Archive pour le Tag 'Sarkozy'

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Bygmalion : Sarkozy le seul à risquer de la prison ferme

Bygmalion : Sarkozy le seul à risquer de la prison ferme

Dans l’affaire des tricheries des dépenses de campagne présidentielle de Sarkozy de 2012, ce dernier risque d’écoper seul de la prison ferme parmi les 14 inculpés. Les peines requises :

Nicolas Sarkozy: 12 mois de prison dont la moitié avec sursis. 3750€ d’amende.
Guillaume Lambert: 4 ans avec sursis, 50.000€ d’amende.
Philippe Briand: 3 ans avec sursis, 80.000€ d’amende.
Philippe Blanchetier: 3 ans avec sursis, 40.000€.
Jérôme Lavrilleux: 3 ans avec sursis, 50.000€.
Eric Cesari: 4 ans avec sursis, 60.000€.
Fabienne Liadzé: 3 ans avec sursis, 40.000€.
Pierre Chassat: 2 ans avec sursis, 25.000€.
Bastien Millot: 2 ans dont un avec sursis probatoire, 150.000€.
Guy AlvèsSébastien Borivent et Franck Attal: 18 mois avec sursis, 100.000€.
Pierre Godet: 3 ans avec sursis, 60.000€.
Marc Leblanc: 2 ans avec sursis, 30.000€.

 

Pour le ministère public, les stratèges de la campagne lancée en février 2012 constatent début mars que l’enveloppe légale n’y suffira pas. Le prestataire, le parti et le candidat décident donc de mettre en œuvre un système de fausse facturation faisant supporter à l’UMP ce que le candidat, qui exige à présent un meeting par jour, ne peut déclarer .

Bygmalion ? « Connais pas  » (Sarkozy)

Bygmalion ? « Connais pas  » (Sarkozy)

Aujourd’hui Sarkozy qui figure parmi les 14 prévenus dans l’affaire Bygmalion de fausses factures relatives à la campagne électorale devrait être physiquement présent à son procès. On connaît par avance le contenu de sa défense. Il prétend en effet ne pas connaître l’entreprise Bygmalion qui organisé ses meetings et même en avoir entendu parler. Une posture qui sera difficile à défendre puisque la plupart des autres prévenus connaisse parfaitement la société Bygmalion.

Le prix réel des quelque 40 meetings organisés par l’agence événementielle Bygmalion avait été drastiquement réduit, et le reste – 80% des factures – réglé par l’UMP (devenu LR), au nom de conventions fictives du parti.

Financement libyen : la responsabilité tourne autour de Sarkozy

Financement libyen : la responsabilité tourne autour de Sarkozy

Michèle Marchand, dite «Mimi», a été mise en examen ce samedi, notamment pour «subornation de témoin», dans l’affaire du financement libyen présumé de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, a annoncé samedi son avocate à l’AFP. Elle a été mise en examen également pour «association de malfaiteurs en vue de commettre une escroquerie en bande organisée» et placée sous contrôle judiciaire.

 

Cette figure de la presse people, proche du couple Macron, avait été placée en garde à vue jeudi dans une information judiciaire ouverte après un entretien accordé en novembre dernier par Ziad Takieddine à un journaliste de l’hebdomadaire Paris Match, qui s’était rendu au Liban avec un photographe de BestImage.

 

Quatre autres personnes également placées en garde à vue ont aussi été déférées, selon une des sources proches du dossier. Trois de ces personnes sont le publicitaire Arnaud de la Villesbrunne, ancien directeur de l’agence Publicis, l’homme d’affaires Pierre Reynaud et Noël Dubus, un homme condamné pour escroquerie. Le journaliste de Paris Match, François de Labarre, avait aussi été placé en garde à vue jeudi mais il avait été libéré dans la soirée, sans poursuite à ce stade.

Selon Le Parisien, Noël Dubus, qui s’est rendu à deux reprises à Beyrouth pour y rencontrer Ziad Takieddine avant sa rétractation, aurait bénéficié de versements suspects, via Arnaud de la Villesbrunne, qui était un des prestataires de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Selon Libération, l’homme d’affaire Pierre Reynaud aurait, quant à lui, avancé à Noël Dubus des fonds à remettre à Ziad Takieddine. Bref le financement libyen de la campagne électorale tourne autour de Sarkozy, bien entendu complètement ignorant de cette affaire !

