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« Trop d’ anomalies fiscales » selon Patrick Artus

« Trop d’ anomalies fiscales »  selon Patrick Artus

 En pleine confusion budgétaire, la défiance des marchés à l’égard de la France pourrait s’accentuer en cas de remise en cause de la réforme des retraites, avertit dans La Tribune l’ex-chef économiste de la banque Natixis et désormais consultant.

LA TRIBUNE- Le taux d’emprunt de la France à 10 ans a dépassé celui de l’Espagne cette semaine sur le marché de la dette, une première depuis près de 18 ans. Comment interpretez-vous ce mouvement ?

PATRICK ARTUS- Il y a une inquiétude croissante chez les investisseurs institutionnels et étrangers. Ces acteurs s’interrogent sur la capacité de la France à réduire son déficit public, même dans un délai assez long. Une inquiétude est également apparue sur l’avenir du système de retraites. Ces angoisses interviennent dans un contexte de croissance faible. Avec une croissance à zéro au dernier trimestre 2024, l’acquis de croissance sera très faible en 2025.

Faut-il s’inquiéter d’une réaction des marchés en l’absence d’amélioration de la situation économique de la France  ?

Si la réforme des retraites est maintenue, la défiance des marchés sera modérée. On peut penser que le spread avec l’Espagne peut monter jusqu’à 90 points de base. Mais si la réforme des retraites est annulée, il y aura une violente défiance. Le spread vis-à-vis de l’Allemagne pourra dépasser 100 points de base. Il faut rappeler que l’Espagne va ramener son déficit public à 3,2% du PIB cette année et vise à peine plus de 3% l’année prochaine. Quant à la croissance, elle est proche de 3%. Contrairement à l’Espagne, la réduction du déficit public en France va se faire dans la douleur.

Les ministres de Bercy Antoine Armand et Laurent Saint Martin ont annoncé qu’ils voulaient mettre la priorité sur la baisse de la dépense dans le budget 2025. Faut-il couper dans la dépense au moment où la croissance ralentit ?

Les ministres n’ont pas vraiment le choix. S’ils ne font rien, la France pourrait afficher un déficit public de 6,5% du PIB en 2025. Tant que la croissance est d’environ 1% par an, elle ne contribue pas à la réduction du déficit. La structure de la demande n’est pas favorable actuellement. La croissance vient surtout des exportations.

Or, cela ne rapporte pas de TVA. Il faut éviter que la baisse des dépenses entraîne une chute du PIB. Le risque est de rentrer dans un cercle vicieux sans fin. Il faut éviter un scénario à la grecque après 2010. Plus la Grèce réduisait la dépense publique, plus le PIB chutait.

 

Quelles pistes privilégier ?

La difficulté est que les pistes évoquées ne sont pas à la hauteur des enjeux. Le rabot sur le crédit d’impôt recherche pourrait rapporter 500 millions d’euros par an. La révision des allègements de cotisations salariales rapporterait seulement quelques centaines de millions d’euros. Sur la non indexation des hautes tranches de l’impôt sur le revenu, il peut y avoir un problème de constitutionnalité.

Faut-il taxer les superprofits ?

Le risque est que la taxe sur les superprofits se limite à une taxation sur EDF et Engie car ce sont les seuls à avoir des profits élevés en France. Les autres réalisent des profits élevés à l’étranger et sont plus difficilement taxables.

Etes-vous favorable à une taxation des plus grandes fortunes ?

Il y a des anomalies fiscales en France. La première concerne les revenus au sommet de la distribution. Ces personnes fortunées ne paient quasiment pas d’impôt sur le revenu car elles mettent dans un trust les dividendes qu’elles reçoivent. Or, ces dividendes ne sont pas imposables. Il y a une marge de manoeuvre sur le taux de taxation des personnes les plus riches. Si ces personnes payaient un taux annuel de 46% d’impôt sur le revenu, cela pourrait rapporter 15 milliards d’euros. Ce n’est pas ridicule.

La seconde anomalie concerne l’héritage. Le taux de taxation des gros héritages est seulement de 10%. Ces héritages concernent essentiellement des biens professionnels qui bénéficient du pacte Dutreil. Il y a sans doute une réflexion à avoir sur une réforme du pacte Dutreil. Le taux effectif des héritages moyen ou élevé est de 30% quand le taux des gros héritages est de seulement 10%. Cette dégressivité est choquante.

