Archive pour le Tag 'Sarkozy'

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Sarkozy : comptes de campagne invalidés et démission du conseil constitutionnel

Sarkozy : comptes de campagne invalidés et démission du conseil constitutionnel

 

Après l’invalidation de ses comptes de campagnes de la présidentielle 2012 par les « sages », Nicolas Sarkozy annonce qu’il démissionne du Conseil Constitutionnel. Il souhaite « retrouver sa liberté de parole ».  Nicolas Sarkozy quitte le Conseil constitutionnel. Effet « immédiat ». L’ancien président de la République a annoncé qu’il démissionnait « immédiatement » du Conseil des « sages » dont il était membre de droit. Il veut « retrouver sa liberté de parole« . « Après la décision du Conseil constitutionnel et devant la gravité de la situation et les conséquences qui en résultent pour l’opposition et pour la démocratie, Nicolas Sarkozy démissionne immédiatement du Conseil constitutionnel afin de retrouver sa liberté de parole« , indique Nicolas Sarkozy dans un communiqué. Cette annonce intervient deux heures après la décision du Conseil constitutionnel de rejeter les comptes de campagnes du candidat Sarkozy en 2012. Ce rejet prive l’UMP du remboursement par l’Etat de 11 millions d’euros de frais, alors que le parti a quelques difficultés financières.

 

Tapie dédouane Sarkozy

Tapie dédouane  Sarkozy

Bernard Tapie réaffirme, dans un ouvrage à paraître jeudi chez Plon, que Nicolas Sarkozy n’a pas provoqué le recours à l’arbitrage pour solder son contentieux avec le Consortium de réalisation (CDR, créé pour solder l’héritage du Crédit Lyonnais), en 2008. « L’ancien président n’a pas cherché à m’aider. Il n’a pas provoqué l’arbitrage », dit l’homme d’affaires dans ce nouveau livre qui tourne, en bonne partie, autour de sa bataille avec l’ancienne banque publique, longue de près de vingt ans.   »Il n’a pas donné d’instructions en ma faveur à quiconque. Mais il ne s’est pas opposé à la procédure permettant de sortir d’un litige qui datait de? 1995. C’est tout », précise-t-il au sujet de l’arbitrage, qui lui a attribué 403 millions d’euros.  Il reconnaît s’être entretenu avec Nicolas Sarkozy « de nombreuses fois, à peu près tous les deux mois, avant, pendant et après qu’il soit président de la République ». « Sans être intimes ou proches, nous avons échangé », consent-il seulement.  Quant à l’arbitrage, l’ancien ministre livre un nouveau détail de la répartition de la somme qui lui a été attribuée.Il affirme avoir reçu, au final, les 45 millions d’euros liés à l’indemnisation du préjudice moral et 47 millions via sa société Groupe Bernard Tapie, soit environ 92 millions d’euros au total.   »Non, je n’ai pas volé l’argent qui m’a finalement été attribué. (…) Non, je n’ai pas coûté un sou au contribuable à qui j’ai au contraire rapporté beaucoup », déclare le copropriétaire de Groupe Hersant Media (GHM), qui a passé mercredi sa troisième nuit d’affilée en garde à vue.  Il estime ainsi que la somme que lui a attribué le tribunal arbitral est sensiblement inférieure au préjudice subi à l’occasion de la vente de l’équipementier sportif Adidas, en 1993, au bénéfice du Crédit Lyonnais, alors banque publique.  Par ailleurs, l’homme d’affaires rappelle également que le Lyonnais et ses filiales ont perçu d’importantes charges financières versées par les sociétés de Bernard Tapie avant leur placement en redressement judiciaire.  Les circonstances de l’arbitrage font l’objet d’une information judiciaire, qui a mené, ces dernières semaines, à la mise en examen de trois personnes: l’ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde à Bercy, Stéphane Richard, l’ancien président du CDR, Jean-François Rocchi et l’un des trois juges du tribunal arbitral, Pierre Estoup.  Au sujet de ce dernier, Bernard Tapie affirme qu’ »il était particulièrement qualifié, malgré les insinuations des sites de désinformation Médiapart et Bakchich, pour siéger au tribunal arbitral ».

 

Tapie : scandale d’Etat de Mitterrand à Sarkozy

 Tapie : scandale d’Etat de Mitterrand à Sarkozy

Laurent Mauduit*

 

Mis en difficulté avec l’affaire Cahuzac, les socialistes ont trouvé avec le scandale Tapie une opportunité de contre-attaque pour dénoncer l’affairisme qui avait cours sous le précédent quinquennat. En chœur, tous les hiérarques de la Rue de Solferino dénoncent donc à qui mieux mieux cette « affaire d’Etat ».  Ils se font un malin plaisir de souligner qu’elle va nécessairement éclabousser Nicolas Sarkozy, à l’origine des instructions qui ont conduit au désormais célèbre arbitrage et aux 403 millions d’euros perçus sans doute indûment par Bernard Tapie.  Au risque de jouer les rabat-joie, il faut pourtant dire les choses telles qu’elles sont : les dignitaires socialistes n’ont aucune raison de tirer la couverture à eux et de s’attirer les mérites de ce spectaculaire épilogue judiciaire qui est en train de se jouer, avec la mise en examen de l’un des arbitres pour «escroquerie en bande organisée».  D’abord parce qu’ils n’ont pas joué les premiers rôles dans la bataille pour que la vérité finisse par émerger – le président du MoDem, François Bayrou, a manifesté une pugnacité autrement plus remarquable. Et puis, surtout, les socialistes ont une part de responsabilité dans cette histoire stupéfiante, qu’il est opportun de ne pas oublier.  En quelque sorte, Bernard Tapie fait le pont entre les aspects les plus sombres du mitterrandisme et les traits les plus saillants du sarkozysme. Ou, si l’on préfère, c’est un formidable révélateur de l’affairisme qui avait cours sous le premier, et qui s’est encore accentué sous le second. L’histoire de Bernard Tapie peut en effet se résumer à ce sidérant raccourci : le scandale, c’est sous François Mitterrand qu’il a commencé, et c’est sous Nicolas Sarkozy qu’il s’est achevé.  Sa bonne fortune, c’est, de fait, sous le second septennat de François Mitterrand que Bernard Tapie a commencé à la connaître. D’abord parce que les socialistes ont pris à l’époque la responsabilité de le présenter sous les traits d’un entrepreneur modèle, au point de faire de lui un ministre, alors qu’il n’était qu’un aventurier sans trop de scrupule de la vie financière, jouant en permanence sur le registre du populisme.  Mais il y a encore beaucoup plus grave que cela. C’est que Bernard Tapie a tiré financièrement avantage de cette courte échelle que lui ont faite les socialistes. L’homme d’affaires se présente en effet souvent en victime et fait valoir qu’il aurait été floué par le Crédit lyonnais lors de la revente du groupe Adidas, mais la vérité est tout autre. S’il n’avait pas été protégé par François Mitterrand, il n’aurait jamais profité des bonnes grâces du Crédit lyonnais, qui était à l’époque une banque nationalisée.

