L’arnaque sur internet se développe
Un journaliste du Nouvel Obs. dénonce le développement de la cyber criminalité sur le net. De fait les fausses annonces se multiplient comme les pseudos rappels de facture (EDF, impôts, téléphones etc.). Il y a surtout des annonces alléchantes avec la plus classique arnaque africaine « je suis le fils d’un dignitaire en prison, mon père a placé des millions dans une valise à l’étranger, aidez moi à la récupérer » ; Une arnaque très courante surtout en Cote d’Ivoire où se concentre nombre de faussaires du net ; témoin ce que dit ce journaliste du Nouvel Obs. Il y a eu Mme Owa Owafa, veuve d’un millionnaire, qui, atteinte d’un cancer grave, proposait de me léguer 4 millions d’euros. Robert Mac Donald, qui m’avertissait que j’étais l’heureux (se) gagnant(e) de la tombola Mac Donald et me précisait : « Ceci n’étant pas un spam ni un virus en vrai ce n’est pas une blague. » Charles Massard, veuf sans enfant, qui, ayant « lors d’une petite balade dans [ses] moments perdus sur internet », trouvé mon adresse mail, m’offrait sur un plateau le code d’un coffre bloqué à Genève avec 4,4 millions d’euros. Tant d’autres encore. Toute cette générosité me laissait coite. Sous l’identité fictive de Gretchen D., j’ai voulu converser plus longuement avec ces correspondants de l’impossible. Mme Wafa, veuve d’un conseiller du colonel Kadhafi, tué par des rebelles, avait désespérément besoin de mon aide pour fuir la Libye. Heureusement, son mari avait placé une malle avec 2,5 millions d’euros en Afrique. « Pour commencer, je souhaiterais vous dire d’ouvrir votre coeur pour comprendre mes écrits. » Ouvrir mon coeur ! Qu’à cela ne tienne. J’évoque mes soucis. Mais bizarrement, ma chère soeur Wafa – c’est comme ça qu’on s’appelle désormais – s’en fiche et, tel Harpagon et sa cassette, reste obsédée par sa malle. « Très chère, c’est le seul bien qui me reste ! Donnez-moi vos coordonnées pour que je les transmette. » Et de m’inonder de documents divers, photocopie de passeport, avis d’imposition… Patrick Lebrun, atteint d’une maladie incurable à Londres, et désirant faire « du bien à l’humanité » en me léguant son magot, a eu « les larmes aux yeux » en lisant mon message : « Je suis de tout coeur avec vous, mais soyez sans crainte parce qu’il y pas grand-chose à faire dans cette affaire, c’est le seigneur notre Dieu qui m’a mis sur le chemin d’une personne de bien comme vous pour la réalisation de mon voeu, à cause de la gravité de mon état de santé qui me condamne à une mort certaine. » Patrick en est sûr : « Mon coeur me dit que vous êtes une personne bien. »