 

Existe-t-il un risque sur l’investissement ?

Taxer ces hauts revenus n’aura pas d’incidence sur la consommation. En général, ces personnes prélèvent sur leur épargne et cette épargne est réinvestie dans les marchés financiers. Le seul risque est que cela coupe des investissements. La plupart des investissements sur les marchés financiers sont des réinvestissements en actions ou en private equity qui font monter les cours boursiers ou les valorisations d’entreprises.

Chez les économistes, il y a un consensus sur la taxation de l’ensemble des patrimoines, y compris les biens professionnels à un taux très faible. L’idée serait de mettre un seuil élevé à 10 ou 20 millions d’euros. La proposition de l’économiste Gabriel Zucman (président de l’observatoire européen de la fiscalité) de mettre en place une taxe de 0,3% réduit marginalement la rentabilité du patrimoine et peut générer des ressources fiscales extrêmement importantes. En France, une telle taxe pourrait rapporter 4 milliards d’euros de recettes.

Dans une récente note vous avez montré que la mis en en place de la politique de l’offre en France a donné des résultats sur l’investissement total des entreprises mais pas sur l’emploi ni la croissance. Les ministres de Bercy ont pourtant défendu la politique de l’offre lors de leur audition cette semaine devant la Commission des finances. Comment expliquer l’attachement à cette politique économique si elle n’a pas tenu ses promesses ?

Le problème est que la France n’a pas vraiment fait une pure politique de l’offre. Du point de vue des impôts, la France a normalisé la taxation sur les revenus du capital. Mais les impôts de production sont toujours supérieurs aux autres pays. Du côté de l’offre, il y a toujours des problèmes de formation, d’éducation, de réglementation et de normes.

La France a fait une politique fiscale de l’offre mais cela ne donne pas un avantage par rapport aux autres pays. Il n’est pas étonnant que les effets soient faibles. Les entreprises continuent de signaler les difficultés sur le recrutement, les coûts de l’énergie en Europe.

Les entreprises signalent aussi des difficultés sur les carnets de commande.

Sur la période récente, les entreprises se plaignent de l’insuffisance de la demande surtout dans l’industrie. Du côté des services, les entreprises se plaignent des difficultés de recrutement et des insuffisances et des capacités de production disponibles.

Quels seraient selon vous les facteurs à activer pour améliorer la productivité en France ?

En France, la productivité a baissé de 4,5% depuis 2019. Une partie de la baisse s’explique par l’apprentissage. Le reste s’explique par l’insuffisance d’investissement dans les hautes technologies, la recherche et développement. La France paie les problèmes de compétences. Il y a un problème de financement de l’innovation en France.

 

 

Croissance France: mieux que prévu en 2024, selon l’OCDE

Croissance France:  mieux que prévu en 2024, selon l’OCDE

L’OCDE ’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) compte en France désormais sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 1,1% contre 0,7% en mai.

Les instituts de prévision se rapprochent ainsi des dernières estimations du gouvernement (1%) mais ils restent néanmoins prudents sur la suite. Dopée par l’effet des Jeux olympiques, la consommation estivale a permis de soutenir l’activité dans l’Hexagone. Mais cet effet s’est limité principalement au troisième trimestre. La plupart des économistes alertent sur le coup de frein de la consommation tricolore. Traditionnel moteur de l’économie française, la consommation des ménages a fortement marqué le pas depuis l’envolée de l’inflation en 2022.

Cette chute de la consommation est en outre un mauvais signal pour les finances publiques. En effet, les taxes sur la consommation représentent un poste très important de recettes dans le budget de l’Etat. Or, c’est le commerce extérieur qui a tiré l’activité tricolore en 2024 en raison d’un rebond dans le secteur de l’aéronautique et de l’amélioration de la balance commerciale énergétique. Cette embellie sur le front des exportations est nettement moins favorables fiscalement.

