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Agriculture-La sécurité alimentaire mondiale en danger

Agriculture-La sécurité alimentaire mondiale en danger

Pour La Tribune, Sébastien Abis, chercheur associé à l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS) et auteur de « Géopolitique du blé » (2023) dresse le bilan, un an après le début du conflit, de l’état de la sécurité alimentaire mondiale, plus que jamais remise en question.


LA TRIBUNE – Les exportations de céréales ukrainiennes, bloquées après l’invasion du pays par la Russie, ont repris depuis huit mois grâce à l’accord signé entre Kiev et Moscou le 22 juillet 2022 sous l’égide de l’ONU et de la Turquie. Les risques d’une crise alimentaire mondiale sont-ils écartés ?

SÉBASTIEN ABIS – La réponse est à nuancer. Fin février 2022, lors du déclenchement de la guerre, l’arrêt des exportations de céréales ukrainiennes a provoqué une inquiétude immense sur la scène internationale. Cela a créé un écart entre l’offre et la demande, car aucun autre pays, excepté la Russie, n’était capable d’augmenter sa production de manière à compenser l’absence des céréales ukrainiennes. L’inquiétude était d’autant plus forte que l’équilibre était déjà fragile avant même le début du conflit. À onze reprises depuis 2000, la consommation annuelle mondiale de blé a dépassé la production. Puis, au printemps, la décision de l’Inde -qui avait fait une récolte plutôt bonne-, de garder une partie de ses volumes pour assurer sa sécurité alimentaire a amplifié les tensions sur le marché. Le corridor d’exportations établi fin juillet a donc été extrêmement précieux, car il a permis à l’Ukraine d’exporter le reste de sa récolte au cours des premières semaines du mois d’août. Toutefois, ce grain exporté l’été et l’automne dernier, avait été récolté en 2021. Le stockage et la qualité sanitaire n’étaient donc pas idéaux.

L’accord a depuis été prolongé jusqu’au 18 mars prochain, ce qui a permis à l’Ukraine d’exporter entre le 1er août 2022 et le 15 février 2023, 21 millions de tonnes de céréales et d’huiles de grande culture. C’est un volume important et c’est primordial pour l’équilibre mondial, mais cela ne doit pas masquer le fait que, d’une part, l’Ukraine voit ses récoltes chuter. Du fait de la guerre, elle a moins récolté en 2022 et récoltera encore moins en 2023, réduisant donc ses capacités exportatrices. D’autre part, la prolongation de l’accord en vigueur repose sur la volonté de la Russie qui risque de semer le doute jusqu’au dernier moment. Elle se sert, en effet, de cet accord pour mettre en valeur son rôle dans le maintien de la sécurité alimentaire mondiale. Il y a donc une grande incertitude pour le mois de mars à venir. Enfin, l’accord a été conclu sous l’égide de l’ONU et de la Turquie. Or, cette dernière a quatre rendez-vous importants en 2023 : l’élection présidentielle en mai, celles législatives qui suivront, le centenaire d’Atatürk en octobre et, surtout, la gestion d’un séisme dramatique qui change un peu la donne sur les débats prioritaires pour la campagne de Recep Tayyip Erdogan. Rien ne garantit que le pays soit autant mobilisé qu’en 2022.

Qu’en est-il de l’influence de la guerre sur l’évolution des prix des céréales ?

Au-delà de la tension sur l’approvisionnement des pays les plus dépendants des céréales ukrainiennes, l’incertitude actuelle a une forte influence sur le cours de ces matières premières qui risquent d’être, de nouveau, agités à l’approche de la date de prolongation de l’accord. D’autant que les prix sont restés très élevés depuis février. Ils atteignaient d’ailleurs déjà un sommet avant même l’invasion de l’Ukraine par la Russie, du fait des deux années de crise sanitaire. Avant celle-ci, la tonne de blé se vendait entre 150 et 200 euros. Il y a eu une forte progression de février à mai passant de 260 à 430 euros la tonne. Actuellement, les prix n’ont pas beaucoup diminué et la tonne de blé se situe toujours à environ 300 euros. De même pour la tonne de maïs qui était à 320 euros en février 2022, est montée jusqu’à 390 euros en mai avant de redescendre, actuellement à 300 euros.


Quelles régions du monde souffrent le plus de la tension sur les céréales ?

Il faut bien comprendre que des tensions pesaient déjà sur les céréales avant même le début du conflit. Un grand nombre de pays dans de nombreuses régions du monde connaissaient des difficultés alimentaires et agricoles. En Europe, nous avons d’ailleurs peut-être eu tendance à fermer les yeux sur l’amplification de l’insécurité alimentaire mondiale durant ce siècle. C’est particulièrement le cas pour les pays d’Afrique, notamment subsaharienne, mais aussi au Soudan du Sud, Somalie, Ethiopie ou encore au Nigeria qui connaissent de fortes pertes de leurs récoltes du fait de conflits internes, d’aléas climatiques couplés à de très fortes pressions démographiques. L’Asie et certains pays d’Amérique latine sont également concernés. Lors du sommet mondial de l’alimentation en 2021, l’Organisation des nations unies (ONU) alertait ainsi sur le fait que trois milliards de personnes étaient en insécurité alimentaire grave (un milliard) et modérée (deux milliards).
La situation s’est donc aggravée avec, dans un premier temps, la pandémie de Covid-19 qui a fragilisé le système agricole dans beaucoup de pays, a renchéri le prix des matières premières, du transport. Puis, le conflit entre deux superpuissances agricoles que sont la Russie et l’Ukraine a accru ces difficultés. Sans compter que nous sommes dans une période marquée par des jeux d’influence avec des pays qui utilisent les questions agroalimentaires géopolitiquement. Il faut donc bien garder à l’esprit que la situation est, à l’heure actuelle, encore plus inquiétante qu’il y a un an.

Il faut également souligner que la population ukrainienne connaît une précarité alimentaire sans précédent et les agriculteurs du pays sont en grande difficulté. Ailleurs dans le monde, dans les pays développés comme en Europe, il y a eu un immense renchérissement des coûts de production du fait de l’inflation notamment du prix de l’énergie, mais aussi des engrais. Il n’y a donc pas un endroit sur la planète où la crise agricole et alimentaire n’est pas un sujet de préoccupation. Beaucoup d’habitants de la planète ont vu leur quotidien alimentaire se dégrader.
On évoque régulièrement les phénomènes météorologiques El Niño et son pendant La Niña qui sont des phénomènes océaniques à grande échelle du Pacifique équatorial, affectant le régime des vents, la température de la mer, les précipitations et donc la production agricole.

De manière générale, comment le changement climatique impacte-t-il les récoltes de céréales ?

Les deux phénomènes El Niño et La Niña sont actuellement des déterminants majeurs. L’un des miracles de 2022, c’est qu’à part en Inde où la récolte s’est avérée moins abondante que prévue en raison d’aléas climatiques, les autres pays exportateurs et producteurs n’ont pas connu de réduction de leurs productions. Si cette année, ils rencontrent des baisses de volume de récolte, sachant que l’Ukraine produira et exportera moins, la situation pourrait encore empirer. Mais l’enjeu du changement climatique n’est pas nouveau et de plus en plus de pays en subissent les conséquences avec davantage de périodes chaudes voire de sécheresse, mais aussi une pluviométrie qui, si elle n’est pas en baisse partout, illustre surtout une hyper volatilité des précipitations. Certaines régions connaissent ainsi des périodes avec beaucoup de pluies et d’autres sans aucune, ce qui n’est pas bon pour les cultures.