Sarkozy se reclasse dans le business

Sarkozy se reclasse dans le business

C’est un secret pour personne Nicolas Sarkozy a toujours espéré devenir très riche comme Berlusconi. Grâce à son imposant carnet d’adresses, il peut servir les entreprises qui le font entrer dans leurs organes de direction.

Ainsi la nomination de Nicolas Sarkozy, président entre 2007-2012 et ancien maire de Neuilly, a été proposée par Arnaud Lagardère. Nicolas Sarkozy est notamment membre du conseil d’administration et président du comité de la stratégie internationale du géant hôtelier Accor et membre du conseil d’administration et du comité stratégique de la société Groupe Lucien Barrière. Sans parler de ses liens particuliers avec le Qatar et ses intérêts financiers.

Affaire Pygmalion : les salades de Sarkozy

Affaire Pygmalion : les salades de Sarkozy 

L’ancien coprésident de Pygmalion reconnaît le trucage de la facturation de la campagne de Sarkozy.

L’ancien co-président de Pygmalion Guy Alvès , l’ancien co-président de Pygmalion à déclaré: « le directeur de campagne du président  avait annoncé à Franck Attal, dirigeant de la filiale événementielle Event &Cie, que les meetings coûtaient trop cher et qu’il faudrait désormais aménager la comptabilité, car le plafond légal (22 millions) allait être pulvérisé. En clair : les factures seraient adressées à l’UMP, et « ventilées » à travers diverses fausses factures, notamment pour des conventions bidon, afin de décharger le compte officiel du candidat. Les premiers responsables semblent bien être l’équipe de campagnes de Sarkozy et l’intéressé lui-même qui ne pouvait pas ne pas être au courant.

 

Procès Bygmalion : l’organisateur des meetings accuse Nicolas Sarkozy

Procès Bygmalion : l’organisateur des meetings accuse Nicolas Sarkozy

 

 

Franck Attal, le responsable de la filiale événementielle de Bygmalion, Event & Cie accuse clairement tous les responsables de la campagne électorale Nicolas Sarkozy y compris ce dernier.

« Lors d’une rencontre avec des responsables de la campagne, ils nous ont demandé de sous-facturer les événements à venir et de facturer le reste à l’UMP au motif de ‘convention du parti de droite’. » De fausses conventions. « Les bras m’en tombent à ce moment-là, explique Franck Attal au tribunal. Je sors du bureau, je vais tout de suite voir mon supérieur. Moins de 24 heures après, il me fait un retour. Mes boss ont validé. »

 

« Il fallait s’adapter tout le temps, se souvient Franck Attal à la barre. Rien n’avait été cadré à l’avance avec l’UMP et le candidat prévoyait quatre ou cinq meetings au départ. Puis les demandes se sont précipitées. » Franck Attal en organisera au total 43, avec des exigences toujours plus importantes. « Fallait mettre le paquet, que ça pète ! », précise-t-il. Des écrans de 100 mètres, des caméras autoportées, des meetings grandioses qui font s’emballer les dépenses au-delà du plafond légal autorisé.

La condamnation de Nicolas Sarkozy divise les rédactions

La condamnation de Nicolas Sarkozy divise les rédactions

La condamnation de Nicolas Sarkozy aura donné lieu dans les rédactions à des commentaires très clivants . Au point d’ailleurs que des journalistes au Parisien et à Paris-Match ce sont désolidarisés des éditoriaux de leur patron qui défendait Sarkozy. Pour Paris-Match ,il n’y a rien de surprenant puisque ce journal comme le JDD est dirigé par Hervé Gattegno soutien affirmé de Sarkozy est encore davantage de Macron.

Le problème c’est que l’affaire du dernier jugement de Sarkozy pose de nombreuses questions juridiques. La réalité c’est que l’intéressé a été condamné davantage pour l’ensemble de son œuvre (il est cité dans une dizaine d’affaires) que pour le dossier  bismuth des écoutes, par ailleurs illégales. Or Sarkozy a été jugé non pas sur des preuves mais sur des faisceaux d’indices qui dégageaient un parfum de revanche des juges que l’intéressé a par ailleurs régulièrement critiqués.

D’une certaine manière, les critiques des un et des autres mêmes contradictoires en sont en apparence justifiées. Les journalistes de Paris-Match protestent, ils ont le droit. Mais ils pourraient le faire plus souvent quand à longueur d’année Paris-Match -comme le JDD diffuse- des informations et des sondages qui soutiennent inconditionnellement le pouvoir en place. Ajoutons que pour complexifier l’affaire Sarkozy est aussi membre de l’organe d’administration du groupe Lagardère qui possède le JDD et Paris-Match.

