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Société- Une démocratie sans électeurs ?

Politique- Une démocratie sans électeurs ? 

 

 

A l’occasion de la Journée internationale de la démocratie, un collectif d’universitaires et de membres de l’ONG A Voté alerte, dans une tribune au « Monde », sur les dangers de l’abstention, en particulier chez les jeunes.(extrait)

 

Tribune.

Parlementaire ou présidentielle, délibérative ou représentative, liquide ou participative, la démocratie donne à chacun la chance de participer au choix des règles qui conditionnent notre vie quotidienne.

Pourtant, la tendance à la participation électorale est, élection par élection, l’illustration d’une désertion des urnes, d’un basculement vers une « démocratie de l’abstention ». Ce phénomène est observable depuis les années 1980 et s’intensifie, tout particulièrement dans les catégories populaires et chez les jeunes. Une démocratie sans électeurs et sans sa jeunesse est-elle encore démocratique ?

L’habitude de la démocratie est si ancrée dans notre inconscient collectif que la célébrer, en cette Journée internationale de la démocratie, peut sembler incongru. La démocratie est pourtant bien plus fragile qu’on ne le croit. Il suffit, en effet, de se remémorer les étudiants de Hongkong qui, en 2014, ont défilé et constitué le mouvement de la « révolution des parapluies ». Comment oublier, en 2020, les rues de New York bondées de pancartes « Count every vote » (« comptez chaque bulletin de vote »).

Ces mouvements civiques sont la preuve que la démocratie ne relève en rien de l’évidence. Au contraire, elle doit être défendue chaque jour davantage, parce qu’elle constitue pour les citoyennes et les citoyens le meilleur moyen de participer activement à la vie politique et institutionnelle de son pays. Elle est un héritage fragile et vulnérable qui, sans une forte mobilisation, pourrait disparaître dans le silence des bureaux de vote…

La France n’est pas épargnée par les maux de la démocratie. Depuis quarante ans, elle a pris des allures d’apathie. Chaque échéance électorale est l’occasion d’un constat de plus en plus évident : les isoloirs se vident, au point d’en devenir une habitude.

 

Ainsi, plus personne ne s’inquiète, la veille d’une élection, de savoir si l’on pourra ou non aller voter. Tout au plus, on commence à s’inquiéter du sort de l’élection au moment des premiers dépouillements. Le taux de participation est scruté à la mi-journée, puis au début de la soirée. On s’étonne qu’il soit toujours plus faible mais on oublie très vite, et aucun travail de fond n’est engagé pour améliorer durablement la situation.

Par le truchement d’un aveuglement général, on préfère ne pas voir, ou ne pas comprendre, que le seul vainqueur de l’élection, celui dont le score est le plus spectaculaire, n’a pas de visage, pas de programme et d’ailleurs, n’est même pas candidat. Presque à tous les coups, ce vainqueur est l’abstention. Ne nous y trompons pas : c’est contre cet ennemi que réside l’enjeu majeur des campagnes électorales à venir. Ne laissons pas ce silence devenir une norme. N’oublions jamais que le vote est le cœur battant de la démocratie et que sans lui, elle n’est plus rien.

Elections Russie : Le parti de Poutine avec 40 % des voix dans une élection sans candidats d’opposition

Elections  Russie : Le parti de Poutine avec 40 % des voix dans une élection sans candidats d’opposition

 

Le parti de Poutine a récolté 43,39% des voix dans une élection où tous les candidats opposés officiellement à Poutine ont été interdits, selon des résultats préliminaires portant sur 21% des bureaux de vote. « 

Le parti du Kremlin devance les communistes du KPRF (22,82%) et semble assuré de conserver une large majorité à la Douma, la chambre basse du Parlement, même si ces résultats préliminaires témoignent d’une baisse par rapport à 2016. Russie Unie avait alors obtenu 54,2% des voix et les communistes 13,3%.

Le Kremlin a  écarté tous les concurrents les plus dangereux pour assurer à son parti, Russie unie, la majorité des sièges à la Douma. Les partisans de l’opposant emprisonné Alexeï Navalny ont en réaction appelé à voter pour les candidats les mieux placés pour battre ceux de Russie Unie, bien souvent des communistes.

Politique- vers une démocratie sans électeurs ?

Politique- vers ne démocratie sans électeurs ? 

 

 

A l’occasion de la Journée internationale de la démocratie, un collectif d’universitaires et de membres de l’ONG A Voté alerte, dans une tribune au « Monde », sur les dangers de l’abstention, en particulier chez les jeunes.(extrait)

 

Tribune.

Parlementaire ou présidentielle, délibérative ou représentative, liquide ou participative, la démocratie donne à chacun la chance de participer au choix des règles qui conditionnent notre vie quotidienne.

Pourtant, la tendance à la participation électorale est, élection par élection, l’illustration d’une désertion des urnes, d’un basculement vers une « démocratie de l’abstention ». Ce phénomène est observable depuis les années 1980 et s’intensifie, tout particulièrement dans les catégories populaires et chez les jeunes. Une démocratie sans électeurs et sans sa jeunesse est-elle encore démocratique ?

L’habitude de la démocratie est si ancrée dans notre inconscient collectif que la célébrer, en cette Journée internationale de la démocratie, peut sembler incongru. La démocratie est pourtant bien plus fragile qu’on ne le croit. Il suffit, en effet, de se remémorer les étudiants de Hongkong qui, en 2014, ont défilé et constitué le mouvement de la « révolution des parapluies ». Comment oublier, en 2020, les rues de New York bondées de pancartes « Count every vote » (« comptez chaque bulletin de vote »).

