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Sarkozy pour la création d’une « zone économique franco-allemande »

Sarkozy pour  la création d’une « zone économique franco-allemande »

 

Après François Hollande et son plaidoyer pour l’Europe, au tour de Nicolas Sarkozy d’essayer de mobiliser ses troupes en vue des élections européennes. Dans une tribune à paraître dans Le Point daté du jeudi 22 mai, l’ancien président fait en effet l’éloge de la construction européenne, responsable selon lui de « 70 ans de paix ». « A ce seul titre, l’Union européenne devrait être saluée de façon vibrante », regrette-il ainsi.  Entre deux attaques contre la « honte communiste » ou la « flambée populiste et antieuropéenne », et le remplacement de l’espace Schengen, l’ancien chef de l’Etat évoque longuement « la question allemande ».  Selon lui, il est essentiel de renforcer les relations économiques entre les deux pays. « Aussi, je plaide clairement pour la création d’une grande zone économique franco-allemande cohérente et stable au coeur de la zone euro », écrit-il.  En d’autres termes, il s’agirait d’harmoniser les économies et la fiscalité des deux voisins, dans un concept où le leadership du duo ne pourrait qu’entraîner les autres pays membres à faire de même. « La zone euro en sera profondément renforcée et la stabilité de notre continent assurée », prédit-il.  « Contrairement à ce que l’on entend si souvent, c’est parce que nous serons proches des Allemands que notre influence sur eux sera plus forte et notre poids en Europe plus important », poursuit-il. Après avoir été reçu par Angela Merkel en février dernier, Nicolas Sarkozy marque ainsi sa volonté de voir l’idylle se prolonger. Au moins jusqu’en 2017?

ndage- Hollande : fuite des électeurs pas non plus convaincus par Sarkozy

Sondage-  Hollande : fuite des électeurs pas non plus convaincus par Sarkozy

 

 Dans un sondage CSA pour « Nice-Matin », un électeur sur trois ayant voté pour François Hollande au second tour ne referait pas ce choix. François Hollande s’est-il coupé d’une partie de son électorat ? En partie, si l’on en croit les récents sondages de popularité ou la dernière enquête CSA (1) publiée ce lundi 5 mai dans Nice-Matin. A la question : « Si le second tour de l’élection présidentielle opposant François Hollande à Nicolas Sarkozy avait lieu dimanche prochain, voteriez-vous à nouveau pour François Hollande ? », 35% des électeurs de François Hollande au second tour affirment qu’ils ne referaient pas le même choix. Dans ces déçus, 16% déclarent même qu’ils ne le feraient « certainement pas ». 19%, moins catégorique, expliquent qu’ils ne le feraient « probablement pas ». Ce reniement est particulièrement marqué chez les électeurs qui n’avaient pas voté pour le chef de l’État au premier tour : 41% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon et 44% de ceux de François Bayrou ne se reporteraient plus sur François Hollande.   Ce choix reste cependant très « minoritaire » au sein de sa base socialiste : deux électeurs sur trois de François Hollande au premier tour renouvelleraient leur vote en sa faveur. 44% affirment même le faire avec certitude. L’institut CSA précise par ailleurs que 58% des Français estiment que Nicolas Sarkozy n’aurait pas fait mieux que son successeur à l’Élysée.

 

La tribune de Nicolas Sarkozy (Le Figaro)

La tribune de Nicolas Sarkozy (Le Figaro)