Politique-Présidentielle 2022 : le soutien possible de Sarkozy à Macron ?

Politique-Présidentielle 2022 : le soutien possible de Sarkozy à Macron ?

 

Après la condamnation de Sarkozy et surtout après les hypothèses de son  soutien à Macron en 2022, la droite est complètement déstabilisée. Le Figaro révèle que Macron et Sarkozy aurait eu une longue conversation téléphonique après l’annonce de la condamnation de l’ancien président de la république. Par ailleurs Sarkozy a annoncé à plusieurs reprises qu’il n’excluait rien en matière de soutien, sous-entendu qu’il pourrait soutenir aussi Macron.

 

Le parti républicain dans ces conditions pourrait bien être amené à connaître les pires difficultés. Surtout à la veille des élections départementales et régionales. Avec les déclarations de Sarkozy, c’est l’existence même des républicains qui pourrait être en cause. Le problème majeur du parti c’est qui n’a pas été en capacité jusqu’à maintenant de trouver un leader incontesté susceptible d’incarner le projet de l’organisation. Certains chez les républicains s’interrogent sur le positionnement de Sarkozy tout en rappelant que ce dernier n’en est pas à son coup d’essai en matière de revirement notamment quand il a soutenu Balladur contre Chirac. Bien entendu on n’ose pas penser à une sorte de marchandage politique entre Macron et Sarkozy concernant les suites judiciaires des différentes affaires dans  lesquelles Sarkozy est impliqué. Reste que le doute pourrait s’installer et participer un peu plus à la déstabilisation du parti républicain.

Ce doute a été nourri par Sarkozy lui-même. Quand Le Figaro l’interroge, mercredi, sur un possible soutien au chef de l’État à la présidentielle, il élude, refuse pour l’heure de « soutenir un candidat plutôt qu’un autre », promet qu’il se prononcera le moment venu « en toute transparence avec [s]a famille politique ». Mais il n’exclut rien. Le fondateur des Républicains acte ainsi explicitement que son choix ne se limitera pas aux seuls prétendants de sa famille politique, LR ou ex-LR. Un coup de tonnerre pour la droite. Et une gifle pour ceux qui rêvent de lui succéder à l’Élysée, de Xavier Bertrand à Valérie Pécresse en passant par Bruno Retailleau.

« Le soutien à Macron fait partie de ses hypothèses, très clairement, confirme un poids lourd LR au Figaro. . Il n’écarte rien. » Ce scénario, Nicolas Sarkozy l’a évoqué devant plusieurs de ses interlocuteurs. « Il considère que Macron est en grand danger et que, avec la crise économique et sociale qui vient, même sa qualification au second tour est aléatoire », précise cet élu. Dans ce cas, « si Macron veut se sauver, il faudra qu’il se détermine », a lâché Sarkozy devant un de ses visiteurs. Comprendre : qu’il propose de bâtir une coalition LR-LREM avant le premier tour de la présidentielle, avec un Premier ministre de droite à Matignon.

Le problème c’est qu’un certain nombre de responsables politiques des républicains sont aussi sur la position de Sarkozy, ce qui ajoute encore à la confusion.

Procès Sarkozy : une évolution juridique vis-à-vis des politiques ?

Procès Sarkozy : une évolution juridique vis-à-vis des politiques ?

Fabien Bottini Professeur des Universités en droit public, Université Le Havre Normandie, évoque dans la Tribune la portée du procès Sarkozy.

 

Le 1er mars dernier, le Tribunal correctionnel de Paris a condamné Nicolas Sarkozy à trois ans de détention, dont un ferme, pour corruption et trafic d’influence. À l’appui de cette sanction, les juges ont souligné que ces infractions avaient porté « gravement atteinte à la confiance publique en instillant dans l’opinion publique l’idée selon laquelle » la justice pouvait « faire l’objet d’arrangements occultes destinés à satisfaire des intérêts privés ».

La sévérité de cette sanction est à mettre en rapport avec le caractère inédit du dossier. Ce serait la première fois dans l’histoire de la Ve République qu’un jugement fondé sur des écoutes téléphoniques établirait qu’un ancien chef de l’État a promis à un magistrat de la Cour de cassation de jouer de son influence pour lui permettre d’être nommé à un poste prestigieux en échange de son aide pour mettre un terme à des procédures judiciaires le visant, et ce afin d’obtenir une décision plus favorable.