La question est donc de savoir comment adapter les systèmes agricoles plus que jamais au défi du climat. Les pays développés, notamment, ne doivent pas mener la même agriculture qu’au cours du XXe siècle. Cela doit être une agriculture forcément durable sinon il n’y en aura plus du tout à la fin du siècle aggravant encore plus l’insécurité alimentaire. Mais sera-t-on capable de mener, durant le siècle en cours, deux fronts : un front sécuritaire, car il faut pouvoir produire et nourrir le monde, et un front climatique, pour pouvoir s’adapter à l’absolue nécessité de réduire l’empreinte environnementale de l’activité agricole ? Sans compter que, les changements climatiques accentuent les interdépendances entre régions et pays. Certains pays vont connaître des années de très bonnes récoltes, d’autres non et inversement. Or, la scène internationale, avec les bouleversements géopolitiques que l’on connaît, est plus que jamais fracturée.

Société- La sécurité alimentaire mondiale en danger

Société- La sécurité alimentaire mondiale en danger

Pour La Tribune, Sébastien Abis, chercheur associé à l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS) et auteur de « Géopolitique du blé » (2023) dresse le bilan, un an après le début du conflit, de l’état de la sécurité alimentaire mondiale, plus que jamais remise en question.


LA TRIBUNE – Les exportations de céréales ukrainiennes, bloquées après l’invasion du pays par la Russie, ont repris depuis huit mois grâce à l’accord signé entre Kiev et Moscou le 22 juillet 2022 sous l’égide de l’ONU et de la Turquie. Les risques d’une crise alimentaire mondiale sont-ils écartés ?

SÉBASTIEN ABIS – La réponse est à nuancer. Fin février 2022, lors du déclenchement de la guerre, l’arrêt des exportations de céréales ukrainiennes a provoqué une inquiétude immense sur la scène internationale. Cela a créé un écart entre l’offre et la demande, car aucun autre pays, excepté la Russie, n’était capable d’augmenter sa production de manière à compenser l’absence des céréales ukrainiennes. L’inquiétude était d’autant plus forte que l’équilibre était déjà fragile avant même le début du conflit. À onze reprises depuis 2000, la consommation annuelle mondiale de blé a dépassé la production. Puis, au printemps, la décision de l’Inde -qui avait fait une récolte plutôt bonne-, de garder une partie de ses volumes pour assurer sa sécurité alimentaire a amplifié les tensions sur le marché. Le corridor d’exportations établi fin juillet a donc été extrêmement précieux, car il a permis à l’Ukraine d’exporter le reste de sa récolte au cours des premières semaines du mois d’août. Toutefois, ce grain exporté l’été et l’automne dernier, avait été récolté en 2021. Le stockage et la qualité sanitaire n’étaient donc pas idéaux.

L’accord a depuis été prolongé jusqu’au 18 mars prochain, ce qui a permis à l’Ukraine d’exporter entre le 1er août 2022 et le 15 février 2023, 21 millions de tonnes de céréales et d’huiles de grande culture. C’est un volume important et c’est primordial pour l’équilibre mondial, mais cela ne doit pas masquer le fait que, d’une part, l’Ukraine voit ses récoltes chuter. Du fait de la guerre, elle a moins récolté en 2022 et récoltera encore moins en 2023, réduisant donc ses capacités exportatrices. D’autre part, la prolongation de l’accord en vigueur repose sur la volonté de la Russie qui risque de semer le doute jusqu’au dernier moment. Elle se sert, en effet, de cet accord pour mettre en valeur son rôle dans le maintien de la sécurité alimentaire mondiale. Il y a donc une grande incertitude pour le mois de mars à venir. Enfin, l’accord a été conclu sous l’égide de l’ONU et de la Turquie. Or, cette dernière a quatre rendez-vous importants en 2023 : l’élection présidentielle en mai, celles législatives qui suivront, le centenaire d’Atatürk en octobre et, surtout, la gestion d’un séisme dramatique qui change un peu la donne sur les débats prioritaires pour la campagne de Recep Tayyip Erdogan. Rien ne garantit que le pays soit autant mobilisé qu’en 2022.

Qu’en est-il de l’influence de la guerre sur l’évolution des prix des céréales ?

Au-delà de la tension sur l’approvisionnement des pays les plus dépendants des céréales ukrainiennes, l’incertitude actuelle a une forte influence sur le cours de ces matières premières qui risquent d’être, de nouveau, agités à l’approche de la date de prolongation de l’accord. D’autant que les prix sont restés très élevés depuis février. Ils atteignaient d’ailleurs déjà un sommet avant même l’invasion de l’Ukraine par la Russie, du fait des deux années de crise sanitaire. Avant celle-ci, la tonne de blé se vendait entre 150 et 200 euros. Il y a eu une forte progression de février à mai passant de 260 à 430 euros la tonne. Actuellement, les prix n’ont pas beaucoup diminué et la tonne de blé se situe toujours à environ 300 euros. De même pour la tonne de maïs qui était à 320 euros en février 2022, est montée jusqu’à 390 euros en mai avant de redescendre, actuellement à 300 euros.


Quelles régions du monde souffrent le plus de la tension sur les céréales ?

Il faut bien comprendre que des tensions pesaient déjà sur les céréales avant même le début du conflit. Un grand nombre de pays dans de nombreuses régions du monde connaissaient des difficultés alimentaires et agricoles. En Europe, nous avons d’ailleurs peut-être eu tendance à fermer les yeux sur l’amplification de l’insécurité alimentaire mondiale durant ce siècle. C’est particulièrement le cas pour les pays d’Afrique, notamment subsaharienne, mais aussi au Soudan du Sud, Somalie, Ethiopie ou encore au Nigeria qui connaissent de fortes pertes de leurs récoltes du fait de conflits internes, d’aléas climatiques couplés à de très fortes pressions démographiques. L’Asie et certains pays d’Amérique latine sont également concernés. Lors du sommet mondial de l’alimentation en 2021, l’Organisation des nations unies (ONU) alertait ainsi sur le fait que trois milliards de personnes étaient en insécurité alimentaire grave (un milliard) et modérée (deux milliards).
La situation s’est donc aggravée avec, dans un premier temps, la pandémie de Covid-19 qui a fragilisé le système agricole dans beaucoup de pays, a renchéri le prix des matières premières, du transport. Puis, le conflit entre deux superpuissances agricoles que sont la Russie et l’Ukraine a accru ces difficultés. Sans compter que nous sommes dans une période marquée par des jeux d’influence avec des pays qui utilisent les questions agroalimentaires géopolitiquement. Il faut donc bien garder à l’esprit que la situation est, à l’heure actuelle, encore plus inquiétante qu’il y a un an.

