Au mois de juillet dernier, il est tombé seulement 9,7 millimètres de précipitations. C’est dix fois moins que l’année dernière et 84% de moins que la normale sur la période 1991-2020, à 61,6 millimètres. Juillet 2022 est ainsi devenu le deuxième mois le plus sec depuis le début des relevés Météo France en 1959. Conséquence visible de cette sécheresse : en montagne, les lacs sont plus bas, les barrages sont moins remplis. D’ailleurs, ceux exploités par EDF le sont à seulement 69%, soit onze points en dessous de la moyenne historique. Le déficit est particulièrement fort dans les barrages EDF des Alpes du sud où le taux de remplissage est inférieur de 26 points à la moyenne historique.
Ce manque d’eau est très problématique parce que la pluie alimente moins nos réserves de surface. Il y a moins d’eau dans les fleuves, les étangs, les rivières. C’est la raison pour laquelle nous avons plus de mal à assumer les 5,3 milliards de mètres cubes d’eau que nous consommons chaque année. Ensuite, en plus de l’eau de surface, il y a aussi l’eau souterraine qui représente un stock de 2.000 milliards de mètre cubes. Un trésor qui représente l’équivalent de 8.380 milliards d’euros, au prix moyen de l’eau en France. Mais cette richesse est, elle aussi, fragile : en Provence, sur la Côte d’Azur ou encore en Charente, les nappes phréatiques sont particulièrement basses.
L’agriculture utilise 45% de l’eau consommée chaque année, devant le refroidissement des centrales électriques à 31%. Ensuite, l’eau potable consomme 21% de l’eau, pour les usages destinés à la population comme l’alimentaire, le sanitaire ou encore l’hygiène.