 

Il manque aux Français 900 euros en moyenne par mois pour «bien vivre», selon une étude

Il manque aux Français 900 euros en moyenne par mois pour «bien vivre», selon une étude

D’après une récente étude menée par l’Observatoire Société et Consommation (ObSoCo) pour la banque en ligne BforBank*, portant sur le rapport des Français à l’argent, Il manquerait en moyenne environ 900 € pour bien vivre. Le problème pour les bas revenus c’est que pratiquement 80 % des moyens financiers sont présentés par des dépenses contraintes ( logement, alimentation, transport, biens et services indispensables). Il ne reste que de l’ordre de 20 % en moyenne pour le superflu type vacances ou loisir en général.

Comme différents sondages similaires l’ont déjà montré, peu de Français sont réellement satisfaits de leurs revenus. Seuls quatre sur dix (39%) ressentent en effet une forme de «bien-être financier».

Le supplément de revenu idéal est par ailleurs plus élevé chez les 55-64 ans (1014 euros), chez les familles avec enfants (1077 euros) et chez les habitants de région parisienne (1044 euros). Il manque aussi plus d’argent aux hommes (943 euros) qu’aux femmes (852 euros).

 

De tels résultats semblent dépeindre un tableau sombre. D’autant que plus de trois Français sur quatre (76%) estiment que leur situation financière contribue directement à leur bien-être. Pourtant, 68% des Français ressentent un «bien-être général». Et plus de la moitié des sondés (55%) se disent satisfaits de leur vie actuelle. L’argent ne ferait-il pas (complètement) le bonheur ?

*Étude de l’ObSoCo pour BforBank, réalisée du 21 au 30 août 2023 auprès d’un échantillon de 2000 personnes représentatives de la population
France métropolitaine de 18 à 75 ans.

Inflation –La consommation des ménages aurait augmenté de 0,3% en juillet, selon l’Insee

Inflation –La consommation des ménages a augmenté de 0,3% en juillet, selon l’Insee

Théoriquement d’après l’INSEE la consommation des ménages aurait augmenté de 0,3 % en juillet. Par contre la consommation alimentaire est un repli d’environ 1 % sur un mois. De toute manière des mesures de consommation très discutables car tout dépend de la manière dont les prix sont déflatés, c’est-à-dire la manière dont on tient compte de l’évolution des prix pour mesurer les volumes réels de consommation. Or l’indice de consommation de l’INSEE pour les prix est complètement obsolète du fait des modifications structurelles des comportements des Français. Des Français qui modifient la nature et le volume de leurs achats. L’inflation étend largement sous-estimée on en déduit mécaniquement une augmentation des volumes.

Les dépenses des ménages français en biens de consommation ont progressé de 0,3% en juillet sur un mois, sous l’effet de l’augmentation des achats de biens fabriqués (+1,6%) et malgré le repli de la consommation alimentaire (-0,9%), a annoncé jeudi l’Insee.

La consommation augmente ainsi de 0,6% sur les trois derniers mois par rapport aux trois mois précédents, mais elle est en baisse de 1,1% par rapport à juillet 2022, selon l’Institut.

Hôpital public »: la crise va s’amplifier selon le porte-parole des urgentistes de France

Hôpital public »: la crise va s’amplifier selon le porte-parole des urgentistes de France

« On risque d’avoir une accélération de la politique de destruction de l’hôpital public », avec la nomination annoncée d’Aurélien Rousseau au ministère de la Santé, indique ce jeudi sur franceinfo, Christophe Prudhomme urgentiste et porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF). « Nous sommes très inquiets de la nomination d’Aurélien Rousseau qui lors de son passage à l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France n’a rien fait pour développer le secteur public ».


franceinfo : Quelle est votre réaction à l’arrivée annoncée d’Aurélien Rousseau au ministère de la Santé ?

Christophe Prudhomme : Il fait partie des ultralibéraux, il n’est plus du tout à gauche. On a bien vu que quand il a été directeur de l’ARS d’Ile-de-France, il a largement favorisé la fermeture de lits, les restructurations qui aboutissent au fait qu’en plein été nous ne savons quoi faire des malades parce qu’il y a énormément de lits de fermés. Il a favorisé le développement du secteur privé, les consultations sans rendez-vous du secteur privé avec le scandale du Cosem.

Pour vous rien ne va changer ?

Je pense que ça va être pire parce qu’à la différence de François Braun qui était de la société civile, un médecin, Aurélien Rousseau est un vrai politique très proche d’Emmanuel Macron. On risque d’avoir une accélération de la politique de destruction de l’hôpital public.