 

On oublie trop souvent que Bernard Tapie n’a jamais engagé le moindre argent personnel – pas un seul centime - lors de sa prise de contrôle, en juillet 1990, du groupe Adidas : c’est la banque publique qui a financé l’opération, en lui faisant un prêt de 1,6 milliard de francs sur deux ans ; prêt que Bernard Tapie n’a jamais été capable de rembourser. Or, deux ans plus tard, après déjà bien des péripéties, si la banque, à l’époque dirigée par Jean-Yves Haberer, avait été un établissement normal ; si l’Elysée n’avait pas fait comprendre que Bernard Tapie était sous sa protection et allait bientôt redevenir ministre, l’histoire se serait arrêtée là.

Le Crédit lyonnais aurait fait jouer les nantissements dont il disposait sur les titres Adidas de Bernard Tapie, et il n’y aurait pas eu de litige commercial les années suivantes. Et il n’y aurait pas eu non plus d’arbitrage seize ans plus tard.

En somme, Bernard Tapie a profité d’un traitement de faveur indigne d’une démocratie, en 1992, parce qu’il était l’un des protégés de François Mitterrand. Et c’est grâce à cela, sans jamais avoir investi le moindre sou dans Adidas, qu’il a pu, longtemps après, intriguer dans les coulisses du pouvoir sarkozyste.

 

A bon droit, on peut donc juger sévèrement cette histoire d’arbitrage, dont Nicolas Sarkozy et Christine Lagarde ont pris l’initiative en 2007. Très sévèrement, surtout si la justice arrive à étayer ce qui est aujourd’hui sa suspicion, à savoir que toute la procédure n’a été, en réalité, qu’une invraisemblable «escroquerie», conduite par une «bande organisée» qui pourrait avoir des ramifications jusqu’à l’intérieur même de l’Etat.

Mais il ne faut donc pas perdre de vue que ce scandale trouve sa source dans d’autres dérives, celles qu’ont connues les socialistes au début des années 90. Epoque passablement glauque ! C’étaient les «années-fric», les années de «l’argent fou», éclaboussées par une cascade de scandales, du délit d’initiés de Pechiney-Triangle jusqu’aux détournements d’Elf.  De cette époque lointaine, où Bernard Tapie était le protégé de l’Elysée, il reste d’ailleurs des traces. Car, aujourd’hui encore, quelques socialistes lui sont restés fidèles et défendent sa cause. A commencer par le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, qui intrigue en permanence en sa faveur.  En quelque sorte, Bernard Tapie est un trait d’union entre deux époques détestables, où la démocratie était anémiée et l’affairisme, prospère. En sommes-nous vraiment sortis ?

* laurent.mauduit@mediapart.fr

 

Campagne de Sarkozy : des comptes «d’ épicier »

Campagne de Sarkozy : des comptes «d’  épicier »

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Alors que la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) avait rejeté fin décembre les comptes de campagne 2012 de Nicolas Sarkozy, le Conseil constitutionnel a auditionné mardi son avocat Philippe Blanchetier; « la CNCCFP estime que la campagne a dépassé de 300.000 euros le plafond des dépenses autorisées » – fixé à 22.509.000 euros pour un candidat parvenant au second tour. Parmi les points litigieux figure la prise en charge par l’UMP de 50% du grand meeting de Villepinte, le 11 mars 2012, où s’était également tenu le même jour un Conseil national du parti. La commission a estimé que 90% du coût de l’opération aurait dû être imputé aux comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, ce que l’avocat conteste. « Il y a avait deux évènements bien distincts, un Conseil national le matin et un meeting l’après-midi, le tout avec une scénographie différente », a-t-il fait valoir.Le Conseil constitutionnel, qui mène un travail d’instruction sur ce dossier avec l’aide de plusieurs rapporteurs, n’a pas fixé de date pour rendre sa décision, qui pourrait intervenir courant juillet. Si le rejet des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy était confirmé, il entraînerait le non-remboursement de la partie des frais de campagne pris en charge par l’Etat, fixée à 10.691.764 euros pour les candidats arrivés au second tour. Ce serait alors un coup dur pour l’UMP qui connaît une situation financière difficile depuis ses mauvais résultats aux dernières législatives, à partir desquels est calculée la dotation de l’Etat.

Arbitrage Tapie : on se rapproche de Sarkozy

Arbitrage Tapie : on se rapproche  de Sarkozy

 