Nicolas Sarkozy ayant fait appel de son jugement qui pose à ses yeux « la question de la partialité de certains magistrats », sa condamnation n’est toutefois pas définitive et aucun rebondissement n’est à exclure puisqu’il a déjà bénéficié de deux non-lieux dans des procédures dirigées contre lui.

Son procès a toutefois le mérite de mettre en lumière une conséquence de la mondialisation qui n’est pas toujours bien perçue par le grand public et les responsables politiques eux-mêmes.

Le jugement s’inscrit dans une évolution d’ensemble dont la finalité est d’assurer la neutralité de l’action publique dans le champ économique, de façon à ne pas perturber le bon fonctionnement du marché dont dépend désormais la prospérité du pays et, à travers elle, le progrès social.

Le rapport qu’entretient le personnel politique avec la justice n’a en effet évolué ces dernières années que parce qu’une certaine rationalité économique a rejoint les critiques de l’opinion publique contre l’immunité-impunité supposée de ceux qu’il est convenu d’appeler les décideurs publics par comparaison avec les décideurs du secteur privé : les chefs d’entreprise.

Parce qu’ils ont « la passion de l’égalité » comme l’écrivait Tocqueville, les Français ont régulièrement exprimé à travers l’histoire leur aspiration à une responsabilité effective des gouvernants. Déjà au IXe siècle la théorie du gouvernement « spéculaire » – entendu comme un gouvernement miroir de la société - soutenait que le chef de l’État se devait d’être exemplaire et vertueux pour mériter son titre et être obéi de tous.

Sous la Révolution, les cahiers de doléances de la noblesse d’Amiens ont assigné aux États généraux le soin de demander que :

« les ministres et tous les administrateurs soient responsables envers la nation de leur gestion et jugés suivant la rigueur des lois ».

Encore en 1870, le décret supprimant la garantie des fonctionnaires – qui interdisait de poursuivre les agents publics sans l’autorisation préalable du Conseil d’État – a été « l’un des mieux accueillis » par « l’opinion publique ». Ces attentes sont à l’origine directe de l’article 15 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen d’après lequel : « La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration ».

L’idée a toutefois longtemps prévalu que cette responsabilité devait être davantage politique que pénale : en l’absence d’infractions volontaires ou d’enrichissement personnel, la sanction des contrevenants devait être la perte (ou la non-conquête) du pouvoir, pas la prison.

Derrière cette solution se trouvait le souvenir des abus des cours de justice de l’Ancien droit. Entre les mains de la noblesse de Robe, ces tribunaux étaient hostiles à la Révolution. C’est pourquoi les Révolutionnaires de 1789 s’en étaient davantage remis à la séparation des pouvoirs entre l’Exécutif et le Législatif et à l’éthique des élus de la Nation pour prévenir ou sanctionner l’arbitraire du personnel politique.

La Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen énonce pour cette raison ce que la loi peut faire afin que les gouvernants sachent à tout instant ce qu’ils ne peuvent pas faire :

art. 5 : « La Loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société » ;

art. 8 : « La Loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires » ;

art. 12 : la force publique est « instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée »…

Ces garanties demeurent, la déontologie ayant même fait son grand retour avec le vote des lois organique et ordinaire du 11 octobre 2013, sur la transparence de la vie publique (qui renforcent la prévention des conflits d’intérêts dont les élus pourraient se rendre coupables dans l’exercice de leurs fonctions).

Mais elles ont également montré leurs limites, les élus étant souvent réticents à condamner leurs pairs, par peur de représailles. « Je ne souhaite pas », disait pour cette raison le Premier ministre Lionel Jospin au moment où le député Montebourg proposait de renvoyer le président Chirac devant la Haute cour de justice, « que les affaires soient utilisées dans le débat public ».

Les difficultés qu’ont longtemps eues les victimes à déclencher elles-mêmes les poursuites devant le juge pénal combinées avec le pouvoir du garde des Sceaux de donner des instructions individuelles aux parquets dans les dossiers « sensibles » faisaient qu’en pratique les condamnations restaient rares.

D’où le sentiment d’injustice chez certains citoyens. Celui-ci a fini par nourrir des réformes d’ampleur dans les années 1990 à la suite de différents scandales politico-financiers visant le Parti socialiste (PS) (affaires Urba ou carrefour du développement) ou la droite (affaire de Karachi par exemple).

