Canicule : risque de saturation des urgences
Le président de l’association des médecins urgentistes s’inquiète du risque de saturation des urgences en raison de la prolongation de la canicule. Le problème est connu. Il y a bien un plan canicule depuis 2003 mais les effectifs médicaux ne sont pas à la hauteur des risques sans parler des hôpitaux publics toujours aussi mal organisés avec des sous-effectifs dans certains secteurs et l’inverse dans d’autres. Pourtant la ministre de la Santé et des Solidarités Agnès Buzyn a estimé sur France Inter que le pays était “bien mieux armé” que lors de la canicule de 2003, qui avait entraîné une surmortalité de l’ordre de 20.000 décès. “Il y a maintenant un plan national canicule qui s’active dans tous les départements touchés”, a rappelé la ministre. “Aujourd’hui, 70 départements français vont être touchés par la canicule, les préfets activent ce plan”, a-t-elle ajouté. Les établissements ont par ailleurs adapté leurs effectifs, notamment dans les zones touristiques, car pour Agnès Buzyn, “en période de vacances, ce qui compte c’est surtout que les hôpitaux s’adaptent à leur bassin de vie”. Mais pour Patrick Pelloux, président des urgentistes, s’il y a effectivement une “mobilisation générale”, notamment en termes de prévention “il y a un problème: on n’a pas de moyens” pour assurer par exemple la mise en place d’un “plan blanc” s’il venait à être déclenché.