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a confirmé jeudi que l’Etat préparait un recours contre cet arbitrage, une démarche qui est de son « devoir », de l’avis de François Bayrou. Le président du Modem a en effet dénoncé « une manoeuvre » de gens qui « avaient décidé avant l’arbitrage ce que serait (son) résultat ».  Une source proche de l’enquête a indiqué jeudi à l’AFP que M. Richard, poursuivi pour « escroquerie en bande organisée », avait affirmé aux enquêteurs que Bernard Tapie était présent en 2007 à une réunion à l’Elysée destinée à mettre en place cette procédure plutôt que de s’en remettre à la justice, dans son litige avec le Crédit Lyonnais sur la vente d’Adidas.  M. Richard alors directeur de cabinet de la ministre de l’Economie Christine Lagarde, et Jean-François Rocchi, alors patron du Consortium de réalisation (CDR) chargé de gérer le passif du Crédit Lyonnais, assistaient également à cette réunion avec François Pérol et Claude Guéant. MM. Rocchi et Richard ont été mis en examen mercredi, après Pierre Estoup, l’un des trois juges du tribunal arbitral qui avait octroyé 403 millions d’euros à Bernard Tapie.  Mme Lagarde, qui fait l’objet d’une enquête de la cour de justice de la République (CJR), a échappé à une mise en examen en étant placée sous statut de témoin assisté. Un statut provisoire qui peut à tout moment évoluer, y compris vers une mise en examen, note un connaisseur du dossier.  Les enquêteurs soupçonnent son directeur de cabinet Stéphane Richard d’avoir joué un rôle clé dans la mise en place de l’arbitrage. Interrogé par la brigade financière durant 48H00, M. Richard leur a ouvert une piste : l’arbitrage a été décidé directement à l’Elysée, sous la houlette de son secrétaire général Claude Guéant et du secrétaire général adjoint François Pérol.  M. Richard a raconté avoir été « convoqué » à l’Elysée par Claude Guéant le 24 ou 25 juillet 2007, a indiqué à l’AFP la source proche de l’enquête. Jean-François Rocchi avait reçu la même convocation à cette réunion dont l’objet n’avait pas été précisé, a ajouté cette source.  Claude Guéant a alors tranché: « Nous allons faire l’arbitrage », a rapporté M. Richard aux enquêteurs. Lui-même et M. Rocchi ont raconté avoir été « surpris », à leur arrivée de se retrouver face à MM. Guéant, Pérol et Tapie, comprenant alors que la réunion avait pour enjeu l’arbitrage.  Contacté par l’AFP, l’entourage de M. Richard n’a pas souhaité faire de commentaire. L’avocat de M. Rocchi, Me Jean-Alain Michel, n’a voulu « ni confirmer ni infirmer » l’information. M. Richard avait indiqué la semaine dernière à l’AFP avoir participé à une réunion de « validation » de l’arbitrage à l’Elysée, sans mentionner M. Tapie.  Ce dernier a multiplié les interviews, laissant entendre qu’il avait pu effectivement prendre part à une telle rencontre. S’il a expliqué à l’AFP « ne pas se souvenir de cette réunion à cette date », il a jugé que sa participation « pour expliquer (sa) position » lui paraîtrait « un processus logique ».  Mais une telle réunion, « six mois avant l’arbitrage », n’était pas une « réunion de validation » mais une « réunion d’information », a-t-il argumenté.  Qui a pris la décision ? L’homme d’affaires, dont l’enquête a montré qu’il avait eu plusieurs rendez-vous à l’Elysée avec Nicolas Sarkozy, ne répond pas. Mais dans un entretien au Parisien, il glisse: « Rien ne s’est fait en catimini. Et ni Stéphane Richard, ni Christine Lagarde, ni Claude Guéant n’avaient le pouvoir de décider. »  Placé au coeur de l’affaire, Claude Guéant, devrait être prochainement convoqué par les enquêteurs qui ont déjà perquisitionné son cabinet et son domicile. « Le prochain, c’est Guéant, c’est sûr », craint un responsable de l’UMP. Contacté par l’AFP, M. Guéant n’a pas donné suite.  L’actuel président de la BPCE, François Pérol, se défend d’avoir joué un rôle: « Il n’a pas travaillé à l’Elysée sur ce dossier-là. C’était traité à Bercy », assure un proche du dossier.  Très incertain, le maintien de M. Richard à la tête d’Orange sera décidé en début de semaine prochaine. M. Rocchi a de son côté démissionné de son poste de PDG du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), le service géologique de l’Etat.

 

Affaire Tapie : scandale d’Etat de Mitterrand à Sarkozy

Affaire Tapie : scandale d’Etat de Mitterrand à Sarkozy

Laurent Mauduit*

 

Mis en difficulté avec l’affaire Cahuzac, les socialistes ont trouvé avec le scandale Tapie une opportunité de contre-attaque pour dénoncer l’affairisme qui avait cours sous le précédent quinquennat. En chœur, tous les hiérarques de la Rue de Solferino dénoncent donc à qui mieux mieux cette « affaire d’Etat ».  Ils se font un malin plaisir de souligner qu’elle va nécessairement éclabousser Nicolas Sarkozy, à l’origine des instructions qui ont conduit au désormais célèbre arbitrage et aux 403 millions d’euros perçus sans doute indûment par Bernard Tapie.  Au risque de jouer les rabat-joie, il faut pourtant dire les choses telles qu’elles sont : les dignitaires socialistes n’ont aucune raison de tirer la couverture à eux et de s’attirer les mérites de ce spectaculaire épilogue judiciaire qui est en train de se jouer, avec la mise en examen de l’un des arbitres pour «escroquerie en bande organisée».  D’abord parce qu’ils n’ont pas joué les premiers rôles dans la bataille pour que la vérité finisse par émerger – le président du MoDem, François Bayrou, a manifesté une pugnacité autrement plus remarquable. Et puis, surtout, les socialistes ont une part de responsabilité dans cette histoire stupéfiante, qu’il est opportun de ne pas oublier.  En quelque sorte, Bernard Tapie fait le pont entre les aspects les plus sombres du mitterrandisme et les traits les plus saillants du sarkozysme. Ou, si l’on préfère, c’est un formidable révélateur de l’affairisme qui avait cours sous le premier, et qui s’est encore accentué sous le second. L’histoire de Bernard Tapie peut en effet se résumer à ce sidérant raccourci : le scandale, c’est sous François Mitterrand qu’il a commencé, et c’est sous Nicolas Sarkozy qu’il s’est achevé.  Sa bonne fortune, c’est, de fait, sous le second septennat de François Mitterrand que Bernard Tapie a commencé à la connaître. D’abord parce que les socialistes ont pris à l’époque la responsabilité de le présenter sous les traits d’un entrepreneur modèle, au point de faire de lui un ministre, alors qu’il n’était qu’un aventurier sans trop de scrupule de la vie financière, jouant en permanence sur le registre du populisme.  Mais il y a encore beaucoup plus grave que cela. C’est que Bernard Tapie a tiré financièrement avantage de cette courte échelle que lui ont faite les socialistes. L’homme d’affaires se présente en effet souvent en victime et fait valoir qu’il aurait été floué par le Crédit lyonnais lors de la revente du groupe Adidas, mais la vérité est tout autre. S’il n’avait pas été protégé par François Mitterrand, il n’aurait jamais profité des bonnes grâces du Crédit lyonnais, qui était à l’époque une banque nationalisée.