Mais ces réformes n’ont toutefois pu aboutir que parce que les attentes de l’opinion publique ont conjugué leurs effets avec une certaine rationalité économique avec laquelle on ne fait pas toujours bien le lien.

Cette rationalité, c’est celle qui préconise de faire de l’interdépendance économique des Nations – dont les dirigeants politiques doivent être les artisans autant que les garants – le facteur de la paix dans le monde. Tout comportement déviant doit pour cette raison être prévenu (par la déontologie) et à défaut sanctionné (par le droit pénal) pour ne pas compromettre le bon fonctionnement du marché global.

 

Fondé sur le souvenir de la pax romana qui a duré plus de 1000 ans sous l’Antiquité, le projet d’une paix par le commerce entre États a régulièrement été défendu par d’éminents auteurs depuis les Temps modernes.

En 1623, le moine Emeric de La Croix insistait dans Le Nouveau Cynée sur l’importance d’assurer la « liberté du commerce par tout le monde » avant qu’Emmanuel Kant ne fasse, en 1795, du respect du droit des gens au niveau international un instrument de son Projet de paix perpétuelle et que Victor Hugo ne prédise, dans son célèbre discours du 21 août 1849 au Congrès de la paix, qu’« un jour viendra où il n’y aura plus d’autres champs de bataille que les marchés s’ouvrant au commerce ».

C’est cette finalité qui sous-tend le projet de la Charte de l’Atlantique du 14 août 1941, co-écrite par Roosevelt et Churchill, de faire de « l’accès et la participation », de « tous les États », « au commerce et aux matières premières indispensables à leur prospérité » et de « la plus entière collaboration entre toutes les nations » le moyen de prévenir un nouveau conflit mondial à l’avenir. C’est de ce fait lui qui inspire les accords du GATT en 1947, le lancement de la construction européenne en 1951 et 1957 ou encore la création de l’OMC en 1995.

Or, sa mise en œuvre a franchi une nouvelle étape au tournant des années 1990 lorsque la multiplication des scandales politico-financiers précités a montré combien les personnalités politiques pouvaient, par leur comportement, fausser le bon fonctionnement du marché, en avantageant de façon occulte certains opérateurs économiques.

Il est pour cette raison devenu important à cette date de lutter contre la corruption au moment qui plus est où l’effondrement de l’URSS permettait une libéralisation accrue des échanges entre États. Six conventions pénales internationales adoptées entre 1996 et 2003 sous l’égide de l’OCDE, de l’UE ou encore du Conseil de l’Europe ont ainsi contribué à renforcer en France le rôle de la juridiction pénale contre la corruption et à alimenter, ce faisant, le phénomène de judiciarisation de la vie politique.

Alors que le juge était relégué depuis la Révolution au rang de simple autorité, il s’est depuis le tournant des années 90 imposé comme un véritable contre-pouvoir.

La création en 2013 d’un Parquet national financier (PNF) participe de cette même évolution, puisqu’il vise à protéger les intérêts économiques fondamentaux de la Nation.

Ce n’est ainsi pas par hasard si Jacques Chirac a dans ce contexte été le premier ancien président de la République à avoir fait l’objet de poursuites à raison de faits d’abus de confiance et de détournement de fonds commis lorsqu’il était maire de Paris et président du RPR.

On comprend de même mieux pourquoi les faits contre Nicolas Sarkozy ont été instruits par le PNF et pourquoi le tribunal a considéré que les infractions qui lui étaient reprochées justifiaient à ses yeux de la prison ferme, dès lors qu’elles fragilisaient la confiance de tout un chacun – simple particulier ou opérateur économique – envers le bon fonctionnement de l’institution judiciaire – si importante pour le règlement des litiges commerciaux.

Reste à savoir si le jugement du tribunal est ou non juridiquement fondé. Régulièrement la droite s’estime victime de « juges rouges » réputés proches de la gauche lorsque ses leaders se trouvent condamnés et les magistrats à l’origine du jugement n’échappent pas à ces critiques. Ce reproche n’est toutefois pas propre à la droite puisque certaines personnalités de gauche dénoncent en retour, à l’image de Jean‑Luc Melenchon, tout aussi régulièrement une « justice aux ordres » de la majorité du moment.

