Archive pour le Tag 'Santé'

Santé : plus de 200 millions de personnes en surpoids aux États-Unis

Santé : plus de 200 millions de personnes en surpoids aux États-Unis

 

Aux États-Unis, l’épidémie de surpoids et d’obésité est en forte progression. Les enfants et les adolescents sont particulièrement touchés. Si rien n’est fait, d’ici à 2050, plus de 80 % des adultes et près de 60 % des adolescents américains seront concernés. En 2021, aux États-Unis, près de la moitié des adolescents et les trois quarts des adultes étaient considérés, d’un point de vue clinique, comme étant en surpoids ou obèses, ce qui représente 208 millions de personnes. En 1990, ces proportions étaient deux fois moindres. Si aucune mesure n’est prise, la tendance va s’aggraver : d’ici à 2025 plus de 80 % des adultes et près de 60 % des adolescents américains seront surpoids ou obèses.

 

par 

Affiliate Associate Professor of Global Health, University of Washington dans the Conversation 

 

Publiée dans la revue médicale The Lancet, ces chiffres sont issus d’une étude que nous avons menée avec le Global Burden of Disease Study 2021 U.S. Obesity Forecasting Collaborator Group, qui regroupe plus de 300 experts et chercheurs spécialisés dans l’obésité.

L’objectif de nos travaux était de rendre compte de l’évolution de l’obésité et du surpoids aux États-Unis entre 1990 et 2021, et d’élaborer des projections pour en estimer la progression jusqu’en 2050.

Pour les mener à bien, nous avons synthétisé et analysé les données d’indice de masse corporelle provenant de 132 sources différentes, telles que des études scientifiques, des enquêtes nationales et ainsi que d’autres menées au sein des États.

Nous avons considéré que les personnes de 18 ans et plus étaient en « surpoids » sitôt que leur indice de masse corporelle, ou IMC, se situait entre 25 kilogrammes par mètre carré (kg/m2) et 30 kg/m2. Au-delà, on parle plutôt d’obésité. En ce qui concerne les personnes de moins de 18 ans, nous nous sommes basés sur les critères de l’International Obesity Task Force.

Nos résultats sont d’importance, car les États-Unis ont déjà l’un des taux les plus élevés d’obésité et de surpoids au monde. Or, on sait que l’espérance de vie des personnes concernées s’en trouve réduite. Par ailleurs, cette situation limite la portée des avancées médicales comparativement aux bénéfices que peuvent en retirer les populations d’autres pays à revenu équivalent.

Des recherches antérieures avaient notamment démontré que l’obésité était responsable de 335 000 décès rien que pour l’année 2021. Elle augmente en particulier les risques de diabète, de crise cardiaque, d’accident vasculaire cérébral, de cancer et de troubles psychiques. Il s’agit d’un facteur de risque majeur de mauvaise santé et de décès précoce. En outre, c’est aussi l’un de ceux qui progressent le plus rapidement.

Les implications économiques de l’obésité sont également conséquentes. Un rapport publié en 2024 par les membres républicains du Joint Economic Committee du Congrès des États-Unis a estimé que les coûts de santé liés à l’obésité atteindront 9,1 billions de dollars (soit 9,1 milliers de milliards de dollars) au cours de la prochaine décennie.

La progression de l’obésité chez les enfants et les adolescents est particulièrement préoccupante, le taux d’obésité ayant plus que doublé chez les adolescents âgés de 15 à 24 ans depuis 1990. Les données de l’Enquête nationale sur la santé et la nutrition révèlent qu’aux États-Unis, près de 20 % des enfants et adolescents âgés de 2 à 19 ans sont obèses.

D’ici 2050, nos résultats de prévisions suggèrent qu’un enfant sur cinq et un adolescent sur trois seront obèses. Or, on sait que dans ces deux catégories, l’obésité s’accompagne non seulement d’un développement précoce de maladies chroniques, mais aussi de troubles de santé mentale, ainsi que d’une dégradation des interactions sociales, et d’une dégradation des capacités physiques.

Nos recherches ont également mis en évidence d’importantes disparités géographiques dans la prévalence du surpoids et de l’obésité d’un État à l’autre, les États du sud affichant certains des taux les plus élevés.

D’autres travaux menés sur l’obésité aux États-Unis avaient également souligné de grandes différences d’ordres socio-économiques et ethniques, suggérant par exemple que les populations noires et hispaniques présentaient des taux d’obésité plus élevés que les populations blanches.

Ces disparités sont par ailleurs exacerbées par certaines barrières dites « systémiques » : discrimination, inégalité d’accès à l’éducation, aux soins de santé ou aux opportunités économiques, notamment.

Parmi les interventions qui ont fait preuve de leur efficacité contre l’obésité, on peut notamment citer la taxation des boissons sucrées. Des recherches récentes menées à Seattle ont ainsi démontré que cette dernière réduit l’indice de masse corporelle moyen chez les enfants. Diverses études ont également examiné les résultats d’initiatives visant à améliorer l’accès à l’activité physique et à des aliments sains, en particulier dans les zones les moins bien dotées.

Par ailleurs, un nombre croissant d’études est mené pour évaluer le potentiel des interventions comportementales pilotées par la technologie, autrement dit l’emploi d’applications mobiles pour aider les personnes à mieux gérer leur poids. Pour l’instant, la question de l’efficacité de ces approches, ainsi que de leur évolutivité, reste ouverte, ce qui en limite l’adoption et le potentiel impact à grande échelle.

Enfin, des recherches cliniques sont entreprises afin de mettre au point de nouveaux médicaments contre l’obésité (et de surveiller l’efficacité et la sécurité des médicaments actuels).

L’avènement de nouveaux médicaments pourrait changer significativement la gestion de l’obésité. Mais il ne suffit pas de les mettre au point pour s’assurer que leurs effets seront d’une ampleur suffisante pour modifier significativement les tendances des décennies à venir. En effet, pour cela, de nombreux facteurs entreront en ligne de compte : coût de ces nouvelles molécules, accessibilité, efficacité à long terme, variabilité de la réponse d’un patient à l’autre, etc. Autant de paramètres que les scientifiques devront s’assurer d’étudier en profondeur à l’avenir.