« Ce que je veux dire aux Français
 
J’ai longuement hésité avant de prendre la parole. D’abord parce que je sais qu’il existe des sujets prioritaires pour nos compatriotes, à commencer par l’explosion du chômage. Ensuite, parce que, depuis deux ans, je me suis tenu à la décision de silence et de retrait que j’avais annoncée au soir du second tour de l’élection présidentielle de 2012. Contrairement à ce qui s’écrit quotidiennement, je n’éprouve nul désir de m’impliquer aujourd’hui dans la vie politique de notre pays. Je ne suis animé par aucune velléité de revanche et ne ressens nulle amertume à l’endroit des Français qui m’ont fait l’immense honneur de me confier, durant cinq ans, les rênes de notre pays. J’ai par ailleurs trop conscience des peines, des souffrances et des inquiétudes qu’endurent chaque jour tant de nos compatriotes pour ne pas mesurer la chance qui m’a si souvent accompagné tout au long de ma vie. Cette réalité mêlée à mon tempérament fait qu’aussi loin que je m’en souvienne je n’ai jamais aimé me plaindre. À 59 ans, il est sans doute trop tard pour changer. En tout cas, sur ce point. Et pourtant, je crois qu’il est aujourd’hui de mon devoir de rompre ce silence. Si je le fais, c’est parce que des principes sacrés de notre République sont foulés aux pieds avec une violence inédite et une absence de scrupule sans précédent. Si je le fais par le moyen de l’écrit et non celui de l’image, c’est parce que je veux susciter la réflexion et non l’émotion. Qui aurait pu imaginer que, dans la France de 2014, le droit au respect de la vie privée serait bafoué par des écoutes téléphoniques? Le droit au secret des conversations entre un avocat et son client volontairement ignoré? La proportionnalité de la réponse pénale, au regard de la qualité des faits supposés, violée? La présomption d’innocence désacralisée? La calomnie érigée en méthode de gouvernement? La justice de la République instrumentalisée par des fuites opportunément manipulées? Que chacun réfléchisse à ce bref inventaire car demain il pourra, à son tour, être concerné. C’est de moi qu’il s’agit aujourd’hui. Je ne suis pas une victime. Je peux me défendre. Je peux en appeler au bon sens des Français, de gauche comme de droite. Tous n’auront pas et n’ont pas cette chance. Ancien président de la République, je suis devenu un citoyen comme les autres. C’est la règle démocratique. Qui d’ailleurs pourrait prétendre que je l’ai, si peu que cela soit, enfreinte? En vingt mois, j’ai subi quatre perquisitions qui ont mobilisé trois juges et quatorze policiers. J’ai été interrogé durant vingt-trois heures parce que l’on me suspectait d’avoir profité de la faiblesse d’une vieille dame! Des milliers d’articles rédigés à charge ont été publiés. Sur le sujet, que reste-t-il de cette boue complaisamment répandue? Rien, si ce n’est une décision de non-lieu après que toutes les investigations possibles ont été engagées. J’ai eu envie de crier: «Tout cela pour cela.» Mais je n’ai rien dit au nom du devoir que me créent les responsabilités qui furent les miennes. J’ai tout accepté, confiant dans la justice et surtout dans la vérité.   Et que dire de la prétendue affaire Karachi où, après des années d’enquête, les magistrats ont fini par découvrir que je n’y avais, au final, assumé aucune responsabilité. Là aussi, cela n’a pas empêché des centaines d’articles à charge. Puis l’on s’est aperçu que j’avais été le seul de tous les candidats à avoir dépassé, durant la campagne présidentielle de 2012, les montants de dépenses autorisés! De ce fait, je fus reconnu fautif d’un dépassement de 2,1%. La sanction fut, pour la première fois dans l’histoire de la République, la suppression de 100 % des financements publics. Le 9 juillet 2013, il nous a fallu rembourser 11,3 millions d’euros, dont j’étais caution à titre personnel. Grâce aux soutiens de 137.000 Français et à la mobilisation de ma famille politique, ce fut réalisé en deux mois. Comment leur dire mon immense reconnaissance? Cette fois encore, je n’ai rien dit. J’ai tout accepté. Sans l’ombre d’une preuve et contre toute évidence, me voici accusé d’avoir fait financer ma campagne de 2007 par M. Kadhafi. On a parlé d’un virement de 50 millions d’euros! Un détail… Après des mois d’enquête, des dizaines de commissions rogatoires, la justice n’a trouvé ni virement, ni banque de départ, ni banque d’arrivée. Toute l’accusation repose sur les témoignages «crédibles» du fils de M. Kadhafi et de son entourage, sans doute une référence morale, et de celui de M. Takieddine, dont on connaît aujourd’hui le passif judiciaire. J’ai déposé plainte contre Mediapart pour faux et usage de faux à la suite de la publication d’un faux grossier. Ma plainte a paru suffisamment crédible pour que ses dirigeants soient placés par la justice sous statut de témoin assisté. Le simple bon sens devrait amener à considérer que la guerre que nous avons conduite en Libye a duré dix mois. Durant cette période, si M. Kadhafi avait eu le moindre document à utiliser contre moi, pourquoi ne l’a-t-il pas fait, alors même que j’étais le chef de la coalition contre lui? Or voici que j’apprends par la presse que tous mes téléphones sont écoutés depuis maintenant huit mois. Les policiers n’ignorent donc rien de mes conversations intimes avec ma femme, mes enfants, mes proches. Les juges entendent les discussions que j’ai avec les responsables politiques français