Il faut également souligner que la population ukrainienne connaît une précarité alimentaire sans précédent et les agriculteurs du pays sont en grande difficulté. Ailleurs dans le monde, dans les pays développés comme en Europe, il y a eu un immense renchérissement des coûts de production du fait de l’inflation notamment du prix de l’énergie, mais aussi des engrais. Il n’y a donc pas un endroit sur la planète où la crise agricole et alimentaire n’est pas un sujet de préoccupation. Beaucoup d’habitants de la planète ont vu leur quotidien alimentaire se dégrader.
On évoque régulièrement les phénomènes météorologiques El Niño et son pendant La Niña qui sont des phénomènes océaniques à grande échelle du Pacifique équatorial, affectant le régime des vents, la température de la mer, les précipitations et donc la production agricole.

De manière générale, comment le changement climatique impacte-t-il les récoltes de céréales ?

Les deux phénomènes El Niño et La Niña sont actuellement des déterminants majeurs. L’un des miracles de 2022, c’est qu’à part en Inde où la récolte s’est avérée moins abondante que prévue en raison d’aléas climatiques, les autres pays exportateurs et producteurs n’ont pas connu de réduction de leurs productions. Si cette année, ils rencontrent des baisses de volume de récolte, sachant que l’Ukraine produira et exportera moins, la situation pourrait encore empirer. Mais l’enjeu du changement climatique n’est pas nouveau et de plus en plus de pays en subissent les conséquences avec davantage de périodes chaudes voire de sécheresse, mais aussi une pluviométrie qui, si elle n’est pas en baisse partout, illustre surtout une hyper volatilité des précipitations. Certaines régions connaissent ainsi des périodes avec beaucoup de pluies et d’autres sans aucune, ce qui n’est pas bon pour les cultures.

La question est donc de savoir comment adapter les systèmes agricoles plus que jamais au défi du climat. Les pays développés, notamment, ne doivent pas mener la même agriculture qu’au cours du XXe siècle. Cela doit être une agriculture forcément durable sinon il n’y en aura plus du tout à la fin du siècle aggravant encore plus l’insécurité alimentaire. Mais sera-t-on capable de mener, durant le siècle en cours, deux fronts : un front sécuritaire, car il faut pouvoir produire et nourrir le monde, et un front climatique, pour pouvoir s’adapter à l’absolue nécessité de réduire l’empreinte environnementale de l’activité agricole ? Sans compter que, les changements climatiques accentuent les interdépendances entre régions et pays. Certains pays vont connaître des années de très bonnes récoltes, d’autres non et inversement. Or, la scène internationale, avec les bouleversements géopolitiques que l’on connaît, est plus que jamais fracturée.

La sécurité alimentaire mondiale en danger

La sécurité alimentaire mondiale en danger

Pour La Tribune, Sébastien Abis, chercheur associé à l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS) et auteur de « Géopolitique du blé » (2023) dresse le bilan, un an après le début du conflit, de l’état de la sécurité alimentaire mondiale, plus que jamais remise en question.


LA TRIBUNE – Les exportations de céréales ukrainiennes, bloquées après l’invasion du pays par la Russie, ont repris depuis huit mois grâce à l’accord signé entre Kiev et Moscou le 22 juillet 2022 sous l’égide de l’ONU et de la Turquie. Les risques d’une crise alimentaire mondiale sont-ils écartés ?

SÉBASTIEN ABIS – La réponse est à nuancer. Fin février 2022, lors du déclenchement de la guerre, l’arrêt des exportations de céréales ukrainiennes a provoqué une inquiétude immense sur la scène internationale. Cela a créé un écart entre l’offre et la demande, car aucun autre pays, excepté la Russie, n’était capable d’augmenter sa production de manière à compenser l’absence des céréales ukrainiennes. L’inquiétude était d’autant plus forte que l’équilibre était déjà fragile avant même le début du conflit. À onze reprises depuis 2000, la consommation annuelle mondiale de blé a dépassé la production. Puis, au printemps, la décision de l’Inde -qui avait fait une récolte plutôt bonne-, de garder une partie de ses volumes pour assurer sa sécurité alimentaire a amplifié les tensions sur le marché. Le corridor d’exportations établi fin juillet a donc été extrêmement précieux, car il a permis à l’Ukraine d’exporter le reste de sa récolte au cours des premières semaines du mois d’août. Toutefois, ce grain exporté l’été et l’automne dernier, avait été récolté en 2021. Le stockage et la qualité sanitaire n’étaient donc pas idéaux.

L’accord a depuis été prolongé jusqu’au 18 mars prochain, ce qui a permis à l’Ukraine d’exporter entre le 1er août 2022 et le 15 février 2023, 21 millions de tonnes de céréales et d’huiles de grande culture. C’est un volume important et c’est primordial pour l’équilibre mondial, mais cela ne doit pas masquer le fait que, d’une part, l’Ukraine voit ses récoltes chuter. Du fait de la guerre, elle a moins récolté en 2022 et récoltera encore moins en 2023, réduisant donc ses capacités exportatrices. D’autre part, la prolongation de l’accord en vigueur repose sur la volonté de la Russie qui risque de semer le doute jusqu’au dernier moment. Elle se sert, en effet, de cet accord pour mettre en valeur son rôle dans le maintien de la sécurité alimentaire mondiale. Il y a donc une grande incertitude pour le mois de mars à venir. Enfin, l’accord a été conclu sous l’égide de l’ONU et de la Turquie. Or, cette dernière a quatre rendez-vous importants en 2023 : l’élection présidentielle en mai, celles législatives qui suivront, le centenaire d’Atatürk en octobre et, surtout, la gestion d’un séisme dramatique qui change un peu la donne sur les débats prioritaires pour la campagne de Recep Tayyip Erdogan. Rien ne garantit que le pays soit autant mobilisé qu’en 2022.

Qu’en est-il de l’influence de la guerre sur l’évolution des prix des céréales ?

Au-delà de la tension sur l’approvisionnement des pays les plus dépendants des céréales ukrainiennes, l’incertitude actuelle a une forte influence sur le cours de ces matières premières qui risquent d’être, de nouveau, agités à l’approche de la date de prolongation de l’accord. D’autant que les prix sont restés très élevés depuis février. Ils atteignaient d’ailleurs déjà un sommet avant même l’invasion de l’Ukraine par la Russie, du fait des deux années de crise sanitaire. Avant celle-ci, la tonne de blé se vendait entre 150 et 200 euros. Il y a eu une forte progression de février à mai passant de 260 à 430 euros la tonne. Actuellement, les prix n’ont pas beaucoup diminué et la tonne de blé se situe toujours à environ 300 euros. De même pour la tonne de maïs qui était à 320 euros en février 2022, est montée jusqu’à 390 euros en mai avant de redescendre, actuellement à 300 euros.


Quelles régions du monde souffrent le plus de la tension sur les céréales ?