 

À chaque fois, il s’agit ainsi de prendre l’opinion publique à témoin pour lui faire constater le caractère injuste de la décision rendue.

Au nom des principes de l’État de droit, la judiciarisation de la vie politique s’accompagne toutefois d’un renforcement des garanties offertes à la personne poursuivie, pour s’assurer que chacun ait droit à ce que son affaire soit tranchée par un tribunal indépendant et impartial (art.6 §1 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme de 1950).

Non seulement le juge est tenu de respecter le droit au respect de la présomption d’innocence des personnes mises en cause, mais il se doit d’instruire à charge ET à décharge les faits qui lui sont soumis. Sans compter que les justiciables bénéficient de plusieurs voies de recours.

Outre que le double degré de juridiction leur permet de faire appel de leur condamnation avant éventuellement de se pourvoir en cassation, il leur est également loisible de saisir la Cour européenne des droits de l’Homme comme Nicolas Sarkozy en a l’intention. Ce sont ces garanties qui lui ont par le passé permis de bénéficier de deux non-lieux.

S’il convient donc de laisser la justice suivre son cours, le jugement rendu n’est qu’une pièce d’un puzzle plus grand dont le but ultime est de rendre confiance aux opérateurs du marché dans le bon fonctionnement des institutions. De ce point de vue les critiques qui l’ont accompagné comme l’appel qui a été interjeté doivent être perçus comme le signe de leur vitalité et non comme celui de la déliquescence de notre démocratie.

_________

(*) Par Fabien Bottini, Qualifié aux fonctions de Professeur des Universités en droit public, Université Le Havre Normandie.

L’auteur a récemment publié « L’action économique des collectivités publiques : ses enjeux, son droit, ses acteurs ».

Hollande défend la justice et attaque Sarkozy

Hollande défend la justice et attaque Sarkozy

Les règlements de comptes continuent entre Sarkozy et Hollande qui ne se sont jamais appréciés. La première raison est celle de la défaite de Sarkozy face à Hollande. La seconde tient à la différence de profil des deux intéressés, l’un déterminé, activiste, voire provocateur, l’autre assez indéterminé et flou. Il y a aussi les différences de points de vue par rapport au parquet national financier (P NF) mis en place par la gauche à l’occasion de l’affaire Cahuzac.

«…. ce que je n’accepte pas, ce sont les attaques répétées contre la justice et son indépendance, avec des magistrats qui sont nommément pointés du doigt», ajoute François Hollande, déplorant que le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti n’ait pas défendu «immédiatement l’institution judiciaire».

Alors que la droite a concentré ses attaques sur le Parquet national financier (PNF), qu’elle accuse d’avoir joué un rôle politique dans le procès, l’ancien dirigeant socialiste rappelle que le jugement a été rendu «par un tribunal indépendant après une enquête menée par le PNF, puis une instruction confiée à d’autres magistrats».

 

«Enfin les magistrats du PNF n’ont pas été choisis par moi, pas plus que par mon successeur. Ils l’ont été sur proposition du Garde des Sceaux après avis conforme du Conseil supérieur de la magistrature», insiste François Hollande, qui a créé le PNF en 2013 après l’affaire Cahuzac.

«Prétendre que le PNF agirait à des fins partisanes, c’est porter atteinte à l’impartialité de 18 magistrats qui travaillent en toute indépendance pour l’intérêt général», poursuit l’ex-chef de l’État. «À ceux qui comme Mme Le Pen ou M. Mélenchon se plaignent qu’il y aurait un gouvernement des juges, je dis que le temps où les politiques étaient intouchables est révolu», ajoute-t-il encore. Une déclaration sans doute un peu hâtive  qui n’est pas sans arrière-pensée politique avec un parfum de règlement de comptes.

Présidentielle 2022 : le soutien possible de Sarkozy à Macron ?

Présidentielle 2022 : le soutien possible de Sarkozy à Macron ?

 

Après la condamnation de Sarkozy et surtout après les hypothèses de son  soutien à Macron en 2022, la droite est complètement déstabilisée. Le Figaro révèle que Macron et Sarkozy aurait eu une longue conversation téléphonique après l’annonce de la condamnation de l’ancien président de la république. Par ailleurs Sarkozy a annoncé à plusieurs reprises qu’il n’excluait rien en matière de soutien, sous-entendu qu’il pourrait soutenir aussi Macron.