Ces mouvements civiques sont la preuve que la démocratie ne relève en rien de l’évidence. Au contraire, elle doit être défendue chaque jour davantage, parce qu’elle constitue pour les citoyennes et les citoyens le meilleur moyen de participer activement à la vie politique et institutionnelle de son pays. Elle est un héritage fragile et vulnérable qui, sans une forte mobilisation, pourrait disparaître dans le silence des bureaux de vote…

La France n’est pas épargnée par les maux de la démocratie. Depuis quarante ans, elle a pris des allures d’apathie. Chaque échéance électorale est l’occasion d’un constat de plus en plus évident : les isoloirs se vident, au point d’en devenir une habitude.

 

Ainsi, plus personne ne s’inquiète, la veille d’une élection, de savoir si l’on pourra ou non aller voter. Tout au plus, on commence à s’inquiéter du sort de l’élection au moment des premiers dépouillements. Le taux de participation est scruté à la mi-journée, puis au début de la soirée. On s’étonne qu’il soit toujours plus faible mais on oublie très vite, et aucun travail de fond n’est engagé pour améliorer durablement la situation.

Par le truchement d’un aveuglement général, on préfère ne pas voir, ou ne pas comprendre, que le seul vainqueur de l’élection, celui dont le score est le plus spectaculaire, n’a pas de visage, pas de programme et d’ailleurs, n’est même pas candidat. Presque à tous les coups, ce vainqueur est l’abstention. Ne nous y trompons pas : c’est contre cet ennemi que réside l’enjeu majeur des campagnes électorales à venir. Ne laissons pas ce silence devenir une norme. N’oublions jamais que le vote est le cœur battant de la démocratie et que sans lui, elle n’est plus rien.

Société- Une démocratie sans électeurs ?

Société- Une démocratie sans électeurs ? 

 

 

A l’occasion de la Journée internationale de la démocratie, un collectif d’universitaires et de membres de l’ONG A Voté alerte, dans une tribune au « Monde », sur les dangers de l’abstention, en particulier chez les jeunes.(extrait)

 

Tribune.

Parlementaire ou présidentielle, délibérative ou représentative, liquide ou participative, la démocratie donne à chacun la chance de participer au choix des règles qui conditionnent notre vie quotidienne.

Pourtant, la tendance à la participation électorale est, élection par élection, l’illustration d’une désertion des urnes, d’un basculement vers une « démocratie de l’abstention ». Ce phénomène est observable depuis les années 1980 et s’intensifie, tout particulièrement dans les catégories populaires et chez les jeunes. Une démocratie sans électeurs et sans sa jeunesse est-elle encore démocratique ?

L’habitude de la démocratie est si ancrée dans notre inconscient collectif que la célébrer, en cette Journée internationale de la démocratie, peut sembler incongru. La démocratie est pourtant bien plus fragile qu’on ne le croit. Il suffit, en effet, de se remémorer les étudiants de Hongkong qui, en 2014, ont défilé et constitué le mouvement de la « révolution des parapluies ». Comment oublier, en 2020, les rues de New York bondées de pancartes « Count every vote » (« comptez chaque bulletin de vote »).

Ces mouvements civiques sont la preuve que la démocratie ne relève en rien de l’évidence. Au contraire, elle doit être défendue chaque jour davantage, parce qu’elle constitue pour les citoyennes et les citoyens le meilleur moyen de participer activement à la vie politique et institutionnelle de son pays. Elle est un héritage fragile et vulnérable qui, sans une forte mobilisation, pourrait disparaître dans le silence des bureaux de vote…

La France n’est pas épargnée par les maux de la démocratie. Depuis quarante ans, elle a pris des allures d’apathie. Chaque échéance électorale est l’occasion d’un constat de plus en plus évident : les isoloirs se vident, au point d’en devenir une habitude.

 

Ainsi, plus personne ne s’inquiète, la veille d’une élection, de savoir si l’on pourra ou non aller voter. Tout au plus, on commence à s’inquiéter du sort de l’élection au moment des premiers dépouillements. Le taux de participation est scruté à la mi-journée, puis au début de la soirée. On s’étonne qu’il soit toujours plus faible mais on oublie très vite, et aucun travail de fond n’est engagé pour améliorer durablement la situation.

Par le truchement d’un aveuglement général, on préfère ne pas voir, ou ne pas comprendre, que le seul vainqueur de l’élection, celui dont le score est le plus spectaculaire, n’a pas de visage, pas de programme et d’ailleurs, n’est même pas candidat. Presque à tous les coups, ce vainqueur est l’abstention. Ne nous y trompons pas : c’est contre cet ennemi que réside l’enjeu majeur des campagnes électorales à venir. Ne laissons pas ce silence devenir une norme. N’oublions jamais que le vote est le cœur battant de la démocratie et que sans lui, elle n’est plus rien.

Environnement : Pas de Green Deal sans régulation des importations

Environnement :  Pas de Green Deal  sans régulation des importations 

 

L’expert en notation sociale et environnementale Sylvain Guyoton observe, dans une tribune au « Monde », que la France, qui prend la présidence de l’UE à compter du 1er janvier, dispose d’un atout pour faire adopter la directive sur le devoir de vigilance en matière environnementale et de droits humains dans les chaînes de valeur.( extrait)

 

Tribune. «

 

 Pas de Green Deal sans nucléaire » déclarait, le 26 août, Thierry Breton, le commissaire européen au marché intérieur. L’inclusion du nucléaire dans la liste des activités « vertes » (taxonomie) reste le plus vif débat depuis le lancement en 2019 du pacte Vert, le programme législatif visant à accompagner la transformation de l’Union européenne (UE) vers une économie durable.