Il faut bien comprendre que des tensions pesaient déjà sur les céréales avant même le début du conflit. Un grand nombre de pays dans de nombreuses régions du monde connaissaient des difficultés alimentaires et agricoles. En Europe, nous avons d’ailleurs peut-être eu tendance à fermer les yeux sur l’amplification de l’insécurité alimentaire mondiale durant ce siècle. C’est particulièrement le cas pour les pays d’Afrique, notamment subsaharienne, mais aussi au Soudan du Sud, Somalie, Ethiopie ou encore au Nigeria qui connaissent de fortes pertes de leurs récoltes du fait de conflits internes, d’aléas climatiques couplés à de très fortes pressions démographiques. L’Asie et certains pays d’Amérique latine sont également concernés. Lors du sommet mondial de l’alimentation en 2021, l’Organisation des nations unies (ONU) alertait ainsi sur le fait que trois milliards de personnes étaient en insécurité alimentaire grave (un milliard) et modérée (deux milliards).
La situation s’est donc aggravée avec, dans un premier temps, la pandémie de Covid-19 qui a fragilisé le système agricole dans beaucoup de pays, a renchéri le prix des matières premières, du transport. Puis, le conflit entre deux superpuissances agricoles que sont la Russie et l’Ukraine a accru ces difficultés. Sans compter que nous sommes dans une période marquée par des jeux d’influence avec des pays qui utilisent les questions agroalimentaires géopolitiquement. Il faut donc bien garder à l’esprit que la situation est, à l’heure actuelle, encore plus inquiétante qu’il y a un an.

Il faut également souligner que la population ukrainienne connaît une précarité alimentaire sans précédent et les agriculteurs du pays sont en grande difficulté. Ailleurs dans le monde, dans les pays développés comme en Europe, il y a eu un immense renchérissement des coûts de production du fait de l’inflation notamment du prix de l’énergie, mais aussi des engrais. Il n’y a donc pas un endroit sur la planète où la crise agricole et alimentaire n’est pas un sujet de préoccupation. Beaucoup d’habitants de la planète ont vu leur quotidien alimentaire se dégrader.
On évoque régulièrement les phénomènes météorologiques El Niño et son pendant La Niña qui sont des phénomènes océaniques à grande échelle du Pacifique équatorial, affectant le régime des vents, la température de la mer, les précipitations et donc la production agricole.

De manière générale, comment le changement climatique impacte-t-il les récoltes de céréales ?

Les deux phénomènes El Niño et La Niña sont actuellement des déterminants majeurs. L’un des miracles de 2022, c’est qu’à part en Inde où la récolte s’est avérée moins abondante que prévue en raison d’aléas climatiques, les autres pays exportateurs et producteurs n’ont pas connu de réduction de leurs productions. Si cette année, ils rencontrent des baisses de volume de récolte, sachant que l’Ukraine produira et exportera moins, la situation pourrait encore empirer. Mais l’enjeu du changement climatique n’est pas nouveau et de plus en plus de pays en subissent les conséquences avec davantage de périodes chaudes voire de sécheresse, mais aussi une pluviométrie qui, si elle n’est pas en baisse partout, illustre surtout une hyper volatilité des précipitations. Certaines régions connaissent ainsi des périodes avec beaucoup de pluies et d’autres sans aucune, ce qui n’est pas bon pour les cultures.

La question est donc de savoir comment adapter les systèmes agricoles plus que jamais au défi du climat. Les pays développés, notamment, ne doivent pas mener la même agriculture qu’au cours du XXe siècle. Cela doit être une agriculture forcément durable sinon il n’y en aura plus du tout à la fin du siècle aggravant encore plus l’insécurité alimentaire. Mais sera-t-on capable de mener, durant le siècle en cours, deux fronts : un front sécuritaire, car il faut pouvoir produire et nourrir le monde, et un front climatique, pour pouvoir s’adapter à l’absolue nécessité de réduire l’empreinte environnementale de l’activité agricole ? Sans compter que, les changements climatiques accentuent les interdépendances entre régions et pays. Certains pays vont connaître des années de très bonnes récoltes, d’autres non et inversement. Or, la scène internationale, avec les bouleversements géopolitiques que l’on connaît, est plus que jamais fracturée.

Sécurité- Explosion des violences en 2022: la manifestation de l’impuissance de Darmanin

Sécurité- Explosion des violences en 2022: la manifestation de l’impuissance de Darmanin

Comme nombre de ses prédécesseurs, à commencer par Sarkozy mais aussi bien d’autres, le ministre de l’intérieur se caractérise surtout par des déclarations tapageuses mais par une action molle qui en quelque sorte favorise encore davantage la délinquance. La quasi-totalité des crimes et délits ont en effet augmenté en 2022, selon un rapport publié par le service statistique du ministère de l’Intérieur. Pour l’essayiste et juriste Amine Elbahi, ces chiffres montrent que des pans entiers du territoire sont hors de contrôle.

Amine Elbahi est juriste en droit public, chargé d’enseignement en droit à l’université de Lille, et auteur du livre Je ne me tairai pas ! (Robert Laffont 2022). Il a été candidat LR dans le Nord lors des dernières législatives.

Le ministère de l’Intérieur a publié les chiffres sur la montée de l’insécurité et de la délinquance en 2022. Selon un bilan du service statistique du ministère de l’Intérieur publié le mardi 31 janvier 2023, en France, la quasi-totalité des crimes et délits ont augmenté en 2022. Une lecture juste et responsable de ces chiffres doit nous amener à rester lucide, en pensant d’ores et déjà à toutes les victimes qui, par peur de représailles, par sentiment d’abandon, renoncent à poursuivre leurs bourreaux. En principe, le bilan annuel du ministère de l’Intérieur est établi à partir de deux types de données : les plaintes et les signalements enregistrés par les policiers et gendarmes, ainsi que les enquêtes de victimation, qui permettent d’enrichir les faits comptabilisés par les forces de l’ordre, étant donné que toutes les victimes ne déposent pas toujours plainte.

En 2022, pourtant, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’en est donné à cœur joie pour se satisfaire de la baisse des faits de délinquance observés en 2021, en omettant de préciser que la crise sanitaire était passée par là et que le travail des policiers et des gendarmes avait considérablement changé. Les chiffres parlent d’eux-mêmes et la réalité refait surface : le rapport démontre l’explosion du nombre de victimes de coups et blessures volontaires (+15%), des violences intrafamiliales (+17 %) et sexuelles (+11 %). Les hausses s’observent dans la continuité de celles observées avant la crise sanitaire pour les homicides, les coups et blessures volontaires, les vols de véhicules et les escroqueries enregistrés par la police et la gendarmerie.
Une lecture plus profonde des chiffres démontre que des pans entiers du territoire sont passés hors du contrôle de l’État.

Personne ne peut oublier la volonté délibérée du gouvernement de masquer les chiffres et les faits. Le ministère de l’Intérieur ne produit plus de chiffres globaux depuis 2016. En supprimant l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, le gouvernement a scindé les résultats en deux. Ce ne sont que des échantillons focalisés sur certains crimes et délits, triés sur le volet, qui sont communiqués aux Français. Chacun pourra interpréter ces chiffres et leur faire dire ce que l’on a envie de dire.
Il faut aussi regarder ce que ces chiffres ne disent pas. Plusieurs questions relevant du ministère de l’Intérieur sont d’ores et déjà exclues. Le lien entre l’explosion de la violence et la montée de l’immigration incontrôlée y est soigneusement écarté dans la mesure où la situation administrative des auteurs de ces crimes et délits n’est pas communiquée, pas plus que la part d’auteur d’une infraction pénale faisant l’objet d’une OQTF.
Aujourd’hui, c’est l’indifférenciation de ceux qui nous dirigent qui ne manquent pas de surprendre. Une lecture plus profonde des chiffres démontre que des pans entiers du territoire sont passés hors du contrôle de l’État : les départements du Nord, de Seine-Saint-Denis, de Paris, des Bouches-du-Rhône sans oublier les Outre-mer.

