Archive pour le Tag 'secoue'

Poutine secoué par Wagner

Poutine secoué par Wagner

Même dans une guerre qui évolue aussi rapidement, certains événements ont la capacité de surprendre. La décision du chef du groupe Wagner, Evgueni Prigojine, d’ordonner samedi matin à ses troupes de remonter vers la Russie, où il a occupé le QG militaire de Rostov, semble avoir laissé le Kremlin perplexe. Puis, alors que ses mercenaires n’étaient qu’à quelques 300 kilomètres de Moscou, Prigojine leur a demandé de faire demi-tour pour éviter « un bain de sang ». Un accord venait apparemment d’être conclu avec le président biélorusse Alexandre Loukachenko, selon lequel Prigojine pourrait se rendre en Biélorussie sans craindre de représailles. Même impunité pour ses troupes. Mais l’épisode a clairement secoué le président russe, Vladimir Poutine, qui avait qualifié l’action de Prigojine d’« équivalente à une mutinerie armée » et de « tentative de subversion de l’intérieur ». Dans une allocution télévisée d’urgence, il avait qualifié la rébellion de trahison et s’est engagé à punir toute personne ayant pris les armes contre l’armée russe.

par Tracey German
Professor of Conflict and Security, King’s College London dans the Conversation

Prigojine aurait jusqu’à 50 000 combattants entraînés sous son commandement. Le groupe de mercenaires Wagner a été le plus touché par les combats les plus violents, notamment lors de la sanglante bataille de Bakhmut.

Les raisons de l’apparente mutinerie de Prigojine ne sont pas encore claires. Mais les déclarations de Prigojine étaient explicitement dirigées contre les dirigeants militaires russes et le ministère de la Défense. Selon l’Institut pour l’étude de la guerre, le patron du groupe Wagner a affirmé que le Conseil des commandants Wagner avait pris la décision de mettre fin « au mal causé par les dirigeants militaires » qui ont négligé et détruit la vie de dizaines de milliers de soldats russes. Cela semble être une référence directe à la controverse qui avait éclaté pendant la campagne de Bakhmut et selon laquelle les unités Wagner avaient été délibérément privées de munitions.

Au cours des dernières semaines, le ministère de la Défense – apparemment avec le soutien de Poutine – a annoncé qu’il placerait le groupe Wagner et d’autres forces irrégulières et milices sous son contrôle direct. Cette initiative a été perçue comme une indication du besoin désespéré de la Russie pour de nouvelles troupes et de la volonté du Kremlin d’éviter une mobilisation à grande échelle de la population.

Mais l’annonce a également été considérée comme une preuve de l’animosité croissante entre Prigojine et le ministre de la Défense, Sergei Shoigu. Prigojine a catégoriquement refusé de signer le contrat avec l’armée, alors que le groupe Akhmat des forces tchétchènes a été l’un des premiers se rallier.

L’annonce du ministère de la Défense est d’autant plus importante que ce n’est qu’en novembre 2022, lorsque Poutine a signé les modifications du règlement de défense, que l’inclusion des « formations de volontaires » dans les opérations armées a été légalisée pour la première fois.

Auparavant, l’article 13 de la constitution de la Fédération de Russie interdisait explicitement « la création et les activités d’associations publiques dont les objectifs et les actions visent à créer des formations armées ».

L’article 71 de la constitution stipule également que les questions de défense et de sécurité, de guerre et de paix, de politique étrangère et de relations internationales sont la prérogative de l’État et que les entreprises privées ne peuvent donc pas être impliquées.

Le code pénal considère de fait l’activité mercenaire comme un crime, y compris le « recrutement, le financement ou tout autre soutien matériel d’un mercenaire » ainsi que l’utilisation ou la participation de mercenaires dans un conflit armé.

Les modifications apportées par Poutine à la loi sur la défense ont donc changé la donne. Les amendements ont été mis en œuvre par l’ordonnance du 15 février 2023, qui définit la procédure de fourniture d’armes, d’équipements militaires et de logistique aux formations volontaires, ainsi que les conditions de service.

