Archive pour le Tag 'Schengen'

Les règles de Schengen enfin en cause ?

Les règles de Schengen enfin en cause ?

Les règles de l’espace Schengen qui  rassemble 26 pays - 22 États membres de l’Union plus la Suisse, l’Islande, la Norvège et le Liechtenstein pourraient être aménagées. Ce sont ces règles qui permettent la libre circulation au sein de la zone considérée. Le problème central c’est que les règles de Schengen ne sont pas équilibrées par de vraies frontières européennes, l’union européenne ayant sous-traité au pays d’immigration les politiques dans ce domaine.

 

Avec la stratégie présentée aujourd’hui, la Commission dresse le bilan des défis auxquels l’espace Schengen a été confronté ces dernières années et définit une voie à suivre qui préserve les avantages de Schengen. Une action commune est nécessaire au niveau de l’Union pour permettre aux États membres de relever les défis d’aujourd’hui. Le bon fonctionnement de l’espace Schengen repose sur trois piliers: la gestion efficace des frontières extérieures de l’UE, le renforcement des mesures internes visant à compenser l’absence de contrôles aux frontières intérieures, en particulier en ce qui concerne la coopération policière, la sécurité et la gestion des migrations, et la garantie d’une préparation et d’une gouvernance solides, incluant l’achèvement de Schengen. Afin de renforcer la confiance mutuelle dans la mise en œuvre des règles de Schengen, la Commission présente également aujourd’hui une proposition visant à réviser le mécanisme d’évaluation et de contrôle Schengen. Bref, une toute petite avancée !

« Schengen : pour des règles communes dignes du XXIe siècle »

« Schengen : pour des règles communes dignes du XXIe siècle »

 

Dacian Ciolos , député européen, estime indispensable de clarifier les règles de Schengen dans une chronique à l’Opinion

 

Timidement, les 440 millions d’Européens ont retrouvé la possibilité de franchir librement les frontières intérieures de l’espace européen. Les formulaires administratifs à remplir exigeant des raisons impérieuses pour les traverser et les longues files de voitures et de camions nous ont rappelé la valeur de ce droit fondamental qu’est la libre circulation, droit écorné par des mois de restrictions, rendues nécessaires par la crise du Coronavirus.

L’unité européenne passe par un retour à un espace Schengen pleinement fonctionnel, tirant les leçons de la crise. Aucun Etat ne peut être laissé en quarantaine à l’écart de cette liberté. C’est une des clefs de la résilience de nos pays.

Plus que jamais, l’interdépendance économique des Etats membres est une réalité manifeste, y compris à travers des travailleurs qui ne font jamais la Une des journaux : les travailleurs saisonniers, pourtant indispensables pour les secteurs agricole et alimentaire, le transport, la construction, les services sociaux, le tourisme, mais aussi d’autres secteurs moins connus pour cela tels que certains services informatiques, de soin aux personnes ou bien d’autres.

Ces travailleurs ont été le symbole d’une Europe plus que nécessaire et interdépendante, mais aussi des limites et des dérives dès lors que nous ne disposons pas de règles suffisamment claires, appliquées uniformément. Comme souvent, ce n’est pas l’excès d’Europe, mais le manque d’Europe qui nous fait défaut.

La mort, le 11 avril, de Nicolae Bahan, cueilleur d’asperges en Allemagne a mis le doigt et alerté l’opinion publique sur les conditions désastreuses dans lesquelles travaillent certains saisonniers. Ils ont été, eux aussi, aux côtés de nos agriculteurs, des maillons stratégiques de notre sécurité alimentaire quotidienne pendant la crise.

Manque de coordination entre les organismes de santé, méconnaissance des droits sociaux de base, non-respect du principe d’égalité des droits entre salariés sans discrimination de nationalité sont quelques-unes des failles mises en lumière

Normes sociales. Manque de coordination entre les organismes de santé, méconnaissance des droits sociaux de base, non-respect du principe d’égalité des droits entre salariés sans discrimination de nationalité, défauts dans la mise en œuvre des règles existantes, et manque de coordination avec les partenaires sociaux des pays d’accueil sont quelques-unes des failles mises en lumière. Celles-ci étaient bien connues avant la crise mais, avec la pandémie, elles ont entraîné des drames.

