La mortalité est «en hausse de 2,4% avec 3.464 personnes tuées» l’an dernier, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. En 2014, le bilan était déjà sombre. Après douze années de baisse, la Sécurité routière avait déjà enregistré une hausse de +3,5% par rapport à 2013, soit 3.384 morts sur les routes. Le gouvernement s’est engagé à passer sous la barre des 2.000 morts d’ici à 2020. L’une des principales causes sont «des vitesses excessives». D’après le ministre, il y a «trop de relâchement» de la part des conducteurs. «Ces comportements sont irresponsables et peuvent être criminels!» dénonce-t-il. «25 % des accidents mortels sur les dix premiers mois de l’année ont pour cause principale la vitesse excessive ou inadaptée.» Autre cause accidentogène: la conduite addictive. «C’est la deuxième année consécutive d’augmentation du facteur stupéfiant, qui est impliqué dans 25 % des accidents mortels» selon le ministre en dépit de l’abaissement de 0,5g/l à 0,2 g/l du taux légal d’alcoolémie pour les conducteurs novices pourtant plusieurs mesures avaient été prises en 2015. Comme souvent en France quand on constate qu’une législation est peu ou mal appliquée, on en ajoute une autre qui ne sera sans doute pas mieux respectée. D’où cet empilement de dispositions réglementaires qui permet à la France de posséder des plus grandes cathédrales administratives du monde. Face à la dégradation de la sécurité routière, Valls avait donc annoncé de nouvelles mesures. Pourquoi de nouvelles mesures, il n’en sait sans doute rien mais ce n’est pas l’effet qui compte mais l’écho médiatique. Il ne s’agit pas d’agir mais de donner l’impression d’agir. Comme pour l’emploi, Valls reprend la malheureuse formule « inversion de la tendance ». Il serait pourtant temps de comprendre que la politique de sécurité routière complètement indigente du fait en particulier de l’absence de gouvernance. La philosophie des services de contrôle consiste à faire du chiffre et non à se polariser sur les facteurs de risque. Exemple il est plus facile pour les brigades de gendarmerie de se positionner au sein même de petit village dont la circulation ne présente aucun risque que de se focaliser sur les lieux et véhicules de risques potentiels. On préfère additionner les infractions accessoires voire dérisoires que de contrôler les infractions graves qui demandent davantage de temps, de compétence et de travail. Il conviendrait de vraiment réfléchi professionnaliser les services de contrôle dans sur une structure complètement dédiée et spécialisée dans le contrôle routier.
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Vitesse limite: 80 km/h sur les routes secondaires
La vitesse est dans le collimateur du comité d’experts du Conseil national de la sécurité routière (CNSR). Dans un rapport remis en début de semaine au député du Bas-Rhin Armand Jung, ces experts recommandent de baisser la vitesse sur les routes bidirectionnelles – comprendre sans séparation centrale – de 90 à 80 km/h. Cette mesure permettrait selon eux de passer sous la barre des 2.000 morts sur les routes d’ici 2020. « C’est la seule mesure, je dis bien la seule mesure, qui permettra d’atteindre cet objectif chiffré » défend Chantal Perrichon, présidente de la ligue contre la violence routière. La mesure, pour être efficace devrait s’appliquer au minimum sur les routes départementales, les plus dangereuses. Le comité d’experts du CNSR estime que cette solution sauverait 200 à 450 vies par an en fonction de l’étendue de son application, uniquement sur les portions dangereuses ou sur l’ensemble du territoire. « Je reste convaincu que c’est en baissant davantage la vitesse sur les routes, et notamment sur les routes secondaires, que nous aurons une baisse de la mortalité » avait déclaré le ministre de l’Intérieur Manuel Valls en juin dernier avant de rappeler en juillet que la « sécurité routière est une priorité ».
Sécurité routière : moins de morts, davantage de blessés !!
