Hollande : on ne savait pas que la crise serait longue !!
Le pire aveu de Hollande sur son absence d’analyse de la crise ; Son entrée en matière pour son intervention. Un aveu qui démontre le lien ésotérique de la politique avec les réalités économiques et sociales ; une crise pourtant commencée (ou plutôt accentuée) en 2009 ! Qui ne pouvait évidemment se résoudre en quelques mois ou en quelques années ; Merkel a d’ailleurs affirmé que la crise durerait une dizaine d’années. Même si on peut contester la stratégie qu’elle impose à l’Europe, force est de reconnaître que le diagnostic est juste ; d’abord une crise économique caractérisée par une perte de compétitivité des vieux pays développés et une absence de régulation des échanges mondiaux ; avec des inégalités des conditions de concurrence (économiques, sociales, fiscales, environnementales etc.). Une crise de croissance, de son contenu, de son volume. Une crise sociale avec le chômage et les inégalités croissantes. Une crise financière caractérisée par un endettement public incontrôlé depuis 30 ans. Une crise de la régulation économique maintenant dominée par une financiarisation scandaleuse. Une crise culturelle qui se manifeste par la perte des valeurs de solidarité et d’effort, un repli sur soi, l’individualisme comme refuge. Une crise environnementale générée par un productivisme qui empoisonne la nature et ce que nous consommons. Une crise générale de gaspillages des ressources. Autant d’éléments à caractère systémique qui interagissent les uns sur les autres. Une Europe aussi sans réel projet autre que la libéralisation des échanges de biens. Bref une Europe réduite à un marché ou chaque pays défend ses seuls intérêts. Une Europe fourre-tout avec des pays trop différents qui faussent les conditions économiques et sociales. Hollande découvre enfin la réalité ; pas étonnant il n’y a jamais eu de projet économique crédible au PS (c’est Collomb, le maire PS de Lyon qui le dit). Evidemment le bricolage que propose Hollande avec sa boite à outils n’est pas à la dimension du problème et il rêve encore quand il parle de croissance en 2013 et d’inversion de la courbe du chômage. Conclusion, une crise aussi démocratique et politique car on se demande comment on peut élire des présidents aussi incompétents.