Certains de ces territoires que l’on surnomme «perdus de la République» échappent à l’autorité de l’État. Or, ils sont acteurs plus que d’autres territoires de la hausse de ces chiffres. De ce constat découle la stratégie que l’État doit mettre en place pour remettre la France en ordre. Une stratégie segmentée et territorialisée, fondée sur la confiance avec les maires et les préfets. Sans oublier les actes de délinquance constatés par les 20.000 agents de police municipale qui assurent dans nombre de villes, la quasi-totalité de la police de la voie publique, en faisant payer aux Français deux fois le même service. Nous pouvons y parvenir si nous acceptons collectivement que les policiers et les gendarmes deviennent ce trait d’union entre les villes et l’État, en leur témoignant la considération de la Nation.
Nos voisins européens nous regardent et se demandent comment une grande démocratie comme la nôtre a-t-elle pu sombrer, en si peu de temps, dans le chaos.

Aux forces de l’ordre, nous leur devons respect et reconnaissance. Respect, en faisant en sorte que le fruit de leurs efforts aboutisse à la condamnation pénale des auteurs de crimes et de délits. Reconnaissance, en revalorisant les carrières des services accomplis en zones difficiles. Il y a cependant un maillon abîmé dans la chaîne pénale qui nécessite d’être réparée. Le nombre de condamnations pénales auxquelles ont débouché les infractions constatées par les forces de l’ordre doit être communiqué aux Français. Parmi ces infractions, combien d’affaires ont été réellement poursuivies par l’autorité judiciaire et combien d’auteurs de ces crimes et délits sont restés impunis ? Combien de Français ont renoncé à déposer plainte, découragés par la réponse de l’État face aux crimes et aux délits, découragés face à un service public du dépôt des plaintes surchargé ?

Preuve en est sur les chiffres, l’échec d’Emmanuel Macron à bâtir une société fondée sur la confiance avec les Français, c’est d’abord l’échec du gouvernement qui dispose de l’administration, bras armé de l’État, et qui n’a pas atteint son obligation de résultat. Nos voisins européens nous regardent et se demandent comment une grande démocratie comme la nôtre a-t-elle pu sombrer, en si peu de temps, dans le chaos. De la sécurité de tout un peuple dépend le rayonnement de la France dans le monde, notre art de vivre, notre culture et, plus généralement, la pérennité de notre civilisation.
Il faudra bien, un jour, soumettre la question politique au choix souverain des Français. Acceptons-nous de faire de la sécurité des Français une priorité nationale pour le pays ? Parce que les idées des électeurs de droite sont les mêmes. Parce que nous surmontons, avec les Français, les mêmes crises. Que nos politiques entendent les cris des citoyens et brisent les barrières du politiquement correct en se stigmatisant l’un et l’autre.

Famille Ciotti: 500 000 € économisés sur le dos de la sécurité sociale !

Famille  Ciotti: 500 000 € économisés sur le dos de la sécurité sociale !

 

On peut évidemment être très libéral chez les « Républicains « mais en même temps de façon illégale bénéficier des avantages de l’État providence. C’est le cas de la famille famille d’Eric Ciotti ( nouveau patrons des « Républicain »s)  qui aurait économisé 500 000 € sur le dos de la sécurité sociale

En novembre, le Canard Enchaîné accusait l’ex-épouse du président du parti Les Républicains (LR) Eric Ciotti d’un cumul d’emplois fictifs, notamment à l’Assemblée. Deux mois plus tard, lundi 16 janvier, Mediapart  assure désormais que la mère du député bénéficie d’une prise en charge hospitalière injustifiée.

Anny Ciotti, victime d’un grave accident vasculaire cérébral en 2000, qui l’a laissée paralysée, occupe une place au sein du centre hospitalier public Jean-Chanton, dans la vallée de la Vésubie (Alpes-Maritimes). Elle séjourne dans un service de soins, dont le coût est en grande partie pris en charge par la Sécurité sociale, et qui est normalement réservé à des séjours de courte durée, selon Mediapart. Or, la mère d’Eric Ciotti y est soignée depuis plus de 18 ans.

Il existe pourtant un service pour les soins longue durée à l’hôpital de Nice, mais où les frais d’hébergement ne sont pas pris en charge par la Sécurité sociale et représenteraient un coût de 58,16 euros par jour pour la famille Ciotti. « Une somme à laquelle il faudrait ajouter le forfait dépendance qui, dans le cas d’Anny Ciotti, vu son état, atteindrait probablement la somme de 17,96 euros », détaille Mediapart. En maintenant Anny Ciotti dans le service de soins de suite et de réadaptation du centre Jean-Chanton, la famille a pu économiser plus de 526 000 euros, chiffre le quotidien en ligne. « Quel est le coût, en miroir, pour le contribuable ? Selon les départements, le tarif jour en soins de suite oscille de 130 à 190 euros. Soit de 900 000 à 1,2 million d’euros assumés par la Caisse primaire d’assurance maladie des Alpes-Maritimes », précise l’article.

 

 

Sécurité : un réveillon calme avec « seulement « 800 voitures brûlées

Sécurité : un réveillon calme avec « seulement « 800 voitures brûlées

Presque 100 000 policiers nt été mobilisés pour le réveillon pour empêcher notamment les violences, pillages, les incendies en particulier de voitures. Le ministre de l’intérieur s’est félicité des résultats de la mobilisation policière. Il a considéré que le pays avait connu une situation plutôt calme. Il a même souligné qu’avec 21 % de voitures brûlées en moins, on devait constater l’absence d’incidents notables. Pire, il a même suggéré que nombre d’incendies de voitures étaient le fait de propriétaires voulant escroquer l’assurance.

Un curieux raisonnement dans la mesure où on sait que les voitures brûlées se situent surtout dans les banlieues où la valeur marchande des automobiles anciennes est relativement faible. Les assurances ne remboursent en fait que la valeur de l’argus, c’est-à-dire en général bien en dessous de la valeur d’usage considérée par la propriétaire.

Reste que se satisfaire de seulement 800 000 voitures brûlées au lieu de 1000 habituellement témoignent de l’impuissance de l’État et même presque d’une forme d’adhésion tacite à ces manifestations délictuelles.

Les voitures brûlées constituent désormais un peu une sorte de rituel comme les feux d’artifice. Le problème est que ce rituel se prolonge désormais toute l’année et que la presse locale comme les pouvoirs publics font tout pour minimiser ce scandale quotidien.