Quels sont les dossiers prioritaires d’Aurélien Rousseau ?

Le dossier prioritaire d’Aurélien Rousseau, ce serait de faire en sorte d’appliquer la Constitution pour le système de santé, c’est que tout citoyen puisse avoir un médecin traitant, et que tout citoyen soit à trente minutes d’un hôpital dont le service d’urgence est ouvert. Le système de santé est en train de s’effondrer et face au gouvernement que l’on a aujourd’hui, la santé doit être un service public dans le cadre de l’aménagement du territoire avec un financement à 100% de la Sécurité sociale. Nous sommes très inquiets de la nomination d’Aurélien Rousseau qui lors de son passage à l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France n’a rien fait pour développer le secteur public. On change les têtes mais on ne change pas de politique.

Flagornerie- »Poutine un ami de l’humanité», selon le président algérien Tebboune

Flagornerie- »Poutine un ami de l’humanité», selon le président algérien Tebboune

Il faut vraiment que le régime algérien soit dans un triste état pour se laisser aller à une telle flagornerie en considérant Poutine comme un ami de l’humanité. Évidemment pas le moindre soupçon de sincérité dans ce propos mais de quoi agacer les occidentaux et en particulier la France qui s’interroge en ce moment sur la nature de ses liens avec Algérie notamment en matière d’immigration. Nombre d’états africain en ce moment ne se grandissent pas en ce rangeant de manière outrancière du côté de Poutine et d’une certaine manière discrédite leur propre démocratie.

Le président algérien a-t-il donc tenté de courtiser maladroitement Vladimir Poutine ou a-t-il volontairement plaisanté ? Abdelmadjid Tebboune a en tout cas affirmé, après un entretien avec son homologue russe à Moscou la veille, que le contact avait été «franc et amical, ce qui témoigne du haut niveau dans les relations» russo-algériennes, selon la traduction officielle publiée dans la presse russe.

Le chef d’État algérien a aussi ajouté avoir discuté avec Vladimir Poutine de plusieurs questions internationales, notamment de la situation dans le territoire disputé du Sahara occidental, de la Libye et du conflit israélo-palestinien. Alger et Moscou entretiennent des relations privilégiées depuis que l’Union soviétique a appuyé les indépendantistes algériens lors de la guerre contre l’ancienne puissance coloniale française (1954-1962).

Aujourd’hui, les échanges commerciaux entre l’Algérie et la Russie avoisinent les trois milliards de dollars et Moscou est un important fournisseur d’armements du plus grand pays d’Afrique par sa superficie. Depuis le début du conflit en Ukraine, la Russie, désormais isolée en Occident, s’efforce de renforcer ses relations en Asie, en Amérique latine et en Afrique.

Croissance France: à peine 0,6% en 2023 selon l’Insee

Croissance France: à peine 0,6% en 2023 selon l’Insee

Plusieurs instituts prévoient une inflation de 5 % en 2023 en France. L’INSEE est encore plus optimiste et prévoit seulement 4,4 %. En cause une consommation particulièrement atone. Et des entreprises comme les ménages qui subissent toujours des prix très élevés de l’énergie alors que parallèlement les prix à la production se tassent. Par ailleurs on attend toujours la baisse des prix annoncés dans l’alimentaire. L’institut de statistiques table sur une très petite croissance du produit intérieur brut (PIB) de 0,6% pour 2023 à la mi-juin. Il s’agit toutefois d’une prévision théorique car il n’est pas exclu que la France tombe en récession

En zone euro, le tableau est loin d’être réjouissant. La semaine dernière, Eurostat a indiqué que l’Union monétaire était officiellement en récession. Outre-Rhin, les indicateurs économiques sont au rouge. L’Allemagne pourrait connaître un recul de -0,3% de sa croissance en 2023 selon les statisticiens français. Ce repli pourrait avoir des conséquences importantes compte tenu du poids de l’économie germanique dans le produit intérieur brut de la zone euro.