Des signes montrent que les forces privées sont de plus en plus importantes et acceptées en Russie. En avril 2023, le gouverneur adjoint de Novossibirsk a annoncé que les employés des sociétés militaires privées pourraient utiliser le certificat de réhabilitation délivré aux vétérans de l’armée d’État de la guerre d’Ukraine pour accéder à une série de bénéfices et de privilèges.

Les médias russes ont également rapporté l’ouverture de centres de recrutement Wagner dans 42 villes du pays (le groupe Wagner a notoirement recruté massivement dans les prisons russes.

[Plus de 85 000 lecteurs font confiance aux newsletters de The Conversation pour mieux comprendre les grands enjeux du monde. Abonnez-vous aujourd’hui]

Toute une série de forces irrégulières opèrent en Ukraine, notamment les forces tchétchènes de Ramzan Kadyrov, les Kadyrovtsy, qui sont officiellement placées sous le commandement de la Garde nationale russe (Rosgvardiya), ainsi que des forces privées telles que Wagner, Redut, Patriot et Potok.

Ces formations de volontaires offrent une force plus flexible que les forces militaires conventionnelles qui opèrent sous une chaîne de commandement notoirement rigide.

Elles constituent également une échappatoire commode pour l’État russe : des groupes privés et des particuliers supportent les coûts humains, financiers et politiques qui, autrement, seraient pris en charge par le gouvernement. Et le Kremlin peut falsifier la liste officielle des victimes militaires, qui est par ailleurs une source d’anxiété publique considérable à l’égard du gouvernement et de son chef.

Mais la visibilité croissante de ces groupes en Ukraine et les querelles publiques entre le ministère de la Défense et les dirigeants des milices rappellent le système de patronage et de loyauté qui caractérise la culture politique de la Russie d’aujourd’hui.

Les guerres intestines sont monnaie courante, les rivaux se disputant les ressources, l’influence et, bien sûr, l’oreille de Vladimir Poutine lui-même. Il suffit de voir les insultes échangées par Prigojine et Shoigu.

Prigojine a critiqué ouvertement le ministre de la défense et les généraux russes chargés de la conduite de la guerre, les accusant fréquemment d’incompétence et de corruption. L’acrimonie qui règne depuis longtemps entre les deux hommes serait due au fait que Shoigu a coupé l’accès de Prigojine à de nombreux contrats.

Cette rivalité servait jusque-là les intérêts de Poutine. Tant que ces adversaires potentiels étaient occupés à se battre entre eux, ils ne représentaient qu’une faible menace pour lui-même. Mais les choses semblent avoir changé et se pose aujourd’hui la question l’efficacité de la Russie dans la guerre en Ukraine face à une fragmentation des forces armées.

La décision du ministère russe de la Défense de placer les « formations de volontaires » sous son contrôle doit être comprise dans ce contexte de fragmentation et de luttes intestines, ainsi que dans le cadre de la conscription en cours. La période de conscription actuelle, qui a débuté le 1ᵉʳ avril et se termine le 15 juillet, a pour objectif déclaré de recruter 147 000 soldats.

La révolte de Prigojine contre le commandement militaire russe et son apparente défiance à l’égard de son ancien proche allié Vladimir Poutine auront également des conséquences importantes sur la capacité de la Russie à réagir à la contre-offensive de l’Ukraine, qui apparaîtra plus clairement dans les jours et les semaines à venir.

Ukraine: la Pologne secoue l’Allemagne

Ukraine: la Pologne secoue l’Allemagne

Il est clair que jusque-là l’Allemagne avait ménagé la Russie en raison de ses intérêts économiques. Une politique diplomatique assez constante en Allemagne qui privilégie son économie par rapport à des objectifs politiques et démocratiques. L’exemple le plus significatif étant sans doute la faiblesse l’apport de l’Allemagne au Mali. Un pays qui ne présente aucun intérêt économique outre-Rhin. Résultat , la France a dû reculer de manière assez honteuse et se replier. Une attitude pas très glorieuse pour l’union européenne.