Il y a donc 21% de voitures brûlées de moins lors de la nuit du Nouvel An 2023 (690) par rapport à l’année précédente (874), a déclaré dimanche 1er janvier le ministre de l’Intérieur, qui s’exprimait depuis Mayotte où il est en visite. Un communiqué du ministère a par la suite souligné « une baisse tendancielle du nombre de véhicules incendiés ces dernières années », puisque 1 316 avaient brûlé lors du Nouvel An 2019.

Sécurité routière : toujours les excès de vitesse

Sécurité routière : toujours les excès de vitesse

Indéniablement la vitesse ( avec l’alcool et la drogue,) constitue l’un des facteurs explicatifs dominants dans l’accidentologie routière.

Les accidents liés à la vitesse figurent toujours malheureusement en tête du palmarès. Il convient cependant de relativiser. 58 % concernent des « excès » de 1 à 5 km/h (sachant que dans 95 % des cas, ceux-ci sont inférieurs à 20 km/h. Autant dire que dans la majorité des cas sans un léger dépassement il est impossible de doubler.

L’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) a publié, le 12 décembre 2022, le bilan des infractions relevées par les forces de l’ordre en 2021. Après trois années de baisse, en raison de la crise des Gilets jaunes et de la pandémie, les infractions routières sont reparties à la hausse, pour atteindre les records de 2017. Pas moins de 39 millions de contraventions ont été dressées, rapporte Largus.

Sans surprise, ce sont les excès de vitesse qui arrivent en tête : 15,1 millions infractions pour ce motif ont été sanctionnées. Dans le détail, les 4.300 radars automatiques ont flashé 21,5 millions de véhicules, pour 14,33 millions avis de contravention dressés. Les policiers et les gendarmes ont pour leur part constaté 711.799 excès de vitesse, alors que les agents municipaux en ont relevé 76.821. Sur la deuxième marche du podium des infractions routières : les stationnements non payés. 11,05 millions de contraventions ont été dressées pour ce motif. Les stationnements gênants ou dangereux complètent le podium, avec 7 millions d’infractions relevées par les agents municipaux et nationaux.

Dans la suite des infractions routières les plus fréquemment constatées, on retrouve également celles aux règles administratives (1,62 million) tels l’oubli des papiers du véhicule, l’absence de contrôle technique, la non-conformité des plaques d’immatriculation… Les infractions aux règles de conduite ont pour leur part représenté 1,48 million des avis de contravention (téléphone au volant, défaut de clignotant, franchissement d’une ligne blanche…)

829.000 infractions aux règles de priorité ont également été relevées en 2021. Les délits ont quant à eux été en hausse de 15% (679.238). Parmi les infractions les plus graves sanctionnées : les délits de fuite, la conduite sans permis ou assurance, la conduite en état d’ivresse (à plus de 0,8 g/l), sous l’emprise de stupéfiants…

Par ailleurs, 306.500 infractions aux équipements ont été sanctionnées (ceintures non bouclées, absence de casque ou de gants pour les deux-roues…). Les défauts techniques (pneus lisses, vitres trop teintées…) ont constitué pas moins de 177.000 PV dressés. Au total, pas moins de 14.638.107 points ont été retirés en 2021 soit 28% de plus qu’en 2020.

A découvrir :
SÉCURITÉ ROUTIÈRE

Sécurité routière : Hausse des incivilités et des morts

Sécurité routière : Hausse des incivilités et des morts

Policiers et gendarmes ont noté depuis la période de crise Covid , une très forte hausse des incivilités allant même parfois jusqu’à des refus d’obtempérer. Dans la plupart des cas, il s’agit cependant d’infractions notamment concernant la vitesse qui concourent à augmenter les risques et provoquent des accidents. Ainsi 295 personnes ont perdu la vie sur les routes de l’Hexagone en octobre 2022, a annoncé, mardi 15 novembre, la Sécurité routière. Soit une augmentation de 15% par rapport au même mois en 2019, année de référence avant la pandémie. Parmi elles, 122 étaient des automobilistes, 58 des piétons, 34 des cyclistes. Plus de la moitié de ces décès ont eu lieu hors agglomération.

Le nombre d’accidents corporels enregistrés par les policiers et gendarmes, qui ne constituent qu’une partie des accidents de la circulation routière, a au contraire enregistré une baisse pour s’établir à 4 720, soit 868 de moins qu’en octobre 2021 et 415 de moins qu’en 2019. « Même si la pandémie est toujours active, les déplacements et l’accidentalité retrouvent un rythme proche de celui avant pandémie voire supérieur, avec parfois des évolutions liées à de nouvelles habitudes », relève l’ONISR.

Cela tendrait à prouver que le nombre d’accidents graves tend à diminuer légèrement mais que parallèlement la conduite irresponsable et dangereuse d’une minorité fait progresser la mortalité.

Dans les territoires d’outremer, 33 personnes sont mortes dans un accident de la route le mois passé, soit huit de plus qu’en 2021 sur la même période et dix par rapport à 2019.
Le nombre d’accidents corporels enregistrés par les forces de l’ordre s’établit en outre à 269, en hausse par rapport aux 244 d’octobre 2021 et aux 259 comptabilisés en 2019.

Politique: Sécurité et Darmanin : beaucoup de bla-bla

Politique: Sécurité et Darmanin : beaucoup de bla-bla

À chaque événement qui met en cause la sécurité, Darmanin, Le ministre de l’intérieur, n’est pas avare de paroles pour affirmer la détermination de son ministère pour faire respecter la loi. De ce point de vue, darmanin beaucoup à Sarkozy, il parle beaucoup mais agit peu. C’est d’ailleurs d’une certaine manière l’aveu de l’ancien préfet de Paris qui vient de quitter ses fonctions qui considèrent que la France est au bord de l’explosion car plus personne ne respecte la moindre règle. En tout cas il y a assez de délinquants pour créer le désordre, la violence et l’anarchie dans le pays.

Dans beaucoup de domaines on tutoie l’anarchie et le respect des règles devient anecdotique un peu partout. Pire les forces de l’ordre, des représentants de la santé ou des pompiers sont attaqués. Sans parler des crimes quotidiens et des règlements de compte. Y compris dans la sphère de l’école.

Un sondage de l’IFOP Montrer d’ailleurs que les Français ne font pas confiance au gouvernement en matière de sécurité. 75% jugent que le bilan du locataire de la place Beauvau est négatif. Et ce n’est pas le meurtre abject de Lola qui les rassurera.

La principale suspecte, Dahbia B., était en situation irrégulière depuis trois ans et sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis fin août. Invité de RTL le mardi 18 octobre, Gérald Darmanin s’est bien gardé d’évoquer les trois années d’irrégularité de la meurtrière : il avait seulement abordé l’OQTF, transmise il y a « à peine un mois ». En réalité, cette OQTF a été lancée le 21 août dernier, obligeant la personne concernée à quitter le territoire dans les trente jours. Un bémol, mais de taille : l’OQTF n’avait pas été notifiée à Dahbia B ; or l’OQTF devient effective une fois la notification reçue.

Le ministre est les membres du gouvernement justifient leur immobilisme le plus souvent en indiquant la responsabilité des pays d’origine des délinquants faisant l’objet d’OQTF. D’après eux, la France ne peut en effet contraindre au retour dans leur pays d’origine les individus quand les gouvernements étrangers concernés s’y opposent. Comme si il n’était pas possible de négocier une politique d’immigration intégrant y compris le retour des éventuels.

