sur le long terme.
Dans un document résumant les conclusion de cette première journée du sommet, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE ont indiqué qu’ils se pencheraient sous peu sur les contours de ces engagements sécuritaires.
« Le soutien militaire à l’Ukraine doit être sur le long terme », a-t-il dit devant des journalistes, évoquant l’hypothèse que Bruxelles mette sur pied un programme de financement spécifiquement dédié à la défense ukrainienne.
« Il faut que les formations se poursuivent, que la modernisation de l’armée se poursuive. L’Ukraine a besoin de notre engagement à continuer de garantir sa sécurité durant la guerre et après la guerre », a ajouté Josep Borrell.
Alors que des diplomates ont indiqué que le texte a été proposé par la France, chantre d’un rôle sécuritaire et militaire de l’UE accru, le document a été modifié pour tenir compte des préoccupations des pays militairement neutres et des fervents partisans d’une coopération transatlantique, comme les Etats baltes qui considèrent que la sécurité européenne est une question relevant avant tout de l’Otan avec l’appui des Etats-Unis.
Il est écrit dans la version finale du texte que l’UE travaillera « ensemble avec ses partenaires » et « dans le plein respect des politiques sécuritaires et de défense de certains Etats membres ».
Aux yeux de Kyiv, le meilleur moyen de garantir la sécurité de l’Ukraine et celle de l’Europe est de l’autoriser à rejoindre l’Otan – une adhésion impossible durant la guerre, de l’aveu même de Kyiv, tandis que les membres de l’Alliance transatlantique sont divisés sur la rapidité avec laquelle cette adhésion pourrait alors intervenir.