Mais l’ambition de l’UE ne sera atteinte que si elle considère aussi les enjeux sociaux et environnementaux auxquels sont confrontées les chaînes d’approvisionnement en dehors de ses frontières. En clair, pas de Green Deal sans devoir de vigilance qui sécurise les importations au sein de l’UE.

 

Pour combattre le dumping social, il ne suffit pas d’ériger des barrières douanières. A un protectionnisme aveugle, opposons une version intelligente qui trie le bon grain de l’ivraie et tire vers le haut les entreprises quel que soit leur pays d’origine, une alternative qui intègre les systèmes de diligence, à savoir les précautions prises au sein même des transactions commerciales pour prévenir les violations des droits de l’homme chez les fournisseurs.

A une « approche pays » comme celle des Etats-Unis vis-à-vis de la Chine, nous préférons une « approche valeur », soutient Maria Arena, députée au Parlement européen. Avec la future directive sur le devoir de vigilance en matière environnementale et de droits humains dans les chaînes de valeur (fournisseurs), la Commission européenne veut mettre les entreprises sur cette voie.

Mais sachant que l’autorégulation seule ne fonctionne pas, l’exécutif souhaite rendre la vigilance obligatoire. à l’instar de ce qui a déjà été promulgué sur les importations de bois. Les entreprises leaders, qui depuis longtemps ont déployé des contrôles de leurs partenaires au sein des processus d’achat, devraient partager avec leurs consœurs les plus réticentes les bénéfices apportés par ces pratiques.

Le Baromètre 2021 sur les achats responsables publié par la Stanford Graduate School of Business et EcoVadis révèle que 81 % des 159 directions d’achat de groupes mondiaux interrogées ont augmenté leur engagement dans les trois dernières années ; 51 % ont une politique d’achat responsable en 2021 alors qu’elles n’étaient que 38 % en 2019.

Par ailleurs, 63 % considèrent que la surveillance les a rendues plus résilientes lors de la crise du Covid. Et quand les actions sont menées au niveau sectoriel, les fournisseurs progressent plus vite, comme le montre une étude pour le compte du ministère du travail en Allemagne. Porté par deux commissaires, Didier Reynders (justice) et Thierry Breton (marché intérieur), le texte de la directive, attendu à l’automne, rencontre néanmoins de fortes résistances.

Non aux entreprises sans bilan carbone (maire de Bordeaux )

Non aux entreprises sans bilan carbone (maire de  Bordeaux )

« Le bilan carbone sera désormais un critère décisif pour les entreprises qui souhaitent s’installer à Bordeaux », déclare le maire de Bordeaux..( intreview La Tribune (extrait)

 

Nous voulons attirer des entreprises bas carbone, celles qui ont un impact positif sur le territoire y compris sur le plan environnemental. Et pour attirer ces entreprises vertueuses nous devons bien sûr montrer l’exemple en matière de transition écologique, de végétalisation, d’accessibilité. Je veux notamment développer les activités portuaires qui sont en pleine transition en abandonnant les activités pétrolières pour des métiers comme le retrofit, la remotorisation au gaz naturel liquéfié, ou encore la production d’hydrogène vert. L’économie sociale et solidaire (ESS) est aussi un secteur que nous promouvons activement activement par une convention avec trois autres collectivités, une feuille de route votée le 8 juin dernier et trois appels à projets en cours sur la coopération, les formes innovantes d’emploi, et l’économie circulaire et la low tech. Nous avons soutenu Citiz et nous soutenons le projet ïkos et le développement de la monnaie locale, la MIEL. Vous savez, je préfère l’ESSisation de l’économie que l’Uberisation de l’économie ! Je défends l’idée de Gaël Giraud de « l’économie du bien commun » qui s’inspire des principes de l’ESS, de l’économie circulaire et de gestion sobre des ressources.

On comprend donc que, par exemple, une entreprise du secteur pétrolier ou du type d’Amazon n’est pas la bienvenue à Bordeaux…

Oui, tout à fait ! Je ne veux pas qu’on attire des entreprises polluantes ou qui ne s’interrogent pas sur leur bilan carbone. Ce n’est pas à nous d’encourager ce type d’activités même si on ne pourra bien évidemment pas les interdire. Nous ne pourrons pas réussir la transition écologique du territoire sans les entreprises. J’ajouterai que le monde économique a compris qu’il n’y a pas de salut en dehors d’un changement de modèle radical. J’étais au Medef cet été et eux-mêmes parlent de « la nécessaire conversion de nos modes de production ». La RSE et les coûts climatiques sont aujourd’hui de vrais sujets pour et dans les entreprises !

Donc, je le dis : le bilan carbone sera désormais un critère décisif pour les entreprises qui souhaitent s’installer à Bordeaux et nous allons également l’intégrer dans nos marchés publics. L’emploi reste évidemment un critère important et il est compatible avec le bilan carbone parce qu’il faut se poser les bonnes questions : pourquoi attirer à Bordeaux des entreprises qui n’ont pas compris que le sens de l’histoire c’est la décarbonation de l’économie et qui sont donc condamnées ?

Depuis votre élection vous n’avez pas souhaité incarner en tant que maire un rôle économique. Avez-vous changé d’avis ?