Du fait de cet immobilisme, les exécutions dOQTF sont complètement anecdotiques et n’atteingnent m^me pas 10 %.

Sécurité et Darmanin : beaucoup de bla-bla

Sécurité et Darmanin : beaucoup de bla-bla

À chaque événement qui met en cause la sécurité, darmanin, Le ministre de l’intérieur, n’est pas avare de paroles pour affirmer la détermination de son ministère pour faire respecter la loi. De ce point de vue, darmanin beaucoup à Sarkozy, il parle beaucoup mais agit peu. C’est d’ailleurs d’une certaine manière l’aveu de l’ancien préfet de Paris qui vient de quitter ses fonctions qui considèrent que la France est au bord de l’explosion car plus personne ne respecte la moindre règle. En tout cas il y a assez de délinquants pour créer le désordre, la violence et l’anarchie dans le pays.

Dans beaucoup de domaines on tutoie l’anarchie et le respect des règles devient anecdotique un peu partout. Pire les forces de l’ordre, des représentants de la santé ou des pompiers sont attaqués. Sans parler des crimes quotidiens et des règlements de compte. Y compris dans la sphère de l’école.

Un sondage de l’IFOP Montrer d’ailleurs que les Français ne font pas confiance au gouvernement en matière de sécurité. 75% jugent que le bilan du locataire de la place Beauvau est négatif. Et ce n’est pas le meurtre abject de Lola qui les rassurera.

La principale suspecte, Dahbia B., était en situation irrégulière depuis trois ans et sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis fin août. Invité de RTL le mardi 18 octobre, Gérald Darmanin s’est bien gardé d’évoquer les trois années d’irrégularité de la meurtrière : il avait seulement abordé l’OQTF, transmise il y a « à peine un mois ». En réalité, cette OQTF a été lancée le 21 août dernier, obligeant la personne concernée à quitter le territoire dans les trente jours. Un bémol, mais de taille : l’OQTF n’avait pas été notifiée à Dahbia B ; or l’OQTF devient effective une fois la notification reçue.

Le ministre est les membres du gouvernement justifient leur immobilisme le plus souvent en indiquant la responsabilité des pays d’origine des délinquants faisant l’objet d’OQTF. D’après eux, la France ne peut en effet contraindre au retour dans leur pays d’origine les individus quand les gouvernements étrangers concernés s’y opposent. Comme si il n’était pas possible de négocier une politique d’immigration intégrant y compris le retour des éventuels.

Du fait de cet immobilisme, les exécutions dOQTF sont complètement anecdotiques et n’atteingnent m^me pas 10 %.

BUDGET SÉCURITÉ SOCIALE: Fin de débat aussi avec le 49.3

BUDGET SÉCURITÉ SOCIALE: Fin de débat aussi avec le 49.3

Après le budget général c’est tout autour du budget de la sécurité sociale de faire l’objet d’un recours au 49-3 qui clôt la discussion. Ne reste évidemment que la possibilité pour les députés de déposer une motion de censure et de renverser le gouvernement.

Rien à craindre car si le gouvernement ne possède pas de majorité, les « Républicains » ne sont pas prêts à se joindre à une motion de censure qu’elle vienne de l’extrême gauche ou de l’extrême droite.

De ce point de vue il est vraisemblable que l’extrême droite va déposer sa propre motion de censure qui ne sera pas votée par les troupes de Mélenchon et inversement la motion de censure de la Nupes ne sera sans doute pas votée par le rassemblement National.

Élisabeth Borne vient de dégainer à nouveau le 49.3 pour la première partie du budget de la Sécurité sociale ce jeudi, après en avoir déjà fait usage mercredi pour faire adopter le budget.
Son recours n’est pas vraiment une surprise alors que le gouvernement ne dispose pas de majorité absolue pour faire adopter son texte. Gabriel Attal avait d’ailleurs annoncé la couleur dès le début des débats.

« Les oppositions ne souhaitent pas ouvrir la possibilité (…) de nous laisser avancer. Dans ces conditions, on prendra aussi nos responsabilités », avait déclaré le ministre délégué aux Comptes publics auprès de l’AFP.
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Le Conseil des ministres avait préparé ses arrières en permettant l’utilisation du 49.3, malgré les appels de Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale à « prendre le temps des débats ».
Alors que l’exécutif avait attendu la dernière limite pour dégainer cette arme constitutionnelle pour le budget, la majorité a fait le choix d’aller beaucoup plus vite. La Première ministre va en effet devoir à nouveau recourir au 49.3 pour les 3 autres parties du budget de la Sécurité sociale qui nécessitent un vote.

Le gouvernement peut utiliser cet outil sans limite cet outil sur les textes budgétaires mais n’en peut s’en servir qu’à une seule reprise sur les autres projets de loi pendant une session parlementaire.Il faudra sans doute choisir en 2023 sur deux textes fondamentaux à savoir la réforme des retraites ou la loi sur les énergies nouvelles. Un choix cornélien

Sécurité sociale : la Cour des comptes pour la réduction des dépenses de santé de la médecine libérale

Sécurité sociale : la Cour des comptes pour la réduction des dépenses de santé de la médecine libérale

Le projet de budget présenté la semaine dernière par l’exécutif prévoit une forte baisse du déficit de la Sécurité sociale, qui passerait de près de 18 milliards en 2022 à moins de 7 milliards d’euros l’an prochain. Mais cette amélioration est cependant « précaire », souligne la Cour des comptes renvoyant à l’analyse du Haut Conseil des finances publiques qui lui est rattaché. Notamment parce que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2023 prévoit une « quasi-disparition des dépenses d’assurance-maladie liées à la crise sanitaire ».

Le gouvernement a provisionné 1 milliard d’euros contre une facture de la crise du Covid attendue à plus de 11 milliards en 2022. « Il serait raisonnable de provisionner davantage », estime Pierre Moscovici, relevant que la provision actuelle suppose de diviser les dépenses de tests de dépistage par 20 entre 2021 et 2023.

La trajectoire des comptes de la Sécurité sociale pour 2024 et 2025 n’est guère plus encourageante, aux yeux de la Cour des comptes. Le déficit va se dégrader à nouveau pour atteindre près de 12 milliards d’euros en 2026, selon les prévisions. Une remontée « d’autant plus préoccupante qu’elle tient compte de prévisions optimistes de croissance économique pour 2024, 2025 et 2026 (1,6 % à 1,7 %) », note la Cour.

La Cour des comptes suggère de se pencher sur les dépenses de soins de ville. Pour justifier, sa démarche, elle relève que de 2010 à 2021, ces dépenses (hors médicaments et dépenses de biologie) ont progressé en moyenne annuelle trois fois plus vite que l’inflation.

La Cour recommande notamment de regarder de près le secteur de la radiologie car elle estime que le système de tarification actuel à des effets pervers. Ce secteur est déjà dans le viseur du PLFSS 2023, comme celui du médicament et de la biologie .

