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S’attaquer aux dépenses avant la hausse de fiscalité

 

S’attaquer aux dépenses avant la hausse de fiscalité
Les perspectives de rééquilibrage du budget doivent passer en priorité par un examen rigoureux des dépenses avant d’augmenter les impôts estiment nombre d’experts et le patronat notamment le président de la CPME, François Ancelin. C’est aussi le souhait du Medef. Théoriquement et sur le long terme la réduction des dépenses constitue un moyen significatif de diminuer le déficit budgétaire qui dépasse aujourd’hui les 6 %, soit le double de ce qui est autorisé par l’Europe à savoir 3 % par rapport au PIB. La plupart du temps il s’agit de réductions de dépenses de nature structurelle, c’est-à-dire qu’il faudra du temps et des réformes pour réduire le train de vie de l’État. À l’inverse, l’augmentation de la fiscalité permet–au moins théoriquement–d’afficher des recettes supplémentaires beaucoup plus immédiates. Un raisonnement toutefois à relativiser car l’augmentation des  impôts pourrait être de nature à porter atteinte à la compétitivité des entreprises et au pouvoir d’achat des ménages donc à la croissance et au volume de recettes fiscales. Tout est question de dosage d’adaptation à l’environnement, d’efficacité et de cohérence dans la durée.
Le président de la CPME, François Asselin, a appelé le Premier ministre à déterminer les mesures de diminution de dépenses avant de « commencer à parler de fiscalité ». Michel Barnier a reçu l’ensemble des partenaires sociaux depuis mardi.

Première à être reçue mardi par Michel Barnier, la numéro un de la CFDT Marylise Léon a fait état à sa sortie de Matignon d’une « rencontre constructive ». « On a eu un Premier ministre et une ministre du Travail très attentifs », a-t-elle souligné, assurant que Michel Barnier a « expliqué qu’il y aurait une proposition de méthode et un certain nombre de réponses dans son discours de politique générale » mardi prochain. Reçu à sa suite, le patron du Medef Patrick Martin a aussi fait état de « beaucoup d’écoute », saluant « l’esprit respectueux de la réunion ».

Dès sa prise de fonctions début septembre, Michel Barnier avait promis « des ruptures » et affirmé qu’il fallait « respecter et prendre en compte les partenaires sociaux », une manière de s’appuyer aussi sur la société civile alors que sa fragile coalition est menacée de censure par la gauche et l’extrême droite. Sa nouvelle ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet est allée encore plus loin lundi sur ce changement de méthode en indiquant qu’elle comptait s’employer à « restaurer » des liens qui « se sont parfois distendus ces dernières années ».

Pour être plus direct pourrait même considérer que Macon a tout fait pour s’affranchir de manière délibérée de la concertation avec les organisations représentatives à leur substituant parfois des institutions plus ou moins fantômes.

Sécurité : juguler la violence, mais aussi de s’attaquer aux causes

 Sécurité : juguler la violence, mais aussi de s’attaquer aux causes 

 

Les annonces du gouvernement sur la justice des mineurs relèvent de l’improvisation, estime Jean-Pierre Rosenczveig , l’ancien président du tribunal pour enfants de Bobigny. Le premier ministre appelle à un « sursaut d’autorité » à l’égard des plus jeunes tenus pour être démesurément violents ou susceptibles de l’être. Comme le président de la République, qui tenait pour responsables des émeutes de l’été 2023 des enfants ayant échappé à l’autorité parentale. L’un et l’autre fustigent des parents démissionnaires et dénoncent une « culture de l’excuse ».

Ce discours sur la violence exponentielle des enfants n’est pas d’aujourd’hui. Jadis les Apaches, puis les blousons noirs, plus récemment les sauvageons. Il est court. La violence naturelle des plus jeunes est indéniable et s’est accentuée depuis les années 1980 ; pour autant, elle ne peut pas servir d’écran de fumée aux problématiques sociales profondes de notre société restées sans réponses. Surtout, assurer la sécurité exige non seulement de s’attacher à juguler des jeunes d’ores et déjà inscrits dans des processus de violence, mais à s’attaquer aux causes pour éviter de nouvelles vagues.

Or, le plan avancé par le gouvernement relève de l’improvisation et de l’activisme. Il a le souci d’identifier le pouvoir sur la lutte contre l’insécurité, fonction régalienne s’il en est, sans être de nature à répondre aux enjeux.

Introduire la comparution immédiate pour les mineurs de 16 ans ? D’ores et déjà, avec le code de justice pénale des mineurs entré en vigueur en 2021, ils peuvent être jugés dans un délai d’un mois et entre-temps placés en détention provisoire. Dès 13 ans, la détention provisoire pour crime est possible, comme toutes les affaires récentes l’ont illustré.

En remettant en cause l’excuse atténuante de minorité, veut-on punir les enfants comme des adultes en consacrant une justice à l’acte et non pas à la personne qui le commet, à l’encontre du principe d’individualisation des peines ?

Séparatisme : s’attaquer surtout aux causes

Séparatisme : s’attaquer surtout aux causes

 

 

Spécialiste du monde arabo-musulman, le politiste retrace, dans une tribune au « Monde », le processus menant de l’irruption de la question du voile en milieu scolaire, en 1989, aux « fatwas des smartphones » d’aujourd’hui et à l’assassinat du professeur Samuel Paty. La loi en préparation, souligne-t-il, doit traiter le problème à la racine.