 

De la même manière l’Allemagne s’est opposée ces derniers temps avec force à des sanctions trop fortes vis-à-vis de la Russie en raison notamment du risque de voir les approvisionnements de gaz russe se tarir.  (L’Allemagne qui a supprimé d’abord ses centrales nucléaires, qui a développé ses centrales charbon ,  constaté le fiasco des éoliennes avant de s’appuyer essentiellement sur le gaz russe).

Du coup , la Pologne qui se sent directement menacée en référence évidemment au passé avertissement critiqué l’attitude de l’Allemagne et ça me laisse vis-à-vis de la Russie. Premier ministre polonais n’a pas mâché ses mots lors de sa conférence de presse en Allemagne où il devait rencontrer le chancelier :

« Ce n’est pas le moment aujourd’hui de faire preuve de l’égoïsme en béton que nous voyons dans certains pays occidentaux, y compris ici, en Allemagne, hélas », déclarait M. Morawiecki aux journalistes, avant une rencontre avec le chancelier.

Il ajoutait :

« C’est pourquoi je suis venu ici, chez le chancelier Olaf Scholz, pour ébranler les consciences, ébranler la conscience de l’Allemagne. Pour qu’ils (les Allemands) se décident finalement à imposer des sanctions vraiment écrasantes »contre la Russie.

Au-delà de l’avenir de l’Ukraine, pour le Premier ministre polonais, c’est aussi la sécurité et le développement des économies européennes qui sont en jeu: il l’avait dit très clairement dans sa tribune publiée en français le 11 février dernier dans le quotidien L’Opinion, où il appelait le camp occidental à regarder la vérité en face au lieu de rester dans « l’illusion » et de prendre des vessies pour des lanternes :

« Pendant longtemps, l’Occident voulait croire que le XXIe serait exempt de toute animosité. Mais ce qui se passe depuis quelques années nous a fourni suffisamment de preuves pour nous rendre compte que l’attitude agressive de la Russie, entre autres en Géorgie ou en Ukraine, n’était pas une illusion, mais l’annonce d’un nouveau chapitre dans l’histoire du monde occidental.  »

Moretti secoué

Moretti secoué

Non seulement le ministre de la justice a vu sa plainte à propos du parti national financier rejetée  mais en plus il doit assumer une motion de suspicion de la cour d’appel de Paris qui s’ajoute aux autres justement à propos de ce conflit d’intérêts. Par ailleurs

par ailleurs la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a demandé des « précisions » sur de « possibles conflits d’intérêts » au ministre de la Justice, à l’égard duquel elle dispose d’un pouvoir d’injonction, a appris l’AFP jeudi 8 octobre auprès de la HATVP.

Comme tout ministre, Eric Dupond-Moretti, ex-avocat, a remis depuis son entrée en fonction en juillet, à la Haute autorité, ses déclarations de patrimoine et d’intérêts. « Ces déclarations sont en cours de vérification » dans le cadre du processus normal de contrôle, et « un courrier a été envoyé récemment au ministre pour lui demander des précisions, qui concernent également de possibles conflits d’intérêts« , a indiqué la HATVP.

 

Face aux accusations des magistrats d’un « conflit d’intérêts« , Eric Dupond-Moretti avait affirmé plus tôt dans la matinée sur BFMTV que « le conflit d’intérêts, c’est quand on est juge et partie. Moi j’ai été partie, je me suis désisté, et je ne serai pas juge« . « Ces choses-là pour moi appartiennent déjà au passé« , a-t-il aussi déclaré, rappelant que l’enquête administrative était en cours et demandant à ce qu’on « laisse travailler » les magistrats « sans pression« .

Lagardère secoué par son nouvel actionnaire Bolloré !

Lagardère secoué par son nouvel actionnaire Bolloré !

