Archive pour le Tag 'Sauvetage'

Politique-Européennes: Raphaël Glucksmann: espoir ou bouée de sauvetage pour la gauche ?

Politique-Européennes: Raphaël Glucksmann: espoir ou bouée de sauvetage pour la gauche ?

Jamais encarté dans un parti, le député européen Raphaël Glucksmann sera la tête de liste des socialistes aux élections européennes de juin. Il incarne le nouvel espoir d’une gauche toujours très malade de ses contradictions. Les sondages n’accordent aujourd’hui que de l’ordre de 10 % au parti socialiste ( pour 6 à 7% aux « Insoumis ». La victoire est donc hors de portée mais un tel score constituerait une bouée de sauvetage qui permettrait OPF de reprendre la main sur la direction de la gauche Interview dans la tribune.

- Le projet de loi immigration ouvre une crise politique qui percute le second mandat d’Emmanuel Macron. Que dit-elle selon vous de sa pratique du pouvoir ?

RAPHAËL GLUCKSMANN – C’est à la fois un naufrage idéologique et une politique de gribouille. La faiblesse profonde de ceux qui ont le pouvoir a offert au Rassemblement national un triomphe idéologique et politique majeur sur le sujet qui constitue le cœur de sa vision du monde. Cette défaite-là, nous allons la payer dans les mois et les années qui viennent. Ce n’est pas juste un moment ou une séquence comme on adore dire en politique, c’est une crise. Nous n’avons pas encore perdu les élections face à l’extrême droite, mais nous semblons avoir déjà perdu la bataille idéologique. Tant qu’on n’aura pas de cap clair face au RN, on peut faire tout ce qu’on veut pour les amadouer, transgresser toutes les lignes rouges, ça les fera progresser. Vous avez vu le sourire de Marine Le Pen ? Quelles que soient les contorsions du président à la télévision pour nous expliquer qu’il s’agit d’une défaite de l’extrême droite, ce sourire restera la vérité du moment.

Le texte touche à plusieurs totems : le droit du sol, la déchéance de nationalité, les quotas, la préférence nationale… sans que cela ne soulève aucun débat dans la société. La France s’est-elle droitisée ou est-elle résignée ?

Il y a une droitisation réelle, en particulier sur les questions d’immigration. Et il y a aussi, en face, un abattement, une forme de résignation. Comme si ceux qui portent une vision humaniste de la République avaient déjà perdu. Il n’y a pas que CNews en France, il y a aussi des millions de citoyens qui attendent une autre offre. Et c’est ce qui permettra de sortir de cette impression de plus en plus partagée de défaite inexorable.

Que dites-vous aux macronistes qui se sont abstenus ou ont voté contre le texte ?

Je les remercie d’avoir tenu bon. Ils ont fait primer leurs convictions sur les logiques d’appareil et sur les pressions hiérarchiques : c’est le premier pas d’un être libre. Emmanuel Macron a trahi sa promesse d’ouverture et de modernité, mais y a-t-il jamais vraiment cru ? Cette année, qui a commencé par la réforme des retraites et s’est conclue par la loi Darmanin, marque en tout cas la mort du « et en même temps ». À nous de faire émerger une alternative, dès l’année prochaine aux élections européennes.

La Nupes a voté comme un seul homme contre le texte. Cela veut-il dire qu’elle n’est pas morte, comme l’affirme Jean-Luc Mélenchon ?

Qu’il y ait une opposition unanime à ce texte est une excellente chose ! Mais le projet que l’on porte sur la question européenne n’est évidemment pas le même que celui de Jean-Luc Mélenchon, ni même du Parti communiste. Nos différences sont fondamentales, ce ne sont pas des nuances. Nous ne sommes pas d’accord sur ce que nous voulons faire de l’Union européenne, sur l’émergence d’une véritable puissance politique européenne, sur la guerre en Ukraine, qui ébranle notre continent, sur les relations de l’Europe et du monde. Pour qu’il y ait union, il faudrait s’accorder sur des principes que Jean-Luc Mélenchon bafoue. Et, pour qu’une alternative émerge, il faut d’abord de la clarté.

Vous serez tête de liste aux élections européennes, soutenu par le Parti socialiste, qui a suspendu sa participation à la Nupes. Ce n’est pas forcément clair pour tout le monde.

On pourra tout me reprocher, mais pas l’absence de clarté. Nous avons toujours assumé ces divergences de fond sur l’Europe et nous avons expliqué depuis le début avec Place publique qu’elles devaient logiquement se traduire en offres politiques différentes aux élections européennes de 2024. Et je suis convaincu qu’une large majorité des électeurs de gauche, y compris parmi ceux qui ont voté pour Jean-Luc Mélenchon aux dernières présidentielles, vont trancher le 9 juin. On va se rendre compte ce jour-là à quel point l’attachement viscéral à la construction européenne, à la démocratie, aux droits humains reste dominant au sein de la gauche française.

Daniel Cohn-Bendit, qui vous a apporté son soutien, plaide pour une alliance entre socialistes, écologistes et radicaux de gauche. Vous aussi ?

Permettez-moi d’abord de me réjouir que Dany – sans doute la personnalité française qui a le plus incarné l’Europe ces dernières décennies – ait rompu avec l’illusion macroniste et nous apporte son soutien ! On s’est assez disputés sur Emmanuel Macron depuis 2017 pour que je souligne combien cette bascule est importante et qu’elle en appelle d’autres. Sur votre question, j’ai appris que les dynamiques politiques en plein jour comptent infiniment plus que les négociations de salles obscures. Quand on a lancé Place publique fin 2018, on a mis tout le monde autour d’une table en cherchant à trouver le plus petit dénominateur commun. Ça ne marche pas. Donc je suis totalement focalisé sur notre propre dynamique. Il faut que les sondages augmentent, qu’il y ait des milliers de jeunes qui nous rejoignent, comme c’est le cas actuellement, qu’on fasse une campagne enthousiasmante, que nous devenions un aimant politique et alors on verra. Nous serons toujours ouverts aux gens qui partagent notre vision de l’Europe, mais nous n’attendrons personne.

C’est le 9 juin 2024 qu’on doit renverser la table… ces élections sont vitales !

Sur quel thème allez-vous faire campagne ? Vous êtes le candidat de quoi ?