L’éclatement de la guerre en Ukraine en février 2022 a propulsé l’indice des prix à la consommation à des niveaux inédits depuis 40 ans en Europe. L’envolée des étiquettes à mis sous pression les ménages et les entreprises confrontés à des prix de l’énergie et de l’alimentaire vertigineux. Face à cette flambée, la Banque centrale européenne a sorti l’artillerie lourde à l’été 2022 en annonçant un relèvement brutal de ses taux et l’arrêt de sa politique monétaire accommodante (Quantitative easing ou QE). Un an après, les effets de cette politique monétaire restrictive commencent à apparaître. Et c’est loin d’être fini. L’institut de Francfort vient d’annoncer qu’elle allait poursuivre la hausse des taux.

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La BCE continue d’augmenter les taux pour lutter contre l’inflation

Ce jeudi, l’Insee a confirmé que l’indice des prix à la consommation avait bien marqué le pas en mai à 5,1%, une première après de longs mois consécutifs de hausse. Et ce virage pourrait se poursuivre au moins jusqu’à la fin de l’année puisque l’Insee table sur une inflation à 4,4% à la fin de l’année 2023.

Le reflux des prix de l’énergie et ceux de l’alimentaire devraient alléger la facture des entreprises et des Français dans les mois à venir. « Les prix à la consommation des produits alimentaires pourraient refluer d’ici la fin de l’année. L’inflation alimentaire atteindrait 7% en décembre », a affirmé Olivier Simon de l’Insee, soit environ deux fois moins que le niveau actuel (14%).

Consommation en berne
Ce repli de l’inflation pourrait cependant s’accompagner d’une consommation en berne. L’Insee prévoit ainsi un recul de la consommation des ménages de 0,2% en 2023. Dans le détail, l’inflexion est spectaculaire dans l’alimentaire (-8,9%) et la plupart des produits manufacturés. En revanche, la consommation se maintient en territoire positif dans les services. Ce fléchissement de la consommation, traditionnel moteur de l’économie française, traduit un pouvoir d’achat en berne. L’Insee projette une stagnation du pouvoir d’achat par unité de consommation en 2023 (0%), c’est-à-dire en prenant en compte les membres d’un ménage.

Lire aussiEn zone euro, la chute de la productivité devient un phénomène de plus en plus préoccupant

Après un précédent recul du pouvoir d’achat en 2022 (-0,4%), les Français vont encore devoir se serrer la ceinture au moins jusqu’à la fin de l’année. Une grande partie des revenus des ménages (salaires, primes, revenus des indépendants) continue d’augmenter moins vite que l’inflation. Ce qui signifie que le revenu réel, c’est-à-dire en prenant en compte l’inflation, baisse pour de nombreuses familles. Dans le secteur privé par exemple, toutes les catégories professionnelles ont enregistré un recul de leur salaire au premier trimestre selon une note de la direction statistique du ministère du Travail (Dares).

Une croissance du PIB à 0,6% en 2023
L’économie devrait accélérer de 0,6% en 2023 selon la première estimation de l’Insee pour cette année. Après 2,2% en 2022 dans le sillage du rebond post-pandémie, l’activité hexagonale ralentit grandement. Dans le détail, la croissance trimestrielle ne devrait pas dépasser 0,2% cette année et l’Insee vient de réviser à la baisse la croissance du second trimestre de 0,1 point. Le PIB ferait presque du surplace entre fin mars et fin septembre avant de légèrement rebondir.

Du côté de la demande des ménages, des investissements des entreprises ou des collectivités, la plupart des voyants sont au rouge. En revanche, le commerce extérieur devrait soutenir l’activité. « Il y a assez peu de soutien à la croissance en 2023. La contribution du commerce extérieur viendrait soutenir l’activité par une hausse des exportations mais surtout une baisse des importations », a résumé Julien Pouget.

Un chômage à 7,1% fin 2023, des créations d’emplois au ralenti
Sur le front du chômage, l’Insee projette un taux rapporté à la population active de 7,1% d’ici la fin de l’année. Les créations d’emplois devraient nettement ralentir en 2023 à 175.000 contre 445.000 en 2022. Malgré une croissance morose, l’économie française continue de créer des jobs. « La relative bon

Sondage voitures thermiques : 86% des Français défavorables aux ZFE, selon le Sénat

Sondage voitures thermiques : 86% des Français défavorables aux ZFE, selon le Sénat

D’après une étude de Philippe Tabarot rapporteur au sénat du volet « Se déplacer » de la loi Climat et résilience , sur un panel composé à 7% de professionnels et à 93% des particuliers, 79% et 86% de ces derniers s’y déclarent défavorables notamment aux ZFE ( Zones avec Interdiction de circuler)

Il s’agit d’une mesure technocratique qui de surcroît crée une véritable rupture d’égalité d’accès au centre-ville selon que vous soyez aisé ou non ». Car sans surprise, plus un répondant vit loin du centre de l’agglomération, plus il a tendance à y être défavorable. Seuls 8% des habitants de communes rurales y sont favorables, contre 23% des habitants de centre-ville.