Lagardère vient à peine d’être sauvé par l’arrivée de Bolloré dans son capital qu’ il est déjà bousculé par l’intéressé qui en l’occurrence s’est  allié au fond spéculatif Ambert. Bref comme d’habitude Bolloré ne fait pas dans la dentelle en matière de gestion capitalistique . Une méthode qui lui a réussi en Afrique. Lagardère, lui, est victime en quelque sorte de son implication un peu excessive en politique. Grâce à la politique et à ses liens avec Sarkozy, Lagardère a pu sauver son trône lors de la dernière assemblée générale. Mais il en est aujourd’hui victime puisque le nouvel arrivant, Bolloré, se retourne contre lui. Il est vrai que la gestion de Lagardère est un peu douteuse et qu’il aurait doute mieux fait de mettre son énergie dans la gestion plutôt que dans ses relations politiques. Faut-il rappeler que Lagardère est aussi largement impliqué dans la victoire de Macron dont il est l’un des principaux supporters. La gestion de Lagardère est maintenant très par critiquée l’homme d’affaires Vincent Bolloré et Amber qui  détiennent respectivement 23,5% et 20% du capital de Lagardère, dont la gestion est contestée par plusieurs investisseurs.

“Malgré leurs divergences, et à la suite des très mauvais résultats annoncés par Lagardère il y a quelques jours, Amber Capital et Vivendi ont décidé de signer un pacte”, a annoncé mardi matin Vivendi dans un communiqué.

Vivendi et Amber Capital “vont dans ce cadre entamer auprès de Lagardère des démarches afin d’avoir, chacun, au conseil de surveillance une représentation minoritaire, de trois membres pour Amber Capital et un membre pour Vivendi”, a-t-il dit.

Les deux groupes vont demander qu’une nouvelle assemblée générale des actionnaires de Lagardère soit organisée “le plus tôt possible”, a par la suite précisé à Reuters un porte-parole du fonds activiste britannique. Selon une source proche du dossier, cette assemblée pourrait se tenir dès le mois de septembre.

Le pacte conclu pour cinq ans entre les deux groupes prévoit aussi des droits réciproques de “première offre” et de préemption.

Il consomme ainsi la rupture entre Vincent Bolloré et Arnaud Lagardère alors que le premier affichait jusqu’à présent son soutien au second. Amber Capital, au contraire, est depuis plusieurs années le principal critique de la stratégie et des performances financières du gérant de Lagardère.

Les deux actionnaires ont l’un et l’autre régulièrement renforcé leur présence au capital de Lagardère ces derniers mois, avec de nouvelles prises de participation mi-juillet.

Fin juillet, Lagardère a annoncé avoir subi une perte opérationnelle de 218 millions d’euros au premier semestre, plombé par la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus.

L’un des principaux enjeux du dossier porte sur la structure de gestion en commandite qui permet à Arnaud Lagardère, fils du fondateur Jean-Luc Lagardère, de contrôler l’ensemble du groupe alors qu’il ne possède que 7% du capital.

Une tentative d’Amber pour mettre fin à cette situation avait été repoussée en mai grâce à un front commun auquel s’était associé Vincent Bolloré.

Mais peu après, un autre poids lourd du monde des affaires, le PDG du géant du luxe LVMH, Bernard Arnault, a pris une participation d’environ 25% dans Lagardère Capital & Management (LCM), la société holding d’Arnaud Lagardère.

Ce soutien surprise a permis à ce dernier de réduire la pression liée à son endettement personnel tout en renforçant le statu quo sur la commandite.

Amber et Vincent Bolloré entendent néanmoins toujours en finir avec ce statut, a déclaré une source proche du dossier.

“La commandite, c’est un système de gestion aberrant, qui est tolérable quand tout va bien mais qui est beaucoup plus difficile à supporter quand tout va mal”, explique cette source.

Vivendi, de son côté, justifie le choix de l’alliance avec Amber par les “mauvais résultats” publiés par Lagardère. “Nous, ce qu’on sait, c’est que les résultats sont très, très mauvais et on a besoin d’un changement”, a dit un porte-parole.