Du refus de l’impuissance ! Le candidat d’une puissance européenne écologique et solidaire qui défend ses principes et ses intérêts avec force, le candidat d’un grand take back control européen – oui, le fameux slogan des Brexiters, mais porté à l’échelle continentale. Le candidat d’une Europe qui s’affirme face aux empires autoritaires qui attaquent nos démocraties, face aux multinationales qui n’obéissent à aucune règle, face à la catastrophe climatique qui menace de tout emporter et face aux grands intérêts privés qui minent l’intérêt général. Le candidat d’une Europe adulte qui construit enfin sa propre défense sans dépendre des élections dans le Michigan pour savoir si Varsovie ou Berlin seront défendus. Le candidat de la fin de l’impunité des puissants et celui de la relocalisation de la production en rompant avec le dogme du libre-échange. Nous irons parler aux agriculteurs, aux pêcheurs, aux habitants des zones désindustrialisées qui voient dans l’UE un cheval de Troie de la globalisation néolibérale. Et nous leur dirons que les choses peuvent changer. L’Europe sera la solution à leurs problèmes si nous sommes assez forts en 2024 pour changer les politiques industrielles, commerciales, économiques de l’Union. Faire émerger cette puissance européenne, démocratique et juste, c’est le combat de ma vie !

Faites-vous partie de ceux qui pensent que Jean-Luc Mélenchon est le problème ou en tout cas l’obstacle au rassemblement de la gauche pour 2027 ?

Je refuse d’enjamber les élections européennes ! Nous commettrions tous une erreur immense si on lançait dès aujourd’hui un débat sur 2027. C’est le 9 juin 2024 qu’on doit renverser la table. Notre continent est en guerre, nos démocraties sont attaquées à l’extérieur et à l’intérieur, Trump va peut-être redevenir président des États-Unis la même année, la catastrophe climatique n’attend pas : ces élections sont vitales !

François Ruffin pourrait-il être un bon candidat pour la gauche en 2027 ?

Ce qui est certain, c’est que Ruffin fait du bien à la politique. Sur les questions sociales, il est la voix aujourd’hui qui porte le plus car elle respire la sincérité. Je ne sais pas ce qu’il pense de plein de sujets cruciaux, sur l’Europe notamment, mais sa parole est originale, revigorante. Pour parler au-delà des sphères militantes, il faut sortir du pavlovisme et de sa zone de confort. Romain Gary s’est posé une question qui m’accompagne depuis l’adolescence : pourquoi les élites françaises n’ont-elles pas suivi le général de Gaulle à Londres ? Ce n’est pas parce qu’elles étaient pronazies, ni pro-allemandes, ni violemment antisémites. La vraie raison, c’est qu’elles aimaient trop leurs meubles. C’est très compliqué de sortir de ses meubles idéologiques ou militants. Aujourd’hui, nous sommes dans une situation démocratique tellement grave que le fait de refuser de déplacer les meubles du salon quand la maison est en train de cramer c’est consentir à mourir. On a besoin de démarches qui soient sincères et empruntent des chemins différents. Et c’est ce que fait François Ruffin.

Traditions et Europe: Sauvetage des boîtes de camembert français en bois

Traditions et Europe: Sauvetage des boîtes de camembert français en bois


Les boîtes de camembert finalement en bois ont été sauvées par un amendement à la loi qui prévoit désormais le recyclage des emballages. Un sauvetage de justesse sans doute pour répondre à l’agacement des Français de voir cette immense foule de parlementaires européens se préoccuper de problèmes aussi accessoires.

Les députés français étaient très remontés sur un sujet qui constitue une des caractéristiques de la culture gastronomique.

Les eurodéputés ont donc voté pour exclure les célèbres boîtes en bois des obligations de recyclage dans un projet législatif de l’UE, tandis que le commissaire à l’Environnement Virginijus Sinkevicius affichait sa volonté d’«apaiser les passions».

Proposé par la Commission européenne, ce texte impose notamment des objectifs de recyclage pour tous les emballages dans l’UE à partir de 2030. Entreprises et eurodéputés français s’étaient vivement alarmés ces derniers jours qu’une telle disposition menace les boîtes de fromage en bois, pour lesquelles n’existe aucune filière de recyclage dédiée — qui ne saurait de toute façon être rentable au vu des faibles volumes concernés.

Europe: Sauvetage des boîtes de camembert français en bois !

Europe: Sauvetage des boîtes de camembert français en bois


Les boîtes de camembert finalement en bois ont été sauvées par un amendement à la loi qui prévoit désormais le recyclage des emballages. Un sauvetage de justesse sans doute pour répondre à l’agacement des Français de voir cette immense foule de parlementaires européens se préoccuper de problèmes aussi accessoires.

Les députés français étaient très remontés sur un sujet qui constitue une des caractéristiques de la culture gastronomique.

Les eurodéputés ont donc voté pour exclure les célèbres boîtes en bois des obligations de recyclage dans un projet législatif de l’UE, tandis que le commissaire à l’Environnement Virginijus Sinkevicius affichait sa volonté d’«apaiser les passions».

Proposé par la Commission européenne, ce texte impose notamment des objectifs de recyclage pour tous les emballages dans l’UE à partir de 2030. Entreprises et eurodéputés français s’étaient vivement alarmés ces derniers jours qu’une telle disposition menace les boîtes de fromage en bois, pour lesquelles n’existe aucune filière de recyclage dédiée — qui ne saurait de toute façon être rentable au vu des faibles volumes concernés.

Fret-sncf: sauvetage ou liquidation ?

Fret-sncf: sauvetage ou liquidation ?

par Sophie Fay dans le Monde

La scission de la filiale de la SNCF chargée du transport de marchandises risque de retarder le développement de la part modale du fret ferroviaire.


Ils voyaient venir ce coup dur depuis longtemps. Les cheminots de Fret SNCF ont appris mardi 23 mai de la bouche du ministre des transports, Clément Beaune, que leur entreprise devait être liquidée pour mieux renaître. C’est la solution que le gouvernement a trouvée pour satisfaire la direction de la concurrence de Bruxelles. Celle-ci exige que Fret SNCF rembourse 5,3 milliards d’euros de dette qu’elle a accumulée entre 2007 et 2019 et qui ont été repris par sa maison mère. Or la société ne peut pas décaisser cet argent sans foncer droit vers la faillite. Elle doit donc s’autodissoudre et réapparaître sous une nouvelle forme, suffisamment différente pour que la Commission accepte qu’il y ait « discontinuité économique » et mette fin aux poursuites. La « discontinuité » se mesurant en réalité par le nombre de contrats rentables dont la société publique se déleste au profit de concurrents privés.