Budget 2025: Santé baisse du remboursement des médicaments

 Budget 2025: Santé  baisse du remboursement des médicaments

Le  remboursement des médicaments par la Sécurité sociale baissera de 5% l’an prochain, tout comme la prise en charge des consultations médicales, a annoncé la ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq ce lundi au Sénat.

Le «dérapage» des dépenses de médicaments cette année est  «évalué à 1,2 milliard d’euros», que le gouvernement entend limiter après un «dialogue avec les industriels afin de trouver des mécanismes de compensation». La mise à contribution financière des laboratoires pharmaceutiques, via la «clause de sauvegarde» du secteur, ne serait «activée qu’en cas d’échec de la démarche», a-t-elle assuré. Son collègue des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, a ensuite précisé que les «différents leviers» à l’étude doivent permettre de «ramener à 200 millions d’euros le dépassement par rapport à la trajectoire présentée» dans le budget de la Sécu pour 2025.

 

 

États-Unis: Un anti vaccin à la tête du ministère de la Santé !

États-Unis: Un anti vaccin  à la tête du ministère de la Santé !

Trump a nommé Robert F. Kennedy Jr, neveu de l’ancien président assassiné en 63,  surtout célèbre ses positions anti vaccins et ses propos racistes.

Le neveu de l’ancien président assassiné en 1963 est une figure des anti-vaccins, qualifiant notamment le Covid-19 de « virus ethniquement ciblé » « conçu pour attaquer les Caucasiens et les Noirs » alors que « les personnes les plus immunisées sont les juifs ashkénazes et les Chinois ».

D’une manière générale ,le président nouvellement élu choisit les plus radicaux et pas forcément les plus compétents pour composer son gouvernement à la surprise même de certains de ses fidèles.

Santé- variant du virus Mpox : des transmissions locales

Santé- variant du virus Mpox :  des transmissions locales

Deux personnes ont contracté le nouveau variant du virus Mpox au Royaume-Uni après avoir été en contact avec un malade revenu d’Afrique, ce qui en fait les premières transmissions locales hors d’Afrique, a annoncé mardi 5 novembre l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Ces deux personnes vivent  »dans le même foyer qu’une personne testée positive peu de temps après un voyage dans plusieurs pays africains », précise l’OMS, ajoutant que ce sont « les premiers cas transmis localement en Europe et même les premiers en dehors d’Afrique » depuis août 2024.

. Une semaine plus tôt, l’agence britannique avait détecté à Londres un premier cas d’infection de ce nouveau variant. D’autres avaient précédemment été détectés en Allemagne, en Suède et dans plusieurs pays d’Asie.

Auparavant appelé variole du singe, le Mpox est une maladie virale qui se propage de l’animal à l’homme mais se transmet aussi entre humains, provoquant fièvre, douleurs musculaires et lésions cutanées. Depuis plusieurs mois, une nouvelle épidémie touche l’Afrique, les chiffres d’infection les plus élevés se trouvant en République démocratique du Congo (RDC), au Burundi et au Nigeria.

Dépenses de santé: 12% du PIB

Dépenses de santé: 12% du PIB

 

Dans une tribune au « Monde », l’économiste Thomas Rapp regrette dans « Le Monde » que le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2025 mette à nouveau l’accent sur l’accroissement du reste à charge et le financement privé des dépenses de l’Assurance-maladie. La France consacre aujourd’hui 12 % de son produit intérieur brut (PIB) au financement des dépenses de santé, soit plus de 300 milliards d’euros par an. Depuis les années 1970, ces dépenses ont augmenté de 130 %. Cette hausse a été très bénéfique pour les Français : en effet, il y a une corrélation forte entre le taux de croissance des dépenses de santé et les gains d’espérance de vie des populations qui en bénéficient.

Historiquement, les dépenses de santé suivent l’évolution de la croissance économique. Dans un monde parfait, un cercle vertueux s’enclenche : les dépenses permettent d’améliorer la santé de la population, et les gains de productivité qui en découlent alimentent la croissance économique, car il y a un lien direct entre santé, éducation et productivité du travail. Cette croissance permet ensuite d’accroître l’investissement dans la santé. Et ainsi de suite…

En période de crise, les dépenses de santé diminuent moins rapidement que le PIB, parce que le système de protection sociale joue son rôle d’amortisseur. Le financement des dépenses de santé passe alors par de la dette qui, en permettant de maintenir de l’investissement dans le système de santé, crée des conditions favorables à la reprise de la croissance économique. Mais trois raisons rendent aujourd’hui ce scénario de reprise incertain.

Recul de l’attractivité du marché français
Tout d’abord, une part croissante des dépenses de santé est allouée au financement des besoins des personnes âgées dépendantes, dont la contribution à la croissance économique est a priori réduite. Ensuite, la situation financière très dégradée de l’hôpital et la pénurie d’offre de soins entraînent des besoins d’investissements massifs à long terme, au moment même où la hausse des taux d’intérêt dégrade les conditions d’endettement. Enfin, les innovations médicamenteuses qui arrivent sur le marché ont des prix négociés à des niveaux sans précédent, ce qui compromet la capacité du système à en financer l’accès.

Nos politiques de santé répondent pour l’instant à ces défis en actionnant deux leviers principaux : la hausse de la contribution des industriels et des assureurs privés au financement des dépenses de l’Assurance-maladie, et l’accroissement du reste à charge pour les patients. Ces deux leviers sont encore plus mis en avant par le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2025 (PLFSS).

Santé-Covid et grippe : campagne de vaccination

Santé-Covid et grippe :  campagne de vaccination 

 

Cette année, plus de 17,2 millions de personnes sont invitées par l’assurance maladie à se faire vacciner, indique au Figaro, Anne-Claude Crémieux,  la Direction générale de la santé (DGS). La campagne cible les personnes âgées de 65 ans et plus, mais également les personnes ayant une maladie chronique (cardio-vasculaire, pulmonaire, rénale, hépatique, un diabète, etc.) à partir de 6 mois, les femmes enceintes, les personnes en situation d’obésité sévère et celles séjournant dans un établissement de soins de suite ou dans un établissement médico-social d’hébergement quel que soit leur âge. Sont aussi encouragés l’entourage et les professionnels travaillant avec des publics fragiles (professionnels de santé, aides à domicile, proches de nourrissons ou de patients immunodéprimés à risque…), ou exposés aux virus influenza porcins et aviaires. La vaccination est aussi proposée aux enfants de 2 à 17 ans révolus.

