Les sénateurs font sauter le ridicule plafonnement nucléaire
Par souci de cohérence et nécessité économique et énergétique, le Sénat a fait sauter le ridicule plafonnement de la production nucléaire.
De ce point de vue, Hollande et Macon sont largement responsables de la crise de l’électricité en France et plus généralement de la crise énergétique.
Du fait du plafonnement décidé par Hollande et Marcon, la France a négligé son parc nucléa; désormaiselle est contrainte d’importer de l’électricité en provenance d’Allemagne, électricité produite par du charbon !
Ce plafond de 50 % est issu de la loi de transition énergétique adoptée sous François Hollande en 2015 et a été réaffirmé par la loi énergie-climat adoptée en 2019, au cours du premier quinquennat d’Emmanuel Macron. Le cap avait toutefois pris du plomb dans l’aile dès 2017 : Nicolas Hulot, alors ministre de l’Ecologie d’Emmanuel Macron, avait repoussé la date pour l’atteindre de 2025 à 2035.
Maintenir ce plafond signifiait toutefois persévérer dans la fermeture de réacteurs nucléaires, une voie qu’ Emmanuel Macron a écartée dans son discours de Belfort sans pour autant changer la loi. Pour réduire la part du nucléaire à 50 % du mix à 2035, le gouvernement estimait nécessaire de fermer 12 réacteurs nucléaires sur la période (en plus des deux de Fessenheim).
Pour les sénateurs, il était essentiel d’affirmer un changement de cap de politique énergétique dès l’adoption de ce texte. « Le gouvernement élude les questions cruciales de la révision de la planification énergétique. Jusqu’au tournant du discours de Belfort , le président de la République a appliqué une politique d’attrition et d’indécision sur le nouveau nucléaire. Notre commission souhaite renverser la tendance », a expliqué Daniel Gremillet.
Deux concertations publiques sont en cours
Pour vraiment retourner la table, les sénateurs ont aussi supprimé le plafond autorisé d’électricité nucléaire fixé à 63,2 gigawatts dans le code de l’énergie.
Par ailleurs, ils ont aussi inscrit dans le texte l’objectif de maintenir une part de nucléaire dans la production électrique « à plus de 50 % à l’horizon 2050 ». Une manière d’affirmer leur volonté d’engager une relance franche et forte de l’atome car dans ses scénarios , le gestionnaire du réseau électrique français RTE explique qu’il faudrait construire de nombreux EPR en France, voire aussi des SMR et également prolonger au maximum le parc existant, pour maintenir ce niveau de production.