Cette décision est difficile à accepter, car la direction de la concurrence semble ne pas prendre en compte un contexte qui a radicalement changé depuis 2017, date du début de son enquête.

D’abord, la Commission elle-même a poussé les Etats membres à s’engager sur des objectifs de réduction des émissions de carbone beaucoup plus ambitieux. C’est le plan « Fit for 55 », adopté en mars 2022. Or la cible ne peut pas être atteinte sans décarbonation du secteur des transports, et notamment du transport de marchandises. La France a de la marge en la matière : le fret ferroviaire ne pèse que 10 % du total, contre 18 % en moyenne en Europe.

Deuxième changement, les concurrents de Fret SNCF, qui ont aussi dû être massivement aidés par l’Etat depuis la sortie de l’épidémie de Covid-19, ont retiré leur plainte. Tous se sont regroupés avec l’opérateur historique dans l’Alliance 4F et font ensemble l’assaut de Bercy et du ministère des transports pour obtenir des aides. Encore plus depuis que le prix de l’électricité s’est envolé… L’Etat en est d’ailleurs à son deuxième plan de soutien en deux ans.

Troisième changement, la pandémie et la guerre en Ukraine ont rappelé à quel point une entreprise ferroviaire publique qui transporte du matériel militaire, des hydrocarbures ou des céréales – ce que fait Fret SNCF –

Présidentielle 2022 : le costume vert, l’ultime bouée de sauvetage de Macron

Présidentielle 2022 : le costume vert, l’ultime bouée de sauvetage de Macron

 

 

Alors que le front républicain s’étiole dangereusement, l’écologie est devenue l’ultime cartouche du président sortant pour tenter de projeter la nation dans une nouvelle aventure commune. L’urgence joue pour lui, observe, dans sa chronique, Françoise Fressoz, éditorialiste au « Monde ».

 

Chronique. 

Samedi 16 avril, à Marseille, Emmanuel Macron n’a pas lésiné sur les annonces et effets de manche pour se débarrasser de l’étiquette dans laquelle le premier tour risquait de l’enfermer : devenir le candidat des vieux, le défenseur du système, lui qui s’était promis, en 2017, de conduire une révolution pour rendre l’espoir au pays.

Pour rajeunir, il s’est peint en vert et a fait de la transition écologique sa nouvelle frontière, promettant de transformer la France en une « grande nation écologique », qui serait « la première à sortir du gaz, du pétrole et du charbon ».

Sa promesse d’aller « deux fois plus vite » dans la réduction des gaz à effet de serre, lui qui, aux yeux des écologistes, a dangereusement lambiné, est directement liée au résultat du premier tour de la présidentielle marqué par le sérieux coup de semonce que lui a adressé la jeunesse : dimanche 10 avril, les 18-24 ans et les 25-34 ans se sont massivement abstenus. Ils l’ont fait à hauteur de 42 % et de 46 %, selon l’enquête Ipsos-Sopra Steria, contre respectivement 29 % et 28 % cinq ans plus tôt. Et ceux qui se sont rendus dans leur bureau de vote ont privilégié le bulletin Mélenchon devenu, au terme de sa troisième campagne présidentielle, le héraut incontesté de la planification écologique.

Le camouflet a été sévère pour Emmnanuel Macron, qui était, en 2017, le candidat préféré des 25-34 ans et qui s’est retrouvé cette fois relégué en troisième position, distancé de plus de 10 points par l’« insoumis ».

L’autre alerte est venue de l’étiolement de plus en plus manifeste du front républicain face à l’extrême droite. Le 1er mai 2002, près de 1,5 million de personnes, stupéfaites de ce qui venait de se produire en France et farouchement déterminées à défendre les valeurs républicaines, avaient défilé à Paris et en province pour dire non à Jean-Marie Le Pen.

Vingt ans plus tard, samedi 16 avril, ils étaient à peine plus de 20 000 manifestants, selon la police, à clamer leur refus de Marine Le Pen. Beaucoup d’entre eux révélaient simultanément leur difficulté, pour ne pas dire leur incapacité, à glisser un bulletin Macron dans l’urne le 24 avril, désabusés, voire furieux, de se sentir piégés par le résultat d’une élection dans laquelle ils ne trouvent pas leur compte.

Cette difficulté à trancher entre deux rejets est un vrai signal d’alarme quant à l’état de la démocratie française. C’est comme si le projet de Marine Le Pen, qui veut s’affranchir des règles constitutionnelles, des normes et des valeurs européennes pour introduire, par référendum, une discrimination légale entre nationaux et étrangers, était jugé guère plus menaçant pour la République que l’exercice du pouvoir par Emmanuel Macron.

Un sauvetage ou un répit pour Lagardère.

Un sauvetage ou un répit pour Lagardère.

 

La question pour Lagardère est de savoir s’il a été sauvé d’abord par le soutien de dernière minute de Vivendi pour s’opposer au fond britannique Ambert capital et si le nouvel apport  du groupe Arnault assure la pérennité de la direction du groupe. Ce sont en effet des poids-lourds qui entrent chez Lagardère d’une part donc Vivendi, d’autre part Arnaud.

 

A la demande du dirigeant de 59 ans, Groupe Arnault va acquérir environ un quart du capital de Lagardère Capital & Management (LCM), la société holding d’Arnaud Lagardère, ont annoncé les deux parties lundi.

“Ce rapprochement va permettre de renforcer la structure et les capacités financières de LCM”, est-il indiqué dans un communiqué commun.

Le problème c’est que Vivendi comme Arnaud ne sont pas des enfants de chœur dans le monde de la finance et le moment venu  voudront rentabiliser leur investissement.  L’intervention très récente du groupe Arnault intervient moins d’un mois après une assemblée générale à hauts risques pour Arnaud Lagardère dont la gestion est contestée par le britannique Amber Capital, devenu son premier actionnaire avec 18% du capital.

Le fonds, qui souhaitait renouveler le conseil de surveillance et revoir la structure du groupe – une société en commandite par actions – a finalement échoué à faire approuver ses résolutions.

Arnaud Lagardère a sauvé la mise sur le fil après avoir rallié le soutien de plusieurs figures du monde politique et des affaires français dont l’ancien président Nicolas Sarkozy, coopté au conseil de surveillance.