 

On oublie trop souvent que Bernard Tapie n’a jamais engagé le moindre argent personnel – pas un seul centime - lors de sa prise de contrôle, en juillet 1990, du groupe Adidas : c’est la banque publique qui a financé l’opération, en lui faisant un prêt de 1,6 milliard de francs sur deux ans ; prêt que Bernard Tapie n’a jamais été capable de rembourser. Or, deux ans plus tard, après déjà bien des péripéties, si la banque, à l’époque dirigée par Jean-Yves Haberer, avait été un établissement normal ; si l’Elysée n’avait pas fait comprendre que Bernard Tapie était sous sa protection et allait bientôt redevenir ministre, l’histoire se serait arrêtée là.

Le Crédit lyonnais aurait fait jouer les nantissements dont il disposait sur les titres Adidas de Bernard Tapie, et il n’y aurait pas eu de litige commercial les années suivantes. Et il n’y aurait pas eu non plus d’arbitrage seize ans plus tard.

En somme, Bernard Tapie a profité d’un traitement de faveur indigne d’une démocratie, en 1992, parce qu’il était l’un des protégés de François Mitterrand. Et c’est grâce à cela, sans jamais avoir investi le moindre sou dans Adidas, qu’il a pu, longtemps après, intriguer dans les coulisses du pouvoir sarkozyste.

 

A bon droit, on peut donc juger sévèrement cette histoire d’arbitrage, dont Nicolas Sarkozy et Christine Lagarde ont pris l’initiative en 2007. Très sévèrement, surtout si la justice arrive à étayer ce qui est aujourd’hui sa suspicion, à savoir que toute la procédure n’a été, en réalité, qu’une invraisemblable «escroquerie», conduite par une «bande organisée» qui pourrait avoir des ramifications jusqu’à l’intérieur même de l’Etat.

Mais il ne faut donc pas perdre de vue que ce scandale trouve sa source dans d’autres dérives, celles qu’ont connues les socialistes au début des années 90. Epoque passablement glauque ! C’étaient les «années-fric», les années de «l’argent fou», éclaboussées par une cascade de scandales, du délit d’initiés de Pechiney-Triangle jusqu’aux détournements d’Elf.  De cette époque lointaine, où Bernard Tapie était le protégé de l’Elysée, il reste d’ailleurs des traces. Car, aujourd’hui encore, quelques socialistes lui sont restés fidèles et défendent sa cause. A commencer par le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, qui intrigue en permanence en sa faveur.  En quelque sorte, Bernard Tapie est un trait d’union entre deux époques détestables, où la démocratie était anémiée et l’affairisme, prospère. En sommes-nous vraiment sortis ?

* laurent.mauduit@mediapart.fr

 

Sarkozy : « il ne reviendra pas » nouvelle chanson de Carla Bruni

Sarkozy : «  il ne reviendra pas » nouvelle chanson de Carla Bruni

 

C’est la nouvelle « chanson » de Carla Bruni. Il s’agit sans doute d’une tentative pour atténuer  le bruit de la candidature de Sarkozy en 2017 ; Un Sarkozy qui s’est présenté un peu tôt comme recours alors qu’il est plombé par les affaires Bettancourt, Karchi, tapie et autres. Une grave erreur de communication l’annonce prématurée de Sarko pour 2017, elle ne faiat qu’attiser  la curiosité des médias  sur les affaires qui le discréditent. Le mot d’ordre est donc désormais clair : on ne parle plus de candidature. Nicolas Sarkozy, ces derniers temps, s’est en effet trop posé en recours, confiant qu‘il sera « peut-être obligé de revenir » vu les circonstances. Pourtant, dans une longue interview accordée au quotidien espagnol El Pais, Carla Bruni-Sarkozy, l’épouse de l’ex-chef de l’Etat, a fortement nuancé les spéculations sur l’avenir politique de Nicolas Sarkozy. Après avoir longuement échangé sur la sortie de son nouvel album, Little French Songs, – l’objet originel de l’interview – le journaliste espagnol finit par aborder le cas de Nicolas Sarkozy avec une première question sans détour : « reviendra-t-il à la politique ». Réponse du même tonneau de Carla Bruni : « Absolument pas ». L’ex-première dame nuancera ensuite son propos. « Personne ne peut être sûr de rien dans la vie, mais il ne reviendra pas. En ce moment, cela n’est clairement pas à l’ordre du jour », explique-t-elle au cours de cette interview organisée Porte d’Auteuil, dans le XVIe arrondissement. « Une charge très pesante ». Carla Bruni-Sarkozy donne ensuite son point de vue sur l’éventuel retour de l’ancien patron de l’UMP, actuellement en proie à des luttes intestines. « En tant qu’épouse, je préfèrerais qu’il n’y retourne pas », confie-t-elle. « Pour raisons de santé, de sérénité et philosophiques, pas citoyennes. C’est une charge très pesante », dit encore celle qui juge « peu probable » une candidature de son mari pour la présidentielle de 2017.  Evidemment, l’intervieweur espagnol n’oublie pas de demander à Carla Bruni son sentiment sur les affaires judiciaires dans lesquelles Nicolas Sarkozy est impliquée. « Je ne suis pas inquiète », répond la chanteuse. « Je suis surprise, mais pas inquiète. Je sais qui il est ». La nouvelle vie de son mari ne lui laisse par ailleurs guère plus de temps qu’avant. « Il travaille toujours beaucoup. Il est avocat, et son avis est sollicité partout dans le monde, il donne des conférences, des conseils. Il n’y a pas beaucoup de gens dans le monde qui en font autant que lui, et surtout comme lui. Il travaille beaucoup et il est très légitime », assure-t-elle. Ce n’est pas la première fois que Carla Bruni dit publiquement qu’elle doute d’un retour politique de Nicolas Sarkozy. Déjà en novembre dernier, dans une interview à Elle, l’ex-première dame jugeait « improbable » ce retour. « C’est lui qui verra, c’est les Français qui verront », disait-elle à l’époque. La chanteuse avait également admis avoir mal vécu l’acharnement de certains, sur son physique notamment. « Je trouve limite qu’on utilise ces arguments sur mon physique dans le combat politique », fustige dans Elle. « Après une grossesse, on est épuisée, surtout à 43 ans. Je ne m’attendais pas à la clémence, mais pas non plus à cette cruauté »

