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Ségur de la santé : des suites au-delà des rémunérations

Ségur de la santé : des suites au-delà des rémunérations

Jusqu’alors le Ségur de la santé s’était limité à revoir les rémunérations des personnels. En outre cela concerne essentiellement les hôpitaux publics. Restait l’immense champ de la réforme globale du système de santé incluant établissement privés et libéraux mais aussi les réorganisations internes du système public.

Depuis des semaines ( la crise des hôpitaux puis la crise du Corona virus) le pouvoir lâche des mesures bout par bout. Ce que vient de faire le ministre de la santé en s’appuyant sur la concertation Ségur. Au total ,  on doit aboutir à une enveloppe financière d’un peu plus de 20 milliards comprenant la reprise de dette des hôpitaux, les rémunérations, des investissements des les améliorations de fonctionnement. Parmi les dernières mesures annoncées ,  une trentaine de mesures, notamment une enveloppe de 50 millions d’euros pour créer 4 000 lits « à la demande » dans les hôpitaux dès cet hiver. Cela permettra « de prévoir l’ouverture ou la réouverture de lits dans les structures selon les besoins » pour que les établissements puissent « s’adapter à la suractivité saisonnière ou épidémique », a déclaré le ministre.

Cette demande constitue une revendication récurrente des soignants, qui rappellent les nombreuses fermetures de lits ces dernières années. Selon les derniers chiffres officiels, quelque 4.200 lits d’hospitalisation ont été supprimés en 2018 en France, où les 3 042 hôpitaux et cliniques disposaient exactement de 395.670 lits en fin d’année.

Pour l’hôpital public, Olivier Véran a également insisté sur la nécessité de « mettre fin » au « mercenariat » de l’intérim médical, qui a « donné lieu à trop d’abus, trop longtemps », proposant de faire « bloquer par les comptables publics les rémunérations dépassant le plafond réglementaire » ou de permettre aux agences régionales de santé (ARS) de dénoncer les abus devant les tribunaux administratifs.

 

Une enveloppe de dotation sera mise à disposition des établissements pour « accélérer la réduction de la part de T2A », la très décriée tarification à l’activité, dans le financement des hôpitaux. Pour booster le développement des téléconsultations, le dispositif mis en place pendant la crise du Covid sera prolongé, et le principe de connaissance préalable du patient avant une téléconsultation sera assoupli.

L’objectif est de « libérer les établissements de santé et personnels d’un certain nombre de contraintes » ainsi que de « redonner du pouvoir d’initiative et de décision à celles et ceux qui soignent », a résumé Nicole Notat, l’ancienne numéro 1 de la CFDT qui a animé la concertation.

 

La semaine passée, lors de son discours de politique générale, le Premier ministre Jean Castex avait promis d’investir six milliards d’euros dans le système de santé. Ainsi, 2,1 milliards seront consacrés « sur cinq ans » à la transformation, la rénovation et l’équipement dans les établissements médico-sociaux, dont les Ehpad qui accueillent les personnes âgées. « Au moins un quart des places en Ehpad pourront être rénovées, accessibles et conformes à la rénovation énergétique », a promis Olivier Véran.

Quelque 2,5 milliards d’euros seront par ailleurs engagés « sur cinq ans » pour permettre « des projets hospitaliers prioritaires et des investissements ville-hôpital ». 1,4 milliard d’euros sera en parallèle consacré à combler « sur trois ans » le « retard sur le numérique en santé ».

Cette enveloppe de six milliards d’euros s’ajoute à la reprise de la dette hospitalière à hauteur de 13 milliards d’euros, aux 8,1 milliards prévus dans les « accords de Ségur » pour les salaires et les revalorisations de métiers et aux 15 000 embauches promises à l’hôpital.

 « On semble sortir d’une logique purement comptable, aussi bien dans la gestion des lits que dans la gestion des établissements, la gestion des hommes et des femmes qui font l’hôpital, pour aller vers une approche beaucoup plus pragmatique », s’est réjoui après les annonces le président de la Fédération hospitalière de France (FHF, hôpitaux publics), Frédéric Valletoux. Les propositions sont « de nature à faire bouger les lignes d’un système de santé qui aujourd’hui est traversé par de nombreux dysfonctionnements ».

