Immobilier : nette baisse des résidences secondaires
Selon un dossier réalisé par le magazine Capital, les prix des résidences secondaires seraient en train de fondre dans les stations balnéaires françaises: le recul atteint aujourd’hui 10% en front de mer, et jusqu’à 20% pour les résidences situées dans l’arrière-pays. Des baisses assez significatives pour inciter à acheter, d’autant qu’un abattement exceptionnel sur les plus-values de reventes – il est question de 25% – ainsi qu’une fiscalité plus légère seront effectifs en 2014. Voici les endroits où les prix sont en train de fondre. Même sur la Côte d’Azur, les prix dégringolent. Si négocier le prix sur une villa au bord de la mer est loin d’être gagné, il est en revanche possible d’avoir des propositions intéressantes si on opte pour l’intérieur des terres. Au Grau-du-Roi, par exemple, les prix ont baissé de 10% sur un an. À proximité du front de mer, il est donc possible de trouver une maison d’environ 125 m2, avec parking et piscine, pour environ 400.000 euros. À Sainte-Maxime, où les prix ont chuté de 6%, un appartement T2 des années 1960-1970 vous coûtera de 250.000 à 300.000 euros. Avec la crise économique qui sévit en Espagne, la cliente transfrontalière s’est faite rare. Si les baisses restent assez minimes (-4% à Biarritz, -6% à Hendaye), elles mettent tout de même fin à une inflation de 60% à 70% qui perdurait depuis 10 ans! Il faut noter toutefois que la plupart des propriétaires préfèrent louer leur bien en attendant des jours meilleurs… Un appartement type de 50m2 à Biarritz avec vue sur la mer vous coûtera environ 500.000 euros, contre 225.000 euros en centre-ville. À Saint-Jean-de-Luz, une maison d’environ 100m2 à 1 kilomètre des plages vous reviendra à 500.000 euros. Le Sud-ouest est aussi concerné par la baisse des prix. Même dans les stations huppées comme Hossegor ou Cap-Ferret, il est possible de négocier avec les vendeurs. La plupart des stations balnéaires souffrent: -25% de ventes sur un an, et les transactions mettent de plus en plus de temps – en moyenne quinze mois – pour se concrétiser. Côté prix, pour 300.000 euros, on peut s’acheter une belle maison à Soulac-sur-Mer, Lacanau ou Biscarosse. À Hossegor, il faudra compter 600.000 euros pour une maison de 150m2 avec jardin et piscine, à 5 minutes à pied des plages. Cela fait depuis 2008 – et le début de la crise – que le littoral du Grand Ouest accumule les résidences secondaires en vente. En conséquence, les prix dégringolent: -35% dans l’arrière-pays et de 15 à 20% sur la côte: -5% seulement à Pornic, mais -16% à Pléneuf-Val-André, et -14% à Bénodet. Ainsi, pour 480.000 euros à Pornic, vous pouvez vous payer une maison type de 120 m2 avec garage, jardin et vue sur mer. À Bénodet, sur la pointe bretonne, un appartement est évalué de 2600 à 3500 euros le m2 tandis qu’à Pléneuf-Val-André, un appartement de 65m2 à 100 mètres de la mer vous reviendra environ à 140.000 euros! Si vous rentrez un peu dans les terres, le prix des villas a baissé de 20%. Une baisse considérable pour une région où les prix avaient flambé de 50% entre 2002 et 2008. Même dans les villes très cotées (Le Touquet, Granville), il est possible de négocier des rabais proches de 10%. Une maison au Touquet vous coûtera 500.000 euros, pour une surface de 120 m2 avec 3-4 chambres et un jardin. Pour la même surface, on peut avoir une maison à 320.000 euros à Honfleur. En dehors des zones maritime, la baise est encore plus spectaculaire avec des baisses qui peuvent atteindre jusqu’à 5O% dans les régions pauvres en emplois. Un phénomène qui finalemenet va toucher tout l’immobilier avec des écarts importants entre les bassins d’emplois.