 

Karachi : Balladur, Sarkozy Takiedinne, l’argent sale des armes

Karachi : Balladur, Sarkozy Takiedinne, l’argent sale des armes

Sarkozy pourrait bien voir sa carrière politique par les affaires notamment les rétro commissions sur les armes concernant en particulier Karachi. Notons que l’intermédiaire Takiedinne (du faiat de la protection du RPR puis de Copé) par parenthèse n’a jamais payé d’impôts sur le revenu alors qu’il réside en France en dépit d’un patrimoine de 100 millions, son domicile officiel est une boite à lettre dans un taudis au Maroc ! D’après. MediapartLe marchand d’armes Ziad Takieddine a bien prélevé sa dîme sur la vente des sous-marins français au Pakistan. Il le niait farouchement jusqu’à aujourd’hui. Mais la preuve, résultat des nombreuses investigations bancaires des magistrats chargés du volet financier de l’affaire Karachi, est arrivée du Liechtenstein. Selon une commission rogatoire internationale revenue de Vaduz, que Mediapart a pu consulter, M. Takieddine a reçu 28,5 millions de francs (4,3 M€) sur l’une de ses sociétés, Fitzroy Estates Ltd, en marge du contrat Agosta de vente de trois sous-marins à Islamabad en 1994. Il s’agit de l’un des marchés conclus sous les auspices du gouvernement d’Edouard Balladur et aujourd’hui suspects aux yeux de la justice. L’essentiel de l’argent – 24 millions de francs – a été encaissé par M. Takiedinne le 13 février 1995, trois mois avant le premier tour de l’élection présidentielle, comme en témoigne le relevé de comptes ci-dessous. Le reste a été perçu entre mai et juillet 1996.  Les flux financiers qui conduisent à Ziad Takieddine peuvent se décomposer en quatre séquences. Quatre mouvements d’une même opération que les magistrats qualifient “d’abus de biens sociaux”.

1) La Direction des constructions navales (DCN), entreprise d’Etat qui construit les sous-marins vendus au Pakistan, verse une enveloppe de commissions – 200 millions de francs pour la seule année 1994 – à une société-écran basée au Luxembourg, Heine. C’est cette société dont Nicolas Sarkozy, ministre du budget du gouvernement Balladur, aurait supervisé et validé la création, selon un rapport de janvier 2010 de la police luxembourgeoise.

2) La coquille Heine reverse l’essentiel des sommes à une deuxième société-taxi, Formoyle, domiciliée cette fois sur un confetti, l’île de Man.


3) L’argent repart vers une société panaméenne baptisée Mercor, gérée par un avocat suisse et dont l’ayant-droit économique est Abdul Rahamn El-Assir, l’associé de Ziad Takieddine dans les ventes d’armes. L’argent est déposé sur un compte ouvert au Liechtenstein à la VP Bank.


4) Mercor opère plusieurs virements vers une société contrôlée par Ziad Takieddine, Fitzroy Estates, qui détient un compte bancaire à Jersey, dans les îles anglo-normandes. 

La femme du marchand de canons apporte son témoignage, et même un certain Aris (ancien vice-président de la DCN-I, la branche commerciale de la DCN) déclare que Takieddine a bien été imposé dans les négociations et qu’à l’époque il l’a rencontré fréquemment avec pour preuve son agenda, et écrits dessus l’adresse de Takieddine et le numéro de code d’accès ainsi que l’étage de l’appartement. Ces éléments sont dans le dossier. Aujourd’hui le juge dispose de facture indiquant que les rétro commissions ont bien servi à la campagne de Balladur conduite par Sarkozy.

 

Balladur et Sarkozy : rétrocommissions de Karachi prouvées

Balladur et Sarkozy : rétrocommissions de Karachi prouvées

 

Après deux ans et demi d’investigations tous azimuts, l’enquête du juge Renaud Van Ruymbeke a fait un pas de géant cette semaine. Le magistrat qui instruit le volet financier de l’affaire Karachi a très certainement trouvé la pièce du puzzle qui lui manquait : le lien entre les commissions versées à des intermédiaires étrangers en marge de contrats d’armement conclus par la France en 1994 et 1995, et le financement présumé occulte de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur.  Sur son bureau, le juge détient désormais la preuve que l’intermédiaire Abdul Rahman El Assir a utilisé une partie des commissions qu’il a perçues pour acheter des sondages d’opinion lors de la campagne présidentielle de 1995. Le sulfureux intermédiaire – qui était à l’époque l’associé de Ziad Takieddine – a fait appel à un spin doctor américain très réputé, Paul Manafort, pour réaliser des études sur les chances de réussite d’Edouard Balladur à l’élection. Des enquêtes menées auprès de 800 électeurs français en octobre 1994 puis en janvier 1995. Renaud Van Ruymbeke a mis la main sur le contrat de 52 mille dollars pour ces deux études. Le compte suisse d’El Assir, à la BCP de Genève, a été débité de cette somme le 22 mai 1995. Il correspond à un chèque à l’ordre de Tarrance Group, l’une des anciennes sociétés de Paul Manafort. Pour l’anecdote, ces études d’opinion pronostiquaient Edouard Balladur largement vainqueur face à son rival de droite Jacques Chirac.Le juge Van Ruymbeke avait lancé en octobre dernier une commission rogatoire internationale avec les Etats-Unis afin d’enquêter sur les sociétés et l’entourage de Manafort. Le magistrat venait de découvrir que ce politologue (qui a notamment travaillé auprès de Georges Bush père, de Bill Clinton et de Ronald Reagan) avait reçu près de 250 mille dollars de la part d’Abdul Rahman El Assir en l’espace de quelques mois. De son côté Nicola Johnson, l’ex épouse de Ziad Takieddine, avait affirmé aux policiers de la Division nationale des investigations financières et fiscales qu’elle se souvenait que son époux recevait régulièrement des faxs de Paul Manafort, qu’il s’agissait de « conseils, en anglais, pour la campagne de M. Balladur« . Elle disait aussi avoir la conviction que ces « conseils » étaient rémunérés par Ziad Takieddine ou par son associé Abdul Rahman El Assir. En octobre dernier, Renaud Van Ruymbeke était allé à Genève interroger Abdul Rahman El Assir sur ce point (l’homme d’affaire libano-espagnol est mis en examen depuis le 30 mai 2012 dans ce volet de l’affaire). L’intermédiaire avait reconnu être lié et avoir travaillé avec Paul Manafort. Mais il précisait : « J’insiste sur le fait que mes divers paiements à Paul Manafort n’ont absolument rien à voir avec la campagne d’Edouard Balladur« . La justice française a désormais la preuve du contraire.  Le juge Van Ruymbeke tente de prouver que des contrats d’armement avec le Pakistan et l’Arabie Saoudite par le gouvernement Balladur ont donné lieu à des rétrocommissions, c’est-à-dire des pots-de-vin. Et qu’une partie de cet argent à permis de financer illégalement la vie politique française.  Dans ce volet du dossier ont été mis en examen l’ancien ministre Renaud Donnedieu de Vabres (entre 1993 et 1995, il était le conseiller spécial du minsitre de la Défense François Léotard), l’ancien directeur de campagne d’Edouard Balladur Nicolas Bazire et l’ami de Nicolas Sarkozy Thierry Gaubert. Ni l’ancien Premier ministre ni François Léotard n’ont encore été entendus par Renaud Van Ruymbeke.