A la Bourse de Paris, l’action Lagardère gagnait près de 1% à 14,74 euros en début d’après-midi alors que l’indice CAC 40 progressait de plus de 2,7%. Le titre accuse une baisse de 24% depuis le début de l’année et de près de 50% depuis le printemps 2017.

Grand débat national en Gironde, Macron sérieusement secoué

Grand débat national en Gironde, Macron sérieusement secoué

 

 Cette fois encore Macron a été sérieusement secoué par une participante à une réunion qui se tenait à Pessac. Pas vraiment étonnant dans la mesure où le grand débat national est transformé en meeting. Une véritable caricature de démocratie où les intervenants savamment triés sur le volet (mais il se glisse toujours quelque contestataire quand même) ne dispose que de quelques secondes pour exposer leurs points de vue alors que Macon s’étale pendant 10 minutes voire davantage sur les bienfaits de sa politique. Non pas comme un animateur de débat mais comment partisan et un représentant de commerce qui veut vendre sa camelote politique. Cette fois Macron a été fortement critiquée à propos de ses petites phrases méprisantes. Et pour se justifier Macon réécrit l’histoire à propos de sa phrase « traverser la rue » adressée à un chômeur comme solution pour trouver du travail. Macron ment effrontément en restituant le contexte de cette phrase.

Le président de la République a rectifié à sa façon le dit « contexte », déformé depuis selon lui par les nombreux commentaires que l’épisode a suscités. « Un jeune me dit, ‘venez, embauchez-moi, je fais de l’horticulture’. Je lui dis, ‘je n’embauche pas en horticulture, qu’est-ce que vous êtes prêt à faire?’ Il me dit, ‘je suis prêt à aller dans les cafés-restaurants’ », a relaté Emmanuel Macron. Et de réitérer que, d’après lui, beaucoup d’établissements de restauration à Paris sont toujours en demande de main d’œuvre. Le problème c’est que l’intéressé n’a jamais déclaré qu’il était prêt à aller travailler dans les cafés restaurants. Le locataire de l’Élysée a vainement précisé que, face au jeune à qui il s’adressait en septembre 2018, il ne parlait pas au nom de « toutes les rues de France et de Navarre ». « Je connais suffisamment mon pays pour que ce ne soit pas le cas », s’est-il amusé !

Trump secoue l’Otan et l’Europe

Trump secoue l’Otan et l’Europe

  • Avec un langage peu diplomatique, Trump a sérieusement secoué l’OTAN. Il réclame d’une part un effort beaucoup plus considérable de ses alliés en matière de dépenses militaires, d’autre part une répartition plus équitable des dépenses de l’alliance internationale. Trump ne fait pas dans la  dentelle et se comporte tout autant en businessman qu’en chef d’État. Son raisonnement est simple ;  la balance commerciale des États-Unis est très déséquilibrée au profit de l’Europe et dans le même temps ce sont les Américains qui financent la plus grande partie de la défense européenne. Conclusion : il faut rééquilibrer ces deux aspects normalement distincts dans les relations diplomatiques classiques. D’un certain point de vue, Trump n’a pas totalement tort. En effet l’Europe  et en particulier l’Allemagne s’est toujours satisfaite de la protection du parapluie militaire européen américain traînant même les pieds à propos de toute mise en place d’une défense européenne significative. Certes quelques avancées ont eu lieu mais elles sont encore marginales, témoin le fait que c’est la France- avec la Grande-Bretagne qui supporte l’essentiel de l’effort militaire sur le théâtre des opérations militaires. Trump dit tout haut  ce que beaucoup pense tout bas à savoir que l’Allemagne consacre tout son dynamisme et ses moyens au commerce international plutôt que de contribuer de façon active à la défense européenne. Au terme d’une journée au cours de laquelle le président américain aura maintenu la pression sur ses partenaires tout en soufflant le chaud et le froid, les 29 dirigeants réunis à Bruxelles se sont une nouvelle fois engagés à consacrer d’ici 2024 au moins 2% de son PIB à leur budget défense. Selon un responsable de la Maison blanche, le président américain, qui avait exigé dans la matinée que le seuil des 2% soit atteint “immédiatement”, aurait demandé à ses partenaires – en vain – un effort supplémentaire et de porter leurs dépenses militaires à 4% du PIB, une demande déjà formulée par le passé par Donald Trump. Le locataire de la Maison blanche avait donné le ton de la rencontre dès les premières heures de la journée, en estimant que les Etats-Unis “payaient beaucoup trop” et que le système actuel était “disproportionné et injuste” pour le contribuable américain. Lors d’un entretien avec le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, il s’en était également pris à l’Allemagne, qu’il avait accusée de ne pas tenir ses engagements budgétaires et d’être “prisonnière” de Moscou, en raison du projet de gazoduc Nord Stream 2 qui doit relier la Russie à l’Allemagne via la Baltique. “Donc nous sommes supposés vous protéger contre la Russie et vous lui donnez des milliards de dollars, je pense que c’est très inapproprié”, a-t-il déclaré. Selon l’Otan, en 2017 seuls les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Estonie, la Grèce et la Pologne ont atteint les 2% du PIB en matière d’effort de défense – la Lettonie, la Lituanie et la Roumanie devraient à leur tour atteindre ce seuil en 2018. La France table elle sur 2025.