Oui, j’ai évolué là-dessus, je le reconnais ! Quand un chef d’entreprise bordelais vient me voir, c’est mon rôle de l’écouter, de lui répondre et de l’accompagner, y compris dans ses démarches de décarbonation. Ce n’est pas de ma compétence mais, oui, c’est bien ma responsabilité et je n’ai pas l’intention de m’y dérober, sans me renier ! Et, en, tant qu’ancien avocat à mon compte, je comprends mieux le langage et les enjeux de l’entreprise que bien d’autres responsables politiques.

Qu’est-ce qui a changé dans le quotidien des habitants et des salariés bordelais ?

Je trouve amusant que ceux qui nous disent qu’on n’en fait pas assez pour le climat sont précisément ceux qui n’ont rien fait pendant des années ! Mais, soyons honnêtes, je suis le premier à être convaincu qu’on n’en fait pas suffisamment. Nous travaillons pour adapter le territoire à la transition climatique et nous allons insister dans les prochains mois sur les mobilités pour rééquilibrer le partage de l’espace public qui est aujourd’hui trop favorable à la voiture. Nous parlons d’une ville apaisée en passant la ville à 30 km/h, pas seulement l’hyper-centre, en rendant la rue aux enfants près des écoles bordelaises et en continuant à développer le vélo. L’autre sujet c’est l’urbanisme avec notre politique de zéro artificialisation des sols et le label du bâtiment frugal bordelais.

Quel est l’état de vos relations avec les professionnels de l’immobilier qui dénoncent le volume trop faible de nouveaux logements ?

On est beaucoup dans la négociation parce que tant qu’on n’a pas révisé le plan local d’urbanisme on ne peut pas imposer ce label. Mais on constate qu’il y a de l’adhésion avec des promoteurs qui ont accepté de remettre en jeu leurs permis de construire. Par ailleurs, nous n’avons pas décrété de gel et nous continuons à construire à Bordeaux ! Mes prédécesseurs considéraient que construire partout et n’importe comment allait faire baisser les prix et les loyers… On voit bien que c’est une posture idéologique qui n’a pas fonctionné ! Aujourd’hui, on cherche à construire mieux.

Au risque de surenchérir encore le coût des logements neufs…

Ce qui coûte le plus cher dans une opération à Bordeaux aujourd’hui c’est le coût du foncier, notamment parce que Bordeaux est rentrée trop tardivement dans l’établissement public foncier régional à cause du refus d’Alain Juppé. On travaille aussi beaucoup avec l’office foncier solidaire sur les baux réels solidaires (BRS) qui permettent de dissocier le logement et le foncier et donc de réduire le coût du logement de 20 % à 30 %. Et c’est en plus un dispositif anti-spéculation à la revente. Enfin, on va rattraper le retard hérité de la précédente majorité sur le logement social.

Il y a malgré un tout à risque à Bordeaux, ou à La Rochelle, de surenchérir encore des prix déjà inabordables pour les classes populaires et moyennes

Mais cette réalité est déjà là ! On ne peut plus acheter à Bordeaux à cause de ces prix astronomiques. On hérite de ce fléau et, contrairement à nos prédécesseurs, on essaye des choses, y compris des mesures un peu coercitives. C’est la logique de l’expérimentation de l’encadrement des loyers que nous mettrons en place en 2022. Le mot important c’est expérimentation. On nous dit que ça ne fonctionnera pas… Et bien si c’est le cas on ne s’entêtera pas, mais si on arrive à faire baisser le prix des loyers à Bordeaux, alors tant mieux ! Cette logique d’expérimentation doit être notre nouvelle manière de faire de la politique.

Soutenez-vous l’un des cinq canditats aux primaires des écologistes pour la présidentielle de 2022 ?

Je voterai et je sais pour qui je vais voter mais je ne souhaite pas prendre position publiquement. Je le ferai peut-être avant le second tour. J’insiste simplement sur le fait qu’il ne faut pas élire un chef de parti mais un candidat capable de rassembler le plus largement possible, bien au-delà de l’électorat écolo. Il ne faut donc pas chercher nécessairement l’écologie la plus partisane mais celui ou celle qui pourra fédérer suffisamment pour réaliser un très bon score et même réunir une majorité des Français

Un internet sans cookies c’est possible ?

Un internet  sans cookies c’est possible ?

Arnaud Monnier, directeur des partenariats chez Google France, explique qu’un Internet s’ans cookies c’est possible ( dans l’Opinion)

 

 

Qui n’a pas fait la même expérience relevée récemment par une humoriste dans un de ses spectacles : rechercher une paire de baskets sur internet, et ensuite, d’où qu’on se connecte, être poursuivi sans cesse par des offres pour ces mêmes chaussures, qu’on a entre-temps achetées dans un magasin ? Les coupables sont désignés par la comédienne : « Les cookies, ce ne sont pas des gâteaux mais des petites pastilles invisibles qui enregistrent tout ce qu’on fait sur internet. »

Cette pratique, celle des cookies tiers déposés par les sites pour suivre les internautes sur le Web, a été pendant des années le carburant du web ouvert et gratuit. Pourtant, la cause est largement entendue désormais : il y a de moins en moins d’acceptabilité sociale pour le suivi des internautes à travers le web. Alors que le règlement européen sur la protection des données (RGPD) fête ses trois ans, un sondage Euroconsumers montre que 69% des internautes pensent que leurs données personnelles sont insuffisamment protégées en ligne.