et étrangers. Les conversations avec mon avocat ont été enregistrées sans la moindre gêne. L’ensemble fait l’objet de retranscriptions écrites dont on imagine aisément qui en sont les destinataires! Ajoutant l’illégalité à l’illégalité, on n’hésite pas à publier des extraits tronqués et mensongers de ces mêmes enregistrements. Qui a donné ces documents alors même qu’aucun avocat n’a accès à la procédure? Les seuls détenteurs en sont les juges ou les policiers… Sont-ils au-dessus des lois sur le secret de l’instruction? On me met sur écoute en septembre 2013 pour des faits supposés de corruption qui auraient été commis en 2007! On le fait, non parce que l’on dispose d’indices, mais parce que l’on espère en trouver. Aujourd’hui encore, toute personne qui me téléphone doit savoir qu’elle sera écoutée. Vous lisez bien. Ce n’est pas un extrait du merveilleux film La Vie des autres sur l’Allemagne de l’Est et les activités de la Stasi. Il ne s’agit pas des agissements de tel dictateur dans le monde à l’endroit de ses opposants. Il s’agit de la France. Suis-je en droit de m’interroger sur ce qui est fait de la retranscription de mes conversations? Je sais, la ministre de la Justice n’était pas au courant, malgré tous les rapports qu’elle a demandés et reçus. Le ministre de l’Intérieur n’était pas au courant, malgré les dizaines de policiers affectés à ma seule situation. De qui se moque-t-on? On pourrait en rire s’il ne s’agissait de principes républicains si fondamentaux. Décidément, la France des droits de l’homme a bien changé. Heureusement, des milliers d’avocats, quelles que soient leurs sensibilités, ont décidé que trop, c’était trop. Avec le bâtonnier à leur tête, ils veulent faire entendre cette vérité qu’un avocat dans l’exercice de ses fonctions doit être protégé de la même manière qu’un journaliste. Dans la République, on n’écoute pas les journalistes, pas davantage que les avocats dans l’exercice de leurs fonctions! Mais cela n’est pas tout. Mon propre avocat se trouve accusé d’avoir abusé de son influence auprès de notre juridiction suprême. Cette fois, fini de rire, car c’est à pleurer d’indignation. Son « crime » : être l’ami depuis trente ans d’un avocat général à la Cour de cassation, un des plus fameux juristes de France, à qui il a demandé des avis sur la meilleure stratégie de défense pour son client. Le problème, c’est que le client, c’est moi. Alors « le conseil » devient un «trafic d’influence» supposé. Peu importe que ce magistrat ne puisse exercer la moindre influence sur une chambre criminelle dans laquelle il ne siège pas. Détail, encore, que le gouvernement monégasque ait solennellement déclaré qu’il n’y avait jamais eu la moindre intervention. Dérisoire, le fait que le poste, auquel ce magistrat postulait pour après sa retraite, ait été pourvu un mois avant qu’il ait pensé à en signaler l’existence à mon avocat. Tout ceci ne résiste pas à l’évidence. Eh bien, cela n’a pas empêché trois juges et vingt policiers de multiplier les perquisitions aux domiciles et au bureau de mon avocat, quatorze heures durant! Après avoir démonté sa machine à laver et exigé, qu’au moment de sa douche, à 6 h 30 du matin, il laissât la porte ouverte. La juge en charge est repartie avec ses téléphones. Dois-je considérer comme une anecdote le fait que cette magistrate soit membre du Syndicat de la magistrature? Ce syndicat désormais célèbre pour avoir affiché dans ses locaux le tristement fameux «mur des cons», où j’occupe une place de choix! Dois-je considérer qu’il s’agit d’un exercice serein et impartial de la justice? Augmenterai-je la gravité de mon cas en informant mes lecteurs que l’un des juges qui enquêtent sur le prétendu financement Kadhafi est celui-là même qui a signé, en juin 2012, l’appel des quatre-vingt-deux juges d’instruction, dont le ciblage de ma personne et de ma politique est transparent? Au moins dois-je être tranquillisé sur la clarté des opinions politiques d’un magistrat dont le devoir est pourtant d’enquêter à charge et à décharge. Pour la charge, je crois que l’on peut être confiant, mais pour la décharge… Quel justiciable voudrait connaître une situation semblable? Et pourtant, envers et contre tout, je garde confiance dans l’institution judiciaire, dans l’impartialité de l’immense majorité des juges, dans la capacité de la justice à ne pas se laisser instrumentaliser. Mon propos n’est pas de me plaindre. Je ne demande à personne de s’apitoyer sur mon sort. Ce texte est un appel à la conscience, aux convictions, aux principes de tous ceux qui croient en la République. Aux Français qui n’ont pas voté pour moi, je demande d’oublier mon cas personnel et de penser à la République et à la France. Au nom de leurs propres convictions, peuvent-ils accepter ces violations répétées de nos principes les plus chers? À ceux qui me sont attachés, je veux dire que je n’ai jamais trahi leur confiance. J’accepte tous les combats à condition qu’ils soient loyaux. Je refuse que la vie politique française ne fasse place qu’aux coups tordus et aux manipulations grossières.  Je veux affirmer que je n’ai jamais demandé à être au-dessus des lois, mais que je ne peux accepter d’être en dessous de celles-ci. Enfin, à tous ceux qui auraient à redouter mon retour, qu’ils soient assurés que la meilleure façon de l’éviter serait que je puisse vivre ma vie simplement, tranquillement… au fond, comme un citoyen ‘normal’! »