 

 

Pourquoi se faire vacciner ?

La vaccination permet d’éviter de développer des formes graves de la grippe ou du Covid-19, et donc d’être hospitalisé. Dans le cas de la grippe, « des personnes âgées peuvent faire des décompensations respiratoires », avance ainsi le Dr Robert Sebbag, infectiologue. « Chaque année, il y a 5000 à 6000 décès liés à la grippe », rappelle-t-il. Santé publique France fait état, de son côté, d’environ 9000 décès directement ou indirectement attribuables à la grippe lors des épidémies 2011-2012 à 2021-2022. Les virus en cause dans les épidémies de grippe changent par ailleurs chaque année et le vaccin est adapté en fonction, c’est pourquoi il faut se refaire vacciner tous les ans.

Dans le cas du Covid, chaque rappel permet de retrouver une protection optimale contre les formes sévères. En effet, l’effet de ce rappel décroît au bout de quelques mois, ce qui signifie que l’immunité n’est plus optimale. En outre, le vaccin actuel est mieux adapté aux souches actuellement en circulation. Le vaccin contre le Covid-19 est recommandé au moins six mois après la dernière vaccination ou infection au Sars-Cov-2. Un délai réduit à trois mois pour les personnes âgées d’au moins 80 ans, les patients immunodéprimés, et les résidents en EHPAD et USLD (unités de soin de longue durée), précise la DGS.

Existe-t-il un vaccin combiné contre la grippe et le Covid ?

Un tel vaccin n’est pas encore disponible en France. L’entreprise américaine Moderna a présenté en juin dernier les résultats de derniers essais cliniques pour son vaccin combiné grippe-Covid-19. Testé sur près de 8000 personnes durant l’hiver 2023-2024, ce vaccin présente de bons résultats, au point de déclencher « une réponse immunitaire plus élevée » que celle des vaccins séparés. Si Sanofi avec Novavax tente également de développer un vaccin combiné, Moderna est le premier laboratoire à avoir fourni des résultats d’essais de phase 3. Les laboratoires allemand BioNTech et américain Pfizer ont quant à eux annoncé, en août dernier, l’échec de leur dernière phase de test clinique pour un vaccin combiné grippe-Covid.

L’objectif est de vacciner les patients contre les deux maladies en une seule injection, à l’image du vaccin ROR, obligatoire pour les nourrissons en France depuis 2018 et qui agit à la fois contre la rougeole, les oreillons et la rubéole. « Les premiers résultats (de Moderna, NDLR) sont prometteurs. La phase 3 est une étape avancée des essais cliniques. Si tout se passe bien, on pourrait tabler sur une mise à disposition à l’automne 2025 », nous précise Anne-Claude Crémieux.

Pourra-t-on se faire vacciner en même temps contre la grippe et le Covid ?

Aucun vaccin combiné grippe-Covid n’a donc encore fait l’objet, pour l’heure, d’une autorisation de mise sur le marché. Cependant, chaque personne concernée pourra recevoir cette année, au même moment, deux vaccins différents contre les deux virus (un dans chaque bras), si elle le souhaite.

Ces vaccins sont-ils gratuits ou remboursés ?

Les personnes ciblées par les recommandations de vaccin contre la grippe saisonnière bénéficient d’une prise en charge totale par l’assurance maladie. Si vous n’avez pas reçu de bon de prise en charge, votre médecin, votre pharmacien, votre infirmier ou votre sage-femme peut vous le remettre. Quant à la vaccination contre le Covid-19, elle est « gratuite pour toutes et tous », rappelle la DGS.

Pour toutes les personnes non-cibles de la campagne de vaccination anti-grippale, le vaccin peut être acheté en pharmacie sans prescription médicale, et l’injection peut être effectuée par un médecin, une sage-femme, un pharmacien ou un infirmier. Le vaccin est pris en charge à 65 % pour les 2 à 17 ans sans comorbidités, mais pas chez les 18 ans et plus non ciblés par les recommandations.

Santé : les dangers de la lumière artificielle

Santé : les dangers de la lumière artificielle

 

La lumière artificielle « peut se révéler une redoutable pollueuse » et provoquer des maladies graves, comme le cancer, particulièrement chez ceux qui ont « un travail de nuit », alerte samedi 12 octobre sur franceinfo Jean-Louis Dufier, ophtalmologue et membre de l’Académie nationale de médecine, coauteur du rapport(Nouvelle fenêtre) « Pollution lumineuse et santé publique », publié par l’Académie de médecine. À l’occasion de la 16e édition de l’opération nationale de sensibilisation à la pollution lumineuse ce samedi, l’ophtalmologue appelle à « vivre exactement selon le rythme veille-sommeil ». Selon lui, pour vivre en bonne santé, « il faut rester calé sur le rythme naturel du soleil ».
 Pourquoi les lumières artificielles sont-elles nocives pour la santé ?

Jean-Louis Duffer : Contrairement aux autres sources de pollution, la lumière est rarement dénoncée, sans doute parce qu’elle est particulièrement insidieuse. Pourtant, cette bienfaisante lumière, qui a d’ailleurs été divinisée par des Égyptiens, peut se révéler une redoutable pollueuse. Quels sont ses méfaits ? La fatigue, des troubles de l’humeur, une diminution de l’attention, de la vigilance qui peut être source d’ailleurs d’accidents de la voie publique, de la somnolence par manque de sommeil, des perturbations du sommeil…

Pourquoi ces lumières dérèglent-elles notre organisme ?

Tout ça vient du fait que, par de mauvais usages, notre exposition à une lumière artificielle jour et nuit, fait qu’en définitive, nos concitoyens manquent de sommeil, et pas seulement les adultes. La lumière a une interaction avec notre rétine. C’est évidemment par la rétine que se fait le phénomène de la vision. On a dans les cellules rétiniennes des moyens de capter la lumière pour justement entraîner la transformation des photons lumineux en électrons qui vont aller tout le long des voies visuelles jusqu’au cortex occipital pour faire ce phénomène de la vision. Non seulement la lumière permet le phénomène de la vision, mais donne au cerveau l’information du jour et de la nuit. Donc un déficit de sommeil va entraîner une dérégulation du cycle veille-sommeil qui est si important.

