Sapin : des emplois aidés pour camoufler le chômage
Progressivemenet, on commnce à comprendre surquoi repose le postulat de leinversion du chaôamge, sur le camaoufalge des chomeurs qu’on mettra soit en formation, soit des des emplois aidés fdorcèmenet temporaires. Pas sûr que cette stratégie marche car pour qu’il y aiat emploi aidé il fauat qu’il y aiat emploi et pour linstant la croisace n’est pas au rendez-vous.Si c’est léchec, on expmliura sans doute que linversion nétait qu’une ardente conviction contraiée par la conjoncture. (interview Le Prisien)
Les syndicats sont sortis très déçus de la conférence sociale, le Medef l’a trouvée « très utile ». Et vous?
MICHEL SAPIN. C’était une grande conférence sociale. Le contexte économique très difficile joue sur les postures et les déclarations des uns ou des autres, mais il ne faut pas s’arrêter à cela. Nous avons réussi depuis un an à mettre en place une nouvelle méthode, à développer une culture du dialogue social. J’observe qu’aujourd’hui cette méthode est partagée par tous.
Sur l’emploi, vous avez avancé?
Nous avons pris des mesures d’urgence. Il y a aujourd’hui des entreprises qui ont des emplois à pourvoir mais ne trouvent pas de candidats et des chômeurs qui recherchent du travail mais n’ont pas toujours la qualification nécessaire. Nous avons décidé, tous ensemble, à la grande conférence sociale, d’y remédier.
Ce sont souvent des jobs dont personne ne veut, ou alors des emplois qui requièrent des qualifications très pointues…
Il y a des métiers où les gens n’ont vraiment pas envie d’aller, c’est vrai. Dans ce cas, les employeurs doivent offrir de meilleures conditions de travail ou un meilleur salaire. Mais, pour le reste, là où c’est un problème de compétences disponibles, nous allons mettre en place d’ici à la fin de l’année ces 30000 formations supplémentaires pour permettre à ces emplois vacants de trouver preneur. Patronat, syndicats, régions, Etat : tout le monde a dit « banco » pour financer sa part du programme.
Seulement 30 000 emplois d’avenir ont été signés en six mois. Vous êtes déçu?
Absolument pas, c’est le rythme que nous avions prévu, il est normal que la montée en charge d’un nouveau dispositif soit progressive. Nous nous sommes fixés un objectif ambitieux de 100 000 contrats cette année, vous verrez qu’il sera tenu.
Et pour les contrats de génération?
Là, j’ai haussé le ton à la grande conférence. Dans les petites entreprises, ça monte fort : environ 1000 par semaine. Mais, dans les entreprises de 50 à 300 salariés, où la loi prévoit des négociations, c’est à peine commencé, parce que ces négociations n’ont pas partout démarré. Il y a urgence, il ne faut plus attendre.
L’opposition dénonce un« plan caché » pour inverser la courbe du chômage à coups d’emplois aidés…
Il n’y a aucun plan caché. Personne ne pense qu’on ne résoudra le chômage à moyen ou long terme qu’avec des emplois aidés! Ce qui permet de créer de l’emploi durable, c’est la croissance, l’activité des entreprises. Mais pendant que la croissance est en panne on fait quoi? On compte les chômeurs sans rien faire? Pendant la crise de 2008, la droite a eu recours massivement aux emplois aidés et nous ne l’avons pas critiquée pour cela. Encore faut-il être attentif à la qualité des contrats aidés que l’on crée. Si ma seule préoccupation était de faire du chiffre, nous ne serions pas aussi exigeants sur les emplois d’avenir, en termes de profil des jeunes ou de formation. Je connais beaucoup de maires de droite qui s’engagent dans ces contrats, parfois plus que certains maires de gauche.
Il y aura combien d’emplois aidés à la fin de l’année?
Nous en avions programmé 340000. Nous venons d’en ajouter environ 100000. Avec les 100000 emplois d’avenir, nous serons donc à près de 540000 emplois aidés au total.
Dans ses dernières prévisions, l’Insee ne croit pas à l’inversion de la courbe du chômage…
L’Insee se base sur des hypothèses plus pessimistes sur les effets de la politique de l’emploi, nous allons les démentir par notre action.
Pas de coup de pouce pour le smic, gel du salaire des fonctionnaires… Le pouvoir d’achat a-t-il été le grand absent de la conférence sociale?
La principale cause de la baisse du pouvoir d’achat des Français, c’est le chômage. C’est en inversant sa courbe que l’on retrouvera du pouvoir d’achat et, pour cela, il faut continuer nos efforts de compétitivité. C’est elle qui nous permet de résister aux concurrents, de conquérir des marchés, de défendre notre industrie, de créer des emplois.
Ça veut dire que les salaires n’augmenteront pas durant le quinquennat?
Le président de la République l’a toujours dit : il y aura deux temps dans le quinquennat. D’abord celui de l’effort, du redressement, pour retrouver de la confiance et de la croissance. Nous y sommes.
Ça finit quand, le redressement?
Je ne connais pas la date. Mais il y aura un deuxième temps, j’en suis persuadé. Le temps où chacun bénéficiera du fruit des efforts demandés.
Comment allez-vous réformer la formation professionnelle?
Il faut une réforme en profondeur et tout le monde y est prêt. L’objectif est d’orienter davantage qu’aujourd’hui les efforts de formation vers les jeunes, les chômeurs, les salariés les moins qualifiés d’une part, et de raisonner davantage en termes de « parcours professionnel » personnel : on ne reste plus forcément une vie entière dans le même métier et la même entreprise.
Sur les retraites, le gouvernement s’en tiendra-t-il à des ajustements comme le redoutent certains partenaires sociaux?
Ce sera une vraie réforme de long terme, pour mettre en place des mécanismes qui permettront de financer nos régimes de retraite d’ici quarante ans. En même temps, il y a un déficit immédiat qui nécessite des ajustements immédiats. Il faut faire les deux, et nous allons faire les deux.
Tout le monde peut-il travailler quarante-quatre ans?
Avec Nicolas Sarkozy, celui qui avait commencé sa carrière tôt était obligé de travailler plus longtemps que les autres avant de partir. Le gouvernement a choisi une voie plus juste, en ne touchant pas à l’âge légal de départ à la retraite, mais en discutant de la durée de cotisation. Je rappelle par ailleurs à tous ceux qui se font peur avec des calculs insensés que la loi prévoit que tout le monde peut partir à la retraite à taux plein à 67 ans.