 

TRIBUNE

 

Il y a trente et un ans, à l’automne 1989, éclatait la première « affaire » islamiste dans l’école de la République. Trois jeunes filles s’étaient présentées voilées en cours au collège Gabriel-Havez de Creil, dans l’Oise. L’organisation des Frères musulmans avait envoyé ses représentants pour négocier avec le principal, qui les avait éconduits lorsqu’il se rendit compte qu’ils l’enregistraient à son insu. Elle venait de marquer symboliquement une importante rupture, en cette année où l’affaire Rushdie avait déchaîné les passions outre-Manche et où Khomeyni, en prononçant sa fatwa du 14 février condamnant à mort Salman Rushdie pour blasphème, avait, du même coup de force, inclus l’Europe – et les autres territoires de la planète où vivaient des musulmans – dans le « domaine de l’islam », c’est-à-dire toute juridiction où s’applique une fatwa.

Les Frères musulmans avaient, dans le même esprit, modifié l’intitulé de leur organisation : elle devint l’Union des organisations islamiques de France, et non plus en France. Pour eux, les injonctions de la loi islamique, ou char’ia, devaient désormais pouvoir s’appliquer, et les jeunes filles qui le souhaitaient porter le hidjab à l’école. Ne serait-ce qu’au nom de la liberté d’expression… garantie par les lois de la République. Cette capacité à jouer sur deux registres juridiques déstabilisa les institutions et le réseau associatif – du ministre de l’éducation nationale Lionel Jospin à SOS Racisme, en passant par le Conseil d’Etat –, ouvrant une guérilla judiciaire pendant quinze ans, jusqu’à la loi de 2004 sur l’interdiction des signes religieux à l’école, issue des travaux de la commission Stasi.

Trois décennies plus tard, la décapitation du professeur d’histoire, géographie et instruction morale et civique Samuel Paty, qui avait fait réfléchir ses élèves du collège du Bois-d’Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine (également en banlieue parisienne), sur la notion de blasphème à partir de caricatures de Charlie Hebdo, s’inscrit dans le prolongement de ce processus.

Le père d’une élève – lui-même très actif dans l’« islamosphère » –, qui avait lancé une alerte rapidement devenue virale en se basant sur une description partiellement controuvée des faits et désigné l’enseignant à la vindicte, fut, comme ses prédécesseurs de 1989, reçu par la principale, accompagné par un agitateur sexagénaire, islamiste notoire issu de la mouvance des Frères musulmans radicalisés, ayant créé le Collectif Cheikh Yassine (du nom du fondateur du Hamas), un temps compagnon de route de Dieudonné, fiché « S » et inscrit au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste. Que celui-ci se soit targué, dans une interview filmée, d’avoir « exigé la suspension immédiate de ce voyou, car ce n’est pas un enseignant » auprès de la principale du collège en dit long sur l’évolution, en trente ans, du rapport de force autour des enjeux éducatifs en France par rapport à la mouvance islamiste.

« Surtout ne pas s’attaquer au pinard » (Castaner)

« Surtout ne pas s’attaquer au pinard » (Castaner)

 

 

 

Dans la grande tradition française, Castaner descend le pinard  et conteste les affirmations de la ministre de la santé qui avait considéré que le vin était un alcool comme les autres. (Bière et autres alcools) Une position particulièrement faux-cul de la part du ministre et représentant de la république en marche car si effectivement le vin fait partie d’une tradition française, il n’en demeure pas un  danger pour ceux qui en consomment des quantités excessives ou ceux qui sont dépendants. Tous les alcools –vin compris- sont dangereux à partir d’un certain volume de consommation. À l’inverse, ils ne le sont pas lorsque la consommation est modérée. Le plaidoyer de Castaner est donc particulièrement populiste pour soutenir les corpos du vin à  veille du salon de l’agriculture. .  Christophe Castaner a donc voulu les rassurer… quitte à prendre le contre-pied de la ministre. «Il y a de l’alcool dans le vin mais c’est un alcool qui n’est pas fort», a-t-il jugé. Un argument qui peut se discuter car c’est aussi cette faible teneur en alcool qui incite aussi à en consommer davantage. ! Le vin «fait partie de notre culture, de notre tradition, de notre identité nationale. Il n’est pas notre ennemi», a appuyé Christophe Castaner assurant que l’alcoolisme était surtout «une question de niveau de consommation».

«Ce n’est pas le moment d’hystériser le débat juste avant le salon de l’Agriculture. Les propos de Castaner ont contribué à baisser les tensions», justifie un membre du gouvernement. Contacté par notre journal suite aux déclarations du délégué général de La République en marche, le ministère de la Santé n’a pas donné suite à nos sollicitations. La ministre de la Santé avait ouvert la boîte de Pandore début février en estimant que le vin était «un alcool comme un autre». «L’industrie du vin laisse croire aujourd’hui que le vin est différent des autres alcools. En termes de santé publique, c’est exactement la même chose de boire du vin, de la bière, de la vodka, du whisky, il y a zéro différence!», avait-elle souligné lors de l’émission-débat «Alcool, un tabou français?» diffusée sur France 2. «On a laissé penser à la population française que le vin serait protecteur, qu’il apporterait des bienfaits que n’apporteraient pas les autres alcools. C’est faux», assurait-elle.




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