Face à ces attentes sociétales, nos équipes ont annoncé en janvier 2020 que le navigateur Chrome n’accepterait plus les cookies tiers à compter de 2022. En juin, nous avons informé le marché que l’échéance serait repoussée à fin 2023 pour donner plus de temps aux discussions publiques sur les solutions adéquates de remplacement des cookies tiers – avec les régulateurs, les éditeurs et l’industrie de la publicité. Si nous reconnaissons la nécessité de progresser à une allure raisonnable avec cette nouvelle échéance, nous réaffirmons néanmoins notre ferme conviction sur la direction à prendre.

En effet, cette décision aura un impact sur le modèle d’internet de demain et doit donc se faire de manière progressive. Un arrêt brutal comme l’ont fait d’autres plateformes pourrait déstabiliser le modèle économique de nombre d’entreprises, en particulier les petits éditeurs indépendants qui s’appuient sur des technologies disponibles sur le web comme les cookies, pour générer des revenus publicitaires finançant la gratuité de l’accès à leurs contenus. Sans alternative viable en place, cela inciterait aussi certains acteurs à s’engager dans des techniques de suivi dissimulées – telles que le fingerprinting – qui ne peuvent pas du tout être contrôlées.

L’équation, apparemment contradictoire, peut être résolue. C’est le sens de l’initiative « Privacy sandbox » qui permet à la communauté web de réfléchir à des alternatives aux cookies tiers pour les principaux cas d’usage de la sécurité et de la publicité en ligne : la proposition de publicités pertinentes, la mesure de l’efficacité des campagnes et la lutte contre la fraude.

La mise au point de ces nouveaux outils – de manière collaborative et ouverte, avec le Consortium world wide web (w3c) – est d’abord un défi technologique : elle nous invite à innover toujours plus, alors que les progrès en machine learning et les dernières techniques de modélisation et d’anonymisation sont en passe de remplacer l’identification individuelle.

C’est aussi un défi économique. Il s’agit d’une des refontes du web les plus importantes de ces vingt dernières années. Son succès dépendra de sa capacité à faire prospérer les entreprises et éditeurs en ligne.

Partage de valeurs. C’est enfin un défi en matière de réputation pour l’écosystème : pour restaurer la confiance des internautes, il faudra expliquer ce qu’apportent concrètement toutes ces avancées en termes de confidentialité, tout en rappelant le rôle majeur que la publicité joue dans la préservation et le financement d’un Internet ouvert. C’est en montrant comment chacun trouve son compte dans ce partage de valeur entre internautes, annonceurs et éditeurs, que l’industrie publicitaire numérique pourra retrouver l’adhésion du grand public.

Nous assistons à un nouveau tournant de l’innovation technologique dans le secteur de la publicité en ligne, qui n’est pas sans rappeler par son ampleur le défi de l’avènement du mobile que l’industrie a su relever il y a dix ans. Et comme pour chaque transformation majeure, il ne sera pas possible d’y arriver seuls. C’est en continuant d’innover ensemble sur des solutions « cookieless » que nous pourrons tous construire la publicité de demain : plus respectueuse de la vie privée des internautes, plus efficace pour les annonceurs et les éditeurs.

Arnaud Monnier est directeur des partenariats chez Google France.

Michel Barnier: un candidat sans charisme

Michel Barnier: un candidat sans charisme

 

Michel Barnier, l’ancien ministre et ex-négociateur européen en chef a également déclaré sa candidature pour la consultation qu’organisent les républicains. Avant son départ comme commissaire européen, Michel Barnier n’avait pas laissé une image très  affirmée comme un politique français. C’est surtout à l’occasion du brexit qu’il s’est mis en valeur en affirmant notamment une certaine fermeté vis-à-vis de Boris Johnson.

Cependant ne dit pas assez  que Michel Barnier a dû plier devant les exigences allemandes pour aboutir à un accord acceptable par le Royaume-Uni. Le problème, c’est que cet accord paraît particulièrement confus et difficilement applicable dans une Irlande dont la moitié appartient au Royaume-Uni et l’autre moitié est indépendante. Un accord d’ailleurs qui n’est pas respecté par Boris Johnson qui le remet officiellement en cause.

Certes le personnage paraît assez sympathique et non clivant mais se toute évidence Michel Barnier manque d’épaisseur politique et ses premiers propos manquent singulièrement d’originalité témoin cette première déclaration dans le Figaro:

 

Pourquoi êtes-vous candidat à la primaire de la droite et du centre?

Michel BARNIER. - Je suis candidat pour être un président qui respecte les Français et qui fait respecter la France. Nous sommes dans des temps exigeants. Le monde qui nous entoure est dangereux, instable, fragile. Notre pays va mal. Il faut une alternance pour réconcilier, remettre ensemble et agir vraiment.

Quels ont été les moteurs de votre décision?

Être candidat à la présidence de son pays est une décision grave. Cela justifie le temps de la réflexion et de la préparation. Depuis la fin de ma mission sur le Brexit, j’ai beaucoup écouté, dialogué et travaillé pour construire une équipe et un projet. C’est aussi cela le respect vis-à-vis des citoyens. Aujourd’hui, je suis prêt et je suis heureux de le dire depuis la Savoie, terre de mes racines familiales et politiques.