 

Le parti républicain dans ces conditions pourrait bien être amené à connaître les pires difficultés. Surtout à la veille des élections départementales et régionales. Avec les déclarations de Sarkozy, c’est l’existence même des républicains qui pourrait être en cause. Le problème majeur du parti c’est qui n’a pas été en capacité jusqu’à maintenant de trouver un leader incontesté susceptible d’incarner le projet de l’organisation. Certains chez les républicains s’interrogent sur le positionnement de Sarkozy tout en rappelant que ce dernier n’en est pas à son coup d’essai en matière de revirement notamment quand il a soutenu Balladur contre Chirac. Bien entendu on n’ose pas penser à une sorte de marchandage politique entre Macron et Sarkozy concernant les suites judiciaires des différentes affaires dans  lesquelles Sarkozy est impliqué. Reste que le doute pourrait s’installer et participer un peu plus à la déstabilisation du parti républicain.

Ce doute a été nourri par Sarkozy lui-même. Quand Le Figaro l’interroge, mercredi, sur un possible soutien au chef de l’État à la présidentielle, il élude, refuse pour l’heure de « soutenir un candidat plutôt qu’un autre », promet qu’il se prononcera le moment venu « en toute transparence avec [s]a famille politique ». Mais il n’exclut rien. Le fondateur des Républicains acte ainsi explicitement que son choix ne se limitera pas aux seuls prétendants de sa famille politique, LR ou ex-LR. Un coup de tonnerre pour la droite. Et une gifle pour ceux qui rêvent de lui succéder à l’Élysée, de Xavier Bertrand à Valérie Pécresse en passant par Bruno Retailleau.

« Le soutien à Macron fait partie de ses hypothèses, très clairement, confirme un poids lourd LR au Figaro. . Il n’écarte rien. » Ce scénario, Nicolas Sarkozy l’a évoqué devant plusieurs de ses interlocuteurs. « Il considère que Macron est en grand danger et que, avec la crise économique et sociale qui vient, même sa qualification au second tour est aléatoire », précise cet élu. Dans ce cas, « si Macron veut se sauver, il faudra qu’il se détermine », a lâché Sarkozy devant un de ses visiteurs. Comprendre : qu’il propose de bâtir une coalition LR-LREM avant le premier tour de la présidentielle, avec un Premier ministre de droite à Matignon.

Le problème c’est qu’un certain nombre de responsables politiques des républicains sont aussi sur la position de Sarkozy, ce qui ajoute encore à la confusion.

Affaire des «écoutes» de Sarkozy : Monsieur Bismuth responsable !

Affaire des «écoutes» de Sarkozy : Monsieur Bismuth responsable !

Normalement les faits reprochés de corruption sont passibles de 6 ans de prison et d’une amende de 1 million. Il s’agit de la sombre affaire d’utilisation d’une ligne secrète au nom de Monsieur Bismuth alias Sarkozy supposé avoir voulu influencer la justice. On voit mal le tribunal prononce rdes peines sévères d’autant que certaines preuves concrètes manquent et que la responsabilité incombe surtout à Monsieur Bismuth.

 En outre bien que la justice soit indépendante, elle pourrait peut-être tenir compte du fait que Sarkozy pourrait être utile pour faire barrage à Marine Lepen. La peine pourrait donc être mesurée de telle sorte que Sarkozy puisse encore être utile politiquement mais sans pour autant constituer un danger potentiel pour Macron. Bref une sorte de jugement de Salomon.

Mais Sarkozy est aussi empêtré dans d’autres procès y compris le procès prochain du financement de sa campagne. Du coup, l’agenda de l’ancien président plombe les perspectives de clarification des candidatures à droite. Indiscutablement Sarkozy est le plus populaire dans l’électorat du parti républicain. Le problème c’est qu’il traîne un nombre de gamelles sans doute aussi savamment entretenues pour qu’il ne nuise pas à Macron. Si Sarkozy devait se présenter, il pourraient par hypothèse se qualifier aux dépens de Macron face à Marine Lepen. Mais tout cela découle de d’hypothèses juridico– financières qui seront jugées comme très spéculatives.

N’empêche que les procès concernant des personnages de la majorité y compris Macron aujourd’hui sont confortablement enfouis dans le fonds de tiroir. La justice est d’autant plus indépendante que les personnalités mises en cause ne sont plus au pouvoir( notons que seul le président de la république jouit de ce privilège d’exemption de poursuites pendant la durée de mandat mais pour les autres).