Ce dérèglement peut entraîner de graves maladies ?

Dans une étude sur 115 000 infirmières américaines qui ont été suivies pendant dix ans, on a montré une augmentation significative de près de 80% de risque relatif de cancer du sein, lorsqu’il existait au moins trois nuits travaillées par semaine pendant 20 ans. Évidemment, les personnes qui ont un travail de nuit sont particulièrement exposées.

Quel conseil donnez-vous aux Français pour se protéger de la lumière artificielle ?

« Nature est un doux guide », disait Ronsard. Il faut vivre exactement selon le rythme veille-sommeil, c’est-à-dire 9 h de sommeil. En gros, suivre l’arrivée de la nuit vers les 20h-21h et se réveiller vers 7h. Il faut rester calé sur le rythme naturel du soleil.

Santé: le transport médical menacé

Santé: le transport médical menacé 

Le transport médical représente la somme considérable de plus de 6 milliards. Des transports médicalement souvent nécessaires pour des pathologies graves et ou urgentes  mais qui sont parfois utilisées de façon inconsidérées surtout par des patients qui ne souffrent pas de problèmes de mobilité et même qui ont les moyens de se déplacer.

 

Aujourd’hui, l’assurance maladie prend en charge 95 % des dépenses de transport sanitaire, réalisés par les ambulances, taxis, ou VSL. En 2023, les dépenses de transports des patients, en base de remboursement, s’élevaient à 6,34 milliards d’euros, dont près de 2,9 milliards, – soit la moitié- concernaient les seuls taxis.

En effet, après un recul historique en 2020, lié à la crise sanitaire, les dépenses de transports ont connu une hausse de près de 9% entre 2022 et 2023. Mais pour les seuls taxis, la croissance des frais remboursés atteint 36 % entre 2019 et 2023

Le gouvernement entend donc ralentir cette progression en revoyant les règles de conventions entre l’Assurance maladie et les représentants des taxis.  Plus de 786.000 patients supplémentaires ont été transportés en 2016 et 2023, soit une hausse de 13,8 %. Sans compter qu’avec l’inflation, les prix ont aussi connu des hausses. La dépense moyenne par trajet atteint 115 euros pour les ambulances, 61 euros pour les taxis, et 35 euros pour les VSL.

Il n’empêche, malgré ces arguments, que n’hésiteront pas à brandir les opposants à ces coupes budgétaires, le gouvernement espère tenir bon. « L’objectif est à la fois d’économiser quelques centaines de millions d’euros, mais aussi de stopper cette dérive infernale, en mettant un autre système », plaide une source gouvernementale.

Santé- Fièvre ovine : explosion des cas

santé- Fièvre ovine : explosion des cas

 
La fièvre catarrhale ovine se manifeste par de la fièvre, des troubles respiratoires, une langue pendante ou encore la perte des petits en gestation et parfois par la mort des animaux, dans des proportions variables d’un élevage à l’autre. Or Le nombre de foyers de fièvre catarrhale ovine (FCO) a plus que quadruplé en France en huit jours, avec 190 foyers confirmés au 22 août, essentiellement des brebis et des moutons, selon le ministère de l’Agriculture. La vaccination a débuté, mais trop tardivement, aux yeux de la Fédération nationale ovine (FNO).

La France connaît une « explosion » de fièvre catarrhale ovine (FCO). En huit jours, le nombre de foyers a plus que quadruplé dans le pays, avec 190 foyers confirmés au 22 août, essentiellement des brebis et des moutons, a-t-on appris ce vendredi auprès du ministère de l’Agriculture.

« On fait face à une explosion des cas, mais toujours à proximité des premiers foyers (…) dans une zone qui s’élargit peu », a-t-on précisé de même source.

Dix départements du nord de la France sont désormais touchés : Aisne, Ardennes, Haute-Marne, Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle, Nord, Oise, Pas-de-Calais. Un précédent bilan faisait état de 41 foyers le 14 août, dans six départements. La propagation de la FCO, dite aussi « maladie de la langue bleue » s’accélère également en Europe, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique étant aussi très touchés.

 

La vaccination contre cette maladie a débuté, mais trop tardivement, selon la Fédération nationale ovine (FNO). « On est bien dans une phase d’explosion. On aurait pu vacciner un mois plus tôt pour avoir l’immunité acquise au pic de l’épidémie », a déclaré à l’AFP Emmanuel Fontaine, en charge des affaires sanitaires à la FNO.

 

Santé- Variole du singe (Mpox) : 232 sites de vaccination

Santé- Variole du singe (Mpox) : 232 sites de vaccination

En réponse à la montée inquiétante de l’épidémie de Mpox, et malgré l’absence de cas sur le territoire français pour le moment, Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire, a annoncé ce mardi l’ouverture immédiate de 232 sites de vaccination à travers la France.

L’Institut Pasteur a annoncé lundi être prêt à « tester et vacciner les patients à la demande des autorités françaises ». Selon le communiqué de l’Institut, depuis le week-end dernier, la cellule d’intervention biologique d’urgence (CIBU) a été activée pour analyser les prélèvements suspects.

Le centre médical, qui avait déjà pris en charge des patients atteints de Mpox lors de l’épidémie de 2022, a déclenché son protocole interne pour tester les patients présentant des symptômes dans des conditions optimales de sécurité. L’Institut est également prêt à vacciner toutes les personnes issues des populations ciblées par les recommandations sanitaires en cours de réévaluation.

Le Premier ministre a également évoqué la mise en place d’un numéro d’information gratuit, le « Mpox info service » (08 01 90 80 69), disponible tous les jours de 8 heures à 23 heures, pour fournir des renseignements au public.

L’OMS appelle à intensifier les efforts de surveillance et de vaccination, particulièrement dans les zones à risque comme la République Démocratique du Congo (RDC), où le clade 1b est en pleine recrudescence. La propagation rapide du clade 1b, avec plus de 570 décès rapportés en RDC, a conduit l’OMS à décréter le 14 août une « urgence de santé publique de portée internationale ». Ce niveau d’alerte, le plus élevé de l’OMS, avait déjà été utilisé en 2022 lors de l’épidémie mondiale causée par le clade 2b.