 

Bettancourt Sarkozy : Henri Guaino, Zola ou Nabila, allo, bah allo quoi ! Insignifiant !

Bettancourt Sarkozy : Henri Guaino, Zola ou Nabila, allo, bah allo quoi ! Insignifiant !

 

Le député UMP Henri Guaino se compare à Zola et cite Dreyfus a propos de sa contestation dans l’affaire Bettencourt où est impliqué Sarkozy. Il doit confondre Zola et Nabila, «  allo, bah, allo quoi », le sommet de l’insignifiance mais aussi de la suffisance pour Guaino qui se croit sans doute protégé par l’impunité divine comme les 105 députés sarkosistes qui le soutiennent (tu m’étonnes, ils ont été élus aussi grâce aux sous de la « vieille ») ! Guaino a cité dimanche l’affaire Dreyfus pour expliquer sa rébellion contre le juge Jean-Michel Gentil, dont il conteste avec force le motif de mise en examen de Nicolas Sarkozy dans le dossier Bettencourt. Sur France 5, l’ex-conseiller de l’Elysée s’est défendu contre ceux qui l’accusent d’avoir outragé la magistrature ou de tenter de faire pression sur elle, en disant du juge bordelais qu’il « déshonore la justice » en mettant l’ex-président en examen pour abus de faiblesse. Henri Guaino a évoqué le propos de Philippe Bilger dans le Parisien-Dimanche, qualifiant de « détestables » ses « insultes » et de « lamentable » le soutien que lui ont apporté une centaine de députés UMP. « Si on suivait mon ami Bilger, si on suivait les syndicats de magistrats, alors il faudrait immédiatement retirer de tous les manuels scolaires le J’accuse de Zola qu’on fait apprendre à nos enfants pour leur essayer de leur donner une élévation morale », a argumenté l’élu des Yvelines. « Dans l’Affaire Dreyfus, celui qui avait déshonoré l’armée, ce n’était pas Zola qui contestait l’autorité de la chose jugée, c’était le juge qui avait condamné un innocent », a poursuivi Henri Guaino, féru d’Histoire. « Il a été traduit en cour d’assise pour ça ». « A qui donne-t-on raison aujourd’hui ? », a demandé le proche de Nicolas Sarkozy. « Ce n’est pas l’affaire Dreyfus, je ne suis pas Zola », a-t-il concédé. « Mais est-ce que ces grandes leçons ne doivent jamais servir? » « On a le droit de juger moralement tout agent public », a-t-il dit, tout en prévoyant le déclenchement « d’un « grand débat » sur la justice, notamment sur la responsabilité des magistrats. Un message adressé notamment par le député au président François Hollande « qui veut redonner la majorité au sein du Conseil supérieur de la magistrature aux magistrats, pour qu’ils se jugent eux-mêmes ». « Il faudra se poser aussi la question des syndicats de magistrats », a encore dit M. Guaino, en allusion au « mur des cons » filmé dans un local du Syndicat de la magistrature. « Je n’ai pas entendu le président de la République rappeler à l’ordre », ni « aucun syndicat de magistrats s’excuser », a-t-il déclaré.

 

2017- Fillon : rupture avec Sarkozy

2017- Fillon : rupture avec Sarkozy

François Fillon, interrogé à Tokyo sur l’ancien chef de l’État et ses conférences à travers le monde (comme jeudi à Las Vegas), entérine sa rupture avec Sarkozy: « Moi, je suis engagé dans la vie politique, ce n’est pas son cas », insiste-t-il, ajoutant que M. Sarkozy avait annoncé son retrait après sa défaite à la présidentielle de 2012. Candidat en 2017 « quoi qu’il arrive »: par ces mots, prononcés jeudi à Tokyo, François Fillon a marqué sa « détermination » à être candidat à l’élection présidentielle, semblant ainsi écarter un retour de Nicolas Sarkozy, même s’il a ensuite voulu clarifier sa position en évoquant la primaire.  En réalité, au soir de sa défaite, le 6 mai 2012, Nicolas Sarkozy était resté suffisamment vague pour laisser une porte ouverte. « Une autre époque s’ouvre (…) mon engagement dans la vie de mon pays sera désormais différent (…) au moment où je m’apprête à redevenir un Français parmi les Français », avait-il affirmé.  Les sarkozystes Roger Karoutchi et Patrick Balkany ont tous deux réagi en affirmant que « ce n’était pas le moment » de tenir de tels propos, les Français étant « plus préoccupés » par les problèmes économiques.  Selon le sénateur Karoutchi, parler maintenant de 2017, « c’est accélérer le calendrier ». « On n’est pas dans le timing » et M. Fillon est « plus préoccupé par sa carrière que par ce qu’il se passe en France », a renchéri M. Balkany.  Toutes ces subtilités de langage montrent en tous cas que la droite française reste divisée en deux camps, reproduisant depuis des années la rupture opérée en 1994 entre chiraquiens et balladuriens, quand Nicolas Sarkozy avait pris le parti d’Édouard Balladur contre son ancien mentor Jacques Chirac pour la présidentielle de 1995, ce que les chiraquiens ne lui ont jamais pardonné.  François Fillon, à l’époque balladurien, vient d’ailleurs de s’adjoindre un allié de poids en la personne du chiraquien Patrick Stéfanini, ex-directeur de campagne de M. Chirac en 1995 et 2002, et qui deviendra, d’ici quelques jours, le secrétaire général de Force républicaine, l’association de François Fillon. Cette information, révélée par i-Télé, a été confirmée à l’AFP par l’entourage de M. Fillon.