Et encore une nouvelle gamelle pour Sarkozy

 Et encore une nouvelle gamelle pour Sarkozy

  •  On venait à peine il y a quelques jours d’apprendre que l’ancienne épouse de Nicolas Sarkozy avait été indûment rémunérée par l’Assemblée nationale quand  Sarkozy était député. Cette fois, il s’agit d’une autre affaire qui constitue une sorte de trafic d’influence où Sarkozy était rémunéré par des milliardaires russes.
  • Deux affaires récentes qui s’ajoutent à la collection imposante de gamelles de l’ancien président qui pourrait ouvrir une boutique de quincaillier.
  • Une manière aussi peut-être pour Macron de tenir en laisse celui qui pourrait lui faire concurrence au nom de la droite en 2022
  • Le PNF a confirmé à l’AFP avoir ouvert une enquête des chefs de «trafic d’influence» mais aussi de «blanchiment de crime ou délit». Il n’a pas souhaité confirmer la date d’ouverture d’enquête. Une source proche du dossier a également confirmé à l’AFP ces informations.
  • Selon Mediapart, la justice anticorruption enquête depuis l’été 2020, suite à un signalement du service de renseignement financier Tracfin, sur les raisons pour lesquelles Nicolas Sarkozy est rémunéré par une société d’assurances russe, Reso Garantia, contrôlée par deux milliardaires russes d’origine arménienne, Sergueï et Nikolaï Sarkisov.

Encore une gamelle pour Sarkozy : comme Fillon, le salaire de son épouse

Encore une gamelle pour Sarkozy : comme Fillon, le salaire de son épouse

 

Nicolas Sarkozy pourrait facilement ouvrir une boutique de quincaillier tellement il accumule les gamelles. Cette fois il s’agit de la mise en cause du salaire de son ancienne épouse alors  que Sarkozy était député entre 2002 et 2003.

 

Le Canard Enchaîné explique que pour 75,84 heures de travail par mois, Cécilia Sarkozy aurait touché 3088 euros net.

 

Selon l’hebdomadaire, «pas un article, pas le moindre reportage, pas un seul des multiples ouvrages consacrés à l’ex-première dame ne mentionne son boulot d’attachée parlementaire auprès de la députée de Puteaux». À l’époque, comme l’affirme le journal, Cécilia Attias jouait le rôle de conseillère au ministère de l’Intérieur. Elle disposait d’un bureau place Beauvau, même si elle affirmait auprès de l’émission Envoyé spécial travailler «de façon bénévole».

 

Contacté par Le Canard, Cécilia Attias n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet. Le cabinet de Nicolas Sarkozy a reconnu auprès de RTL l’existence de ce contrat. Il aurait permis à Cécilia Attias «d’assurer un suivi des dossiers» de la circonscription, une mission dans laquelle elle était «très impliquée». Selon le journal satirique, elle ne disposait pas d’un bureau à la «mairie de Neuilly-sur-Seine», mentionné comme son lieu de travail sur son contrat. Les faits concernant l’ex-épouse de Nicolas Sarkozy sont prescrits, et ne devraient pas déclencher d’enquête.

« Affaire des Écoutes » Sarkozy: 4 ans de prison, requis

« Affaire des Écoutes » Sarkozy: 4 ans de prison, requis

 

Selon le réquisitoire, Gilbert Azibert, premier avocat général à la Cour de cassation, est allé pêcher des informations sur le pourvoi formé par M. Sarkozy après son non-lieu dans l’affaire Bettencourt, dans le but de récupérer ses agendas présidentiels saisis par des juges bordelais., M. Sarkozy aurait promis à M. Azibert un « coup de pouce » pour qu’il obtienne un poste honorifique à Monaco, poste qu’il n’a pas décroché.

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À noter que sur les 150 conversations interceptées, seules 20 ont donné lieu à des retranscriptions partielles. « Pourquoi faire l’acquisition de lignes occultes, puisque MM. Herzog et Sarkozy savent que les propos entre un avocat et son client ne peuvent pas être retranscrits [sauf suspicion d'un délit] ? ». Le PNF, pour qui tous les délits sont constitués, requiert 4 ans de prison, dont deux avec sursis, à l’encontre de Gilbert Azibert ; 4 ans de prison dont 2 avec sursis, assortis de 5 années d’interdiction professionnelle, à l’encontre de Thierry Herzog ; 4 ans de prison dont 2 avec sursis à l’encontre de Nicolas Sarkozy.

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