Pour les salariés, comme pour les employeurs, il est urgent d’offrir la clarté nécessaire, les règles et les modalités administratives simples et digitalisées dignes du XXIe siècle.
Le plan de reconstruction ouvre un vaste chantier européen. Il nous permettra tous ensemble de relancer nos économies et d’être plus forts. Il passe par de l’investissement massif dans nos secteurs stratégiques, mais aussi par l’approfondissement du projet européen, y compris des droits et normes sociales au bénéfice de l’ensemble des Européens quel que soit leur pays d’origine.

Dacian Ciolos est député européen, président du groupe centriste et libéral Renew Europe depuis 2019. Il est ancien Premier ministre de Roumanie. Sa chronique «Europa» est publiée en alternance avec celle de Manfred Weber, président du groupe PPE, chaque dimanche sur lopinion.fr et le lundi dans le journal.

Fermeture l’espace Schengen jusqu’en septembre ?

Fermeture l’espace Schengen jusqu’en septembre ?

Le  président français avait annoncé que les pays de la zone Schengen réfléchissaient à laisser les frontières de l’espace fermées au moins jusqu’en septembre. Il s’agit d’une réflexion réalisée sur la base de l’évolution de la pandémie dans le monde.

Emmanuel Macron a notamment cité l’exemple des Etats-Unis, où la crise du coronavirus est décalée de plusieurs semaines et qui atteindra donc le pic plus tard. Mais également celui de l’Afrique, où la situation évolue différemment. En Asie, un deuxième pic pourrait avoir lieu.

Le président français a souligné que les personnes qui pensaient pouvoir partir à l’étranger allaient être en difficulté. Une remarque qui se rapproche des recommandations de la ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne.

« Aujourd’hui ce n’est pas le moment d’acheter un billet pour partir à l’autre bout de la planète avec toutes les incertitudes qu’on peut avoir sur ce que sera l’état de l’épidémie » en France et dans le monde, a-t-elle souligné mercredi.

Cette fermeture des frontières pourraient également avoir un impact sur la reprise économique, a sous-entendu le chef d’Etat.

Coronavirus: on attend quoi pour suspendre l’espace Schengen ?

Coronavirus: on attend quoi pour suspendre l’espace Schengen ?

 

 

Alors que la crise du virus chinois continue de s’étendre, les autorités se refusent toujours à envisager l’interdiction de la  mobilité des personnes  entre les foyers potentiels de la pandémie. Même avec la Chine, les relations ne sont pas contraintes. Ce sont seulement des compagnies aériennes qui suspendent leur vol à destination de la Chine et d’autres pays asiatiques. À l’intérieur de l’Europe il n’est pas question non plus d’envisager la suspension de l’espace Schengen. En clair , on attend que l’épidémie gagne en ampleur pour  prendre les mesures qui pourtant s’imposeraient sans doute. Pire, on va sans doute autoriser un match de football entre une équipe de Turin- la Juventus- et Lyon d’où un brassage de supporters qui peut évidemment comporter des risques. Tout rassemblement de très grands ampleur en effet paraît aujourd’hui particulièrement inopportun.

On pourrait s’interroger sur les raisons de cette politique. En effet,  il s’agit évidemment pour les autorités de rassurer les acteurs économiques en indiquant que la situation est sous contrôle. Le problème, c’est que la contagion s’étend et que les acteurs économiques eux-mêmes commencent à prendre la mesure de conséquences graves sur l ‘ activité. D’où hier un phénomène de panique dans les bourses qui devraient s’amplifier d’autant plus que les cotations depuis un an sont montées  au ciel de manière irresponsable.

On commence aussi à évaluer les énormes dégâts que provoque la désorganisation des chaînes d’approvisionnement et de distribution. Nombre de produits manufacturés étant en effet en totalité ou pour partie élaborés en Chine ou d’autres pays d’Asie.

Il est clair que la réplique des autorités n’est pas à la hauteur des enjeux  ni sur le plan sanitaire, ni sur le plan économique.

“Concernant les différents scénarios tels qu’une suspension coordonnée de Schengen, nous ne les envisageons pas pour le moment, mais nous travaillons à divers plans d’urgence”, a déclaré Janez Lenarcic, commissaire européen à la Gestion des crises, lors d’une conférence de presse à Bruxelles.

Les restrictions de voyage dans l’espace Schengen doivent être proportionnées, coordonnées et fondées sur des preuves scientifiques, a quant à elle estimé Stella Kyriakides, commissaire à la Santé.