Mais il a aussi ouvert la porte à Vivendi, contrôlé par le milliardaire Vincent Bolloré, qui a pris fin avril plus de 10% du capital de Lagardère, une participation que le groupe a portée depuis à 16,48% selon un avis de l’AMF. Le résultat de ces opérations financières pourrait peser sur la restructuration du groupe Lagardère qui d’une part a fait de mauvais choix d’investissement d’autre part est lourdement touché par le Coronavirus de fait de son exposition aux médias dont les ressources publicitaires vont s’écrouler. Pour l’instant Lagardère a sauvé sa place, reste à sauver le groupe pour conserver sa maîtrise.

Macron pour un plan de sauvetage pour le secteur automobile … et les sous -traitants ?

Macron pour un plan de sauvetage pour le secteur automobile … et les sous -traitants ?

C’est un véritable plan de sauvetage que Macron   va  proposer .Certes, le Coronavirus a porté un sérieux coup au secteur avec un écroulement de la demande mais la crise automobile est antérieure à la pandémie. Elle se caractérise par la difficulté de l’ensemble de l’industrie automobile à s’adapter aux nouvelles normes d’environnement, au tassement des commandes et surtout aux nombreuses incertitudes relatives aux véhicules du futur (petit ou gros véhicules, essence ou diesel, électrique ou mixte, électrique ou hydrogène etc.) sans parler des évolutions de la nature et des volumes de la mobilité.

La crise n’est pas seulement française, ni européenne mais mondiale. Il faudra injecter des milliards et des milliards pour sauver toute cette industrie. Le secteur emploie directement en France autour de 200 000 salariés, il en a perdu plus de 100 000 en 15 ans du fait notamment des délocalisations. Il risque d’en perdre d’autres.

Mais il faut surtout prendre en compte l’effet sur la sous-traitance qui concerne beaucoup plus d’effectifs autour de 400 000 ( y compris les intérimaires)dont certains constituent l’essentiel de l’activité économique locale. Au-delà du sauvetage incontournable, en même temps il convient évidemment d’aider à la reconversion progressive intégrant une meilleure prise en charge des impératifs environnementaux.

Certains acteurs du secteur, dont Renault et PSA commencent à rouvrir leurs usines mais la demande reste faible et la crise économique a accentué les difficultés financières des constructeurs ainsi que de leurs sous-traitants.

Le ministre français de l’Economie et des Finances, qui s’est entretenu vendredi avec les représentants de la filière automobile, compte faire de “cette crise un levier pour accélérer la transition écologique”, ce qui pourrait par exemple passer par des primes à la casse pour l’achat de véhicules propres ou des aides dirigées vers la production de véhicules moins polluants.

Pour l’automobile, la situation de Renault fait l’objet d’une attention particulière. Déjà fragilisé avant l’émergence de cette crise sanitaire dans le sillage de la disgrâce de son ancien PDG Carlos Ghosn, le constructeur au losange a accusé l’an dernier sa première perte nette en dix ans.

Le groupe est déjà en lice pour bénéficier d’un prêt garanti par l’Etat dont le montant devrait atteindre cinq milliards d’euros.

Alors que différentes entreprises ont déclaré être confrontées à des difficultés pour obtenir ces prêts garantis par l’Etat, accordés par les établissements bancaires, le secteur automobile n’a pas été épargné.

L’équipementier automobile Novares, spécialisé dans les pièces en plastique, s’est ainsi placé fin avril en redressement judiciaire faute d’avoir trouvé à temps un accord avec ses banques et ses actionnaires pour endiguer l’hémorragie de liquidités provoquée par l’épidémie de coronavirus. De nombreux autres sous-traitants sont menacés et justifient d’un plan de soutien.

Un plan de sauvetage pour le secteur automobile … et les sous -traitants ?

Un plan de sauvetage pour le secteur automobile … et les sous -traitants ?

C’est un véritable plan de sauvetage que le gouvernement devrait tenter de proposer d’ici une quinzaine de jours. Certes, le Coronavirus a porté un sérieux coup au secteur avec un écroulement de la demande mais la crise automobile est antérieure à la pandémie. Elle se caractérise par la difficulté de l’ensemble de l’industrie automobile à s’adapter aux nouvelles normes d’environnement, au tassement des commandes et surtout aux nombreuses incertitudes relatives aux véhicules du futur (petit ou gros véhicules, essence ou diesel, électrique ou mixte, électrique ou hydrogène etc.) sans parler des évolutions de la nature et des volumes de la mobilité.

La crise n’est pas seulement française, ni européenne mais mondiale. Il faudra injecter des milliards et des milliards pour sauver toute cette industrie. Le secteur emploie directement en France autour de 200 000 salariés, il en a perdu plus de 100 000 en 15 ans du fait notamment des délocalisations. Il risque d’en perdre d’autres.

Mais il faut surtout prendre en compte l’effet sur la sous-traitance qui concerne beaucoup plus d’effectifs autour de 400 000 dont certains constituent l’essentiel de l’activité économique locale. Au-delà du sauvetage incontournable, en même temps il convient évidemment d’aider à la reconversion progressive intégrant une meilleure prise en charge des impératifs environnementaux.

Certains acteurs du secteur, dont Renault et PSA commencent à rouvrir leurs usines mais la demande reste faible et la crise économique a accentué les difficultés financières des constructeurs ainsi que de leurs sous-traitants.

Le ministre français de l’Economie et des Finances, qui s’est entretenu vendredi avec les représentants de la filière automobile, compte faire de “cette crise un levier pour accélérer la transition écologique”, ce qui pourrait par exemple passer par des primes à la casse pour l’achat de véhicules propres ou des aides dirigées vers la production de véhicules moins polluants.

“J’annoncerai un plan de soutien au secteur automobile sous 15 jours (…) de façon à relancer la consommation, de façon à soutenir aussi la transformation vers un modèle plus durable avec le soutien en particulier aux véhicules qui émettent le moins de CO2, aux véhicules électriques”, a dit Bruno Le Maire sur France Info.

Pour l’automobile, la situation de Renault fait l’objet d’une attention particulière. Déjà fragilisé avant l’émergence de cette crise sanitaire dans le sillage de la disgrâce de son ancien PDG Carlos Ghosn, le constructeur au losange a accusé l’an dernier sa première perte nette en dix ans.