Ecoutes: « les principes de la république foulés aux pieds » (Sarkozy)

Ecoutes: « les principes de la république foulés aux pieds » (Sarkozy)

Dans une tribune au Figaro à paraître vendredi, il juge « qu’il est aujourd’hui de (son) devoir de rompre ce silence. Si je le fais, c’est parce que des principes sacrés de notre République sont foulés aux pieds avec une violence inédite et une absence de scrupule sans précédent », écrit-il dans ce texte intitulé « Ce que je veux dire aux Français », publié à trois jours du premier tour des municipales.  Il est visé par une information judiciaire ouverte le 26 février pour trafic d’influence et violation du secret professionnel. Pendant plus de six mois, il a été mis sur écoute, dans le cadre de l’instruction sur un présumé financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.   »Les juges entendent les discussions que j’ai avec les responsables politiques français et étrangers. Les conversations avec mon avocat ont été enregistrées sans la moindre gêne. L’ensemble fait l’objet de retranscriptions écrites dont on imagine aisément qui en sont les destinataires! », lance-t-il.  Les juges en charge de l’enquête cherchent à déterminer si le magistrat de la Cour de cassation Gilbert Azibert a usé de son influence à son profit sur une décision concernant la saisie des agendas de l’ex-président dans l’affaire Bettencourt.  De surcroît, des extraits de ces écoutes, diffusés par Mediapart, ont renforcé les soupçons pesant sur lui dans cette affaire qui l’embarrasse depuis dix jours. Son avocat Thierry Herzog a annoncé jeudi qu’il allait porter plainte pour violation du secret de l’instruction.   »Vous lisez bien. Ce n’est pas un extrait du merveilleux film +La Vie des autres+ sur l’Allemagne de l’Est et les activités de la Stasi. (…) Il s’agit de la France », écrit l’ex chef de l’Etat. « Suis-je en droit de m’interroger sur ce qui est fait de la retranscription de mes conversations? », demande-t-il, ironisant sur les déclarations de Christiane Taubira et de Manuel Valls « pas au courant ».  Dans un communiqué, le Premier ministre a qualifié de « grave faute morale » le fait pour Nicolas Sarkozy « de mettre en cause l’honneur de la justice et de la police » et jugé « insupportable » la « comparaison » entre la France et l’Allemagne de l’Est.   »Je n’entends pas accepter cette injure », a renchéri Mme Taubira. Le numéro 1 du PS, Harlem Désir, a « dénoncé avec force l’attaque inouïe » de l’ex président « contre les institutions de la République ». Peu après, c’est le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls qui a jugé les propos « infamants pour les magistrats et les policiers ». Une indignation « parfaitement artificielle et malvenue », a dit la présidente du FN, Marine Le Pen.  Pour le président de l’UMP en revanche, Jean-François Copé, le texte de M. Sarkozy est une « réponse courageuse » et « indispensable aux accusations incessantes ».   »Je peux me défendre. Je peux en appeler au bon sens des Français, de gauche comme de droite. Tous n’auront pas et n’ont pas cette chance », écrit l’ex président. Il comptabilise « quatre perquisitions » en 20 mois, « 23 heures d’interrogatoire » et « des milliers d’articles rédigés à charge », « une boue » dont il ne reste « qu’une décision de non-lieu » dans l’affaire Bettencourt.  Il s’en prend vivement aux magistrats visant notamment l’une des juges qui a perquisitionné au domicile de son avocat, Thierry Herzog. « Dois-je considérer comme une anecdote le fait que cette magistrate soit membre du Syndicat de la magistrature (gauche)? », s’interroge-t-il. Il ajoute toutefois « garder confiance dans l’institution judiciaire », « dans l’impartialité de l’immense majorité des juges, dans la capacité de la justice à ne pas se laisser instrumentaliser ».  Sur le fond, Nicolas Sarkozy évoque les soupçons de trafic d’influence qui le visent, en disant que le seul « crime » de son avocat est « d’avoir été l’ami depuis trente ans d’un avocat général à la Cour de cassation (Gilbert Azibert), (…) à qui il a demandé des avis sur la meilleure stratégie de défense pour son client », à savoir lui-même.   »Cette fois, fini de rire, car c’est à pleurer d’indignation », ajoute-t-il.  Il écrit qu’il « n’a jamais demandé à être au-dessus des lois mais qu’il ne peut accepter d’être en dessous de celles-ci ». Et termine sur une menace voilée: « Enfin, à tous ceux qui auraient à redouter mon retour, qu’ils soient assurés que la meilleure façon de l’éviter serait que je puisse vivre ma vie simplement, tranquillement? au fond, comme un citoyen +normal+! », affirmant qu’il n’éprouve « nul désir de s’impliquer aujourd’hui dans la vie politique de notre pays ».

 

Nouvelles écoutes judiciaires de Sarkozy révélées par Mediapart

Nouvelles  écoutes judiciaires de Sarkozy  révélées par Mediapart

Ce mardi soir, Mediapart révèle des extraits de sept écoutes téléphoniques opérées sur un téléphone portable achetée par l’avocat et abonné au nom de « Paul Bismuth ». Selon le site, du 28 janvier au 11 février derniers, Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog ont tenté d’entraver méthodiquement le cours de la justice dans l’affaire des financements libyens et celle de ses agendas présidentiels saisis dans le dossier Bettencourt. Ils auraient tenté de contrecarrer les actions de ces « bâtards » de juges, comme le dit l’avocat de Nicolas Sarkozy dans ces conversations. Ainsi, selon ces extraits, Thierry Herzog communiquait également avec son « correspondant » : « manifestement un haut fonctionnaire bien placé dans la chaîne judiciaire, ‘parce qu’ils sont obligés de passer par lui’ », ajoute le site. Les deux hommes évoquent également leur « ami », Gilbert Azibert, haut magistrat de la Cour de cassation. Ainsi, « Gilbert » s’est entretenu avec l’avocat général de la Cour de Cassation, chargée de décider ou non l’annulation de la saisie des agendas de Nicolas Sarkozy par les magistrats de Bordeaux. « Me Herzog se félicite du dévouement de son informateur : il a ‘bossé’, dit-il à Nicolas Sarkozy », avance Mediapart, qui continue ensuite : « Et la Cour de cassation devrait suivre les réquisitions, ‘sauf si le droit finit par l’emporter.’ » Un autre extrait révélé par Mediapart dévoile une dernière conversation entre les deux hommes. Se parlant sur le portable enregistré au nom de Paul Bismuth, qui leur permet donc d’échanger à l’abri des écoutes pensent-ils, Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog conviennent de se rappeler pour mettre en place une fausse conversation, sur la ligne officielle, « pour qu’on ait l’impression d’avoir une conversation ».