“Pour le moment, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) n’a pas recommandé de limiter les voyages ni le commerce”, a-t-elle souligné, ajoutant que des représentants de l’instance se rendraient mardi en Italie pour évaluer la situation.

 

La Turquie pour sauver Schengen ?

La Turquie pour sauver Schengen ?

 

On voit mal comment l’union européenne pourrait désormais sauver Schengen tellement le décalage est grand entre les intentions d’intégrer les réfugiés et le nombre  réel de migrants. C’est ce décalage qui a contraint nombre de pays à fermer plus ou moins entièrement leurs frontières. L’union européenne s’était engagée à recevoir environ 200 000 réfugiés de l’ordre d’un million sont arrivés en 2015, autant ont demandé le statut de réfugié et sur la  tendance actuelle il pourrait en arriver encore 1 million en 2 016. Faute de pouvoir contrôler les frontières extérieures l’union européenne s’en remet maintenant à la Turquie pour maintenir sur place les réfugiés. En clair on demande à la Turquie de conserver chez elle les migrants ceux qui sont déjà, ce qui vont venir de Syrie ou  d’ailleurs et ceux  que compte renvoyer l’union européenne, ce qui représente plusieurs millions de réfugiés. Cela contre un inversement de 3 milliards pour indemniser la Turquie. On voit mal comment la Turquie pourrait réguler ces flux d’autant que sa politique vis-à-vis de l’Etat islamique demeure parfois ambiguë. Et de toute façon la Turquie n’a pas les moyens de stopper les mouvements migratoires vers l’Europe. Du coup la volonté de la commission européenne de rétablir le fonctionnement normal de la zone Schengen d’ici la fin de l’année relève de l’illusion. Réunis à Paris, François Hollande et Angela Merkel ont déclaré que les réfugiés devaient être prioritairement accueillis dans les pays limitrophes, ajoutant que leur objectif commun était le rétablissement de la libre circulation au sein de la zone Schengen, dont huit pays membres ont rétabli ces derniers mois des contrôles provisoires aux frontières. La zone Schengen compte 26 pays dont 22 membres de l’UE. « Nos efforts ne sont pas terminés », a souligné la chancelière allemande en ajoutant: « Je crois savoir que la Turquie attend aussi que l’Europe tienne ses engagements. »Angela Merkel a insisté, lors du Conseil européen de la mi-février, pour obtenir une rencontre avec le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu lors du Conseil européen de lundi. Elle espère notamment des résultats avant trois élections régionales le 13 mars qui pourraient voir son parti chrétien-démocrate subir des pertes face au parti anti-migrants AfD (Alternative pour l’Allemagne). Plus de 1,2 million de personnes ont déposé une première demande d’asile auprès des 28 pays membres de l’UE l’année dernière, parmi lesquelles 363.000 Syriens et 178.000 Afghans, selon une étude d’Eurostat, l’institut statistique de l’UE. Environ 442.000 demandes ont été déposées en Allemagne. Le pays, destination privilégiée des réfugiés, est suivi par la Hongrie, qui a enregistré 174.000 demandes avant d’ériger des barbelés à ses frontières, puis la Suède avec 156.000 demandes. Viennent ensuite l’Autriche (85.500), l’Italie (83.200) et la France (70.600). Si Bruxelles et Berlin poussent fortement en faveur d’une réponse européenne à la crise, de plus en plus d’Etats membres doutent du succès de cette dernière . 