Sarkozy- Bolloré- Dupuydauby : la saga des requins « africains »

Sarkozy- Bolloré- Dupuydauby : la saga des requins « africains » 

 

Dupuydauby vient de révéler que Sarkozy avait touché des fonds de la Lybie en mouillant au passage Bolloré. La lutte entre les requins d’Afrique ne date pas d’hier comme en témoigne l’article de Libé de 2009.Vincent Bolloré versus Jacques Dupuydauby : partenaires ou ennemis, selon les circonstances, on ne se lasse pas du feuilleton. Finance, politique et justice, leur salade africaine recèle tous les bons ingrédients. Au Togo, un mandat d’arrêt vient d’être lancé contre Jacques Dupuydauby (Libération des 30 et 31 mai),trois ans après l’arrestation de l’Etat-major de Bolloré. Les temps changent. Leur «guerre des ports» en Afrique, Jacques Dupuydauby la résume ainsi : «Deux supermarchés s’affrontent. Le patron de Carrefour [Bolloré, ndlr] considère que la proximité d’un Shopi [Dupuydauby] n’est pas trop gênante. Pas de pot… le Shopi devient un centre Leclerc.» L’avocat de Vincent Bolloré, maître Olivier Baratelli, rétorque : «On l’a peut-être bridé dans son développement, mais ça ne l’autorise pas à nous piquer des actifs.» Car le «Shopi», avant de devenir un «Leclerc», était une vraie-fausse filiale de «Carrefour». Vincent Bolloré a toujours été adepte des montages complexes, à l’aide de discrètes coquilles financières. En Afrique, il a d’autant plus raison d’avancer masqué que ses différents métiers (plantations, trains, manutention, fret…), complémentaires, peuvent indisposer les pouvoirs publics, soucieux de voir un groupe truster la chaîne du ravitaillement. Cas d’école au Togo. Jacques Dupuydauby est à tu et à toi avec le président Eyadema (moins avec son successeur de fils). Mais pas Bolloré : le général togolais a de surcroît racheté sa maison d’enfance. Depuis 1998, Dupuydauby sert donc de poisson pilote à Bolloré, contre 30 000 euros d’honoraires mensuels. En 2001, il obtient le marché de la manutention du port de Lomé. Dupuydauby n’a pas un sou vaillant, c’est donc Bolloré qui finance en injectant 11 millions d’euros dans un holding espagnol, Progosa. Qui sera contrôlé par Bolloré, mais dirigé par Dupuydauby. Tout baigne, l’investissement togolais est vite rentable. Dupuydauby voit grand, trop grand aux yeux de Bolloré : Lomé risque de concurrencer ses activités portuaires voisines (Côte-d’Ivoire, Gabon, Cameroun, etc.). A Progosa, qui envisage de construire un troisième quai, Gilles Alix, directeur général du groupe Bolloré, écrit sèchement en 2002 : «Concernant les perspectives de développement du port de Lomé, je pense qu’il convient d’être extrêmement prudent car l’installation d’un hub pourrait être très préjudiciable à nos activités maritimes et terrestres, en banalisant l’opération de transport en Afrique.» Mais Dupuydauby persiste, jouant de l’antagonisme Eyadema-Bolloré. Ce dernier accepte de se retirer du capital de Progosa, mais pas tout à fait quand même, histoire de contrôler à distance la suite des événements. Il cède donc ses parts au groupe Hottinger, un ami franco-suisse qui n’entend rien à l’activité portuaire, avec promesse de rachat. En jargon financier, cela s’appelle un portage ; en langage commun, un faux nez. Une note interne du directeur juridique de Bolloré que Libération a pu se procurer, l’ancien juge Jean-Louis Delahaye indique la marche à suivre : «Cession de la participation à une structure opaque à créer (trust, par exemple) ou a des actionnaires extérieurs (portage).» Suit la suggestion d’une cascade de holdings intermédiaires – «contrôle», puis «contrôle partiel» et enfin «aucun contrôle» de Bolloré. Dans son petit manuel du portage, l’ex-magistrat évoque les «risques» de perdre le contrôle de l’usine à gaz. Et de recommander : «Il pourrait être envisagé de faire nommer des auditeurs proches du groupe mais n’apparaissant pas trop liés à lui, aux différents étages.» Son message est annoté par Bolloré : «OK, prendre les mesures nécessaires.» Un portage fonctionne tant que porteur et porté marchent main dans la main. Or Dupuydauby n’en fait qu’à sa tête. Profitant que le groupe Hottinger se comporte en sleeping partner, il exfiltre les actifs portuaires de Progosa. Après avoir envisagé de les céder à sa propre épouse, il les confie, fin 2004, à des «investisseurs luxembourgeois», derrière lesquels se dissimuleraient quelques dignitaires africains. Quand Bolloré se réveille, en 2005, rachetant sa participation à Hottinger, il est trop tard : «Mon pote, tu es l’heureux propriétaire d’une coquille vide», lui signifie Dupuydauby. Son directeur juridique, Gérard Perrier, joue au naïf dans un courrier à Gilles Alix : «J’étais convaincu d’être recruté par le principal concurrent de Bolloré, alors que je travaillais en fait pour une société détenue clandestinement par votre groupe.» Outre leurs plaintes en Europe, Bolloré et Dupuydauby multiplient les procédures en Afrique. Dans un premier temps, Bolloré obtient gain de cause devant le tribunal de Lomé : en février 2006, il annule la cession des actifs aux curieux actionnaires togolo-luxembourgeois. Dupuydauby contre-attaque en portant plainte pour corruption de magistrat. Dans la foulée, quatre dirigeants du groupe Bolloré se retrouvent en garde à vue, libérés contre une caution d’un million d’euros après intervention du Quai d’Orsay. Dupuydauby sait de quoi il retourne : lui-même rémunère grassement (255 000 euros en deux ans) Charles Debbasch, ex-doyen de la faculté d’Aix, condamné en France dans l’affaire Vasarely et réfugié en Afrique en tant que conseiller très spécial du président du Togo. Pour plus de sûreté, Dupuydauby a recruté l’ex-Premier ministre togolais. Sur l’exfiltration des actifs portuaires, il se prévaut de «l’aval des autorités». Au Gabon, la justice est plus rapide – plus folle, aussi. Mêmes causes, mêmes effets : Bolloré, avec ses multiples casquettes, ne pouvait tout rafler. Lauréat de la manutention portuaire, difficile de concourir à la concession des ports d’Owendo et de Port-Gentil. C’est donc la coquille de Dupuydauby qui emporte l’appel d’offres en 2003. Sitôt fait, il l’exfiltre au Luxembourg par le même truchement. Bolloré porte plainte. Après conflit au sein de la cour d’appel de Libreville, entre le premier président (favorable à Bolloré) et le président de la chambre commerciale (pro-Dupuydauby), la cour de cassation donne raison au second avec cet attendu qui en dit long : «Le ministre de la Justice a fermement enjoint au Premier président de se dessaisir.» Au Gabon, il y a désormais autorité de la chose jugée. Dupuydauby a niqué Bolloré en tout bien tout honneur

