Taxe diesel: Placé (verts) se mêle d’économie ; au secours !
Quand les verts se mêlent d’économie, il faut tout craindre. La preuve, Placé (EELV) veut taxer le diesel par ce que c’est dramatique pour la santé ; il avance comme d’autres une chiffre de 40 000 morts qui n’a jamais été vérifié. Pour légitimer cette hausse de fiscalité, il s’appuie sur le fait qu’on importe du carburant diésel et à l’inverse qu’on exporte de l’essence, ce qui est vrai. Il fait juste l’impasse sur la reconversion nécessaire de l’industrie automobile (il n’y a pas beaucoup d’écolos qui travaillent chez Renault ou chez PSZ) et sur la dépréciation du par automobile diesel, sans compter les effets d’une nouvelle fiscalité sur la croissance ; bref, de l’économie politique à la mode écolo approximative, confuse et contradictoire. Personne ne peut nier que la pollution automobile est néfaste, c’est un enjeu essentiel mais on ne règle pas les questions économiques et sociétales avec la bureaucratie fiscale. Par parenthèse, il a oublié la modernisation et le développement des transports collectifs. Les écolos sont nécessaires mais pas en politique où ils ne font qu’embrouiller un peu plus des problématiques déjà complexes. Jean-Vincent Placé, le président du groupe Europe Ecologie-Les Verts au Sénat, a jugé lundi l’usage du diesel en France « dramatique » d’un point de vue sanitaire et « désastreux sur le plan industriel ». Pour le sénateur de l’Essonne, interrogé sur Radio classique et Public Sénat, le « diesel aujourd’hui, en France, est extrêmement nocif pour la santé des habitants ». On compterait « 44.000 morts chaque année », du fait des particules fines, dont « au moins une bonne moitié » peut être imputée au diesel, selon lui. »L’espérance de vie se réduit de six à neuf mois dans les grandes villes », ( à structure de démographie égale ?). a assuré M. Placé, et ce malgré les améliorations apportées par les constructeurs automobiles. »C’est un vrai problème », a-t-il fait valoir, évoquant la « responsabilité pénale » du gouvernement. « Comme on le sait maintenant scientifiquement, que la Cour des comptes le dit aussi, à un moment il y aura des procès, des class actions, vous verrez, dans quelques années, en disant : +les pouvoirs publics le savaient+ » s’est-il indigné. Selon lui, le diesel est « catastrophique » également sur le plan industriel et notamment pour la balance commerciale. « On importe du gazole aujourd’hui, et comme notre modèle français est beaucoup assis sur le diesel, on exporte très, très mal, parce que ça n’existe que très peu ailleurs », a asséné le sénateur écologiste. « Cela devrait inciter Arnaud Montebourg à avoir une vision plus stratégique notamment de la conversion écologique de l’économie », a-t-il poursuivi. Pour M. Placé, en France, « on aide à la pollution », on « aide à l’investissement et la consommation anti-écologiques », alors que l’alignement des prix du diesel sur ceux de l’essence rapporterait 7 milliards d’euros à l’Etat. « On a une vision quand même dépassée sur la question. Lorsque le gouvernement, à la rentrée dernière, avait réduit de trois centimes le prix de l’essence, comme ça, un peu à l’ancienne, quelqu’un s’en souvient encore de cela? Ca a coûté 300 millions », a-t-il déploré. Les ministres Arnaud Montebourg (Redressement productif) d’un côté, Delphine Batho (Ecologie) et Cécile Duflot (Logement) de l’autre, ont divergé ce week-end sur les modalités de sortie de la motorisation diesel.
chansons-poèmes de g.bessay: