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Réformer l’école selon Marc Bloch, des réflexions toujours actuelles ?

 

Résistant, historien, Marc Bloch a aussi livré dans son livre L’Étrange Défaite des réflexions sur le système éducatif qui nous interpellent encore. Revue de quelques-unes de ses analyses sur les grandes écoles, l’évaluation des élèves, la compétition ou encore les salaires des enseignants.

 

Par , Professeur des universités, Université de Picardie Jules Verne (UPJV)

Le 23 novembre 2024, la panthéonisation de Marc Bloch a été annoncée par le président de la République, « pour son œuvre, son enseignement et son courage ». Par ces mots, Emmanuel Macron faisait référence à son engagement dans la résistance ainsi qu’à son œuvre d’historien, fondateur de « l’École des Annales » et spécialiste du Moyen Âge – qu’il enseigne de 1919 à 1936 à la faculté de Strasbourg.

S’il n’était probablement pas question, dans ce discours présidentiel, de la réflexion critique de Marc Bloch sur le système d’enseignement ou de ses propositions de réformes à engager dans ce domaine, cette annonce nous donne l’occasion de revenir sur les idées qu’il formule dans L’Étrange Défaite (rédigé dès 1940 et publié à titre posthume en 1946) et dans un article intitulé « Sur la réforme de l’enseignement », publié dans la revue du Comité général d’études (CGE), les Cahiers politiques (n°3, août 1943).

Reparcourons ces textes dont les propos sur la compétition et « la manie examinatoire » de l’école, la nécessité de repenser l’évaluation des connaissances ou encore de revaloriser les salaires des enseignants éclairent encore les débats actuels.

Dans L’Étrange Défaite, Marc Bloch s’efforce, en historien et témoin objectif, d’analyser les causes politiques, militaires et sociales de la défaite de 1940. Pour lui, elle n’est pas qu’une défaite militaire, mais révèle une désagrégation beaucoup plus profonde du pays avec le déclin de l’esprit civique dans la société et la faillite des élites. Marc Bloch pointe clairement la part de responsabilité de l’institution scolaire dans ce désastre

« de tant de reconstructions indispensables, celle de notre système pédagogique ne sera pas la moins urgente. Qu’il s’agisse de stratégie, de pratique administrative ou, simplement, de résistance morale, notre effondrement a été avant tout, chez nos dirigeants et […] dans toute une partie de notre peuple, une défaite de l’intelligence et du caractère. C’est que, parmi ses causes profondes, les insuffisances de la formation que notre société donnait à ses jeunes ont figuré au premier rang. » (1943)

Ce constat est en réalité largement partagé par d’autres discours intellectuels et résistants. C’est ce que souligne par exemple Michel Debré (futur premier ministre du général de Gaulle, 1959-1962) dans un ouvrage rédigé avec Emmanuel Mönick, en 1943, dans la clandestinité et intitulé Refaire la France : l’effort d’une génération (Paris, Plon, 1945) :

« L’esprit civique faisait défaut à trop de citoyens. Ils ne savaient plus faire plier les intérêts privés devant les nécessités du salut public […] En vérité, reconnaissons-le, à tous les échelons de la hiérarchie sociale, les Français ont […] manqué de sens de l’État. »

Pour eux, l’école de la IIIe République n’est pas coupable au sens où l’entend la politique scolaire du régime de Vichy qui dénonce le pacifisme des instituteurs, leur désaffection pour la culture morale au profit de l’acquisition de connaissances et des méthodes pédagogiques nouvelles (promues par les réformes ministérielles de Jean Zay) qui auraient compromis le goût de l’effort dans l’éducation, selon l’idéologie maréchaliste.

Pour Marc Bloch, le système d’enseignement tel qu’il fonctionne dans l’entre-deux-guerres porte sa part de responsabilité dans la faillite intellectuelle et morale de 1940 car il n’a justement pas suffisamment évolué et renouvelé ses méthodes.

La pensée critique de Marc Bloch sur l’enseignement secondaire et universitaire de son temps se double d’une véritable réflexion pédagogique. L’auteur de L’Étrange Défaite établit ainsi un lien direct entre la pédagogie sclérosée de l’enseignement secondaire et supérieur d’une part, et l’inertie de la pensée et l’immobilisme d’autre part :

« Un mot, un affreux mot, résume une des tares les plus pernicieuses de notre système éducatif : celui de bachotage. Le secondaire, les universités, les grandes écoles en sont tout infectés. […] On n’invite plus les étudiants à acquérir les connaissances, mais seulement à se préparer à l’examen. Dans ce contexte, l’élève savant n’est pas celui qui sait beaucoup de choses, mais celui qui a été dressé à donner, par quelques exercices choisis d’avance, l’illusion du savoir. Au grand détriment de leur instruction, parfois de leur santé, on plonge trop précocement les élèves dans la compétition […]. Il n’est pas nécessaire d’insister sur les inconvénients intellectuels d’une pareille “manie examinatoire”. Mais ses conséquences morales, c’est la crainte de toute initiative. » (1943)

Ces critiques pédagogiques ne sont pas nouvelles en réalité. Elles rejoignent à la fois la question du « surmenage » posée dès la fin du XIXe siècle et les reproches fréquents sur l’intellectualisme des lycées.