 

 

Sarkozy/financement par la Lybie : nouveau témoin

Sarkozy/financement par la Lybie : nouveau témoin

Un nouveau témoin vient nourrir la thèse d’un financement occulte de la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy, via la Libye, rapporte le site du journal Le Monde samedi. Jacques Dupuydauby, homme d’affaires interrogé le 8 avril par un juge du pôle financier parisien, a rapporté les confidences qui lui auraient été faites à Tripoli, le 28 janvier 2009, par deux dignitaires du régime du colonel Kadhafi. Ces deux dignitaires auraient, ce jour là, rapporté à ce témoin des propos tenus par Claude Guéant, concernant le rôle de Vincent Bolloré dans le versement de fonds occultes libyen. Claude Guéant aurait « rappelé » à ces deux dignitaires que « M. Bolloré avait joué un rôle important dans le financement de la campagne de M. Sarkozy en 2007. Il aurait servi d’intermédiaire, via notamment le Liechtenstein, pour le transfert des fonds libyens destinés au financement occulte de M. Sarkozy. » Sollicité par Le Monde, le conseil de Nicolas Sarkozy, n’a pas réagi. L’avocat du groupe Bolloré, Olivier Baratelli, a lui déclaré « inimaginable de donner un quelconque crédit à M. Dupuydauby. Il répand la rumeur et la calomnie depuis des années, sans aucun fondement. Il a été condamné à la demande du groupe Bolloré au Cameroun, au Gabon, au Togo, partout où il essaie de distiller des informations fausses ».

 

 

Ban Ki-Moon (ONU) rencontre le président Sarkozy à New York

Ban Ki-Moon (ONU) rencontre le président Sarkozy à New York

 Erreur sur la personne ou maladresse volontaire ? En tout cas le secrétaire de l’ONU reçoit le président (ex) Sarkozy. Il se pourrait que l’ONU ne soit pas informée des élections présidentielles de juin 2012 et du changement de locataire de l’Elysée. Ou alors Hollande est tellement transparent au plan international qu’on a préfèré recevoir son prédécesseur.  L’ancien président français Nicolas Sarkozy s’est donc entretenu vendredi à New York avec le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon, a indiqué son attachée de presse.  Il s’agissait de « retrouvailles amicales » à la résidence new-yorkaise de M. Ban, a précisé Véronique Waché.   »C’est une visite privée à la demande du président Sarkozy », a souligné le porte-parole de l’ONU Martin Nesirky. Il a rappelé que M. Ban « avait travaillé en coopération étroite avec M. Sarkozy lorsque celui-ci était en fonction ».  M. Sarkozy venait de Montréal, où il a donné jeudi une conférence ( payée autour de 100 000 dollars, une bricole !) dans laquelle il a évoqué sa confiance dans l’avenir de l’Union européenne et de l’euro, selon le témoignage d’un des participants.

 

Reconversion réussie d’un ancien ministre de Sarkozy et sans état d’âme !

 

Reconversion réussie d’un ancien ministre de Sarkozy et sans état d’âme !

Edouard Courtial, actuel député UMP et ancien ministre de Nicolas Sarkozy chargé des expatriés, a un nouvel employeur depuis le début du mois de mars : un courtier en assurances, précisément spécialisé dans les expatriés, ont expliqué au Lab, ce lundi 22 avril, le député concerné ainsi que son nouvel employeur, confirmant une information de la La Correspondance Economique. Il y a encore un an, Edouard Courtial était le secrétaire d’Etat aux Français de l’étranger de Nicolas Sarkozy, un poste qu’il a occupé pendant six mois dans le dernier gouvernement de François Fillon. Son job: voyager à travers le monde, traîner les missions économiques et les consultats, pour prendre soin des expats français. Depuis le 1er mars 2013, le même Edouard Courtial, redevenu député UMP, a un nouvel employeur à mi-temps : il est responsable du développement de la société MSH international, un courtier en assurances spécialisé dans la protection sociale des expatriés. MSH international, qui dispose déjà de plusieurs bureaux à l’étranger – Pékin, Bangkok, … – et, indique se trouver dans un contexte de forte croissance, explique: Depuis le 1er mars 2013, Monsieur Courtial a été embauché à temps partiel. Sollicité par le Lab, Edouard Courtial se prévaut clairement de l’expertise – et du carnet d’adresses – que lui a permis d’acquérir son court séjour au Quai d’Orsay : Mon passage au secrétariat d’Etat aux Français de l’étranger m’a permis de beaucoup voyager et de bien connaître le monde des expatriés. En revanche, il assure qu’il n’y a  évidemment aucun conflit d’intérêt avec son mandat parlementaire, et précise avoir sollicité « la délégation chargée de l’application du statut du député« à l’Assemblée nationale, présidée par la député UMP Catherine Vautrin: J’ai fait vérifier qu’il n’y avait aucune incompatibilité. J’ai voulu jouer cartes sur table. Et le député de faire les questions et les réponses : La seule question qui se pose est : y a-t-il conflit d’intérêt entre mon mandat et le travail que j’exerce ? La réponse est non.  Le développement international n’est pas concerné par les lois françaises.

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