Santé -Variole du singe : Urgence aussi en France après un cas en Suède

Santé :-Variole du singe  : Urgence aussi en France après un cas en Suède

Le premier ministre français déclare une vigilance urgente vis-à-vis de la variole du singe (mpox) surtout après le cas constaté en Suède. Le ministre français de la santé n’exclut pas des cas en France. 

La Suède a   déclaré ce jeudi 15 août qu’elle avait confirmé un premier cas de mpox, une infection virale qui se propage par contact étroit. Il s’agit d’une première hors d’Afrique. «Dans l’après-midi, nous avons eu la confirmation qu’il y avait un cas en Suède de la forme la plus grave de la variole, celle appelée Clade I», a déclaré Jakob Forssmed, ministre de la santé et des affaires sociales, lors d’une conférence de presse. L’Europe craint aussi une contagion plus large.

 

Mercredi, l’OMS a déclaré que la variole constituait une urgence de santé publique mondiale pour la deuxième fois en deux ans, à la suite d’une épidémie survenue en République démocratique du Congo et qui s’est propagée à d’autres pays. Cette maladie, anciennement connue sous le nom de variole du singe, a été recensée dans 16 pays africains depuis janvier 2022, date de la dernière épidémie mondiale, avec une augmentation des décès de 160% des cas en 2024.

Actuellement, la majorité des 13.000 cas recensés depuis 2024 en Afrique sont liés au clade 1. Mais les préoccupations de l’OMS portent sur une souche émergente, distincte de celles déjà connues. Elle a été identifiée sous le nom de clade 1B par des chercheurs de l’Institut national de recherche biomédicale à Kinshasa dans une publication de la revue Nature Medicine, le 13 juin 2024.

 

France-Eaux en bouteille: contrôle de qualité critiqué par Bruxelles

Santé-Eaux en bouteille: contrôle de qualité critiqué par Bruxelles

Le système mis en place par la France pour contrôler les eaux en bouteille est entaché de «sérieuses lacunes» et ne permet pas de garantir l’absence de produits frauduleux dans les rayons, a estimé la Commission européenne dans un audit publié mercredi. Bruxelles avait engagé cette procédure après des informations de presse évoquant en janvier de possibles infractions dans le secteur des eaux minérales naturelles, et a organisé une mission d’une dizaine de jours en mars.

Selon ses conclusions, il existe bien en France un système de contrôle des eaux minérales naturelles et des eaux de source doté de procédures et de capacités de tests en laboratoire adéquates. Mais «dans son ensemble, le système de contrôle officiel ne vérifie pas efficacement que les eaux minérales naturelles mises sur le marché satisfont aux exigences légales en vigueur», estime l’audit. Le système «n’est pas conçu pour détecter ou atténuer les fraudes dans le secteur des eaux minérales naturelles et des eaux de source et n’est pas non plus correctement mis en œuvre, ce qui rend possible la présence sur le marché de produits non conformes et potentiellement frauduleux», est-il ajouté.

Une filiale française du géant suisse de l’agroalimentaire Nestlé- qui puise en France l’eau des marques Perrier, Vittel, Hépar et Contrex – avait reconnu fin janvier avoir eu recours à des traitements de désinfection interdits (lampe UV, charbon actif) sur les eaux minérales pour maintenir leur «sécurité alimentaire». Une enquête préliminaire pour tromperie a été ouverte par le parquet d’Epinal à l’encontre de Nestlé Waters.

Le groupe Alma, qui produit une trentaine de marques d’eaux en bouteilles en France dont Cristaline, Saint-Yorre et Vichy Célestins, fait aussi l’objet d’une procédure judiciaire pour des raisons similaires. L’association de consommateurs Foodwatch, qui a porté plainte contre Nestlé, Sources Alma mais aussi le gouvernement qu’elle accuse de «complaisance», a estimé dans un communiqué mercredi que l’audit «confirme ce qu’elle dénonce à chaque scandale: opacité pour les consommateurs et consommatrices, manque de contrôles des autorités et impunité pour les multinationales».

Santé-L’IA au service du diagnostic

Santé-L’IA au service du diagnostic

 Une simple prise de sang, et l’ADN d’une tumeur est capté, permettant un diagnostic nouveau des cellules tumorales qui circulent dans le sang. Ainsi pourrons-nous bientôt remplacer la biopsie par une prise de sang, afin d’identifier les patients susceptibles de bénéficier de traitements ciblés contre différents cancers ? La « biopsie liquide » est l’un des nombreux symboles des perspectives que nous ouvre l’intelligence artificielle (IA). Par Reda Guiha, Président de Pfizer France (*) dans la  » Tribune »

Tout l’écosystème de la santé vit là une vraie révolution ! Une révolution des données, poussée par la complexité de l’IA ; une révolution de capacité, aussi, puisque les données existantes se complètent d’une infinité de données synthétiques que le secteur doit apprendre à structurer et à appréhender en restant uni. Et, enfin, une (r)évolution dans le rapport des Français à la science, puisque ces progrès doivent aller de pair avec une acceptabilité et une implication nouvelle de la société.

Un chiffre, récemment mis en avant par le sociologue des sciences Michel Dubois, témoigne selon moi d’une véritable ambivalence. À l’approche des années 1980, la science était vue par une majorité des Français comme un vecteur évident de progrès social. Aujourd’hui, 60 % des Français pensent que le progrès scientifique apporte à l’humanité « autant de bien que de mal » ou « plus de mal que de bien ». Malgré tout, ils sont 8 sur 10 à toujours penser qu’une affirmation validée scientifiquement a plus de valeur.

« Nous devons comprendre que la véritable démarche scientifique repose sur le questionnement. Tout scientifique, tout chercheur, accepte la part de doute. »

Comment analyser ces chiffres-symboles des amours contrariées entre les Français et la science ? L’épidémie de COVID-19 a indéniablement modifié le rapport des Français à la science. Nous sommes passés en quelques mois seulement d’une science du résultat (stabilisée, validée par des pairs, sourcée dans les revues scientifiques) à une « course à la publication » qui a renversé la table, démultiplié les opinions scientifiques et bouleversé leur compréhension par le grand public. Les réseaux sociaux, l’infobésité, les fake news, ont augmenté ce questionnement de la vérité, et parfois désinformé, renforçant ainsi les critiques vis-à-vis des institutions et entreprises qui font et sont la science d’aujourd’hui.