De même que le ressenti varie beaucoup selon la catégorie socioprofessionnelle, 25% des cadres étant favorables aux ZFE contre 11% des employés et 4% des ouvriers. Le premier frein au déploiement des ZFE réside en effet dans le coût d’acquisition des véhicules propres, jugé trop élevé pour 77% des particuliers, devant l’accessibilité insuffisante des métropoles depuis les zones périurbaines ou rurales (51%) et l’insuffisance d’offres de transports alternatifs (42%).

Automobiles -Sondage voitures thermiques : 86% des Français défavorables aux ZFE, selon le Sénat

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D’après une étude de Philippe Tabarot rapporteur au sénat du volet « Se déplacer » de la loi Climat et résilience , sur un panel composé à 7% de professionnels et à 93% des particuliers, 79% et 86% de ces derniers s’y déclarent défavorables notamment aux ZFE ( Zones avec Interdiction de circuler)

Il s’agit d’une mesure technocratique qui de surcroît crée une véritable rupture d’égalité d’accès au centre-ville selon que vous soyez aisé ou non ». Car sans surprise, plus un répondant vit loin du centre de l’agglomération, plus il a tendance à y être défavorable. Seuls 8% des habitants de communes rurales y sont favorables, contre 23% des habitants de centre-ville.

De même que le ressenti varie beaucoup selon la catégorie socioprofessionnelle, 25% des cadres étant favorables aux ZFE contre 11% des employés et 4% des ouvriers. Le premier frein au déploiement des ZFE réside en effet dans le coût d’acquisition des véhicules propres, jugé trop élevé pour 77% des particuliers, devant l’accessibilité insuffisante des métropoles depuis les zones périurbaines ou rurales (51%) et l’insuffisance d’offres de transports alternatifs (42%).

Sondage voitures thermiques : 86% des Français défavorables aux ZFE, selon le Sénat

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Il s’agit d’une mesure technocratique qui de surcroît crée une véritable rupture d’égalité d’accès au centre-ville selon que vous soyez aisé ou non ». Car sans surprise, plus un répondant vit loin du centre de l’agglomération, plus il a tendance à y être défavorable. Seuls 8% des habitants de communes rurales y sont favorables, contre 23% des habitants de centre-ville.

De même que le ressenti varie beaucoup selon la catégorie socioprofessionnelle, 25% des cadres étant favorables aux ZFE contre 11% des employés et 4% des ouvriers. Le premier frein au déploiement des ZFE réside en effet dans le coût d’acquisition des véhicules propres, jugé trop élevé pour 77% des particuliers, devant l’accessibilité insuffisante des métropoles depuis les zones périurbaines ou rurales (51%) et l’insuffisance d’offres de transports alternatifs (42%).

Croissance économique: Fort ralentissement en Europe en 2023 selon le FMI

Croissance économique: Fort ralentissement en Europe en 2023 selon le FMI

L’Europe devrait éviter de justesse la récession d’après le fonds monétaire international. Néanmoins nous observons un fort ralentissement, du fait des effets de l’invasion russe de l’Ukraine et de la guerre », a déclaré à l’AFP M. Kammer.

« Cela a augmenté les prix de l’énergie, l’inflation, les coûts pour les entreprises et réduit le pouvoir d’achat des consommateurs », a-t-il rappelé. Mais, « nous avons vu des actions décisives de la part des autorités pour lutter contre l’inflation, soutenir la reprise (après la pandémie, NDLR) et nous pensons que cela va se matérialiser cette année et se renforcer en 2024 », a ajouté Alfred Kammer. En particulier, l’Europe a su éviter la crise énergétique qui lui était prédite, certes grâce « au climat, qui a aidé un peu », mais également « parce que les autorités ont réagi ».