Carburants: le super sans plomb à 1,60 €

 

 

Les prix à la pompe ne cessent d’augmenter en raison de la crise économique.. Le litre de gazole valait 1,43 euro en moyenne la semaine dernière et celui de super sans plomb 1,58 euro, selon les chiffres officiels du ministère de la Transition écologique. Cela représente une hausse de 12 % et de près de 16 % respectivement depuis le début de l’année. «Les prix des carburants ont fortement progressé en juin et en juillet, tirés par le cours du baril de brent, qui s’est hissé à 73 puis à 74 dollars le baril respectivement, en moyenne, sur ces deux mois», souligne Alberto Balboni, économiste chez Xerfi. Ces derniers jours toutefois des interrogations ont émergé à propos de la solidité de la reprise et on a commencé à constater un tassement des prix à la production mais qui évidemment ne se répercute pas encore à la pompe. Les prix devraient ensuite se stabiliser d’ici la fin de l’année.

Climat : changer nos modèles sans casser la société

Climat : changer nos modèles sans casser la société

 

 

Face au changement climatique, le président de la Commission environnement du Parlement européen, Pascal canfin  appelle à une transformation négociée de nos sociétés. (Interview dans le JDD, extrait) 

 

  • Interview 

Comment s’adapter?
Dans les négociations climat, l’adaptation a longtemps été le parent pauvre. On parle davantage des mesures liées à la réduction des émissions. Pourtant, à chaque fin d’été, après les feux, les tempêtes, les inondations, on se dit qu’il faut agir. Mais nous ne le faisons pas, car nous n’avons pas pris conscience qu’en réalité on vivait déjà dans un monde à + 1,5 degré. Il faut donc mettre en place des politiques d’adaptation plus systémiques et arrêter d’être aveugle sur l’impact climatique.

Lesquelles?
C’est par exemple ce qu’on a fait avec la loi climat européenne : à chaque fois que l’Europe finance un grand projet d’infrastructures (hôtel, centre commercial, route, voie ferrée, etc.), il devra faire l’objet d’un test climat qui va évaluer sa capacité de résilience au choc climatique. Car, pour l’instant, on continue de construire comme si le dérèglement climatique n’existait pas. Or on sait que certains équipements seront inutilisables si nous ne déployons pas maintenant des stratégies d’adaptation. Par exemple, en France, les ports du Havre et de Dunkerque, essentiels à notre économie, seront partiellement sous l’eau dans la deuxième moitié du siècle! L’agriculture doit aussi s’adapter. Il faut faire évoluer les pratiques. Il y a aujourd’hui un consensus sur l’utilité des solutions fondées sur la nature. Quand vous remettez de la diversité agricole dans les champs, vous êtes plus résilient ; quand vous investissez pour restaurer les coraux en outre-mer, vous protégez le littoral de la montée des eaux, etc. Ces solutions sont gagnant-gagnant. Mais aujourd’hui il y a tout un champ d’investissement très largement ignoré car il n’y a pas de modèle économique. Personne ne gagne de l’argent en investissant dans du corail et donc personne ne le fait. Il faut donc être créatif et inventer de nouveaux modèles économiques, car tout ne peut pas reposer sur l’argent public. Ceux-ci doivent rémunérer le fait d’investir dans l’adaptation au changement climatique.

Les rapports du Giec ne semblent pas suffire à déclencher ces politiques. Sont-ils vraiment utiles?
Sans les rapports du Giec, il n’y a pas d’action politique. Ils forgent le consensus scientifique et légitiment l’action politique. Ils sont le socle qui permet d’agir. Aujourd’hui, le problème n’est pas la prise de conscience. Même dans les pays émergents, même dans l’opinion publique chinoise, même dans l’Amérique de Trump, la très grande majorité est convaincue de l’existence et de l’importance du changement climatique. L’enjeu n’est plus l’alerte. Aujourd’hui, la question est : comment crée-t-on le chemin de transformation de nos économies et de nos sociétés qui permet de se saisir des rapports du Giec pour les transformer en changements sociaux, économiques et technologiques ? L’enjeu politique est de transformer nos modèles sans fracturer les sociétés, sinon on n’avance pas.

Justement, comment avancer malgré ces tensions?
Quand on parle de transition, on a tout de suite des résistances, soit des lobbies, soit de certains groupes sociaux pour lesquels le changement peut créer des injustices. Il faut consolider aujourd’hui une écologie de gouvernement, qui considère que l’urgence climatique n’est pas une formule et qui élabore des consensus sociaux. Sinon, dans dix ans, les rapports du Giec nous diront qu’on n’arrivera pas à limiter le réchauffement à + 2 degrés. Il faut négocier les transformations des territoires avec les territoires, les groupes sociaux, etc.

A-t-on le temps de négocier quand les objectifs climatiques doivent être atteints dès 2030?
C’est simple : si on ne négocie pas, ils ne seront pas atteints car on ne fera rien! L’idée selon laquelle la transformation pourrait s’imposer d’elle-même n’existe pas. C’est la recette de l’échec.

Quels sont les leviers?
Il y a trois éléments essentiels. D’abord, la technologie. C’est une bonne nouvelle, car aujourd’hui nous avons plus de 80% des technologies nécessaires pour réaliser la transition à grande échelle qui sont disponibles : les voitures électriques, les maisons zéro émission, les énergies renouvelables pas chères. Contrairement à il y a dix ans, nous maîtrisons aujourd’hui presque toutes les technologies nécessaires à un monde zéro carbone. Ensuite, les attentes sociétales. C’est la capacité des citoyens à soutenir cette transition sur le terrain. C’est par exemple ne pas se mobiliser contre des mesures qui consisteraient demain à faire en sorte que le propriétaire d’une maison ne puisse pas la vendre si l’isolation n’a pas été faite. Car, quand on passe du rapport du Giec à la réalité des politiques publiques concrètes à mettre en place pour changer le modèle, il y a des choses qui ne font pas plaisir. A ce titre, la mobilisation de la jeunesse est fondamentale car elle injecte de l’énergie. Enfin, le dernier élément, ce sont les règles du jeu, et donc les politiques publiques. Si les technologies sont prêtes, si les consommateurs sont prêts à y aller, et qu’il n’y a pas les bonnes règles du jeu, ça ne fonctionne pas. Ces trois éléments seront au cœur de la réussite ou de l’échec. C’est ce qu’on fait avec le Green Deal en Europe.