Selon moi, nous manquons aujourd’hui d’un récit scientifique, et nous devons comprendre que la véritable démarche scientifique repose sur le questionnement. Tout scientifique, tout chercheur, accepte la part de doute. Il n’y a pas de réflexion scientifique sans doute au préalable. On fait de la recherche parce qu’on sait ce qu’on ne sait pas ; on se pose des questions. La culture du doute est un moteur de progrès scientifique et le meilleur moyen de progresser dans la compréhension des maladies, dans la réponse qu’on peut leur adresser. Et l’accélération de la recherche que l’on vit cette dernière décennie augmente le champ des questions.

Dans cette période de bouleversement technologique, les scientifiques, la rigueur et la reproductibilité qu’impliquent leurs méthodes, sont les derniers remparts et les garde-fous de l’éthique scientifique. Se reposer sur eux permet de comprendre, de démystifier la science, ses innovations médicales, pour rassurer et pour embarquer la population.

La pédagogie est la clef d’une meilleure compréhension du potentiel que représentent les grandes innovations technologiques et scientifiques telles que l’intelligence artificielle, la biopsie liquide ou même les thérapies géniques. Innover sans risque est un souhait vain !

Sans elle, comprendre l’intérêt universel de la science sur la santé du patient, à l’heure des réseaux sociaux et du rush scientifique, paraît impossible. Sans elle, reconnaître que l’innovation de rupture est un bouleversement cognitif pour les citoyens, paraît impossible ! La pédagogie permet d’emmener le public à se projeter dans l’innovation avec assurance et d’offrir le « pourquoi » qui, selon Nietzsche, permet de « vivre avec n’importe quel comment. »

Seule une coordination des acteurs de tout type – pouvoirs publics, associations de patients, scientifiques, professionnels de santé, industriels -, à travers des campagnes de sensibilisation communes par exemple, rendra cette politique de la culture scientifique envisageable.

L’enjeu n’est pas d’être consensuel, mais de rendre crédible la parole des personnes compétentes.

____

(*) Reda Guiha est le Country President de Pfizer France depuis le 1 er  septembre 2022.
Pharmacien de formation, Reda Guiha a travaillé dans différents pays dont l’Egypte,
le Royaume-Uni, l’Italie, les Etats-Unis et la France. Il a rejoint Pfizer en 2003, et
occupé de nombreuses fonctions en tant que directeur de la Division Oncologie puis
Specialty Care, basée en France. Il a également été président de la division Vaccins
pour les marchés internationaux développés (IDM). Avant de prendre la présidence
de Pfizer France, il présidait la franchise Maladies Rares pour la région IDM, avec
la responsabilité de 57 pays.
Reda Guiha est membre des Conseils d’Administration de l’AGIPHARM et du LEEM.
Il est également membre actif de la Conférence des dirigeants français d’entreprises
étrangères et du Cercle des Présidents.

Santé- L’activité physique: alliée pour la santé du cerveau

Santé-L’activité physique: alliée  pour la santé  du cerveau

En plus d’être bénéfique pour notre corps, l’activité physique joue aussi un rôle crucial, souvent insoupçonné, dans le développement et la modification de notre cerveau. À travers la naissance de nouveaux neurones (la neurogenèse) et la création de connexions entre les neurones (la synaptogenèse) et de vaisseaux sanguins qui améliorent l’irrigation du cerveau (angiogénèse), l’activité physique sculpte le cerveau au même titre que le muscle et participe à améliorer nos capacités cognitives.

 

par 

Enseignant-Chercheur en Neuropsychologie, Institut catholique de Lille (ICL) dans The Conversation 

À travers ces modifications structurales (c’est-à-dire la neurogénèse, la synaptogenèse et l’angiogenèse…), les impacts de l’activité physique sont multiples.

Sur le plan cognitif, de nombreux travaux ont mis en lumière une amélioration significative de la mémoire, de l’attention, de la vitesse de traitement de l’information et même de la créativité chez les individus physiquement actifs. Ces changements fonctionnels sont le résultat direct des modifications structurelles et physiologiques induites par l’activité physique.

Des effets bénéfiques ont également été observés sur la prévention du déclin cognitif lié à l’âge. Une méta-analyse – un travail de recherche qui mène une analyse statistique en combinant les données de différentes études* – comprenant 15 études longitudinales et totalisant 33 816 participants âgés de plus de 55 ans (sans antécédents de démence) a été conduite pour évaluer l’influence de l’activité physique sur le déclin cognitif.

Les résultats montrent que les individus pratiquant une activité physique régulière et soutenue diminuaient de 38 % le risques de développer des troubles cognitifs comparés aux individus sédentaires.

Sur le plan émotionnel, l’activité physique influence également notre santé mentale, en réduisant les symptômes de la dépression et de l’anxiété, grâce à la régulation de certains neurotransmetteurs (tels que la sérotonine et la dopamine).

Des résultats récents ont par ailleurs mis en évidence que les bénéfices de l’activité physique sur le plan émotionnel étaient particulièrement importants chez des individus ayant un faible niveau d’activité physique antérieur.

De plus, étant donné que la dépression et l’anxiété nuisent à des aspects importants de notre cognition (comme l’attention, la concentration, la mémoire, la vitesse de traitement de l’information ou encore la prise de décision), l’activité physique peut jouer un rôle protecteur pour les individus touchés par ces troubles.

Les experts et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommandent au moins 150 minutes d’activité aérobie d’intensité modérée par semaine (ou 75 minutes d’activité plus intensive) combinée à des exercices de musculation deux fois par semaine. Par jour, entre 5000 et 7000 pas sont recommandés chez l’adulte.

Au-delà des exercices physiques et sportifs (correspondant à toutes activités aérobiques, qui nécessitent un apport important en oxygène comme la course à pied ou la natation, ou musculaires planifiées, structurées et répétitives, avec ou sans compétitions), l’activité physique comprend également les activités de la vie quotidienne (marcher, monter les escaliers, tondre la pelouse, jardiner, faire le ménage…).