La concertation ne s’arrêtera pas à ces accords de Ségur et se poursuivra notamment au niveau des territoires, a promis Olivier Véran, avec également un comité de suivi rassemblant l’ensemble des acteurs.

« Ségur de la santé » après le Ségur de l’hôpital

« Ségur de la santé » après le Ségur de l’hôpital

 

 

 

Ce qu’on a appelé le Ségur de la santé  s’est pour l’instant limité à un Ségur de l’hôpital et encore sur les seuls aspects des rémunérations pour l’essentiel. Le deuxième volet de la réflexion doit porter sur le système de santé global prenant en compte des différents établissements, leurs différents statuts, les différents personnels notamment la médecine libérale. L’ancienne patronne de la CFDT Nicole Notat, chargée de piloter depuis fin mai le « Ségur de la santé », doit remettre officiellement ce mardi matin son rapport aux organisations et syndicats ayant participé à la concertation.

La remise du rapport se tiendra en présence d’Olivier Véran, qui précisera les mesures qu’il entend mettre en oeuvre en réponse aux propositions faites ces dernières semaines par les acteurs du système de santé.

Pas sûr qu’on aille très loin dans cette remise à plat du système de soins en France car les enjeux sont nombreux. Il y a les progrès scientifiques considérables mais souvent coûteux, le vieillissement de la population, des pathologies nouvelles liées au mode de vie, à l’alimentation et aux modes de production. La place respective de l’hôpital et de la médecine de ville. L’articulation entre le privé et le public et bien sûr au final le financement de tout le système. Le ministre de la santé toujours très prolifique a cependant mit la pédale douce sur l’ampleur de la réforme.

 

« Il ne s’agit pas de tout chambouler » dans la « feuille de route » fixée dans le cadre du plan « Ma santé 2022″, arrêté en 2018 par l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn, a prévenu ce lundi Olivier Véran. « Le plan de ma prédécesseure est très bon » mais « nous allons amplifier, accélérer, accentuer, débureaucratiser, simplifier », a-t-il assuré.

Interrogé sur Europe 1, le président de la Fédération hospitalière de France (FHF) Frédéric Valletoux a dit « attendre beaucoup » de ce « temps 2″ du Ségur de la santé, espérant « une remise à plat de notre système de soins ».

« Il y avait bien sûr la question des salaires », réglée « en grande partie au moins la semaine dernière ». « Mais il y a tout le reste, qui concerne le financement, l’organisation des soins, la coopération des différents professionnels de santé », a-t-il expliqué.

Lors de son discours de politique générale, le Premier ministre Jean Castex a promis un plan d’investissement à six milliards d’euros pour le système de santé, venant s’ajouter aux 8,1 milliards débloqués pour améliorer la rémunération des personnels. Des moyens supplémentaires certes mais pas du tout la hauteur des enjeux.

« Ségur de la santé ou Ségur de l’hôpital » ?

« Ségur de la santé ou Ségur de l’hôpital » ?

 

Indiscutablement la discussion baptisée Ségur de la santé s’est conclue par un succès caractérisé par un compromis sur la revalorisation salariale dans les hôpitaux et pas seulement pour les médecins. Le compromis a été tenu largement par les syndicats majoritaires. Reste il s’agit essentiellement d’une négociation concernant les hôpitaux et non le champ entier de la santé qui comprend évidemment d’autres établissements de soins et bien d’autres  acteurs comme par exemple les médecins libéraux mais plus largement d’autres soignants.

Il fallait évidemment crever cet abcès de l’hôpital qui constitue un foyer d’infractions sociales depuis des mois et des mois bien avant la crise du Coronavirus. Cette première phase était indispensable En accordant 7,5 milliards d’euros de revalorisation salariale aux personnels non-médicaux, l’exécutif concède «la plus grosse augmentation de revenu jamais proposée dans ce pays», de l’aveu d‘Olivier Véran. Le CFDT ne s’y est pas trompée, qui a salué «un accord historique», suivie par FO et l’Unsa, transformant le texte soumis à la signature des syndicats en accord majoritaire.  En fait on a surtout revalorisé les rémunérations mais deux questions importantes restent à traiter : la réorganisation même de l’hôpital public et son articulation avec l’ensemble du dispositif sanitaire. Deux aspects également fondamentaux qui pour l’instant ne semblent pas figurer sur l’agenda gouvernemental

« Ségur de la Santé » accord d’une majorité

« Ségur de la Santé » accord d’une majorité

 