Comment?
On aligne pour la première fois les technologies des entreprises – et l’Europe est le leader mondial pour les technologies vertes – et les attentes sociétales. On change les règles du jeu politique, avec un prix du carbone, les limitations sur les voitures, etc. Dans les deux ans qui viennent, on va changer 54 lois en Europe.

Les plans de relance post-Covid sont-ils à la hauteur de l’urgence climatique?
Selon un classement de l’ONU, le plan de relance le plus vert au monde est celui de la Corée du Sud. Vient ensuite celui de l’Union européenne puis de quelques pays européens, dont la France et l’Espagne. En France, on a réussi à utiliser ce plan pour créer les conditions de l’accélération de la transition. Ce n’est pas vrai partout. Par exemple, le plan chinois n’est pas aligné sur les 2 degrés. Or on sait que c’est le premier émetteur au monde et qu’une grande partie de la lutte contre le changement climatique se joue en Chine.

On l’a vu avec la loi climat en France, les débats sont souvent caricaturaux. Comment en sortir?
On a réussi au niveau européen et c’est aujourd’hui le seul espace où on arrive à le faire. C’est lié au système politique de coalition, qui fait que la majorité est obligée de négocier. Les partis de gouvernement ne peuvent pas faire du sujet climat un sujet qui les clive. Ils le font donc avancer ensemble, d’autant que c’est une priorité européenne. Nous avons un vice-président du Green Deal dont l’autorité s’impose aux commissaires à l’Energie, à l’Agriculture, etc. C’est un exemple intéressant pour le prochain quinquennat en France car, aujourd’hui trop souvent encore, on peut avoir des tensions entre les différents périmètres ministériels. Car la transformation systémique dont nous avons besoin implique une réorganisation de la façon dont l’Etat fonctionne et dont le gouvernement est structuré. Il ne s’agit pas de dépolitiser l’écologie, mais de s’organiser différemment pour gagner la bataille.

Comment?
Pour créer ce consensus et sortir des débats stériles, il faut réussir à considérer que la bataille climatique n’appartient à personne. C’est une question fondamentale posée aux Verts. J’ai fait partie d’EELV car, il y a dix ans, c’était le seul parti politique qui prenait ce sujet au sérieux. Mais aujourd’hui la condition du succès de la bataille climatique, c’est précisément qu’elle n’appartienne plus à personne. L’écologie n’appartient à personne. La responsabilité appartient à tous les partis de gouvernement. Pour se donner la chance de réussir, chacun doit faire son aggiornamento : les Verts doivent arrêter de considérer qu’ils sont les seuls à pouvoir le faire car c’est la condition de l’échec, et une partie de la droite doit sortir de l’opposition stérile entre économie et écologie. Toutes les études montrent que la transition écologique crée des emplois. Le coût de l’inaction est infiniment plus élevé que le coût de l’action. On le voit aujourd’hui au Canada, en Californie, en Allemagne : la gestion des phénomènes climatiques extrêmes est très difficilement supportable pour les finances publiques.

 

La rupture d’un CDD sans pass sanitaire censurée par le Conseil constitutionnel

La rupture d’un CDD sans pass sanitaire censurée par le Conseil constitutionnel

Dans son avis publié ce 5 août, le conseil constitutionnel a considéré que la disposition qui envisageait la rupture de contrat d’un CDD en cas d’absence de passe sanitaire entraînait une rupture d’égalité entre les salariés en CDI et ceux en CDD.

« En prévoyant que le défaut de présentation d’un +pass sanitaire+ constitue une cause de rupture anticipée des seuls contrats à durée déterminée ou de mission, le législateur a institué une différence de traitement entre les salariés selon la nature de leurs contrats de travail qui est sans lien avec l’objectif poursuivi », indique le Conseil constitutionnel.

Curieusement ,en revanche, l’institution juge que la procédure de suspension du contrat de travail sans rémunération pour les salariés concernés par l’obligation de pass sanitaire n’est pas contraire à la Constitution.

Une décision juridiquement très contestable car la suppression du salaire constitue de fait un licenciement déguisé. Le conseil constitutionnel de ce point de vue ne se grandit pas en apportant sa caution au point sans doute le plus contestable relatif à la détention du pass sanitaire.

35 millions d’Européens seulement sans vacances ?

35 millions d’Européens seulement sans  vacances ?

D’après une étude de la confédération européenne des syndicats, seulement 35 millions d’Européens seraient privés de vacances faute de moyens financiers suffisants. Un curieux résultat en vérité car rien qu’en France 60 % depuis des années et des années ne partent pas en vacances pour cette raison. Rien qu’en France, il y a déjà environ 35 millions de personnes  qui ne partent pas en vacances. On peut s’interroger sur la pertinence de cette étude dans la mesure où c’est sans doute au bas mot 250 millions d’Européens qui ne peuvent partir en vacances.