 

UMP : 62% pour Sarkozy en 2017

UMP : 62% pour Sarkozy en 2017

 

Nicolas Sarkozy reste le candidat préféré de 62% des sympathisants UMP pour la présidentielle de 2017, selon un sondage IFOP-Le Figaro publié lundi. Malgré les affaires dans lesquelles il est cité, l’ancien chef de l’Etat arrive largement en tête des candidats que les sympathisants UMP souhaitent voir se présenter à la prochaine élection présidentielle de 2017, gagnant 2 points par rapport à novembre 2013, 6 depuis mars 2013.  Alain Juppé arrive second mais reste loin derrière avec 18%. Il progresse régulièrement passant de 9 à 18% en un an, contrairement à un autre ancien Premier ministre, François Fillon, qui chute de 17 à 7% sur la même période.   »Les espoirs de la droite, Nathalie Kosciusko- Morizet, Bruno Le Maire, Xavier Bertrand ? Officiellement candidat aux primaires ?, Valérie Pécresse ou Laurent Wauquiez, stagnent à 1 ou 2 % des souhaits de candidature. Quant à Jean-François Copé, il a doublé son résultat? en passant de 1 à 2 % des sondés », souligne Le Figaro.

 

Sondage popularité Sarkozy : moins 5 points mais mieux que Hollande

Sondage  popularité Sarkozy : moins  5 points mais mieux que Hollande

Dans un sondage BVA 12% des personnes interrogées ont un très bon avis sur Nicolas Sarkozy, 33% plutôt un bon avis, tandis que 54% (+4) ont une mauvaise opinion de lui (31% une très mauvaise opinion, 23% plutôt une mauvaise opinion). 1% ne se prononce pas.  Près de la moitié des sondés (49%) estiment que dans les affaires de justice le concernant, Nicolas Sarkozy est traité de façon particulièrement dure pour des raisons politiques. 48% pensent qu’il est traité comme n’importe quel justiciable, 3% ne se prononcent pas.  Si Nicolas Sarkozy avait été réélu en mai 2012, il aurait fait plutôt mieux que François Hollande pour 55% (+4 points par rapport à la précédente enquête de mars 2013), et plutôt moins bien pour 39% (- 6 points). 6% ne se prononcent pas.  Pour représenter l’UMP à l’élection présidentielle de 2017, 32% (+ 6 par rapport à octobre 2013) des personnes interrogées préféreraient Alain Juppé, devant Nicolas Sarkozy (28%, + 4), François Fillon (11%, -5), Bruno Le Maire (8%, -2), Nathalie Kosciusko-Morizet (6%, -2), Xavier Bertrand et Jean-François Copé (2% chacun).

Sarkozy : retrait des enregistrements

Sarkozy :  retrait des enregistrements

Sarkozy  avait engagé une procédure d’urgence pour atteinte à la vie privée contre M. Buisson et contre le site Atlantico, qui a mis en ligne des extraits de conversations de M. Sarkozy avec des proches.   »C’est donc une décision qui nous donne toute satisfaction », a déclaré l’avocat de l’ancien chef de l’Etat, Me Thierry Herzog.  Cette décision vient dire « qu’il est impérieux de protéger ce bien commun qu’est la vie privée », a réagi Me Richard Malka, conseil de Carla Bruni.   »Nous ne pouvons pas vivre sous l’épée de Damoclès d’être enregistrés en permanence et de voir ensuite ces propos diffusés sur internet. Il était impérieux de protéger ce droit », a-t-il ajouté, saluant « des décisions de principe (…) qui vont dans le sens d’une démocratie moderne ».  Jean-Sébastien Ferjou, directeur de la publication d’Atlantico, a répété que le site avait respecté la vie privée et choisi de diffuser de courts extraits pour « illustrer l’existence du système d’enregistrements qu’avait mis sur pied M. Buisson » pendant tout le quinquennat de Nicolas Sarkozy.  Il s’agissait aussi de prouver « qu’il trahissait Nicolas Sarkozy » car dès que l’ancien président et son épouse « avaient le dos tourné, il tenait des propos totalement irrespectueux ».  Il s’est dit prêt à mener « jusqu’au bout » des « combats de principe », avec le Canard enchaîné et Mediapart, « pour l’intérêt général de tous, la liberté de la presse et l’information ».   »Que pouvait faire mieux Atlantico que de prouver la réalité de ces enregistrements, qui étaient déniés par Buisson dans un premier temps, en les diffusant? », a quant à lui réagi Me Ader, pour le site d’information en ligne. Selon lui, ces décisions vont à l’encontre de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’Homme.  Le tribunal a ordonné le retrait des enregistrements dans un délai de 24 heures à compter de la signification de la décision, sous astreinte de 5.000 euros par jour de retard pendant un mois.  Malgré le retrait par Atlantico de l’extrait qui la concernait, la veille de l’audience, Carla Bruni a maintenu son action. Le tribunal a interdit à Atlantico de diffuser à nouveau cet extrait, sous astreinte de 5.000 euros par jour.  Patrick Buisson a quant à lui été condamné à verser 10.000 euros de dommages et intérêts à M. Sarkozy et la même somme à son épouse.  Joint par l’AFP, l’avocat de M. Buisson n’a pu préciser si son client ferait appel, mais selon lui, l’ »important » est le retrait des enregistrements. Lors de l’audience lundi, il s’était même rangé du côté des victimes, « s’associant » à la démarche judiciaire des Sarkozy.   »S’il n’est pas établi que M. Buisson soit à l’origine de la diffusion de cet enregistrement, il n’est pas sérieusement contestable » que les enregistrements ont été réalisés volontairement, ont estimé les juges.  Laissant ses contradicteurs pour le moins perplexes, Me Goldnadel avait affirmé que certains d’entre eux ont pu se faire « à l’insu » de M. Buisson, son dictaphone se déclenchant à la voix.  Mardi, le tribunal, dans une formation différente, avait déjà ordonné à Atlantico de retirer les enregistrements concernant Jean-Michel Goudard, ancien conseiller en communication du chef de l’Etat.  Dans l’un d’eux, on entendait M. Buisson dire que l’ancien secrétaire de l’Elysée Claude Guéant « se mouillait un petit peu » pour « les affaires auprès du parquet ». « C’est tout sauf de la vie privée », a assuré M. Ferjou.