La Turquie va faire éclater Schengen

La Turquie va faire éclater Schengen

C’est en creux ce que laisse entendre le responsable européen en charge des relations avec Ankara. En théorie un accord a été passé avec la Turquie (moyennant finances) pour empêcher les migrants de venir  en Europe notamment via la Grèce. La vérité c’est que la Turquie n’a ni la capacité ni la volonté de contrôler ces flux migratoires. Il faut dire que la Turquie accueille des centaines de milliers de réfugiés bien difficiles à contenir d’autant plus que sa politique étrangère vis-à-vis de l’État islamique demeure encore assez ambigüe. Du coup l’accord de Schengen pourrait bien voler en éclats d’autant  que la Grèce, elle-même, avec ses myriades d’îles est incapable de filtrer les migrants. « Le plan d’action a été conclu il y a plus de deux mois et nous ne voyons toujours pas de diminution significative du nombre de migrants », a déclaré à Reuters le commissaire à l’élargissement après une réunion à Amsterdam des ministres européens des Affaires étrangères à laquelle a assisté le chef de la diplomatie turque. Mevlut Cavusoglu a annoncé à cette occasion que son pays s’attendait à accueillir dans les prochains jours au moins 55.000 réfugiés syriens supplémentaires en raison de l’offensive gouvernementale appuyée par la Russie en cours dans la région d’Alep. Johannes Hahn a néanmoins estimé qu’Ankara pouvait renforcer davantage les contrôles le long de la côte de la mer Egée, d’où partent la plupart des bateaux de migrants se rendant dans les îles grecques toutes proches. La Commission européenne doit publier mercredi un rapport d’évaluation de la mise en oeuvre de l’accord du 29 novembre, qui devrait se montrer assez critique à l’égard des autorités turques, auxquelles l’UE s’est engagée à verser trois milliards d’euros en contrepartie de son action. Interrogé sur les conséquences d’un éventuel échec du plan euro-turc, le commissaire a répondu: « Cela accroît les pressions pour trouver d’autres solutions », notamment la construction de clôtures frontalières. Selon Johannes Hahn, l’érection de nouvelles clôtures aux frontières entre la Macédoine et la Grèce, la Bulgarie et la Grèce ou l’Autriche et la Slovénie aurait un « effet domino » qui compromettrait l’existence même de la zone de libre circulation européenne.

Migrants : la fin de Schengen

Migrants : la fin de Schengen

L’énorme vague de migration causée par les conflits ou la famine aura finalement provoqué  la fin de l’accord de Schengen. Progressivement on va s’orienter dans tous les pays d’Europe vers le rétablissement du contrôle des frontières. Officiellement les mesures seront provisoires mais elles risquent  de durer très longtemps. Les migrants récents ne sont pas les seuls responsables de la mort de Schengen, en fait cet accord n’a jamais été appliqué dans sa totalité. On devait assurer à la fois la liberté de circulation mais aussi la sécurité. Si la liberté de circulation a bien été autorisée par contre aucune mesure un peu efficace n’a jamais été prise pour assurer la sécurité des frontières de l’Europe Les ministres de l’Intérieur de l’Union européenne, réunis lundi à Amsterdam, ont demandé à la Commission européenne de préparer les mesures juridiques pour permettre le maintien, si nécessaire pour deux ans, des contrôles frontaliers rétablis par certains pays membres de l’espace Schengen face à la crise migratoire. « Actuellement, ces mesures temporaires ne peuvent être prises que pour six mois. Mais l’afflux sans précédent de demandeurs d’asile, qui a forcé certains Etats membres à prendre ces mesures au niveau national, ne s’est pas tari », a déclaré le ministre néerlandais de l’Immigration, Klaas Dijkhoff, lors d’une conférence de presse. « Les Etats membres ont donc invité la Commission à préparer les bases légales et pratiques pour la poursuite des mesures provisoires (de contrôle aux frontières), aux termes de l’article 26 du code de Schengen », a-t-il ajouté. L’espace Schengen de libre circulation en Europe rassemble 26 Etats, dont 22 sont membres de l’UE. Six pays ont décidé de rétablir momentanément des contrôles à leurs frontières. Il s’agit de l’Allemagne, de l’Autriche, de la France, du Danemark, de la Suède et de la Norvège. Ces contrôles peuvent rester en place jusqu’en mai. En faite rien ne sera réellement réglé tant que ne fonctionnera pas le contrôle aux frontières de l’Europe, ce qui pourrait passer par l’exclusion de la Grèce du dispositif Schengen. L’UE a pris l’an dernier des mesures, notamment financières, pour aider Athènes à faire face à cette situation mais de nombreux Etats membres jugent que le gouvernement grec n’a pas répondu à leurs attentes. Sur les cinq centres d’enregistrement des migrants (« hot spots ») que la Grèce était censée mettre en place, un seul est aujourd’hui opérationnel. « Si nous ne pouvons pas protéger la frontière extérieure de l’UE, la frontière gréco-turque, alors la frontière extérieure de Schengen sera déplacée vers l’Europe centrale », a averti la ministre autrichienne de l’Intérieur, Johanna Mikl-Leitner.