Cependant la situation des principales économies européennes devrait être très variable, entre l’Italie et l’Espagne qui résistent plutôt bien, la France dans la moyenne de la zone euro, et l’Allemagne, et, hors Union européenne, le Royaume-Uni, qui devraient flirter avec la récession.

« L’Allemagne est plus touchée que les autres pays par la crise énergétique car sa dépendance au gaz russe était plus importante. Cela a provoqué une chute de la croissance en fin d’année dernière et cela se poursuit cette année. En y ajoutant le resserrement monétaire réalisé par la Banque centrale européenne, nous nous attendons à une croissance nulle ou une légère récession », a détaillé M. Kammer.

Quant à la France, l’impact des grèves pourrait se faire sentir, si elles devaient persister: « ce que l’on observe des épisodes précédents, c’est que l’impact est de 0,1 à 0,2% du PIB (Produit intérieur brut NDLR) », a souligné Alfred Kammer. Or, la croissance de la France devrait être de tout juste 0,7% en 2023, selon les estimations publiées mardi par le FMI.

Croissance: Fort ralentissement en Europe en 2023 selon le FMI

Croissance: Fort ralentissement en Europe en 2023 selon le FMI

L’Europe devrait éviter de justesse la récession d’après le fonds monétaire international. Néanmoins nous observons un fort ralentissement, du fait des effets de l’invasion russe de l’Ukraine et de la guerre », a déclaré à l’AFP M. Kammer.

« Cela a augmenté les prix de l’énergie, l’inflation, les coûts pour les entreprises et réduit le pouvoir d’achat des consommateurs », a-t-il rappelé. Mais, « nous avons vu des actions décisives de la part des autorités pour lutter contre l’inflation, soutenir la reprise (après la pandémie, NDLR) et nous pensons que cela va se matérialiser cette année et se renforcer en 2024 », a ajouté Alfred Kammer. En particulier, l’Europe a su éviter la crise énergétique qui lui était prédite, certes grâce « au climat, qui a aidé un peu », mais également « parce que les autorités ont réagi ».

Cependant la situation des principales économies européennes devrait être très variable, entre l’Italie et l’Espagne qui résistent plutôt bien, la France dans la moyenne de la zone euro, et l’Allemagne, et, hors Union européenne, le Royaume-Uni, qui devraient flirter avec la récession.

« L’Allemagne est plus touchée que les autres pays par la crise énergétique car sa dépendance au gaz russe était plus importante. Cela a provoqué une chute de la croissance en fin d’année dernière et cela se poursuit cette année. En y ajoutant le resserrement monétaire réalisé par la Banque centrale européenne, nous nous attendons à une croissance nulle ou une légère récession », a détaillé M. Kammer.

Quant à la France, l’impact des grèves pourrait se faire sentir, si elles devaient persister: « ce que l’on observe des épisodes précédents, c’est que l’impact est de 0,1 à 0,2% du PIB (Produit intérieur brut NDLR) », a souligné Alfred Kammer. Or, la croissance de la France devrait être de tout juste 0,7% en 2023, selon les estimations publiées mardi par le FMI.

L’inflation à un haut niveau en France durant toute l’année 2023 selon l’OFCE

L’inflation à un haut niveau en France durant toute l’année 223 selon l’OFCE

Une nouvelle fois le gouvernement et certains experts sont démentis dans leur prévision de ralentissement de l’inflation à partir de l’été. En effet l’observatoire français de conjoncture économique (OFCVE) prévoit que la hausse des prix va rester forte et se situer jusqu’à la fin de l’année entre 5,5 % et 6,5 %. L’espérance est donc reportée en 2024. Mais il s’agit davantage d’une espérance que d’une projection.

Cette forte hausse générale des prix à la consommation devrait affecter aussi bien le pouvoir d’achat des ménages que la croissance du PIB français et le niveau de chômage du pays.

« La hausse des salaires nominaux n’est pas suffisante pour compenser la hausse de l’indice des prix à la consommation », entraînant de fait une baisse du pouvoir d’achat, a confirmé Mathieu Plane, directeur adjoint du département analyse et prévisions de l’OFCE.