 

Ecoutes Sarkozy : Hollande au courant seulement depuis le 4 mars 2014 ou 2013 ?

 

Ecoutes Sarkozy : Hollande au courant seulement depuis le 4 mars 2104 ou 2013 ?

 

Difficile à avaler cette couleuvre de l’Elysée qui affirme n’être au courant que depuis le 4 mars. Selon l’Élysée, le chef de l’État ignorait tout de l’instruction judiciaire à l’encontre de Nicolas Sarkozy jusqu’au 4 mars. Soit le jour où la police a perquisitionné le bureau de l’avocat général Gilbert Azibert dans les locaux de la Cour de cassation. L’institution est suffisamment importante pour que l’information soit remontée au cabinet de François Hollande. Ce n’est qu’à ce moment-là, affirme l’Élysée, que le président de la République a été mis au courant des motifs de cette perquisition et du contexte plus général dans lequel elle intervenait. On l’aurait alors informé de la teneur de l’enquête : les écoutes de Nicolas Sarkozy et les soupçons de trafic d’influence qui pèsent sur l’ancien président dans le cadre du dossier Bettencourt traité au niveau de la Cour de cassation. Si cela est vrai, cela voudrait donc dire que ni la ni la garde des Sceaux Christiane Taubira – officiellement informée le 26 février – ni le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, lui aussi au courant, n’avaient jugé bon d’en parler, avant le 4 mars, au président Hollande. Ce qui semble très improbable (à moins qu’il y ait vraiment de gros gros problèmes de communication au sein du gouvernement). Mais que François Hollande ait pris connaissance de la mise sur écoute de son adversaire ne change pas grand chose : si les juges l’ont décidée, que peut-il faire ?

Sapin : « on va s’occuper de Sarkozy »

Sapin : « on va s’occuper de Sarkozy »

 

Lapsus révélateur de sapin. En faia il est clair que tout le gouvernement est au courant depuis longtemps des procédures concernant Sarkozy ; Hollande en premier qui en fait une priorité. Un conseiller de Hollande a même avoué à une journaliste du Point que Sarkozy était cuit. Preuve s’i en était que Hollande fait plus que suivre les affaires, il les précède. Hollande sait qu’il n’a aucune chance d’être réélu su Sarkozy se représente. Il compte sur le reflexe républicain (comme Chirac) mais encore faudrait-il qu’il soit en seconde position, ce qui n’est pas certain. D’où cet acharnement médiatico- judicaire sur Sarkozy qui par ailleurs est loin d’être blanc et qui aura du mal à se sortir de toutes ces affaires.  La communication est difficile pour les membres du gouvernement qui jouent le rôle de fusible pour Hollande. . Après la valse hésitation sur les dates à laquelle ils ont pris connaissance, les uns et les autres, de l’existence d’écoutes téléphoniques visant Nicolas Sarkozy, Michel Sapin par exemple s’est livré à un beau lapsus, jeudi matin sur Europe 1 : « on finit l’histoire ? Au début, il y a des enquêtes contre Nicolas Sarkozy, à la fin, il y a des enquêtes contre Nicolas Sarkozy. Et on va s’occuper des enquêtes de Nicolas Sarkozy… » Puis le ministre du Travail se reprend : « enfin, les juges vont continuer à s’occuper des affaires de Nicolas Sarkozy ».

Affaires Sarkozy : une mauvaise comédie

Affaires Sarkozy : une mauvaise comédie

Les affaires Sarkozy et la manière dont elles sont conduites ne va pas renforcer l’image de la classe politique. Une sorte de comédie incompréhensible. Certes les faits reprochés à Sarkozy sont graves, les actions judicaires sont justifiées mais pas un cadre médiation-politique aussi malsain. Il y a de ce point de vue une violation permanente du secret de l’instruction, une atteinte aux droits de la défense et une diffusion malsaine d’informations qui ne devraient pas quitter les dossiers des juges. Autre élément incompréhensible, l’acharnement du gouvernement à faire croire qu’il n’était pas au courant ; Alors que c’est sans doute la principale préoccupation de Hollande lequel n’a pratiquement aucune chance d’être réélu en 2017 si Sarkozy se représente. C’est clair, il faut couler Sarkozy avec les affaires avant 2017. Certaines affaires pourraient bien y parvenir comme certains financements occultes ou encore l’affaire Tapie. Autre sujet qui touche au ridicule : l’appel permanent au principe sacré de l’indépendance de la justice. Une indépendance qui fait rire beaucoup de monde car on sait bien que la justice est inféodée au pouvoir du moment. Si la droite devait revenir au pouvoir ce sont les dossiers de gauche qui seraient déterrés. Tout cet environnement ne peut que susciter incompréhension, rejet voire dégout des pratiques politico judicaires. Il y aura de toute évidence à réfléchir sérieusement sur le concept  d’indépendance de la justice ; un seul exemple après la dilapidation de milliards dans les banques qui ont spéculé, aucun patron de banque n’a été inquiété sauf le lampiste Kerviel ! Au nom de l’indépendance de la justice ?