Courir, nager, danser – mais aussi tondre la pelouse, promener son chien, ou prendre les escaliers plutôt que l’ascenseur – sont autant d’activités accessibles qui peuvent contribuer à la santé de notre cerveau.

Explorons comment l’activité physique régulière ne se contente pas de remodeler notre silhouette, mais façonne également l’architecture même de notre cerveau.

– La naissance de nouveaux neurones

La naissance de nouveaux neurones ou neurogenèse a été pendant longtemps considérée comme un processus se limitant à la période de développement embryonnaire. Toutefois, des études ont montré que l’exercice physique stimule la neurogenèse chez l’adulte, et ce particulièrement dans l’hippocampe, une structure clé dans les processus de mémorisation et d’apprentissage.

Parallèlement, les activités nécessitant un apport important en oxygène, comme la course à pied ou la natation (aussi appelées exercices aérobie) favorisent la libération de ce que l’on appelle des facteurs de croissance (tels que le BDNF pour l’anglais Brain-Derived Neurotrophic Factor ou facteur neurotrophique dérivé du cerveau), des protéines essentielles à la survie et à la croissance des neurones existants ainsi qu’au développement de nouvelles cellules cérébrales.

– Une augmentation du volume cérébral à tous les âges

D’autres recherches ont montré que l’activité physique régulière modifie aussi la structure de notre cerveau : elle augmente le volume de certaines structures cérébrales, notamment de l’hippocampe et des régions préfrontales. L’hippocampe (situé dans le lobe temporal) est une structure essentielle pour la mémoire et l’apprentissage tandis que le cortex préfrontal est impliqué dans des fonctions dites exécutives (de haut niveau) telles que le raisonnement, la planification, l’inhibition, la prise de décision, la résolution de problème…

Ces changements ont été observés quel que soit l’âge des sujets, tant à l’âge adulte, dans l’enfance, l’adolescence et même chez les personnes âgées. Chez ces derniers, la pratique régulière d’une activité physique pourrait constituer un facteur neuroprotecteur du risque de développer des pathologies neurodégénératives. La réalisation d’activités physiques régulières contribue donc à la santé et au développement du cerveau, tant chez le jeune que l’adulte vieillissant.

Des travaux chez l’animal suggèrent que ces changements structurels pourraient s’accompagner d’une amélioration de la connectivité entre les différentes zones du cerveau (en créant de nouvelles synapses, ces régions où ont lieu les interactions entre cellules nerveuses), ce qui rendrait la communication plus efficace entre neurones plus efficaces.

– Une meilleure oxygénation et irrigation

L’activité physique améliore enfin l’irrigation du cerveau. En augmentant le débit sanguin, l’activité physique (en particulier aérobie) stimule la création de nouveaux vaisseaux sanguins. Ce processus, nommé angiogenèse, améliore l’efficacité de l’apport d’oxygène et de nutriments aux neurones.

En stimulant la création de nouveaux neurones et la formation de connexions synaptiques, l’activité physique agit comme un puissant moteur de la plasticité cérébrale. On nomme « plasticité cérébrale » la capacité du cerveau à se remodeler en réponse aux stimulations de l’environnement, en modifiant la force des connexions entre les neurones ou en formant de nouvelles voies neuronales.

Cette adaptabilité du cerveau est cruciale pour l’apprentissage, la mémoire, mais aussi la réorganisation après une lésion cérébrale. Cette capacité est essentielle tout au long de la vie, permettant des améliorations cognitives et une résilience accrue face au vieillissement et aux maladies neurodégénératives.

Dans le contexte de pathologies neurologiques telles que la sclérose en plaques, l’activité physique adaptée se révèle être un outil précieux, non seulement pour la réhabilitation motrice, mais aussi pour la réhabilitation cognitive.

Désormais, les mécanismes à l’œuvre au niveau cérébral quand on pratique une activité physique sont bien connus. Pour bénéficier pleinement de ces effets, il n’est pas nécessaire de devenir un athlète de haut niveau : une routine d’activité physique modérée mais régulière est suffisante.


Cet article a été co-écrit par Béatrice Degraeve (Université Catholique de Lille, Lille, France), Bruno Lenne (Université Catholique de Lille, FranceETHICS (EA7446) Groupement des hôpitaux de l’institut catholique de Lille GHICL, neurology department, Lille, France), Caroline Massot (Groupement des hôpitaux de l’institut catholique de Lille GHICL, rehabilitation department, France Université Catholique de Lille, Lille, France UPHF, LAMIH, Valenciennes, CNRS, UMR 8201, Valenciennes, France), Laurent Zikos (Université Catholique de Lille, Lille, France).

L’activité physique: alliée pour la santé du cerveau

L’activité physique: alliée  pour la santé  du cerveau

 

En plus d’être bénéfique pour notre corps, l’activité physique joue aussi un rôle crucial, souvent insoupçonné, dans le développement et la modification de notre cerveau. À travers la naissance de nouveaux neurones (la neurogenèse) et la création de connexions entre les neurones (la synaptogenèse) et de vaisseaux sanguins qui améliorent l’irrigation du cerveau (angiogénèse), l’activité physique sculpte le cerveau au même titre que le muscle et participe à améliorer nos capacités cognitives.

 

par 

Enseignant-Chercheur en Neuropsychologie, Institut catholique de Lille (ICL) dans The Conversation 

À travers ces modifications structurales (c’est-à-dire la neurogénèse, la synaptogenèse et l’angiogenèse…), les impacts de l’activité physique sont multiples.

Sur le plan cognitif, de nombreux travaux ont mis en lumière une amélioration significative de la mémoire, de l’attention, de la vitesse de traitement de l’information et même de la créativité chez les individus physiquement actifs. Ces changements fonctionnels sont le résultat direct des modifications structurelles et physiologiques induites par l’activité physique.

Des effets bénéfiques ont également été observés sur la prévention du déclin cognitif lié à l’âge. Une méta-analyse – un travail de recherche qui mène une analyse statistique en combinant les données de différentes études* – comprenant 15 études longitudinales et totalisant 33 816 participants âgés de plus de 55 ans (sans antécédents de démence) a été conduite pour évaluer l’influence de l’activité physique sur le déclin cognitif.