Le groupe est déjà en lice pour bénéficier d’un prêt garanti par l’Etat dont le montant devrait atteindre cinq milliards d’euros.

Alors que différentes entreprises ont déclaré être confrontées à des difficultés pour obtenir ces prêts garantis par l’Etat, accordés par les établissements bancaires, le secteur automobile n’a pas été épargné.

L’équipementier automobile Novares, spécialisé dans les pièces en plastique, s’est ainsi placé fin avril en redressement judiciaire faute d’avoir trouvé à temps un accord avec ses banques et ses actionnaires pour endiguer l’hémorragie de liquidités provoquée par l’épidémie de coronavirus.

Plan de sauvetage de la culture ?

Plan de sauvetage  de  la culture ?

La sociologie des producteurs de culture ( communément appelés artistes et collaborateurs) présente un caractère particulièrement dual. Il y a d’un côté les stars souvent très bien rémunérées et même de façon excessive quand cela met en péril l’équilibre économique des productions. De l’autre,  la masse d’un secteur qui emploie plus d’un million de personnes à l’activité et aux revenus très précaires. C’est de cette masse qui émerge en général les futurs leaders de la culture car il y a rarement de génération spontanée et beaucoup de vedettes consacrées ont galéré pendant des années voir des dizaines d’années avant de connaître le succès.

Avec le confinement, la culture est non seulement lourdement handicapée mais nombre d’organisations, de spectacles, de productions en général sont  condamnée à disparaître. Devant cette situation Emmanuel Macron a annoncé mercredi une série de mesures de soutien à un secteur de la culture touché de plein fouet par la crise économique liée au coronavirus, appelant les artistes à être “inventifs” dans cette période d’incertitude. Reste à savoir si les producteurs de culture pourront  supporter  un gel de six mois un an même avec le plan décidé par le président de la république.

Théâtres, cinémas, grands musées et salles de concert sont fermés depuis sept semaines en France où les tournages ont également été interrompus et de nombreux festivals, à l’image de ceux de Cannes et d’Avignon, contraints d’annuler ou de reporter leur édition 2020. Cette mise à l’arrêt de l’activité dans un secteur qui emploie 1,3 million de personnes en France suscite de profondes inquiétudes, notamment dans les rangs des intermittents du spectacle, du cinéma et de l’audiovisuel, qui se retrouvent menacés de radiation par Pôle emploi faute d’un nombre d’heures travaillées suffisant.

“Beaucoup (d’intermittents) ne pourront pas faire leurs heures”, a reconnu le chef de l’Etat lors d’une visioconférence avec des artistes de différents domaines.

“Je veux qu’on s’engage à ce que les artistes et techniciens intermittents soient prolongés d’une année au-delà des six mois où leur activité aura été impossible ou très dégradée, c’est-à-dire jusqu’à fin août 2021.”

“Ma conviction en faisant cela, cette fameuse année blanche, c’est que je vais donner suffisamment confiance pour que quasiment on n’en ait pas besoin. On va donner avec beaucoup de projets les heures qui permettront à tous ces artistes et techniciens de ne pas activer ces dispositifs”, a-t-il ajouté. “Je sais qu’il y a une précarité immense et un effondrement psychologique, une perte de confiance (…)”

Cette “année blanche” était une demande des syndicats qui estimaient que la “neutralisation” de la période de confinement pour le calcul des 507 heures sur douze mois requises pour pouvoir bénéficier du régime intermittent et de l’assurance chômage, était insuffisante.

Autre annonce du chef de l’Etat, la mise en place d’un fonds “d’indemnisation temporaire” qui pourra s’appliquer “au cas par cas pour les séries, pour les tournages qui doivent être annulés ou reportés”. Les artistes auteurs bénéficieront eux de l’exonération des cotisations pour quatre mois.

Les indépendants et les TPE du secteur de la culture seront quant à eux éligibles au fonds de solidarité de 7 milliards d’euros mis en place par le gouvernement pour les mois de mars, avril et mai, afin de faire face aux conséquences économiques de l’épidémie.

“On va mettre en place tous les dispositifs pour les accompagner en capital et en activité, pour que les indépendants puissent rester indépendants”, a assuré Emmanuel Macron. “Le tissu de festivals qui fait la richesse de notre paysage culturel, on doit le protéger.”

“Très fragilisé” par la crise, le Centre national de musique, créé le 1er janvier 2020, sera “redoté à hauteur de 50 millions d’euros”, a encore précisé le chef de l’Etat, qui a par ailleurs souhaité le lancement d’”un grand programme de commandes publiques”.

A l’heure où la date de réouverture des lieux culturels est toujours incertaine, Emmanuel Macron a appelé à l’invention de nouvelles formes d’interaction avec le public.

Ce sera peut-être “en tout cas pour cet été” avec un public plus réduit “et, ce que j’attends de vous, c’est de trouver ces nouvelles formes”, a-t-il déclaré. “On a subi beaucoup de ce virus. Là, on entre dans une période où on doit, en quelque sorte, enfourcher le virus, le domestiquer”.

Alstom-GE Belfort: sauvetage ou catastrophe ?

Alstom-GE Belfort: sauvetage ou catastrophe ?

Do coté des salariés, il n’y a sans doute pas d’autre solution que de se soumettre au plan de dégraissage de GE qui sauve 307 des 792 suppressions d’emplois prévues initialement par un plan social frappant le site. Faut il rappeler que losqu’Alstom a été bradée à général Electric, l’entreprise américaine s’était engagée à créer 1000 emplois. Cette affaire typique de la gestion de Macron constitue un véritable scandale dans lequel le président de la république est directement impliqué.

 Macron est mis en cause dans le scandale de la vente d’Alstom. . Olivier Marleix, L’ex-président de la commission d’enquête parlementaire sur les décisions de politique industrielle de l’État, a décidé de saisir la justice au titre de l’article 40 du code de procédure pénale, selon une source judiciaire au Figaro. La confirmation que la gestion d’Alstom aurait été calamiteuse. L’erreur stratégique aura d’abord été de vendre la branche énergie d’Alstom. Ce que rappelle Wikipédia « Au début de 2015, Jean-Michel Quatrepoint, journaliste économique, dénonce les conditions de vente de l’entreprise Alstom au groupe General Electric (GE) soulignant que contrairement aux promesses d’Arnaud Montebourg, assurant que le secteur nucléaire resterait sous contrôle français, le protocole d’accord approuvé par Emmanuel Macron en novembre et voté par l’assemblée générale, a pour conséquence de placer sous la coupe du groupe américain les turbines produites par Alstom et de cette manière la maintenance des centrales françaises.