Une majorité de Français (68%) a d’ailleurs déjà changé ses habitudes de consommation en raison de l’inflation galopante de ces derniers mois, selon l’Insee. Parmi eux, plus de 40% ont décidé de consommer moins de produits alimentaires. Une proportion importante (30%) a décidé de changer plus souvent de magasins pour faire des courses. Et d’autres ont changé de gammes de produits ou ont mangé plus souvent chez eux.

Nouvelle envolée de l’inflation en 2023 selon le gouverneur de la Banque de France

Nouvelle envolée de l’inflation en 2023 selon le gouverneur de la Banque de France


Selon le gouverneur de la Banque de France ça ira mieux demain à partir de 2024 ou 2025. En attendant, il faut s’attendre à une nouvelle explosion de l’inflation au minimum jusqu’en juin. Ensuite il promet une moindre augmentation mais rien n’est sûr.

De plus l’inflation constatée en 2022 évidemment se cumuler avec celle de 2023 de sorte qu’au total on pourrait aboutir à une augmentation de près de 15 % en deux ans.

Selon François Villeroy de Galhau, l’inflation en France devrait connaître un pic d’ici juin et redescendre autour de 2 % d’ici la fin de l’année prochaine ou début 2025.
n », a-t-il dit sur France 2. « Nous allons ramener l’inflation vers 2 % d’ici la fin de l’année prochaine ou début 2025. (…) C’est notre engagement », a-t-il par ailleurs assuré. « Le pic d’ici juin, ce sera peut-être même avant, et ensuite : décroissance », a-t-il encore résumé à propos des prix.

Récession exclue. Commentant la dernière enquête mensuelle de conjoncture de la Banque de France, publiée mercredi, François Villeroy de Galhau a également redit qu’on pouvait à ce stade exclure une récession mais une croissance à peine positive, en moyenne de 0,3 %, mais il y a de l’incertitude », a-t-il rappelé.

Plus d’un Français sur deux partira en vacances à Noël, selon Olivia Grégoire !!!


Plus d’un Français sur deux par en vacances à Noël d’après la sous-ministre Olivia Grégoire qui dérape

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La sous- ministre des PME Olivia Grégoire dérape complètement en affirmant que «55% des Français ont l’intention de partir en vacances fin décembre», lors d’un point de presse téléphonique. La soue ministre confond totalement les statistiques globales des vacances et celles spécifiques à Noël.

Environ «77% d’entre eux envisagent de rester en France pour les vacances de Noël», selon la ministre, ce qui profite à «tous les territoires français (…) pas uniquement les littoraux ou la montagne». «Selon les premières estimations, le budget moyen pour le séjour d’hiver serait de 371 euros par personne, ce qui est équivalent aux années précédentes».

la différence entre les chiffres de la ministre et la réalité est de taille. 20% des Français partent pour les vacances de Noël. C’est ce qu’affirme l’édition 2018 du Baromètre Mondial Assistance, dans un sondage représentatif*. C’est un chiffre équivalent à celui des cinq années précédentes, à l’exception d’un pic à 26% en 2013. En moyenne, leurs vacances durent sept jours, et un quart des vacanciers partent quelques jours de plus. Selon le sondage, les Français ont nettement réduit leur temps de vacances, comparé aux années précédentes.

ll y a 20 ans, 58 % des Français déclaraient partir en vacances selon le Crédoc. Le taux de départ en vacances a assez peu évolué depuis le début des années 2000, et il a diminué en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19

Qui sont les chanceux qui font leurs valises chaque année ? Pour partir, il faut en avoir les moyens. Seuls 37 % des personnes aux revenus inférieurs à 1 285 euros mensuels ont quitté leur domicile, contre 72 % de celles qui disposent de plus de 2 755 euros (données de janvier 2022). Transport, hébergement, activités : les vacances coûtent cher et toute une partie des ménages n’ont pas de moyens suffisants pour partir. Les aides financières aux vacances sont insuffisantes. En outre, les plus aisés bénéficient plus souvent, du fait d’amis ou de leur famille, d’un hébergement gratuit.
Partir dépend aussi du milieu social. 65 % des cadres supérieurs et des professions intermédiaires partent en congé, contre 47 % des ouvriers, selon les données de 2022 du Crédoc. Plus on monte dans l’échelle sociale, plus on a de chances de s’échapper.

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