Un accord finalement rondement mené en quelques semaines sur la revalorisation essentiellement de la rémunération des personnels de santé a été finalisé et accepté par une majorité de syndicats. Bien entendu,  cet accord est loin de tout régler notamment la réorganisation du système sanitaire et en plus en plus concerne  essentiellement  les hôpitaux et leur personnel. Mais cette discussion montre qu’il est parfois possible d’aboutir rapidement à des compromis entre pouvoirs publics et les partenaires sociaux. “Oui, on s’engage là-dessus parce que cet accord, c’est un gain salarial”, avait annoncé dans la matinée sur France Info Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT. “Il y a des moments où il faut conclure, c’est le moment de conclure”, avait-il ajouté, évoquant un compromis très positif pour les personnels de l’hôpital public.

Force ouvrière a également indiqué, après consultation de sa base, avoir reçu un “mandat clair” pour valider ce protocole d’accord.

“Néanmoins, ajoute la centrale dans un communiqué, ce protocole de revalorisation n’est qu’une étape et ne serait être le solde de tout compte.”

FO estime ainsi que sur les conditions de travail, le financement des hôpitaux et l’investissement, l’issue de cette consultation n’est pas encore à la hauteur de ses attentes.

L’accord validé vendredi soir prévoit que la revalorisation de 180 euros des salaires mensuels du personnel non médecin de se fera en deux temps: en septembre prochain puis en mars prochain.

Le nouveau Premier ministre, Jean Castex, avait annoncé mardi soir qu’il ajouterait un peu plus d’un milliard d’euros à l’enveloppe destinée au personnel hospitalier paramédicaux, c’est-à-dire le personnel administratif, les infirmiers et les aides-soignants, la faisant passer ainsi de 6,4 à 7,5 milliards d’euros.

Ségur»: nouvelle rallonge de 38 millions pour les internes

Ségur»: nouvelle rallonge de 38 millions pour les internes

Les internes de médecine, futurs médecins employés à l’hôpital dans le cadre de stages de fin de cursus, et qui représentent 44% des médecins hospitaliers, sont payés actuellement 1,29 euro de l’heure, selon l’Isni. Selon une enquête publiée mi-mai, leur temps de travail hebdomadaire moyen dépassait les 58 heures avant même la crise du coronavirus. Une rallonge de 38 millions d’euros a été proposée jeudi aux internes et étudiants en médecine, portant à près de 200 millions l’enveloppe prévue pour améliorer leurs rémunérations.

Parallèlement, une hausse de cinq millions a été proposée pour les étudiants en médecine, portant à 55 millions d’euros la somme qui leur est consacrée. L’enveloppe pour les étudiants de filières paramédicales reste quant à elle inchangée, à 20 millions d’euros. Ces propositions, évoquées lors de réunion de négociation mercredi et confirmées jeudi après-midi, feront l’objet «d’un projet d’accord», soumis aux syndicats concernés, a expliqué le ministère.

Ségur de la Santé repoussé

Ségur de la Santé repoussé

La question de est de savoir si la négociation appelée « Ségur de la santé » dont  les conclusions devaient être données vendredi est encore repoussée du fait de la nomination d’un nouveau premier ministre ou du fait de divergences notamment sur les questions de financement. Nicole Notat devait rédiger une recommandation au gouvernement, une sorte de synthèse des travaux du Ségur qui ne sera pas rendue publique. Cette poursuite des discussions ne modifierait cependant pas le calendrier final. Emmanuel Macron devrait dévoiler mi-juillet ses décisions. Le montant de l’enveloppe est au coeur des discussions avec les représentants des soignants. Au total, le ministre de la Santé Olivier Véran, qui a participé aux échanges dans cette dernière ligne droite, a mis sur la table au moins 6 milliards d’euros pour améliorer la rémunération des personnels hospitaliers paramédicaux et non médicaux. Sera-ce suffisant? « Le compte n’y est pas, déplore Christophe Prud’homme. On a tous dit qu’en-dessous de 250 euros nets de plus par mois, on ne signerait rien. Ils sont bien capables de trouver 15 milliards d’euros pour sauver l’aéronautique ! » La CGT réclame ainsi un plan près de dix fois plus ambitieux à 57 milliards d’euros. Les internes prévoient une nouvelle journée d’action le 9 juillet.