« Pour nous, le système de financement des retraites n’est pas soutenable et une réforme est nécessaire », a par ailleurs souligné Pierre Moscovici, alors que le gouvernement doit engager ce mercredi la concertation avec les partenaires sociaux.

Sondage sécurité Macron: Bilan négatif pour 75 % des Français

Sondage sécurité Macron: Bilan négatif pour 75 % des Français

 

D’après l’IFOP : les trois quarts des Français jugent négativement le bilan sécuritaire du chef de l’État. Un chiffre en nette hausse par rapport au début de son premier quinquennat. « En 2018, 41 % des Français jugent positif le bilan sécurité d’Emmanuel Macron. En 2022, ils sont 31 % avant la campagne présidentielle. Ce mois d’août, on descend à 25 %. C’est un score plancher ! », relève Frédéric Dabi directeur général du département Opinion de l’Ifop.

Il remarque également que « dans toutes les catégories de population, le jugement positif du bilan de Macron est devenu minoritaire ». Y compris dans son socle électoral, où plus d’un tiers de ceux qui ont voté pour Macron à la présidentielle de 2022 estiment que le compte n’y est pas.

Dans le détail, les Français ne créditent au Président réélu un bilan positif qu’en matière de terrorisme. Sur la lutte contre les rodéos urbains (21 %), la délinquance et la criminalité (25 %), le maintien de l’ordre au quotidien (30 %), seule une (très) petite minorité des Français donne quitus au chef de l’État. Et Dabi de conclure : « La sécurité reste un sujet talon d’Achille pour le président et le gouvernement ».

 

Vers un haut niveau de sécurité concernant l’identité numérique

Vers un haut niveau de sécurité concernant l’identité numérique

Les deux spécialistes du numérique Rayissa Armata et Marc Norlain expliquent, dans une tribune au « Monde », pourquoi la certification française en matière d’identité numérique est très attendue par les pays européens, en vue d’une possible harmonisation.

 

L’année 2022 marque une étape importante pour la vérification d’identité à distance. La France se dote en effet d’une nouvelle certification « prestataire de vérification d’identité à distance » (PVID), capable de garantir l’équivalence d’un face-à-face aux citoyens lorsqu’ils prouvent leur identité sur Internet.

La vérification d’identité à distance consiste à s’assurer qu’une personne est bien en possession d’un titre d’identité authentique et que ce titre lui appartient avec le même niveau de précision et de sécurité qu’une vérification en présentiel. Cette vérification intervient dans de nombreuses situations de nos vies quotidiennes : ouvrir un compte en banque, réserver une chambre d’hôtel, jouer à des jeux d’argent, louer un véhicule, se connecter à des services administratifs étatiques.

En pratique, la solution numérique demande à l’utilisateur de prendre une photo de son document d’identité puis une photo ou vidéo portrait, et enfin procède aux comparaisons nécessaires des données pour fournir un verdict. Grâce à un appareil connecté, la vérification se fait quasiment n’importe où, en un temps record (de quelques secondes) sur smartphone, ordinateur ou même en point de vente physique.

Comme dans tous les secteurs nécessitant du partage de données numériques, on observe une multitude de risques dans une identification à distance. Les fraudeurs tentent leur chance et l’usurpation d’identité demeure le risque principal. L’usurpation d’identité représente le fait de collecter les informations personnelles d’un individu et de les utiliser pour effectuer des actes, plus ou moins criminels, en simulant son identité.

Plusieurs types de fraude existent tant les fraudeurs ne manquent pas d’ingéniosité : falsification documentaire, achat de « vrais » faux documents sur le dark Web, rejeu

Il devient essentiel de redoubler de vigilance et d’engager l’ensemble des secteurs à opérer une vérification d’identité à distance encadrée avant une entrée en relation, c’est l’une des clés de voûte des législations nationales et européennes en vigueur et de la lutte contre la fraude en général mais aussi dans la lutte contre le blanchiment d’argent.

Pour y faire face et tenter de les déjouer, la France a engagé une réflexion sur l’importance de garantir le plus haut niveau de sécurité aux citoyens dans la vérification de leur identité à distance et à terme de leur identité numérique. Développée par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), cette certification PVID imposée aux prestataires de solutions de vérifications pourrait devenir la pierre angulaire dans la construction de l’harmonisation réglementaire de la preuve d’identité à distance et est d’ailleurs suivie de près par l’ensemble des pays membres.

Défense de l’Europe : La faillite de l’OTAN en Ukraine met en cause notre sécurité

Défense de l’Europe  : La  faillite de l’OTAN en Ukraine met en cause notre sécurité

 

Inutile de tourner autour du pot,  ce n’est pas uniquement pour des questions techniques que l’armement des pays occidentaux ne parvient pas en quantité suffisante en Ukraine.

Certes il existe certaines difficultés logistiques mais depuis des semaines et des semaines, ces  problèmes auraient dû être résolus. Les problèmes sont moins techniques que politiques. D’abord une constatation évidente, ce sont surtout les États-Unis qui fournissent l’essentiel de l’effort à 90 %. L’Europe est particulièrement réticente entre dépit  de propos rassurants vis-à-vis de l’Ukraine. Et à l’intérieur de l’Europe la France mais aussi l’Allemagne et l’Italie freinent des quatre fers pour n’apporter que des contributions assez anecdotiques. Exemple une dizaine de canons pour la France quand il faut faire face aux centaines de la Russie.

Les raisons de ces atermoiements sont essentiellement politiques. Nombre de pays européens seraient bien satisfaits d’un accord favorable à la Russie ce qui suppose que l’Ukraine convienne d’abandonner presque un quart de son territoire. Le prix à payer à la folie du dictateur russe que les occidentaux ménagent depuis 20 ans alors qu’il ne cesse de tuer massivement dans et hors de ses frontières. Alors qu’il ne cesse sa politique d’expansion territoriale. La vérité sans doute c’est que l’opinion publique en tout cas une partie comme nombre de chefs d’État ont adopté une attitude munichoise.

Le problème c’est que cela démontre aussi l’inefficacité de l’OTAN incapable de faire face en moyens suffisants à un conflit finalement relativement localisé. Que se passerait-il si Poutine décidé une attaque d’envergure ? Si l’OTAN n’est pas capable de répondre en quelques jours au plus en quelques semaines autant dire que l’OTAN  est obsolète d’autant  il n’y a pas d’alternative de défense en Europe.

D’un certain point de vue, l’attitude de nombre de pays et de chefs d’État en Europe est assez pitoyable. Il faut dire que la plupart de ces pays n’ont pas pour beaucoup eu  à subir le joug de 50 ans d’occupation soviétique. Il faut aussi observer que nombre de chefs d’État compris Macron  n’ont jamais connu la guerre voir même le devoir militaire.

Il ne s’agit sans doute pas d’espérer ou de provoquer une guerre en Russie mais au moins d’assurer les moyens d’une défense face à une éventuelle attaque potentielle. De ce point de vue le concept de défense en Europe est aujourd’hui obsolète et constitue une grande fragilité par rapport au potentiel agressif de Poutine. Il serait temps que les experts patentés et autres politiques n’ayant jamais connu de guerre réelle en Europe se réveillent pour au moins préparer la guerre à fin de mieux l’éviter

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