Les résultats montrent que les individus pratiquant une activité physique régulière et soutenue diminuaient de 38 % le risques de développer des troubles cognitifs comparés aux individus sédentaires.

Sur le plan émotionnel, l’activité physique influence également notre santé mentale, en réduisant les symptômes de la dépression et de l’anxiété, grâce à la régulation de certains neurotransmetteurs (tels que la sérotonine et la dopamine).

Des résultats récents ont par ailleurs mis en évidence que les bénéfices de l’activité physique sur le plan émotionnel étaient particulièrement importants chez des individus ayant un faible niveau d’activité physique antérieur.

De plus, étant donné que la dépression et l’anxiété nuisent à des aspects importants de notre cognition (comme l’attention, la concentration, la mémoire, la vitesse de traitement de l’information ou encore la prise de décision), l’activité physique peut jouer un rôle protecteur pour les individus touchés par ces troubles.

Les experts et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommandent au moins 150 minutes d’activité aérobie d’intensité modérée par semaine (ou 75 minutes d’activité plus intensive) combinée à des exercices de musculation deux fois par semaine. Par jour, entre 5000 et 7000 pas sont recommandés chez l’adulte.

Au-delà des exercices physiques et sportifs (correspondant à toutes activités aérobiques, qui nécessitent un apport important en oxygène comme la course à pied ou la natation, ou musculaires planifiées, structurées et répétitives, avec ou sans compétitions), l’activité physique comprend également les activités de la vie quotidienne (marcher, monter les escaliers, tondre la pelouse, jardiner, faire le ménage…).

Courir, nager, danser – mais aussi tondre la pelouse, promener son chien, ou prendre les escaliers plutôt que l’ascenseur – sont autant d’activités accessibles qui peuvent contribuer à la santé de notre cerveau.

Explorons comment l’activité physique régulière ne se contente pas de remodeler notre silhouette, mais façonne également l’architecture même de notre cerveau.

– La naissance de nouveaux neurones

La naissance de nouveaux neurones ou neurogenèse a été pendant longtemps considérée comme un processus se limitant à la période de développement embryonnaire. Toutefois, des études ont montré que l’exercice physique stimule la neurogenèse chez l’adulte, et ce particulièrement dans l’hippocampe, une structure clé dans les processus de mémorisation et d’apprentissage.

Parallèlement, les activités nécessitant un apport important en oxygène, comme la course à pied ou la natation (aussi appelées exercices aérobie) favorisent la libération de ce que l’on appelle des facteurs de croissance (tels que le BDNF pour l’anglais Brain-Derived Neurotrophic Factor ou facteur neurotrophique dérivé du cerveau), des protéines essentielles à la survie et à la croissance des neurones existants ainsi qu’au développement de nouvelles cellules cérébrales.

– Une augmentation du volume cérébral à tous les âges

D’autres recherches ont montré que l’activité physique régulière modifie aussi la structure de notre cerveau : elle augmente le volume de certaines structures cérébrales, notamment de l’hippocampe et des régions préfrontales. L’hippocampe (situé dans le lobe temporal) est une structure essentielle pour la mémoire et l’apprentissage tandis que le cortex préfrontal est impliqué dans des fonctions dites exécutives (de haut niveau) telles que le raisonnement, la planification, l’inhibition, la prise de décision, la résolution de problème…

Ces changements ont été observés quel que soit l’âge des sujets, tant à l’âge adulte, dans l’enfance, l’adolescence et même chez les personnes âgées. Chez ces derniers, la pratique régulière d’une activité physique pourrait constituer un facteur neuroprotecteur du risque de développer des pathologies neurodégénératives. La réalisation d’activités physiques régulières contribue donc à la santé et au développement du cerveau, tant chez le jeune que l’adulte vieillissant.

Des travaux chez l’animal suggèrent que ces changements structurels pourraient s’accompagner d’une amélioration de la connectivité entre les différentes zones du cerveau (en créant de nouvelles synapses, ces régions où ont lieu les interactions entre cellules nerveuses), ce qui rendrait la communication plus efficace entre neurones plus efficaces.

– Une meilleure oxygénation et irrigation

L’activité physique améliore enfin l’irrigation du cerveau. En augmentant le débit sanguin, l’activité physique (en particulier aérobie) stimule la création de nouveaux vaisseaux sanguins. Ce processus, nommé angiogenèse, améliore l’efficacité de l’apport d’oxygène et de nutriments aux neurones.

En stimulant la création de nouveaux neurones et la formation de connexions synaptiques, l’activité physique agit comme un puissant moteur de la plasticité cérébrale. On nomme « plasticité cérébrale » la capacité du cerveau à se remodeler en réponse aux stimulations de l’environnement, en modifiant la force des connexions entre les neurones ou en formant de nouvelles voies neuronales.

Cette adaptabilité du cerveau est cruciale pour l’apprentissage, la mémoire, mais aussi la réorganisation après une lésion cérébrale. Cette capacité est essentielle tout au long de la vie, permettant des améliorations cognitives et une résilience accrue face au vieillissement et aux maladies neurodégénératives.

Dans le contexte de pathologies neurologiques telles que la sclérose en plaques, l’activité physique adaptée se révèle être un outil précieux, non seulement pour la réhabilitation motrice, mais aussi pour la réhabilitation cognitive.

Désormais, les mécanismes à l’œuvre au niveau cérébral quand on pratique une activité physique sont bien connus. Pour bénéficier pleinement de ces effets, il n’est pas nécessaire de devenir un athlète de haut niveau : une routine d’activité physique modérée mais régulière est suffisante.


Cet article a été co-écrit par Béatrice Degraeve (Université Catholique de Lille, Lille, France), Bruno Lenne (Université Catholique de Lille, FranceETHICS (EA7446) Groupement des hôpitaux de l’institut catholique de Lille GHICL, neurology department, Lille, France), Caroline Massot (Groupement des hôpitaux de l’institut catholique de Lille GHICL, rehabilitation department, France Université Catholique de Lille, Lille, France UPHF, LAMIH, Valenciennes, CNRS, UMR 8201, Valenciennes, France), Laurent Zikos (Université Catholique de Lille, Lille, France).

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