 

« Nous avons donc délibérément confié à un groupe américain l’avenir de l’ensemble de notre filière nucléaire… ». Il met en garde également sur le fait que cette vente « donne à GE le monopole de la fourniture de turbines de l’ensemble de notre flotte de guerre ». Il évoque également la vente d’une filiale d’Alstom, Alstom Satellite Tracking Systems, spécialisée dans les systèmes de repérage par satellite, dont les produits équipent l’armée française ainsi que des entreprises du secteur de la défense et de l’espace qui tombe dans le giron de General Electric. Il évoque « la cupidité et l’incompétence de certains dirigeants d’entreprise qui ont fait passer leurs intérêts personnels avant ceux de la collectivité ». Certains analystes voient un lien direct entre la cession du pôle énergie du groupe à General Electric et l’enquête américaine pour des faits de corruption ayant débouché sur une amende de 720 millions d’euros et présentant des risques judiciaires pour plusieurs cadres d’Alstom dont Patrick Kron » ».De fait Patrick Tron aura été le fossoyeur d’Alstom.   Autre critique  Anticor reproche au gouvernement d‘avoir renoncé à lever des options qui lui auraient permis d‘acheter des actions Alstom au groupe Bouygues. Manque à gagner pour les caisses de l‘Etat, estime Anticor, qui dénonce une forme de détournement d‘argent public “par négligence” : 350 millions d‘euros. L‘opération à laquelle le ministre de l‘Economie et des Finances Bruno Le Maire a renoncé 26 septembre 2017, lors de l‘annonce de la fusion entre Alstom et Siemens, découlait d‘un accord conclu avec Bouygues le 22 juin 2014.Pour Anticor, l‘abandon par l‘Etat de ces options “constitue une infraction pénale de la plus grande gravité”, car il a ainsi “renoncé à encaisser au bénéfice des caisses publiques dont il a la charge la somme de 350 millions d‘euros”.

 

Dans cette missive, dont l’existence a été révélée par Le Monde , Olivier Marleix s’étonne que les autorités françaises n’aient «jamais ouvert d’enquête» sur ce rachat alors qu’Alstom a reconnu des faits de corruption dans plusieurs pays entre 2000 et 2011. L’entreprise a également versé une amende à la justice américaine en 2014. Pour étayer son argumentaire, Olivier Marleix s’appuie sur les travaux de la commission d’enquête qui «ont mis en évidence» la façon dont la procédure de contrôle des investissements étrangers en France «a été détournée». L’ex-maire d’Anet note qu’Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, a «formellement donné l’autorisation» de la vente d’Alstom énergie et a «également autorisé» d’autres cessions d’actifs «d’entreprises stratégiques françaises». En cause, les rachats d‘Alcatel-Lucent au groupe finlandais Nokia ou de Technologies. Dans sa missive, le député ajoute que le candidat Macron a bénéficié d’un «montant de dons records pour sa campagne» et estime que «le fait que l’on puisse retrouver dans la liste des donateurs ou des organisateurs de dîners de levée de fonds des personnes qui auraient été intéressées aux ventes précitées ne peut qu’interroger».

 

Olivier Marleix émet l’hypothèse que le «système» mis en place dans le cadre de ces cessions aurait pu bénéficier à l’actuel président de la République pendant sa campagne. Emmanuel Macron a levé en un an, sans parti politique, environ 15 millions d’euros de dons, souligne-t-il. «Puisqu’une enquête préliminaire a été ouverte en novembre dernier sur les dons reçus par le parti En marche! (…) il m’a paru nécessaire de vous signaler ces éléments», ajoute-t-il. Ce signalement est en cours d’analyse au parquet de Paris, confirme une source judiciaire au Figaro. «S’il était vérifié, un tel système pourrait être interprété comme un pacte de corruption», avance le député. Ce signalement intervient alors qu’un ex-dirigeant d’Alstom, Frédéric Pierucci, a livré un témoignage sur les dessous de ce rachat par General Electric dans un ouvrage («Le Piège américain», JC Lattès) paru mercredi. Selon lui, l’entreprise a été contrainte de vendre sous la pression des États-Unis, où il a été arrêté le 14 avril 2013 à New York, à sa descente d’avion, dans ce qu’il décrit comme une «guerre économique souterraine» livrée à l’Europe.

 

 

Encore un faux sauvetage de d’Alitalia ?

 Encore un faux sauvetage de d’Alitalia ?

Depuis des mois et des années, l’Italie tente de sauver le la compagnie aérienne Alitalia. En recherchant d’abord une alliance internationale introuvable. Tous les partenaires potentiels on refusé de reprendre Alitalia dont la gestion est calamiteuse.

 

Du coup, l’Italie se rallie à une solution nationale qui pourrait ne pas aller très loin si rien ne change dans la gestion. Atlantia, qui exploite les aéroports de Rome, et l’opérateur public ferroviaire italien Ferrovie dello Stato (FS) se sont donc engagés sous certaines conditions à se porter au secoursd’Alitalia, a annoncé mardi la compagnie aérienne en difficulté. Ce feu vert va permettre à Alitalia d’éviter la menace de liquidation qui visait la compagnie à l’expiration d’une date butoir fixée au 15 octobre par le ministère italien de l’Industrie pour la conclusion d’un accord.

 

Plusieurs obstacles doivent toutefois être encore levés pour que soit lancée cette troisième tentative de redressement dans l’histoire d’Alitalia. Le plan conçu par l’Etat italien prévoit la création d’une nouvelle société qui conservera les “bons” actifs d’Alitalia et recevra en cash environ 1 milliard d’euros de la part de ses bailleurs de fonds.

Dans deux communiqués distincts publiés mardi, Atlantia, contrôlée par la famille Benetton, et FS ont cependant posé comme condition à leur engagement la participation d’une

grande compagnie aérienne au redressement d’Alitalia.

Atlantia et FS sont en négociations depuis juillet avec Delta Air Lines mais ni la compagnie américaine, ni Lufthansa, qui a récemment dit qu’elle pourrait être intéressée, ne sont mentionnées dans les communiqués.

Si elles se disent prêtes à prendre une part minoritaire dans Alitalia, Atlantia et FS préviennent en outre que des progrès seront nécessaires pour parvenir à un accord sur un plan d’activités et une nouvelle structure de gouvernance.