Déjà, l’historien Ernest Lavisse condamnait la répétition stérile des exercices et le caractère artificiel des apprentissages dans ses « Souvenirs d’une éducation manquée » publiés en 1902 dans la Revue internationale de l’enseignement. Plus largement, ces questionnements sont une manifestation de la « crise de l’enseignement secondaire » au tournant du XXe siècle, à laquelle plusieurs réformes pédagogiques s’efforcent de remédier, de la réforme des lycées de 1902 aux loisirs dirigés de 1937-1939 dans les établissements secondaires, puisant dans les pratiques des mouvements de l’Éducation nouvelle mais aussi du scoutisme.

Marc Bloch est imprégné de ces idées pédagogiques novatrices de l’entre-deux-guerres. Il y a chez lui, comme dans le milieu universitaire et historien, un intérêt pour ces débats, mais son point de vue détonne en regard du « corporatisme disciplinaire » des agrégés. Pour lui, « l’ancien système humaniste a vécu » (1943).

En effet, Marc Bloch soutient clairement les méthodes actives, qui reposent sur une meilleure connaissance scientifique de l’enfant (notamment en psychologie, à laquelle devraient être formés tous les enseignants), s’adaptent à ses centres d’intérêt, favorisent l’apprentissage par l’expérience et une nouvelle relation maître-élève.

L’historien des Annales critique au passage l’absence de culture pédagogique dans la formation des professeurs du secondaire, contrairement aux instituteurs, à l’instar d’Émile Durkheim, dans L’Évolution pédagogique en France. Marc Bloch se montre aussi « particulièrement sévère » concernant l’enseignement de l’histoire, dont il fustige l’encyclopédisme (un grief récurrent contre cette discipline), les programmes privilégiant la linéarité évènementielle et une focale hexagonale (au détriment de l’histoire sociale et de l’ouverture aux autres civilisations comme la Chine et l’Inde – d’ailleurs présente dans les projets de programme qu’il rédige en 1938) ; à rebours d’une pédagogie favorisant un rapport au savoir passif, il estime que l’histoire doit « donner une image compréhensive du monde ».

« [N]otre pédagogie historique ne réussit plus à donner, aux esprits qu’elle prétend former, le sens du différent ni celui du changement. […] Attachés, en outre, presque sans exception, aux manifestations les plus superficielles de la vie des peuples, qui sont aussi, aux époques voisines de nous, les plus aisées à saisir, nos programmes scolaires entretiennent l’obsession du politique. Ils reculent, pudiquement, devant toute analyse sociale. Par-là, ils manquent à en suggérer le goût. » (1940)

Ces réflexions de Marc Bloch rejoignent celles qu’il mène dans les années 1930 avec son collègue Lucien Febvre Pour le renouveau de l’enseignement historique, qui passe par la rénovation du concours de l’agrégation, afin de rompre la routine des pratiques professorales. Cette réflexion pédagogique est inséparable de la lutte pour la démocratisation de l’enseignement, enjeux au cœur des débats scolaires de l’entre-deux-guerres et de « l’École unique ». Toutes ces questions irriguent la pensée de Marc Bloch et son projet de réforme de l’enseignement.

En 1943, dans son article des Cahiers politiques, Marc Bloch projette un véritable « plan de rénovation » du système éducatif pour l’après-guerre. Des structures de réflexion sur les réformes à mener après la Libération (dans le domaine scolaire entre autres) ont d’ailleurs été développées très tôt par la France Libre et des mouvements de la Résistance intérieure.

L’école est conçue comme l’instrument du redressement du pays en contexte guerrier et dans une France libérée. Si Marc Bloch en appelle à « une révolution nécessaire de l’enseignement », il n’est ni idéaliste ni utopique :

« Ne nous y trompons pas, la tâche sera rude. Elle n’ira pas sans déchirements. Il sera toujours difficile de persuader à des maîtres que les méthodes qu’ils ont longuement et consciencieusement pratiquées n’étaient peut-être pas les meilleures ; à des hommes mûrs que leurs enfants gagneront à être élevés autrement qu’eux-mêmes ne l’ont été ; aux anciens élèves des grandes Écoles, que ces établissements parés de tous les prestiges du souvenir et de la camaraderie, doivent être supprimés. » (1943)

Marc Bloch estime néanmoins que certaines écoles spéciales, comme les Ponts-et-Chaussées, sont indispensables à la formation de certains corps techniques. Il se prononce pour « la reconstitution de vraies Universités, divisées désormais, non en rigides Facultés qui se prennent pour des patries, mais en souples groupements de disciplines », ainsi que pour le rétablissement des Écoles normales (supprimées par Vichy) avec une formation parachevée à l’université pour les instituteurs et institutrices.

L’historien formule en effet une série de propositions concrètes, des « principes directeurs » qui devront être discutés « plus tard ». Il demande des ressources budgétaires nouvelles, pour « nos entreprises de recherche », pour les bâtiments scolaires car « la jeunesse a le droit de ne plus être confinée dans des murs lépreux » et pour revaloriser le salaire de

« nos maîtres de tous les degrés pour (leur) assurer une existence non pas luxueuse certes (ce n’est pas une France de luxe que nous rêvons), mais suffisamment dégagée des menues angoisses matérielles […] pour que ces hommes puissent apporter à leur tâche d’enseignement ou d’enquête scientifique une âme entièrement libre ». (1943)

La question de l’évaluation et de la relativité de la correction et de la note chiffrée sont aussi abordées. Il propose ainsi de « supprimer le carcan des examens » en en réduisant le nombre dans les cursus scolaires et universitaires, ainsi qu’une nouvelle échelle de notation situant la catégorie dans laquelle le niveau de l’élève, suivant l’exemple d’autres pays et annonçant les débats éducatifs autour de Mai 68 : « 1 très mauvais, 2 mauvais, 3 passable, 4 bien, 5 très bien ».