 

 

 

« Ségur de la santé » : … et la gestion ?

« Ségur de la santé » : … et la gestion ?

Augmenter les salaires

Le premier chantier sera sans doute l’augmentation des salaires. Il est vraisemblable que cette augmentation sera progressive et étalée dans le temps tellement le retard est important puisque la France se situe en 22e position sur 27 pour les salaires des soignants.  D’où sans doute les difficultés de recrutement puisque la moitié des médecins hospitaliers sont d’origine étrangère et qu’on trouve difficilement par exemple des infirmiers qui touchent à peine 1500 €.

 

Revoir les 35 heures

La plus grande désorganisation des hôpitaux a sans doute été notamment provoquée par la mise en place des 35 heures qui a créé une immense pagaille. ( Et pas seulement dans l’hôpital !).

Financer dette et les investissements

il s’agit d’un problème considérable car les établissements ont accumulé des dettes importantes difficiles à rembourser et qui par ailleurs handicapnt  des investissements indispensables surtout avec l’évolution technique de la médecine et des thérapies.

Hôpital: Repenser  aussi la gestion

Lors  du Coronavirus à l’initiative des médecins et des acteurs ; on a brutalement décloisonné des services qui normalement fonctionnent en s’ignorant comme des ateliers d’une usine qui ignoreraient leurs voisins. À la différence de ce qui se passe dans nombre d’établissements privés qui il est vrai gère en général des pathologies moins lourdes.

Reste que l’hôpital ressemble à une immense usine- médicalement très performante- mais  sans gestion globale hormis des directives technocratiques élaborées essentiellement par des responsables qui ignorent tout de la médecine et même de la gestion. Le décloisonnement, la souplesse, l’adaptation à la nature et aux flux des patients est sans doute une des conditions sine qua non de la modernisation de la gestion. Une gestion qui par ailleurs devrait être décentralisée et non soumise à des circulaires centralisées ou d’agences régionales de santé qui constituent pour beaucoup des superstructures inutiles. Cela n’empêchera nullement la nécessité de procéder régulièrement à des audits, à des évaluations pour mesurer la performance qualitative et quantitative d’un établissement hospitalier

« Ségur de la santé » : les cinq chantiers … et la gestion ?

« Ségur de la santé » : les cinq chantiers … et la gestion ?

Augmenter les salaires

Le premier chantier sera sans doute l’augmentation des salaires. Il est vraisemblable que cette augmentation sera progressive et étalée dans le temps tellement le retard est important puisque la France se situe en 22e position sur 27 pour les salaires des soignants.  D’où sans doute les difficultés de recrutement puisque la moitié des médecins hospitaliers sont d’origine étrangère et qu’on trouve difficilement par exemple des infirmiers qui touchent à peine 1500 €.

Revoir les 35 heures

La plus grande désorganisation des hôpitaux a sans doute été notamment provoquée par la mise en place des 35 heures qui a créé une immense pagaille. ( Et pas seulement dans l’hôpital !).

Financer dette et les investissements

il s’agit d’un problème considérable car les établissements ont accumulé des dettes importantes difficiles à rembourser et qui par ailleurs handicapnt  des investissements indispensables surtout avec l’évolution technique de la médecine et des thérapies.

Repenser  surtout la gestion

Lors  Coron virus à l’initiative des médecins et des acteurs ; on a brutalement décloisonné des services qui normalement fonctionnent en s’ignorant comme des ateliers d’une usine qui ignorerait leurs voisins. À la différence de ce qui se passe dans nombre d’établissements privés qui il est vrai gère en général des pathologies moins lourdes.

Reste que l’hôpital ressemble à une immense usine- médicalement très performante- mais  sans gestion globale hormis des directives technocratiques élaborées essentiellement par des responsables qui ignorent tout de la médecine et même de la gestion. Le décloisonnement, la souplesse, l’adaptation à la nature et aux flux des patients est sans doute une des conditions sine qua non de la modernisation de la gestion. Une gestion qui par ailleurs devrait être décentralisée et non soumise à des circulaires centralisées ou d’agences régionales de santé qui constituent pour beaucoup des superstructures inutiles. Cela n’empêchera nullement la nécessité de procéder régulièrement à des audits, à des évolutions évaluations pour mesurer la performance qualitative et quantitative d’un établissement hospitalier




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