Alitalia est sous administration spéciale depuis mai 2017 après l’échec de deux précédents plans de sauvetage en 2009 et 2014.

Sauvetage maritime Vendée : des médailles mais aussi des moyens

Sauvetage maritime  Vendée : des médailles mais aussi des moyens

D’une certaine manière les pouvoirs publics s’en tire à bon compte en distribuant des médailles après la catastrophe maritime en Vendée. Des distinctions sans doute mérité mais qui ne doivent pas cacher la misère des moyens et de l’organisation sauvetage maritime. La plupart des canots de sauvetage de la société nationale de sauvetage en mer sont en effet obsolète. Certes un canot moderne avait été affecté aux Sables d’Olonne mais il n’était pas utilisable le jour de la catastrophe. D’une manière générale on peut s’interroger sur les conditions de secours en mer qui repose essentiellement sur le bénévolat. Point pourtant le secours en zone terrestre et lui placer sous la responsabilité de professionnels est financé seulement par les pouvoirs publics dans les grandes villes entre parenthèses le volontariat demeure uniquement dans les petites localités). On ne peut que s’étonner de la détester du matériel concernant les opérations de sauvetage en mer. Il n’est pas normal non plus qu’on ce repose uniquement sur le courage exceptionnel des bénévoles. De toute évidence une réflexion devrait être engagée pour harmoniser l’organisation des secours en mer et sur terre.

Droit d’auteur : sauvetage de la culture ou corporatisme ?

Droit d’auteur : sauvetage de la culture ou corporatisme ?

On peut légitimement s’interroger sur la nature de la tribune de Françoise Nyssen, que publie le JDD et signée par 200 artistes. S’agit-il vraiment de défendre la culture ou dune réaction corporatiste d’artistes reconnus. . La ministre de la Culture en appelle à l’Europe pour sauver le droit d’auteur menacé par les Gafa, les grands groupes du numérique que sont Google, Apple, Facebook et Amazon. « Ce droit est au cœur de notre culture et de notre modèle de société », écrit la ministre soutenue par quatre de ses prédécesseurs, mais aussi de nombreux artistes renommés, comme Jean-Jacques Goldman, Iam, Françoise Hardy, Daniel Auteuil, Kad Merad, Costa-Gavras ou encore Marie Desplechin.

« La France est le pays du droit d’auteur. C’est ici qu’il est né et c’est ici qu’il est enrichi depuis plus de deux cent ans, avec la plus grande ferveur et la plus grande inventivité, pour être en phase avec les évolutions de la société.Il a permis à notre patrimoine culturel de grandir et de se renouveler. Il a permis à des générations d’auteurs de composer, d’écrire, de peindre, de tourner ou encore de photographier avec la garantie de se voir reconnus et rétribués à la hauteur du travail signé.Ce droit est au cœur de notre culture et de notre modèle de société. Aussi élémentaire et fondamental qu’il puisse paraître aujourd’hui, ce droit ne peut être tenu pour acquis. La révolution numérique appelle de nouvelles adaptations. Le numérique ouvre de nombreuses opportunités aux citoyens, il offre un accès plus large et permanent aux contenus culturels. Mais ce qui constitue une chance pour le public ne doit pas être une menace pour les créateurs. Aujourd’hui, des milliers d’œuvres circulent sur internet sans que leurs auteurs ne soient rémunérés pour cette exploitation, ou ne le soient suffisamment. En clair,  on réclame uen taxe dont profiteraient les artistes. Mais comme le souligne  Bruno Alomar est économiste, ancien haut fonctionnaire à la Commission européenne, la directive droits d’auteur sous ses aspects séduisants constitue en fait uen entrave à la liberté  et à la  création. « On veut obliger les plateformes d’hébergement de contenu à signer des accords avec les titulaires de droits (de la musique, du cinéma, du livre, de la photographie, bref, de tout ce qui est protégeable) ou en l’absence d’accord, à mettre en œuvre un dispositif de filtrage empêchant la mise en ligne de tout contenu potentiellement protégé. L’article apparaît louable dans l’intention : celle de protéger les créateurs et les auteurs et leur garantissant que leurs droits, dont ils vivent parfois, ne sont pas lésés. Toutefois, au-delà de cette volonté, les effets collatéraux de cet article méritent une analyse approfondie tant ils pourraient se révéler contreproductifs. La surveillance automatique des contenus apparaît ainsi disproportionnée, en termes de restriction des libertés, par rapport au but poursuivi. Soyons concrets : une telle mesure supposerait que les plateformes signent des accords avec les titulaires de droits pour l’intégralité des œuvres existantes dans le monde. Outre le fait qu’il n’existe aucune base de données répertoriant l’ensemble des œuvres existant sur cette planète, des contenus pouvant relever du statut de l’œuvre sont créés chaque seconde (ce texte en est le parfait exemple) et l’on comprend donc assez difficilement vers qui les plateformes devraient se tourner pour signer de tels accords leur garantissant une immunité juridique.

La grande force du Web a été sa capacité à transcender les barrières et les frontières, à favoriser la création, le partage de connaissances, la mise en relation des individus

. Lorsqu’il n’y aura pas d’accord possible, le texte est clair : il s’agira pour les plateformes de mettre en place des logiciels de filtrage pour prévenir la mise en ligne de ce qui n’aura pas pu faire l’objet d’un accord. La situation semble ubuesque : si une plateforme n’est pas en capacité de signer des accords faute de pouvoir identifier toutes les œuvres protégées, comment pourrait-elle prévenir la mise en ligne des mêmes œuvres sans les avoir identifiées ? Et si d’aventure un contenu protégé passait à travers les mailles de ce gigantesque chalut, le texte prévoit que la plateforme aurait immédiatement à répondre de cette violation du droit d’auteur. De quoi inciter ces mêmes plateformes à restreindre au maximum ce qui pourra être autorisé, et à bannir pour de bon les parodies et autres « mêmes », ou plus simplement toute photographie sur Instagram devant un monument protégé ou toute citation sur Twitter de son auteur favori. »

…. L’idée est en effet séduisante pour l’industrie musicale : prendre le meilleur de ce que les plateformes ont pu lui apporter (le chiffre d’affaires des trois plus grosses majors a augmenté d’un milliard de dollars entre 2016 et 2017 grâce au streaming) tout en excluant à terme les contenus postés par monsieur tout le monde, lesquels ne rapportent rien. «  La ministre et les pétitionnaires veulent  une rémunération juste et proportionnelle pour les créateurs, le problème est que cela ne concernerait que les artistes reconnus et que les autres producteurs seraient exclus de diffusion. Une atteinte intolérable à la liberté.