Des statistiques en apparence satisfaisantes mais qui ne sont pas expliquées comme la plupart du temps. Un résultat qu’il faudrait en particulier comparer avec l’évolution de la circulation (notamment moins de départs du fait des restrictions des français : 60% seulement partent en congés). Résultat à relativiser donc surtout avec près de 15% de blesses hospitalisés en plus. Aucun organisme scientifique n’est en place pour analyser de manière fine de telles évolutions qui paraissent pou le moins erratiques. Moins de morts mais plus de blessés sur les routes, le mois de juillet a été le moins sanglant depuis 1948. Avec une baisse de 5,7% de la mortalité, le mois de juillet 2013 a été le moins meurtrier sur les routes de France depuis les toutes premières statistiques sur la mortalité routière, en 1948. 345 personnes sont mortes dans un accident de la circulation, le mois dernier, contre 366 en juillet 2012, soit 21 vies épargnées. La mortalité est en baisse, mais à l’inverse, le nombre d’accidents et surtout de blessés est en hausse : plus 2,6%, soit 174 blessés supplémentaires par rapport à juillet de l’année dernière. Le chiffre des personnes blessées hospitalisées est également en augmentation de 14,9%. « Cet été est particulièrement meurtrier pour les motocyclistes », constate la Sécurité routière, avec 19,3% d’augmentation sur juin et juillet.
Sécurité routière : 2.000 radars pédagogiques, des amendes pédagogiques et des forces de l’ordre pédagogiques
La sémantique au secours de l’indigence de la sécurité routière et de la fiscalité. Des radars pédagogiques, c’est quoi, c’est pour ceux qui n’ont pas de compteur de vitesse sur leur véhicules (obligatoires) ou pas de frein ? Ils donc peuvent lire sur le dit radar pédagogique à quelle vitesse ils roulent. En fait une mesure pour faire passer le reste, la multiplication des radars non (fixes ou mobiles) non pédagogiques, eux. En fait c’et vrai, la vitesse (et l’alcool, maintenant la drogue) demeure le facteur explicatif dominant des accidents. La vitesse tue. On a raison de la limiter (mais n’importe comment, surtout dans les zones dangereuses. Pourquoi pas des flics pédagogiques qui viendraient s’excuser de constater qu’on a dépassé la VL. Et aussi des amendes pédagogiques, symboliques, 1 euros ou mieux, c’est le flic qui donne un euro. La pédagogie, il n’y a que cela de vrai ; (comme à l’école) et on oublie le fond : la conduite responsable. Le délégué interministériel à la Sécurité routière, Frédéric Péchenard, a annoncé mercredi sur RTL qu’il y aurait un total de 2.000 radars pédagogiques sur les routes d’ici à la fin 2013, contre plus de 1.400 aujourd’hui. Depuis le second semestre 2011, ces radars sont installés en amont de certains radars fixes, à une distance aléatoire. Ils peuvent être aussi implantés dans des zones de danger, où il n’y a pas de radar fixe, comme à l’entrée des villes.
Baisse de 9% de la mortalité routière en mars, pourquoi ? On n’en sait rien ! Mais on cause
Voilà des années qu’on publie des communiqués pour se féliciter chaque mois (ou au contraire pour se flageller) sur la sécurité routière ; « Au mois de mars 2012, 274 personnes ont perdu la vie sur les routes de France contre 301 en mars 2011, ce qui représente une baisse de 9%, soit 27 vies épargnées », s’est félicitée la Sécurité routière. »Sur les trois premiers mois de l’année, le recul du nombre de morts est de 13,6% par rapport à la même période de l’année précédente, ce qui équivaut à 122 vies épargnées », précise le communiqué. « Sur douze mois glissants, avec 3.845 personnes tuées (d’avril 2011 à mars 2012), la mortalité routière poursuit sa baisse tendancielle enregistrée depuis mai 2011″. Le président Nicolas Sarkozy a plusieurs fois réaffirmé l’objectif de faire baisser le nombre de tués sur les routes de France métropolitaine à moins de 3.000 en 2012 contre 3.970 en 2011. « Pour maintenir cette tendance, chacun d’entre nous doit poursuivre ses efforts, notamment à l’approche des beaux jours et des vacances de Pâques », ajoute la Sécurité routière. « Pour le respect de la vie, une conduite prudente, apaisée et respectueuse des autres usagers et de l’environnement s’impose à tous. » La diminution en février de 25,3% du nombre de morts sur les routes françaises avait fait de ce mois celui où la mortalité mensuelle avait été la plus faible depuis l’immédiat après-guerre, avait relevé la Sécurité routière le mois dernier. Voilà des commentaires de la sécurité routière qui confirment l’indigence de la gestion publique d’une cause pourtant d’intérêt national.