De même, il préconise de réduire la place des langues anciennes (latin, grec) qui ne pourront être maintenues, « sinon par exception ». On retrouve ainsi chez Marc Bloch (comme dans les projets résistants pour changer l’école), la volonté d’engager un processus de démocratisation de l’enseignement secondaire afin qu’émergent des élites issues des milieux populaires de la nation :

« Nous demandons un enseignement secondaire très largement ouvert. Son rôle est de former des élites, sans acceptation d’origine ou de fortune. Du moment donc qu’il doit cesser d’être (ou de redevenir) un enseignement de classe, une sélection s’imposera. Un examen d’entrée demeurera probablement nécessaire : il le faudra très simple et adapté à l’enfance : un test d’intelligence plutôt qu’une épreuve de connaissances… ou de perroquetage. Des examens de passage subsisteront. Mais […] c’est méconnaître toute la psychologie de la croissance […] que de prétendre juger un enfant ou un adolescent sur le travail d’une dizaine de mois. Quels mois, parfois, dans son développement ! » (1943)

Cette réflexion de Marc Bloch sur l’éducation – dimension moins connue de sa pensée – confirme que cet intellectuel a su donner aux grandes questions de la première moitié du XXe siècle des réponses lucides et un projet visionnaire annonçant la refondation et la modernisation progressive du système éducatif après 1945. Elle met aussi en exergue l’importance du rôle social de l’historien.

Pouvoir d’achat : baisse en 2023, selon l’Insee

Pouvoir d’achat : baisse  en 2023, selon l’Insee

Le pouvoir d’achat des salariés a diminué en 2023, même si c’est dans une moindre mesure pour les bas salaires, selon une étude de l’Insee publiée ce mercredi, alors que les négociations annuelles obligatoires (NAO) se tiennent dans nombre d’entreprises.

« En 2023, un salarié du secteur privé gagne en moyenne 2.735 euros nets par mois en équivalent temps plein (EQTP) », souligne l’Insee dans sa note. Un salaire qui « a augmenté de 4% pour le net », précise l’institut.

Mais avec une inflation « encore forte » (+4,9 % en 2023, après +5,2 % en 2022), et des primes qui ont « légèrement reculé », « le salaire net moyen a diminué de 0,8 % en euros constants, après -1% en 2022 », selon l’Insee. De sorte que concrètement, le pouvoir d’achat du salaire net moyen en 2023 est à son niveau de 2019.

Par ailleurs l’Insee indique que « la moitié des salariés du secteur privé perçoivent moins de 2.183 euros nets par mois » pour un temps complet, avec une disparité telle qu’« un salarié sur dix gagne moins de 1.512 euros, un sur dix perçoit plus de 4.302 euros » et « un salarié sur cent gagne plus de 10.222 euros nets, soit près de 7,4 fois le Smic ».

 

 

 

« Trop d’ anomalies fiscales » selon Patrick Artus

« Trop d’ anomalies fiscales »  selon Patrick Artus

 En pleine confusion budgétaire, la défiance des marchés à l’égard de la France pourrait s’accentuer en cas de remise en cause de la réforme des retraites, avertit dans La Tribune l’ex-chef économiste de la banque Natixis et désormais consultant.

LA TRIBUNE- Le taux d’emprunt de la France à 10 ans a dépassé celui de l’Espagne cette semaine sur le marché de la dette, une première depuis près de 18 ans. Comment interpretez-vous ce mouvement ?

PATRICK ARTUS- Il y a une inquiétude croissante chez les investisseurs institutionnels et étrangers. Ces acteurs s’interrogent sur la capacité de la France à réduire son déficit public, même dans un délai assez long. Une inquiétude est également apparue sur l’avenir du système de retraites. Ces angoisses interviennent dans un contexte de croissance faible. Avec une croissance à zéro au dernier trimestre 2024, l’acquis de croissance sera très faible en 2025.

Faut-il s’inquiéter d’une réaction des marchés en l’absence d’amélioration de la situation économique de la France  ?

Si la réforme des retraites est maintenue, la défiance des marchés sera modérée. On peut penser que le spread avec l’Espagne peut monter jusqu’à 90 points de base. Mais si la réforme des retraites est annulée, il y aura une violente défiance. Le spread vis-à-vis de l’Allemagne pourra dépasser 100 points de base. Il faut rappeler que l’Espagne va ramener son déficit public à 3,2% du PIB cette année et vise à peine plus de 3% l’année prochaine. Quant à la croissance, elle est proche de 3%. Contrairement à l’Espagne, la réduction du déficit public en France va se faire dans la douleur.

Les ministres de Bercy Antoine Armand et Laurent Saint Martin ont annoncé qu’ils voulaient mettre la priorité sur la baisse de la dépense dans le budget 2025. Faut-il couper dans la dépense au moment où la croissance ralentit ?