 

Hausse sans précédent des catastrophes

 Hausse sans précédent des catastrophes

 

Depuis une évaluation précédente en 2019, des experts soulignent la «hausse sans précédent» des catastrophes climatiques, des inondations aux canicules, en passant par les cyclones et les incendies. Sur les 31 «signes vitaux» de la planète, qui incluent les émissions de gaz à effet de serre, l’épaisseur des glaciers ou la déforestation, 18 atteignent des records, selon ce texte publié dans la revue BioScience.

Ainsi, malgré la chute des émissions de gaz à effet de serre en raison de la pandémie de Covid-19, les concentrations de CO2 et de méthane dans l’atmosphère ont atteint des niveaux record en 2021. Les glaciers fondent 31% plus vite qu’il y a quinze ans et la déforestation en Amazonie brésilienne a elle aussi atteint un record en 2020, transformant ce puits de carbone crucial en émetteur net de CO2.

Avec un record de plus de 4 milliards de têtes de bétail, notamment vaches et moutons, la masse du bétail dépasse désormais celle des humains et des animaux sauvages combinés, selon l’étude ( source le Figaro).

La hausse sans précédent des catastrophes

La hausse sans précédent des catastrophes

 

Depuis une évaluation précédente en 2019, ils soulignent la «hausse sans précédent» des catastrophes climatiques, des inondations aux canicules, en passant par les cyclones et les incendies. Sur les 31 «signes vitaux» de la planète, qui incluent les émissions de gaz à effet de serre, l’épaisseur des glaciers ou la déforestation, 18 atteignent des records, selon ce texte publié dans la revue BioScience. Ainsi, malgré la chute des émissions de gaz à effet de serre en raison de la pandémie de Covid-19, les concentrations de CO2 et de méthane dans l’atmosphère ont atteint des niveaux record en 2021. Les glaciers fondent 31% plus vite qu’il y a quinze ans et la déforestation en Amazonie brésilienne a elle aussi atteint un record en 2020, transformant ce puits de carbone crucial en émetteur net de CO2. Avec un record de plus de 4 milliards de têtes de bétail, notamment vaches et moutons, la masse du bétail dépasse désormais celle des humains et des animaux sauvages combinés, selon l’étude ( source le Figaro).

Voyager par le train : mais sans bagages !

Voyager par le train : mais sans bagages !

un collectif d’une centaine de musiciens dénonçant une situation « ubuesque et kafkaïenne s’étonnent qu’ils ne puissent  voyager avec leurs instruments dans le train. Le problème est bien plus large que celui des musiciens puisque les voyageurs sont désormais contraints et depuis longtemps d’abandonner la plupart de leurs bagages avec en plus l’impossibilité de les mettre en soute comme dans l’aviation. Certes structurellement la taille des bagages accompagnés par les voyageurs s’est réduite avec le temps mais pas au point de ne représenter que l’équivalent d’un ordinateur portable . Un détail peut-être, mais qui freine l’utilisation du train surtout en famille

 

Tribune.

Il y a quelques années, dans l’après-11 septembre 2001, au nom de la sécurité des voyageurs, le traitement des bagages s’est profondément modifié. Sous la pression, nous avons commencé à démonter les manches des contrebasses. Ces instruments ont miraculeusement passé les siècles, évité les bombes, ils ont joué de la musique pour tenter d’atténuer l’horreur des guerres, le poids des chaînes, ou pour célébrer les plus beaux moments de la vie, une naissance, une soirée inoubliable, une union (européenne !), la danse, l’évasion…

Ainsi démontés, atrophiés, les instruments prennent un peu moins de place… et libèrent de l’espace à la vente pour des bagages ou pour du fret. Les contrebassistes, les violoncellistes, les luthistes, les harpistes galèrent en avion, en taxi, en métro, et aujourd’hui l’accès aux trains leur est de plus en plus souvent interdit. Pour ceux qui voyagent avec de grands instruments, prendre le train est devenu plus stressant que de se produire sur scène. Toujours au nom de la sécurité des voyageurs, on leur demande même de descendre sans discussion.

C’est un règlement de bord qui l’exige, l’instrument est trop volumineux, il ne figure pas dans la liste des bagages hors format acceptés dans le train. Les skis, les surfs, les poussettes oui !… Les contrebasses, les violoncelles, les harpes, dehors !… Sortez du train ! Peu importe si vous partez travailler, si vous œuvrez pour l’exception culturelle française, si vous intervenez dans une école ou un Ehpad, si vous participez au dynamisme d’un territoire rural ou à un grand festival soutenu par la puissance publique, c’est non, restez à quai, restez chômeurs !

 

La SNCF réussit même un tour de force commercial, en verbalisant ses meilleurs clients et clientes qu’elle remercie pourtant avec des cartes Grand Voyageur donnant théoriquement accès à de nombreux privilèges… Mais dans notre cas, il s’agit seulement de celui d’être stigmatisé, de devoir abandonner un poste de travail, de se sentir quantité négligeable et indésirable, malgré les centaines de billets de train achetés en première classe.

Vu de la SNCF, il faudrait expédier nos instruments par les services de fret, entre le blé, le bétail, les automobiles, les produits de la sidérurgie, le vrac liquide. Le fret est purement et simplement inadapté aux contraintes de nos métiers. Avec le fret, il est impossible d’enchaîner les concerts à l’échelle du pays en temps et en heure. Il est impossible de desservir le territoire dans son ensemble, ni de garantir la sécurité de nos instruments.

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