Schengen : sérieusement remis en cause

Schengen : sérieusement remis en cause

L e moins que l’on puisse dire c’est que l’accord de Schengen qui autorise la libre circulation des personnes à l’intérieur de l’Europe se trouve largement remis en cause par les décisions de contrôle des frontières prises par certains pays. On se souvient évidemment que la Hongrie a barricadé ses frontières pour empêcher toute migration. Plus récemment c’est  le Danemark qui a décidé de mesures de restriction de l’entrée des migrants en provenance d’Allemagne. À cela s’ajoute maintenant des conditions plus restrictives décidées par la Suède, pourtant l’un des pays les plus accueillants d’Europe. Il sera maintenant difficile d’empêcher d’autres pays de prendre des mesures similaires d’autant que l’accord de Schengen les autorise  en cas de situation exceptionnelle. La France elle-même a évoqué cette disposition. Les principes de Schengen et de libre circulation au sein de l’Union européenne sont « en danger », a donc  estimé lundi 4 janvier un représentant du gouvernement allemand, après la décision notamment du Danemark de contrôler sa frontière avec l’Allemagne.  »La libre circulation est un bien précieux », a déclaré le porte-parole du ministre des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, Martin Schäfer, « Schengen est très important mais est en danger ». Il était interrogé sur la décision annoncée juste auparavant du Danemark d’instaurer des contrôles à la frontière avec l’Allemagne, le jour même de l’entrée en vigueur de mesures restrictives d’entrée de migrants en Suède.  »Quoi qu’il arrive en Europe, c’est toujours mieux si cela se passe de manière concertée », a ajouté M. Schäfer. « Il est important d’agir ensemble afin de faire en sorte que Schengen fonctionne et que nous puissions maintenir pleinement le principe de libre circulation », a-t-il plaidé. « La solution » au problème des réfugiés qui affluent vers l’Europe « ne pourra pas être trouvée à la frontière d’un pays A et d’un pays B », a renchéri le porte-parole de la chancelière Angela Merkel, Steffen Seibert, appelant lui aussi à « une solution européenne commune ». Néanmoins la décision du Danemark, tout comme les nouvelles dispositions suédoises, sont conformes aux accords de Schengen, qui permettent de rétablir des contrôles aux frontières en cas exceptionnel, a rappelé un porte-parole du ministère de l’Intérieur lors de ce point de presse régulier du gouvernement allemand. L’Allemagne elle-même a réinstallé des contrôles à sa frontière avec l’Autriche en septembre face aux flux de réfugiés en direction du Nord de l’Europe depuis la Turquie et via la route des Balkans. Entre 100 et 300 candidats à l’asile quittent l’Allemagne chaque jour pour se rendre au Danemark, selon le ministère de l’Intérieur.

Pour sauver Schengen il faut un accord entre l’union européenne et la Turquie

Pour sauver Schengen il faut un accord entre l’union européenne et la Turquie

L’Europe se rencontre avec un peu de retard qu’elle est incapable de contrôler ses frontières intérieures et du coup que c’est le principe même de Schengen qui va être rapidement remis en cause. En effet dès lors que les migrants parviennent à mettre un pied en Europe la liberté de circulation est assurée. Faute de donc de pouvoir contrôler ses frontières intérieures, l’Europe est  réduite à solliciter  les pays qui font office de frontière extérieure comme la Turquie. La Turquie est en effet le principal point d’entrée de la migration vers l’Europe et aussi par parenthèses la principale voie de communication qui permet à l’État islamique d’engranger d’énormes ressources financières grâce au pétrole. Malheureusement ce point n’a pas été traité par les dirigeants européens réunis à Malte.  Pour résumer,  les pays européens vont proposer de l’argent à la Turquie afin qu’elle fixe les migrants sur leur territoire mais compte tenu des positions très ambiguës de la Turquie il est probable que ce pays continuera d’être une véritable passoire. Ce qui n’empêche pas les responsables européens de vouloir engager une négociation inutile avec la Turquie. L’Europe est engagée dans une « course contre la montre » pour sauver l’espace Schengen et mettre en place un contrôle renforcé des flux migratoires à ses frontières extérieures, a souligné Donald Tusk, le président du Conseil européen. Le numéro deux de la Commission européenne, Frans Timmermans, mène actuellement des négociations avec Ankara et a proposé que le sommet avec le président Erdogan se tienne le 22 novembre mais le président français, François Hollande, a annoncé que cette date ne pourrait pas convenir. La chancelière allemande Angela Merkel a indiqué qu’aucune date n’avait encore été fixée et a évoqué la possibilité que ce sommet puisse avoir lieu fin novembre ou début décembre.   »Il s’agit d’un sommet UE-Turquie pour démontrer que nous travaillons très étroitement les uns avec les autres et que nous partageons de manière raisonnable les défis nés de la guerre civile en Syrie et des situations difficiles dans d’autres pays », a dit Angela Merkel. A Berlin, le vice-chancelier allemand, le social-démocrate Sigmar Gabriel, a déclaré que l’Allemagne devrait financer seule l’aide à Ankara si les pays de l’Union n’arrivaient pas à se mettre d’accord. « Si les Européens ne peuvent assurer qu’une partie du projet, je juge raisonnable que l’Allemagne consente à faire une avance ou qu’elle paye elle-même », a-t-il dit lors d’une réunion de son parti. Pour Donald Tusk, « sauver Schengen est une course contre la montre et nous sommes déterminés à remporter cette course ». « Cela suppose, d’abord et avant tout, de rétablir les contrôles aux frontières extérieures. Sans contrôles frontaliers efficaces, les accords de Schengen ne survivront pas », a-t-il dit.

Hollande empêtré dans Schengen

Hollande empêtré dans Schengen

D’une certaine manière Hollande a été pris à contre-pied à deux reprises par Merkel. D’abord il était surpris que l’Allemagne vole à la France le premier rôle en matière de politique d’asile ensuite il a aussi été décontenancé lorsque l’Allemagne a annoncé le rétablissement des contrôles de sa frontière. En réalité Hollande suit Merkel mais à contretemps lorsque l’Allemagne change de position ; du coup aujourd’hui, sa défense de Schengen et de ses principes apparaît un peu dérisoire. Schengen ne prévoit en effet qu’un contrôle temporaire des frontières par les flux migratoires comme il l’a annoncé lui-même vont s’étaler sur des mois et des années et il sera bien nécessaire de rétablir pour une une très longue durée ces contrôles aux frontières. La position de Hollande  sur ce point est conforme à son attitude générale- contradictoire et floue- puisqu’ il affirme que les frontières intérieures ne sauraient être rétablies ce qui n’est pas contradictoire avec le rétablissement des contrôles. En fait Schengen est bien mort en tout cas dans ses conditions de mise en œuvre et cela pour longtemps à moins d’accepter des flux migratoires dont le volume est ingérable. L’Union européenne ne doit pas en finir avec Schengen, même si le rétablissement de contrôles transitoires s’impose face à l’afflux des migrants, a déclaré jeudi François Hollande à l’issue d’un dîner de travail avec le président du Conseil italien Matteo Renzi. L’Italie est en première ligne de ces mouvements de populations, les plus importants en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, et porte une partie de la solution imaginée par les Européens, car c’est sur son sol que doivent être installés certains centres européen d’accueil et de tri (« hotspots ») des migrants. « Depuis des mois, Matteo Renzi alerte l’Union européenne face à l’arrivée continue et croissante de migrants, insupportable pour un seul pays », a souligné le président français à Modène, selon une déclaration transmise à Reuters. « Nous attendons des prochaines réunions européennes trois décisions : la création des ‘hotspots’, travailler avec la Turquie, agir sur les pays qui accueillent les réfugiés et qui doivent être aidés, en particulier en Afrique de l’Ouest », a-t-il ajouté. Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a annoncé jeudi la tenue d’un sommet exceptionnel sur la crise migratoire mercredi prochain. Réclamé notamment par l’Allemagne, il se tiendra le 23 septembre au lendemain d’un conseil extraordinaire des ministres de l’Intérieur de l’Union européenne. La France attend de la réunion de mardi un compromis sur trois points : la mise en place des ‘hotspots’, qui a fait l’objet cette semaine d’un accord européen de principe, comment raccompagner ceux qui ne relèvent pas du droit d’asile et la répartition des 120.000 réfugiés supplémentaires proposée au niveau européen.  Les tensions se sont nettement aggravées ces derniers jours entre Européens. Le Premier ministre français, Manuel Valls, a dénoncé mercredi la façon « inacceptable » dont certains pays, Hongrie en tête, refusaient de jouer le jeu européen et des ministres allemands ont évoqué des mesures de rétorsion.  En portant atteinte à libre circulation des personnes, un des fondements de l’Union européenne, cette crise met en danger l’ensemble du projet européen, dit-on à Paris, même si les accords de Schengen n’ont pour l’instant pas été piétinés. L’agence Frontex chargée du contrôle des frontières de l’UE a annoncé mardi que 156.000 migrants avaient été enregistrés en août aux frontières extérieures de l’Union européenne. Selon elle, plus de 500.000 migrants ont été détectés depuis le début de l’année, même si un grand nombre d’entre eux ont été comptabilisés deux fois, à leur arrivée en Grèce depuis la Turquie puis à leur entrée en Hongrie, via la Serbie. Sur l’ensemble 2014, Frontex avait comptabilisé 280.000 arrivées aux frontières extérieures de l’UE.

Schengen : Valls défend l’indéfendable

Schengen : Valls défend l’indéfendable

 

 

C’est surtout pour des motifs politiques que Valls défend les dispositions actuelles de l’accord de Schengen. Cela pour ne pas donner raison à la droite et à l’extrême droite. La droite qui veut un Schengen 2 et l’extrême droite la suppression pure et simple de tout accord en matière de libre circulation. Force cependant est de constater que les principes de Schengen ont éclaté devant l’afflux migratoire. Aujourd’hui chaque pays s’efforce de repousser dans le pays voisin la venue de réfugiés. Même en Allemagne où de manière un peu irresponsable on a annoncé la volonté d’accueillir plusieurs millions de migrants, on a été obligé de rétablir le contrôle des frontières. Contrairement à ce qu’estime Valls ce contrôle des frontières ne sera pas temporaire ;  il va durer des mois et des années autant que le temps nécessaire à régler le problème syrien et du Moyen-Orient par ailleurs huit Français sur dix sont favorables à un rétablissement des contrôles face à l’afflux massif de réfugiés du Moyen-Orient et d’Afrique, comme l’ont fait les Allemands, selon un sondage de l’institut Elabe pour BFM TV. Manuel Valls a jugé mercredi que l’idée d’un « Schengen 2″ proposée par l’opposition de droite n’était qu’un slogan de campagne à l’approche des régionales, rappelant que l’actuel traité européen de libre circulation permettait déjà de rétablir provisoirement les contrôles aux frontières. Le Premier ministre a assuré que la France « n’hésitera[it] pas » à utiliser cette possibilité, comme elle l’a déjà fait à la frontière franco-italienne et comme vient de le faire l’Allemagne à sa frontière avec la Hongrie. « Nous avons déjà rétabli ce printemps des contrôles temporaires à cette frontière. Et nous n’hésiterons pas à le faire de nouveau comme les règles de Schengen le permettent », a-t-il dit lors d’un débat sans vote à l’Assemblée nationale sur l’accueil des réfugiés en France et en Europe. Nicolas Sarkozy, qui prône une refonte de la politique d’immigration européenne, a mis en garde mercredi contre un risque de « déflagration de la société française » face à la crise des réfugiés qui échappe selon lui à François Hollande. Après avoir fustigé la « brutalité » et « l’inhumanité » de la présidente du FN Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy a estimé que le pouvoir en place, qui s’est engagé notamment à accueillir 24.000 réfugiés sur deux ans, ouvrait la boîte de Pandore. En réponse, Manuel Valls a défendu la « constance » et la « maîtrise » du gouvernement, assurant concilier « humanité » et « fermeté », et rejeté l’idée d’un « Schengen 2″. « Je sais que certains voudraient faire croire que la solution serait dans l’abolition de Schengen. L’extrême droite nous dit: ‘j’avais raison !’ », a lancé le Premier ministre. Au nom des Républicains, Valérie Pécresse a pourtant jugé que les accords de Schengen étaient « à bout de souffle ». « La vision angélique de Schengen qui accorde les mêmes droits aux Européens et aux non Européens en matière de libre circulation n’est plus soutenable. L’Allemagne, elle-même, en remettant des contrôles à ses frontières a levé ce tabou », a-t-elle dit lors du débat. Pour le président du groupe UDI, Philippe Vigier, « l’espace Schengen est mort, il n’existe plus ! Il vient d’exploser sous la pression migratoire ».

Migrants : Schengen remis en question par l’Europe ?

Migrants : Schengen remis en question par l’Europe ?

Une réunion doit se tenir le 14 septembre avec les ministres de l’intérieur de l’union européenne afin de tenter de trouver des solutions à la gestion des migrants. Il paraît peu vraisemblable qu’on puisse trouver un accord sur une répartition équitable de ces migrants dans la zone européenne. En l’absence de quotas chaque pays va donc tenter de continuer de freiner les flux ;  en clair de repousser des migrants vers le pays voisin. On va sans doute décider de lutter avec plus d’efficacité contre les réseaux de passeurs, favoriser le retour de certains migrants dits « économiques » et tout juste abordé la politique internationale. Une politique internationale qui supposerait de définir une attitude commune pour lutter contre l’État islamique notamment en Syrie et redéfinir une vraie  une politique de coopération.  autant de sujets à propos desquels l’Europe ne parviendra sans doute pas à se mettre d’accord. Du coup c’est le principe même de mobilité définie par l’accord de Schengen pourrait commencer à être discuté. La chancelière allemande Angela Merkel a estimé lundi que si l’Union européenne n’était pas en mesure de s’entendre sur une répartition juste des réfugiés, l’espace Schengen de libre circulation en Europe serait remis en question. Lors d’une conférence de presse d’une heure et demie à Berlin, elle a comparé le défi que pose à l’Allemagne l’afflux de réfugiés à celui qu’a constitué voici 25 ans la réunification, et elle a appelé ses concitoyens à faire preuve de patience, de souplesse et d’esprit d’ouverture. Pour elle, la crise des migrants est un « énorme défi national » qui va durer des années. Dimanche, Londres a critiqué la libre circulation et la suppression des contrôles entre la plupart des pays de l’Union européenne, l’accusant d’aggraver la crise des migrants. Membre de l’espace Schengen, la Hongrie attire des dizaines de milliers d’immigrés clandestins, venus notamment du Proche-Orient, qui tentent de gagner l’Europe de l’Ouest par les Balkans. Pour endiguer ce flot, le gouvernement de Budapest a érigé une clôture le long des 175 km de frontière entre la Hongrie et la Serbie. Dimanche, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a jugé « scandaleuse » l’attitude de la Hongrie.  L’Autriche a renforcé les contrôles à ses frontières orientales, après la découverte la semaine passée de 71 migrants morts dans un camion en provenance de Hongrie et abandonné en bordure d’une autoroute. Pour Vienne, ces contrôles ne constituent pas une violation aux règles de libre circulation à l’intérieur de l’espace Schengen dont font partie l’Autriche et ses voisins orientaux.

Immigration : Sarkozy veut annuler Schengen

Immigration : Sarkozy veut annuler  Schengen

Dans une tribune publiée jeudi dans le Point, Nicolas Sarkozy détaille sa vision de l’Europe, à quatre jours des élections européennes. En voici les principaux extraits.  Le texte de Nicolas Sarkozy débute par un plaidoyer pour l’Europe. L’Union européenne « nous protège des dérives idéologiques de nos gouvernants et des majorités qui les soutiennent », assure-t-il. Avant de détailler : « Imaginons tel ou tel de nos responsables d’aujourd’hui libre d’appliquer sans limite son idéologie fermée aux réalités du monde du 21e siècle. La dérive à laquelle nous assistons serait pire encore. Impôts sans limite, dépenses publiques sans frein ni contrôle, déficits explosés, nivellement généralisé… »  Nicolas Sarkozy plaide également dans cette tribune pour la création d’ »une grande zone économique franco-allemande cohérente et stable au cœur de la zone euro ». Cette dernière « nous permettra d’abord de mieux défendre nos intérêts face à la concurrence allemande en gommant nos handicaps fiscaux et sociaux ». Elle « nous permettra ensuite de prendre le leadership des dix-huit  pays qui composent l’union monétaire », explique l’ancien chef de l’Etat.  Nicolas Sarkozy appelle à un la mise en place d’un Schengen II. « C’est une évidence qu’il faut suspendre immédiatement Schengen I et le remplacer par un Shengen II auquel les pays membre ne pourraient adhérer qu’après avoir adopté une même politique d’immigration », explique-t-il. Avant d’ajouter : « Ainsi serait-il mis fin au détournement de procédure qui permet à un étranger de pénétrer dans l’espace Schengen, puis, une fois cette formalité accomplie, de choisir le pays où les prestations sociales sont les plus généreuses ».   

 




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