Les ministres n’ont pas vraiment le choix. S’ils ne font rien, la France pourrait afficher un déficit public de 6,5% du PIB en 2025. Tant que la croissance est d’environ 1% par an, elle ne contribue pas à la réduction du déficit. La structure de la demande n’est pas favorable actuellement. La croissance vient surtout des exportations.

Or, cela ne rapporte pas de TVA. Il faut éviter que la baisse des dépenses entraîne une chute du PIB. Le risque est de rentrer dans un cercle vicieux sans fin. Il faut éviter un scénario à la grecque après 2010. Plus la Grèce réduisait la dépense publique, plus le PIB chutait.

 

Quelles pistes privilégier ?

La difficulté est que les pistes évoquées ne sont pas à la hauteur des enjeux. Le rabot sur le crédit d’impôt recherche pourrait rapporter 500 millions d’euros par an. La révision des allègements de cotisations salariales rapporterait seulement quelques centaines de millions d’euros. Sur la non indexation des hautes tranches de l’impôt sur le revenu, il peut y avoir un problème de constitutionnalité.

Faut-il taxer les superprofits ?

Le risque est que la taxe sur les superprofits se limite à une taxation sur EDF et Engie car ce sont les seuls à avoir des profits élevés en France. Les autres réalisent des profits élevés à l’étranger et sont plus difficilement taxables.

Etes-vous favorable à une taxation des plus grandes fortunes ?

Il y a des anomalies fiscales en France. La première concerne les revenus au sommet de la distribution. Ces personnes fortunées ne paient quasiment pas d’impôt sur le revenu car elles mettent dans un trust les dividendes qu’elles reçoivent. Or, ces dividendes ne sont pas imposables. Il y a une marge de manoeuvre sur le taux de taxation des personnes les plus riches. Si ces personnes payaient un taux annuel de 46% d’impôt sur le revenu, cela pourrait rapporter 15 milliards d’euros. Ce n’est pas ridicule.

La seconde anomalie concerne l’héritage. Le taux de taxation des gros héritages est seulement de 10%. Ces héritages concernent essentiellement des biens professionnels qui bénéficient du pacte Dutreil. Il y a sans doute une réflexion à avoir sur une réforme du pacte Dutreil. Le taux effectif des héritages moyen ou élevé est de 30% quand le taux des gros héritages est de seulement 10%. Cette dégressivité est choquante.

 

Existe-t-il un risque sur l’investissement ?

Taxer ces hauts revenus n’aura pas d’incidence sur la consommation. En général, ces personnes prélèvent sur leur épargne et cette épargne est réinvestie dans les marchés financiers. Le seul risque est que cela coupe des investissements. La plupart des investissements sur les marchés financiers sont des réinvestissements en actions ou en private equity qui font monter les cours boursiers ou les valorisations d’entreprises.

Chez les économistes, il y a un consensus sur la taxation de l’ensemble des patrimoines, y compris les biens professionnels à un taux très faible. L’idée serait de mettre un seuil élevé à 10 ou 20 millions d’euros. La proposition de l’économiste Gabriel Zucman (président de l’observatoire européen de la fiscalité) de mettre en place une taxe de 0,3% réduit marginalement la rentabilité du patrimoine et peut générer des ressources fiscales extrêmement importantes. En France, une telle taxe pourrait rapporter 4 milliards d’euros de recettes.

Dans une récente note vous avez montré que la mis en en place de la politique de l’offre en France a donné des résultats sur l’investissement total des entreprises mais pas sur l’emploi ni la croissance. Les ministres de Bercy ont pourtant défendu la politique de l’offre lors de leur audition cette semaine devant la Commission des finances. Comment expliquer l’attachement à cette politique économique si elle n’a pas tenu ses promesses ?

Le problème est que la France n’a pas vraiment fait une pure politique de l’offre. Du point de vue des impôts, la France a normalisé la taxation sur les revenus du capital. Mais les impôts de production sont toujours supérieurs aux autres pays. Du côté de l’offre, il y a toujours des problèmes de formation, d’éducation, de réglementation et de normes.

La France a fait une politique fiscale de l’offre mais cela ne donne pas un avantage par rapport aux autres pays. Il n’est pas étonnant que les effets soient faibles. Les entreprises continuent de signaler les difficultés sur le recrutement, les coûts de l’énergie en Europe.

Les entreprises signalent aussi des difficultés sur les carnets de commande.

Sur la période récente, les entreprises se plaignent de l’insuffisance de la demande surtout dans l’industrie. Du côté des services, les entreprises se plaignent des difficultés de recrutement et des insuffisances et des capacités de production disponibles.

Quels seraient selon vous les facteurs à activer pour améliorer la productivité en France ?

En France, la productivité a baissé de 4,5% depuis 2019. Une partie de la baisse s’explique par l’apprentissage. Le reste s’explique par l’insuffisance d’investissement dans les hautes technologies, la recherche et développement. La France paie les problèmes de compétences. Il y a un problème de financement de l’innovation en France.

 

 

Croissance France: mieux que prévu en 2024, selon l’OCDE

Croissance France:  mieux que prévu en 2024, selon l’OCDE

L’OCDE ’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) compte en France désormais sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 1,1% contre 0,7% en mai.

Les instituts de prévision se rapprochent ainsi des dernières estimations du gouvernement (1%) mais ils restent néanmoins prudents sur la suite. Dopée par l’effet des Jeux olympiques, la consommation estivale a permis de soutenir l’activité dans l’Hexagone. Mais cet effet s’est limité principalement au troisième trimestre. La plupart des économistes alertent sur le coup de frein de la consommation tricolore. Traditionnel moteur de l’économie française, la consommation des ménages a fortement marqué le pas depuis l’envolée de l’inflation en 2022.

Cette chute de la consommation est en outre un mauvais signal pour les finances publiques. En effet, les taxes sur la consommation représentent un poste très important de recettes dans le budget de l’Etat. Or, c’est le commerce extérieur qui a tiré l’activité tricolore en 2024 en raison d’un rebond dans le secteur de l’aéronautique et de l’amélioration de la balance commerciale énergétique. Cette embellie sur le front des exportations est nettement moins favorables fiscalement.

 

Il manque aux Français 900 euros en moyenne par mois pour «bien vivre», selon une étude

Il manque aux Français 900 euros en moyenne par mois pour «bien vivre», selon une étude

D’après une récente étude menée par l’Observatoire Société et Consommation (ObSoCo) pour la banque en ligne BforBank*, portant sur le rapport des Français à l’argent, Il manquerait en moyenne environ 900 € pour bien vivre. Le problème pour les bas revenus c’est que pratiquement 80 % des moyens financiers sont présentés par des dépenses contraintes ( logement, alimentation, transport, biens et services indispensables). Il ne reste que de l’ordre de 20 % en moyenne pour le superflu type vacances ou loisir en général.

Comme différents sondages similaires l’ont déjà montré, peu de Français sont réellement satisfaits de leurs revenus. Seuls quatre sur dix (39%) ressentent en effet une forme de «bien-être financier».

Le supplément de revenu idéal est par ailleurs plus élevé chez les 55-64 ans (1014 euros), chez les familles avec enfants (1077 euros) et chez les habitants de région parisienne (1044 euros). Il manque aussi plus d’argent aux hommes (943 euros) qu’aux femmes (852 euros).

 

De tels résultats semblent dépeindre un tableau sombre. D’autant que plus de trois Français sur quatre (76%) estiment que leur situation financière contribue directement à leur bien-être. Pourtant, 68% des Français ressentent un «bien-être général». Et plus de la moitié des sondés (55%) se disent satisfaits de leur vie actuelle. L’argent ne ferait-il pas (complètement) le bonheur ?

*Étude de l’ObSoCo pour BforBank, réalisée du 21 au 30 août 2023 auprès d’un échantillon de 2000 personnes représentatives de la population
France métropolitaine de 18 à 75 ans.

Inflation –La consommation des ménages aurait augmenté de 0,3% en juillet, selon l’Insee

Inflation –La consommation des ménages a augmenté de 0,3% en juillet, selon l’Insee

Théoriquement d’après l’INSEE la consommation des ménages aurait augmenté de 0,3 % en juillet. Par contre la consommation alimentaire est un repli d’environ 1 % sur un mois. De toute manière des mesures de consommation très discutables car tout dépend de la manière dont les prix sont déflatés, c’est-à-dire la manière dont on tient compte de l’évolution des prix pour mesurer les volumes réels de consommation. Or l’indice de consommation de l’INSEE pour les prix est complètement obsolète du fait des modifications structurelles des comportements des Français. Des Français qui modifient la nature et le volume de leurs achats. L’inflation étend largement sous-estimée on en déduit mécaniquement une augmentation des volumes.

Les dépenses des ménages français en biens de consommation ont progressé de 0,3% en juillet sur un mois, sous l’effet de l’augmentation des achats de biens fabriqués (+1,6%) et malgré le repli de la consommation alimentaire (-0,9%), a annoncé jeudi l’Insee.

La consommation augmente ainsi de 0,6% sur les trois derniers mois par rapport aux trois mois précédents, mais elle est en baisse de 1,1% par rapport à juillet 2022, selon l’Institut.

Hôpital public »: la crise va s’amplifier selon le porte-parole des urgentistes de France

Hôpital public »: la crise va s’amplifier selon le porte-parole des urgentistes de France

« On risque d’avoir une accélération de la politique de destruction de l’hôpital public », avec la nomination annoncée d’Aurélien Rousseau au ministère de la Santé, indique ce jeudi sur franceinfo, Christophe Prudhomme urgentiste et porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF). « Nous sommes très inquiets de la nomination d’Aurélien Rousseau qui lors de son passage à l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France n’a rien fait pour développer le secteur public ».


franceinfo : Quelle est votre réaction à l’arrivée annoncée d’Aurélien Rousseau au ministère de la Santé ?

Christophe Prudhomme : Il fait partie des ultralibéraux, il n’est plus du tout à gauche. On a bien vu que quand il a été directeur de l’ARS d’Ile-de-France, il a largement favorisé la fermeture de lits, les restructurations qui aboutissent au fait qu’en plein été nous ne savons quoi faire des malades parce qu’il y a énormément de lits de fermés. Il a favorisé le développement du secteur privé, les consultations sans rendez-vous du secteur privé avec le scandale du Cosem.

Pour vous rien ne va changer ?