Tapie : « Je me fous des agendas de Sarkozy »

Tapie : « Je me fous des agendas de Sarkozy »

Du Tapie dans le texte qui se fouts que la justice ait décidé de conserver les agendas de Sarkozy. La justice peut continuer à utiliser les agendas du Nicolas Sarkozy. La Cour de cassation a jugé mardi  qu’il n’y avait pas lieu de statuer sur le pourvoi de l’ancien président. Les juges qui enquêtent sur des affaires où son nom apparaît peuvent donc se servir de ses agendas, notamment celle de l’arbitrage du Crédit Lyonnais. « Dans mon dossier, ça ne joue pas du tout« , réagit Bernard Tapie au micro de France Info. La justice peut donc continuer à utiliser les agendas de Nicolas Sarkozy. La cour de cassation a jugé mardi en début d’après-midi irrecevable le pourvoi de Nicolas Sarkozy contre la saisie de ses agendas lorsqu’il était président de la République, au motif qu’il a bénéficié d’un non-lieu dans l’affaire Bettencourt et qu’il n’est donc pas légitime à former ce pourvoi. Les juges qui enquêtent sur des affaires où le nom de Nicolas Sarkozy est apparu peuvent donc se servir de ses agendas. Accusations de financement de sa campagne en 2007 par Kadhafi, affaire de l’arbitrage du Crédit Lyonnais… Dans cette dernière affaire, un des protagonistes Bernard Tapie réagit en exclusivité sur France Info ce mardi soir.  »Moi on m’a posé des questions sur mes rendez-vous avec l’ancien président, je les ai tous assumés et expliqués et reconnus, c’est pour ça que je n’ai pas arrêté de dire que je me fous des agendas du président« . « Faut être un peu tordu pour aller essayer de trouver dans ses agendas et dans les dates, une relation avec l’arbitrage« , ajoute Bernard Tapie. « Dans mon dossier, ça ne joue pas du tout« .

Ecoutes Sarkozy: des mensonges d’Etat

Ecoutes Sarkozy: des mensonges d’Etat

 

Dan cette affaire judicaire à forte connotation politicienne, difficile de comprendre quelque chose. Le gouvernement dit avoir bien été informé des écoutes concernant Sarkozy mais déclare n’avoir pas été informé de leur contenu. Difficilement croyable. Il est clair  que Sarkozy- qui n’est pas l’innocent qu’on croit- est visé par le gouvernement qui encourage les procédures, les fait déclencher parfois et autorise aussi la violation du secret de l’instruction. Qui donc en effet transmet les informations de l’instruction à la presse ? Pour les grandes affaires politico-judiciaires c’est le mensonge d’Etat permanent. A commencer par Hollande qui suit au jour le jour les affaires qui pourraient plomber son principal concurrent en 2017.  Le Canard enchaîné, dans son édition de mercredi, dévoile que la ministre de la Justice Christiane Taubira avait été mise au courant, en février dernier, des écoutes téléphoniques visant Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog. Christiane Taubira a pourtant affirmé lundi sur France Info qu’elle n’était pas au courant, avant les révélations du journal Le Monde vendredi dernier. Mardi soir, Jean-Marc Ayrault a réagi à son tour, sur France 2, affirmant que « l’exécutif n’a pas appris le contenu des écoutes« . Le Canard enchaîné vient de mettre à mal les affirmations de Christiane Taubira. Lundi sur France Info, la ministre de la Justice refusait l’immunité pour les avocats, choqués qu’un des leurs, Maître Thierry Herzog, ait été écouté en raison des affaires entourant l’ancien président Nicolas Sarkozy. Mais elle disait aussi n’avoir eu connaissance de ces écoutes téléphoniques ordonnées par les juges qu’à la lecture du quotidien Le Monde, vendredi dernier. Dans son édition à paraître ce mercredi, l’hebdomadaire satirique affirme tout autre chose. Le parquet général aurait transmis, le 26 février dernier, une synthèse des écoutes à la ministre de la Justice. Ces dernières heures, l’affaire a suscité une levée de boucliers du côté de l’UMP. Des ténors de l’opposition ont clamé haut et fort leurs doutes quant au fait que le gouvernement et le président de la République aient pu ne pas être au courant de ces écoutes.  Jean-Marc Ayrault a refusé une enquête parlementaire, tandis que François Hollande s’est dit prêt à recevoir le bâtonnier de Paris et le président de l’Union syndicale des magistrats (USM), qui lui ont tous deux adressé une lettre en début de semaine. La chancellerie était donc au courant, mais c’est l’inverse qui aurait été étonnant. Si on remonte le fil de l’histoire : en avril dernier, les juges qui enquêtent sur un possible financement libyen de l’UMP décident de placer Nicolas Sarkozy sur écoute.  Les magistrats découvrent des échanges entre l’ancien président et son avocat, qui pourraient laisser penser que les deux hommes tentent d’influer sur le cours d’une autre affaire, l’affaire Bettencourt. Les juges transmettent ce qu’ils ont découvert incidemment au tout nouveau parquet financier. C’est la 2e étape.  La procureure Eliane Houlette décide alors d’ouvrir une information judicaire visant Nicolas Sarkozy. Le 26 février dernier, elle en avise sa hiérarchie, le parquet général de Paris. L’information remonte ensuite place Vendôme, à la direction des affaires criminelles et des grâces ; c’est le cas pour toutes les affaires jugées sensibles. Ainsi, depuis le 26 février, la chancellerie savait que Nicolas Sarkozy avait été écouté, sans connaître forcément le contenu précis des écoutes. C’est ce qu’a affirmé mardi soir sur France 2 le Premier ministre Jean-Marc Ayrault : « L’exécutif n’a pas appris le contenu des écoutes« .