 

Areva : un sauvetage à 5 milliards pour l’Etat

Areva : un sauvetage à 5 milliards pour l’Etat

 

 

Le  sauvetage d’Areva (qui a cumulé presque 10 milliards de déficit en quelques années) est lancé avec  l’augmentation de capital de 5 milliards d’euros qui permettra au groupe nucléaire d’éviter la faillite. Après des conseils d’administration d’EDF et d’Areva qui se sont tenus mercredi, et qui ont permis de lever les dernières conditions suspensives, l’Etat a lancé le processus qui doit lui permettre d’injecter au total 4,5 milliards d’euros dans l’entreprise.  L’opération sera effectuée en deux temps. Dès mercredi soir, l’Etat a déjà souscrit à une première augmentation de capital de 2 milliards d’euros d’Areva SA, la structure dans laquelle ont été logés les actifs risqués du groupe (le contrat de l’EPR en Finlande et ses contentieux, ainsi que les risques liés aux anomalies sur les dossiers de l’usine du Creusot). Une opération qui sera partiellement réalisée via la transformation, en fonds propres, des 1,1 milliard d’euros prêtés par l’Etat à la société depuis le début de l’année pour assurer ses fins de mois. Dans un second temps, et au plus tard le 31 juillet, l’Etat souscrira à l’augmentation de capital du nouvel Areva (NewCo) recentré sur le cycle du combustible, qui porte sur 2,5 milliards d’euros. L’opération s’accompagnera du versement de 500 millions d’euros par les deux investisseurs japonais MHI et JNFL, qui se sont engagés à prendre chacun 5 % du capital de la nouvelle structure. Mais cette dernière transaction ne peut contractuellement être réalisée qu’après la cession de la division réacteurs (Areva NP, rebaptisée « NewNP ») à EDF : les 500 millions seront versés dans une fiducie et intégrés au capital de la société une fois cette vente finalisée, fin 2017. Mercredi matin, devant la commission des finances de l’Assemblée Nationale, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, avait qualifié la gestion d’Areva de « scandaleuse », dénonçant « la manière dont cette entreprise publique a été gérée et le coût que cela représente pour les finances publiques ». Areva était dirigée pendant une dizaine d’années par la socialiste. Anne Lauvergeon, ancienne conseillère de Mitterrand.

Sauvetage d’Alstom : une politique de gribouille

Sauvetage d’Alstom : une politique de gribouille

 

 

La solution est trouvée on va demander à la SNCF et à la RATP de commander du matériel ferroviaire à Alstom. En clair le contribuable va payer le sauvetage de l’entreprise car la fermeture à Belfort risque de faire tâche dans le cadre de la campagne présidentielle de 2017. Les deux entreprises citées défendent en effet largement des soutiens financiers publics. Il y a notamment un endettement de près de 40 milliards à la SNCF qu’on ne sait pas traiter alors que le rail est déjà soutenu à hauteur de 50 % de ses coûts par l’État. En cause une politique des transports complètement contradictoires. L’urgence pour la SNCF n’est pas d’acheter des TGV ou des locomotives à Alstom (par parenthèse en contradiction totale avec les appels d’offres conformes aux orientations européennes), l’urgence c’est de retrouver des clients pour remplir les trains actuels. L’urgence c’est une politique des transports qui permettent aux trains d’exister. L’urgence, c’est à la fois d’exiger des efforts de compétitivité de la part de la SNCF pour rendre le train compétitif aussi de concevoir des matériels beaucoup moins coûteux et plus performants. L’urgence c’est de restaurer une vitrine ferroviaire française obsolète puisque aucune ligne nouvelle n’est prévue, aucun projet cohérent n’est envisagé pour arrêter l’hémorragie dans le domaine du fret. Le train est trop cher et la concurrence trop anarchique. Bref pour sauver durablement Alstom il convient d’articuler une politique des transports avec une politique industrielle. François Hollande s’est fixé lundi l’objectif de sauver les activités ferroviaires d’Alstom à Belfort, scellant l’immixtion de ce dossier industriel dans la campagne pour l’élection présidentielle du printemps 2017. Pour le président, le sauvetage du site historique du groupe désormais détenu à 20% par l’Etat fait écho à l’incapacité de son gouvernement à sauver les hauts-fourneaux sidérurgiques de Florange, devenue pour une partie de la gauche le symbole de l’impuissance du pouvoir socialiste, voire d’une trahison. « Nous devons nous mobiliser pour qu’il y ait plus de commandes qui soient apportées et pour que cette entreprise-là puisse garder ses sites », a dit le chef de l’Etat lors d’un discours à Saint-Quentin-en-Yvelines. Fidèle de François Hollande, le ministre de l’Economie, Michel Sapin, avait donné dans la matinée une coloration très politique à cet objectif après une réunion interministérielle sur le sujet à l’Elysée. « Nous allons travailler de manière à redonner de l’espoir aux salariés. Mais pas de l’espoir pour de l’espoir, pour la réalité des choses : du travail pour ceux qui aujourd’hui sont inquiets pour leur avenir », a-t-il dit à des journalistes. Lors de cette réunion, qui s’est tenue en présence également du Premier ministre, Manuel Valls, de Christophe Sirugue (Industrie) et d’Alain Vidalies (Transports), « le président de la République nous a fixé un objectif : celui de faire en sorte qu’à Belfort les activités ferroviaires d’Alstom soient maintenues », a-t-il ajouté. « C’est à cet objectif-là que nous allons travailler, avec les élus, avec les organisations syndicales, avec la direction d’Alstom et avec l’ensemble de ceux qui, en capacité de passer un certain nombre de commandes en France, peuvent permettre d’assurer le plan de charge qui permettra de sauver les activités ferroviaires d’Alstom à Belfort. » Pas un mot sur la politique des transports ; curieux car en définitive ce sont les clients qui peuvent justifier les commandes de nouveaux matériels sinon comme d’habitude c’est le contribuable qui va boucher les trous. Une politique de gribouille qui pourra différer de quelques années la fermeture à Belfort

 

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