Je pense que ça va être pire parce qu’à la différence de François Braun qui était de la société civile, un médecin, Aurélien Rousseau est un vrai politique très proche d’Emmanuel Macron. On risque d’avoir une accélération de la politique de destruction de l’hôpital public.

Quels sont les dossiers prioritaires d’Aurélien Rousseau ?

Le dossier prioritaire d’Aurélien Rousseau, ce serait de faire en sorte d’appliquer la Constitution pour le système de santé, c’est que tout citoyen puisse avoir un médecin traitant, et que tout citoyen soit à trente minutes d’un hôpital dont le service d’urgence est ouvert. Le système de santé est en train de s’effondrer et face au gouvernement que l’on a aujourd’hui, la santé doit être un service public dans le cadre de l’aménagement du territoire avec un financement à 100% de la Sécurité sociale. Nous sommes très inquiets de la nomination d’Aurélien Rousseau qui lors de son passage à l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France n’a rien fait pour développer le secteur public. On change les têtes mais on ne change pas de politique.

Flagornerie- »Poutine un ami de l’humanité», selon le président algérien Tebboune

Flagornerie- »Poutine un ami de l’humanité», selon le président algérien Tebboune

Il faut vraiment que le régime algérien soit dans un triste état pour se laisser aller à une telle flagornerie en considérant Poutine comme un ami de l’humanité. Évidemment pas le moindre soupçon de sincérité dans ce propos mais de quoi agacer les occidentaux et en particulier la France qui s’interroge en ce moment sur la nature de ses liens avec Algérie notamment en matière d’immigration. Nombre d’états africain en ce moment ne se grandissent pas en ce rangeant de manière outrancière du côté de Poutine et d’une certaine manière discrédite leur propre démocratie.

Le président algérien a-t-il donc tenté de courtiser maladroitement Vladimir Poutine ou a-t-il volontairement plaisanté ? Abdelmadjid Tebboune a en tout cas affirmé, après un entretien avec son homologue russe à Moscou la veille, que le contact avait été «franc et amical, ce qui témoigne du haut niveau dans les relations» russo-algériennes, selon la traduction officielle publiée dans la presse russe.

Le chef d’État algérien a aussi ajouté avoir discuté avec Vladimir Poutine de plusieurs questions internationales, notamment de la situation dans le territoire disputé du Sahara occidental, de la Libye et du conflit israélo-palestinien. Alger et Moscou entretiennent des relations privilégiées depuis que l’Union soviétique a appuyé les indépendantistes algériens lors de la guerre contre l’ancienne puissance coloniale française (1954-1962).

Aujourd’hui, les échanges commerciaux entre l’Algérie et la Russie avoisinent les trois milliards de dollars et Moscou est un important fournisseur d’armements du plus grand pays d’Afrique par sa superficie. Depuis le début du conflit en Ukraine, la Russie, désormais isolée en Occident, s’efforce de renforcer ses relations en Asie, en Amérique latine et en Afrique.

Croissance France: à peine 0,6% en 2023 selon l’Insee

Croissance France: à peine 0,6% en 2023 selon l’Insee

Plusieurs instituts prévoient une inflation de 5 % en 2023 en France. L’INSEE est encore plus optimiste et prévoit seulement 4,4 %. En cause une consommation particulièrement atone. Et des entreprises comme les ménages qui subissent toujours des prix très élevés de l’énergie alors que parallèlement les prix à la production se tassent. Par ailleurs on attend toujours la baisse des prix annoncés dans l’alimentaire. L’institut de statistiques table sur une très petite croissance du produit intérieur brut (PIB) de 0,6% pour 2023 à la mi-juin. Il s’agit toutefois d’une prévision théorique car il n’est pas exclu que la France tombe en récession

En zone euro, le tableau est loin d’être réjouissant. La semaine dernière, Eurostat a indiqué que l’Union monétaire était officiellement en récession. Outre-Rhin, les indicateurs économiques sont au rouge. L’Allemagne pourrait connaître un recul de -0,3% de sa croissance en 2023 selon les statisticiens français. Ce repli pourrait avoir des conséquences importantes compte tenu du poids de l’économie germanique dans le produit intérieur brut de la zone euro.

L’éclatement de la guerre en Ukraine en février 2022 a propulsé l’indice des prix à la consommation à des niveaux inédits depuis 40 ans en Europe. L’envolée des étiquettes à mis sous pression les ménages et les entreprises confrontés à des prix de l’énergie et de l’alimentaire vertigineux. Face à cette flambée, la Banque centrale européenne a sorti l’artillerie lourde à l’été 2022 en annonçant un relèvement brutal de ses taux et l’arrêt de sa politique monétaire accommodante (Quantitative easing ou QE). Un an après, les effets de cette politique monétaire restrictive commencent à apparaître. Et c’est loin d’être fini. L’institut de Francfort vient d’annoncer qu’elle allait poursuivre la hausse des taux.

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Ce jeudi, l’Insee a confirmé que l’indice des prix à la consommation avait bien marqué le pas en mai à 5,1%, une première après de longs mois consécutifs de hausse. Et ce virage pourrait se poursuivre au moins jusqu’à la fin de l’année puisque l’Insee table sur une inflation à 4,4% à la fin de l’année 2023.

Le reflux des prix de l’énergie et ceux de l’alimentaire devraient alléger la facture des entreprises et des Français dans les mois à venir. « Les prix à la consommation des produits alimentaires pourraient refluer d’ici la fin de l’année. L’inflation alimentaire atteindrait 7% en décembre », a affirmé Olivier Simon de l’Insee, soit environ deux fois moins que le niveau actuel (14%).

Consommation en berne
Ce repli de l’inflation pourrait cependant s’accompagner d’une consommation en berne. L’Insee prévoit ainsi un recul de la consommation des ménages de 0,2% en 2023. Dans le détail, l’inflexion est spectaculaire dans l’alimentaire (-8,9%) et la plupart des produits manufacturés. En revanche, la consommation se maintient en territoire positif dans les services. Ce fléchissement de la consommation, traditionnel moteur de l’économie française, traduit un pouvoir d’achat en berne. L’Insee projette une stagnation du pouvoir d’achat par unité de consommation en 2023 (0%), c’est-à-dire en prenant en compte les membres d’un ménage.

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Après un précédent recul du pouvoir d’achat en 2022 (-0,4%), les Français vont encore devoir se serrer la ceinture au moins jusqu’à la fin de l’année. Une grande partie des revenus des ménages (salaires, primes, revenus des indépendants) continue d’augmenter moins vite que l’inflation. Ce qui signifie que le revenu réel, c’est-à-dire en prenant en compte l’inflation, baisse pour de nombreuses familles. Dans le secteur privé par exemple, toutes les catégories professionnelles ont enregistré un recul de leur salaire au premier trimestre selon une note de la direction statistique du ministère du Travail (Dares).

Une croissance du PIB à 0,6% en 2023
L’économie devrait accélérer de 0,6% en 2023 selon la première estimation de l’Insee pour cette année. Après 2,2% en 2022 dans le sillage du rebond post-pandémie, l’activité hexagonale ralentit grandement. Dans le détail, la croissance trimestrielle ne devrait pas dépasser 0,2% cette année et l’Insee vient de réviser à la baisse la croissance du second trimestre de 0,1 point. Le PIB ferait presque du surplace entre fin mars et fin septembre avant de légèrement rebondir.

Du côté de la demande des ménages, des investissements des entreprises ou des collectivités, la plupart des voyants sont au rouge. En revanche, le commerce extérieur devrait soutenir l’activité. « Il y a assez peu de soutien à la croissance en 2023. La contribution du commerce extérieur viendrait soutenir l’activité par une hausse des exportations mais surtout une baisse des importations », a résumé Julien Pouget.

Un chômage à 7,1% fin 2023, des créations d’emplois au ralenti
Sur le front du chômage, l’Insee projette un taux rapporté à la population active de 7,1% d’ici la fin de l’année. Les créations d’emplois devraient nettement ralentir en 2023 à 175.000 contre 445.000 en 2022. Malgré une croissance morose, l’économie française continue de créer des jobs. « La relative bon

Sondage voitures thermiques : 86% des Français défavorables aux ZFE, selon le Sénat

Sondage voitures thermiques : 86% des Français défavorables aux ZFE, selon le Sénat

D’après une étude de Philippe Tabarot rapporteur au sénat du volet « Se déplacer » de la loi Climat et résilience , sur un panel composé à 7% de professionnels et à 93% des particuliers, 79% et 86% de ces derniers s’y déclarent défavorables notamment aux ZFE ( Zones avec Interdiction de circuler)

Il s’agit d’une mesure technocratique qui de surcroît crée une véritable rupture d’égalité d’accès au centre-ville selon que vous soyez aisé ou non ». Car sans surprise, plus un répondant vit loin du centre de l’agglomération, plus il a tendance à y être défavorable. Seuls 8% des habitants de communes rurales y sont favorables, contre 23% des habitants de centre-ville.

De même que le ressenti varie beaucoup selon la catégorie socioprofessionnelle, 25% des cadres étant favorables aux ZFE contre 11% des employés et 4% des ouvriers. Le premier frein au déploiement des ZFE réside en effet dans le coût d’acquisition des véhicules propres, jugé trop élevé pour 77% des particuliers, devant l’accessibilité insuffisante des métropoles depuis les zones périurbaines ou rurales (51%) et l’insuffisance d’offres de transports alternatifs (42%).

Automobiles -Sondage voitures thermiques : 86% des Français défavorables aux ZFE, selon le Sénat

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Il s’agit d’une mesure technocratique qui de surcroît crée une véritable rupture d’égalité d’accès au centre-ville selon que vous soyez aisé ou non ». Car sans surprise, plus un répondant vit loin du centre de l’agglomération, plus il a tendance à y être défavorable. Seuls 8% des habitants de communes rurales y sont favorables, contre 23% des habitants de centre-ville.

De même que le ressenti varie beaucoup selon la catégorie socioprofessionnelle, 25% des cadres étant favorables aux ZFE contre 11% des employés et 4% des ouvriers. Le premier frein au déploiement des ZFE réside en effet dans le coût d’acquisition des véhicules propres, jugé trop élevé pour 77% des particuliers, devant l’accessibilité insuffisante des métropoles depuis les zones périurbaines ou rurales (51%) et l’insuffisance d’offres de transports alternatifs (42%).

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Il s’agit d’une mesure technocratique qui de surcroît crée une véritable rupture d’égalité d’accès au centre-ville selon que vous soyez aisé ou non ». Car sans surprise, plus un répondant vit loin du centre de l’agglomération, plus il a tendance à y être défavorable. Seuls 8% des habitants de communes rurales y sont favorables, contre 23% des habitants de centre-ville.

De même que le ressenti varie beaucoup selon la catégorie socioprofessionnelle, 25% des cadres étant favorables aux ZFE contre 11% des employés et 4% des ouvriers. Le premier frein au déploiement des ZFE réside en effet dans le coût d’acquisition des véhicules propres, jugé trop élevé pour 77% des particuliers, devant l’accessibilité insuffisante des métropoles depuis les zones périurbaines ou rurales (51%) et l’insuffisance d’offres de transports alternatifs (42%).

Croissance économique: Fort ralentissement en Europe en 2023 selon le FMI

Croissance économique: Fort ralentissement en Europe en 2023 selon le FMI

L’Europe devrait éviter de justesse la récession d’après le fonds monétaire international. Néanmoins nous observons un fort ralentissement, du fait des effets de l’invasion russe de l’Ukraine et de la guerre », a déclaré à l’AFP M. Kammer.

« Cela a augmenté les prix de l’énergie, l’inflation, les coûts pour les entreprises et réduit le pouvoir d’achat des consommateurs », a-t-il rappelé. Mais, « nous avons vu des actions décisives de la part des autorités pour lutter contre l’inflation, soutenir la reprise (après la pandémie, NDLR) et nous pensons que cela va se matérialiser cette année et se renforcer en 2024 », a ajouté Alfred Kammer. En particulier, l’Europe a su éviter la crise énergétique qui lui était prédite, certes grâce « au climat, qui a aidé un peu », mais également « parce que les autorités ont réagi ».

Cependant la situation des principales économies européennes devrait être très variable, entre l’Italie et l’Espagne qui résistent plutôt bien, la France dans la moyenne de la zone euro, et l’Allemagne, et, hors Union européenne, le Royaume-Uni, qui devraient flirter avec la récession.

« L’Allemagne est plus touchée que les autres pays par la crise énergétique car sa dépendance au gaz russe était plus importante. Cela a provoqué une chute de la croissance en fin d’année dernière et cela se poursuit cette année. En y ajoutant le resserrement monétaire réalisé par la Banque centrale européenne, nous nous attendons à une croissance nulle ou une légère récession », a détaillé M. Kammer.

Quant à la France, l’impact des grèves pourrait se faire sentir, si elles devaient persister: « ce que l’on observe des épisodes précédents, c’est que l’impact est de 0,1 à 0,2% du PIB (Produit intérieur brut NDLR) », a souligné Alfred Kammer. Or, la croissance de la France devrait être de tout juste 0,7% en 2023, selon les estimations publiées mardi par le FMI.

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Cependant la situation des principales économies européennes devrait être très variable, entre l’Italie et l’Espagne qui résistent plutôt bien, la France dans la moyenne de la zone euro, et l’Allemagne, et, hors Union européenne, le Royaume-Uni, qui devraient flirter avec la récession.

« L’Allemagne est plus touchée que les autres pays par la crise énergétique car sa dépendance au gaz russe était plus importante. Cela a provoqué une chute de la croissance en fin d’année dernière et cela se poursuit cette année. En y ajoutant le resserrement monétaire réalisé par la Banque centrale européenne, nous nous attendons à une croissance nulle ou une légère récession », a détaillé M. Kammer.

Quant à la France, l’impact des grèves pourrait se faire sentir, si elles devaient persister: « ce que l’on observe des épisodes précédents, c’est que l’impact est de 0,1 à 0,2% du PIB (Produit intérieur brut NDLR) », a souligné Alfred Kammer. Or, la croissance de la France devrait être de tout juste 0,7% en 2023, selon les estimations publiées mardi par le FMI.

L’inflation à un haut niveau en France durant toute l’année 2023 selon l’OFCE

L’inflation à un haut niveau en France durant toute l’année 223 selon l’OFCE

Une nouvelle fois le gouvernement et certains experts sont démentis dans leur prévision de ralentissement de l’inflation à partir de l’été. En effet l’observatoire français de conjoncture économique (OFCVE) prévoit que la hausse des prix va rester forte et se situer jusqu’à la fin de l’année entre 5,5 % et 6,5 %. L’espérance est donc reportée en 2024. Mais il s’agit davantage d’une espérance que d’une projection.

Cette forte hausse générale des prix à la consommation devrait affecter aussi bien le pouvoir d’achat des ménages que la croissance du PIB français et le niveau de chômage du pays.

« La hausse des salaires nominaux n’est pas suffisante pour compenser la hausse de l’indice des prix à la consommation », entraînant de fait une baisse du pouvoir d’achat, a confirmé Mathieu Plane, directeur adjoint du département analyse et prévisions de l’OFCE.

Une majorité de Français (68%) a d’ailleurs déjà changé ses habitudes de consommation en raison de l’inflation galopante de ces derniers mois, selon l’Insee. Parmi eux, plus de 40% ont décidé de consommer moins de produits alimentaires. Une proportion importante (30%) a décidé de changer plus souvent de magasins pour faire des courses. Et d’autres ont changé de gammes de produits ou ont mangé plus souvent chez eux.

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