 

Ecoutes Sarkozy: le gouvernement dans le coup d’après la presse

Ecoutes Sarkozy: le gouvernement dans le coup d’après la presse

Cette fois c’est l’ensemble de la presse régionale qui souligne que le gouvernement est nécessairement dans le coup des écoutes téléphoniques concernant Sarkozy. UIL faudrait bien être naïf pour penser le contraire. Le caractère politique de cette affaire judicaire est évident comme l’est l’absence d’indépendance de la justice toujours aux ordres du pouvoir en place.  « En affirmant avoir été informé seulement fin février du dossier et s’être désintéressé du +contenu+ des écoutes, Jean-Marc Ayrault ne convaincra personne », affirme Dominique Garraud, dans la Charente Libre.  D’autant, souligne Patrice Chabanet pour Le Journal de la Haute-Marne, que « Jean-Marc Ayrault a élevé un système de défense bien fragile ». « Il est difficile de croire que François Hollande n’ait pas eu vent des écoutes concernant son prédécesseur », estime l’éditorialiste.   »Peut-on sérieusement croire que François Hollande et son ministre de l’Intérieur Manuel Valls aient délibérément ignoré des écoutes dont tous leurs prédécesseurs auraient fait leur miel? », renchérit Dominique Garraud.  Pour Laurent Bodin, de l’Alsace, « sauf à entretenir le procès en amateurisme qui colle à l’équipe Hollande depuis mai 2012, il est difficile de croire que l’exécutif n’avait pas été informé. » « Si son placement sur écoute n’a rien d’illégal, la garde des Sceaux affirmait lundi l’ignorer. Or cela ne semble pas être la vérité », remarque Alain Dusart, dans l’Est Républicain. Le Canard enchaîné affirme mercredi que Christiane Taubira disposait depuis le 26 février d’informations sur les écoutes visant Nicolas Sarkozy.  Après l’intervention de Jean-Marc Ayrault hier soir au JT de France 2, « relevant qu’il était normal que le procureur fasse remonter l’info à la Chancellerie », Jacques Camus, pour la Montagne Centre France, se demande : « pourquoi ne pas l’avoir reconnu dès la veille? »   »Le gouvernement n’est pas vraiment très clair dans cette histoire », note pour sa part Jean-Michel Servant, dans le Midi Libre.   »Les écoutes ne datent pas d’hier », rappelle Hubert Coudurier, dans le Télégramme. « Mais elles se sont multipliées de façon sauvage », relève-t-il.  Et Jean-Claude Souléry, de la Dépêche du Midi, d’avertir : « Le gouvernement ne peut pas se réjouir (du) spectacle donné par un tel désordre public et la gauche se satisfaire d’un supposé désarroi de la droite. »  Car, conclut Jacques Camus: « l’opinion » n’est pas « dupe des manigances de gauche comme de droite. Et Au bout du compte, ni la droite ni la gauche républicaines ne sortiront indemnes de ce jeu de massacre ».

 

Affaire Sarkozy : Taubira a menti

Affaire Sarkozy : Taubira a menti

 

Taubira avait affirmé n’avoir pas été informé des écoutes téléphoniques sur Sarkozy, en fait elle l’était depuis au moins le 26 février d’après Ayrault lui-même. La preuve que l’affaire judicaire en cause a de fortes connotations politiques. Il est clair que la justice pas plus hier qu’aujourd’hui n’est indépendante et qu’elle se soumet aux pressions politiques. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a reconnu mardi que la ministre de la Justice et lui-même avaient été informés du placement sur écoutes de Nicolas Sarkozy, sans en connaître le contenu, ce qui contredit les dires de Christiane Taubira. L’UMP demande à François Hollande de « s’expliquer devant les Français » sur une « affaire d’Etat qui s’apparente à un véritable espionnage politique ». Le chef de l’Etat, dans une lettre au président de l’Union syndicale de la magistrature (USM), Christophe Régnard, déclare qu’il ne lui appartient pas « en vertu du principe de la séparation des pouvoirs, de [s]‘immiscer d’une quelconque manière dans une affaire judiciaire en cours ». Tant le bâtonnier de Paris, qui proteste contre ces écoutes, que le président de l’USM, qui soutient les magistrats instructeurs, en avaient appelé au chef de l’Etat dans cette affaire. François Hollande se dit seulement prêt à les recevoir.  Le Premier ministre avait auparavant démenti toute « immixtion » de l’exécutif dans l’instruction contre Nicolas Sarkozy, sans convaincre la droite, qui dénonce une entreprise de déstabilisation à 15 jours des municipales. Il a toutefois reconnu mardi soir au journal de 20 heures de France 2 que lui-même et la ministre de la Justice avaient été informés du placement sur écoutes de l’ancien président et de son avocat Me Thierry Herzog à l’ouverture, le 26 février, par le parquet général d’une instruction judiciaire pour « trafic d’influence et violation du secret de l’instruction ». Le chef du gouvernement a souligné que ni lui ni Christiane Taubira, qui a affirmé lundi sur France Info et TF1 ne pas avoir été au courant des écoutes avant un article du Monde de vendredi dernier, n’étaient informés de leur contenu.

 

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