Economies budgétaires : Macron secoue ses ministres

Economies budgétaires  : Macron secoue ses ministres

 

 

En substance, Macron a dit à se ministres qu’ils ne voyaient pas plus loin que le bout de leur nez. lors du conseil des ministres – Il a employé pour cela une formule plus littéraire en invitant ses ministres à privilégier le long terme à une vision « myope » ou « astigmate » surtout dans un contexte budgétaire complexe pour 2018 qui se traduira par un effort de 10 milliards d’euros pour l’Etat sur les dépenses. La timidité et les maladresses de certains ministres avaient déjà attiré les foudres du président qui considérait que les propositions de ses ministres « ressemblaient du pipi de chat ». Cette fois il leur secoue sérieusement les fesses car il n’apprécie pas les réactions corporatistes face au plan d’économies prévues en 2008. Pourtant c’est une sorte de tradition,  chaque ministre manœuvré par son entourage et l’administration se transforme en délégué syndical  de son ministère pour défendre à tout prix son enveloppe budgétaire. Les directeurs d’administration se liguent avec des membres des cabinets ministériels eux-mêmes le plus souvent ancien hauts fonctionnaires pour persuader leurs ministres qu’  il est impossible de gérer leurs ministères dans une enveloppe un peu réduite. Ça avec  évidemment aussi le poids des lobbys qui ne veulent pas qu’on touche aux enveloppes dont bénéficient leurs mandants voir directement eux-mêmes. Bref la réduction des dépenses publiques en France constitue un exercice particulièrement difficile cela d’autant plus que certains champs ministériels sont considérés comme des sanctuaires mais des sanctuaires trop nombreux comme l’armée, l’éducation, la santé, la justice, la police, l’environnement, le social ou encore l’industrie. Bref,  tout est sanctuaire et la rationalisation des choix budgétaires trouve oppositions  de toutes sortes. La raison fondamentale qui a conduit la France à un endettement abyssal car faute de recettes, on emprunte. La dette publique représente ainsi près de 100 % du PIB soit plus de 2000 milliards ou  33 000 € par Français. Une dette qu’il faut bien rembourser qui va devenir bientôt le premier poste budgétaire, plus de 40 milliards pour le remboursement des seuls intérêts. Lors du conseil des ministres, le chef de l’Etat a évoqué « le fait que face au budget nous étions trop souvent myopes et astigmates », a indiqué le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner. « Myopes parce qu’au fond nous ne savons regarder qu’un budget à un an (…) et astigmates parce que chaque ministre, chaque parlementaire l’est parce qu’il regarde son budget », a-t-il expliqué lors du compte rendu du conseil des ministres. Emmanuel Macron a rappelé l’importance « de se projeter sur cinq ans, y compris dès la préparation budgétaire de 2018, parce que les réformes en profondeur sont essentielles », a-t-il dit.




L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol