Archive pour le Tag 'savonne'

2022 : Sarkozy savonne la planche à Pécresse

2022 : Sarkozy savonne la planche à Pécresse

 

Il est de plus en plus évident que Sarkozy risque de se prononcer en faveur de Macron. Il y a des raisons objectives liées sans doute au contenu politique mais aussi l’intérêt de Sarkozy de ne pas se fâcher avec le chef de l’État et de ne pas empirer les gamelles judiciaires qui ne cessent de le poursuivre.

En attendant de se prononcer officiellement, Sarkozy discrètement pousse des pions vers le pouvoir en place. Ainsi on a constaté plusieurs défections qui traduisent des intérêts personnels, d’autres politiques. Ainsi en est-il notamment de voir l’un des plus durs  critiques de Macron , Eric Woerth qui quitte le navire des « républicains » d’autant que lui aussi traîne des gamelles judiciaires. Tout en poussant ses pions, Sarkozy aussi ne cesse de savonner la planche à Pécresse avec des propos pour le moins assez minables

Rachida Dati se retrouve évidemment dans ces coups fourrés comme d’habitude. Sarkozy qui qualifie Pécresse de mal élevée  laisse songeur de la part d’un spécialiste de la provocation verbale. Par médias interposés, Rachida Dati et son directeur de campagne Patrick Stefanini règlent leurs comptes. L’une trouve la représentante des LR « trop technique » et rappelle la condamnation pour emplois fictifs de son principal lieutenant qu’elle voit comme « un loser ». L’autre renvoie la maire du 7ème arrondissement de Paris à son échec aux municipales en 2020. Il pourrait aussi rappeler à Rachida Dati les rémunérations non justifiées reçus de Renault . Bref vraiment des règlements de comptes qui ne grandissent pas les républicains.  Nicolas Sarkozy, resté proche d’Éric Woerth, ne soutient toujours pas officiellement la candidate de la droite. Pire, il utilise à son endroit des mots très durs. « Maladroite, « mal élevée »: en privé, l’ancien président ne mâche pas ses mots pour la qualifier.

Il faut dire que Nicolas Sarkozy n’a que peu goûté la reprise par Valérie Pécresse de la métaphore du Kärcher. « Elle est tellement maladroite! C’est tout ce qu’elle a retenu sur les cinq ans, le Kärcher? », s’interroge-t-il.

Il est d’autant plus facile d’enfoncer Valérie Pécresse ne parvient pas a vraiment percé dans les sondages

Elle ne récolte plus que 15% des intentions de vote au premier tour, coincée entre Marine Le Pen (15,5%), et Eric Zemmour (13%) dans le dernier sondage Elabe pour BFMTV et L’Express. Parmi ses proches, on se veut rassurant.

Loi Travail: Parisot savonne la planche au Medef

Loi Travail: Parisot savonne la planche au Medef

 

Règlement de comptes au Medef avec la deuxième prise de position de Parisot en faveur du retrait de la loi. Une manière de savonner la planche au Medef qui l’a écarté de la présidence au profit de Gattaz. Pas vraiment une attitude très responsable ni très digne même si effectivement on peut reprocher beaucoup de choses à la gestion de la loi travail. Parisot rejoint en fait la CGT ! Certains de ses arguments sont pertinents mais cette prise de position révèle surtout son esprit revanchard. Extrait de son interview aussi pertinente que faux-cul. 

« Alors que nous sommes proches d’un désastre national, depuis plusieurs jours déjà j’entends des dirigeants d’entreprises supplier le gouvernement de ne pas “céder”. La plupart des patrons sont favorables aux principes du fameux article 2 du projet de loi travail qui étend les possibilités de négociation au niveau de l’entreprise. Mais, ne nous trompons pas, leur soutien à la fermeté du Président de la République et du gouvernement relève moins d’un attachement indéfectible aux avantages de l’accord d’entreprise que de l’espérance d’un échec cuisant de la CGT, et accessoirement de FO. On peut les comprendre tant l’activisme syndical national, toutes centrales confondues, a donné le sentiment ces 20 dernières années d’avoir été à l’origine de l’incapacité de la France à se mettre au tempo du XXIe siècle. Mais, les erreurs commises par notre pays ont été tellement nombreuses et massives qu’il est selon moi erroné – et injuste – de les attribuer aux seuls syndicats de salariés. Médias, patronats, syndicats, fonctions publiques, partis de gauche, partis de droite, tous les acteurs majeurs de la vie publique française portent une part de responsabilité. De même que chacun détient un pouvoir, chacun engage une responsabilité. Je ne doute pas qu’il y ait dans les postures des uns et des autres sur la loi travail des préoccupations égoïstes, des ambitions cachées et quelques tentatives désespérées de rétablissement sur l’échiquier politique ou syndical.  Mais je ne doute pas non plus de la conviction profonde et sincère de Manuel Valls de l’importance du projet de loi travail pour la santé économique et social de notre pays. Je partage la philosophie du dialogue social que le Premier ministre tente d’installer. C’est celle de la proximité, de la simplicité, du respect des parties prenantes, mais aussi du compromis, de la recherche de la solution gagnante pour tous, de l’efficacité. L’approche est résolument moderne. Mais c’est justement au nom de cette éthique d’une construction sociale déconflictualisée que j’estime qu’il est temps de remettre tout le monde autour de la table. Le but de ce texte était tout sauf de fabriquer de l’exaspération. C’est pourtant ce qu’il est en train de faire. Au lieu de créer une régulation sociale pacifiée, il jette la France dans l’excès. L’Histoire nous enseigne à quel point notre pays peut se laisser glisser sur des mauvaises pentes. Et l’actualité récente témoigne d’une capacité intacte à s’emporter. Ici vers l’anarchisme, là vers le populisme. D’ailleurs, les commentateurs n’ont peut être pas assez souligné que si deux tiers des Français considèrent la contestation actuelle légitime, c’est parce que la gauche et la gauche de la gauche sont rejoints dans leur approbation du mouvement par la quasi totalité des sympathisants du Front National. Dans un pays au bord de l’abîme, la protestation attire et attise. Il y a dans cette affaire un vice initial. L’objet principal de cette réforme du droit du travail, l’inversion de la hiérarchie des normes entre la branche professionnelle et l’entreprise, n’a pas été soumis à la consultation des partenaires sociaux selon les formes précisément définies par la loi Larcher du 31 janvier 2007. Faisons un petit pas en arrière pour préparer un grand pas en avant, respectons les termes de cette loi qui avait été conçue pour corriger les égarements de méthode au moment du CPE, et proposons aux organisations syndicales et patronales d’ouvrir une délibération, voire une négociation sur la problématique contenue dans l’article 2. C’est ainsi qu’on évitera la victoire d’un camp sur un autre, ou, dit autrement, l’humiliation d’un homme par un autre. »




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